On est heureux de l’apprendre car jusqu’à présent on ne nous l’avait pas rapporté de façon aussi nette. Voici donc ce qu’on peut lire dans l’introduction du rapport 2020 du RASFF.
En général, les notifications RASFF pour les aliments importés concernant les pesticides non autorisés ont explosé. Dans les dernières années, les autorisations de plusieurs pesticides très utilisés n'ont pas été renouvelées, à la suite d'un approche garantissant qu'aucun effet indésirable ne peut avoir lieu non seulement sur la santé publique, mais aussi pour le l'environnement et la biodiversité, conformément à la nouvelle stratégie de la ferme à la fourchette appelant à une façon de produire nos aliments.
En 2020, le RASFF a notamment été confronté à un incident majeur de contamination alimentaire lorsqu'en septembre la Belgique a signalé des niveaux élevés d'un pesticide non autorisé, l'oxyde d'éthylène, dans les graines de sésame d'Inde, une substance pour laquelle une limite maximale de résidus de 0,05 ppm est fixée dans la législation pour ce produit.
Il en est résulté une activité sans précédent au sein du RASFF échangeant des informations sur les découvertes d'oxyde d'éthylène, identifiant lots de produits concernés et en traçant leur distribution.
Comme l’a indiqué un rapport du Sénat, «Sur les retraits et les rappels de produits à base de graines de sésame importées d'Inde ne respectant pas les normes minimales requises dans l'Union européenne», il s’agit d’un nouvel exemple de la naïveté des autorités au sujet des importations de denrées alimentaires.
La crise provient, avant tout, de la libre circulation de graines de sésame non conformes aux normes européennes faute de contrôles à l’importation suffisants.
Est en cause la philosophie du système européen qui repose sur une confiance candide dans ses partenaires commerciaux. Les actions ne sont engagées, par le biais de contrôles renforcés, qu’en cas de défaillance avérée.Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles largement accrus.
Par ailleurs pas un mot le délai entre la notification par la Belgique le 9 septembre et l’action des Etats memebre ainsi que la Commission européenne, minimum un mois ...
Bienvenue donc dans les contrôles de l’UE, bienvenue chez les bisounours …
Quelques éléments globaux
Un mauvais étiquetage a entraîné la publication de 1 094 notifications de non-conformité.
Le blog vous en avait parlé le 17 août 2021 avec cet article, Le RASFF a publié près de 500 alertes pour les fruits et légumes de Turquie en un peu plus d'un an pour cause de présence de pesticides interdits.
Les notifications au RASFF en 2020
Par rapport à 2019, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque sanitaire grave d'un produit circulant sur le marché, a augmenté de 22%. L'augmentation des alertes est significative pour la sixième année consécutive. La forte baisse des notifications de refus aux frontières (-30%) reflète très probablement l'impact de la pandémie de COVID-19 sur le commerce mondial plus que sur les contrôles eux-mêmes effectués.
En 2019, il y avait eu 4 118 notifications dont 1 175 alertes.
Notifications originales par pays notifiant 2018 à 2020
Top 10 du nombre de notifications par pays notifiant
Top 10 du nombre de notifications par pays d'origine
Salmonella
Listeria monocytogenes
Norovirus
Résidus de pesticides
Mycotoxines
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