samedi 2 décembre 2023

Comment les virus se propagent à l’intérieur et que faire à ce sujet ?

«Comment les virus se propagent à l’intérieur et que faire à ce sujet» source article de Madeline Barron paru dans ASM News du 29 novembre 2023.

Comprendre la transmission virale intérieure est important pour prévenir les maladies.

Les humains sont des créatures d’intérieur ; la plupart de leur temps (environ 90%) est passé à l’intérieur, surtout lorsque les mois d’hiver apportent des températures extrêmement froides. Mais lorsque les personnes se rassemblent dans des bâtiments, ils partagent bien plus que de l’espace : ils partagent également des microbes, dont certains provoquent des maladies.

Au cours des dernières années, la façon dont les agents pathogènes (en particulier les virus) se déplacent dans les espaces intérieurs – des écoles et bureaux aux maisons et hôpitaux – est devenue une pièce importante du puzzle pour contrôler la propagation de maladies infectieuses comme la COVID-19. Comprendre les tenants et les aboutissants de la transmission virale à l’intérieur des bâtiments peut éclairer la manière dont ces structures sont conçues et gérées pour maintenir les occupants en bonne santé.

Comment les virus se propagent-ils à l’intérieur ?
La transmission virale dépend de facteurs environnementaux (température, humidité, mode d'utilisation de l'espace), des personnes occupant l'espace et de leurs activités (tirer la chasse d'eau, parler, manger, passer l'aspirateur) et des caractéristiques des virus eux-mêmes (charge de surface, interactions avec d'autres microbes, présence d'enveloppe virale et plus). «Ce n’est pas une question simple, mais plutôt une écologie complexe quant à la façon dont les virus survivent dans l’environnement», a dit Charles Gerba, professeur de virologie au Water & Energy Sustainable Technology Center de l’Université d’Arizona.

Bien que tous ces facteurs créent une image de transmission unique pour chaque espace intérieur, il existe quelques voies clés pour la dissémination des agents pathogènes.

Légende. Les virus se propagent à l’intérieur par de multiples voies interconnectées, notamment via des vecteurs passifs et des aérosols. Source Ijaz, M.K., et al./PeerJ, 2023 via une licence CC BY 4.0.

Surfaces contaminées
Les agents pathogènes se propagent notamment par des surfaces inertes contaminées (fomites), comme les poignées de porte, les dessus de table, les claviers, les interrupteurs et les fontaines à eau, pour n'en nommer que quelques-unes. Les virus se déposent directement sur les surfaces (par exemple, touchés par une personne infectée par un virus) ou s'y déposent depuis l'air. Si quelqu'un touche une surface hébergeant un virus infectieux, puis se touche le visage (ce que les adultes font toutes les 3 à 5 minutes selon la situation, et les enfants le font environ 80 fois par heure selon l'âge), il peut être infecté.

L'importance et la durée de la transmission par un vecteur passif (fomite) dépendent du virus (par exemple, s'il possède une enveloppe, ce qui le rend plus sensible aux facteurs de stress environnementaux, comme les désinfectants) et de sa quantité présente. Par exemple, norovirus, un virus non enveloppé qui infecte l'intestin, peut persister sur les surfaces jusqu'à deux semaines, et les vecteurs passifs font partie intégrante de la transmission. Le SRAS-CoV-2, un virus enveloppé, peut survivre sur des surfaces pendant plusieurs jours, et une transmission par vecteur passif est possible et probablement impliquée dans la dissémination virale. Cependant, la transmission du SRAS-CoV-2 est hautement multimodale, les aérosols et les gouttelettes respiratoires jouant un rôle essentiel.

Aérosols
À cet effet, les aérosols (particules ou gouttelettes en suspension < 5 µm de diamètre sur lesquelles les virus peuvent faire du stop) représentent une autre voie par laquelle les virus se propagent dans les bâtiments.

Alors que les gouttelettes respiratoires (qui sont plus grosses que les aérosols avec un diamètre > 5 à 10 μm) sont plus lourdes et plus susceptibles de tomber de l'air avant de s'évaporer, les aérosols peuvent rester dans l'air pendant des minutes, voire des heures, posant ainsi un risque potentiel pendant de longues périodes. de temps. Ce risque est lié à la manière dont l'air circule dans un espace (par exemple, le degré de ventilation) et à la fonction du bâtiment. Les écoles, par exemple, ont le potentiel de contenir davantage d’agents pathogènes putatifs dans l’air, en raison du grand nombre de personnes se rassemblant dans un espace, pendant de longues périodes, et avec un roulement élevé. 

«L'une des choses que nous avons rapidement apprises [est que] la propagation du virus dans l'environnement intérieur dépend du scénario et de la voie dans laquelle vous vous trouvez - que vous soyez dans une chambre d'hôtel ou à l'hôpital peut faire une grande différence», a dit Gerba.

Légende. Les toilettes crachent des aérosols à plusieurs mètres au-dessus et autour de la cuvette après la chasse d'eau. Source Crimaldi, J.P., et al./Scientific Reports, 2022 via une licence CC BY 4.0 DEED.

Les aérosols provenant des sources d'eau, telles que les éviers et les toilettes, peuvent également propager des agents pathogènes, et les systèmes d'eau/eau contaminée sont une autre voie par laquelle les microbes traversent les bâtiments. «Lorsque vous êtes dans les toilettes et que vous tirez la chasse d'eau, vous avez un panache d'aérosols», a dit Stephanie Boone, chercheuse scientifique au Gerba Lab. «Nous avons mesuré [le panache] jusqu'à 91,5 cm de la surface des toilettes et jusqu'à 76,2 cm à l'extérieur de la surface des toilettes. Si vous avez, disons, le [SRAS-CoV-2], la grippe ou norovirus, ces virus [sont inclus] dans ce panache. Ces agents pathogènes associés au panache contaminent les surfaces environnementales, ce qui pourrait présenter un risque potentiel d'infection pendant plusieurs jours si elles ne sont pas décontaminées.

Gerba a souligné que tous les modes de transmission sont interdépendants. «C’est un processus assez dynamique, et je pense que l’un des défis que nous avons à relever est d’étudier la dynamique de celui-ci et de savoir comment les caractériser. Nous devons mieux comprendre tous ces facteurs et la manière dont ils interagissent avec l’environnement.

La remise en suspension des virus : un acteur clé de la transmission ?
Dans cet esprit, il existe un autre mode de transmission, souvent négligé, qui fait le pont entre la contamination de surfaces et la transmission par aérosol : la remise en suspension virale. La remise en suspension se produit lorsque des particules en suspension dans l'air se déposent sur sur une surface, puis sont repoussés dans l’air par des activités comme marcher ou ouvrir une porte. Le yo-yo du virus de l’air vers les surfaces, et vice-versa, pourrait-il conduire à des infections ?

Boone a exploré cette question. Elle utilise un bactériophage (un virus qui infecte uniquement les bactéries) comme indicateur de la manière dont les virus infectant l'homme se déplacent dans les espaces intérieurs. Lors d'expériences récentes, Boone et ses collègues ont appliqué des phages sur des tapis, des parquets, des rideaux et d'autres surfaces. Ils ont quantifié la quantité de phages qui s'est déposée sur des plaques de gélose dispersées dans l'espace 1 heure après avoir terminé une activité perturbatrice (par exemple passer l'aspirateur).

Les scientifiques ont découvert que des activités telles que passer l’aspirateur, marcher et ouvrir les rideaux entraînaient un déplacement des virus loin du site d’origine de la contamination. Par exemple, lorsqu'une personne a marché 5 fois sur un tapis dans une pièce non ventilée, les phages ont été retrouvés à plus de 2,13 mètres du site de marche et à près de 1,83 mètre au-dessus du sol (pour les planchers en bois, la suspension était moins dramatique). «Nous avons été stupéfaits», a dit Boone, notant que si les phages représentaient un virus respiratoire viable, il serait suspendu à portée de respiration des enfants et des adultes occupant l'espace, notamment en présence de poussière.

Divers événements peuvent conduire à une remise en suspension du virus, comme marcher ou passer l'aspirateur. Source Joseph J., et al. Exploration, 2022 via une licence CC BY 4.0 DEED.

En fait, dans tous les cas, la poussière a joué un rôle clé dans l’étendue et l’ampleur de la propagation du virus. Ce phénomène a également été démontré pour les virus qui infectent les humains : les «vecteurs passifs aérosolisés» (c'est-à-dire la poussière ambiante) ont contribué à la propagation de la grippe de type A dans un modèle chez le cobaye. Boone a souligné que les particules augmentent également l'expression de l'ACE2 (le récepteur du SRAS-CoV-2) dans les tissus pulmonaires de la souris, ce qui pourrait favoriser la susceptibilité à l'infection. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre si et comment la poussière influence la dynamique de l’infection.

On ne sait toujours pas encore si la remise en suspension du virus présente un risque d’infection pour l’homme. Une étude a suggéré que la remise en suspension des particules des surfaces est une source importante d'ARN du SRAS-CoV-2 dans l'air des chambres d'hôpital, bien que les scientifiques n'aient pas examiné le virus infectieux. Une autre étude a révélé que laremise en suspension du virus de la grippe A simulée en laboratoire envoyait effectivement le virus dans l'air, mais que les concentrations étaient de 2 ordres de grandeur inférieures à celles générées par une émission respiratoire directe simulée.

«Nous avons démontré que nous pouvons ré-aérosoliser le virus des surfaces dans la plage d’inhalation-[mais] y a-t-il vraiment un risque ? Y a-t-il suffisamment de virus générés dans l’air pour constituer un risque ? Le nettoyage et la désinfection des vecteurs passifs réduiraient-ils le risque de remise en suspension des aérosols ?» se demanda Gerba. «Ce sont des questions auxquelles nous n'avons pas encore de réponse.»

Construire des solutions
Les connaissances concernant le mouvement des virus dans les bâtiments sont un facteur clé dans la façon dont les espaces intérieurs sont conçus et gérés afin de minimiser la transmission d'agents pathogènes. De telles solutions peuvent partir de zéro, notamment en concevant des bâtiments pour minimiser les interactions étroites entre les occupants et contrôler le flux de personnes et de circulation. Boone a noté que les mesures pourraient être aussi simples que d'opter pour des sols durs plutôt que de la moquette dans les maisons afin de réduire le risque de remise en suspension et d'accumulation de poussière.

Désinfection
La désinfection des surfaces peut également minimiser la contamination des surfaces et réduire le risque de remise en suspension du virus. Boone a suggéré de prêter attention aux zones «fréquemment touchées» comme les poignées de réfrigérateur, les poignées de porte et les interrupteurs d'éclairage qui sont souvent négligés lors du nettoyage de routine. Elle recommande également d'éviter les outils de nettoyage chargés de microbes, comme les éponges, et d'opter plutôt pour des serviettes en papier ou des articles qui peuvent être lavés régulièrement. Des scientifiques développent également des matériaux auto-désinfectants et/ou dotés de revêtements virucides qui peuvent minimiser le risque de contamination, tout en évitant les effets potentiellement négatifs sur l'environnement et la santé des nettoyants chimiques.

Pourtant, même les surfaces les plus contaminées posent peu de problèmes si personne n'interagit avec elles. Gerba a souligné la nécessité de réaliser des études d'évaluation des risques pour déterminer quels sont et où se situent les risques d'infection, et s'il existe des moyens d'optimiser l'énergie et les ressources pour désinfecter de manière ciblée. Au début de la pandémie de COVID-19, «beaucoup d’efforts ont été consacrés à la désinfection du SRAS-CoV-2», a-t-il dit. «En avons-nous fait trop pour le SRAS-CoV-2 ? Pourrions-nous bénéficier d’une meilleure allocation des ressources ? C’est pourquoi il est important de comprendre la transmission du virus dans l’environnement intérieur.

Filtration et ventilation de l'air
En ce qui concerne la transmission des aérosols, une architecture qui prend en charge une ventilation adéquate de l’air et évite les possibilités de stagnation de l’air (comme les couloirs fermés) est idéale. De plus, les systèmes d'air intérieur sont essentiels pour contrôler la propagation des virus aéroportés. Choisir des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation adaptés à l'utilisation prévue d'un espace (par exemple, un établissement de santé par rapport à une école ou une maison) et favorisant l'efficacité des équipements et de l'énergie, tout en éliminant efficacement les contaminants de l'air, fait partie intégrante de la création et de l’entretien de bâtiments en tenant compte des microbes.

Légende. Une boîte Corsi-Rosenthal. Source Wikipédia. via une licence CC BY-SA 4.0.

Les filtres portables sont également re déplacer les virus infectieux, dont le SRAS-CoV-2, de l'air. Les personnes peuvent même fabriquer les leurs à partir de 4 filtres MERV-13 (MERV pour minimum efficiency reporting valueet d'un ventilateur en forme de boîte (connu sous le nom de boîte Corsi-Rosenthal). L'Agence de protection de l'environnement (EPA) des Etats-Unis a mené une étude avec des phages pour montrer que l'utilisation d'un de ces filtres à faire soi-même pendant 60 minutes pouvait réduire de 99% la présence de virus en suspension dans l'air. Des technologies émergentes de capture des aérosols, ou celles qui détectent et alertent rapidement les occupants d'une pièce de la présence de virus dans l'air, peuvent éclairer davantage les actions visant à prévenir la transmission à l'intérieur.

La distance et la destination de la viande vendue au détail modifient la contamination multirésistante dans le système alimentaire américain

Lieu de vente des produits et distance d'expédition associée à la contamination microbienne de la viande au détail 

«La distance et la destination de la viande vendue au détail modifient la contamination multirésistante dans le système alimentaire américain», selon une étude publiée dans Scientific Reports.

Résumé
Les infections résistantes aux antibiotiques constituent une préoccupation mondiale, en particulier celles causées par des bactéries multirésistantes (BMR), définies comme celles résistantes à plus de trois classes d’antibiotiques. L’industrie de l’agriculture animale contribue au fardeau des maladies d’origine alimentaire résistantes aux antimicrobiens via la viande contaminée vendue au détail. Aux États-Unis, la viande au détail est expédiée dans tout le pays. Par conséquent, comprendre les facteurs géospatiaux qui influencent la contamination bactérienne par des BMR est essentiel pour protéger les consommateurs et éclairer les interventions. À l’aide des données disponibles auprès du Système national de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (NARMS) de la FDA des États-Unis, nous décrivons les distances d’expédition de la viande au détail en utilisant les emplacements des transformateurs et des distributeurs et avons étudié cette distance comme facteur de risque de contamination de la viande par des bactéries multirésistantes à l’aide d’une régression log-binomiale. Les échantillons de viande collectés entre 2012 et 2014 s'élevaient à 11 243, dont 4 791 (42,61%) étaient contaminés par des bactéries et 835 (17,43%) de ces bactéries étaient mutirésistantes. Tous les facteurs géospatiaux examinés étaient associés à la contamination de la viande par des bactéries mutirésistantes. Après ajustement en fonction de l'année et du type de viande, nous avons constaté une prévalence plus élevée de contamination par des BMR parmi la viande transformée dans le sud vendue dans le Maryland et expédiées à 194 à 469 miles (1 mile = 1,6 km). Cependant, les analyses de sensibilité ont révélé que New York vendait la viande présentant la plus forte prévalence de contamination par Salmonella mutirésistante (4,84%). Dans cette analyse secondaire des données du NARMS, l'emplacement géographique où les produits étaient vendus et la distance d'expédition étaient associés à une contamination microbienne de la viande vendue au détail. 

vendredi 1 décembre 2023

Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition de la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole

«Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition d'augmenter les limites de tricyclazole», source affidia du 20 novembre 2023.

La commission de l'environnement du Parlement européen, soutenue par une large majorité, a récemment demandé à la Commission européenne de retirer sa proposition visant à relever les limites du tricyclazole, un pesticide interdit au sein de l'Union européenne depuis 2016 en raison de risques potentiels pour la santé humaine, mais largement utilisé. par les principaux pays producteurs de riz d’Asie et d’Amérique du Sud.

La décision de la commission de l'environnement du Parlement européen fait suite à la proposition faite par la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole dans le riz importé, de 0,01 mg/kg à 0,09 mg/kg. Bien que rejetée par le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la proposition n'a pas encore été retirée, ce qui a incité la commission de l'environnement à intervenir.

La commission de l'environnement du Parlement européen affirme que la mesure proposée ne respecte pas les engagements visant à garantir une concurrence loyale et des normes solides de sécurité des consommateurs sur le marché de l'Union européenne. La mise en œuvre d’une telle mesure pourrait potentiellement introduire des barrières ou des perturbations commerciales, affectant à la fois les consommateurs et les acteurs agricoles.

Considérant que l'Italie est le principal contributeur (50%) à la production totale de riz de l'UE, Coldiretti, l'association des agriculteurs italiens, souligne l'importance de s'opposer au tricyclazole dans le riz comme première étape vers le respect du principe de réciprocité en Europe. Ce principe vise à garantir que tous les produits alimentaires entrant aux frontières européennes respectent des critères uniformes, garantissant des normes de qualité communes en matière d'environnement, de travail et de santé.

Le rejet de la proposition visant à augmenter les limites de tricyclazole dans le riz par la commission de l'environnement du Parlement européen constitue une étape importante vers le maintien de la sécurité des consommateurs et d'une concurrence loyale. Source Parlement européen.

Deux rappels de produits alimentaires qui tombent mal, c'est le week-end !

Mea culpa du blog, les rappels sont intervenus dans l'après-midi et annonçés par RappelConso.
Cela étant, Carrefour informe du rappel de lardons fumés de marque Carrefour Classic le 2 décembre 2023, suite à la mise en évidence de salmonelles et de Listeria monocytogenes. Réponse attendue de RappelConso. Voir l'avis de rappel en fin d'article.
Deux rappels de produits alimentaires qui tombent un week-end ...

1. Suite à un courrier adressé le 30 novembre 2023 et mis en ligne par Carrefour le 1er décembre 2023, la société SOCORIZ procéde à un retrait de la vente et à un rappel du produit du RIZ BASMATI de marque carrefour Extra, suite à la présence possible d'insectes. Lot 322822.
L'ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. il est recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer, et de les rapporter au point de vente où ces derniers ont été achetés en vue d'un remboursement.
Suite à un courrier adressé le 30 novembre 2023 et mis en ligne par Carrefour le 1er décembre 2023, la société CRUSTIMEX procède à un retrait de la vente et à un rappel de Queues de crevettes crues surgelées 450g de marque Carrefour SIMPL, suite à la mise en évidence de présence de Vibrio vulnificus. Ces produits ont été vendus au rayon libre service. N° lot AI/22184 (2M23).
L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.
Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits appartenant au lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.
Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient des symptômes de type gastro-intestinaux ou des troubles non intestinaux sévères (infection généralisée/septicémie) sont invitées à consulter sans délai leur médecin traitant en lui signalant cette consommation ainsi que le lieu et la date d’achat.
Commentaire
Il y a déjà des rappels de queues de crevettes en septembre 2023 pour cause de présence de Vibrio vulnificus :
Le 27 septembre 2023, queues de crevettes nature décortiquées sans sulfites ajoutés de marque Carrefour Le Marché,
Le 26 septembre 2023, queues de crevettes cuites réfrigérées de marque Auchan Le Poissonnier,
Le 23 septembre 2023, queues de crevettes décortiquées cuites réfrigérées sans marque.

Crues ou cuites, le procéé de transformation n’étant pas bien maîtrisé, le danger pour le consommateur reste hélas le même.
Comme nous sommes le week-end, RappelConso ne manquera pas de signaler ces rappels le 3 décembre 2023, sans faute !

Avis de rappel de lardons fumés
Mise à jour du 8 décembre 2023
Il y a eu une notification par la France le 8 décembre 2023 au RASFF de l’UE pour des queues de crevettes surgelées d’Inde suite à la présence de Vibrio vulnificus. Tout arrive ...

France : Deux cas de salmonellose liée à de la charcuterie italienne

Une notification au RASFF de l’UE par la France le 30 novembre 2023 nous informe de la présence de Salmonella dans du salamino toscanello d’Italie.

Deux consommateurs en France seraient concernés avec des symptômes de vomissements et de diarrhées.

La notification rapporte que le produit va être retiré du marché en France.

D’accord pour le retrait rapide, oui mais, aujourd’hui, nous sommes en plein week-end, alors y aura-t-il rappel ? Quel suspense ...

NB : Photo d'illustration.

Nouvelle saison 2024 des contrôles sanitaires dans le Val d'Oise : A ne rater sous aucun prétexte

La préfecture du Val-d’Oise a mis en place depuis deux ans une politique de transparence en matière de contrôle sanitaire. Pour inciter à plus de responsabilité, elle diffuse sur ses réseaux les images des contrôles sanitaires menés dans les restaurants, boulangeries ou grandes surfaces, ainsi que les noms des établissements fermés administrativement.

1 600 inspections en 2024
Ces publications sont si populaires qu’elles commencent à être reproduites par d’autres départements, comme la Seine-Saint-Denis. Un enjeu de santé publique, selon Philippe Court, préfet du Val-d’Oise, qui rappelle que des personnes ont été hospitalisées des suites d’une intoxication alimentaire. Les commerces, indique-t-il, communiquent désormais via les réseaux et s’influencent les uns les autres, ce qui incite aux bonnes pratiques.

Les contrôles devraient s’intensifier l’année prochaine, avec 1.600 inspections d’ores et déjà annoncées. Sans citer de noms, le préfet a fait savoir que «tous les magasins d’un grand nom qui fait du hamburger» et «tous ceux d’un grand nom qui fait du poulet frit» feraient partie des établissements contrôlés. Source 20 Minutes.

L'article du Parisien est réservé aux lecteurs et aux abonnés. Bien entendu, le blog nous narrera les nouveaux contrôles sanitaires de 2024, quel suspense ... 
Commentaire
Pourquoi les autres préfets ne communiquent-t-ils pas ? 

Il paraît qu'il y a du plomb sur la nouvelle toiture de Notre-Dame de Paris. Même pas peur !

Du buzz, rien que du buzz, pour faire une photo ... 

La vaccination des sols augmente nettement le rendement du maïs

L'inoculation de champignons mycorhiziens dans le sol permet d'augmenter jusqu'à 40% la récolte de maïs dans les champs, et ce sans engrais ni produits phytosanitaires supplémentaires. C'est ce que montre une étude alémanique publiée dans la revue Nature Microbiology.

«C'est énorme», a commenté le codirecteur de l'étude, Marcel van der Heijden, de l'Université de Zurich (UZH) et d'Agroscope. Il s'agit d'un grand pas en direction d'une agriculture plus durable, selon les auteurs.

Pour l'étude, l'équipe de recherche des universités de Zurich et de Bâle, de l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (Fibl) et de la station fédérale Agroscope a inoculé des champignons mycorhiziens dans 54 champs de maïs de Bâle à Saint-Gall, a expliqué Marcel van der Heijden, interrogé jeudi par Keystone-ATS. Les champignons ont été incorporés dans le sol avant le semis du maïs.

Une assurance

Ces champignons aident notamment les plantes dans l'absorption des nutriments. Sur un quart des surfaces d'essai, le rendement a ainsi augmenté de 40%. Toutefois, l'inoculation des champignons n'a pas eu le même effet sur toutes les surfaces: sur un tiers des champs, il n'y a pas eu d'augmentation du rendement, voire même une baisse, selon l'UZH.

Dans l'étude, les chercheurs ont pu montrer que la vaccination fongique fonctionne bien là où de nombreux agents pathogènes sont présents dans le sol. Suite à la vaccination, un rendement normal élevé a pu être maintenu. Sans les champignons mycorhiziens, il y aurait eu des pertes de récolte.

«Ils agissent donc comme une sorte d'assurance», a déclaré Marcel van der Heijden. Sur les champs qui ne sont pas contaminés par des germes pathogènes, les champignons mycorhiziens n'ont en revanche qu'un faible effet.

Les chercheurs ont déduit de ces résultats une méthode de prédiction. Ils ont ainsi pu prévoir le succès d'une inoculation dans neuf champs sur dix. Cette prédictibilité permet, selon les chercheurs, d'utiliser les champignons de manière ciblée dans les champs où ils fonctionnent.

Source : Agence Télégraphique Suisse (ATS) via agir info.

On lira aussi le communiqué de l’Université de Zurich,

Une vaccination contre les champs malades. Les sols arables abritent souvent de nombreux agents pathogènes qui attaquent les plantes et réduisent les rendements. Une équipe de recherche suisse vient de démontrer que l'inoculation du sol avec des champignons mycorhiziens peut aider à maintenir, voire à améliorer les rendements sans fertilisation, ni pesticides supplémentaires. Lors d'un essai sur le terrain à grande échelle, la récolte pourrait être augmentée jusqu'à 40 pour cent.

Novembre 2023 : Un très bon bilan de la sécurité des aliments en France, vraiment ?

Après un excellent bilan de la sécurité des aliments en France en octobre 2023, voici selon le même principe,celui de novembre 2023.
Voici deux indicateurs de la sécurité des aliments en France pour novembre 2023. Désolé, mais par manque de transparence de nos autorités sanitaires, je n'en ai pas d'autres sous la main, mais si des lecteurs en ont, je suis preneur ...

Nombre de rappels de produits alimentaires en 2023
- Janvier : 122
- Février : 181
- Mars : 222
- Avril : 141
- Mai : 127
- Juin : 235
- Juillet : 179
- Août : 151
- Septembre: 116
- Octobre : 134
- Novembre : 227
Total : 1 831 versus 2 441 pour l’année 2022
On peut donc penser qu'il y a un progrès en matière de nombre de produits rappelés en 2023, mais le chiffre est tellement vertigineux ...

Nombre de notifications au RASFF de l’UE en 2023 pour les produits d’origine France
- Janvier : 20
- Février : 22
- Mars : 35
- Avril : 15
- Mai : 15
- Juin : 25
- Juillet : 17
- Août : 23
- Septembre : 14
- Octobre : 28
- Novembre : 17, dont six par des Etats membres de l’UE
A noter, trois notifications concernant des huîtres contaminées par norovirus, trois produits alimentaire en raison de la présence de Listeria monocytogenes et deux fromages en rasion de la présence de STEC.
Total : 231 versus 222 pour l’année 2022.

Plus de notifications en 2023, sans oublier que tous les rappels dans les pays de l'UE de produits d'origine France ne font pas l'objet d'une notification au RASFF de l'UE, voir le cas des filets d'anchois, notamment  ...

On pourra aussi lire Augmentation des alertes alimentaires, circulez y'a rien à voir !


Complément
RappelConso signale le 29 novembre 2023 le rappel de tomme de Savoie fermère IGP pour cause d eprésence de E. coli producteurs de shigatoxines O26:H11.
Les autorités du Luxembourg informe du rappel de tomme de Savoie fermière IGP de la marque Conus vendue en vrac en raison de la présence de E. coli STEC O26:H11.
Il n’y a pas eu de notification au RASFF de l’UE ...

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en novembre 2023

Fréquentation très convenable en novembre, pratiquement identique à celle d'octobre.

Comme vous pourrez le constatez, le Val d'Oise et la Seine-Saint-Denis sont omni présents dans les articles du blog, c'est une espèce de feuilleton. Je pense aussi que malgré le nombre élevé de fermetures administratives, on est encore loin de la réalité. Par ailleurs, les suspicions d'intoxication alimentaire continuent à bien se porter dans notre pays ...

Merci aux lecteurs de continuer à me suivre dans ce monde toujours aussi trouble et où les repères s'estompent...
  1. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Sarcelles en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire
  2. La fin des boucheries chevalines à Paris, vraiment ?
  3. Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'un restaurant du centre commercial O'Parinor (Aulnay-sous-Bois) pour raison d'hygiène
  4. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de novembre 2023
  5. L’Allemagne enregistre une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2022
  6. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Enghien-les-Bains en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire
  7. Suède : Près de 1,2 millions de volailles vont être euthanasiées parce qu’on ne sait pas éradiquer Salmonella des poulaillers
  8. Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'une boulangerie à La Courneuve. Un rat était présent lors de l'inspection …
  9. Trois décès liés à une intoxication alimentaire dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine
  10. Octobre 2023 : Excellent bilan de la sécurité des aliments en France