jeudi 28 décembre 2023

Gironde : Interdiction provisoire de pêche, de récolte et de commercialisation destinées à la consommation humaine des coquillages. Norovirus inside !

«Interdiction temporaire de la pêche, de la récolte et de la commercialisation en vue de la consommation de l’ensemble des coquillages du Bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin»,
source communiqué de la préfecture de la Gironde du 27 décembre 2023.

Plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives ont été portés à la connaissance des services en charge de la sécurité sanitaire. Des enquêtes de traçabilité sont en cours mais plusieurs signalements indiquent que les huîtres issues du Bassin d’Arcachon sont en cause.

Par ailleurs, des analyses menées sur des huîtres en élevage sur le Bassin d’Arcachon confirment la présence de norovirus. Les symptômes sont ceux de la gastro-entérite aiguë et aucun cas grave n’est à déplorer à ce jour.

À compter de ce jour, les lots de coquillages récoltés ou pêchés sur ces zones doivent êtreretirés de la vente. Il est demandé aux personnes qui détiendraient des coquillages provenant de ces zones de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente.

On lira aussi le communiqué de presse 27 décembre 2023 du Comité régional de la conchyculture Arcachon Aquitaine, «Une fois de plus, le cœur lourd, les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon font face à une fermeture.»

Commentaire
Il n’y a pas eu en décembre de rappels de coquillages mis en ligne par l’application RappelConso.
Il est fait état de «Plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives ont été portés à la connaissance des services en charge de la sécurité sanitaire.» Ils seront vraisemblablement classés dans la rubrique commode des gastro-entérites aiguës par l’agence de santé publique.

Complément
Récit à propos des «Huîtres du bassin d'Arcachon : des intoxications collectives à Bordeaux, «toute la famille a la gastro», source France bleu du 28 décembre 2023.
«Ça va passer, dit une jeune maman. On en mangera plus d'huîtres. En l'occurrence, je ne suis pas certaine que tout a été mis en place pour assurer la sécurité sanitaire des consommateurs. Donc moi, je suis un petit peu en colère aussi.»

mercredi 27 décembre 2023

La curieuse com de Santé publique France sur «Comment éviter les intoxications alimentaires pendant les fêtes. Quelques conseils simples»

La communication de Santé publique France n’est pas formidable. Elle indique, voir le tweet ci-dessous, «Comment éviter les intoxications alimentaires pendant les fêtes. Quelques conseils simples».

Oui mais voilà, si l’on clique sur l’image, on arrive sur une page appelée Toxi-infections alimentaires collectives, qui renvoie en bas de page à un lien de l’Anses sur Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques.

A propos des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), il est indiqué qu’il y a depuis 2012 entre 1200 et 1800 TIAC par an.

Cela étant, tout évolue, et selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, soit +30% (1 309 en 2021), affectant 16 102 personnes (11 056 en 2021). Il me semble que 2023 devrait suivre la tendance. On a vraiment besoin qu'un peu plus que des conseils ...

Faut-il se méfier de Dame Nature ?

Oui, si l’on en croit le dernier article paru dans le magazine BfR2GO 2 de 2023.

«Les substances naturelles sont souvent plus impitoyables que les substances artificielles», estime le Dr Benjamin Sachse du BfR qui évalue les risques pour la santé que peuvent présenter les ingrédients végétaux. Il replace le sujet dans son contexte dans cet entretien ici.

 Complément
«Ce que propose la cuisine empoisonnée de la nature (What nature's poison kitchen offers)», source BfR 31/2023, 27 décembre 2023.
Les défenses naturelles des plantes au centre du nouveau magazine scientifique «BfR2GO».
Les plantes utilisent des défenses chimiques pour éloigner les prédateurs, les insectes et les micro-organismes. Certaines de ces substances peuvent préserver la santé humaine – ou lui nuire. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) étudie si les ingrédients d'origine végétale présents dans les aliments peuvent nuire à la santé. Une enquête nationale commandée par le BfR montre ce que la population sait des ingrédients à base de plantes et quels sont les risques potentiels liés à leur consommation.
«Plus de 60% des personnes interrogées s'inquiètent des résidus ou des contaminants dans les aliments, cela ne s'applique qu'à 27% des personnes lorsqu'il s'agit de toxines végétales d'origine naturelle. Les risques naturels sont souvent sous-estimés, même si les substances les plus toxiques, comme la ricine ou les toxines fongiques proviennent de la nature», a dit le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Notre enquête montre à quel point la population est peu consciente des effets des ingrédients à base de plantes sur la santé. Une communication sur les risques est ici nécessaire.»

Panorama des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe

C’est une sorte de panorama des problèmes d'intoxication alimentaire de l’année 2023 que nous convie Joe Whitworth avec cet article paru dans Food Safety News du 27 décembre 2023, «2023 : De Salmonella en Suède et en Pologne aux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli et de botulisme».

Alors que la Pologne et Salmonella se sont déjà rencontrées, en Suède, des œufs et Salmonella étaient moins attendus cette année. Il y a eu une augmentation inquiétante des incidents de botulisme et Fukushima est revenu sur le devant de l’actualité en 2023.

Alors que nous avons entendu parler davantage de Listeria dans les champignons énoki cette année, Salmonella dans la halva, le tahini, les produits de sésame et le virus de l’hépatite A dans des baies congelées sont encore très présents.

Reconnaissance de l’Alliance to Stop Foodborne Illness
Plus tôt cette année, l'Alliance to Stop Foodborne Illness a annoncé sa liste des 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments de moins de 40 ans. J’étais parmi les lauréats.

C’était un moment de reconnaissance inattendu et un moment fort de ma carrière. Malheureusement, cela n'a pas empêché tous les cas où les équipes de communication me citent des détails déjà fournis ou semblent peu utiles lors de demandes d'informations. La sécurité des aliments étant une responsabilité partagée, j'aimerais que davantage d'informations soient partagées avec le public et avec nous. Cliquez ici pour voir tous les 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments âgés de moins de 40 ans.

Les épidémies les plus étranges de 2023
En réalité, nous ne connaissons probablement pas l'épidémie la plus inhabituelle cette année, mais nous le découvrirons peut-être à l'avenir grâce à des études ou des articles. D’après ce qui est public, je ferais deux suggestions.

Premièrement, une vaste épidémie en Finlande a finalement été attribuée à des niveaux élevés d'un additif présent dans des tortillas.

Plus de 800 personnes, principalement des enfants, ont été touchées en août à Mikkeli. Des investigations approfondies ont révélé des concentrations élevées de propionate de calcium dans des échantillons de tortillas provenant de Pologne. Le propionate de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme conservateur. Les concentrations dans les tortillas impliquées étaient dix fois plus élevées que dans les autres tortillas.

Deuxièmement, une épidémie au Portugal associée au broa de milho (un type de pain de maïs). Plus de 200 personnes sont tombées malades en juillet. Des alcaloïdes tropaniques, l'atropine et la scopolamine, ont été détectés à des niveaux très élevés. Une enquête a révélé des preuves de contamination par des graines du genre Datura, une plante qui peut être présente comme mauvaise herbe dans les champs cultivés.

Souci lié aux œufs et Salmonella en Suède
Alors Salmonella Enteritidis n'a été retrouvé chez des poules pondeuses commerciales que trois fois depuis 2003, il y aurait eu peu de chances que la Suède ait un problème d'œufs à Salmonella en 2023. Mais c'est exactement ce qui s'est passé après la détection dans les installations du plus grand producteur d'œufs du pays en décembre 2022.

82 personnes provenant de 17 régions ont été infectées par Salmonella Enteritidis entre décembre 2022 et février 2023. La souche épidémique a été retrouvé à plusieurs reprises à CA Cedergren au printemps et en été malgré d'importants efforts de nettoyage et d'abattage des poules. Après avoir initialement ordonné que les œufs de l'installation soient traités thermiquement, la production a été interrompue pour un nettoyage supplémentaire en septembre.

Les isolats en Suède sont proches de ceux provenant d'épidémies ailleurs, comme en Belgique en 2022. Des souches similaires ont également provoqué des épidémies pluriannuelles, avec des cas dans plusieurs pays liés aux œufs polonais et espagnols. Une suggestion est que la souche est présente dans la pyramide de production centralisée. Des investigations sur la propagation de Salmonella entre des troupeaux de poules pondeuses dans différents pays sont en cours au niveau de l'UE.

Poulets et œufs de Pologne contaminés par Salmonella
Le problème de Salmonella dans les produits de volaille polonaise est bien connu. En tant que producteur et exportateur majeur de ces produits, il suffit d’un problème dans quelques entreprises pour déclencher une alerte majeure. En 2022, 190 notifications de la présence de Salmonella dans le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 infections à Salmonella impliquant des producteurs polonais. Des inquiétudes concernant l'utilisation d'antibiotiques ont également été soulevées dans une enquête menée par la chaîne de télévision ITV, le Bureau of Investigative Journalism et le journal The Guardian.

En 2020, plusieurs foyers ont été provoqués par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Les mesures de contrôle renforcées en 2021 ont amélioré la situation, alors espérons qu'elle s'améliorera en 2024.

Épidémies majeures à E. coli en Norvège et au Royaume-Uni
L'une des épidémies majeures à E. coli cette année s'est produite en Norvège, non pas en raison de sa taille mais en raison de sa gravité et de sa localisation. Techniquement, cela n'a pas encore été déclaré terminé, mais sans mise à jour depuis fin octobre, nous espérons que cela se soit terminé.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 24 personnes. Il s'agissait de l'une des épidémies à E. coli les plus graves du pays. Quinze des personnes infectées avaient moins de 13 ans et neuf enfants ont développé un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). La souche épidémique a été retrouvée dans un hamburger, mais d'autres produits de viande hachée utilisant les mêmes matières premières ont également été retirés du marché.

Au Royaume-Uni, une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183 a rendu malade au moins 25 personnes. Six personnes ont été hospitalisées, une a développé un SHU et une personne est décédée. Étant donné que nous attendons toujours le rapport sur une grande épidémie à E. coli au Royaume-Uni en 2022, il faudra peut-être un certain temps avant d’en savoir plus.

Épidémies de botulisme et rappels
Il semble y avoir eu davantage d'incidents de botulisme cette année, certainement provoqués par des produits commerciaux. En début d'année, nous avons eu un cas de botulisme lié à du lait d'amande en Australie. En juillet, 11 personnes ayant mangé une sorte d'omelette espagnole en Espagne sont tombées malades et en septembre, 16 personnes ayant consommé des sardines dans un restaurant en France ont développé le botulisme.

Il y a eu également des incidents en Argentine et au Vietnam, ainsi qu'un autre cas en France lié aux piments en conserve. Plusieurs rappels ont également été présents dans plusieurs pays. Certains problèmes incluent un stockage incorrect des produits, des instructions manquantes et le désir d'articles plus artisanaux, locaux et faits maison. Les consommateurs doivent comprendre les dangers potentiels d’une telle production et de réduire les risques.

Le rejet d'eau traitée à Fukushima au Japon
Le Japon envisageait de rejeter dans la mer l'eau stockée dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L'eau a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium, qui sera dilué lorsqu'il entrera dans la mer.

Cette décision a été soutenue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et plusieurs pays, dont les États-Unis. Pourtant, la Chine, Hong Kong et la Russie figuraient parmi les pays qui ont imposé des restrictions à l’importation de produits de la mer en provenance du Japon. Ces interdictions font l'objet de discussions en cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Complément
A ce tableau, j’ajouterais les 700 personnes victimes d’une intoxication alimentaire lors du repas de Noël en décembre 2023 chez Airbus.

Aube : Fermeture administrative en urgence d’un restaurant à Troyes en raison de problèmes d’hygiène

Même pendant la trêve des confiseurs, on ne chôme pas, «Fermeture administrative d’un restaurant à Troyes en raison de problèmes d’hygiène», source L’Est éclair du 26 décembre 2023.

Cécile Dindar, préfète de l’Aube, a pris la décision de fermer, «en urgence», le restaurant Maï-Lan situé place Jean-Jaurès à Troyes. Lors d’une inspection, la présence de nuisibles et des manquements aux règles d’hygiène ont été constatés.

À la suite d’un signalement et après inspection de la part des services de l’État à plusieurs reprises, l’établissement avait déjà été fermé entre le 11 octobre et le 5 décembre 2023, communique la préfecture. «Une nouvelle inspection a été diligentée dans le cadre du suivi des mesures sanitaires. À la suite de cette nouvelle inspection, Cécile Dindar, préfète de l’Aube, a pris la décision de fermer, en urgence, le restaurant ‘‘Maï-Lan’ situé place Jean-Jaurès à Troyes.»

Nuisibles, hygiène, traçabilité…
Les services de l’État indiquent avoir constaté : la présence de nuisibles, des défauts en matière de nettoyage/désinfection des locaux et des équipements, des défauts en matière de maintenance des locaux, l’absence de maîtrise des bonnes pratiques d’hygiène, des défauts de traçabilités des denrées, des défauts de nettoyage/désinfection d’ustensiles, de machines, récipients ou instruments ; l’absence de réalisation d’analyses microbiologiques et des défauts de températures de conservation des denrées.

«Ces nombreux manquements présentent un danger grave pour la santé publique entraînant des risques de contamination et développement de micro-organismes», estime la préfecture. La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur, après contrôle.

Commentaire
La préfète de l’Aube n’utilise pas son compte X (ex-twitter) pour communqiuer sur le sujet avec les habitants, bien dommage !

mardi 26 décembre 2023

C'est l'histoire d'un rappel en retard : baies de goji bio séchées contaminées par Salmonella

France : Rappel de baies de goji bio séchées le 26 décembre 2023, selon RappelConso, pour cause de présence de Salmonella.

Mais,
- rappel en Allemagne le 22 décembre 2023.
- rappel au Luxembourg le 22 décembre 2023
- rappel en Suisse le 22 décembre 2023
- rappel en Autriche le 22 décembre 2023
- rappel en Slovénie le 23 décembre 2023
- rappel en Roumanie le 24 décembre 2023

Ces rappels font suite à une notification par l’Allemagne au RASFF de l’UE le 22 décembre 2023 de la présence de Salmonella dans des baies de goji bio séchées de Chine via l’Autriche.

Le produit a été distribué dans 11 pays, Autriche, Belgique, Croatie, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Roumanie, Slovénie, Suisse.

L’analyse microbiologique a été réalisé le 11 septembre 2023 et le résultat est la présence de Salmonella dans 125 g.

A noter que le 22 décembre 2023, l’AFSCA de Belgique rappelle des baies de goji mais en raison de la non-mention de l’irradiation sur l‘étiquetage.

Commentaire
Le blog aurait bien aimé que RappelConso soit dans le peloton de tête, mais c’est ainsi ...

Tahiti : 10 cas d'intoxication alimentaire après le dernier Matavaa, le festival des arts des îles Marquises

«Raplaplas après un tāmā’ara'a au Matavaa», source Tahiti infos du 23 décembre 2023
. c’est un article où les gastros sont des intoxications alimentaires, la frontière étant très très mince ...

Le Bulletin de surveillance sanitaire diffusé ce jeudi relève des cas d’intoxication alimentaire survenus lors d’un repas commun au dernier Matavaa, le festival des arts des îles Marquises.

C’est une information qui sort un peu du lot, dans le dernier Bulletin de veille sanitaire, et qui vient ternir quelque peu aussi ce qui, jusqu’alors, avait pu donner un air bucolique, voire enchanteur, au dernier Matavaa, le festival bisannuel des arts des îles Marquises qui s’est tenu du 16 au 20 décembre à Nuku Hiva.

Le réseau sentinelle s’appuie sur les observations de médecins et infirmiers référents et sur les données des structures de santé publique. Selon les éléments ainsi remontés jusqu’à la Direction de la santé, au cours du festival des Marquises, dix cas de gastroenterites aiguës, dont un ayant nécessité une hospitalisation courte, sont survenus et font suspecter une toxi-infection alimentaire collective suite à un repas commun, estime le dernier bulletin de veille sanitaire. Il précise : «Aucune coproculture n’a été effectuée chez les patients. L’analyse des plats témoins de la cuisine collective a mis en évidence des germes susceptibles d’être en cause (Bacillus cereus et Clostridium perfringens) mais en quantité inférieure au seuils pathogènes. Cependant, une rupture de la chaîne du froid ou de la liaison chaude entre le service et la consommation des plats par les malades pourrait être la cause de ces intoxications.» Mis à part cela, le festival n’a donné lieu à aucun autre événement sanitaire notable.

Le réseau sentinelle montre au demeurant sur l'ensemble du territoire une stabilisation du nombre de consultations pour syndrome de gastro-entérites aiguës, en semaine 50. Du 11 au 17 décembre, on note ainsi autour de 120 consultations avec un taux de 4% des visites pour un syndrome gastro-entérite aiguë (GEA). «Le réseau sentinelle montre une stabilisation du nombre de consultations pour syndrome GEA. Le rotavirus, les Salmonella et Campylobacter sont les principaux germes identifiés.»

Les autorités de santé profitent de cet incident bénin au Matavaa 2023 pour rappeler la nécessité de conserver les plats préparés soit au froid (> 4°C), soit au chaud (> 65°C) et de les consommer rapidement par la suite. Des mesures de précautions que le bulletin rappelle à dessein en cette période de fêtes de fin d’année.

Commentaire
En fait, les plats au froid sont à conserver à moins de 4°C !
Il me semble que les gastro-entérites aiguës à Salmonella et Campylobacter soient des intoxications alimentaires ...

Police sanitaire unique, tenez bons, les renforts arrivent !

Selon le ministère de l’Agriculture du 18 décembre 2023, «Réforme de la sécurité sanitaire des aliments : la police sanitaire unique de l’alimentation pleinement effective au 1er janvier 2024.»

… certains contrôles et prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et de contrôle seront délégués à des opérateurs publics et privés afin d’accroître l’action de l’État en matière de protection des consommateurs :

- dans les établissements effectuant de la remise directe au consommateur (distribution, métiers de bouche, restauration commerciale, marchés...) ;

- pour les contrôles de l’effectivité de la mise en œuvre des retraits et des rappels dans les points de vente à la suite d’alertes sanitaires ;

- pour une partie des prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et plans de contrôle.

Le blog est en mesure de vous informer que les renforts arrivent ...

A l’issue d’un appel à candidatures publié en mai 2023 et d’un processus de sélection, les organismes suivants ont été retenus en région Auvergne-Rhône-Alpes :

- le BUREAU VERITAS EXPLOITATION pour la réalisation des inspections dans le secteur de la remise directe au consommateur, ainsi que pour les contrôles de l’effectivité des retraits et rappels suite à alerte sanitaire,

- le groupement momentané d’entreprises constitué du GIP TERANA, du LDA 01 et du LIDAL, dont le mandataire est le GIP TERANA, pour la réalisation de prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et de contrôle.  
Source préfecture du Puy de Dôme du 15 décembre 2023, «Mise en place d’une police unique sanitaire des aliments – délégation à des organismes tiers».

Le blog a tenté de verifier si l’information est aussi présente dans quelques départements témoins, Finistère, Val d’Oise, Hérault, Indre et Loire, Gard, Nord, Rhône, Val de Marne, Deux Sèvres, Seine Saint-Denis, Loire et Cher, Bouches du Rhône, mais sans succès …
A suivre ...

On lira ce passage d'un communiqué de la DGCCRF du 15 décembre 2023, une sorte de requiem ...

Dorénavant, l’ensemble des questions relatives à la sécurité des aliments, et notamment la gestion des crises sanitaires ou des contaminations à l’origine d’intoxications, de TIAC (toxi-infection alimentaire collective), de maladies, voire, dans de plus rares cas, de mortalité relèveront de la gestion de la DGAl. Les missions de sécurité et de loyauté des produits alimentaires étant parfois étroitement liées, les deux administrations veilleront donc à coopérer étroitement dans l’intérêt des consommateurs.

Amen. 

Commentaire
L’histoire ne dit pas ce qu’il se passera en cas de conflit d’intérêt ; un opérateur alimentaire sous contrat avec Veritas contrôlé de façon indépendante par la nouvelle police unique sanitaire composée d'un supplétiste Veritas ?

Complément
Le message n'est pas toujours passé ...

Canada : L'épidémie liée aux melons cantaloups a fait un nouveau décès. La liste des patients continue de s'allonger

«L’épidémie liée aux melons cantaloups au Canada a fait un nouveau décès. La liste des patients continue de s'allonger», source article de Coral Beach du 22 décembre 2023 paru dans Food Safety News.

Le nombre de personnes malades suite à une éclosion d'infections à Salmonella attribuée au cantaloup est en augmentation au Canada.

Il y a maintenant 164 patients confirmés en laboratoire, contre 129 patients signalés le 7 décembre par l'Agence de la santé publique du Canada. Une personne supplémentaire est décédée, ce qui porte le nombre total de décès à sept.

L'épidémie est liée à une épidémie aux États-Unis où 302 personnes sont tombées malades et quatre sont décédées.

Dans les deux pays, des personnes sont tombées malades entre la mi-octobre et la mi-décembre. L’épidémie est considérée comme en cours et les enquêteurs s’efforcent toujours de retrouver d’autres victimes.

Dans les deux pays, les très jeunes enfants et les personnes âgées ont été les plus durement touchés. Au Canada, 36% des victimes sont des enfants de cinq ans ou moins et 45% sont des personnes de 65 ans et plus.

Un certain nombre de rappels ont été lancés dans les deux pays, deux rappels étant essentiels aux épidémies. Les melons cantaloups entiers des marques Malichita et Rudy en provenance du Mexique semblent être à l'origine du problème et ont été rappelés aux États-Unis et au Canada. Cependant, des rappels supplémentaires de produits de melons cantaloup fraîchement découpés, y compris des produits à base de fruits mélangés, font également l'objet d'un rappel car ils contiennent du melon cantaloup des marques Malichita et Rudy.

Aux États-Unis, les produits à base de cantaloup rappelés sont répertoriés ici.

Au Canada, les listes des cantaloups rappelés peuvent être retrouvées ici en faisant défiler vers le bas sous le rappel individuel.

Premier rappel de Noël !

Qui peut donc bien vouloir informer d’un rappel le jour de Noël ?

La Food Standards Agency publie sa dernière mise à jour du 25 décembre 2023 à propos de Route des Terroirs recalls Morbier Maison Monts & Terroirs Chalet De Vevy Cheese because of contamination with E. coli.

Route des Terroirs procède au rappel de fromage au lait cru de vache, Morbier de marque Maison Monts & Terroirs du Chalet de Vevy car E. coli producteurs de shigatoxines a été retrouvé dans certains lots de ce produit.
19 pays ont été concernés par ce rappel selon par la notification au RASFF de l’UE du 13 décembre 2023 par la France concernant la présence de STEC dans du fromage au lait cru de France (Le Morbier est cité dans la notification à plusieurs reprises).

Signalons aussi que cette notification au RASFF de l’UE n’est pas la seule concernant du Morbier.
Deux mois auparavant, le 13 octobre 203, il y a eu une notification par les Pays-Bas au RASFF de l’UE concernant du Morbier de France pour cause de présence de STEC.
Un rappel a eu lieu aux Pays-Bas le 18 octobre 2023 et une distribution a été rapportée dans 16 pays, étonnant, non ?

S’agit-il de la mème entreprise que celle du mois de décembre ? Bien entendu, nos autorités ne manqueront pas de nous le dire (humour). ce qui semble certain est qu'il s'agit du même fromage ...