mardi 18 décembre 2018

Les feuilles fraîches d’Aloe vera, l'Anses confirme le danger


L’Anses a été saisie le 8 août 2018, conjointement par la direction générale de la santé (DGS) et ladirection de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour la réalisation de l’appui scientifique et technique suivant : « Demande d’avis relatif à la sécurité des feuilles fraîches d’Aloe vera destinées à la consommation humaine ».
Conclusions de l'Anses
Les conclusions de l’évaluation de l’Efsa et du BfR relatives à l’évaluation de la sécurité d’utilisation des dérivés hydroxyanthracéniques (DHA), présents dans les préparations ou extraits de feuilles entières d’Aloe vera, conduisent à considérer, en l’état des connaissances, ces composés comme potentiellement génotoxiques et cancérogènes. De plus, ces évaluations n’ont pas pu établir, pour les DHA, une dose journalière sans effet délétère pour la santé. L’Efsa indique par ailleurs que d’autres composés génotoxiques seraient présents dans les extraits de feuille entières d’aloès. D’une façon générale, il convient de réduire, le plus possible, l’exposition des consommateurs aux substances potentiellement génotoxiques et cancérogènes. 
La recommandation d’écarter les couches externes des feuilles d’Aloe vera, contenant des DHA, pour l’élaboration de produits ou préparations alimentaires à partir du gel nécessiterait, pour être pleinement opérationnelle, d’être complétée par une indication qualitative (ex. couleur des couches à écarter) ou quantitative (ex. épaisseur) qui n’est aujourd’hui pas accessible ; par ailleurs, elle ne traite pas d’éventuels composés susceptibles d’être présents dans le gel. 
Néanmoins, l’Anses estime nécessaire de rappeler les recommandations d’ores et déjà formulées par les autorités dans leur communiqué du 2 août 2018.
Enfin, l’Anses rappelle que le statut des dérivés hydroxyanthracéniques (contenus notamment dans des extraits de feuilles entières d’Aloe vera) et des ingrédients alimentaires en contenant doit être prochainement soumis au vote à la Commission européenne pour un classement à l’annexe III du règlement (CE) n° 1925/2006. 
Le communiqué du 2 août précité rapporte :
A l’occasion de ses activités de contrôle et de surveillance des marchés, la DGCCRF a constaté que les feuilles fraîches de cette plante sont parfois proposées à la vente afin que les consommateurs puissent les cuisiner eux-mêmes. 
En effet, la partie externe de la feuille d’Aloe vera secrète un liquide de couleur jaune (appelé latex) riche en dérivés hydroxyanthracéniques, des molécules qui ont un effet laxatif très puissant et qui sont à l’origine de multiples effets indésirables largement documentés. 
Par ailleurs, l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans un avis publié en janvier 2018, indique que ces dérivés hydroxyanthracéniques sont également susceptibles d’endommager l’ADN et d’être cancérigènes. 
Les modes de préparation conseillés sur les emballages ou sur les nombreux sites Internet proposant des recettes à base d’Aloe vera oublient le plus souvent de rappeler les risques liés à la consommation du latex et n’expliquent pas comment s’en débarrasser. 
Dans l’attente des résultats de cette expertise, la DGCCRF et la DGS recommandent d’éliminer la partie externe et toute présence de latex des feuilles d’Aloe vera pour ne consommer que le gel situé au centre de la feuille (cf. schéma ci-dessous). Par précaution, la DGCCRF et la DGS recommandent également d’éviter la consommation de feuilles fraiches d’Aloe vera, y compris du gel, par les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes fragiles.
 
C’est quoi désormais la suite, des recommandations, des précautions, une interdiction or not une interdiction ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.