« Les maladies
infectieuses d'origine alimentaire augmentent en Angleterre et au Pays de
Galles », source article
de Joe Whitworth du 5 décembre 2018 paru dans Food Safety News.
Les rapports de laboratoire concernant des pathogènes,
notamment E. coli producteurs de
shigatoxines (STEC) O157, Campylobacter,
et Salmonella ont tous augmenté par
rapport à l'année dernière en Angleterre et au Pays de Galles.
Les données sont basées sur les infections
gastro-intestinales courantes en Angleterre et au Pays de Galles signalées au
Public Health England (PHE) à fin octobre.
Campylobacter spp.
est passé de 47 675 infections de janvier à fin octobre 2017 à 51 497 au cours
de la même période cette année.
Les cas d’infections à Salmonella
spp. sont passés de 7 319 cas l’an dernier à 7 631 cas et STEC O157 de 530 à
578 cas au cours de la même période. Les sérovars les plus courants de Salmonella comprennent Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium.
Cryptosporidium
spp., Guardia spp., Shigella spp. et les infections à
norovirus ont également augmenté, rotavirus étant le seul agent pathogène à
diminuer en fonction des infections gastro-intestinales rapportées.
Les données du rapport de laboratoire proviennent du Second
Generation Surveillance System (SGSS) de PHE et les résultats sur les STEC O157
proviennent du National Enhanced Surveillance System du PHE pour les STEC.
Le PHE a recommandé de faire preuve de prudence lors de la
comparaison des données d'une année sur l'autre.
« Le nombre d'infections varie d'une année à l'autre. Cela peut être dû à des modifications des méthodes de laboratoire, de l'activité des épidémies, de la saisonnalité des agents pathogènes ou à la suite d'interventions en matière de sécurité sanitaire des aliments ou de santé publique. Il est important que les chiffres ne soient pas considérés isolément, les tendances ne devraient être mesurées que sur des années à l’aide de méthodes appropriées en tenant compte de la variabilité inter et intra-annuelle mentionnée ci-dessus », a déclaré une porte-parole à Food Safety News.
Le rapport hebdomadaire des Notifications de maladies
infectieuses (NOID pour Notifications of Infectious Diseases)
indique que cette année 2018, jusqu'au 2 décembre, le nombre de cas
d'intoxication alimentaire (je pense qu’il s’agit des cas de toxi-infection
alimentaire collective -aa) Angleterre et au Pays de Galles s'élevait à 10 352,
ce qui est inférieur au chiffre de 10 911 enregistré l'année dernière et à 12
359 à la même période en 2016.
« L’intoxication alimentaire est inclus dans la liste des maladies à déclaration obligatoire et repose sur la suspicion clinique de la cause plutôt que sur des analyses de confirmation en laboratoire. Des changements dans le temps peuvent être dus à un meilleur accès aux analyses de laboratoire, à une modification de la perception clinique du problème ou du système de notification, aux tendances séculaires ou à la suite de communications en matière de sécurité des aliments ou de santé publique », a dit la porte-parole de PHE.
La PHE utilise des cas confirmés en laboratoire pour la
surveillance de routine et les tendances de suivi.
« Les notifications de cas et d'épidémies de suspicions d'intoxication alimentaire reposent généralement sur une suspicion clinique et sont connues pour être variables. Les premières et deuxièmes études sur les maladies intestinales infectieuses en ville ont examiné cet aspect en détail et ont développé des moyens d’interpréter les ratios de notification entre le nombre de cas en ville et ceux rapportés à la surveillance nationale », a-t-elle dit.
« Il n'y a pas de critère générique pour le moment où nous communiquons de manière proactive à propos d'une éclosion. Cependant, les facteurs clés que nous prenons en compte sont les suivants: les interventions de la santé publique disponibles, s’il existe une action que les personnes peuvent prendre et si notre action protégera le public. »
Le séquençage complet du génome (WGS pour Whole Genome
Sequencing) en temps réel surveille Salmonella,
Shigella, STEC, Campylobacter et Listeria
monocytogenes.
Les données de surveillance de la PHE sont utilisées pour
interpréter les tendances en examinant chaque semaine les données
microbiologiques afin d'identifier les modifications pouvant nécessiter une
enquête approfondie, dans le rapport britannique sur les zoonoses et le rapport
des statistiques de surveillance à l'EFSA et à l’ECDC pour leur rapport annuel
sur les zoonoses, les agents zoonotiques et les intoxications d’origine
alimentaire.
Dans une mise à jour sur un foyer de Salmonella Typhimurium lié à l'agneau et au mouton, la PHE a
déclaré que depuis le 19 novembre, 190 cas de la souche du foyer ont été
rapportés depuis juin.
Cela représente une hausse par rapport aux 165
cas rapportés en octobre. Une augmentation du nombre de cas avec ce type de
souche a été identifiée en juillet 2017 et plus de 300 infections et un décès
ont été signalés depuis.
L’agence a également fait le point sur une épidémie
de Salmonella Enteritidis liée à une
marque de blanc d’œuf liquide en provenance de France et des matières
premières en provenance d’Espagne, d’Allemagne et des Pays-Bas. Neuf cas ont été
identifiés comme faisant partie de l'éclosion, en hausse par rapport aux sept
cas d’infections signalées en octobre. Le dernier cas a été enregistré
début septembre 2018.
Qu’en est-il en France ?
On lira les dernières
données épidémiologiques 2017 fournies par l'InVS pour la listériose, ici ;
Campylobacter, ici,
les salmonelloses
non typhiques, aucune donnée n’est fournie et pour les STEC, seules les données
épidémiologiques du SHU chez l’enfant âgé de moins de 15 ans en France sont
fournies, l’année 2017 est ici.
Pour les
données des TIAC en 2017, il faudra attendre encore un peu …
Enfin,
pour des données plus complètes, on se référera à l’article, « Estimation
de la morbidité et de la mortalité liées
aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine,
2008-2013 », publié dans le BEH de janvier 2018. »
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