Chacun a ses problèmes de sécurité des aliments, en
France, on investigue sur des cas de salmonellose (83 personnes), l’Angleterre
et le Pays de Galles constatent une augmentation des cas de maladies
infectieuses d’origine alimentaire et voici qu’il y a une augmentation du
nombre de cas à Campylobacter en Suède, l’Allemagne entreprend une investigation sur près de 60 cas de listériose … et le Danemark enquête sur une épidémie de salmonellose ...
Un
article de Joe Whitworth du 6 décembre 2018 paru Food Safety News rapporte que
« L'Allemagne enquête sur près de 60
cas de listériose ».
Les autorités allemandes enquêtent sur près de 60 cas de
Listeria dans le sud et l'ouest du pays.
L'Institut Robert Koch (IRK) a dit que 57 isolats
pourraient être attribués à des cas de listériose notifiés en Allemagne et
qu'il existe un lien épidémiologique probable entre les infections.
L'IRK et l’Agence
autrichienne pour la santé et la sécurité des aliments (AGES) ont identifié à
plusieurs reprises des souches de Listeria
monocytogenes de sérotype moléculaire IVb provenant d’infections humaines
avec le même typage ou étroitement apparenté en utilisant une approche de type
cgMLST (core genome multilocus sequence typing, une
technique de
séquençage du génome permettant de faire
la distinction entre des souches dans des cas où l’électrophorèse ne le peut
pas.) depuis août de cette année.
Parmi les isolats étudiés, un type de cas groupés identiques
(CT pour cluster type) 4465 et le CT7353 étroitement apparenté ont été
déterminés, selon l'IRK. Les analyses du polymorphisme d'un
seul nucléotide (SNP pour Single
nucleotide polymorphism) ont confirmé la relation phylogénétique étroite
des isolats.
L'année dernière, l'Allemagne a signalé 770 cas de
listériose, contre 704 en 2016. Depuis 2011, le nombre d'infections est en
augmentation constante dans le pays.
Un cas a été signalé en France mais la personne avait été
exposée en Allemagne.
Des enquêteurs interrogent des patients dans le cadre de
leurs tentatives de trouver la source de l’aliment lié à l'épidémie. Jusqu'à
présent, aucun isolat n'a été retrouvé avec les mêmes types de cluster dans les
aliments.
Une porte-parole de l'IRK a déclaré à Food Safety News que
l'épidémie était concentrée dans le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie du
Nord-Westphalie.
« Certains
patients ont été analysés en Autriche mais ont été rapportés aux autorités
allemandes. (L'épidémie) a été détectée en appliquant le séquençage du génome entier
aux isolats envoyés aux laboratoires de référence », a-t-elle déclaré.
« La premier cas
de maladie est apparu en mai 2018, l'épidémie est probablement en cours. Des
interviews de patients générant des hypothèses sont en cours. »
« Autant que nous
le sachions, sur la base du type moléculaire et les preuves épidémiologiques,
cette épidémie n'est pas liée à d'autres épidémies. »
L'Allemagne a été touchée par d'autres foyers de Listeria cette année, dont un lié à des produits
de prêts à être consommés de saumon, tels que le saumon fumé et mariné, qui
a été responsable de 12 cas et quatre décès.
Le pays a signalé le plus récent cas dans cette éclosion en
mai 2018 et dénombre cinq infections au total. Des cas de maladies dues au type
de séquence (ST) 8 de Listeria
monocytogenes ont également été enregistrées au Danemark et en France
depuis 2015.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
travaille également sur un rapport de deux groupes d'infections à Listeria
monocytogenes dans plusieurs pays de l’UE liées à la consommation de saumon qui
devrait être publié ce mois-ci.
Un autre article
de Joe Whitworth du 7 décembre 2018 paru dans Food Safety News rapporte une
« Augmentation de cas à Campylobacter en
Suède liée au poulet ».
Les autorités suédoises étudient une augmentation des infections à Campylobacter liées au poulet réfrigéré.
Le nombre de cas domestiques d’infection à Campylobacter a été plus élevé en novembre que prévu pour la
saison. Cette augmentation coïncide avec une incidence inhabituellement élevée
de Campylobacter dans les troupeaux
de poulets et des cas liés au travail avec des poulets. Folkhälsomyndigheten
(Agence suédoise de la santé publique) a dit que l'on ne sait pas encore s'il
existe un lien entre ces différents événements.
L'annonce intervient un peu plus d'un an après la fin d'une flambée
épidémique avec 5 000 cas estimés, il y a plus de cas à Campylobacter déclarés dans le pays entre août 2016 et mai 2017 que
le taux normal.
Une porte-parole de l'agence a déclaré à Food Safety News que Campylobacter en Suède suit une
variation saisonnière avec le plus grand nombre de cas en été et une baisse en automne.
« En novembre, la tendance a
été différente et le nombre de cas a recommencé à augmenter. Au cours des trois
premières semaines de novembre de l'année dernière, nous avons enregistré une
moyenne de cas domestiques, juste en dessous des 70 cas par semaine. Au cours
de la même période cette année, le nombre moyen de cas est supérieur à 90 »,
a-t-elle dit.
« Il a également été porté à
notre attention que le nombre de troupeaux de poulets de chair positifs avait
augmenté. Ces données sont collectées dans le cadre du programme de
surveillance de Campylobacter chez le poulet. En outre, un groupe de six cas
nous a également été signalé par un bureau médical régional du comté du sud du
pays. Les cas concernaient tous des travailleurs employés dans un abattoir de
poulets. »
Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Nombre de cas signalés
d'infection à Campylobacter par
semaine, 2017 et 2018 (semaine 47).
« Folkhälsomyndigheten a
appris qu'il y avait des problèmes d'oiseaux malades chez les éleveurs, ce qui oblige
plus de personnel à entrer et à sortir des poulaillers, s'occupant des oiseaux
morts/malades, c'est-à-dire que les barrières de biosécurité peuvent être plus
facilement cassées, ce qui pourrait rendre les poulets avec un risque plus
élevé d'être infecté par Campylobacter », a déclaré la porte-parole.
Les responsables de Livsmedelsverket (Agence nationale des aliments) ont
déclaré qu'aucun échantillonnage de poulets frais n'a été prévu pour aider à retrouver
la source et que des enquêtes sur les causes de l'augmentation de Campylobacter dans les troupeaux de
poulets sont en cours.
Les agences conseillent aux consommateurs de s’assurer d’une hygiène optimale en cuisine lors de la
manipulation de la viande de poulet crue et de la cuire à cœur.
Des responsables des deux agences ont déclaré qu'il n'existait aucun
lien avec le précédent foyer de 2016 ou 2017 lié au poulet réfrigéré produit
par Kronfågel. Cela a d'abord été expliqué par un temps plus chaud que
d'habitude. Cependant, en janvier 2017, une erreur a été détectée dans le cadre
de l'installation d'une zone de lavage des bacs de transport des poulets des
fermes à l'abattoir et elle a été corrigée.
Kronfågel est l'une des plus grandes entreprises de volaille de Suède et
occupe une position de leader sur le marché.
L’épidémie avait fait l’objet d’une enquête externe afin de tirer les
conclusions et de prendre les mesures qui s'imposent afin de réduire le risque
que de tels événements ne se reproduisent plus. Cela a été fait par l'Institut
national de la santé et du bien-être social (THL) en Finlande et par l'Autorité
finlandaise de sécurité des aliments (Evira).
La porte-parole de Folkhälsomyndigheten a déclaré le public avait été
informé du problème à un stade beaucoup plus précoce et avait lancé le démarrage de
l'équipe de management des crises zoonotiques afin de coordonner toutes les
agences.
« Le Danemark prouve un lien avec le porc dans
une épidémie à Salmonella, la souche est résistante aux antibiotiques »,
source article
de Joe Whitworth du 8 décembre 2018 paru dans Food Safety News.
Au Danemark, des responsables
enquêtent sur une éclosion à Salmonella
avec 32 cas et au total, 19 personnes ont été hospitalisées. Les informations
initiales indiquent que du porc frais est la source.
Des infections à Salmonella variant monophasique du sérovar Typhimurium ont été
rapportées au Statens Serum Institut (SSI) depuis la mi-octobre. Salmonella variant monophasique du sérovar Typhimurium est
souvent retrouvé chez le porc.
L'épidémie a été
découverte le 16 novembre et fait actuellement l'objet d'une enquête par le
SSI, le DTU Food Institute et le Fødevarestyrelsen (Administration vétérinaire
et alimentaire danoise).
Selon un communiqué de
SSI du 7 décembre, la bactérie, Salmonella variant monophasique du sérovar
Typhimurium (O:4,5,12;H:i,-), est résistante à l’ampicilline, au
sulfaméthoxazole et à la tétracycline. Les souches se trouvent étroitement
apparentées et du type de séquence 5296.
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