vendredi 5 février 2021

COVID-19: Pour avoir des vaccins, faut-il être une vedette rapide britannique ou un cargo européen ?

Selon The Times du 5 février 2021,

La Grande-Bretagne en dehors de l'UE a pu fonctionner comme une «vedette rapide» pour sécuriser les vaccins contre le coronavirus, a admis aujourd'hui la présidente de la Commission européenne.

Reconnaissant la lenteur du déploiement des vaccins en Europe, Ursula von der Leyen a déclaré que fonctionner seul permettait au Royaume-Uni de se déplacer plus rapidement pour sécuriser ses approvisionnements.

Mais elle a déclaré que les retards dans la signature des contrats étaient un prix à payer pour garantir que les 27 États membres de l'UE reçoivent des approvisionnements égaux en vaccin en même temps.

«Seul, un pays peut être une vedette rapide tandis que l'UE ressemble plus à un navire», a dit von der Leyen à un groupe de journaux européens.

 Complément du 6 février 2021. On lira l'éditorial de Jacques Julliard dans Marianne,

L’impression qui se dégage de cette accumulation de faits accablants est celle d’un gouvernement de branquignols et de bras cassés, qui paraît ne rien prévoir, ne rien anticiper, et improviser au gré de la conjoncture sanitaire et des humeurs des Français. 

Il y a au moins un point commun entre les diverses étapes du combat engagé depuis un an par la France contre le Covid, c’est qu’elle les a toutes ratées. Comme les carabiniers, elle est arrivée trop tard quand il a fallu s’équiper de masques ; elle n’a pas su organiser efficacement le traçage, non plus que le séquençage du virus ; elle a déconfiné de manière trop radicale le 11 mai 2020, au point de perdre rapidement le bénéfice du premier confinement ; elle s’est lancée trop tard et avec trop peu de moyens dans la course au vaccin ; elle a pris encore plus de retard dans la commande des vaccins étrangers et dans la mise en œuvre de leur distribution. C’est un désastre à peu près complet qui lui vaut la 73e place sur 98 dans le classement du Lowy Institute australien à propos de la gestion de la pandémie. Seuls, parmi les « grands pays », l’Espagne et les États-Unis ont fait encore moins bien.

Arrêtons-nous à la question des vaccins, car elle cumule tous les manquements, toutes les déficiences, toutes les occasions perdues qui nous accablent aujourd’hui.

La démonstration est faite que le pays de Pasteur, comme on dit volontiers avec un peu d’emphase, est largué dans le domaine de la recherche fondamentale.

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