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jeudi 3 juin 2021

États-Unis: Toujours des problèmes de sécurité des aliments avec les produits de poulet panés et surgelés

Source CDC
«Le CDC met en garde contre une épidémie de Salmonella liée au poulet pané et surgelé», source CIDRAP News.

Le 2 juin 2021, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé une épidémie à Salmonella Enteritidis dans plusieurs États liée à des produits de poulet panés. Jusqu'à présent, 17 personnes dans 6 États ont été malades, avec des dates d'apparition de la maladie allant du 21 février au 7 mai.

Aucun décès n'a été signalé, mais 8 personnes ont dû être hospitalisées, a indiqué le CDC. Sur 12 personnes interrogées, 10 ont déclaré avoir déclaré avoir préparé et consommé des produits de poulet farcis panés et surgelés avant de tomber malades.

«Les personnes ont déclaré avoir acheté de nombreuses marques différentes de produits de poulet farcis panés et surgelés crus dans plusieurs magasins. Lorsqu'on leur a demandé comment les produits étaient préparés à la maison, sept personnes ont déclaré que le produit était insuffisamment cuit, passé au micro-ondes ou frit à l'air chaud», a déclaré le CDC.

L'Illinois compte le plus grand nombre de cas avec 6, suivi du Minnesota (4) et de l'Indiana (3). L'Arizona et le Michigan ont chacun signalé un seul cas et New York en a deux.

Le CDC a déclaré que pour éviter la Salmonella, les personnes devraient faire cuire le poulet cru au four à 73,8°C. Le CDC ne recommande pas d'utiliser un micro-ondes ou une friteuse à air chaud pour cuire du poulet cru.

Selon un communiqué du Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA du 2 juin, les produits liés à l'épidémie peuvent être étiquetés «poulet cordon bleu» poulet au «brocoli et fromage», ou «poulet à la Kiev» peuvent sembler prêts à consommer, a averti le FSIS, mais ne sont pas complètement cuits. Dans le cadre de l'enquête, les responsables du Minnesota ont retrouvé la souche épidémique dans des prélèvements de produits provenant de magasins de distributeurs mais les lots de production n'ont été liés avec aucun des cas connus.

lundi 12 avril 2021

Etats-Unis : Alerte de santé publique pour plus de 96 tonnes de viande de dinde hachée crue pour cause de présence de Salmonella

Je ne sais pas combien de tonnes de produits alimentaires ont été jetés, depuis septembre 2019, à cause de la présence d'oxyde d'éthylène en France, et on ne le saura probablement pas, mais cela ne devrait pas être loin de cette alerte de santé publique aux Etats-Unis en ce qui concerne plus de 96 tonnes de viande de dinde hachée crue ...

«Le FSIS publie une alerte de santé publique pour de la viande de dinde hachée crue liée à des cas de maladie à Salmonella Hadar», source FSIS du 10 avril 2021.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA a publié une alerte de santé publique pour environ 96 tonnes (211 405 pounds) de viande de dinde hachée crue, produites par Plainville Brands, LLC, un établissement de Pennsylvanie, en raison de préoccupations liées aux produits qui pourraient avoir causé des cas de maladie à Salmonella Hadar maladies. Un rappel n'a pas été demandé, car on pense que les produits ne sont plus disponibles pour les consommateurs.

Le FSIS craint que certains produits soient congelés et dans les congélateurs des consommateurs. Les consommateurs qui ont acheté ces produits sont priés de ne pas les consommer. Ces produits doivent être jetés ou retournés au lieu d'achat. Les points de vente en distribution susceptibles de recevoir des produits retournés par les consommateurs doivent détruire ce produit immédiatement.

Les produits de dinde hachée crue ont été produits du 18 décembre 2020 au 29 décembre 2020.

Les produits portent le numéro d'établissement EST. P-244 à l'intérieur de la marque d'inspection USDA. Ces articles ont été expédiés vers des points de vente à travers le pays.

Le FSIS et ses partenaires de santé publique, y compris les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les responsables de la santé publique et de la réglementation enquêtent sur une épidémie multi-états de 28 cas de maladie à Salmonella Hadar dans 12 États avec des dates d'apparition allant du 28 décembre 2020 au 4 mars 2021. L'enquête de traçabilité pour un cas patient a identifié le patient comme ayant consommé de la dinde hachée produite par Plainville Brands, LLC. Un emballage intact et non ouvert de dinde hachée de Plainville Brands prélevé au domicile de ce patient a été testé positif pour Salmonella Hadar et était étroitement lié génétiquement à l’échantillon chez le patient. Les preuves recueillies à ce jour ne relient pas toutes les cas de maladie à cet établissement. Sur la base de l'enquête en cours, des produits supplémentaires provenant d'autres établissements peuvent être impliqués. Le FSIS continue de travailler avec le CDC et les partenaires de santé publique des États et locaux sur cette investigation et fournira des informations à jour dès qu'elles seront disponibles.

Le FSIS conseille à tous les consommateurs de préparer en toute sécurité leurs produits de viande crue, y compris les produits réfrigérés et congelés, et de ne consommer que de la dinde hachée crue qui a été cuite à une température de 73,8°C. La seule façon de confirmer que le produit de volaille est cuit à une température suffisamment élevée pour tuer les bactéries dangereuses est d'utiliser un thermomètre alimentaire qui mesure la température interne, voir ici.

samedi 6 mars 2021

A propos de l'efficacité des avis de rappel de sécurité des aliments aux Etats-Unis

«Analyse par les médias des mesures de l'efficacité des avis de rappel de sécurité des aliments», source article de Doug Powell du barfblog.

Il va être question d'un article paru dans Journal of Food Protection dont le titre est, «Les rapports initiaux sur les cas de maladies d'origine alimentaire attirent plus l'attention du public que les avis de rappels des aliments».

La publication des avis de rappels de la Food and Drug Administration (FDA) et du Food Safety Inspection and Service (FSIS) des États-Unis sont des outils de communication importants. Néanmoins, des études antérieures ont montré que les effets des rappels sur la demande des consommateurs sont faibles.

L'analyse des réseaux sociaux peut fournir des informations sur la sensibilisation du public aux incidents liés à la sécurité des aliments. En utilisant les données d'écoute sociale, cette étude analyse comment le public, dans l'espace des réseaux sociaux et en ligne, réagit, interagit avec et référence avec les avis de rappels de sécurité des aliments et/ou les annonces initiales d'épidémies de maladies d'origine alimentaire rapportées par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC ).

L'analyse suggère que les mentions quantifiées dans les recherches effectuées dans les réseaux sociaux et en ligne se sont rapprochées des rapports initiaux du CDC sur les épidémies de maladies d'origine alimentaire que des annonces des avis de rappel de la FDA et du FSIS.

La publication des avis de rappels n'est pas nécessairement une source populaire d'informations sur les risques alimentaires dans l'espace des réseaux sociaux par rapport aux réactions aux rapports initiaux de cas de maladies infectieuses publiés par le CDC. Cette popularité relative reflète le fait que les personnes partagent/publient plus souvent des informations sur le risque de maladie, qu'il y ait ou non rappel.

Cela suggère que les publications des avis de rappels par la FDA et le FSIS peuvent ne pas induire de changements souhaités dans le comportement des consommateurs, alors que les rapports initiaux de cas de maladies infectieuses par le CDC peuvent le faire.

Bien que les rappels de la FDA et du FSIS puissent ne pas générer de publications sur les réseaux sociaux, leur rôle principal est de retirer les produits alimentaires potentiellement dangereux des rayons des distributeurs.

L'analyse des réseaux en ligne fournit aux décideurs des implications pour une planification efficace de la communication sur les risques alimentaires; Les rapports initiaux du CDC attirent davantage l'attention immédiate que les avis de rappels de la FDA et du FSIS.

dimanche 21 février 2021

C'est l'histoire de boîtes de pâté français à la conquête des Etats-Unis : rappel de plus de 13 tonnes !

Ça aurait pu aussi s'appeler comment aller à la conquête des Etats-Unis sans respecter les règles ?

«Une entreprise française non éligible a envoyé du pâté de porc aux États-Unis. Rappel à l'échelle nationale en cours», source Food Safety News.

AH Company International Distribution Inc., de Garden Grove, Californie, rappelle 30 0810 pounds (un peu plus de 13 tonnes) de pâté de porc qui ont été importés d'un établissement inéligible et distribué aux États-Unis sans bénéficier d'une nouvelle inspection sur les importations. (Voir l'ensemble des photos ici)

Les pâtés de porc de longue conservation traités thermiquement suivants sont sujets au rappel, selon un avis publié par le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA:

  • Boîtes de 240 g de Pâté de Foie Monique Ranou
  • Boîtes de 240 g de Pâté de Campagne Monique Ranou
  • Pots de 180 g de Pâté de Campagne Supérieur Monique Ranou

Les produits faisant l'objet du rappel portent le numéro d'établissement français «FR 56-246-008 CE», un établissement non éligible. Ces articles ont été expédiés aux distributeurs dans tout le pays des États-Unis. L'avis de rappel n'incluait pas les dates d'expiration des produits.

Le problème a été découvert lors d'activités de vérification de routine du FSIS.

Il n'y a pas eu de rapports confirmés d'effets indésirables dus à la consommation de ces produits. Toute personne préoccupée par une réaction doit contacter un professionnel de la santé.

Les consommateurs qui ont acheté ces produits sont priés de ne pas les consommer. Ces produits doivent être jetés ou retournés au lieu d'achat.

Le FSIS procède régulièrement à des contrôles de l'efficacité des rappels pour vérifier que les entreprises effectuant le rappel informent leurs clients du rappel et que des mesures sont prises pour s'assurer que le produit n'est plus disponible pour les consommateurs. Lorsqu'elles seront disponibles, les listes de distribution au détail seront publiées sur le site Internet du FSIS.

Les consommateurs qui ont des questions sur le rappel peuvent contacter Quynh Nguyen, AH Company International Distribution Inc. 

Tél. 779-772-2354 ou nguyenky_ngocquynh@yahoo.com.vn.

Commentaire. Très curieux ce rappel de produits français aux Etats-Unis via une entreprise vietnamienne, même si la réglementation n' apasété appliquée, critère d'éligibilité oblige !

Mise à jour du 2 mars 2021. Même sanction avec ces boîtes de corned beef importées sans le bénéfice de l'inspection, comportant la mention, Australia Inspected” number “39”. Il y en a tout de même pour 149 tonnes !

jeudi 28 mai 2020

Plongée dans HACCP vu par les services vétérinaires américains, ça fout la trouille ...


« Lettre à l'éditeur: l'auteur contributeur à HACCP a-t’il formé? », source article de John Munsell paru le 28 mai 2020 dans Food Safety News.

Monsieur l’Editeur,

Je réponds à l'article de Brianna Leach publié par Food Safety News le 26 mai, The meat industry’s grip on government - time for an overhaul? (L’emprise de l’industrie de la viande sur le gouvernement - le temps d’une refonte?). Elle inclut des commentaires sur la mise en œuvre par l'USDA du règlement HACCP en 1995. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme HACCP, cela signifie Hazard Analysis Critical Control Point. Qu'est-ce que ça veut dire? Le HA dans HACCP signifie Hazard Analysis et le CCP dans HACCP signifie Critical Control Point, un duo dynamique.

Chaque usine doit dans un premier temps effectuer une analyse des dangers de ses opérations spécifiques: les abattoirs présentent des dangers radicalement différents d'une usine de viande hachée.

HACCP est un système préventif conçu pour maîtriser les dangers importants identifiés au moyen de mesures de maîtrise de processus validées. Une façon de «valider» les mesures de maîtrise des processus, également appelées «interventions», consiste à effectuer des tests microbiens pour détecter les agents pathogènes.

Que signifie le terme «point critique pour sa maîtrise», alias CCP ?
Un CCP est un point dans le processus de production où les contrôles peuvent être utilisés pour prévenir, éliminer ou réduire les agents pathogènes à un niveau moins que détectable. Ainsi, les CCPs tels que la cuisson ou l'irradiation vont permettre de prévenir, éliminer ou réduire les agents pathogènes qualifiant ainsi le produit et sa chaîne de production pour HACCP. Des produits tels que les jambons entièrement cuits et les sticks de viande bovine séchée sont conformes aux véritables exigences de HACCP.

HACCP a été développé par la société Pillsbury dans les années 60 dans le cadre d'un effort conjoint avec la NASA et le ministère de la défense, qui nécessitaient tous deux une nourriture toujours sûre pour les soldats en première ligne et pour les astronautes dans l'espace. HACCP est basé sur la science, en contraste frappant avec le système d'inspection traditionnel de l'USDA (ministère américain de l’agriculture) qui utilisait une inspection organoleptique qui reposait sur une inspection sensorielle des carcasses et du produit fini, en utilisant des sens visuels, olfactifs et tactiles pour détecter la viande dangereuse. L'épidémie de Jack in the Box causée par E. coli O157:H7, un pathogène invisible, a révélé que les agents pathogènes ne peuvent pas être détectés organoleptiquement. Embarrassé par l'épidémie de Jack in the Box, l'USDA a adopté avec enthousiasme le concept HACCP et a exigé que toutes les usines inspectées par le gouvernement fédéral mettent en œuvre HACCP dans un ordre échelonné: les plus grandes usines (500 employés et plus) avaient une date limite de mise en œuvre du 26 janvier 1998. Les petites usines un an plus tard , et de très petites entreprises une autre année plus tard.

Tant que la version HACCP de l'USDA était conforme à la vraie science et restait fidèle au protocole scientifique initial de Pillsbury, HACCP serait un ajout remarquable à la raison pour laquelle l'agence existait dans l'industrie, promettant une viande plus sûre. C'est là que réside le hic.

Le FSIS de l’USDA (FSIS, Food Safety Inspection Service équivalent américain de nos services vétérinaires) a exigé que toutes les usines de viande rédigent leurs propres plans HACCP personnalisés, spécifiques à leurs opérations uniques. Les usines produisant de la viande séchée prête à consommer auraient des plans HACCP radicalement différents des usines produisant de la viande hachée crue. Néanmoins, toutes les usines inspectées par le FSIS, quelle que soit leur gamme de produits, devaient mettre en œuvre HACCP en utilisant diverses catégories de HACCP. Dans cet exemple, les usines produisant de la viande bovine hachée crue doivent avoir un plan HACCP appelé «plan HACCP pour la viande hachée et crue». La viande séchée prête à consommer nécessiterait un plan avec des titres tels que «Plan HACCP pour les aliments prêts à consommer, avec une longue conservation».

N'oubliez pas qu'un point critique pour la maîtrise doit utiliser des interventions pour prévenir, éliminer ou réduire les agents pathogènes à un niveau moins que détectable. Soyons honnêtes ici! La viande et la volaille crues ne seront jamais constamment sécuritaires à moins d'être soumises à une intervention «valide», comme l'irradiation et la cuisson complète.

C'est précisément la raison pour laquelle la NASA et le ministère de la Défense exigent des produits constamment sûrs qui ont été soumis à ce qu'on appelle une «étape de destruction», comme une cuisson complète ou une irradiation.

Pillsbury a développé HACCP spécifiquement pour les produits soumis à une étape de destruction. Le FSIS a modifié le HACCP, exigeant même que la viande et la volaille crues aient des plans HACCP, sachant très bien à l'avance que dans la production de viande et de volaille crues manque d'une étape de destruction. Ainsi, la viande et la volaille crues n'ont pas de CCP valide. Tout plan HACCP sans CCP légitime n'est pas HACCP! Le FSIS était pleinement conscient de ce fait, mais a quand même choisi d'exiger que toutes les usines de viande mettent en œuvre sa version bâtarde de HACCP.

Avant la mise en œuvre par le FSIS de son règlement HACCP, l’agence s’est largement appuyée sur son prestigieux National Advisory Council on Microbiological Criteria for Food (NACMCF)) pour les contributions scientifiques, garantissant que le règlement HACCP de l’agence serait scientifiquement valide. Au moins deux membres de la NACMCF se sont vigoureusement opposés à certains aspects du règlement de l'agence comme étant non scientifiques. Il s'agissait des microbiologistes Gary Acuff et William Sperber. Acuff est le directeur du Center for Food Safety et professeur de microbiologie au département des sciences animales de la Texas A&M. Membre du NACMCF de 1992 à 1997, Acuff est actuellement membre du Food Advisory Committee de la FDA. Sperber était et reste un expert international sur HACCP, car il a travaillé pour Pillsbury de 1972 à 1995, aidant à affiner le véritable HACCP. Sa réputation incontestée est illustrée par le fait qu'il a siégé au NACMCF pendant cinq mandats. Personne sur cette planète ne connaissait mieux le véritable HACCP depuis plus de deux décennies que Sperber, qui est désormais à la retraite. Au cours de sa carrière, il a travaillé pour trois grandes entreprises alimentaires: Best Foods, Pillsbury et Cargill. En 2000, il a été nommé sur la liste d'experts FAO/OMS pour l'évaluation des risques microbiologiques.

Un autre point de discorde majeur pour certains membres du NACMCF était le protocole malencontreux du FSIS pour les analyses microbiologiques sur les produits finis. Mes commentaires porteront uniquement sur les abus par l’agence du véritable protocole HACCP.

Néanmoins, le FSIS a ignoré l'apport scientifique de certains membres de la NACMCF, allant aveuglément de l'avant dans sa promotion de son protocole HACCP défectueux. Interrogé par Sperber, l’administrateur du FSIS, Tom Billy, a répondu: «Nous avons changé HACCP, et vous ne pouvez rien y faire». Une candeur rare! Il a également ouvert la voie à de futures épidémies liées à la viande et la volaille crues, qui étaient en quelque sorte produites sans étape de destruction.

Comment le FSIS pouvait-il mettre en œuvre des mesures coercitives contre les usines de viande et de volaille crues qui avaient estimé avoir des «défaillances» dans leurs plans HACCP? Ce scénario gênant était le résultat de l’autorisation donnée à ces usines de créer des plans HACCP qui incluaient des CCPs que l’agence savait parfaitement ne pas se conformer aux exigences de prévenir, éliminer ou réduire. Bienvenue dans le style HACCP du FSIS!

Plus récemment, le FSIS a trouvé une solution à cette énigme en modifiant la définition d'un CCP. En plus des exigences initiales de prévenir, éliminer ou réduire des agents pathogènes à un niveau moins que détectable, l'agence a commodément ajouté le terme «Contrôl» (contrôle ou maîtrise).

Un exemple serait la maîtrise ou le contrôle de la température. Le maintien de températures basses contrôlera en effet l'environnement, empêchant les agents pathogènes d'exploser en nombre, simplement en garantissant des températures basses. Bien que le contrôle de la température soit un outil extrêmement important dans la série d’interventions de l’usine, il est terriblement inadéquat et totalement incapable de prévenir, éliminer et réduire les agents pathogènes! Hé, les gars, ce n'est pas de la science.

Après avoir vendu mon entreprise en 2005, j'ai créé une fondation basée sur (1) la représentation des intérêts légitimes des petites entreprises dans leurs relations avec le FSIS et (2) la communication d'idées au FSIS pour des changements de politique de bon sens. Pendant ce temps, j'ai reçu de nombreuses communications non sollicitées de parfaits inconnus à travers l'Amérique, y compris non seulement des propriétaires d'entreprises, mais aussi du personnel du FSIS sur le terrain désenchanté. Ils m’ont tous raconté la même histoire, à savoir le mauvais traitement intentionnel par le FSIS des petites entreprises. La plupart des critiques portaient sur les exigences HACCP de l’agence en constante évolution, non pas fondées sur la science, mais sur des opinions personnelles subjectives et éphémères imposées par le personnel du bureau du district.

Dans de nombreux cas, des responsables du FSIS se sont livrés à un conflit de compétences, tous en lice pour l'autorité ultime tout en ciblant les petites entreprises. L'un de ces responsables visitait une usine et imposait des modifications au plan HACCP, avertissant que le non-respect de cette obligation garantirait un rapport de non-conformité, ce qui aboutirait parfois à un avis d'exécution prévue (ou Notice of Intended Enforcement, NOIE). La direction de l'entreprise effectue consciencieusement tous les changements obligatoires. Par la suite, un autre «expert» de l'agence arrive à l'usine et exige que les changements récents soient inversés, tout en imposant un nouvel ensemble d'exigences, en contradiction avec les demandes formulées par l'expert de l'agence précédente. Malheureusement, cela décrit bien le style HACCP du FSIS.

Ce dilemme est exacerbé par le fait que lorsqu'un propriétaire d'entreprise est en désaccord, à juste titre, avec les exigences stupides du plus récent agent du FSIS, l'agence «récompense» l'entreprise avec une évaluation de la sécurité des aliments, dont les résultats sont garantis pour harceler l'entreprise avec des obligations souvent non scientifiques. Comme l'auditeur de l'IRS (International Revenue Service, site d’audit du gouvernement américain) arrivant dans une entreprise, déclarant «Je suis de l'IRS et je suis là pour vous aider.»

Lorsque le FSIS a ciblé mon usine en 2002, j'ai eu de fréquentes communications avec Rosemary Mucklow, directrice générale de la National Meat Association (NMA). Un sujet fréquemment discuté était ma capacité à faire appel des décisions des agences, y compris des avis d’exécution envisagée, et le retrait du personnel d'inspection. Rosemary m'a rappelé que lors de mon appel, mes «lumières seraient éteintes». Plutôt que de fermer mes portes pendant une période prolongée, j'ai acquiescé aux demandes d'agence simplement pour rester en vie.

Le FSIS a toute latitude pour les petites entreprises, sachant que ces usines n'ont pas les poches profondes nécessaires pour engager l'agence dans des litiges coûteux, tout en manquant de poids politique. Ainsi, l'agence joue avec de petites entreprises comme un chat joue avec une souris capturée, profitant de l'occasion pour abuser de son pouvoir. À l'opposé, le FSIS est paralysé par la peur des litiges émanant des plus grandes usines et de leurs organisations nationales.

L'hypocrisie de tout cet imposteur HACCP du FSIS est mise en évidence lorsque nous nous souvenons de ce que les experts HACCP et de l'industrie ont déclaré officiellement dans des séances de formation HACCP en 1996 et par la suite. J'ai assisté à de telles sessions à Salt Lake City en février 1996 et de nouveau à Kansas City en mars 1996, emmenant à chaque fois différents employés en formation. Les principaux intervenants venaient du monde universitaire, tous familiers avec le concept HACCP. Il est intéressant de noter qu’aux deux sessions, un porte-parole du FSIS a également fait un exposé décrivant le rôle de l’agence en vertu de la règle HACCP. Je me souviens très bien de quatre déclarations des représentants du FSIS, qui ont dit qu'en vertu de la règle HACCP, le rôle du FSIS serait:

1. Le FSIS ne contrôlerait plus l'industrie, mais l'industrie doit se contrôler elle-même.
2. Le FSIS abandonnerait son ancienne autorité de commandement et de contrôle.
3. Chaque usine doit rédiger son propre plan HACCP, en tenant compte des conditions uniques de chaque usine. De plus, le FSIS n'avait pas le pouvoir de dire à une usine ce qui devait figurer dans ses plans HACCP.
4. Le FSIS mettrait en place un rôle «sans intervention» dans les usines de viande.

Tous les propriétaires d’entreprise étaient incrédules face à ces promesses révélées publiquement par l’agence, montrant ostensiblement la volonté de l’agence d’adopter la déréglementation. Seul le temps révélera la volonté de l'agence de respecter l'une de ses quatre promesses.

Depuis 2000, lorsque de très petites entreprises ont introduit HACCP, l'histoire a prouvé maintes et maintes fois que le FSIS a agressivement ignoré les quatre promesses ci-dessus, au moins dans les petites entreprises. Argumenter autrement reviendrait à se coller la tête dans le sable. Le FSIS interdit aux entreprises de s'engager dans des tactiques de marketing «prix d’appel». Pourtant, le FSIS a réussi à appâter l’industrie avec ses quatre promesses publiques ci-dessus afin d’obtenir une conformité «volontaire» de l’industrie au HACCP de style FSIS, puis a réorienté les activités de l’agence vers son autorité antérieure au HACCP. Peu de gens saisissent ici les méfaits délibérés de l’agence.

À l'inverse, mes contacts au sein de l'industrie, et en particulier avec le personnel du FSIS (dont beaucoup sont maintenant à la retraite), indiquent systématiquement que, pour la plupart, l'agence a respecté, à des degrés divers, les quatre promesses avec les plus gros conditionneurs de viande. Ces géants transnationaux ne peuvent pas être traités comme la souris par le chat, mais constituent de véritables puissances, avec qui il ne faut pas jouer. Je ne les critique pas pour cela. Chaque grande entreprise a investi beaucoup de temps et d'argent au fil des ans pour atteindre le niveau dont elle jouit maintenant. La sécurité sanitaire de leur produit s'est en effet améliorée depuis l'éclosion de Jack in the Box. Elles sont sincèrement attachées à la sécurité des aliments, car le fait de ne pas agir autrement affaiblirait ou tuerait leurs propres clients. Ma perception est que Brianna Leach a décrit à tort l'industrie comme étant exclusivement axée sur les bénéfices. Je suis respectueusement en désaccord.

Un autre échec majeur de la version bastardisée de HACCP par le FSIS est son protocole d'échantillonnage microbien, qui cible artificiellement ses mesures d'application contre les usines de transformation ultérieures en aval, tout en isolant les grands conditionneurs des mesures d'application significatives et de la surveillance des agences, et donc de la responsabilité du fait des produits défecteux. J'aborderai cette question dans des commentaires ultérieurs. Je doute que Brianna Leach connaisse personnellement les problèmes inhérents au protocole d'échantillonnage défectueux de l'agence. Elle et les lecteurs de Food Safety News doivent savoir, comme le disait Paul Harvey, «Nous avons le droit à toute l'histoire».

John Munsell

À propos de l'auteur: John Munsell dirigeait une entreprise de viande inspectée par l'USDA pendant 34 ans, qui appartenait à sa famille depuis 59 ans. à Miles City, Montana et formé à la Montana State University à Bozeman, Montana, John est retourné à l'entreprise familiale après avoir travaillé chez Continental Oil and Target Stores. Ayant vendu l'entreprise en 2005, John a par la suite ouvert une charcuterie et boulangerie dans une épicerie locale et est actuellement employé par Miles Community College en tant que coordonnateur des biocarburants et des énergies renouvelables.


NB : Food Safety News a aussi publié un article de Richard Raymond, ancien responsable du Food Safety Inspection Service aux Etats-Unis, Me thinks the lady doth protest too much - and is a Vegan (Je pense que cette dame proteste un peu top et elle est végan) en réponse à l'article de Brianna Leach. 

vendredi 20 mars 2020

L’inspection canadienne des viandes présente des lacunes, selon un audit américain


« L’inspection canadienne des viandes présente des lacunes, selon un audit américain », source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments présente certaines lacunes, selon un rapport du Food Safety and Inspection Service (FSIS) du minsistère américain de l'agriculture (USDA).

Le rapport, déposé en décembre 2018 et publié dans la rubrique Accès à l'information, a dit que « les auditeurs du FSIS ont identifié des lacunes en raison de l'application inadéquate des pratiques opérationnelles et des normes d’efficacité en matière de désinfection par le personnel de l'ACIA (Agence canadienne d'inspection des aliments). »

Le rapport indique également que « les auditeurs ont identifié des lacunes liées à la conception, au suivi et à la tenue de dossiers HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points). »

Il a également dit que l'ACIA « n'avait identifié aucune lacune, ni aucune lacune documentée pouvant entraîner des conditions insalubres potentielles affectant tous les établissements vérifiés. »

L'ACIA s'est plainte du fait que les auditeurs du FSIS auraient dû dire « certaines » et non « toutes» » les usines auditées.

Les conclusions du FSIS ont été lourdement censurées, bloquant dans certains cas des descriptions entières d'une page des conclusions des auditeurs.

Toutes les constatations du FSIS sont accompagnées de commentaires de l'ACIA, la plupart d'entre eux citant simplement les réglementations et procédures opérationnelles canadiennes.

Le FSIS audite les usines de conditionnement et les laboratoires de l'ACIA depuis plus de 50 ans.

Dans les années 1970, de nombreuses usines canadiennes ont été interdites d'exporter de la viande aux États-Unis parce qu'elles ne respectaient pas les normes de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Après des décennies de lacunes, le gouvernement fédéral a transféré l'inspection de l'ACIA de l'agriculture au ministère de la santé en octobre 2013.

jeudi 21 novembre 2019

Près de 50 tonnes de produits de salade rappelés à cause de E. coli O157:H7


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Suite d'un récent article sur le sujet, voici que « Près de 50 tonnes de produits de salade rappelés à cause de E. coli », source Food Safety News.

Plus de produits de salade ont été rappelés à cause de E. coli.

L’établissement Missa Bay basé à Swedesboro, New Jersey, rappelle environ 97 272 pounds de produits de salade car la laitue pourrait être contaminé par E. coli O157:H7, selon le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l’agriculture.

Ce rappel intervient juste après que des responsables aient cité la laitue romaine lors d'une épidémie à E. coli dans le Maryland.

Les produits de salade ont été fabriqués du 14 octobre 2019 au 16 octobre 2019.
Cette liste complète se trouve sur ce document.

Le FSIS mettra probablement à jour le volume rappelé au fur et à mesure que plus d'informations seront disponibles. Le FSIS publiera également l’étiquetage des produits sur son site Internet dès que cela sera disponible.

Les produits rappelés portent le numéro d'établissement « EST. 18502B » à l'intérieur de la marque d'inspection de l'USDA. Ces articles ont été expédiés vers des points de distribution situés en Alabama, Connecticut, Floride, Géorgie, Illinois, Indiana, Louisiane, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Mississippi, Missouri, New Jersey, Caroline du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Caroline du Sud, Virginie et Wisconsin.

L'USDA a déclaré que le problème avait été découvert lorsque le Maryland Department of Health avait collecté un sachet non ouvert de salade césar au poulet élevé sans antibiotique de chez Ready Pac, portant l'inscription FSIS EST 18502B sur l’étiquetage. L'État a collecté et testé les ingrédients individuellement dans la salade et la laitue s'est révélée positive pour E. coli O157:H7. Tous les produits du même lot de laitue sont inclus dans le rappel.

Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un fournisseur de soins de santé.

E. coli O157:H7 est une bactérie potentiellement mortelle qui peut provoquer une déshydratation, une diarrhée sanglante et des crampes abdominales 2 à 8 jours plus tard (3 à 4 jours en moyenne) après l'exposition à l'organisme. Alors que la plupart des gens se rétablissent en une semaine, certains développent un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). Cette affection peut survenir chez les personnes de tout âge, mais est plus fréquente chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes plus âgés. Il se caractérise par des ecchymoses, une pâleur et une diminution du débit urinaire. Les personnes présentant ces symptômes doivent immédiatement consulter un médecin.

Le FSIS effectue régulièrement des contrôles d’efficacité des rappels pour vérifier que les entreprises, qui procèdent à un rappel, informent leurs clients du rappel et s’assurent que des mesures soient prises pour que le produit ne soit plus disponible pour les consommateurs. Lorsqu'elles seront disponibles, les listes de magasins de distribution seront affichées sur le site Internet du FSIS.

dimanche 20 octobre 2019

Rappels de produits alimentaires au Canada, il était temps de fixer des limites


Le blog vous avait déjà entretenu des rappels récents au Canada, ici.

« Lettre de la rédaction: il était temps de fixer des limites », source article de Dan Flynn paru le 20 octobre 2019 dans Food safety News.

Les nouvelles impliquent divers faits concernant certains événements placés dans un certain contexte.

En règle générale, Food Safety News n’éprouve pas de difficulté à rassembler ces facteurs pour nos lecteurs, mais j’ai le sentiment que nous sommes un peu à l’écart depuis la semaine dernière en raison de tous ces rappels de bœuf et de veau au Canada impliquant Ryding-Regency Meat Packers Ltd de Toronto.

Il est inhabituel que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ou le Food Safety Inspection Servic (FSIS) de l’USDA nous embobinent avec un rappel élargi après un autre rappel, puis ils nous disent qu’il y a quelque chose qui pourrait se produire en raison des investigations des enquêteurs. Habituellement, ces événements sont plus ordonnés. Ils sont liés à une épidémie ou à un autre développement rapide.

La liste des produits de bœuf et de veau crus rappelés continue de s'allonger. Les faits ne manquent pas, mais il n’y a pas assez de perspective.

Il m'a toutefois fallu attendre la fin de la semaine pour replacer l'action de l'ACIA dans son contexte.

L'ACIA a décidé defixer des limites lorsqu'elle a suspendu la licence de Riding-Regency en raison de la contamination par E. coli O157:H7. Nous avons rendu compte de la suspension de la licence qui a eu lieu le 17 septembre. Concrètement, cela signifie que l’ACIA retire tout ce qui se trouve du mauvais côté des limites. Et le FSIS a publié une recommandation de santé publique sur ce qui se passe.

Pour mettre les choses en contexte, la stratégie de sécurité des aliments utilisée par l’ACIA a été utilisée par d’autres. Le Dr Richard Raymond, sous-secrétaire à la sécurité des aliments de l'USDA en 2008, a découvert que l’entreprise Westland/Hallmark Meat, aujourd'hui disparue, utilisait certaines des pratiques d'abus les plus flagrantes jamais commises envers les animaux, il a donc tracé une limite dure qui a forcé au rappel de viande le plus important de l'histoire américaine. Raymond a réussi à fixer des limites et a même ajouté des produits cuits au rappel de 143,3 millions de pounds (environ 65 000 tonnes).

Une décennie plus tôt, l'USDA avait tranché avec Supreme Beef pour sa quantité minable de contamination par Salmonella. Cette fois, toutefois, Supreme Beef a poursuivi l'USDA devant un tribunal fédéral et l'a emporté. Les hommes en robe noire ont déclaré que l'USDA ne pourrait pas suspendre les opérations de Supreme car Salmonella n'a pas été déclaré comme un contaminant dans la viande comme E. coli.

Il est intéressant de noter que l’USDA achetait d’énormes quantités de viande de bœuf auprès de Westland/Hallmark et de Supreme au moment où ces incidents se sont produits.

Pour les consommateurs, cette stratégie de fixer des limites est une bonne chose. Malgré les protestations des propriétaires de Riding Regency, la sécurité des aliments est mise en péril lorsque la paperasse est tellement gâchée que personne ne peut en déduire quoi que ce soit. Lorsque vous êtes « gestionnaire », vous êtes censé être capable de gérer. Lorsque vos 300 employés sont renvoyés chez eux, c’est de votre faute et de votre responsabilité. Et jusqu’à ce que le rapport d’enquête de l’ACIA soit publié dans son intégralité, nous ne savons pas si la ligne fixée est tirée uniquement par une mauvaise tenue des dossiers.

E. coli O157:H7 a été à l'origine du plus important rappel de bœuf de l'histoire du Canada concernant l'usine XL Foods de Brooks, en Alabama, en 2012. Et quand cette bactérie est entrée en contatct avec lle réseau d’approvisionnementen eau de Walderton, Ontario, en 2000, la souche de E. coli a rendu malade 2 000 personnes, entraînant six décès.

« L'ACIA a identifié un problème dans une usine et a institué un rappel avant que quiconque ne tombe malade. Si vous réussissez cela sans que personne ne soit malade, c'est une bonne idée pour le système canadien », a déclaré Jennifer Ronholm à à la presse canadienne.

Elle est professeure adjointe en sciences de l'agriculture et de l'environnement à l'Université McGill. « Je ne voudrais pas d'un produit contaminé par E. coli O157:H7 dans mon congélateur, mon réfrigérateur, ma cuisine ou mon four et je ne recommanderais pas à quiconque de manipuler, de stocker ou de manger en connaissance de cause ou de servir la viande affectée, peu importe la façon dont elle est cuite », a déclaré Ronholm. « Répondre aux craintes de contamination est une opération complexe et fastidieuse, mais ce cas montre que« le système fonctionne ».

Tracer des limites fonctionne, en particulier lorsque celles-ci sont en retard.

lundi 19 août 2019

L’équivalence en question entre le système de sécurité sanitaire des aliments des États-Unis et de la France pour le veau, le porc et les viandes prêtes à consommer, à la suite d'un audit du FSIS de l’USDA


« Le système de sécurité sanitaire des aliments de France est trouvé équivalent à celui des États-Unis pour le veau, le porc et les viandes prêtes à consommer », source Food Safety News et adaptation par mes soins.

Commentaire. Le titre de l'article de Food Safety News, après lecture attentive de l’article et d’une partie importante du rapport, ne me semble pas conforter l’équivalence, à vous de voir … -aa

Le Food Safety and Inspection Service de l’USDA a publié un nouvel audit de vérification de l’équivalence sur place pour la France. Il n'a pas trouvé de carences représentant une menace immédiate pour la santé publique.

Le rapport a été mis ligne le 15 août 2019 sur le site Internet du FSIS alors que le dernier audit a été adressé au Dr Loïc Evain, vétérinaire en chef de la France. Les travaux sur place en France ont eu lieu du 4 au 15 mars 2019.

Le rapport comprend 73 pages et on lira avec attention les réponses fournies par les autorités sanitaires et les entreprises alimentaires concernées. C'est très vivant. A lire. -aa

Le FSIS est responsable de la réalisation d’audits d’équivalence à l’étranger afin de s’assurer que les autres pays appliquent des protocoles de sécurité des aliments identiques à ceux des États-Unis.

Les audits se concentrent sur six composants d’équivalence système, notamment:
  • Surveillance par les autorités (par exemple, organisation et administration);
  • Réglementation relative à l'autorité gouvernementale, à la sécurité des aliments et à la protection des consommateurs (par exemple, le fonctionnement du système d'inspection, les normes de produits, l'étiquetage et le bien-être animal);
  • Nettoyage-désinfection;
  • Analyse des dangers pour la maîtrise des points critiques (HACCP);
  • Programme d'analyses des résidus de produits chimiques; et
  • Programmes d’analyses microbiologiques.
L’audit n’a révélé aucune anomalie représentant une menace pour la santé publique, mais le FSIS a exprimé certaines préoccupations à leurs homologues français.

La France autorise ses inspecteurs à signer des certificats d'exportation pour les produits à destination des États-Unis sans vérification finale par un laboratoire des résidus chimiques.

En outre, dans tous les établissements d’abattage contrôlés, les examens de surveillance périodiques consignés ne comprenaient pas d’évaluation des procédures d’inspection ante mortem et post mortem effectuées par le personnel gouvernemental chargé de l’inspection.

Le laboratoire français inclus dans l'audit n'utilise pas systématiquement de témoin positif en conjonction avec sa méthode de dépistage. Le FSIS considère que l’utilisation d’un témoin positif est nécessaire pour garantir la validité de chaque analyse.

La France avait déjà été auditée par le FSIS en 2017.

Les inspecteurs à l'importation du FSIS ont effectué des réinspections à 100% pour l'étiquetage et la certification de 464 090 pounds (210,5 tonnes) de porc et de 166 908 pounds (75,7 tonnes) de produits de veau exportés par la France aux États-Unis du 1er septembre 2015 au 31 août 2018.

Le FSIS a également procédé à une nouvelle inspection de 127 650 pounds (57,9 tonnes) de viande de porc et de 48 157 pounds (21,8 tonnes) de viande de veau au point d'entrée afin de rechercher d'autres types d'inspection, notamment la recherche de résidus chimiques et d'agents pathogènes microbiologiques.

E. coli O157:H7 et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) non-O157 dont un total de 1 372 pounds (622,3 kg) de morceaux de viande de veau cru intact ont été rejetés pour un résultat positif à l’analyse des STEC O103.

L’audit en cours a concerné le seul établissement d’abattage de veau autorisé à exporter de la viande de veau vers les États-Unis, afin d’évaluer les contrôles relatifs à E. coli O157 et aux STEC non-O157 dans la viande de veau crue.

Le ministère français de l'Agriculture est compétent pour mettre en œuvre des actions correctives pour les audits FSIS, selon le rapport.

Les auditeurs ont visité des laboratoires français, des installations d’abattage et de transformation de porcs, des établissements d’abattage et de transformation de la viande de veau, des unités de stockage à froid.

L’audit a été réalisé par le FSIS pour vérifier que le système français d’inspection de la sécurité des aliments répondait à des exigences équivalentes à celles prévues par les dispositions spécifiques des lois et réglementations des États-Unis. Celles-ci comprennent la Meat Inspection Act, l’Humane Methods of Livestock Slaughter Act, les Regulations for Imported Meat du Food Safety and Inspection Service.

En conclusion, il est noté,
Au cours de la réunion de clôture de l'audit, l’autorité centrale compétente s'est engagée à prendre en compte les conclusions préliminaires telles que présentées. Le FSIS évaluera la pertinence de la documentation de l’autorité centrale compétente sur les mesures correctives proposées et basera les futures activités de vérification de l’équivalence sur les informations fournies.
Complément du 20 août 2019. Selon Meatingplace, il s'avère que Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA a certifié que le bœuf, le porc et le veau importés de France pouvait pénétrer le marché américain après avoir découvert que ce pays disposait d’un système équivalent d’inspection des produits crus qui répond aux standards américains.

Les détails des viandes autorisées sont ici. La liste des entreprises concernées est ici.