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samedi 26 août 2023

Notifications au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agirait de Mothais sur feuille de châtaigner, fromage fabriqué dans les Deux-Sèvres. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Distribution en Belgique, France, Allemagne, Pologne, Espagne, Suisse.

Il se trouve que par le plus grand des hasards, j’ai acheté vendredi ce fromage au marché de Saint-Jean-de-Luz, et ma femme et moi avons consommé une partie de ce fromage très goûteux, voir photo ci-contre. Comme dirait l’autre, pour l’instant, tout va bien, merci !

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agit de fromages de chèvre sans plus de précision. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Distribution en Allemagne et Suisse.

La Suisse informe de son côté du rappel de deux fromages de chèvre de France,

- Fromage Le Duo

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

- Buchette nature

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Complément

Selon RappelConso, deux rappels (1 et 2) le 26 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Est-ce que cela a un rapport avec l’une deux notifications ou les deux au RASFF de l’UE ?

Mise à jour du 28 août 2023
De nouveau, deux rappels (1 et 2) le 28 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3 soit un total de 5 rappels. A noter un rappel au Luxembourg mais toujours pas de notification au RASFF de l'UE.

Mise à jour du 29 août 2023

Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3.

mercredi 23 août 2023

Rappel de steaks hachés frais 5% MG pour cause de présence de STEC. Et la cuisson, c'est comment ?

Rappel ce mardi 22 août 2023, de steaks hachés frais (ou réfrigérés) 5% MG de marque Charal pour cause de détection de E. coli O103:H2. Ces produits étaient commercialisés du 2 au 14 août 2023. La DLC allait selon les lots du 8,9 ou 14 août.

Ce qui m’a une nouvelle fois intéressé c’est comment se passe la cuisson des steaks hachés réfrigérés, voici quelques exemples de ce qui se dit ici et là,

1. Obtenir le degré de cuisson «bien cuit à cœur» pour le steak haché signifie atteindre à cœur une température au moins supérieure à + 70°C : après cuisson, l’intérieur doit être brun-gris et en aucun cas encore rouge ou rosé. Cette couleur brun-gris indique que les protéines à cœur ont été cuites, ce qui permet aussi de détruire les bactéries éventuellement présentes comme Escherichia coli ou des salmonelles. «Bien cuit à cœur», le steak haché peut alors être consommé par tous. Source Culture Viande.

2. Dans la fiche de rappel des steaks hachés frais, il est indiqué, «La cuisson à cœur (c'est à dire la disparition de la couleur rosée pour atteindre 70°C à cœur) des viandes hachées permet de prévenir des conséquences de ce type de contamination.»

3. L’Anses dans son document sur «Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», il est rappelé de «cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.»

4. L’Anses rapporte dans la fiche sur l’Hygiène domestique de février 2013, à propos de la cuisson des aliments,

L’atteinte d’une température de +70°C à cœur, mesurée à l’aide d’un thermomètre, est usuellement recommandée aux professionnels de la restauration collective. Un savoir-faire est nécessaire pour réaliser correctement une telle prise de température.

5. Pour mémoire la littérature scientifique est d’accord pour dire que la couleur est un indicateur tompeur de la cuisson des steaks hachés …

Par ailleurs, selon Bigard, «Il est scientifiquement connu qu'en l'absence d'oxygène, la viande passe d'une couleur rouge vif à une couleur plus sombre, voire ponctuellement brun-marron. Il s'agit uniquement d'un phénomène de pigmentation qui est naturel et qui ne présente aucun risque sur le plan sanitaire

En conclusion, rien ne vaut un themomètre alimentaire !

Non présente sur la fiche de rappel de RappelConso, mais présente sur la fiche de rappel de Charal chez Carrefour et Auchan, cette information me semble très utile …

A ce jour, aucune réclamation de la part de consommateurs n’a été portée à la connaissance de la société Charal et de ses distributeurs. La société Charal demande aux personnes qui détiendraient ces produits (mise en congélation) de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés, contre remboursement, ou de les jeter.  

Précision
Ce n’est pas Carrefour qui est en retard dans la diffusion du rappel, mais bien RappelConso qui informe le 23 août (1 jour de retard) du rappel de steaks haches frais pur boeuf 5% MG de marque Carrefour Le Marché. Qu'on se le dise ...

samedi 19 août 2023

L'Espagne voit les infections à STEC et Listeria augmenter en 2022

«L'Espagne voit les infections à E. coli et Listeria augmenter en 2022», source article de Food Safety News du 18 août 2023.

L'Espagne a enregistré une augmentation des infections à E. coli et à Listeria en 2022, selon des chiffres récemment publiés.

En 2022, 633 cas d’infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été rapportés, ainsi que huit cas importés. Cela comprend 620 cas confirmés et 13 cas probables. Le nombre était de 426 cas en 2021.

Les incidences les plus élevées en 2022 ont été observées chez les enfants de moins de 5 ans, étant plus élevées chez les filles que chez les garçons, selon les données du Réseau national de surveillance épidémiologique (RENAVE).

Au total, 134 hospitalisations ont été signalées et six personnes ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale. Quatre d'entre eux avaient moins de 3 ans, un avait 10 ans et l'autre était un adulte de 84 ans.

Trois décès ont été enregistrés : un enfant de moins de 3 ans atteint du SHU et deux adultes âgés de 65 et 93 ans.

Pour les cas importés, deux avaient moins de 10 ans et les autres avaient entre 22 et 60 ans.

Des informations sur le sérogroupe responsable de l'infection étaient disponibles dans 80 cas dont 67 correspondaient à O157. L'un était O107, un autre était O128 et 11 ont été enregistrés comme non-O157.

En 2021, deux épidémies sont survenues avec quatre patients et un cas de SHU. En 2022, cinq éclosions à STEC ont été signalées, entraînant 13 cas et deux hospitalisations.

Deux étaient d'origine alimentaire : l'une d'elle, avec quatre cas, était associé à la consommation de divers aliments dans un bar. Dans l'autre éclosion, avec deux cas de moins de 2 ans dans une pépinière, l'aliment suspect était des hamburgers et E. coli O157 a été identifié dans des prélèvements cliniques des patients.

Données sur Listeria

En 2022, 460 patients ont été rapportés, dont 450 confirmés, neuf probables et un importé. En 2021, 375 patients ont été recensés avec 38 décès.

Les taux d'incidence les plus élevés en 2022 ont été observés chez les garçons de moins d'un an, suivis des hommes de plus de 75 ans et des filles de moins d'un an.

Au total, 67 décès ont été signalés. Le groupe d'âge avec le plus de décès était celui des plus de 84 ans avec 20 décès, suivi des 75 à 84 ans avec 19 décès et des 65 à 74 ans avec 16 décès.

En 2021, deux épidémies ont fait quatre cas. Au cours de la dernière année, neuf éclosions de listériose ont été signalées avec 20 cas et huit hospitalisations.

Dans trois épidémies, le mode de transmission était la consommation alimentaire. Dans l'une d'elle, l'aliment suspect était de la viande de volaille, dans une autre, il s'agissait de viande non précisée, et l'aliment impliqué dans le troisième incident était inconnu. Les autres ont été causés par la transmission mère-enfant.

mardi 8 août 2023

La Norvège touchée par une deuxième éclosion plus grave à E. coli

«La Norvège touchée par une deuxième éclosion plus grave à E. coli», source article paru le 8 août 2023 dans Food Safety News.

Les autorités norvégiennes tentent de trouver la source d'une autre éclosion à E. coli qui a touché six de personnes.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a déclaré que six personnes, vivant dans différentes régions du pays, étaient malades.

Des analyses préliminaires montrent que E. coli O26:H11 a été détecté chez toutes les personnes infectées. Le FHI procède actuellement au séquençage du génome entier pour confirmation.

Une éclosion à E. coli O157 a été signalée en juin. Cette épidémie a également touché six personnes, mais personne n'a développé des cas de maladie grave. Deux personnes sont tombées malades en octobre et novembre 2022, tandis que les quatre autres sont tombées malades en février, mars et mai de cette année. Ils ont entre 14 et 49 ans, et cinq sont des hommes.

Deux cas de SHU

Lors de l'éclosion à E. coli O26, les personnes infectées sont tombées malades en juillet et aucune d'entre elles n'a déclaré avoir voyagé à l'étranger. Quatre patients vivent dans le Trøndelag

Les personnes concernées sont âgées de moins de 5 à 45 ans. Deux d'entre eux ont développé la maladie grave du syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Un autre cas de SHU lié à E. coli a été signalé, mais il n'est pas encore clair si cette personne fait également partie de l'éclosion à E. coli O26.

Les deux éclosions font l'objet d'une enquête par le FHI, les médecins-chefs municipaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire. L'Institut vétérinaire norvégien analysera des prélèvements d'aliments suspectés d'être des sources possibles d'infection. L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments aide à obtenir des informations auprès des personnes malades et de leurs proches.

La Norvège a signalé 518 cas à E. coli en 2022 et une éclosion a concerné sept personnes.


Une étude met en évidence des gènes de résistance chez les E. coli producteurs de shigatoxines

Comme le relate Joe Whitworth dans un tweet, «Comme si les pathogènes alimentaires ne suffisaient pas, ils sont aussi résistants aux antimicrobiens ...».

«Une étude met en évidence des gènes de résistance chez les E. coli producteurs de shigatoxines», source article de Chris Dall paru le 7 août 2023 dans CIDRAP News.

Le séquençage du génome entier d'e Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) à partir de prélèvements fécaux humains a révélé que près de 15% hébergeaient des gènes de résistance aux antimicrobiens (RAM), ont rapporté des chercheurs anglais dans Journal of Antimicrobial Therapy.

Dans l'étude, des chercheurs de la UK Health Security Agency ont extrait et séquencé l'ADN de prélèvements fécaux de patients en Angleterre suspectés d'infections gastro-intestinales, qui sont testés pour une gamme de pathogènes gastro-intestinaux. Ils se sont concentrés sur STEC O157:H7, le sérotype de STEC le plus fréquemment détecté au Royaume-Uni, et ont utilisé un séquençage à lecture longue pour décrire l'occurrence et la fréquence des déterminants de la RAM dans les isolats de STEC O157:H7.

Dans l'ensemble, 216 (14,7%) des 1 473 isolats de STEC O157:H7 avaient au moins un déterminant de la RAM, bien que la proportion d'isolats présentant une RAM variait selon la sous-lignée. Les proportions les plus élevées de déterminants de la RAM ont été détectées dans les sous-lignées Ib (28/64, 43,7%), I/II (18/51, 35,3%) et IIc (122/440, 27,7%).

Dans les sept sous-lignées, les gènes de la RAM les plus couramment détectés conféraient une résistance aux aminoglycosides (11,7%), aux tétracyclines (11,3%), aux sulfamides (11,7%) et aux bêta-lactamines (8,8%). Les gènes de l’AMR conférant une résistance aux fluoroquinolones, aux macrolides et aux céphalosporines de troisième génération ont été rarement détectés, et aucun gène de carbapénèmase n'a été détecté.

Les auteurs de l'étude disent que la proportion d'isolats de STEC O157:H7 en Angleterre présentant une résistance à au moins une classe d'antibiotiques a diminué au cours des deux dernières décennies, passant de 20% dans les études précédentes à 14,7% dans cette étude, une conclusion qu'ils suggèrent. pourrait être lié à une utilisation plus réglementée des antibiotiques dans le bétail britannique. En outre, ils notent que les souches associées aux voyages en dehors du Royaume-Uni étaient plus susceptibles d'héberger des gènes de résistance.

Ils disent que la mise en œuvre du séquençage à lecture longue dans la surveillance de routine permettra aux responsables de la santé publique de surveiller l'émergence et la propagation d'agents pathogènes entériques résistants aux médicaments.

«La surveillance de la RAM dans les agents pathogènes gastro-intestinaux peut fournir une alerte précoce des risques émergents pour la santé publique concernant la gestion clinique et le traitement empirique des maladies infectieuses», ont-ils écrit.

jeudi 3 août 2023

Italie : Du fromage en lien avec un cas de syndrome hémolytique et urémique

«Italie : Du fromage en lien avec un cas de syndrome hémolytique et urémique», source article de Food safety News du 3 août 2023, complété par mes soins.

Les autorités italiennes ont émis un avertissement après qu'une jeune fille a développé une maladie grave après avoir souffert d'une infection à E. coli.

Le ministère de la Santé (Ministero della Salute) a publié le 27 juillet 2023 un avis aux consommateurs suite à un cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui a touché une enfant dans le Trentin. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

A noter cependant qu’aucun avis de rappel n’a été fait par les autorités sanitaires italiennes. La France, l’Allemagne et le Luxembourg ont émis des rappels de précaution, car le produit n’est pas distribué, mais uniquement acheté par des touristes visitant la ferme.

Les autorités sanitaires locales ont pris des mesures pour essayer de vérifier la source de l'infection. Ils ont identifié un lien probable avec la consommation de fromage produit dans un malga, qui est une cabane alpine, à Coredo. Fin juillet, des responsables locaux ont déclaré que la jeune fille avait été hospitalisée.

Une notification au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE par l’Italie le 27 juillet 2023 montre que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26 ont été détectés dans le fromage.

Pour protéger la santé publique, il a été conseillé à toute personne ayant acheté des produits laitiers sur le site mis en cause, avant le 14 juillet, de ne pas en consommer. Les responsables ont également ajouté que les produits à base de lait cru ne devraient pas être donnés aux enfants de moins de 5 ans ou aux personnes âgées.

Vue d'ensemble

Entre juillet 2022 et juin 2023, 73 cas de SHU ont été enregistrés dans 16 régions d'Italie, dont 70 chez des personnes de moins de 15 ans.

Quatre personnes sont tombées malades au retour d'un voyage à l'étranger. La majorité des infections domestiques ont été enregistrées en Campanie et en Émilie-Romagne.

Au premier semestre 2023, le nombre de cas signalés au registre italien des SHU a été inférieur aux attentes. La baisse a été particulièrement marquée en avril et en mai, où un seul cas a été signalé. Cependant, en juillet et août 2022, les cas étaient plus élevés que les attentes saisonnières.

Le registre italien du syndrome hémolytique et urémique est géré par la Société italienne de néphrologie pédiatrique et l'Institut national de la santé (ISS).

Dans 56 cas positifs pour E. coli, il a été possible d'obtenir des informations sur le sérogroupe. Les cinq principaux sérogroupes de E. coli producteurs de shigatoxines, O26, O157, O111, O145 et O103, ont dominé avec 51 cas. E. coli O26 était derrière avec 27 cas tandis que E. coli O157 était le deuxième plus courant.

De janvier à décembre 2022, 91 cas ont été enregistrés. Il s'agit du niveau le plus observé en une seule année depuis le début de la surveillance en 1988.

mercredi 2 août 2023

Royaume-Uni : Un type rare de E. coli à l'origine d'une épidémie mortelle, 24 personnes malades

«Un type rare de E. coli à l'origine d'une épidémie mortelle au Royaume-Uni ; 24 personnes malades», source article paru dans Food Safety News du 2 août 2023.

Une personne est décédée dans une épidémie à E. coli faisant l'objet d'une investigation par les autorités sanitaires du Royaume-Uni.

La Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UK HSA) tentent de trouver la source de l'épidémie en cours à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183 avec l'aide d'autres agences de santé publique.

Il y a 24 cas au Royaume-Uni, dont 19 en Angleterre, deux en Irlande du Nord et en Écosse, et un au Pays de Galles depuis mai. Pour les patients dont les informations sont disponibles, les dates d'apparition vont du 23 mai au 2 juillet.

La recherche de la source est en cours.

Les patients ont signalé des symptômes graves tels qu'une diarrhée sanglante. Huit personnes malades se sont rendues à l'hôpital pour leurs symptômes et six ont été hospitalisées.

Une douzaine de patients sont des hommes et 12 sont des femmes. Les âges vont de moins de 1 à 74 ans ; le groupe d'âge le plus touché est celui des enfants de neuf ans et moins.

Des investigations épidémiologiques sont en cours, mais sur la base des travaux initiaux, il n'existe aucun véhicule alimentaire d'infection qui ressort. D'après des entretiens avec des patients, six personnes malades ont déclaré avoir consommé du fromage à pâte dure dans un format râpé. Des fraises, des concombres, des poivrons et de la pastèque ont également été mentionnés.

Amy Douglas, directrice des incidents de l'UKHSA, a déclaré : «L'UKHSA a identifié une épidémie d'une forme rare de STEC, la plupart des cas étant observés chez des enfants. La source de l'épidémie n'a pas encore été identifiée, mais nous travaillons avec des partenaires, y compris la Food Standards Agency, pour enquêter.»

«Se laver soigneusement les mains avec de l'eau et du savon et s'assurer d'aider les jeunes enfants à se laver les mains est le meilleur moyen d'empêcher la propagation du microbe. Les enfants de moins de cinq ans ne doivent pas fréquenter l'école, la crèche, la garderie collective tant qu'ils sont malades ou qu’ils ont de la diarrhée pendant deux jours. Les visites dans les hôpitaux ou les centres de santé doivent être évitées si vous ne vous sentez pas bien.»

Une personne a développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU) et un décès est lié à l'épidémie, bien qu'il ne soit pas clair si la personne est décédée à cause ou en raison du STEC. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

E. coli O183 est un sérotype extrêmement rare, avec seulement 15 cas au Royaume-Uni depuis 2016. La transmission peut se produire par contact direct ou indirect avec des animaux ou leur environnement, par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés et par la propagation de personne à personne.

E. coli lié à un lieu d'attraction

Dans un autre incident, trois enfants sont tombés malades après avoir visité un parc d'aventure en Angleterre.

Hobbledown à Epsom, dans le Surrey, a temporairement fermé après des cas d’infection à E. coli chez des personnes qui avaient récemment visité le parc, qui compte également un certain nombre d'animaux.

Nick de Candole, le propriétaire de l'entreprise, a déclaré: «Nous sommes en contact étroit avec l'équipe de santé environnementale du conseil de district d'Epsom et d'Ewell et la UK HSA et nous coopérons pleinement avec les deux dans leurs investigations respectives. J'ai écrit à tous ceux qui se sont rendus entre le 11 et le 27 juillet pour les informer de la situation et j'ai inclus une lettre de la UK HSA avec des informations et des conseils supplémentaires. Je peux assurer à tout le monde que le bien-être des visiteurs de Hobbledown est notre priorité absolue, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la sécurité sanitaire des clients.»

vendredi 28 juillet 2023

France : Rappel de précaution de produits laitiers d'Italie

Notification d’alerte au RASFF de l’UE par l’Italie le 27 juillet 2023 de produits laitiers d’Italie en raison de la présence de Eschercichia coli producteurs de shigatoxines O26.

L’analyse a été réalisé le 14 juillet 2023.
La notification n’indique pas dans quel(s) pays les produits ont été distribués.

Le tweet de joe Whitworth ci-dessous rapporte qu’une fillette de 4 ans est atteinte d’un syndrome hémolytique et urémique et est hospitalité dan un hôpital de Padoue après avoir consommé du fromage de Malga di Coredo situé dans le Trentin. Mais cela peut aussi être dû à la qualité de l’eau ou à la visite de la ferme pédagogique située dans l’exploitation agricole.

L’enquête est menée par les carabiniers de la Nas qui ont saisi le lot de fromages et acquis des documents sur les méthodes de production et les ingrédients.
Le 28 juillet, RappelConso informe du rappel de tous produits laitiers de la marque Malga di Coredo en raison de la suspicion de présence de bactérie pathogène E. coli STEC en lien avec un syndrome hémolytique et urémique survenu chez une enfant en bas âge résidant dans le Trentin (Italie).
Quelques unités de produits laitiers issus de cette ferme sont susceptibles d'avoir été achetés par des consommateurs français en visite touristique. La date de commercialisation est jusqu'au 14 juillet 2023.

Aucun rappel n’a eu lieu en Italie, mais un rappel a eu lieu en Allemagne le 28 juillet 2023 de 'Caciotta - Caciotta', meules de fromage non emballées, 400 g.

A suivre ...

mardi 25 juillet 2023

La question de la cuisson du steak haché en France est-elle toujours d’actualité ?

Depuis quelques jours en France, il y a des rappels de steak haché ou de viande hachée, les 24 et 25 juilllet (1 et 2) 2023 en raison de la présence
Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Dans l’un des rappels, viande hachee pur bœuf 5%MG de marque Carrefour Le Marché, la fiche de rappel indique «Il convient de rappeler que la cuisson à cœur (disparition de la couleur rosée) des viandes hachées permet de prévenir les conséquences d’une telle contamination.»

Nous voilà donc revenu à la couleur comme mode de cuisson, ici la disparition de la couleur rosée …

Il faut rappeler sans cesse que les indicateurs de couleur et de texture ne sont pas fiables.

On lira pour s’en convaincre «Color not always indicator of safe ground beef» de la Kansas State University ainsi qu’un complément imagé au format pdf, «Couleur de la viande hachée fraîche : un guide du consommateur».

Le groupe Bigard, en France, dit la même chose dans ce document,

Mon steak haché a une drôle de couleur, puis-je le manger ?

Vous pouvez en effet remarquer une différence de couleur entre l'extérieur et l'intérieur d'un steak haché, liée à une diminution de la concentration en oxygène dans l'épaisseur du steak. Ceci est plus généralement constaté pour la viande conditionnée sous atmosphère protectrice. 

Il est scientifiquement connu qu'en l'absence d'oxygène, la viande passe d'une couleur rouge vif à une couleur plus sombre, voire ponctuellement brun-marron. Il s'agit uniquement d'un phénomène de pigmentation qui est naturel et qui ne présente aucun risque sur le plan sanitaire.

Si vous avez le moindre doute sur la fraîcheur du produit, ne prenez aucun risque et ne le consommez pas.

Dans «Que sont les Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) et comment s’en prémunir ?», l’Anses indique que pour les populations sensibles, il faut «cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.»

Comment suivre cette presciption de l’Anses ? À mon sens, il faut un thermomètre alimentaire ...

lundi 17 juillet 2023

L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte

«L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte», source article de Joe Whitworth paru le 17 juillet 2023 dans Food Safety News.

Les responsables allemands de la santé publique ont mis en garde contre une augmentation des cas à E. coli parmi les voyageurs en Égypte.

Des experts de l'Institut Robert Koch (RKI) ont dit avoir également constaté une augmentation des cas connexes de syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Depuis le début de 2023, 31 cas à E. coli et 10 de SHU chez des personnes susceptibles d'avoir été infectées lors de vacances en Égypte ont été signalés.

Une grande partie des patients, 12 cas à E. coli et six cas de SHU, ont été enregistrés en mai et juin. Ils avaient séjourné dans différents hôtels, principalement à Hurghada, qui est également le lieu de voyage le plus fréquent du pays.

Augmentation générale

En 2019, il y a eu un nombre similaire de cas à E. coli et de SHU liés à l'Égypte au cours du premier semestre de l'année, mais au cours de toutes les autres années récentes, il y a eu beaucoup moins de rapports.

Parmi les cas à E. coli en 2023, 13 sont des femmes et 18 des hommes. L'âge médian est de 3 ans avec une fourchette de 3 mois à 71 ans. Parmi les cas de SHU, six sont des femmes et quatre des hommes âgés de 1 à 30 ans. Au moins cinq cas à E. coli et tous les cas de SHU ont été hospitalisés, mais personne n'est décédé.

Le sérotype E. coli est connu pour six cas et il existe cinq types différents.

Jusqu'à présent, les enquêtes n'ont fourni aucune indication d'une épidémie par une source d'infection ou dans un seul hôtel, mais ont mis en évidence des problèmes plus généraux d'hygiène alimentaire ou de l'eau.

Ces hôtels proposent généralement des choix de salades et de buffets, mais il ne faut manger que des plats bien cuits et des fruits qu'ils ont eux-mêmes épluchés, ce qui est plus difficile pour les voyageurs. Là où l'eau du robinet n'est pas désignée comme eau potable, les responsables de la santé publique disent que l'eau en bouteille doit être utilisée.

Les responsables du RKI ont mis en garde contre l'attente d'un plus grand nombre de cas et ont déclaré que lorsque les personnes revenaient d'Égypte avec de la diarrhée, des prélèvements de selles devraient être analysés pour E. coli et une attention particulière devrait être portée aux symptômes du SHU, en particulier chez les jeunes enfants.

Les laboratoires cliniques ont été invités à envoyer un isolat ou un prélèvement de selles des cas diagnostiqués à E. coli chez les personnes ayant des antécédents de voyage en Égypte au Centre national de référence pour Salmonella et autres agents pathogènes bactériens au RKI pour typage. Les isolats ou les prélèvements de selles des cas de SHU peuvent également être envoyés au laboratoire du SHU de l'hôpital universitaire de Münster.

NB : Illustration de la station balnéaire d’Hurghada.

vendredi 30 juin 2023

L'Angleterre et le Pays de Galles signalent une baisse des infections à E. coli pour 2020

Assez tardif ce bilan 2020, sans doute pire qu’en France, c’est dire ...« L'Angleterre et le Pays de Galles signalent une baisse des infections à E. coli pour 2020», source article de Joe Whitworth paru le 30 juin 2023 dans Food Safety News.

Il est probable que la pandémie de la COVID-19 ait contribué à une baisse de 25% des cas à E. coli O157 en Angleterre en 2020 par rapport à 2019, selon les chiffres récemment publiés par la UK Health Security Agency (UKHSA).

En 2020, 1 419 cas confirmés à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles. Cela comprenait 402 cas confirmés par culture de E. coli O157 et 690, où un sérogroupe autre que O157 a été isolé. Cinq personnes sont décédées. Pour 329 autres cas, les prélèvementss ont été retrouvés positifs par PCR pour les gènes des shigatoxines, mais STEC n'a pas été cultivé. En 2019, 539 cas d’infection à E. coli O157 et 768 E. coli non-O157 ont été notées.

La transmission peut se produire par contact direct ou indirect avec des animaux ou leur environnement, par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés et par la propagation interhumaine.

Sept cas confirmés ont été infectés par plusieurs types en 2020, dont O145 et O157 ; O26 et O157 ; O26 et O168 ; O91 et O146 et O87 et O113. Il s'agit du taux le plus bas signalé depuis 1996, lorsque les tests ont commencé en Angleterre pour STEC O157 sur tous les prélèvements fécaux de patients suspects d'infection gastro-intestinale. Cependant, il est probable que la pandémie ait joué un rôle, la tendance doit donc être interprétée avec prudence, ont déclaré les responsables de la santé.

Données de E. coli O157

Sur 365 cas confirmés à STEC O157 en Angleterre, 195 étaient des femmes. Les enfants âgés de 5 à 9 ans présentaient l'incidence d'infection la plus élevée. Les 1 à 4 ans avaient été les plus touchés les années précédentes.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est survenu dans 10 cas confirmés à STEC O157. Deux cas de SHU avaient moins de 5 ans, avec une fourchette de 1 à 93. Deux décès ont été signalés parmi les cas confirmés.

La baisse des voyages à l'étranger signalés par les cas de STEC O157, de 30% les années précédentes à 8% en 2020, indique un nombre limité de voyages à l'étranger.

L'incidence la plus élevée était dans le sud-ouest et la plus faible à Londres. L'hospitalisation est survenue dans 121 cas, soit un tiers des cas, avec une durée allant de un à 14 jours avec une médiane de trois jours.

Une baisse des infections liées aux voyages a été observée, avec seulement 30 personnes déclarant être à l'étranger pendant leur période d'incubation, qui était de sept jours avant le début, contre respectivement, 28% et 31% en 2018 et 2019, Sur ces 30 personnes, cinq ont passé toute leur période d'incubation à l'étranger. Les destinations les plus fréquentes étaient la Turquie, l'Espagne et Malte.

En Angleterre, 557 cas positifs à la culture de 95 sérogroupes différents ont été confirmés, et au Pays de Galles, le nombre était de 132 cas de 53 types différents.

Au total, 85 cas de STEC non-O157 ont été hospitalisés. Le SHU est survenu dans 28 cas confirmés. Les sérogroupes les plus fréquemment isolés étaient O26 10 fois et O145 à quatre reprises. Les cas de SHU variaient de 10 mois à 6 ans et 10 avaient entre 1 et 4 ans. Trois personnes sont décédées.

Chiffres des E. coli non-O157

La détection des infections à STEC non-O157 a diminué par rapport à 2019. Le sérogroupe le plus couramment isolé était le STEC O26, suivi de O146 et O91.

Dix pour cent des cas confirmés à O26 ont développé un SHU, contre 3% des cas confirmés à O157, et une proportion plus élevée de cas à O26 ont signalé une hospitalisation par rapport aux patients à O157.

En août 2020, la UKHSA, Public Health Scotland (PHS) et Public Health Wales (PHW) ont enquêté sur une épidémie avec 20 cas confirmés, dont 15 en Angleterre, quatre au Pays de Galles et un en Écosse. L'âge médian était de 42 ans. Cinq personnes ont été hospitalisées.

Trois foyers de cas enregistrés

Trois éclosions à E. coli O157 impliquant 63 cas ont été signalées en 2020, mais aucun cas de SHU ou décès lié n'a été signalé.

La UKHSA et la PHW ont enquêté sur une autre épidémie et identifié le véhicule de l'infection comme étant des concombres importés consommés dans le cadre d'un produit de restauration rapide. Il y avait 36 cas confirmés, dont 27 vivaient en Angleterre et neuf au Pays de Galles. Treize personnes ont déclaré avoir été hospitalisées.

La UKHSA a enquêté sur une troisième éclosion avec 18 cas confirmés. Trois personnes ont été hospitalisées, mais la source n'a pas été retrouvée.

mercredi 28 juin 2023

Les STEC vus par l'Anses

«Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», source communiqué de l’Anses du 27 juin 2023.

Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections d’origine alimentaire parfois sévères, principalement chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées. Dans une nouvelle expertise (63 pages), l’Anses classe les souches de la bactérie responsables des formes graves d’infection. Elle émet des recommandations pour améliorer la surveillance des risques de contamination dans les produits en amont de leur mise sur le marché. L’Agence rappelle à cette occasion l’importance de continuer à respecter les mesures d’hygiène et les recommandations de cuisson et d’éviction de certains aliments par des populations sensibles.

Les EHEC sont responsables d’infections alimentaires

Si la plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour la santé, certaines souches comme les E. coli entérohémorragiques ou EHEC sont pathogènes car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Elles sont aussi dénommées STEC (Shigatoxin-producing E. coli).

Les EHEC sont responsables de troubles variés, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves, comme des diarrhées hémorragiques et des atteintes rénales sévères appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les infections touchent principalement les jeunes enfants, surtout de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Chaque année, environ 140 cas de SHU infantiles sont recensés.

Les EHEC se transmettent principalement par l’alimentation. En France, les aliments les plus souvent mis en cause lors d’épidémies d’infections à EHEC sont les steaks hachés, consommés crus ou insuffisamment cuits, et les fromages au lait cru. Les farines pouvant également être contaminées, la consommation de pâte à pizza crue ou insuffisamment cuite a été à l’origine d’une épidémie en 2022. 

L’Anses propose une nouvelle classification des souches en quatre groupes en fonction de leur potentiel de virulence, c’est-à-dire en fonction de leur capacité à induire des formes cliniques graves (syndrome hémolytique et urémique - SHU, diarrhée sanglante). La classification ainsi proposée intègre les nouvelles connaissances sur les déterminants de la virulence des STEC, ainsi que les données sur les caractéristiques des souches à l’origine des cas d’infections en France (2017-2021). Cette classification, cohérente avec les résultats des travaux internationaux, met en exergue la virulence accrue des souches STEC possédant les sous-types stx2a et/ou stx2d. A la différence de la précédente basée sur les données de SHU infantiles, la nouvelle classification de l’Anses prend également en compte les cas de SHU chez l’adulte. L’Agence va d’ailleurs intégrer ces résultats pour actualiser sa fiche de danger microbiologique relative aux STEC, dont la dernière édition date de 2019.

L’Anses constate que les sources de contamination ne sont que rarement identifiées lors d’investigations épidémiologiques des cas d’infection. Or, les épidémies récentes en France et à l’étranger pointent vers de nouvelles sources (p.ex. Farines). … l’Anses recommande de conduire des études d’attribution des sources afin d’identifier et de quantifier la contribution relative des réservoirs animaux, de l’environnement et des aliments au fardeau sanitaire.

La liste de recommandations de l’Anses ne me paraît pas assez complète, voici celle provenant de Santé publique France, pour qui «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque».

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :

En cuisine :

- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs : 
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.).
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire

J’ajouterais que les graines crues et germes de graines crues ne doivent être consommées par les personnes à risques dont les enfants.

Pour la cuisson, comment atteint 70°C à cœur sans thermomètre alimentaire, la question n’est toujours pas résolue …

Concernant le nombre de cas de SHU pédiatriques, l’Anses coupe la poire en deux en signalant 140 cas (curieux), car Santé publique France évoque de 100 à 160 cas de SHU pédiatrique par an. L’année 2022, hélas, mettra tout le monde d’accord, avec, me semble-t-il, une nette hausse.

A noter aussi que l’Anses souhaite intégrer tous les SHU, pédiatriques et adultes, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Enfin, rappelons qu’un article paru dans NEJM en 2017 rapportait que «la farine a été le vecteur présumé d'éclosion d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis 2009, lorsqu'une éclosion de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États des États-Unis a été liée à la pâte à cookies préemballée.» On savait donc depuis 2009 ...

Les références de cette éclosion est dans l’article suivant :

Il me semble aussi qu’il était enfin temps d'aller sur le terrain, l’Anses et l’Actia engagent un partenariat (ouf !).


Last but not the least, le titre du communiqué, comment protéger davantage de consommateurs, ne me semble pas le reflet de cet expertise.