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mardi 28 novembre 2023

Lu pour vous dans la presse, il existe des E. colis !

Des E. colis, ça existe, ainsi ce site nous dit que chez «Super U, Intermarché… Attention, certains fromages de chèvre sont contaminés par E. colis», article du 28 nouvembre 2023.

Plusieurs lots de fromages de chèvre viennent d’être retirés des supermarchés. En cause ? Une contamination à E. colis suspectée. Cette bactérie peut être responsable d’intoxications graves, allant jusqu’à causer le décès.

La réalité est que le 25 novembre 2023, il y a eu un rappel de fromage pur chèvre demi sec 360 gr au démoulage de la marque Les Saveurs de la Thibaudiere pour cause de non-conformité du lait. Risque encouru par le consommateur, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Le souci est que ce fromage a été commercialié du 9 au 25 novembre 2023.

lundi 27 novembre 2023

Toulouse : Ce n'était pas un E. coli inoffensif mais un STEC à la crèche

Toulouse : E. coli STEC à la crèche ! Enfin, un communiqué de l’ARS Occitanie qui parle bien de E. coli producteurs de shigatoxines ou STEC ...

Point de situation suite à une infection à la crèche des Minimes (Toulouse), source communiqué du 23 novembre 2023 de l’ARS Occitanie.

Suite à des diarrhées importantes, 6 jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont du être hospitalisés au CHU de Toulouse. A ce jour, 2 d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes.

L’information des familles a été accompagnée de recommandations médicales afin de surveiller l'apparition de symptômes et de consulter rapidement dans ce cas. La crèche a été fermée quelques jours, avant de réouvrir ce matin.

Des coprocultures effectuées chez des enfants ont mis en évidence une infection à Escherichia coli, bactérie qui peut être productrice de shiga-toxines. Cette infection peut mener à de rares complications graves, qui touchent principalement les jeunes enfants. Des prélèvements sur les surfaces utilisées ont également été réalisés au sein de cet établissement et des analyses des repas ont été effectuées.

Un nettoyage approfondi des locaux a été réalisé. Les protocoles de nettoyage de l’établissement ont été renforcés avec l'appui et l’intervention du Centre d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPIAS).

Le retour dans l'établissement des enfants et agents reste conditionné à un résultat négatif de dépistage d’E. coli producteurs de shigatoxines, afin d’éviter un nouveau foyer de contamination.

A ce stade, les équipes de l’ARS, appuyées par celles de Santé publique France, poursuivent leurs investigations en collaboration avec les services de l’Etat (DDPP) et de la Mairie de Toulouse, pour déterminer l’origine de cette contamination.

Commentaire

Il faut souhaiter que ces enfanst s'en sortent le plus rapidement possible.

mardi 21 novembre 2023

Présence de pathogènes dans des fromages de France selon trois notifications au RASFF de l’UE

Il y a donc deux notifications au RASFF de l’UE,

- notification du 17 novembre 2023, mise à jour le 21 novembre par la France sur la présence de Listeria monocytogenes (80 ufc/g) dans des fromages au lait cru de chèvre de France, suite à un autocontrôle du fabricant.

Selon la notification, le produit a été distribué en Belgique, France et Luxembourg.
Pour l’instant, seul le Luxembourg a rappelé les produits le 21 novembre 2023 : rappel de Biquette du Ch’ti (Fromage de chèvre), suite à une suspicion de présence de Listeria monocytogenes. La DDM est du 19 novembre 2023.
Signalons aussi un rappel en Suisse le 16 novembre 2023.

- notification du 20 novembre 2023, mise à jour le 21 novembre par la Suède de la présence possible de Escherichia coli (STEC) dans des fromages de France.

Le produit n’a pas été distribué en Suède et a été bloqué en Allemagne. La notification indique qu’il s’agit de Brique de chèvre Sakura No-Ha.

Complément du 23 novembre 2023

notification du 23 novembre 2023 par l'Italie de la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines(STEC) dans des fromages de chèvre France. Il s’agit selon la notification, d’un fromage à pâte molle au lait cru de chèvre dans une feuille de cerisier (Sakura).

mardi 7 novembre 2023

Le Danemark décourvre la source de l’épidémie à E. coli. Plus de cas de maladie dans l'épidémie à E. coli en Norvège

«Le Danemark décourvre la source de l’épidémie à E. coli. Plus de cas de maladie dans l'épidémie en Norvège», source article de Food safety News paru le 7 novembre 2023.

Les autorités danoises ont résolu une épidémie à E. coli liée à de la viande qui a rendu six personnes malades. Le précédent article du blog sur ce sujet est ici.

Depuis fin mars, une demi-douzaine de personnes atteints par E. coli O157:H7 sont tombés malades et une a développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale. Le premier patient a été identifié en mars, mais les cinq autres infections sont survenues vers septembre.

Cinq personnes ont été hospitalisées, mais aucun décès n'a été enregistré, a indiqué le Statens Serum Institut (SSI). Les patients étaient cinq hommes et une femme âgés de 2 à 35 ans.

Le SSI, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et le DTU Food Institute ont enquêté sur l'épidémie liée à un type de steak de bœuf, grâce à des entretiens avec des patients.

Des entretiens avec des personnes malades ou leurs proches, l'analyse des données d'achat, la traçabilité du produit et des visites d'inspection dans une entreprise de production anonyme ont montré que la source de l'infection était probablement un lot de steak haché.

Le lot concerné n'est plus sur le marché et l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise aide l'entreprise à prendre des mesures pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise.

La souche épidémique était E. coli O157:H7 de séquence type 11 de séquence et était positive pour le sous-type de shigatoxine (Stx) 2a, connu pour être associé à une maladie grave et au SHU.

En 2022, le Danemark a enregistré 1 330 cas à E. coli, contre 927 en 2021. Cette augmentation est en partie due à un changement dans les méthodes de diagnostic et à davantage de tests.

Épidémie en Norvège

Le précédent article du blog sur ce sujet est ici.
Pendant ce temps, en Norvège, quatre autres cas ont été ajoutés à une autre épidémie à E. coli.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 24 personnes. Il s’agit de l’une des épidémies à E. coli les plus graves du pays.

Quinze des personnes infectées ont moins de 13 ans et neuf enfants ont développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les patients vivent dans tout le pays et sont tombés malades de juillet à octobre. Ils sont âgés de 1 à 55 ans. Quinze patients vivent à Trøndelag et quatre à Viken.

L'épidémie fait l'objet d'une enquête de la part du FHI, des médecins-chefs municipaux, de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et de l'Institut vétérinaire.

La souche épidémique a été trouvée dans un hamburger, mais d'autres produits à base de viande hachée dans lesquels les mêmes matières premières ont été utilisées ont également été retirés.

Nordfjord Kjøtt a émis plusieurs rappels de produits carnés vendus dans les magasins Rema 1000 à travers le pays. Certains produits ont une durée de conservation allant jusqu'en juin 2024. D'autres ont expiré, mais les autorités craignent que les personnes aient encore des articles chez eux dans leur congélateur.

mardi 31 octobre 2023

L’épidémie liée aux pizzas Buitoni de marque Fraîch’up de chez Nestlé a entraîné un niveau de grande ampleur de cas de SHU pédiatrique en France, mais pas seulement ...

Santé publique France publie discrètement le 25 octobre 2023, «Données de surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) en 2022».

Points clés

- En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

- L’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

- Ces épidémies ont impacté l’épidémiologie des cas de SHU pédiatriques en 2022 avec deux pics de cas, un premier en mars-avril en lien avec l’épidémie liée aux pizzas surgelées, et un deuxième en période estivale comme habituellement observé. Une hétérogénéité régionale est observée comme chaque année, mais elle est influencée en partie par la distribution des cas liés à des épidémies dans certaines régions (Hauts de France, Île de France, Pays de la Loire, Paca).

- Le sérogroupe O26 restait très majoritaire et était à l’origine de deux épidémies. Le nombre de souches O80 était stable, de même que le nombre de souches O157.

Pour les détails, il faut aller au rapport, «Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022».

En 2022, 253 cas de SHU pédiatriques ont été notifiés à Santé publique France, dont un cas dans les départements français et régions d’outre-mer.

Habituellement, si l’on peut dire, Santé publique France rapporte qu’il y a 100 à 160 cas de SHU notifiés en France …

Je reprend ci-après l’article paru dans Food Safety News le 31 octobre 2023 à ce sujet,

Lors de l’épidémie provoquée par les pizzas surgelées Buitoni Fraîch’Up, 59 patients avaient un âge médian de 6 ans. Ils sont tombés malades entre janvier et avril 2022. Deux enfants sont décédés.

Record de cas de SHU

Les 253 cas de SHU en 2022 constituent le chiffre le plus élevé depuis le début de la surveillance en 1996. En 2021, 128 cas ont été signalés. Les données de surveillance du SHU de Santé publique France ne couvrent que les moins de 15 ans.

La forte augmentation de l’incidence est en partie due à plusieurs épidémies, dont le seul incident majeur de Nestlé, mais également à un grand nombre de cas sporadiques.

En 2022, il y a eu deux pics de cas, le premier en mars et avril en raison de l'épidémie liée aux pizzas et un second durant l'été vers juillet, où l'on observe habituellement un pic.

Comme les années précédentes, la plupart des enfants avaient moins de 3 ans et étaient âgés de 1 mois à 14 ans. Un peu plus de la moitié étaient des filles. Les taux d'incidence étaient plus élevés dans tous les groupes d'âge et dans toutes les régions.

La durée médiane d'hospitalisation était de six jours, mais variait de 1 à 25 jours pour les 59 cas pour lesquels cette information était disponible.

Le sérogroupe O26 de E. coli était prédominant, suivi du sérogroupe O80. Le nombre de cas dus à O80 et O157 est resté comparable à 2021. Sur 226 cas, 114 étaient O26, 16 étaient O80 et neuf étaient O157.

Onze enquêtes épidémiologiques ont été menées suite à des suspicions de foyers d'infection. Il a été possible de confirmer deux fois l'origine d'un aliment, ce qui a donné lieu à des mesures de rappel et de retrait.

Pour deux autres incidents, soit un type d'aliment commun a été suspecté, mais aucune confirmation n'a été possible, soit une origine alimentaire a été suspectée sans qu'aucun élément spécifique n'ait été identifié.

Mises en évidence de l’épidémie

Lors de l'épidémie liée aux pizzas surgelées, 55 personnes ont été infectées par E. coli producteur de shigatoxines (STEC) O26:H11 et deux par STEC O103:H2. Deux cas probables n'avaient pas de souche isolée mais avaient un lien épidémiologique avec un cas confirmé. Les patients étaient âgés de moins de 1 an à 40 ans.

Les premières investigations ont révélé plusieurs aliments suspects consommés par les cas, notamment de la viande bovine hachée et des produits de la même chaîne de restauration rapide, mais les travaux de traçabilité ont exclu ces sources. L'analyse des données des cartes de fidélité a permis d'identifier l'achat fréquent de pizzas surgelées Buitoni, et un deuxième questionnaire destiné aux familles a confirmé la consommation régulière de ces pizzas par les personnes malades.

La gamme de pizzas impliquée était produite à partir de farine non cuite. Les ingrédients ont été testés positifs pour les souches épidémiques. Au total, 41 patients sur 55 ont déclaré avoir mangé cette marque de pizzas.

À l'été 2022, cinq cas de SHU ont été signalés par un hôpital des Bouches-du-Rhône. Neuf STEC O26:H11 confirmés et trois patients possibles ont finalement été identifiés. Onze cas d’infection sont survenues en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et deux en Occitanie. Tous les patients avaient un SHU et ont été hospitalisés en juin et juillet.

Les investigations ont permis d'identifier des produits laitiers vendus par une ferme de l'Aupillon dans les Bouches-du-Rhône. STEC O26 a été isolé d'un produit appartenant au même groupe génomique que les souches isolées des patients. Après un rappel de produits à base de lait cru, aucun autre cas n'a été enregistré.

En septembre 2022, Santé publique France s'est penchée sur un excès de cas de STEC O145 dans plusieurs régions de l'ouest de la France. Quatre enfants atteints de SHU et deux souffrant de diarrhée sanglante ont été infectés par STEC O145:H28 en septembre. Les enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence des légumes, mais il n'a pas été possible de trouver une source commune d'infection.

Lors d'un autre incident, 16 cas confirmés de STEC O157:H7 ont été constatés en avril et mai 2022. Il s'agissait de 14 enfants âgés de 1 à 13 ans et de deux adultes. Six enfants souffraient du SHU. La source n'a pas été trouvée.

Dans la discussion, les auteurs notent,

En 2022, l’incidence annuelle du SHU pédiatrique était la plus élevée observée depuis le début de la surveillance en 1996. Cette forte hausse de l’incidence, observée dans toutes les tranches d’âge et dans la majorité des régions, est liée en partie à la survenue de plusieurs épidémies dont une de très grande ampleur (57 cas confirmés), mais reste élevée avec une analyse restreinte au cas sporadiques.

Commentaire

Un constat simple, il y a eu plus de cas de SHU pédiatriques liés à d’autres causes que celle des pizzas surgelées. Même sans les cas de SHU pédiatriques liés aux pizzas surgelées, il y aurait eu en France un record de cas de SHU pédiatriques en 2022.

L’article remercie les familles qui ont participé aux investigations, mais Santé publique France aurait dû mettre en première page de son site internet les données de la surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2022. Un peu d’empathie, cela ne fait pas de mal.

On pourrait aussi citer le retard des rappels de produits laitiers au lait cru par RappelConso, le 27 juillet 2023, alors le journal La Provence en parle le 22 juillet 2022.

Dernier constat, les consommateurs sont peu ou pas informés des cas de SHU pédiatriques régulièrement par des communiqués, le silence ou l’absence de transparence de la DGAL est assourdissant.

vendredi 27 octobre 2023

Irlande : Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié aux STEC

«Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié à E. coli en Irlande», source article des Joe Whitworth paru le 26 octobre 2023 dans Food Safety News.

Selon des chercheurs, le taux de complications graves après une infection à E. coli est resté globalement stable pendant plusieurs années, mais a augmenté en Irlande.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication rare mais grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les chiffres précédents ne montraient aucun changement notable en Angleterre, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord. En Irlande, cependant, on estime que l’incidence a triplé. Les raisons de cette situation sont inconnues mais coïncident avec une augmentation des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Le SHU reste un problème de santé publique important quatre décennies après son apparition, sans aucune réduction de son incidence au fil du temps. Cependant, le nombre de décès a diminué, disent les scientifiques.

L'étude, publiée dans Epidemiology and Infection, fournit des estimations de l'incidence du SHU pédiatrique en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Détails des patients et E. coli

Entre octobre 2011 et 2014, 288 patients atteints de SHU ont été inclus dans l'étude, dont 256 ont été diagnostiqués comme étant un SHU typique. L'incidence était la plus élevée en Irlande.

La plupart des cas typiques de SHU concernaient des femmes âgées de 1 à 4 ans. En Irlande, l'incidence était la plus élevée chez les nourrissons de moins d'un an.

Les symptômes cliniques comprenaient de la diarrhée et une diarrhée sanglante, des douleurs abdominales et de la fièvre. Le délai médian entre l’apparition des symptômes diarrhéiques et l’admission à l’hôpital ou le diagnostic du SHU était de six jours.

64 cas ont été admis en unité de soins intensifs pédiatriques.

Les cliniciens ont signalé que 177 cas s’étaient apparemment complètement rétablis après avoir rempli un questionnaire. Les lésions rénales, l'hypertension et les troubles neurologiques étaient les complications les plus courantes à la sortie. Même si un seul décès a été enregistré, d’autres problèmes étaient relativement fréquents, avec 69% de cas de guérison complète.

Là où des STEC ont été isolés, 141 souches étaient E. coli O157 et 11 étaient E. coli O26.

Pour E. coli O157, 137 isolats ont été lysotypés ; le type le plus fréquent était PT21/28. Lorsque le type de shigatoxine était disponible, la principale était uniquement stx2, avec seulement huit souches stx1+2.

Sensibilité du système de surveillance

La British Pediatric Surveillance Unit (BPSU) s'occupe des maladies infantiles rares au Royaume-Uni et en Irlande. Deux études antérieures sur le SHU pédiatrique au Royaume-Uni et en Irlande ont été menées de 1985 à 1988 et de 1997 à 2001.

De 2011 à 2014, l’Angleterre a enregistré 228 cas, le Pays de Galles 10 et l’Irlande du Nord neuf. De 1997 à 2001, l’Angleterre a enregistré 287 cas, le Pays de Galles 17 et l’Irlande du Nord 16. Les cas ont augmenté en République d’Irlande de 30 à 41.

Une lacune dans la confirmation des STEC à culture positive via des échantillons fécaux restreint la capacité de l’UKHSA à détecter les épidémies, limite les possibilités de mise en œuvre de mesures de protection de la santé et réduit la capacité à déterminer le véritable fardeau des STEC et du SHU par différents sérogroupes, ont dit les scientifiques.

Une comparaison des cas de la BPSU avec les données du système de surveillance national a indiqué que 166 cas supplémentaires de SHU ont été capturés dans le cadre de l'étude. Beaucoup étaient connus comme patients STEC mais n’étaient pas confirmés comme cas de SHU. Certains cas de SHU ont été signalés dans les systèmes de surveillance mais pas dans le cadre de l'étude du BPSU.

«Notre étude a mis en évidence les limites du système de surveillance actuel des STEC pour surveiller le fardeau clinique des STEC et capturer les cas de SHU. En raison de la morbidité élevée du SHU chez les enfants, la surveillance et le contrôle continus des STEC restent une priorité élevée de santé publique», ont dit les chercheurs.

Ils ont ajouté que des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si certains antibiotiques peuvent réduire la gravité et la durée des symptômes chez les patients STEC.

vendredi 13 octobre 2023

La Norvège continue de se battre contre une grave épidémie à E. coli

«La Norvège continue de se battre contre une grave épidémie à E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 13 octobre 2023 dans Food Safety News.

Les responsables de la santé publique norvégiens ont averti qu'une grave épidémie à E. coli n'était pas terminée et ils ont exhorté la population à prendre des précautions.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 20 personnes, contre 17 dans la mise à jour précédente. Il s’agit de l’une des épidémies à E. coli les plus graves du pays

Au total, 11 des personnes infectées sont des enfants de moins de 13 ans et sept ont développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les patients vivent dans tout le pays et sont tombés malades de juillet à septembre. Ils sont âgés de 1 à 55 ans.

Rappels de produits

La souche épidémique a été trouvée dans un hamburger, mais d'autres produits de viande hachée dans lesquels les mêmes matières premières ont été utilisées ont également été retirés.

Il a été demandé aux consommateurs de cuire à cœur les hamburgers, la viande hachée et d'autres produits carnés et de se laver les mains et de se laver les mains et de laver le matériel, comme les planches à découper et les ustensiles, après avoir manipulé de la viande crué réfrigérée et congelée. On leur dit également que la congélation ne tue pas E. coli.

L'USDA indique que la viande bovine hachée doit être cuite à une température interne de 71°C, mesurée avec un thermomètre alimentaire.

L'épidémie fait l'objet d'une enquête de la part de FHI, des médecins-chefs municipaux, de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et de l'Institut vétérinaire.

Nordfjord Kjøtt a émis trois rappels de produits carnés (voir image en haut de l’article) vendus dans les magasins Rema 1000 à travers le pays. Certains produits ont une durée de conservation allant jusqu'en juin 2024. D'autres ont expiré, mais les autorités craignent que les consommateurs aient encore des articles chez eux dans leur congélateur.

Résumé des cas infections et des intoxications alimentaires

La Norvège a également publié son rapport 2022 sur les zoonoses. Chez l’homme, l’incidence de plusieurs maladies a augmenté après le déclin observé lors de la pandémie de la COVID-19. Comme les années précédentes, c'est la campylobactériose qui a enregistré le plus grand nombre de cas, suivie de la salmonellose.

Au total, 712 cas de salmonellose ont été signalés. Le nombre de cas d’infection a augmenté par rapport à 2020 et 2021 mais reste inférieur à celui d’avant la pandémie. Cela est principalement dû à une diminution des cas associés aux voyages. En Norvège, les aliments d’origine animale animaux sont rarement infectés par Salmonella.

Sur 2 983 cas de campylobactériose, près de 1 000 ont contracté l'infection en Norvège, mais pour 1 282 cas, le lieu de l'infection était inconnu. La surveillance a montré que 106 troupeaux ont été testés positifs pour Campylobacter. Les carcasses des troupeaux positifs ont été soit traitées thermiquement, soit congelées pendant au moins trois semaines avant d'être commercialisées.

Les cas de yersiniose sont passés de 85 en 2021 à 117 en 2022, et les cas d’infection à Listeria sont passées de 20 à 31. Cinq des 373 échantillons du programme de surveillance des aliments prêts à consommer en 2021 étaient positifs à Listeria monocytogenes, mais les concentrations étaient toutes inférieures à 100. UFC/g. L’un était une salade et deux étaient des produits carnés et du poisson fumé.

518 cas d’infection à E. coli ont été enregistrées, contre 438 en 2021. Le nombre de cas de SHU ces dernières années se situait entre deux et dix par an. Dans un programme de surveillance de la farine de blé avec des échantillons collectés en 2021, STEC a été isolé dans trois des 151 échantillons. Les isolats étaient STEC O187:H28, O155:H21 et O154:H31.

Au cours de 34 foyers de cas, 628 personnes sont tombées malades. Le nombre de personnes touchées dans chaque incident variait entre deux et 100. Norovirus a provoqué huit épidémies, Salmonella cinq, Cryptosporidium trois et Yersinia trois. Dans 11 épidémies, l'agent causal n'a pas été identifié.

jeudi 12 octobre 2023

Danemark : Six personnes malades dans une épidémie à E. coli O157

«Danemark : Six personnes malades dans une épidémie à E. coli O157», source article de Food Safety News paru le 11 octobre 2023.

Six personnes sont malades dans le cadre d'une épidémie actuelle à E. coli O157 au Danemark.

Depuis fin mars, six patients atteints par E. coli O157:H7 ont été identifiés et une personne a développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale. Alors que le premier cas s'est produit en mars, les cinq autres se sont produits en septembre.

Cinq personnes ont été hospitalisées, mais aucun décès n'a été enregistré, a indiqué le Statens Serum Institut (SSI).

Les malades vivent dans tout le pays, dont trois à Hovedstaden et un à Syddanmark, Sjælland et Midtjylland.

Recherche en cours sur l’origine

Les patients sont cinq hommes et une femme âgés de 2 à 35 ans.

Le SSI, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et le DTU Food Institute enquêtent sur l'épidémie.

Les travaux du SSI comprennent le séquençage complet du génome (WGS) d'isolats de patients et des entretiens avec des personnes malades ou leurs proches pour identifier une source possible de l'infection.

La souche épidémique O157:H7 est de séquence type 11 et est positive pour le sous-type de shigatoxine (stx) stx2a, connu pour être associé à une maladie grave et au SHU.

En 2022, le Danemark comptait 1 330 cas à E. coli, contre 927 en 2021. Cette augmentation est en partie due à un changement dans les méthodes de diagnostic et à davantage d’essais. Lorsque les informations sur le type étaient connues, il s'agissait de O157 à 47 reprises, suivi de O26, O103 et O146.

Cette épidémie est sans aucun rapport avec l'épidémie à E. coli O157 signalée en Norvège en juin. Cet incident a touché six personnes, mais aucune n'a développé de maladie grave. Deux personnes sont tombées malades en octobre et novembre 2022, tandis que les quatre autres sont tombées malades en février, mars et mai de cette année. Ils étaient âgés de 14 à 49 ans et cinq étaient des hommes.

jeudi 28 septembre 2023

Le Royaume-Uni fait face à des épidémies à E. coli et à Salmonella

«Le Royaume-Uni fait face à des épidémies à E. coli et à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 27 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le Royaume-Uni est confronté à une grave épidémie à E. coli et de plusieurs souches de Salmonella Enteritidis, selon la Food Standards Agency (FSA).

Un cas supplémentaire s'est ajouté à l'épidémie actuelle à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183, portant le total à 25 personnes malades depuis mai.

Une personne est décédée ; alors que la plupart des patients vivent en Angleterre, d’autres sont malades en Irlande du Nord, en Écosse et au Pays de Galles.

La FSA et l'UK Health Security Agency (UKHSA) tentent d'en trouver la source avec l'aide d'autres agences de santé publique. Plusieurs chaînes d’approvisionnement de produits ont été étudiées, mais aucun véhicule d’infection n’a encore été identifié.

Les symptômes signalés sont graves, avec six personnes hospitalisées. Les patients sont âgés de 0 à 74 ans, la plupart des cas étant âgés de 0 à 9 ans. Une personne a développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

E. coli O183 est un sérotype extrêmement rare, avec seulement 15 cas au Royaume-Uni depuis 2016.

La FSA enquête également sur des épidémies de souches distinctes de Salmonella Enteritidis liées aux œufs et aux produits de volaille polonais. 

Une épidémie est à l'origine de 47 cas confirmés, dont 25 étaient liés à un restaurant et 18 autres personnes malades avaient probablement été exposées à un restaurant.

Les autorités polonaises ont découvert Salmonella Enteriditis sur un site qui envoyait des œufs au Royaume-Uni. Des œufs provenant de cette source ont également été associés à un deuxième restaurant britannique lié à l'épidémie.

Un autre sérotype a été associé à 87 cas de maladie, dont 35 signalés en juin et juillet. La plupart des cas enregistrés cette année sont liés à des boulangeries de Cornouailles, et les enquêtes épidémiologiques suggèrent que les œufs utilisés dans les tartes à la crème sont la cause probable de l'épidémie. Des enquêtes sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire ont révélé que les œufs provenaient probablement de Pologne, mais le travail avec le fabricant et le fournisseur est en cours.

Implication dans un incident de l'AHPA

Par ailleurs, l'Animal and Plant Health Agency (APHA) a révélé qu'aucune enquête sur les foyers de STEC n'avait été menée au deuxième trimestre 2023.

L'APHA a analysé sept foyers de cas à Cryptosporidium parvum d'avril à juin, dont cinq en Angleterre et deux au Pays de Galles.

L’un d’entre eux était un incident de cryptosporidiose attribué à un distributeur automatique de lait. Trois étaient liés à des fermes ouvertes, deux à des fermes commerciales et un à des locaux commerciaux avec des animaux sur place.

Pour l'enquête sur les distributeurs automatiques à la ferme, 32 échantillons de bovins ont été prélevés. L'ADN de Cryptosporidium parvum a été détecté dans quatre échantillons de veaux et deux échantillons de vaches. Les mêmes profils que ceux de la souche épidémique humaine ont été confirmés dans deux échantillons de veaux.

Lors d'un autre foyer avec échantillonnage dans une ferme ouverte, 30 échantillons de matières fécales ont été prélevés. Six échantillons d'agneaux étaient positifs par PCR, dont trois ont été confirmés comme étant Cryptosporidium parvum du même sous-type que les cas humains.

L'APHA a également aidé lors d'un incident impliquant un boucher tombé malade et hospitalisé pour une méningite bactérienne. L'infection à Streptococcus suis a été confirmée.

Les conseils visant à réduire le risque d’infection comprenaient un examen des pratiques d’hygiène et de travail. Les mesures préventives comprennent le port de gants lors de la transformation ou de l'abattage de la viande de porc et le lavage des mains après avoir manipulé de la viande de porc crue. Une bonne cuisson du porc est également essentielle. La FSA conseille que les produits de porc soient bien cuits car cela éliminera Streptococcus suis dans la viande.


samedi 23 septembre 2023

France : Facteurs de risque des STEC associés au SHU

«Des scientifiques étudient les facteurs de risque des STEC associés au SHU en France», source article de Joe Whitworth paru le 23 septembre 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont constaté une tendance à la hausse significative des cas sporadiques de SHU à E. coli O26 et E. coli O80 au cours d'une décennie en France, mais une diminution notable pour E. coli O157.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé à E. coli constitue un risque important de santé publique en France, selon les scientifiques. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale et peut entraîner des lésions cérébrales et d'autres complications à vie.

Les chercheurs ont mené une étude sur 1 255 cas pédiatriques sporadiques signalés entre 2012 et 2021, et les résultats ont été publiés dans la revue du CDC, Emerging Infectious Diseases, «Sporadic Shiga Toxin–Producing Escherichia coli-Associated Pediatric Hemolytic Uremic Syndrome, France, 2012–2021».

Les notifications annuelles de cas variaient entre 109 en 2014-2015 et 163 en 2017. La plupart concernaient des enfants de moins de trois ans. Les sérogroupes O26, O80 et O157 de E. coli représentaient 78% des cas, et 13 groupes importants ont été identifiés.

Cas sporadiques enregistrés

En France, la surveillance des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) repose sur une surveillance clinique et microbiologique volontaire du SHU chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux d'incidence annuels du SHU à STEC pédiatrique sont relativement élevés. Les cas suspects de SHU à STEC chez les moins de 15 ans sont signalés à Santé Publique France.

La surveillance microbiologique des STEC est volontaire et coordonnée par le Centre National de Référence (CNR) des E. coli, Salmonella et Shigella de l'Institut Pasteur et son laboratoire associé.

Déterminer la source de contamination des cas sporadiques est difficile pour des raisons telles que les données épidémiologiques limitées, les multiples sources potentielles de contamination et les lacunes dans les connaissances sur les interactions source-vecteur du pathogène, ont dit les scientifiques.

Un prélèvement a été envoyé au CNR pour 1 132 cas, et 717 ont eu un sérogroupe STEC identifié. Les trois principaux sérogroupes représentaient 559 des 717 cas : O26 avec 228 cas, O80 avec 149 et O157 avec 182 cas.

La proportion de patients de sexe féminin et masculin était comparable sur la période d’étude. Près de 800 des 1 255 cas concernaient des patients âgés de moins de trois ans. Les taux d'incidence variaient selon le groupe d'âge, les plus élevés chez les enfants de 1 à 2 ans. L'incidence la plus élevée s'est produite de juillet à octobre.

Pour les STEC O26 et STEC O80, les régions de la moitié est de la France présentaient des taux d'incidence légèrement plus élevés. Pour les STEC O157, les taux les plus élevés se situent essentiellement dans le nord-ouest de la France.

Clusters trouvés

L'analyse par sérogroupe a identifié deux clusters significatifs : STEC O26 en 2019 dans le Sud-Est de la France et STEC O80 en 2017 dans le Nord-Est de la France. Les données WGS pour les isolats du cluster O26 2019 ont identifié trois clusters liés au WGS de deux isolats chacun. Cependant, les enquêtes épidémiologiques n’ont pas permis d’identifier une source commune d’infection.

Le Sud-Est de la France est la deuxième région la plus densément peuplée du pays et comprend une grande ville, Lyon, mais aussi des zones rurales et une forte densité de bétail.

L'analyse annuelle a identifié 13 clusters importants. Il y avait au moins un cluster chaque année, sauf en 2014 et 2017, avec un maximum de trois en 2018. La taille moyenne des clusters était de 10 cas mais variait de deux à 20 cas. Des clusters se sont produites de juin à novembre et la plupart correspondaient au pic saisonnier observé dans les notifications des SHU à STEC de juillet à octobre.

Les auteurs notent dans leur étude,

Notre étude s'ajoute à un corpus de recherches existant démontrant l'effet de l'application de statistiques d'analyse pour décrire la dynamique spatio-temporelle des maladies sporadiques, même pour des événements plus rares. Nos résultats fournissent des informations importantes sur le contexte épidémiologique et ont des implications pour la détection et l'enquête sur les épidémies ainsi que pour les perspectives de recherche visant à améliorer la connaissance des facteurs de risque associés aux disparités géographiques de la maladie.

L’identification de plusieurs zones géographiques présentant des clusters récurrents de SHU à STEC sporadiques confirme statistiquement, et à une échelle géographique beaucoup plus fine, les observations antérieures de disparités d’incidence régionale du SHU à STEC pédiatrique en France. La prise en compte des différences géographiques est pertinente pour l'analyse des données de surveillance à des fins de détection des épidémies, en particulier pour évaluer les signaux épidémiologiques et la décision d'ouvrir des enquêtes. Les différents risques relatifs géographiques identifiés dans cette étude seront intégrés dans SaTScan dans le cadre des recherches en cours sur son application à la détection des épidémies en France. Par rapport au WGS, la détection statistique de clusters spatio-temporels offre une approche réactive qui peut être appliquée aux données de notification de cas avant que les données WGS ne soient disponibles (par exemple, des délais de ≈3 semaines en France) ou en l'absence d'isolement de souche.

Notre étude fournit également les données et justifications nécessaires pour des recherches plus approfondies sur les facteurs géographiques associés à un risque de base plus élevé de SHU à STEC en France. Des études écologiques menées dans plusieurs pays à l'aide des données de surveillance des STEC ont identifié des associations significatives avec la densité des ruminants, la classification rurale et les sources d'eau, en particulier l'utilisation de puits privés. Les résultats d'une étude réalisée en France par Haus-Cheymol et al. ont suggéré une association entre l'incidence pédiatrique du SHU à STEC et la densité des bovins laitiers et des veaux. La répartition géographique décrite dans cette étude pour une densité plus élevée de bovins laitiers chevauche en partie les zones géographiques à plus haut risque identifiées dans notre étude dans le nord-ouest et l'est de la France. L’étude mérite cependant d’être mise à jour car elle date du début des années 2000, se limite à un niveau géographique plus macroscopique et couvre une période antérieure à plusieurs évolutions observées dans l’épidémiologie des STEC en France.

Notre analyse a également identifié des groupes spatio-temporels significatifs et récurrents constitués de cas appartenant à différents sérogroupes. Cette découverte suggère des conditions favorables à la transmission des STEC qui pourraient contribuer à un risque plus élevé de SHU à STEC, notamment des différences géographiques susceptibles d'influencer le risque de STEC en raison de différents modes d'exposition alimentaire et environnementale par diverses voies de transmission. Nous prévoyons d'utiliser nos résultats dans d'autres études visant à explorer l'association avec des paramètres environnementaux potentiellement sous-jacents au risque de SHU à STEC en France. Mener une telle étude à une échelle géographique plus fine viserait à fournir de meilleures informations aux professionnels de la santé publique pour cibler et adapter les interventions de santé publique, y compris la communication avec la population générale, visant la prévention des STEC.

mercredi 13 septembre 2023

Des hamburgers soupçonnés d'être à l'origine d'une épidémie à E. coli en Norvège

«Des hamburgers soupçonnés d'être à l'origine d'une épidémie à E. coli en Norvège», source article de Food Safety News du 12 septembre 2023.

Les autorités norvégiennes ont identifié la source présumée d'une épidémie à E. coli qui a touché 15 personnes.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a dit que le même type de E. coli O26:H11 avait été détecté chez toutes les personnes infectées.

Deux types d’hamburger qui sont probablement à l'origine de l'épidémie en cours ont été rappelés.

En août, il a été signalé que six personnes à travers le pays avaient été malades.

Cinq cas de SHU

Dans une mise à jour de la semaine dernière, le FHI a dit que des personnes étaient tombées malades en juillet et août. Les patients sont âgés de moins de 5 à 55 ans. Huit vivent au Trøndelag, quatre à Viken, deux à Vestfold og Telemark et un dans le Nordland.

Cinq personnes ont développé une maladie grave, un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli (STEC) qui provoque une insuffisance rénale.

Les responsables de la santé ont interrogé des personnes sur ce qu'elles mangeaient avant de tomber malade et ont examiné les détails de leurs achats ainsi que les reçus de leurs achats alimentaires.

Sur la base de ces informations, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a lancé un travail de traçabilité qui suggère que les hamburgers pourraient être la source de l'infection.

Rappel de produits

Nordfjord Kjøtt a retiré de la vente le Hamburger Classic surgelé, 800 g, avec des DDM allant du 24 et 25 mars 2024, et le Big Beef Burger Thick and Juicy, 360 g, avec une DDM au 16 juillet 2023.

Les produits ont été vendus dans les magasins Rema 1000. Ils ont été retirés du marché, mais les autorités craignent que les consommateurs puissent toujours les avoir chez eux, dans leurs congélateurs.

L'enquête sur l'épidémie se poursuit dans le but d'établir avec certitude que les produits sont à l'origine d'infections. Il ne peut être exclu que d’autres articles soient rappelés.

Les groupes vulnérables tels que les jeunes enfants, les femmes enceintes et les autres personnes dont le système immunitaire est affaibli ne devraient pas manger de hamburgers légèrement ou moyennement cuits.

Lors du hachage de la viande, les bactéries présentes à la surface peuvent se propager dans tout le produit. Si la viande hachée n’est pas suffisamment cuite à coeur , les bactéries présentes au milieu pourront survivre. Une bonne hygiène en cuisine et un traitement thermique correct éviteront que les consommateurs ne tombent malades à cause des produits rappelés.

La source d’une autre éclosion à E. coli O157 signalée en juin demeure inconnue. Cette épidémie a touché six personnes, mais aucune n’a développé de maladie grave. Deux personnes sont tombées malades en octobre et novembre 2022, tandis que les quatre autres sont tombées malades en février, mars et mai de cette année. Ils sont âgés de 14 à 49 ans et cinq sont des hommes.

Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale

«Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale», source article de Coral Beach paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Du jour au lendemain, davantage de patients ont été confirmés en laboratoire comme étant infectés par E. coli, portant le total à 264 personnes infectées lors d'une épidémie liée aux garderies de Calgary, Alberta, Canada.

Au total, 37 patients atteints lors de l'épidémie ont dû être hospitalisés et 25 restent hospitalisés. Parmi les personnes restant à l'hôpital, 21 ont été confirmées par les services de santé de l'Alberta comme souffrant de complications graves ou ayant développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Six enfants sont sous dialyse.

Onze garderies ont été temporairement fermées en raison de l'épidémie, et six d'entre elles ont eu des patients. Tous les centres sont désormais ouverts à la discrétion de leurs exploitants, à condition qu'aucun membre du personnel ou participant ne soit testé positif à E. coli.

Les garderies utilisent une cuisine centrale, KidsU Centennial – Fueling Minds Inc. Une inspection sanitaire a été lancée à la cuisine le 4 septembre et elle a été fermée le 5 septembre.

Les services de santé de l'Alberta ont collecté les restes d'aliments et les aliments surgelés la semaine dernière à des fins d’analyses. Le service de santé continue de signaler qu'il n'a pas été en mesure de déterminer un aliment spécifique comme source de E. coli O157:H7.

Cependant, un rapport d'inspection de la cuisine révèle une infestation de cafards et des problèmes d'équipements, ainsi que d'autres non-conformités. Des cafards vivants se trouvaient sur les côtés des équipements autour de la zone de lavage de la vaisselle et «les pièges à nuisibles en étain près des deux éviers séparés à deux compartiments contenaient chacun au moins 20 cafards sur les parties adhésives», selon le rapport d'inspection.

«L'opérateur a indiqué que des aliments froids étaient transportés vers d'autres endroits pendant plus de 90 minutes sans maîtrise de la température. L’équipement approprié pour conserver les aliments au froid pendant le transport n’était pas disponible», ont rapporté les inspecteurs.

Parmi les autres problèmes découverts lors de l'inspection, citons une odeur d'égout, un thermomètre alimentaire stocké dans un seau avec des articles non nettoyables et une grande flaque d'eau sous une glacière verticale.

Les garderies qui recevaient des aliments de la cuisine centrale et qui étaient temporairement fermées étaient :

- Fueling Brains Braeside, cas rapportés
- Fueling Brains West 85th, cas rapportés
- Fueling Brains New Brighton, cas rapportés
- Fueling Brains Centennial , cas rapportés
- Fueling Brains Bridgeland , cas rapportés
- Fueling Brains McKnight, cas rapportés
- Braineer Academy, fermeture par précaution
- Kidz Space, fermeture par précaution
- Little Oak Early Education (formerly Mangrove), fermeture par précaution
- Almond Branch School, fermeture par précaution
- Vik Academy in Okotoks, fermeture par précaution

Mise à jour du 14 septembre 2023

L'épidémie à E. coli impliquant des garderies dépasse les 300 patients ; la cuisine reste sous surveillance. Source Food Safety News du 14 septembre.

Mise à jour du 16 septembre 2023

Au moins 337 personnes dans cette pénible épidémie au Canada, selon Food Safety News.

mercredi 30 août 2023

A propos des rappels de fromages de chèvre et de la présence de STEC

Tout d’abord, le 25 août 2023, nous avons eu deux notifications (1 et 2) par l’Allemagne au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France. Voir l’article du blog à ce sujet.

A ma connaissance il y a eu deux rappels en Suisse suite à ces notifications,

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.
Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Étonnamment, pas de rappel en France.

Le 29 août 2023, une notification au RASFF de l’UE par la France nous apprend qu’il existe une suspicion de E. coli O103 et O26 dans des fromages au lait cru de chèvre. Il s’agit de selles-sur-Cher AOP fermier. Les produits ont été distribués en France et en Slovénie.

Curieusement, on aura noté cependant le 28 août un rappel au Luxembourg ...

Pour la France, deux rappels, selon RappelConso, de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103, (1 et 2ont eu lieu le 26 août 2023 

Puis, cela s’est poursuivi le 28 août 2023, avec cinq rappels (1, 2, 3, 4 et 5).

Enfin, le 29 août 2023, trois autres rappels ont eu lieu, 1, 2 et 3.

Tout va donc bien avec ces rappels façon puzzle ...

Complément

Un second rappel au Luxembourg le 30 août 2023 et pourtant la notification au RASFF n'indique toujours pas pas la distribution dans ce pays.