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mardi 25 octobre 2022

De la cuisson de la farine dans un four domestique

«Inactivation thermique de Salmonella enterica et de substituts bactériens non pathogènes dans la farine de blé par cuisson dans un four domestique», source article du Journal of Food Protection.

Résumé
La farine de blé a été impliquée dans des rappels et des épidémies liés à Salmonella et Escherichia coli pathogène.

Une vidéo pédagogique en ligne publiée sur une chaîne populaire YouTube avec plus de 20 millions d'abonnés a affirmé que la pâte à biscuits crue sans danger pouvait être fabriquée à partir de farine cuite dans un four domestique à 177°C pendant 5 minutes, mais aucune preuve à l'appui de cette allégation a été fournie.

Cette étude a été menée pour évaluer l'inactivation thermique de deux souches de Salmonella, ainsi que de Enterobacter aerogenes et de Pantoea dispersa dans la farine de blé pendant la cuisson au four domestique. La farine de blé a été inoculée avec Salmonella Enteritidis PT 30, Salmonella Typhimurium PT 42 ou leurs substituts potentiels à des concentrations élevées (4,8 à 6,1 log UFC/g) avant la cuisson dans un four à convection grand public (four grille-pain) à 149, 177 et 204°C pendant un maximum de 7 minutes. La farine a été chauffée dans un plateau en aluminium, avec une profondeur maximale d'environ 2 cm. Des prélèvements de farine de blé chauffés (5 g chacun) ont été dénombrés en triple exemplaire, et la concentration microbienne a été exprimée en log UFC par gramme. Les profils thermiques du centre géométrique du tas de farine de blé et de l'air dans le four pendant la cuisson ont été enregistrés. L'activité de l'eau des prélèvements de farine de blé a également été mesurée avant et après la cuisson. L'activité de l'eau de la farine de blé a diminué à mesure que la température et le temps de cuisson augmentaient. Les valeurs d'activité de l'eau variaient de 0,30 à 0,06 après 7 minutes, lorsque la température du four augmentait de 149 à 204°C. La cinétique d'inactivation thermique était linéaire jusqu'à ce que les dénombrements approchent la limite de détection pour tous les micro-organismes. Les valeurs de D* pour Salmonella et les souches de substitution potentielles variaient de 1,86 à 2,13 minutes à une température de l'air de 149°C, de 1,66 à 1,92 minute à une température de l'air de 177°C et de 1,12 à 1,38 minute à une température de l'air de 204°C. Les souches et les substituts de Salmonella ont montré des schémas d'inactivation similaires. 

La cuisson de la farine de blé dans les fours grille-pain domestiques a un potentiel en tant que traitement d'inactivation des bactéries pathogènes dans les foyers des consommateurs, malgré sa faible activité de l'eau.

Faits saillants
- La température et le temps de chauffage ont eu des impacts significatifs sur l'activité de l'eau de la farine.
- La cuisson à la maison peut réduire Salmonella dans la farine de blé de plus de 3 log.
- E. aerogenes est plus sensible à la chaleur que Salmonella lors de la cuisson de la farine.
- P. dispersa a une sensibilité à la chaleur inférieure ou égale à celle de Salmonella pendant la cuisson de la farine.

*valeur D, à une température donnée, est le temps requis pour tuer 90 % d'une population de bactéries.

mercredi 21 septembre 2022

Cuisson à des températures internes sûres

Ah si nous avions des températures internes sûres pour la cuisson de la viande en France avec un thermomètre alimentaire, qui sait combien d'intoxication alimentaire nous éviterions ?
Un thermomètre alimentaire est pratique pour une cuison sûre des steaks hachés ...

Voici des pictogrammes éléborés par le CDC aux Etats-Unis.
 145°F = 63°C ; 160°F = 71°C ; 165°F = 74°C

vendredi 26 août 2022

Conseils pour éviter les risques de sécurité des alimentaire liés au barbecue. Par exemple, utiliser un thermomètre à viande ?

«Safefood propose des conseils pour éviter les risques de sécurité des alimentaire liés au barbecue», source Food Safety News.

Selon un sondage, 55% des cuisiniers à la maison en Irlande du Nord exposent leurs amis et leur famille à un risque d'intoxication alimentaire car ils ne savent pas comment cuire à la bonne température la viande au barbecue.

Une étude menée par Safefood a révélé que plus de la moitié des 1 000 adultes interrogés en juillet en Irlande du Nord pensent que le plus difficile est de savoir quand la viande est bien cuite, et près de la moitié déclarent que l'aspect le plus difficile est d'essayer de ne pas brûler les aliments.

Plus de quatre cuisiniers à domicile sur 10 ont brûlé des viandes au barbecue à l'extérieur, alors qu'elles étaient encore crues au centre, et 39% des aliments étaient insuffisamment cuits.

L'agence, qui promeut la sécurité alimentaire et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande, a déclaré que près d'une personne sur cinq trouve difficile de séparer les ustensiles de cuisine pour barbecue des aliments crus et cuits.

Encourager le thermomètre à viande
Safefood encourage les consommateurs à utiliser un thermomètre à viande pour éliminer les problèmes de cuisson pendant un barbecue, en particulier à l'approche du week-end férié d'août.

L'agence a conseillé aux cuisinier de vérifier que leurs hamburgers, poulets et saucisses soient cuits à 75°C sur la grille du barbecue. Seul un cuisinier à domicile sur quatre a déclaré utiliser un thermomètre à viande pour s'assurer d'obtenir la température des viandes grillées juste avant de les servir à la famille et aux invités.

Linda Gordon, spécialiste en chef de la science des aliments chez Safefood, a dit que l’étude a révélé un faible niveau de possession et d'utilisation d'un thermomètre à viande.

«Nous savons également que les consommateurs perçoivent les thermomètres à viande comme étant chers ou utilisés uniquement par des cuisiniers experts. Cependant, vous pouvez en acheter un pour aussi peu que 9 à 11 euros dans des magasins et les quincailleries et ils sont si faciles à utiliser et c’est le moyen le plus précis de vérifier la cuisson», a-t-elle déclaré.

Les répondants au sondage ont dit que les principales mesures de sécurité des aliments utilisées pour vérifier si la viande de barbecue est préparée correctement sont de la couper pour voir si elle semble cuite, de vérifier si les jus sont clairs et de vérifier s'il n'y a pas de viande rose, a révélé le sondage. Aucune de ces méthodes ne peut déterminer avec précision si les aliments peuvent être consommés sans danger.

Une campagne similaire avait été menée en 2021 et des études antérieures ont révélé qu'un chef à domicile sur 10 a dit que les invités étaient tombés malades après avoir mangé de la viande qui n'avait pas été cuite correctement.

Éviter de rendre les gens malades
Gary Kearney, directeur général par intérim de Safefood, a dit qu'il était important de cuire correctement les viandes.

«Retirez votre nourriture du feu, insérez le thermomètre dans la partie la plus épaisse de la viande et lorsqu'elle atteint 75°C, elle est cuite et prête à être consommée. L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire de réconfort. Si vous cuisinez des steaks, ceux-ci peuvent être cuits selon vos préférences», a-t-il dit.

Le présentateur de radio, Jordan Humphries, et le chef local, Ben Arnold, soutiennent la campagne.

«Notre histoire d'amour durable avec les viandes grillées signifie un risque réel d'intoxication alimentaire si nous ne sommes pas conscients de la température. Servir des aliments qui ne sont pas cuits correcte

ment est le pire cauchemar de tout cuisinier à la maison. Pour éviter un désastre complet de la cuisson au barbecue qui pourrait rendre les amis et la famille malades, nous encourageons tout le monde à améliorer ses grillades en utilisant un thermomètre à viande», ont-ils dit.

Les conseils de Safefood comprennent la conservation des aliments comme les salades, la salade de chou et la quiche au réfrigérateur jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être servis ; lorsque vous manipulez de la viande et de la volaille crues, lavez-vous les mains soigneusement et fréquemment et avant de préparer des salades et d'autres aliments prêts à consommer ; une fois que la viande est bien cuite, éloignez-la de la viande crue et utilisez des planches à découper, des ustensiles de cuisine et des assiettes séparés pour les viandes et les aliments prêts à consommer tels que les crudités, et laissez les restes refroidir avant de les mettre au réfrigérateur, mais réfrigérez-les dans les deux heures suivant la cuisson.

Commentaire
Cet article ne devrait avoir aucun écho en France. Certes, il y a en France des campagnes d’information comme celle de l’Anses, «Cuisson au barbecue : comment prévenir les risques pour la santé ?», mais le terme même de thermomètre est absent ... du coup depuis, j'ai arrêté de faire un barbecue ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 4 août 2022

Allemagne : Rappel de farine bio pour cause de présence de STEC

Le 7 juillet, je vous propsais un article intitulé, Il était une fois la farine, des pathogènes et le BfR. Vous avez été d'ailleurs nombreux à le lire. 

J’indiquais que la communication du BfR était assez décevante sur E. coli dans la farine parce qu’il n’y a pas que des E. coli pathogènes qui peuvent se retrouver dans la farine, Salmonella peut aussi être présent, cette contamination étant même historiquement la plus documentée.

Mais voici un exemple pratique du 4 août qui semble me donner tort, jugez plutôt.

Le BVL (Office fédéral de la protection du conssommateur et de la sécurité des aliments) d’Allemagne informe du rappel de farine bio type 550 1kg, de marque Korngesund, pour cause de présence de Escherichia coli entérohémorragique (EHEC).

La fiche de rappel indique :

Le produit peut contenir des agents pathogènes EHEC, qui peuvent être dangereux pour la santé s'ils sont consommés crus.

La farine a été livrée localement à Bodenkirchen et au marché fermier d'Eching/Biller.

Une maladie à EHEC (synonymes : STEC, VTEC) se manifeste généralement dans la semaine qui suit l'infection par des diarrhées et des crampes abdominales. Les bébés, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli en particulier peuvent développer des maladies plus graves avec une diarrhée sanglante. Rarement, en particulier chez les jeunes enfants, une insuffisance rénale aiguë peut survenir lors d'une deuxième poussée quelques jours après le début de la diarrhée. Toute personne qui a consommé cet aliment et qui développe des symptômes graves ou persistants doit consulter un médecin et signaler une éventuelle infection à EHEC. Cela n'a aucun sens de demander un traitement médical préventif sans symptômes.

Les clients qui ont acheté cette farine peuvent la retourner à tout moment pour un remboursement. Nous attirons expressément votre attention sur le fait que les farines de céréales, les mélanges à pâtisserie et les pâtes ne conviennent généralement pas à la consommation crue, mais doivent toujours être bien cuites.

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jeudi 28 juillet 2022

Considérations sur la cuisson du steak haché

Un article très utile est paru dans la revue The Conversation le 5 juillet 2022 par des experts de l’Anses, Frédérique Audiat-Perrin, Estelle Chaix et Laurent Guillier, «Aliments contaminés par la bactérie E. coli : quels effets sur la santé et comment prévenir les infections ?»

J’ai retenu la phrase suivante, «Pour les populations sensibles (jeunes enfants et personnes âgées) : cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée».

C’est intéressant car ce n’est pas la position de Santé publique France, qui n’évoque jamais une température et encore moins l’usage d’un thermomètre.

Ainsi dans son dernier article sur un sujet d’actualité publié le 19 juillet, «Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique : les mesures de prévention face aux risques de l’été», Santé publique France rapporte,

Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées ou saignantes).

Ou une autre version écrite dans le cadre d’une enquête sur une TIAC à STEC O157 liée à des concombres en restauration collective,

Pour limiter le risque de contamination, la cuisson des viandes hachées doit être effectuée à cœur en s’assurant que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée. 

Selon le CDC des Etats-Unis, «Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.»

Ce préambule important a été fait parce qu’au Luxembourg, il y a eu le 28 juillet 2022, des rappels de steak hachés mais aussi des ‘steaks hachés précuits’ en raison de présence de E. coli O157. Cette idée de steak haché précuit ne peut qu’induire en erreur des consommateurs à risque.

Pour mémoire, il y a eu quatre rappels de steak haché et viande hachée en France en juillet 2022 et deux juin 2022, selon RappelConso. Pourtant, si l’on suit le site des rappels d’Aldi, on découvre qu’il y a eu six rappels de steak hachée et viande hachée en juin 2022 …

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jeudi 7 juillet 2022

Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé

«Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé», source Food Safety News.

Une étude a mis en évidence une réduction des taux de contamination par Salmonella du poulet pané surgelé vendu au Royaume-Uni.

Des produits de poulet surgelés, panés et prêts à cuire ont un aspect extérieur bruni et cuit, qui peut être perçu comme prêt à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs.

Des inquiétudes suscitées par ces produits ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et de la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que des nuggets, des dippers et les goujons, en distribution au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Lorsque les échantillons ont été cuits conformément aux instructions sur le paquet, Salmonella a été détruit. 20 autres produits similaires qui contenaient Salmonella lors d'une étude précédente en 2020-21 ont également été cuits selon les instructions, et il y a eu une absence de Salmonella après cuisson.

Lien avec des cas de maladies
Cependant, étant donné que de nombreuses maladies ont été associées à ces produits de poulet au Royaume-Uni et dans d'autres pays, il semble que soit les consommateurs qui n'appliquent pas toujours le processus efficace de cuisson, ou soit la contamination croisée joue un rôle important, selon l'étude.

Salmonella Infantis a été trouvée dans trois échantillons et Salmonella Java deux fois. L'un des isolats de Salmonella Infantis était lié à trois cas récents ; le second était à l'origine de deux infections au début de 2021. Les deux isolats de Salmonella Java correspondaient à des cas avec des dates de prélèvements entre 2014 et 2018. Les pays d'origine des cinq prélèvements contaminés par Salmonella étaient la Hongrie, l'Irlande et le Royaume-Uni.

Les règles de l'UE stipulent que les préparations de viande de volaille destinées à être consommées cuites ne doivent pas contenir Salmonella dans un échantillon de 25 g lorsqu'elles sont mises sur le marché et examinées pendant leur durée de conservation.

Des concentrations plus élevées de E. coli générique dans les aliments sont généralement reconnues comme un indicateur d'une mauvaise hygiène. E. coli a été retrouvé dans 113 prélèvements, mais seulement 15 présentaient des niveaux indiquant des problèmes d'hygiène des produits testés. Un isolat de E. coli a montré une résistance à la colistine et possédait le gène mcr-1.

Une étude de Public Health England, désormais UKHSA, en 2020 a trouvé Salmonella dans 40 des 456 prélèvements de produits de poulet surgelés et reformés, avec des isolats de Salmonella Enteritidis provenant de 17 prélèvements liés à une épidémie. Une série d'épidémies impliquant Salmonella dans des produits de poulet panés en provenance de Pologne en 2020 et 2021 a touché plus de 1 000 personnes et un certain nombre de produits et de marques.

Les données de la dernière étude suggèrent qu'il y a eu une baisse des taux de contamination par Salmonella dans les produits de poulet panés surgelés entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseur, ce qui semble expliquer au moins une partie des résultats améliorés, car la contamination par Salmonella n'était liée qu'à un peu de producteurs.

Résultats de la résistance aux antimicrobiens (RAM)
Trois isolats de Salmonella Infantis étaient résistants à l'acide nalidixique, à la ciprofloxacine et à la tétracycline, dont un présentait également une résistance à l'ampicilline, et a donc été classé comme multirésistant. Les isolats de Salmonella Java étaient résistants au triméthoprim mais avaient également une sensibilité réduite au sulfaméthoxazole.

E. coli avec un phénotype présumé AmpC ou bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) (ou les deux) a été détecté dans 18 des 310 prélèvements.

La résistance à trois groupes d'antimicrobiens ou plus, appelée multirésistance aux médicaments, a été observée dans 22 des 110 isolats. Parmi ceux-ci, un isolat était résistant à six groupes d'antimicrobiens différents.

Les résultats ont montré qu'il est important de cuire correctement les produits de poulet panés, conformément aux instructions sur l'emballage. Une cuisson adéquate, une bonne hygiène en cuisine, comme le lavage des mains entre la manipulation d'aliments crus et cuits, et le nettoyage correct des surfaces de préparation et des ustensiles après les avoir utilisés pour des aliments crus, réduisent considérablement les risques posés par Salmonella et E. coli.

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vendredi 1 juillet 2022

Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: le poulet dans le collimateur !

Voici un article paru en intégralité dans BMC Infectious Diseases, «Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: résultats d'une étude cas-témoin de 2018-2019».

Contexte
Notre objectif était d'identifier les facteurs de risque de campylobactériose sporadique en Australie et de les comparer pour les infections à Campylobacter jejuni et à Campylobacter coli.

Méthodes
Dans une étude cas-témoin multi-juridictionnelle, nous avons recruté des cas de campylobactériose confirmés par culture rapportés aux services de santé des États et des territoires de février 2018 à octobre 2019. Nous avons recruté des témoins à partir de cas de grippe notifiés au cours des 12 mois précédents dont la fréquence était appariée aux cas. selon le groupe d'âge, le sexe et le lieu. Les isolats de Campylobacter ont été confirmés au niveau de l'espèce par des laboratoires de santé publique à l'aide de méthodes moléculaires. Nous avons effectué une régression logistique multivariée progressive pour identifier les facteurs de risque significatifs.

Résultats
Nous avons recruté 571 cas de campylobactériose (422 à C. jejuni et 84 à C. coli) et 586 témoins. Les facteurs de risque importants pour la campylobactériose comprenaient la consommation de poulet insuffisamment cuit ( odds ratio ajusté [ORa] 70, IC à 95% 13-1296) ou de poulet cuit (ORa 1,7, IC à 95% 1,1-2,8), la possession d'un chien de compagnie âgé de  < 6 mois (ORa 6,4, IC à 95% 3,4-12) et l'utilisation régulière d'inhibiteurs de la pompe à protons dans les 4 semaines précédant la maladie (ORa 2,8, IC à 95% 1,9-4,3). Les facteurs de risque sont restés similaires lorsqu'ils ont été analysés spécifiquement pour l'infection à C. jejuni. Les risques uniques d'infection à C. coli comprenaient la consommation de pâté de poulet (ORa 6,1, IC à 95% 1,5 à 25) et de charcuterie (ORa 1,8, IC à 95% 1,0 à 3,3). La consommation de tout type de poulet comportait une fraction attribuable à la population élevée pour la campylobactériose de 42% (IC à 95% 13-68), tandis que la fraction attribuable aux inhibiteurs de la pompe à protons était de 13% (IC à 95% 8,3-18) et la possession d'un chien de compagnie âgé < 6 mois était de 9,6% (IC à 95% 6,5-13). Les fractions attribuables à la population pour ces variables étaient similaires lorsqu'elles étaient analysées par espèce de Campylobacter. La consommation de charcuterie a été attribuée à 31% (IC à 95% de 0,0 à 54) des cas de C. coli et la consommation de pâté de poulet a été attribuée à 6,0% (IC à 95% de 0,0 à 11).

Conclusion
Le principal facteur de risque de campylobactériose en Australie est la consommation de viande de poulet. Cependant, le contact avec de jeunes chiens de compagnie peut également être une source importante d'infection. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont susceptibles d'augmenter la vulnérabilité aux infections.

Les auteurs notent aussi,
La viande crue vendue au détail en Australie (y compris la volaille) n'est pas soumise à des limites microbiologiques spécifiées. Cependant, les directives volontaires de moins de 6 000 à 10 000 unités formant colonie (UFC) de Campylobacter spp. par carcasse de volaille existent pour le secteur avicole australien. Il est important de noter que des doses aussi faibles que 360 à 800 UFC peuvent entraîner une campylobactériose. Comme Campylobacter spp. est généralement incapable de se développer in vitro dans les aliments, les principaux risques associés à la campylobactériose et à la viande de poulet sont la cuisson insuffisante et/ou la contamination croisée lors de la préparation des aliments. C'est particulièrement le cas pour le pâté de foie de volaille compte tenu de la prévalence relative de Campylobacter spp. dans les abats de poulet.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

jeudi 23 juin 2022

Quand Hong Kong se penche sur la cuisson des hamburgers, sécurité des aliments oblige !

Les lecteurs du blog ont vivement apprécié en ce mois de juin les articles sur la cuisson des steaks hachés, Et, si en France, on arrêtait de jouer avec la température de cuisson à cœur des steaks hachés ! et De la cuisson à cœur des viandes hachées.

Cela étant, je ne suis pas certain qu’ils auraient apprécié une cuisson à cœur de leur hamburger commandé dans un restaurant, et pourtant, le Centre for Food Safety de Hong Kong a publié un document sur Handling of Burgers in Local Restaurants – From a Food Safety Perspective (Manipulation des hamburgers dans les restaurants locaux - Le point de vue de la sécurité des aliments).

À Hong Kong, les restaurants de hamburgers ‘de style gastronomique’ sont devenus une tendance alimentaire récente. Certains d'entre eux vendent des galettes de hamburger moins cuites qui donnent un goût et une sensation en bouche considérés comme distincts de leurs homologues bien cuits. Cependant, manger des hamburgers insuffisamment cuits peut entraîner des maladies d'origine alimentaire ou contracter des micro-organismes résistants aux antimicrobiens (RAM). Le Center for Food Safety (CFS) a récemment mené une étude pour explorer les connaissances, les attitudes et les pratiques des manipulateurs d'aliments sur la préparation des hamburgers de bœuf. .

Servir des hamburgers insuffisamment cuits dans les restaurants n'est pas rare
Des éclosions d'intoxication alimentaire associées à des hamburgers ou à du bœuf haché insuffisamment cuits ont été signalées à l'étranger et localement. Lors du hachage, des bactéries dangereuses telles que des Escherichia coli pathogènes et Salmonella ainsi que les bactéries RAM (‘superbugs’) de la surface de la viande crue peuvent être mélangées dans toute la galette de viande. Sans cuisson complète, ces bactéries peuvent rester vivantes à l'intérieur. Que les ‘superbactéries (superbugs)’ provoquent ou non des symptômes aigus, elles peuvent transférer leurs gènes de résistance aux antimicrobiens à d'autres bactéries à l'intérieur du corps humain, entravant l'efficacité des antibiotiques en cas de besoin à l'avenir.

Une enquête téléphonique a été menée par le CFS en 2021, interrogeant plus de 1 000 restaurants qui fournissaient des hamburgers, y compris ceux de restauration rapide et de service à table. Elle a révélé que plus de 40% des restaurants fournissaient des hamburgers insuffisamment cuits sur demande. Les hamburgers insuffisamment cuits étaient plus susceptibles d'être servies dans des restaurants à prix plus élevés.

Idées fausses et pratiques dangereuses de préparation des hamburgers
À la suite d'entretiens en face à face et d'observations de 24 restaurants sélectionnés au hasard, il a été découvert que les manipulateurs d'aliments, en général, manquaient de compréhension des ‘5 clés pour des aliments plus sûrs’, ainsi que des risques microbiologiques des viandes insuffisamment cuites. Certains manipulateurs d'aliments pensaient que les galettes de bœuf de haute qualité pouvaient être consommées insuffisamment cuites. Étant donné que les manipulateurs d'aliments croyaient que les galettes de hamburger bien cuites étaient inférieures en termes de jutosité, de texture et de saveur, certains d'entre eux n'ont pas suffisamment cuit les hamburgers par défaut pour répondre aux goûts des clients. La majorité des manipulateurs d'aliments ne connaissaient pas les combinaisons sûres de température interne et de temps (figure 1).
Figure 1 : Combinaisons température-temps internes sûres suffisantes pour tuer la plupart des bactéries dans les hamburgers.

La plupart des manipulateurs d'aliments n'utilisaient pas de thermomètre pour aliments pour vérifier la cuisson, se fiant plutôt à des indicateurs subjectifs tels que la texture et la couleur. Lorsque les températures ont été mesurées sur place, tous les hamburgers à point (medium) et la plupart des hamburgers à cuits à cœur (medium well) commandés se sont avérés insuffisamment cuits, c'est-à-dire qu'ils n'atteignaient aucune des combinaisons température-temps internes sûres. Lorsque les restaurants interrogés ont été invités à préparer des burgers bien cuits, environ un cinquième d'entre eux étaient encore insuffisamment cuits. En conséquence, cela pourrait mettre en danger les clients qui mangeaient involontairement les hamburgers insuffisamment cuits. En revanche, plusieurs manipulateurs d'aliments ont trop cuit leurs hamburgers, la température interne atteignant plus de 85°C pendant quelques minutes, alors qu'on leur demandait de préparer un burger bien cuit. Cela explique pourquoi ils pensaient que les hamburgers bien cuits étaient secs et seraient donc refusés par les clients. En fait, une cuisson bien cuite à cœur ne signifie pas sacrifier la saveur et la jutosité du hamburger. Il existe quelques conseils culinaires pratiques que le commerce et le public pourraient envisager.

L'utilisation d'un thermomètre pour aliments peut non seulement empêcher les manipulateurs d'aliments de ne pas assez cuire la viande, mais aussi les aider à ne pas trop cuire en même temps. L'étude a montré que les signaux sensoriels utilisés par les manipulateurs d'aliments ne sont pas très fiables pour déterminer la cuisson et assurer la sécurité des aliments. La couleur de la viande cuite est principalement due à la dénaturation de la myoglobine, un type de pigment rouge des muscles, et au brunissement de la réaction de Maillard. La durée d'exposition de la viande hachée à l'air avant la cuisson, le pH et la température finale peuvent influencer la couleur intérieure des produits de viande hachée cuite. Un brunissement prématuré de la surface de la viande peut se produire lorsque l'intérieur des hamburger frits semble brun terne ou bien cuit à cœur avant d'atteindre la température requise pour tuer les micro-organismes dangereux. Par conséquent, le brunissement prématuré peut contribuer à une cuisson insuffisante du bœuf haché si les manipulateurs d'aliments utilisent uniquement la couleur visuelle brune comme indicateur de cuisson.

Que peut-on faire pour réduire le risque ?
Connaître les répercussions d'une mauvaise hygiène alimentaire peut aider les personnes à suivre de plus près les recommandations en matière de sécurité des aliments, réduisant ainsi le risque de contamination des aliments et de maladies d'origine alimentaire. Le CFS a publié des lignes directrices pour le commerce sur la préparation sûre des hamburgers de bœuf, incorporant les concepts des ‘5 clés pour des aliments plus sûrs’ et des bonnes pratiques d'hygiène, pour les manipulateurs d'aliments. Pour préserver la sécurité des aliments, les manipulateurs d'aliments doivent utiliser un thermomètre pour aliments afin de s'assurer que la température à cœur des aliments atteint un niveau sécuritaire pendant un temps précis.

Lors de la commande de hamburgers dans les restaurants, il est recommandé aux consommateurs de demander bien cuit à cœur. Si un restaurant sert un hamburger insuffisamment cuit, renvoyez-le pour qu'il soit bien cuit de sorte qu’il soit bien cuit à cœur.

En complément, Joe Whitworth de Food safety News rapporte dans Survey reveals undercooked burgers often sold in Hong Kong,
La Food Standards Agency (FSA) a également récemment consulté sur des directives révisées pour les hamburgers de bœuf moins que bien cuits. Dix-huit commentaires ont été reçus et certains ont remis en question la position de l'agence.

Le Center for Food Safety de Hong Kong a également signalé quatre foyers de cas en juin. L'un concernait cinq hommes et six femmes, âgés de 14 à 70 ans, et était lié à des huîtres ou du crabe cuits à la vapeur. Les aliments étaient contaminés par Vibrio parahaemolyticus et norovirus. Un autre foyer de cas concernait trois femmes âgées de 21 à 36 ans et était causée par la scombrotoxine (histamine) dans un filet de thon.

Une éclosion à Salmonella a touché quatre personnes âgées de 3 à 51 ans et a été soupçonnée d'avoir été causée par du porc barbecue et du riz frit aux œufs. Une autre a également rendu malade quatre personnes âgées de 25 à 46 ans et était lié à du tiramisu contenant des œufs crus.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

lundi 20 juin 2022

De la cuisson de la viande de poulet à basse température pendant une longue durée

Survie de Campylobacter jejuni, Salmonella et Listeria monocytogenes et les changements de températures dans la cuisson de la viande de poulet à basse température pendant une longue durée, source Journal of Food Protection (2022).

Résumé
La cuisson à basse température pendant une longue durée (BT-LD), également connue sous le nom de cuisson sous vide, dans laquelle la viande est scellée dans un sac et cuite dans de l'eau chaude à une température relativement basse d'environ 60°C, a gagné en popularité; en effet, des cuisinières à basse température à usage domestique sont désormaist disponibles dans le commerce. Cependant, après une cuisson BT-LD, même s'il reste un petit nombre de bactéries d'origine alimentaire, elles peuvent provoquer des infections et des maladies d'origine alimentaire. Par conséquent, dans la présente étude, l'objectif était de déterminer les méthodes de cuisson à BT-LD appropriées pour le poulet en évaluant les changements de température et en étudiant les bactéries dans la viande de poulet cuite à BT-LD. Aux températures de cuisson définies de 60°C et 65°C, les températures ont été mesurées à la surface et au centre d'échantillons à une ou deux couches de 300 g de blanc de poulet. Le temps nécessaire pour atteindre 50°C était de 5 à 14 minutes à la surface, 25 minutes au centre de l'échantillon à une seule couche et 33 à 35 minutes au centre de l'échantillon à double couche. Le temps nécessaire pour atteindre 50°C était le plus rapide à la surface, suivi du centre à une ou à une couche et deux couches (P < 0,05). Lorsque la viande a été cuite à BT-LD à 60°C et 65°C pendant 60 minutes, des changements de couleur de la viande et un chauffage de la viande ont été observés jusqu'à l'intérieur. Campylobacter jejuni, Salmonella O7 et Listeria monocytogenes ont été inoculés dans des poitrines de poulet, qui ont ensuite été cuites à des températures fixes de 60°C et 65°C pendant 15, 30, 60, 90 et 120 minutes. Campylobacter jejuni a survécu jusqu'à 30 minutes de cuisson, Salmonella O7 a survécu jusqu'à 60 minutes de cuisson à 60°C et 30 min à 65°C, et L. monocytogenes a survécu jusqu'à 90 min de cuisson à 60°C et 60 minutes à 65°C. Ainsi, pour prévenir les infections et les maladies causées par les trois espèces de bactéries testées, une cuisson à BT-LD pendant 120 minutes à 60°C et 90 min à 65°C est recommandée.

Commentaire
Si vous n’avez pas de thermomètre pour suivre la température de votre viande, ne vous lancez pas dans la cuisson à BT-LD.

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dimanche 19 juin 2022

Et, si en France, on arrêtait de jouer avec la température de cuisson à cœur des steaks hachés !

Il y a quelques jours, le blog proposait un article intitulé De la cuisson à cœur des viandes hachées.
Quelles sont les populations les plus à risque ?
Les populations ayant une probabilité plus forte que la moyenne de développer des symptômes ou des formes graves de la maladie sont les enfants de moins de 15 ans (surtout en dessous de 5 ans) et les personnes âgées.

Pour les populations sensibles:
- cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée,
- éviter la consommation de lait cru et de produits au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite),
- éviter la consommation de produits crus ou insuffisamment cuits à base de farine.

Ce n’est pas nouveau, le blog avait déjà rapporté en juin 2019, Quand la cuisson «à cœur» du steak haché sera-t-elle une fois pour toute réglée pour les personnes à risque?

Sauf voilà, patatras, la DGAL en décide autrement, jugez plutôt ...

Dans une instruction technique unique (DGAL/SDSSA/2022-430) du 8 juin 2022 sur les «Activités de commerce de détail de produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant».
Son précisées, «les obligations des établissements qui fournissent des produits d’origine animale aux cuisines centrales agréées au titre du règlement (CE) n°853/2004 sont désormais précisées dans une seule et unique instruction.»

On nous dit aussi, «Cette nouvelle instruction est indépendante des évolutions qui feront suite au transfert de compétence dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments entre la DGCCRF et la DGAL.» Ça se précise donc ...

Bref, l’intérêt de cette instruction de 46 pages réside dans la cuisson des steaks hachés ...

La note d'information interministérielle (DGS + DGAL) annexée à l'instruction technique DGAL/SDSSA/O2007-8001 du 13 février 2007 reste toujours d'actualité: face au risque de syndrome hémolytique et urémique, «il faut impérativement, pour les consommateurs sensibles, cuire à cœur les steaks hachés c'est-à-dire à 65°C».  

Nous voyons avec cette instruction technique de juin 2022 que le problème de la température de cuisson des steaks hachés n’est pas réglé, pire elle continue de persister et de recycler un erreur scientifique, déjà colportée dans l’article de la DGAL du 3 mai 2019 «E. coli, qu’est-ce que c’est ?», «Les bactéries sont tuées par une chaleur de plus de 65°C.»

Que doit-on faire ?
Il faut suivre les conseils de l'Anses, c'est plus sûr, car «l’Anses réalise des évaluations de risques sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, et propose des recommandations aux professionnels, pouvoirs publics et aux consommateurs.»

Encore faudrait-il que mes pouvoirs publics les suivent ? Bizarrement, ils s’entêtent !

Comment atteint-on 70°C à cœur ?
Avec un thermomètre alimentaire, comme indiqué sur l’image en haut de l’article

Feuilleton à suivre, car, hélas rien n’est moins sûr dans ce domaine !

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