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vendredi 27 octobre 2023

Irlande : Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié aux STEC

«Une étude révèle une augmentation des cas de SHU lié à E. coli en Irlande», source article des Joe Whitworth paru le 26 octobre 2023 dans Food Safety News.

Selon des chercheurs, le taux de complications graves après une infection à E. coli est resté globalement stable pendant plusieurs années, mais a augmenté en Irlande.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication rare mais grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les chiffres précédents ne montraient aucun changement notable en Angleterre, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord. En Irlande, cependant, on estime que l’incidence a triplé. Les raisons de cette situation sont inconnues mais coïncident avec une augmentation des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Le SHU reste un problème de santé publique important quatre décennies après son apparition, sans aucune réduction de son incidence au fil du temps. Cependant, le nombre de décès a diminué, disent les scientifiques.

L'étude, publiée dans Epidemiology and Infection, fournit des estimations de l'incidence du SHU pédiatrique en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Détails des patients et E. coli

Entre octobre 2011 et 2014, 288 patients atteints de SHU ont été inclus dans l'étude, dont 256 ont été diagnostiqués comme étant un SHU typique. L'incidence était la plus élevée en Irlande.

La plupart des cas typiques de SHU concernaient des femmes âgées de 1 à 4 ans. En Irlande, l'incidence était la plus élevée chez les nourrissons de moins d'un an.

Les symptômes cliniques comprenaient de la diarrhée et une diarrhée sanglante, des douleurs abdominales et de la fièvre. Le délai médian entre l’apparition des symptômes diarrhéiques et l’admission à l’hôpital ou le diagnostic du SHU était de six jours.

64 cas ont été admis en unité de soins intensifs pédiatriques.

Les cliniciens ont signalé que 177 cas s’étaient apparemment complètement rétablis après avoir rempli un questionnaire. Les lésions rénales, l'hypertension et les troubles neurologiques étaient les complications les plus courantes à la sortie. Même si un seul décès a été enregistré, d’autres problèmes étaient relativement fréquents, avec 69% de cas de guérison complète.

Là où des STEC ont été isolés, 141 souches étaient E. coli O157 et 11 étaient E. coli O26.

Pour E. coli O157, 137 isolats ont été lysotypés ; le type le plus fréquent était PT21/28. Lorsque le type de shigatoxine était disponible, la principale était uniquement stx2, avec seulement huit souches stx1+2.

Sensibilité du système de surveillance

La British Pediatric Surveillance Unit (BPSU) s'occupe des maladies infantiles rares au Royaume-Uni et en Irlande. Deux études antérieures sur le SHU pédiatrique au Royaume-Uni et en Irlande ont été menées de 1985 à 1988 et de 1997 à 2001.

De 2011 à 2014, l’Angleterre a enregistré 228 cas, le Pays de Galles 10 et l’Irlande du Nord neuf. De 1997 à 2001, l’Angleterre a enregistré 287 cas, le Pays de Galles 17 et l’Irlande du Nord 16. Les cas ont augmenté en République d’Irlande de 30 à 41.

Une lacune dans la confirmation des STEC à culture positive via des échantillons fécaux restreint la capacité de l’UKHSA à détecter les épidémies, limite les possibilités de mise en œuvre de mesures de protection de la santé et réduit la capacité à déterminer le véritable fardeau des STEC et du SHU par différents sérogroupes, ont dit les scientifiques.

Une comparaison des cas de la BPSU avec les données du système de surveillance national a indiqué que 166 cas supplémentaires de SHU ont été capturés dans le cadre de l'étude. Beaucoup étaient connus comme patients STEC mais n’étaient pas confirmés comme cas de SHU. Certains cas de SHU ont été signalés dans les systèmes de surveillance mais pas dans le cadre de l'étude du BPSU.

«Notre étude a mis en évidence les limites du système de surveillance actuel des STEC pour surveiller le fardeau clinique des STEC et capturer les cas de SHU. En raison de la morbidité élevée du SHU chez les enfants, la surveillance et le contrôle continus des STEC restent une priorité élevée de santé publique», ont dit les chercheurs.

Ils ont ajouté que des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si certains antibiotiques peuvent réduire la gravité et la durée des symptômes chez les patients STEC.

mercredi 18 octobre 2023

Mondeville : Retour sur une contamination de 120 enfants après un repas à la cantine. Norovirus et Campylobacter tiennent la corde ...

Le blog vous en parlé le 29 septembre dans un article qui rapportait, «120 enfants malades après un repas à la cantine. Ce n'est qu'une suspicion d'intoxication alimentaire». Cela donnait le ton et vous allez voir que si l’intoxication alimentaire collective semble acquise, c’est sans doute pas le cas de tout le monde ...

Voici une suite avec «Près de Toulouse. 120 enfants tombés malades à l'école : ce qu'il s'est passé», source actu.fr du 18 octobre 2023. Le compte-rendu est un peu surréaliste ...

Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.  

Quelques semaines à peine après la rentrée, l’affaire avait fait grand bruit au groupe scolaire Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-ouest de Toulouse.

De nombreux enfants avaient subitement été pris de nausées, maux de ventre et autres vomissements fin septembre 2023. Pas moins de 120 élèves étaient soudainement tombés malades, selon le décompte des autorités municipales et sanitaires, quand les parents d’élèves assuraient plutôt que «la moitié» des effectifs de cette grosse école élémentaire (qui compte 350 élèves, NDLR) étaient touchés.

Suspicion d’intoxication alimentaire à la cantine

Les élèves concernés ayant déjeuné le mardi 26 septembre à la cantine de l’établissement, la centrale de restauration qui fournit les repas avait rapidement été soupçonnée, et une enquête avait été diligentée par l’ARS, pour suspicion d’intoxication alimentaire. Pour les parents d’élèves, le coupable était tout trouvé : c’était le poulet, servi ce jour-là qui, d’après eux, «n’était pas cuit».

Faute de cuisine centrale à Mondonville, les plats arrivent ici en liaison froide, avant d’être cuits sur place par les agents de la mairie.

Le fournisseur des repas mis hors de cause par l’ARS

Vendredi 13 octobre 2023, les différentes parties ont enfin été informées du résultat de l’inspection mandatée par les autorités sanitaires. Dans un mail envoyé aux parents d’élèves qu’Actu Toulouse a pu consulter, la mairie de Mondonville énonce le verdict : «Aucun agent pathogène [n’a été] retrouvé dans les plats témoins analysés (poulet, carbonade de bœuf et carottes râpées)».

«La responsabilité du repas servi est donc écartée au profit d’un épisode viral sans lien avec la prise de repas», assure de son côté CRM Rodez, le prestataire de restauration en question – qui livre de nombreuses communes de la région, et où aucun cas similaire n’avait été relevé. La société aveyronnaise soutient : « Aucun agent bactérien susceptible de pouvoir être associé aux symptômes présentés par les enfants n’a été retrouvé dans les échantillons témoins des plats préparés sur la cuisine».

Les enfants ont contracté un norovirus

Mais si cela ne provient pas du fameux repas pris à la cantine, par quoi ces quelque 120 enfants ont-ils pu être simultanément contaminés ?

«Les résultats de coproculture d’élèves envoyés au Conseil national de référence des virus entériques (CNR) pour des analyses plus poussées ont fait ressortir la présence de norovirus», avance la mairie de Mondonville.

Les norovirus étant l’une des principales causes de gastroentérites aigües, c’est donc, selon les autorités, une épidémie foudroyante qui aurait subitement rendu malade un tiers à la moitié de l’école. Dans un premier temps, la mairie a donc avancé aux parents d’élèves que «la conclusion de l’enquête se porte sur des troubles digestifs manuportés type épidémie de gastroentérite».

Un enfant a aussi contracté une bactérie

Mais le lendemain, cette même mairie s’est fendue d’un autre mail aux parents, où elle indique avoir reçu un résultat d’analyse de coproculture d’un des élèves malades, qui s’avère être «positif à la bactérie Campylobacter».

Cette toxi-infection alimentaire «n’a pas été retrouvée dans l’analyse des plats de la cantine» servis ce jour-là, relève toutefois la mairie, citant toujours l’ARS, avant de préciser que cette bactérie «peut se diffuser de manière manuportée».

C’est quoi, cette bactérie Campylobacter ?

Comme le souligne l’Anses «la campylobactériose humaine est une maladie qui se transmet de l’animal à l’Homme le plus souvent par voie alimentaire (principalement volailles, mais aussi bovins, porcins ou eau contaminés), mais également par contact avec des individus, des animaux ou encore des carcasses infectés».

Les cas d’infection sont «souvent corrélés à la consommation d’eau, de lait cru ou de viandes de volailles contaminés». Générant diarrhées, vomissements et autres douleurs abdominales, cette pathologie contagieuse «se caractérise par une entérite aiguë causée par une infection intestinale, dont la guérison est spontanée en quelques jours». D’où la difficulté de faire une différence avec la gastro.

«Une co-circulation des deux pathogènes»

D’après les autorités sanitaires, s’il s’agit bien une toxi-infection alimentaire, la Campylobacter n’aurait donc pas trouvé sa source dans l’alimentation collective. L’un des élèves est-il tombé malade en dehors de l’école, avant de contaminer ses camarades, également touchés par un norovirus ? A-t-il contracté lors d’un autre repas ? Tant d’hypothèses qui ne pourront sans doute jamais être confirmées.

«Il est possible qu’il y ait eu une co-circulation des deux pathogènes puisque le norovirus a aussi été retrouvé dans des coprocultures», conclut auprès des parents la mairie de Mondonville, citant l’ARS.

«Ils voulaient étouffer l’affaire», disent les parents

Ces explications laissent dubitatifs nombre de parents de l’école Caroline Aigle : «Déjà, le comptage des élèves infectés nous paraît biaisé», souffle une maman. «Mais même s’il n’y avait eu que 120 enfants touchés, comment peuvent-ils tomber malades tous en même temps ?»

«Les informations qui nous ont été communiquées ne sont pas claires, et on ne saura jamais le fin mot de cette histoire», soupire-t-elle. Cet autre parent en est persuadé : «Ils voulaient étouffer l’affaire le plus rapidement possible, et se sont d’ailleurs bien gardés de communiquer les conclusions au grand public».

Contactés pour davantage de précisions, l’ARS Occitanie et la mairie de Mondonville n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Commentaire

J’ai indiqué que «le compte-rendu est un peu surréaliste» et pour preuve, j’indique ce qui est écrit en début d’article, «Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.» C'est très inquiétant !
Décidément, quand on ne veut pas parler d’intoxication alimentaire, tous les moyens sont bons, quant à l'absence de communication de l'ARS, c'est un classique !

Complément du 19 octobre 2023
De nouveau à l’ordre du jour avec cette information de O.-F. du 19 octobre 2023, «Une centaine d’élèves tombent malades en même temps, la piste de l’intoxication alimentaire écartée.»
Fin septembre 2023, un tiers des élèves d’une école de Haute-Garonne ont été pris de nausées, maux de ventre et vomissements. Si la piste d’une intoxication alimentaire a dans un premier temps été évoquée, les enfants auraient en fait contracté un norovirus, et, pour l’un d’entre eux, une bactérie. Il n’y aurait aucun lien avec le plat servi à la cantine ce jour-là.

Complément du 22 octobre 2023
Les toxi-infections alimentaires collectives à norovirus existent !
Je conteste donc le fait qu'il s'agit d'une simple gastro-entérite à norovirus. Ainsi selon la Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2021, il y a eu 19 foyers de TIAC à norovirus déclarés aux ARS ou DDPP en 2021, représentant un total de 493 personnes et 8 hospitalisations.

lundi 16 octobre 2023

Amateurs de champignons, écoutez vraiment les conseils de l'Anses et attention aux applications sur smatphone

Le blog vous avait proposé en septembre 2022, «Champignons et risques d'intoxication, soyez vigilants !»

Et par ailleurs, le blog avait aussi relayé un message de Joe Whitworth du 7 septembre 2023, «Bonjour les Francais. Il faut que vous ecoutiez ce message cette fois, compris ?»

Et bien non ! Les Français ne semblent pas écoutez tous mes messages et en particulier ceux de l’Anses …

Et pourtant la sitiation semble s’aggraver ...

«Saison des champignons : les intoxications augmentent !», source Anses du 13 octobre 2023.

Chaque année en octobre, on observe un pic des intoxications. Certaines espèces de champignons sont toxiques voire mortelles pour l'être humain. En 2022, deux personnes sont décédées suite à la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique. Que vous soyez connaisseur ou cueilleur occasionnel, restez vigilant et respectez les bonnes pratiques pour une consommation en toute sécurité.

Plus de 600 cas déjà rencensés

Les intoxications rapportées aux Centres antipoison augmentent. Plus de 600 cas ont déjà été recensés depuis le 1er juillet 2023. Chaque année en octobre on observe un pic des intoxications.

Ces intoxications résultent de plusieurs causes : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone donnant une identification erronée des champignons cueillis, ou encore consommation de champignons comestibles en mauvais état, mal conservés ou insuffisamment cuits.

En 2022, des intoxications en hausse par rapport aux années passées

Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, 1 923 intoxications avaient été rapportées aux Centres antipoison.

Si le nombre d’intoxications était supérieur aux années précédentes (1 269 en 2021), le nombre de cas graves était en légère baisse avec 37 cas de gravité forte (contre 41 en 2021) dont deux décès (contre 4 décès en 2021).

Par ailleurs, alors qu’il est déconseillé de leur servir des champignons sauvages cueillis, 74 jeunes enfants ont été intoxiqués, dont un enfant de 11 mois atteint d’une hépatite sévère nécessitant un séjour en réanimation.

Enfin, sur les 1 923 intoxications, 30 personnes avaient utilisé des applications de reconnaissance sur smartphone.

L’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :
- Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
- Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
- Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
- Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Complément
Selon France bleu du 29 octobre 2019, il existerait trois applications pour votre cueillette de champignons.
Vous verrez par vous-même ce qu’il en est, mais ce qui est important de noter, c’est que l’article se termine par cette mise en garde :

Ces applications, certes pratiques, ne sont pas infaillibles. Elles ne doivent être utilisées qu’à titre consultatif. Chaque année, de nombreux cas d’intoxication sont signalés.

Les conséquences sur la santé peuvent être graves, voire mortelles. En cas de doute, demandez toujours l’avis d’un spécialiste (pharmaciens ou association et sociétés de mycologie.

vendredi 6 octobre 2023

La Réunion : En raison du manque d’hygiène, la préfecture ordonne la fermeture adminstrative de la cuisine centrale de Sainte-Marie

«Sainte-Marie : Cuisine centrale fermée et suspicion d’intoxication alimentaire, la mairie réagit», source Zinfos 974.

La cuisine centrale de Sainte-Marie qui fournit les repas aux écoles a été frappée par une fermeture administrative. Des travaux sont en cours et une réouverture est prévue en novembre. Des repas froid ont été distribués hier, mais des cas de suspicion d'intoxication alimentaire dans une école hier a poussé la mairie à changer ses plans ce vendredi.

Les services de la préfecture ont décidé de la fermeture administrative de la cuisine centrale de Sainte-Marie, comme l’a annoncé Yves Montrouge sur FreeDom.fr. Celle-ci est liée à des problématiques structurels et de fonctionnement, précise la municipalité qui assure avoir mis en place des mesures pour une réouverture en novembre après des semaines de travaux mais aussi une formation spécifique du personnel avec un organisme agréé.

Suite à la fermeture ce mercredi, des repas froids (sandwichs) ont été livrés aux enfants. Des suspicions d’intoxication alimentaire dans une école ont mené la mairie à prendre des mesures de précaution pour ce vendredi. Des collations seront offertes aux élèves aujourd’hui, les parents ne sont donc pas facturés pour la journée.

Dès ce lundi, la mairie se tourne vers un prestataire habilité qui livrera des repas chauds dans les écoles jusqu’à la fin de la semaine.

Selon FreeDom.fr, Il s’agit d’une fermeture administrative suite à des contrôles réalisés par la DSV (Direction des services vétérinaires). Il s’avère que la cuisine centrale de la ville de Sainte-Marie située dans le quartier de Beauséjour n’a pas réglé les mises en demeure relatives aux manquements d’hygiène et de sécurité.

Voici ce qui est reproché à cette cuisine centrale :

Comment a-t-on pû la laisser poursuivre ses activités pendant aussi longtemps ?
Ce que demande la préfecture,
Comme l'on dit, y'a du boulot ...

mardi 3 octobre 2023

33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie

«33 nouveaux cas dans une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie», source article de Stéphanie Soucheray paru le 2 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a mis à jour ses informations sur une épidémie à Salmonella liée à des tortues de compagnie, qui comprend 33 nouveaux cas et 7 autres États touchés. Il y a désormais 59 cas de maladie et 23 hospitalisations dans une épidémie touchant 18 États. Aucun décès n'a été signalé.

La Pennsylvanie compte 10 cas, le Tennessee 7 et la Californie 6. Les maladies ont commencé à des dates allant du 27 octobre 2022 au 26 août 2023. L'âge médian des cas est de 7 ans et 39% ont moins de 5 ans.

«Les responsables de la santé publique de l'État et locaux ont interrogé des personnes sur les animaux avec lesquels ils ont été en contact au cours de la semaine précédant leur maladie», a indiqué le CDC. «Sur les 46 personnes qui ont fourni ces informations, 33 (72%) ont déclaré avoir été en contact avec des tortues de compagnie. Sur les 26 personnes qui ont indiqué la taille de la tortue de compagnie, 26 (100%) ont signalé un contact avec des tortues de compagnie dont la carapace mesurait moins de 4 pouces (10 cm) de long.»

La vente de tortues de compagnie de moins de 4 pouces de long est interdite au niveau fédéral car ces animaux sont liés à un certain nombre d'infections. Mais les animaux sont relativement faciles à obtenir en ligne ou dans certaines animaleries.

Le CDC exhorte les personnes à toujours se laver les mains après avoir manipulé des tortues de compagnie, à n'acheter que des tortues de plus de 4 pouces et d’éviter de les embrasser.

vendredi 29 septembre 2023

Mondeville près de Toulouse : 120 enfants malades après un repas à la cantine. Ce n'est qu'une suspicion d'intoxication alimentaire

C’est bien connu, en France, il n’y a que des suspicions d’intoxication alimentaire, et en voici un nouvel élément …

«Près de Toulouse. Suspicion d'intoxication alimentaire à l'école : 120 enfants malades», source actu Toulouse. Selon une autre source, ce serait plus de 120 ...

De nombreux enfants d'une école de Mondonville (Haute-Garonne) sont tombés malades après une probable intoxication alimentaire à la cantine mardi 26 septembre 2023.

Coup de chaud à l’école primaire publique Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-est de Toulouse. D’après nos informations, de nombreux cas d’enfants malades ont été recensés jeudi 28 septembre 2023 parmi les élèves de l’établissement, après avoir pris un repas à la cantine de l’établissement l’avant-veille.

120 enfants malades après un repas à la cantine

L’école et l’Agence régionale de santé Occitanie ont informé par mail les parents d’élèves d’une suspicion d’intoxication alimentaire, indiquent des sources concordantes.

«Nous avons été informés de la situation jeudi matin. Pour l’heure, il s’agit bien d’une suspicion, tant qu’on n’a pas identifié avec certitude l’origine alimentaire de l’infection», insiste Armand Mbina-Ivega, directeur général des services de la mairie de Mondonville, contacté par Actu Toulouse.

Reste que le bilan est sacrément lourd : d’après la mairie, 120 enfants de l’école élémentaire sont tombés malades, sur 350 qui mangent à la cantine. Des parents assurent de leur côté que «la moitié des élèves» ont été touchés. On ignore, à ce jour, combien ont été hospitalisés, mais au moins un enfant aurait été conduit aux urgences. Une vingtaine d’entre eux aurait toutefois retrouvé le chemin de l’école ce vendredi.

«Le poulet n’était pas cuit» disent des parents d’élèves

Les enfants sont-ils réellement tombés malades après un repas pris à la cantine, et fourni par une centrale de restauration située en Aveyron ? C’est ce qu’assurent des parents d’élèves, martelant que «le poulet n’était pas cuit».

NB : Vous lirez tranquillement le reste de l’article qui est assez humoristique sur les hypothèses possibles ...

Commentaire

Selon l'ARS, il pourrait s'agir d'une intoxication alimentaire ou alors d'une épidémie de gastro-entérite foudroyante, qui se transmet très vite entre les enfants. Même si le virus se transmet surtout l'hiver.
C'est bien connu les gastro-entérites d'origine alimentaire n'existent pas ! Santé publique France classe les gastro-entérites virales dans les maladies hivernales ...

samedi 23 septembre 2023

France : Facteurs de risque des STEC associés au SHU

«Des scientifiques étudient les facteurs de risque des STEC associés au SHU en France», source article de Joe Whitworth paru le 23 septembre 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont constaté une tendance à la hausse significative des cas sporadiques de SHU à E. coli O26 et E. coli O80 au cours d'une décennie en France, mais une diminution notable pour E. coli O157.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé à E. coli constitue un risque important de santé publique en France, selon les scientifiques. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale et peut entraîner des lésions cérébrales et d'autres complications à vie.

Les chercheurs ont mené une étude sur 1 255 cas pédiatriques sporadiques signalés entre 2012 et 2021, et les résultats ont été publiés dans la revue du CDC, Emerging Infectious Diseases, «Sporadic Shiga Toxin–Producing Escherichia coli-Associated Pediatric Hemolytic Uremic Syndrome, France, 2012–2021».

Les notifications annuelles de cas variaient entre 109 en 2014-2015 et 163 en 2017. La plupart concernaient des enfants de moins de trois ans. Les sérogroupes O26, O80 et O157 de E. coli représentaient 78% des cas, et 13 groupes importants ont été identifiés.

Cas sporadiques enregistrés

En France, la surveillance des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) repose sur une surveillance clinique et microbiologique volontaire du SHU chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux d'incidence annuels du SHU à STEC pédiatrique sont relativement élevés. Les cas suspects de SHU à STEC chez les moins de 15 ans sont signalés à Santé Publique France.

La surveillance microbiologique des STEC est volontaire et coordonnée par le Centre National de Référence (CNR) des E. coli, Salmonella et Shigella de l'Institut Pasteur et son laboratoire associé.

Déterminer la source de contamination des cas sporadiques est difficile pour des raisons telles que les données épidémiologiques limitées, les multiples sources potentielles de contamination et les lacunes dans les connaissances sur les interactions source-vecteur du pathogène, ont dit les scientifiques.

Un prélèvement a été envoyé au CNR pour 1 132 cas, et 717 ont eu un sérogroupe STEC identifié. Les trois principaux sérogroupes représentaient 559 des 717 cas : O26 avec 228 cas, O80 avec 149 et O157 avec 182 cas.

La proportion de patients de sexe féminin et masculin était comparable sur la période d’étude. Près de 800 des 1 255 cas concernaient des patients âgés de moins de trois ans. Les taux d'incidence variaient selon le groupe d'âge, les plus élevés chez les enfants de 1 à 2 ans. L'incidence la plus élevée s'est produite de juillet à octobre.

Pour les STEC O26 et STEC O80, les régions de la moitié est de la France présentaient des taux d'incidence légèrement plus élevés. Pour les STEC O157, les taux les plus élevés se situent essentiellement dans le nord-ouest de la France.

Clusters trouvés

L'analyse par sérogroupe a identifié deux clusters significatifs : STEC O26 en 2019 dans le Sud-Est de la France et STEC O80 en 2017 dans le Nord-Est de la France. Les données WGS pour les isolats du cluster O26 2019 ont identifié trois clusters liés au WGS de deux isolats chacun. Cependant, les enquêtes épidémiologiques n’ont pas permis d’identifier une source commune d’infection.

Le Sud-Est de la France est la deuxième région la plus densément peuplée du pays et comprend une grande ville, Lyon, mais aussi des zones rurales et une forte densité de bétail.

L'analyse annuelle a identifié 13 clusters importants. Il y avait au moins un cluster chaque année, sauf en 2014 et 2017, avec un maximum de trois en 2018. La taille moyenne des clusters était de 10 cas mais variait de deux à 20 cas. Des clusters se sont produites de juin à novembre et la plupart correspondaient au pic saisonnier observé dans les notifications des SHU à STEC de juillet à octobre.

Les auteurs notent dans leur étude,

Notre étude s'ajoute à un corpus de recherches existant démontrant l'effet de l'application de statistiques d'analyse pour décrire la dynamique spatio-temporelle des maladies sporadiques, même pour des événements plus rares. Nos résultats fournissent des informations importantes sur le contexte épidémiologique et ont des implications pour la détection et l'enquête sur les épidémies ainsi que pour les perspectives de recherche visant à améliorer la connaissance des facteurs de risque associés aux disparités géographiques de la maladie.

L’identification de plusieurs zones géographiques présentant des clusters récurrents de SHU à STEC sporadiques confirme statistiquement, et à une échelle géographique beaucoup plus fine, les observations antérieures de disparités d’incidence régionale du SHU à STEC pédiatrique en France. La prise en compte des différences géographiques est pertinente pour l'analyse des données de surveillance à des fins de détection des épidémies, en particulier pour évaluer les signaux épidémiologiques et la décision d'ouvrir des enquêtes. Les différents risques relatifs géographiques identifiés dans cette étude seront intégrés dans SaTScan dans le cadre des recherches en cours sur son application à la détection des épidémies en France. Par rapport au WGS, la détection statistique de clusters spatio-temporels offre une approche réactive qui peut être appliquée aux données de notification de cas avant que les données WGS ne soient disponibles (par exemple, des délais de ≈3 semaines en France) ou en l'absence d'isolement de souche.

Notre étude fournit également les données et justifications nécessaires pour des recherches plus approfondies sur les facteurs géographiques associés à un risque de base plus élevé de SHU à STEC en France. Des études écologiques menées dans plusieurs pays à l'aide des données de surveillance des STEC ont identifié des associations significatives avec la densité des ruminants, la classification rurale et les sources d'eau, en particulier l'utilisation de puits privés. Les résultats d'une étude réalisée en France par Haus-Cheymol et al. ont suggéré une association entre l'incidence pédiatrique du SHU à STEC et la densité des bovins laitiers et des veaux. La répartition géographique décrite dans cette étude pour une densité plus élevée de bovins laitiers chevauche en partie les zones géographiques à plus haut risque identifiées dans notre étude dans le nord-ouest et l'est de la France. L’étude mérite cependant d’être mise à jour car elle date du début des années 2000, se limite à un niveau géographique plus macroscopique et couvre une période antérieure à plusieurs évolutions observées dans l’épidémiologie des STEC en France.

Notre analyse a également identifié des groupes spatio-temporels significatifs et récurrents constitués de cas appartenant à différents sérogroupes. Cette découverte suggère des conditions favorables à la transmission des STEC qui pourraient contribuer à un risque plus élevé de SHU à STEC, notamment des différences géographiques susceptibles d'influencer le risque de STEC en raison de différents modes d'exposition alimentaire et environnementale par diverses voies de transmission. Nous prévoyons d'utiliser nos résultats dans d'autres études visant à explorer l'association avec des paramètres environnementaux potentiellement sous-jacents au risque de SHU à STEC en France. Mener une telle étude à une échelle géographique plus fine viserait à fournir de meilleures informations aux professionnels de la santé publique pour cibler et adapter les interventions de santé publique, y compris la communication avec la population générale, visant la prévention des STEC.

mercredi 20 septembre 2023

Les responsables perplexes face à une épidémie en Finlande qui a rendu 800 personnes malades

Le blog vous avait rapporté qu’en Finlande, il y avait eu une importante intoxication alimentaire dans des écoles de la ville de Mikkeli.

Voici qu’un article de Food Safety News du 20 septembre 2023 rapporte que «Les responsables perplexes face à une épidémie en Finlande qui a rendu 800 personnes malades».

Les autorités finlandaises restent perplexes face à une vaste épidémie liée aux repas scolaires.

L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto), l'Institut national de la santé et du bien-être social (THL) et les agences locales enquêtent sur l'épidémie, qui a touché plus de 800 personnes. L'incident s'est produit à la mi-août à Mikkeli, et ce sont principalement des enfants qui sont tombés malades.

Ruokavirasto a rapporté que l'examen de prélèvements alimentaires n'a révélé aucune bactérie, toxine ou signe de d’altération microbiologique typique d'une intoxication alimentaire.

Seuls des changements sensoriels et des différences d'acidité ont été observés dans les tortillas, soupçonnés d'être à l'origine de maladies.

Les analyses alimentaires ont recherché des bactéries du groupe Bacillus cereus et des staphylocoques à coagulase positive, ainsi que leurs toxines, les moisissures et d’autres microbes.

Problèmes sensoriels avec les tortillas

Selon une enquête menée par les autorités locales de Mikkeli, comprenant plus de 4 000 réponses et analysée par THL, les personnes qui avaient mangé des tortillas étaient trois fois plus susceptibles de tomber malades que celles qui n'en avaient pas mangé.

Au total, 812 personnes sont tombées malades lors de l'épidémie dans 18 écoles différentes.

Les principaux symptômes des patients étaient des douleurs à l’estomac, des nausées et des maux de tête. Ils ont commencé rapidement et ont été de courte durée. Chez la plupart des patients, les symptômes ont commencé moins d’une heure après avoir mangé et leur durée moyenne était inférieure à 12 heures.

Les responsables de la santé ont déclaré que ce tableau de la maladie n'est pas typique des causes courantes d'intoxication alimentaire, avec des symptômes provoqués par des agents tels que Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus, apparaissant généralement environ 30 minutes à 24 heures après un repas.

Les tortillas étaient envoyées aux écoles en gros colis par l’intermédiaire d’un grossiste central. Plusieurs étudiants ont déclaré qu'ils sentaient ou avaient un goût de savon ou de détergent.

Les tortillas examinées ont montré des variations dans les niveaux de pH. Ces changements semblent être liés à une partie d'un lot. D'autres aliments sont également testés dans le cadre des tentatives d'en trouver la source.

Les informations sur les résultats ont été transmises aux autorités d’un pays européen anonyme où les tortillas ont été fabriquées.

En 2021, une importante épidémie de salmonelle en Finlande a touché plus de 700 personnes, les enfants constituant la majorité des patients. L'aliment mis en cause était une salade composée de laitue iceberg, de concombre et de petits pois, servie dans plusieurs établissements scolaires. Les autorités de la ville de Jyväskylä ont enquêté sur l'incident avec l'aide de THL.

Commentaire

Il me semble qu'en France on aurait parlé de suspicion d'intoxication alimentaire pour en conclure à une épidémie de gastro ...

mercredi 13 septembre 2023

Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale

«Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale», source article de Coral Beach paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Du jour au lendemain, davantage de patients ont été confirmés en laboratoire comme étant infectés par E. coli, portant le total à 264 personnes infectées lors d'une épidémie liée aux garderies de Calgary, Alberta, Canada.

Au total, 37 patients atteints lors de l'épidémie ont dû être hospitalisés et 25 restent hospitalisés. Parmi les personnes restant à l'hôpital, 21 ont été confirmées par les services de santé de l'Alberta comme souffrant de complications graves ou ayant développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Six enfants sont sous dialyse.

Onze garderies ont été temporairement fermées en raison de l'épidémie, et six d'entre elles ont eu des patients. Tous les centres sont désormais ouverts à la discrétion de leurs exploitants, à condition qu'aucun membre du personnel ou participant ne soit testé positif à E. coli.

Les garderies utilisent une cuisine centrale, KidsU Centennial – Fueling Minds Inc. Une inspection sanitaire a été lancée à la cuisine le 4 septembre et elle a été fermée le 5 septembre.

Les services de santé de l'Alberta ont collecté les restes d'aliments et les aliments surgelés la semaine dernière à des fins d’analyses. Le service de santé continue de signaler qu'il n'a pas été en mesure de déterminer un aliment spécifique comme source de E. coli O157:H7.

Cependant, un rapport d'inspection de la cuisine révèle une infestation de cafards et des problèmes d'équipements, ainsi que d'autres non-conformités. Des cafards vivants se trouvaient sur les côtés des équipements autour de la zone de lavage de la vaisselle et «les pièges à nuisibles en étain près des deux éviers séparés à deux compartiments contenaient chacun au moins 20 cafards sur les parties adhésives», selon le rapport d'inspection.

«L'opérateur a indiqué que des aliments froids étaient transportés vers d'autres endroits pendant plus de 90 minutes sans maîtrise de la température. L’équipement approprié pour conserver les aliments au froid pendant le transport n’était pas disponible», ont rapporté les inspecteurs.

Parmi les autres problèmes découverts lors de l'inspection, citons une odeur d'égout, un thermomètre alimentaire stocké dans un seau avec des articles non nettoyables et une grande flaque d'eau sous une glacière verticale.

Les garderies qui recevaient des aliments de la cuisine centrale et qui étaient temporairement fermées étaient :

- Fueling Brains Braeside, cas rapportés
- Fueling Brains West 85th, cas rapportés
- Fueling Brains New Brighton, cas rapportés
- Fueling Brains Centennial , cas rapportés
- Fueling Brains Bridgeland , cas rapportés
- Fueling Brains McKnight, cas rapportés
- Braineer Academy, fermeture par précaution
- Kidz Space, fermeture par précaution
- Little Oak Early Education (formerly Mangrove), fermeture par précaution
- Almond Branch School, fermeture par précaution
- Vik Academy in Okotoks, fermeture par précaution

Mise à jour du 14 septembre 2023

L'épidémie à E. coli impliquant des garderies dépasse les 300 patients ; la cuisine reste sous surveillance. Source Food Safety News du 14 septembre.

Mise à jour du 16 septembre 2023

Au moins 337 personnes dans cette pénible épidémie au Canada, selon Food Safety News.

mardi 12 septembre 2023

L'épreuve du feu : les aliments extrêmement épicés peuvent être particulièrement dangereux pour la santé des enfants, selon le BfR

L'épreuve du feu : les aliments extrêmement épicés peuvent être particulièrement dangereux pour la santé des enfants.

Pour beaucoup de personnes, la nourriture épicée est un délice culinaire. Mais pour certains, c'est aussi une invitation à tester ses limites.

Le piment y joue un grand rôle.Que ce soit sous forme de piments, de piments extrêmement piquants des sauces ou des snacks tels que des chips aromatisées au piment, le goût brûlant est dû à des ingrédients du groupe des capsaïcinoïdes.

L’un des exemples les plus connus est la capsaïcine. Ces alcaloïdes sont produits par diverses espèces de poivre (y compris le piment) et sont censés dissuader les prédateurs de manger les fruits.

En raison de la sensibilisation croissante du public à l'égard de la capsaïcine, l'Institut fédéral pour l'évaluation des risques (BfR) souhaite attirer l'attention sur les graves problèmes de santé qui peuvent survenir en cas de consommation excessive. Des cas d'effets indésirables tels qu'irritation des muqueuses, nausées, vomissements et hypertension artérielle ont été rapportés à plusieurs reprises. Cependant, la quantité de capsaïcine consommée était souvent inconnue. Les enfants sont particulièrement sensibles aux produits à base de piment fort. De graves intoxications chez de jeunes enfants suite à l'ingestion de préparations à base de piment ont été décrites dans la littérature internationale.

Le BfR suppose que le piquant traditionnellement toléré par les adultes lors d'un repas peut être attribué à une dose maximale de 5 milligrammes (mg) de capsaïcine par kg de poids corporel. Cela correspond à un apport de 300 mg de capsaïcine par un adulte de 60 kg au cours d'un repas.

Le BfR conseille aux consommateurs de faire preuve de prudence lorsqu'ils consomment des aliments fortement aromatisés à la capsaïcine ainsi que de grandes quantités de sauces pimentées extrêmement piquantes et d'extraits de piment. Par exemple, dans le cadre d’un concours de cuisine épicée comme le Hot Chip Challenge. Dans ce cas, de graves problèmes de santé sont possibles. Ceux-ci peuvent même mettre la vie en danger dans certaines circonstances. Dans votre propre foyer, les sauces piquantes doivent être conservées hors de portée des jeunes enfants.

jeudi 7 septembre 2023

Message de vigilance de l'Anses au sujet de la cueillette des champignons

Le blog s'associe au message de Joe Whitworth de Food Safety News sur ce que rapporte l’Anses sur des cas d'intoxication par des champignons ! C’est très important !!! 

Désinfectants et écoles : risque de brûlures chez les enfants

Après les intoxications causées par les désinfectants pour piscine, voici les «Désinfectants dans les écoles : attention aux brûlures chez les enfants»,
source Anses.

Des accidents en nette augmentation pendant l’épidémie de Covid-19

Sur la période 2017-2022, les centres antipoison ont enregistré 118 cas d’atteintes cutanées chez des enfants en collectivité. Ces accidents ont le plus souvent eu lieu dans les écoles maternelles suit
e à la
désinfection des toilettes avec des produits biocides. Une forte augmentation a été observée en 2020 et 2021, très probablement liée au renforcement des actions de désinfection lors de l’épidémie de Covid-19, notamment la désinfection d’objets tels que des tables, chaises, jouets.
En 2023, de nouveaux accidents continuent à être signalés, traduisant la persistance de la problématique.

Les fillettes de moins de 6 ans les plus touchées

La peau des enfants de moins de 6 ans étant la plus fragile, ils constituent la population la plus concernée, en particulier les petites filles qui s’assoient sur la cuvette des toilettes.

Si les atteintes cutanées étaient en très grande majorité de faible gravité, onze enfants ont néanmoins présenté une brûlure du second degré et un enfant a reçu une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse.

Des erreurs d’utilisation des produits

Les accidents sont principalement liés à des erreurs d’utilisation des désinfectants : absence de rinçage ou de dilution, produit inadapté à l’usage qui en a été fait, etc.

Ces erreurs ont pu être favorisées par :

- des modalités d’utilisation variant pour un même produit selon la surface désinfectée : par exemple le produit est à utiliser pur pour le sol mais à diluer pour les autres surfaces ;
- des notices d’utilisation qui ne sont pas à la disposition des personnes manipulant les produits ;
- des mentions sur les étiquettes prêtant à confusion : par exemple, il est écrit «utiliser immédiatement la solution prête à l’emploi» alors que le produit est à diluer.

Six recommandations pour limiter les risques d’accidents avec les produits désinfectants

- utiliser des produits adaptés aux surfaces à désinfecter ;
- privilégier les produits les moins dangereux, en particulier dans les collectivités de jeunes enfants ;
- choisir en priorité des produits prêts à l’emploi pour éviter les erreurs de dilution et des produits dont le mode d’emploi est clair et simple ;
rincer les produits après application ou déversement accidentel, ou au minimum les essuyer ;
- ne pas réaliser les opérations de nettoyage-désinfection en présence des enfants et respecter le temps d’attente après la désinfection avant de permettre aux enfants d’accéder à la zone désinfectée ;
- former le personnel à la bonne utilisation des produits désinfectants.

En cas de contact avec la peau : enlever les vêtements imprégnés et laver soigneusement la peau avec de l'eau. Lorsque la zone contaminée est étendue ou que des lésions cutanées apparaissent, consulter un médecin ou appeler un centre antipoison.

On rappelera cet autre document de l’Anses qui cible «Désherbant «faits maison»: ne jamais mélanger javel et vinaigre».

En raison de l’interdiction de la vente aux particuliers de nombreux produits de désherbage, de plus en plus de particuliers choisissent de les fabriquer eux-mêmes. Mais mélanger certains produits comme la javel et le vinaigre peut provoquer des intoxications pouvant conduire à l’hospitalisation. L’Anses et les Centres antipoison mettent en garde contre cette pratique dangereuse pour la santé et recommandent d’utiliser uniquement les produits portant la mention «Emploi autorisé au jardin».

Voir aussi l’article du blog, Pourquoi il ne faut pas fabriquer chez vous de gaz moutarde ?