lundi 23 novembre 2020

L'oxyde nitrique, un traitement possible pour le COVID-19 ?

Un internaute bienveillant vis-à-vis du blog m'a suggéré de parler d'une étude suédoise
, « Réduction de la réplication du SRAS-CoV-2 par l'oxyde nitrique in vitro », source article paru dans Redox Biology. Article disponible en intégralité.
Vous n’êtes pas sans savoir que la consommation de produit nitrités augmente la concentration en NO (oxyde nitrique ou monoxyde d'azote) dans le sang et favorise la vasodilatation, c’est pourquoi les cardiologues recommandent leur consommation dans certaines pathologies et que l’on voit du saucisson sec sur les ravitaillements des marathons et des ultra-trails ...
Attention, je ne considère pas pour autant que dans l’état actuel des connaissances, la consommation de charcuteries nitritées doivent être considérée comme un remède miracle contre le SARS-CoV2, mais peut être, que le futur me contredira ...
« L'oxyde nitrique, un traitement possible pour le COVID-19 », source communiqué de l'Université d'Uppsala.

Des chercheurs de l'Université d'Uppsala ont découvert qu'un moyen efficace de traiter le coronavirus dans l'épidémie de SRAS de 2003 fonctionne également sur le virus SARS-CoV-2 étroitement lié, le coupable de la pandémie de COVID-19 en cours. La substance concernée est l'oxyde nitrique (NO ou monoxyde d'azote), un composé aux propriétés antivirales qui est produit par l'organisme lui-même.

«À notre connaissance, l'oxyde nitrique est la seule substance qui a jusqu'à présent un effet direct sur le SRAS-CoV-2», déclare Åke Lundkvist, professeur à l'Université d'Uppsala, qui a dirigé l'étude.

Comme il n'y a toujours pas de remède efficace contre le COVID-19, l'accent principal des traitements testés a été le soulagement des symptômes. Cela peut raccourcir les séjours à l'hôpital et réduire la mortalité. À ce jour, cependant, il n'a pas été possible de prouver que l'un de ces traitements a affecté le virus réel dans l'infection.

A la fois antibactérien et antiviral
L'oxyde nitrique (NO) est un composé produit naturellement dans le corps. Ses fonctions incluent d'agir comme une hormone dans le contrôle de divers organes. Il régule, par exemple, la tension dans les vaisseaux sanguins et le flux sanguin entre et dans les organes. En cas d'insuffisance pulmonaire aiguë, le NO peut être administré sous forme de gaz inhalé, à de faibles concentrations, pour augmenter le niveau de saturation en oxygène du sang. Lors de l'épidémie de coronavirus SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) de 2003, cette thérapie a été expérimentée avec succès. L’une des principales raisons de ces résultats positifs est que l’inflammation des poumons des patients a diminué. Cette propriété de l'oxyde nitrique - la protection qu'il offre contre les infections, en étant à la fois antibactérienne et antivirale - est celle-là même qui intéresse désormais les chercheurs.

Leur étude s'appuie davantage sur une découverte sur le coronavirus qui a provoqué la première épidémie de SRAS. En 2003, le NO libéré par la S-Nitroso-N-acétylpénicillamine (SNAP) s'est avéré avoir un effet antiviral distinct. Les chercheurs de l'Université d'Uppsala et de l'Institut Karolinska ont maintenant étudié comment le nouveau coronavirus impliqué dans la pandémie actuelle, le SRAS CoV-2, réagit au composé. Et la SNAP a également montré un effet antiviral clair sur ce virus - et un effet qui s'est intensifié à mesure que la dose était augmentée.
«Nous espérons que l'inhalation d'oxyde nitrique pourrait être une forme de traitement efficace»,
déclare Åke Lundkvist.
Simuler une forme de thérapie imaginable
«Jusqu'à ce que nous obtenions un vaccin qui fonctionne, nous espérons que l'inhalation de NO pourrait être une forme de traitement efficace. La posologie et le moment du début du traitement jouent probablement un rôle important dans le résultat et doivent maintenant être étudiés dès que possible », explique Åke Lundkvist.

Le groupe de recherche envisage maintenant de poursuivre en étudiant les effets antiviraux du NO émis sous forme de gaz. Pour ce faire, ils construiront un modèle en laboratoire afin de simuler en toute sécurité une forme de thérapie envisageable pour les patients.

On lira aussi de façon prémonitoire, « Inhalation en oxyde nitrique (NO) et COVID-19 », paru le 17 mars 2020 sur le blog des nitrates.
A la suite d’études effectuées il y a quelques années, il est légitime de se demander si l’infection à coronavirus COVID-19 ne pourrait pas bénéficier, lorsqu’elle est à l’origine de complications pulmonaires sévères, d’un traitement par inhalation en oxyde nitrique NO.
Pour l'auteur du blog des nitrates indique :
Existe-t-il un sujet médical qui ait donné lieu à une erreur d’interprétation plus étonnante que celui des liens entre les nitrates alimentaires et la santé de l’homme ?
Pendant plus de cinquante ans, les nitrates nous ont été présentés comme des substances toxiques et dangereuses. Des organisations prestigieuses, nationales et internationales, comme l’OMS, la Communauté Européenne et l’US Public Health Service ont conseillé et édicté des teneurs maximales dans l’eau de consommation, les légumes, la viande, les poissons, les petits pots pour bébés. Celles-ci sont toujours en vigueur.
On sait maintenant que les notions anciennes sont fausses.
L’objet de ce blog est de présenter aux personnes qui seraient intéressées des comptes rendus aussi fidèles que possible des publications scientifiques les plus récentes sur le sujet.
A suivre ...

Complément du 24 novembre 2020. Selon La France Agricole, Le ministre attend l’Anses pour statuer sur les sels nitrités.
Lors d’une audition par la mission parlementaire d’enquête sur les sels nitrités utilisés en charcuterie, Julien Denormandie a indiqué que l’Anses devrait rendre un avis en avril 2021 et qu’il se positionnerait sur la base de ses conclusions. (...)
Le rapporteur de la mission, Richard Ramos, qui au long des différentes auditions a laissé transparaître qu’il avait déjà la conclusion sur la responsabilité des sels nitrités dans le risque de cancer colorectal, s’en est pris violemment à l’Anses : «Je voudrais avoir confiance dans ce que fait l’Anses. Aujourd’hui, je ne l’ai pas.»  

A propos des connaissances et comportements des consommateurs sur les risques liés à la farine de blé.

Dans un article de juillet 2020, le blog informait de la présence de Escherichia coli dans la farine, sources, risques et prévention, selon un avis du BfR, puis le 7 novembre 2020, avec cet autre article sur la Surveillance microbiologique de la farine de blé vendue au détail au Canada.

Voici ci-dessous le résumé d'un article récent paru dans Journal of Food Protection (2020) en ce qui concerne les connaissances et comportements des consommateurs sur les risques liés à la sécurité des aliments associés à la farine de blé.

Résumé

Les consommateurs ne considèrent pas la farine, un produit alimentaire à faible teneur en eau, comme un risque élevé de contamination microbienne. Au cours des dix dernières années, cependant, la farine a été identifiée comme une source de bactéries pathogènes, notamment Salmonella et E. coli.

Des enquêtes en ligne ont été menées pour étudier les pratiques de manipulation de la farine par des consommateurs et leurs connaissances sur les risques de sécurité des aliments liés à la farine.

L'enquête a également évalué l'impact des messages sur trois messages de sécurité des aliments dans la communication des informations et en convaincant les consommateurs d'adopter des pratiques sûres de manipulation de la farine.

Les consommateurs utilisant de la farine (n = 1 045) aux États-Unis ont déclaré utiliser de la farine pour faire des gâteaux, des biscuits et du pain. La plupart des consommateurs stockaient la farine dans des contenants fermés Moins de 1% gardaient un enregistrement des numéros d'identification des produits, comme les numéros de lot, et moins de 11% gardaient des informations sur la marque et la date de péremption.

De nombreux consommateurs (85%) n'étaient pas au courant des rappels de farine ou des éclosions, et peu (17%) pensaient qu'ils seraient touchés par des rappels ou des éclosions de farine. Si le rappel touchait la farine qu'ils ont achetée, près de la moitié des consommateurs (47%) achèteraient le même produit d'une marque différente pendant quelques mois avant de revenir à la marque rappelée. Parmi les consommateurs qui utilisent de la farine pour cuisiner, 66% ont déclaré avoir mangé de la pâte à biscuits ou de la pâte crue. Les «mangeurs» de pâte crue étaient plus difficiles à convaincre d'éviter de manger et de jouer avec de la farine crue que les «non-mangeurs».

Les messages sur la sécurité des aliments ont moins d'impact sur les «mangeurs» que sur les «non-mangeurs» de pâte crue. Par rapport aux messages sur la sécurité des aliments contenant uniquement des recommandations, les messages contenant des recommandations et une explication des avantages de la pratique ont été plus efficaces pour convaincre les consommateurs de changer leurs pratiques.

Ces résultats fournissent un aperçu de l'éducation efficace des consommateurs sur les pratiques sûres de manipulation de la farine et pourraient aider à l'élaboration précise de modèles d'évaluation des risques liés à la manipulation de la farine.


Complément du 24 novembre 2020. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety NewsStudy looks at data from first documented E. coli flour outbreak in Canada.

Il est fait mention d'un article paru très recemment dans Epidemiology & InfectionThe use of multiple hypothesis-generating methods in an outbreak investigation of Escherichia coli O121 infections associated with wheat flour, Canada 2016–2017.

De la contamination croisée par Campylobacter spp. associées aux pratiques de manipulation de poulet cru dans des cuisines domestiques

Ne jamais laver un poulet dans l'évier

L'article, « De la contamination croisée par Campylobacter spp. associées aux pratiques de manipulation de poulet cru par des consommateurs dans des cuisines domestiques » est récemment paru dans International Journal of Food Microbiology.

Faits saillants
  • Etude du comportement des consommateurs dans une perspective microbiologique et sociologique
  • Peu de consommateurs se sont lavés les mains après avoir manipulé la viande crue naturellement contaminée.
  • Le transfert de ces bactéries de la viande vers les surfaces/ustensiles de cuisine a été confirmé.
  • Les croyances et habitudes des consommateurs ont été mentionnées pour justifier certaines pratiques.
  • L'éducation des consommateurs à la prévention de la campylobactériose doit être améliorée.
Résumé
La volaille contaminée est le principal vecteur d'exposition des consommateurs à Campylobacter. Cette étude visait à percevoir des événements potentiels de contamination croisée lors de la préparation de volaille crue qui peuvent contribuer à la propagation de Campylobacter spp. dans les cuisines domestiques et pour comprendre les significations et les justifications des consommateurs sur la préparation d'un plat de volaille à la maison.

Au total, 18 ménages ont été visités pour observer les consommateurs préparer une recette comprenant de la volaille. Des échantillons de volaille et des écouvillons prélevés sur les surfaces et ustensiles de cuisine, tels que torchons, essuie-mains, éponge, planches à découper et évier, ont été collectés avant et après la préparation des aliments et testés pour la présence de Campylobacter spp. La caractérisation génotypique de 72 isolats de Campylobacter spp. isolats a été réalisée par électrophorèse en champ pulsé (PFGE). 

Quatorze échantillons de poulet ont été contaminés par Campylobacter spp. (77,8%). Douze consommateurs (66,6%) ont lavé la viande de poulet sous l'eau courante du robinet et huit (44,4%) ont utilisé des planches à découper. De plus, seuls cinq consommateurs se sont lavés les mains correctement avant ou pendant la préparation des repas. Des événements de contamination croisée ont été détectés dans quatre cuisines, entre le poulet cru et deux planches à découper, deux éviers et un torchon. Les prélèvements de volaille présentaient différents niveaux de contamination (<4,0 × 101 UFC/g à 2,2 × 103 UFC/g), certaines volailles avec des charges de Campylobacter inférieures étant à l'origine de trois événements de contamination croisée lors de la préparation des aliments.

C. jejuni et C. coli ont été récupérés. Le typage moléculaire par PFGE a montré une grande diversité parmi les isolats. Il y avait différentes explications à la pratique du nettoyage et du rinçage du poulet, mais, en général, c'est une habitude liée à ce qu'ils ont appris de leurs familles.

Ces résultats mettent en évidence le potentiel de dissémination des souches de Campylobacter dans l'environnement domestique à travers la préparation de viande de poulet et la nécessité de sensibiliser les consommateurs à une manipulation appropriée de la volaille crue afin de diminuer le risque de campylobactériose.

Mots clés
Campylobactériose, Viande de poulet, Typage moléculaire, Préparation des aliments, Comportement du consommateur.

Message à l'Anses : Quid des graines de sésame contaminées d'Inde par l'oxyde d'éthylène ?

L'
Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, réalise « Une expertise pour évaluer les risques et protéger au quotidien. »
L'Agence évalue ainsi l’ensemble des risques (chimiques, biologiques, physiques...) auxquels un individu peut être exposé, volontairement ou non, à tous les âges et moments de sa vie, qu’il s’agisse d’expositions au travail, pendant ses transports, ses loisirs, ou via son alimentation.
 Voici ci-dessous une liste des thèmes d'actualités vue par l'Anses en ce moment ...
Toutes ces thématiques sont utiles et intéressantes, mais quand l'Anses va-t-elle dire un mot, un tout petit mot, une information à l'intention des consommateurs, à propos de la présence de graines de sésame d'Inde contaminées par l'oxyde d'éthylène ?

Vu que l'alerte au RASFF de l'UE a été donnée le 9 septembre 2020, et, vu le nombre pharaonique de rappels en novembre 2020 et  j'ai connu l'Anses plus rapide ...

On s'en souvient, l'Anses n'avait pas été aussi muette avec le fipronil « quand les autorités belges ont informé le 20 juillet 2020 la Commission européenne que du fipronil avait été détecté dans des œufs et des viandes de volailles pondeuses dans des élevages des Pays-Bas et de Belgique. »
l'Anses avait été saisi le 7 août par les ministères en charge de l’agriculture, de la santé et de la consommation d’une demande d’appui scientifique et technique relatif aux risques pour la santé humaine en cas d’ingestion d’œufs destinés à la consommation qui auraient été contaminés par le fipronil.
L'Anses avait répondu avec deux notes d'appui scientifique et technique, le 10 août 2017 et le 18 août 2017 ...

Faut-il donc croire que l'Anses n'a pas été saisie ? Une auto-saisine aurait été pourtant bien utile !

En attendant, je conseille aux lecteurs de faire bien attention aux produits achetés et de suivre les avis de rappels sur le site Ouah! qui fait un très gros travail de collecte d'information ...

dimanche 22 novembre 2020

De l'utilisation d'un thermomètre par les consommateurs pour la cuisson à cœur d'un steak haché

Cela pourrait être une étude pour sensibiliser certaines autorités sanitaires chez nous à l'utilisation d'un thermomètre alimentaire, par exemple, pour la cuisson à cœur d'un steak haché …

« Une étude observationnelle de l'utilisation du thermomètre par des consommateurs lors de la préparation de steaks hachés de dinde », source Journal of Food Protection.

Résumé
Le but de cette étude était de tester l'efficacité d'une intervention pour l'utilisation d'un thermomètre grand public en utilisant un plan expérimental randomisé et une observation directe de la préparation des repas.

L'étude a été menée dans des cuisines d'essai à deux endroits en Caroline du Nord (un urbain et un rural). Des caméras ont enregistré les actions des participants à divers endroits de la cuisine et ont enregistré la préparation des repas du début à la fin. Avant de préparer le repas, un groupe de traitement randomisé a regardé une vidéo de 3 minutes sur la sécurité des aliments du ministère américain de l'Agriculture des États-Unis (USDA) intitulée «L'importance de la cuisson à une température interne sûre et comment utiliser un thermomètre alimentaire».

Les participants des groupes témoin et de traitement ont été observés pendant la cuisson d'hamburgers de dinde et la préparation d'une salade pour déterminer si un thermomètre était utilisé pour vérifier la cuisson des galettes de dinde hachée.

Après la préparation des repas, tous les participants ont répondu à un entretien post-observation sur les comportements de manipulation des aliments. Les participants du groupe de traitement ont également été interrogés sur l'intervention.

Un total de 383 personnes ont participé à l'étude (201 dans le groupe témoin et 182 dans le groupe traitement). Les participants qui ont regardé la vidéo étaient deux fois plus susceptibles d'utiliser un thermomètre pour vérifier la cuisson des galettes de dinde hachée que les participants qui n'avaient vus la vidéo (75 contre 34%) et deux fois plus susceptibles de placer le thermomètre au bon endroit (52 contre 23%).

Soixante-sept pour cent des participants qui ont regardé la vidéo ont déclaré qu'elle avait influencé leur comportement dans la cuisine.

Cette étude démontre l'importance du moment et du cadrage d'une intervention comportementale pour l'utilisation du thermomètre et met en évidence les considérations pour le développement de messages supplémentaires (par exemple, une insertion appropriée).

Faits saillants
  • Des participants qui ont regardé une vidéo sur la sécurité des aliments étaient deux fois plus susceptibles d'utiliser un thermomètre.
  • Les participants qui ont regardé la vidéo étaient plus susceptibles d'utiliser correctement le thermomètre.
  • La plupart (67%) des participants qui ont regardé la vidéo ont déclaré qu'elle avait influencé leur comportement.

« Mr le Président, je ne vous autorise plus à vous occuper de moi » par Jean-Paul Pelras

A lire sans modération ...

 L'écrivain @JeanPelras "Mr le Président, je ne vous autorise plus à vous occuper de moi." #confinementSaison2 #Macron pic.twitter.com/9WmL8Y8JpL

Radio France offre de la pub aux lobbies verts. La radio publique veut offrir de la pub aux ONG environnementales, qui désinforment pourtant massivement sur l'agriculture. De quel droit ?
est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal « L'Agri » des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans.

Il était une fois l'Anses, le ministre de l'agriculture, le Covid-19 et les visons en France

L'Anses informe le 19 novembre 2020, « Covid-19 : pas de rôle épidémiologique des animaux sauvages et domestiques dans le maintien et la propagation du virus en France ».
Suite à l’acquisition et à l’analyse de nouvelles données scientifiques, l’Anses a actualisé son expertise publiée en avril 2020 sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire des animaux domestiques. L’Agence confirme qu’à ce jour les animaux domestiques et les animaux sauvages ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 en France, où la diffusion du virus est aujourd’hui le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire. Certaines situations particulières, comme une forte concentration d’animaux réceptifs au SARS-CoV-2, appellent toutefois à la vigilance pour ne pas constituer, à l’avenir, un réservoir animal favorable à la propagation du virus.
Dans le paragraphe, « Les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas à ce jour de rôle actif dans l’épidémie Covid-19 », on peut lire,
A ce jour et à la lumière des éléments scientifiques actuellement disponibles, l’Agence confirme que les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas un rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2. A ce stade, cette diffusion est le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire.
Toutefois, la réceptivité de certaines espèces animales au SARS-CoV-2 étant désormais établie, le risque de constitution d’un réservoir animal existe. À cet égard, l’Anses recommande d’être particulièrement vigilant vis-à-vis de situations impliquant des contacts entre l’Homme et les espèces réceptives (chats, visons…), dans des conditions de densité importante d’animaux, et de promiscuité animal-Homme particulièrement en milieu clos ou confiné.
Un communiqué de plusieurs ministères du 22 novembre 2020 rapporte la
Surveillance du SARS-COV-2 dans les élevages de visons : un élevage contaminé.
Des analyses sont réalisées depuis mi-novembre dans le cadre d’un programme scientifique conduit par l’ANSES pour définir le statut sanitaire des 4 élevages de visons français vis-à-vis du virus SARS-COV-2.
A ce stade, ces analyses ont permis de révéler que le virus circulait dans un élevage d’Eure-et-Loir. Dès qu’ils ont eu connaissance de ces résultats, les Ministres concernés ont immédiatement ordonné l’abattage de la totalité des 1000 animaux encore présents sur l’exploitation et l’élimination des produits issus de ces animaux, afin de protéger la santé publique contre la Covid-19. Un autre élevage est indemne. Des analyses sont encore en cours dans les deux derniers élevages et les résultats sont attendus dans le courant de la semaine. Si des résultats s’avéraient positifs dans l’un de ces deux élevages, les mêmes mesures d’abattage que dans le premier élevage concerné seraient appliquées.
Les résultats des analyses réalisées sur les éleveurs des 4 élevages se sont tous révélés négatifs. Une surveillance renforcée a été mise en place pour 4 personnes en lien avec l’élevage contaminé et de nouvelles analyses sont en cours.
L’analyse de séquençage du virus sera connue d’ici la fin de la semaine et doit permettre d’exclure toute contamination par le variant SARS-COV-2
La surveillance et les mesures de biosécurité renforcées sont maintenues dans les trois autres élevages.
Les ministres rappellent l'importance des gestes barrières pour lutter contre la propagation de la Covid-19 : il s’agit de protéger les visons d’une éventuelle contamination à partir du personnel des élevages, mais aussi, par précaution, d’éviter les contacts entre des animaux qui seraient infectés et le personnel des élevages.
D'une part, l'Anses nous dit « Les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas à ce jour de rôle actif dans l’épidémie Covid-19 ». Attention à la crédibilité scientifique !

D'un autre côté, on nous dit, 
« Le virus circulait dans un élevage d’Eure-et-Loir. (…) Les Ministres concernés ont immédiatement ordonné l’abattage de la totalité des 1000 animaux encore présents sur l’exploitation et l’élimination des produits issus de ces animaux, afin de protéger la santé publique contre la Covid-19. »
« Les résultats des analyses réalisées sur les éleveurs des 4 élevages se sont tous révélés négatifs. »
Je peux comprendre la protection de la santé publique contre la Covid-19, mais aucune personne n'a été malade ... c'est encore le principe de précaution qui a tué ces visons ...

Au Danemark, selon Courrier International
Le gouvernement social-démocrate avait ordonné, le 4 novembre, que 17 millions de visons soient abattus pour parer à une mutation du Covid-19. L’ordre était illégal et scientifiquement douteux. Mogens Jensen (ministre de l'agriculture -aa) s’excuse et annonce quitter son poste ce mercredi.
Côté scientifique, un chercheur ayant travaillé sur les nombreuses variations du coronavirus chez le vison a expliqué dans le New Scientist qu’il était «complètement idiot» de croire que le futur vaccin serait inefficace contre des nouvelles versions du coronavirus dues à une mutation.

samedi 21 novembre 2020

HACCP en tête des demandes de formation de l'UE

«HACCP en tête des demandes de des programmes de formation de l'UE», source article de Joe Whitworth paru le 21 novembre 2020 dans Food Safety News.

HACCP a été le programme de formation le plus populaire en 2019 dans le cadre d'une initiative destinée aux responsables impliqués dans la vérification du respect des règles européennes.

Au total, 13 sessions de formation de cinq jours ont été organisées avec 313 participants dans cinq pays autour de Hazard Analysis and Critical Control Point (HACCP) ou Analyse des dangers – Points critiques pour leur maîtrise.

L’Initiative de la Commission européenne pour une meilleure formation pour des denrées alimentaires plus sûres ou Better Training for Safer Food Initiative (BTSF) est supervisée par l'Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation (ou CHAFEA pour Consumers, Health, Agriculture, and Food Executive Agency). Le BTSF propose une stratégie de formation à la législation sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, les règles de santé et de bien-être des animaux et la santé des végétaux.

La formation est destinée au personnel des autorités des pays de l'UE impliqués dans les contrôles officiels, mais les agences des pays tiers, en particulier les pays en voie de développement, doivent également être à jour sur les exigences d'importation de l'UE. Plus de 40 programmes de formation sont offerts pour attirer 6 000 participants chaque année.

La formation est organisée par des contractants externes mais ne remplace pas le travail initial des inspecteurs effectué par les États membres. En raison de la pandémie COVID-19, toutes les sessions du BTSF sont suspendues jusqu'à la fin de cette année.

Formation HACCP

Les formations ont conçues de manière à ce que les contrôles soient effectués de manière objective, adéquate et uniforme. Cela protège les entreprises et les consommateurs en contribuant à maintenir un commerce équitable et des règles du jeu équitables.

Le système HACCP se concentre sur l'identification et la prévention des dangers liés à la contamination des aliments. L'objectif de la formation est de pouvoir réaliser des audits pour vérifier la mise en œuvre dans le secteur alimentaire des systèmes basés sur HACCP. Les formations donnent un aperçu des exigences générales en matière d'hygiène, de l'évaluation du plan HACCP, de la préparation des activités d'audit, de la réalisation et de l'établissement de rapports sur l'audit, de la collecte des preuves d'audit et du suivi.

D'autres formations comprennent les contrôles des contaminants dans les aliments pour animaux et les denrées alimentaires, la fraude alimentaire et le commerce électronique des aliments, l'hygiène alimentaire, les critères microbiologiques et la surveillance des zoonoses, la réglementation officielle du contrôle, la préparation et la gestion des épidémies et les tests alimentaires.

La BTSF Academy est un système de gestion de l'apprentissage basé sur le cloud qui offre une option en ligne pour la formation organisée dans le cadre du programme. Le campus e-learning BTSF forme environ 8 000 personnes par an et comprend 10 modules couvrant le domaine sanitaire et phytosanitaire, disponibles dans cinq langues de l'UE.

L'initiative BTSF organise également des sessions de formation ciblant des pays tiers. En 2019, trois nouveaux programmes de formation ont été ajoutés. Ils couvraient la résistance aux antimicrobiens, l'analyse des risques et les systèmes de gestion de l'information pour les contrôles officiels utilisés au niveau de l'UE. Six sessions sur la résistance aux antimicrobiens ont été organisées avec 170 participants en Argentine, Ethiopie, Jordanie, Monténégro, Afrique du Sud et Ukraine.

Chiffres pour l'e-learning

En 2019, 4 908 participants aux activités d'apprentissage en ligne du BTSF ont été organisés dans 53 pays différents, 27 pays de l'UE et 26 pays non membres de l'UE. Le cours le plus populaire était HACCP, qui comptait 2 567 inscriptions, suivi des matériaux en contact avec les aliments; Système d'alerte rapide pour les aliments pour animaux et les denrées alimentaires (RASFF), l'hygiène alimentaire et le contrôle des produits de la pêche et des mollusques bivalves vivants (FISH) et le bien-être des animaux lors de l'abattage et de la mise à mort pour la lutte contre les maladies.

L'Espagne a enregistré la participation la plus élevée parmi les pays de l'UE, avec 1 503 inscriptions, principalement dans le régime de quarantaine végétale de l'UE pour les importations; prévention, contrôle et éradication des encéphalopathies spongiformes transmissibles et prévention et contrôle de la santé animale pour les animaux d'aquaculture.

Le Portugal était deuxième avec 805 inscriptions, principalement dans les domaines HACCP, des matériaux en contact avec les aliments et du RASFF. Les cours d’apprentissage en ligne les plus populaires en Allemagne sont HACCP, le RASFF et le bien-être des animaux, qui étaient également les principaux au Royaume-Uni. En France, les participants semblaient les plus intéressés par les cours HACCP, FISH et matériaux en contact avec les aliments.

Pour les pays non membres de l'UE, ceux qui avaient la participation la plus élevée étaient le Pérou, les Philippines, l'Égypte et le Chili. HACCP a été le cours le plus populaire suivi du RASFF, du FISH et des contrôles pour les animaux d'aquaculture.

Commentaire : J'ai trouvé sur la page CHAFEA l'image ci-dessous qui en dit plus qu'un long discours ce que souhaite cette Commission européennesoit disant plus verte ...

Comment Salmonella coopère avec le système immunitaire de l'hôte pour se cacher

«Comment Salmonella coopère avec le système immunitaire de l'hôte pour se cacher», source Institute of systems Biology (ISB).

Alors que les scientifiques étudient depuis longtemps les infections bactériennes, moins d'attention a été accordée à la façon dont la réponse immunitaire de l'hôte affecte l'expression des gènes bactériens dans le corps.

Dans un article récemment publié dans PNAS, des chercheurs de l'ISB ont détaillé comment la bactérie Salmonella se dissimule au système immunitaire dans un type de cellule hôte appelé macrophage.

Les macrophages sont les premiers à répondre à l'infection à Salmonella, mais ce sont aussi ces cellules que Salmonella utilise pour se propager dans tout le corps et éventuellement détournées pour sa propre survie. Ils ont découvert un système complexe dans lequel la présence de flagelline, un élément clé de la façon dont Salmonella et d'autres agents pathogènes se déplacent, est identifiée par une protéine hôte (NLRC4), qui déclenche une réponse immunitaire qui provoque la mort des cellules infectées. C'est une façon pour le système immunitaire d'éliminer naturellement les agents pathogènes.

Cependant - et étonnamment - les chercheurs ont découvert qu'au fur et à mesure que l'infection à Salmonella progressait, deux choses se produisaient pour aider le pathogène à se cacher du système immunitaire: l'hôte produit un interféron de type 1 qui réduit les quantités de NLRC4. Dans le même temps, l'interféron de type 1 diminue également le pool d'un type de lipide hôte qui soutient l'expression de la flagelline. Cela aboutit finalement à une diminution de la mort des cellules infectées et à une réduction des quantités de flagellines chez Salmonella, ce qui lui permet d'éviter la reconnaissance par NLRC4 et de se développer à l'intérieur des cellules hôtes.

«Ces découvertes mettent en lumière les adaptations complexes de Salmonella à son hôte qui dictent les subtilités des interactions hôte-pathogène», a déclaré le Dr Ajay Suresh Akhade, chercheur à l'ISB au laboratoire du Dr Naeha Subramanian et auteur principal de l'article.

Course évolutive et constante aux armements

Ce travail met en évidence l'impact des facteurs hôtes sur l'expression des molécules bactériennes et façonne la diaphonie hôte-pathogène. Il souligne également la nécessité de bien comprendre comment les agents pathogènes bactériens ont évolué pour s'adapter et bénéficier de certains aspects de la réponse immunitaire de l'hôte (par exemple, les interférons de type 1).

«Les agents pathogènes sont engagés dans une course aux armements évolutive constante avec leurs hôtes», a déclaré le Dr Naeha Subramanian, professeur adjoint à l'ISB. «Nos résultats montrent comment Salmonella bénéficie par inadvertance d'une réponse naturelle de l'hôte dépendante de l'interféron en désactivant l'expression de sa flagelline.»

Les travaux futurs dans ce domaine seront utiles pour développer des immunothérapies dirigées contre l'hôte qui peuvent ouvrir la voie à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans le contexte des infections bactériennes. Et comme la production d'interférons de type 1 est une réponse de bonne foi aux infections virales, la réponse dépendante de l'interféron que Salmonella coopère pour réduire sa flagelline et éviter la reconnaissance par le système immunitaire peut expliquer pourquoi les gens sont plus sujets aux infections bactéries secondaires, après avoir subi une infection virale primaire.

Curiosités à propos des rappels en général et des rappels de graines de sésame en particulier en France

 Ci-dessous quelques tweets de la part d'Oulah! que je relaie bien volontiers ...

N'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir ... 

Faute de contrôles en nombre suffisant, voici ce que l'on peut trouver ...

Merci Oulah!