vendredi 12 mars 2021

Chiens et antibiorésistance

L'antibiorésistance existe, me semble-t-il dans les deux sens, animal vers humain et humain vers animal, dans oublier le rôle des aliments consommés par les animaux de compagnie …

Le blog a publié en 2020 trois articles sur les aliments pour animaux de compagnie et antibiorésistance ...

L'Anses communique sur «Quel rôle jouent les chiens dans la diffusion de l’antibiorésistance ?»

Un projet coordonné par l’Anses sur le rôle des animaux de compagnie dans la propagation de l’antibiorésistance vient d’être retenu pour financement.

En France, plus d’un foyer sur deux possède un animal de compagnie. Ceux-ci jouent-ils un rôle important dans la transmission de bactéries résistantes aux antibiotiques ? Cette question est encore peu documentée.

Le projet DYASPEO (Dynamique de la propagation, de la persistance et de l'évolution de la résistance aux antimicrobiens entre l’Homme, les animaux et leur environnement) propose d’y répondre. Il est coordonné par l’Anses et vient d’être sélectionné lors du premier appel à projets du Programme prioritaire de recherche Antibiorésistance, mis en place par le Gouvernement et coordonné par l’Inserm. D’une durée de six ans, il s’appuiera sur une étude épidémiologique auprès de 500 chiens et des membres de leur foyer.

L’objectif est d’étudier la possibilité de transfert, entre les chiens et les humains, de bactéries de l’intestin résistantes à deux types d’antibiotiques, les céphalosporines à spectre étendu et les carbapénèmes. Les facteurs de risque d'acquisition, de persistance et d’évolution de ces bactéries seront déterminés. Pour cela, le projet associe des spécialistes en médecine humaine et vétérinaire, en sciences sociales, en génomique, en mathématiques et en modélisation. Outre l’Anses, les partenaires sont l’École vétérinaire d’Alfort, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, l’Inserm, le CNRS, l’université de Clermont-Ferrand et l’Institut Pasteur.

NB : Merci aux rédacteurs de l'Anses d'écrire en Français. Vous avez écrit, de la persistance et de l'évolution de l’AMR entre l’Homme, les animaux et leur environnement
AMR est de l'angais pour antimicrobial resistance. Merci de préférer RAM, résistance aux antimicrobiens.

Nouveaux arrêtés anti-pesticides : faut-il stopper la livraison de fruits et légumes dans les communes concernées ?

Je relaie bien volontiers ce communiqué de Sauvons les fruits et les légumes de France du 11 mars 2021, «Arrêté anti-pesticides : faut-il stopper la livraison de fruits et légumes dans les communes concernées ?»

Le 3 mars dernier, 10 communes d’Ile-de-France (Arcueil, Bagneux, Cachan, Gennevilliers, L’île-Saint-Denis, Malakoff, Montfermeil, Nanterre, Savigny-le-Temple et Sceaux) ont annoncé à « avoir pris en commun un nouvel arrêté portant obligation d’élimination des déchets provenant de l’utilisation des produits phytosanitaires ou de pesticides ». Une nouvelle opération de « com’ » anti-pesticides que le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France considère comme une insulte supplémentaire aux producteurs.

Faisant suite à une précédente «version» d’arrêté rejeté définitivement par le Conseil d’Etat en janvier dernier, ce nouveau type d’arrêté entend « se fonder cette fois sur la compétence des maires en matière de réglementation des déchets ».

Sans entrer dans des considérations juridiques, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France relève :

  • Que ces communes d’Ile-de-France n’ont aucune terre agricole sur leurs territoires. Autrement dit, ce nouvel arrêté n’est qu’une opération politique et de communication. En aucun cas ces communes ne peuvent prétendre que les pratiques agricoles représentent un risque pour leurs administrés.

  • Les fruits et légumes achetés et consommés par les habitants de ces communes et par leurs enfants dans les cantines, qu’ils soient issus de l’agriculture biologique ou conventionnelle sont traités avec des pesticides. Ces traitements sont effectués pour garantir aux consommateurs des produits sains et de qualité. Quelle hypocrisie d’interdire les pesticides chez soi mais de bénéficier chaque jour des aliments qu’ils ont contribuer à protéger dans son assiette !!! Les producteurs de fruits et légumes doivent-ils comprendre qu’il faille stopper la livraison de leurs récoltes dans ces communes ?

Face à cette nouvelle opération de communication, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France appelle les maires des communes françaises, et en particulier les maires des communes d’Ile-de-France, à ne pas sombrer dans la démagogie et le populisme. Pour se nourrir en qualité et en quantité, en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle, il est nécessaire de pouvoir protéger les cultures. Vouloir interdire leur usage maîtrisé sur notre territoire, c’est abandonner la souveraineté alimentaire de notre pays. C’est aussi importer des aliments cultivés selon des normes que nous refusons, y compris en matière sociale. Sont-ils prêts à revendiquer ce programme politique ? Il y a mieux à faire, par exemple mobiliser les moyens publics de ces communes pour conforter la consommation de fruits et légumes français et de saison par nos concitoyens.

NB : On lira aussi du blog Alerte Environnement, Quelques unes des villes les plus bétonnées de France interdisent les phytos.

jeudi 11 mars 2021

Une nouvelle technologie révèle des salmonelles cachées

«Une nouvelle technologie révèle des salmonelles cachées», source communiqué de l'Université de Géorgie.

À l'aide de nouveaux outils, un chercheur découvre la diversité bactérienne dans de l'eau douce.

La surveillance des salmonelles dans l'environnement est essentielle car l'eau douce contaminée utilisée pour irriguer les cultures peut transférer des bactéries pathogènes aux produits frais, provoquant des maladies et même la mort. Mais Nikki Shariat, chercheuse à l'Université de Géorgie (UGA), pense que les méthodes traditionnelles de surveillance des salmonelles n'ont pas donné une vue d'ensemble.

Des colonies de Salmonella sur boîte
avec un indicateur rouge
Shariat, professeur adjoint de santé des populations au Collège de médecine vétérinaire de l'UGA, a découvert que les populations de salmonelles en eau douce sont plus diversifiées qu'on ne le pensait auparavant. Et que cette diversité masque les populations cachées de salmonelles qui sont cliniquement importantes.

Dans une étude récente publiée dans Applied and Environmental Microbiology, Shariat a détaillé non seulement l'évolution des populations de salmonelles dans le bassin de la rivière Susquehanna au fil du temps, mais a également découvert des populations cachées qui, jusqu'à présent, n'étaient pas détectées.

À l'aide d'un outil développé dans son laboratoire, CRISPR-SeroSeq (serotyping by sequencing of the CRISPR loci) Shariat et son équipe d'étudiants ont utilisé le séquençage de nouvelle génération pour plonger en profondeur et révéler des populations entières de salmonelles dans un échantillon. Dans 78% des échantillons du bassin de la rivière Susquehanna contenant des salmonelles, l’équipe a découvert huit des 10 principaux sérotypes responsables de maladies humaines du CDC. Il convient de noter que six de ces sérotypes étaient souvent complètement cachés par des types de salmonelles plus abondants et moins cliniquement pertinents. Dans une enquête traditionnelle, ces sérotypes auraient été entièrement manqués.

La rivière Susquehanna fournit 70% de l'eau douce à la baie de Chesapeake, et de grandes étendues de celle-ci et de ses affluents traversent les zones agricoles. Au printemps, la région reçoit des quantités accrues de pluie qui produisent un ruissellement qui alimente en fin de compte les rivières et les ruisseaux qui remplissent la Susquehanna.

C'est ce ruissellement qui, selon les chercheurs, favorise l'augmentation de la quantité de salmonelles retrouvée dans les échantillons prélevés au printemps. Des échantillons uniques contenaient jusqu'à 10 sérotypes de salmonelles, dont beaucoup sont associés à l'élevage.

«Chez les animaux destinés à l'alimentation, nous savons que lorsque Salmonella se développe, de nombreux sérotypes survivent. Et dans mon travail avec la volaille et d'autres animaux destinés à l'alimentation ici à l'UGA, nous avons vu plusieurs sérotypes présents dans un seul échantillon», a déclaré Shariat. «Mais Salmonella est adapté pour se développer dans l'intestin des animaux, pas dans l'eau douce. Nous voulions voir quelle diversité pouvait être retrouvée dans l'eau.»

En règle générale, lorsqu'un environnement est étudié pour Salmonella, des échantillons sont collectés, cultivés pour être enrichis, puis étalés sur des boîtes de milieu gélosé indicatrices et sélectives. «Sur ces boîtes, Salmonella se développent généralement sous forme de colonies noires distinctes», a dit Shariat, «et les colonies individuelles sont prélevées sur la boîte et caractérisées par leur sérotype.»

Un chercheur sélectionne une ou deux colonies sur la boîte à caractériser, ce qui signifie que seuls les sérotypes les plus abondants sont identifiés. Mais, comme les recherches de Shariat l’ont continuellement constaté, cette méthode ne fait qu’effleurer la surface d’une population large et diversifiée de salmonelles.

«En utilisant la méthode sur boîte, vous devrez peut-être choisir des centaines de colonies distinctes pour trouver une trace de ces sérotypes de fond», a dit Shariat. «Ce serait impossible sur le plan logistique et très coûteux.» À l'aide de CRISPR-SeroSeq, l'équipe peut classer et caractériser tous les sérotypes identifiables dans un seul échantillon. «Ce qui était impressionnant dans notre travail sur la Susquehanna, c'est que plus de 80% des échantillons contenant des salmonelles comprenaient en fait plus d'un type de salmonelles.»

Dans de futures études, l'équipe espère approfondir la question de la longévité des salmonelles en eau douce et de la distance qu'elle peut parcourir dans un bassin versant.

Mise à jour du 13 juillet 2021. On lira cet article de Food Safety NewsStudy finds that traditional sampling methods miss harmful salmonella.

L’agriculture biologique en questions

L'Académie d'Agriculture de France propose L’agriculture biologique en questions.
Ce qu'il faut retenir de la fiche :
L'agriculture biologique est en développement par la demande des consommateurs qui acceptent de payer plus cher, et est soutenue par les pouvoirs publics en raison du sentiment que le bio serait meilleur pour la santé et pour l'environnement. 
Pour la santé les données actuelles montrent que ce n'est pas le cas.
Pour l'environnement, les conclusions sont plus mitigées, mais il apparaît que souvent le conventionnel fait aussi bien, ou mieux que le bio. 
L'extension du bio sur de très grandes surfaces est-elle possible ou souhaitable ? Il n'y a pas de réponse certaine à ce jour, mais tout donne à penser que cela entraînerait une diminution trop importante de la production. 
Néanmoins, il faut considérer que l'agriculture biologique peut servir de laboratoire en vraie grandeur pour la recherche agronomique et l'innovation en agriculture, et donc faciliter le développement d'une agriculture durable et de bonne productivité.

Fiche téléchargeable en intégralité : Questions sur n°11.01.Q01.

D'après le Codex alimentatrius, l'agriculture biologique est «une gestion holistique de la production qui favorise la santé de l'écosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l'activité biologique des sols». Mis à part les produits prohibés, l'agriculture bio utilise toutefois des pesticides autorisés dits naturels (dont le maintenant très controversé sulfate de cuivre) ainsi que des OGM non réglementés. Comment se comparent les deux pratiques culturales ?

Impacts respectifs sur la santé

En dépit de prix supérieurs, l’augmentation de la demande en produits bio est forte, essentiellement pour deux raisons : le bio est perçu meilleur pour la santé et pour l’environnement. Qu’en est-il vraiment ?

Comparaison des qualités nutritionnelles et des valeurs sanitaires

Une analyse comparative entre le bio et le conventionnel, sur la qualité nutritionnelle et sur la valeur sanitaire des deux gammes, montre que :
  • les aliments bio ne présentent en général pas d’avantages, ni pour la nutrition ni pour la santé ;
  • ils présentent une légère tendance à une prévalence plus forte de contamination microbienne, risque accru conduisant à des retraits de ventes relativement plus fréquents, en proportion, que les aliments conventionnels ou, dans de rares cas, provoquant des toxi-infections alimentaires.

De nouveaux risques dus aux difficultés de désherbage

Des nouveaux problèmes se sont révélés en raison de la difficulté du désherbage en bio, avec par exemple apparition de Datura ou d’ergot du seigle dans certaines céréales. La DGCCRF met d’ailleurs en garde contre certains produits bios, et en a fait enlever plusieurs du marché en 2019, en particulier pour présence de Datura.

Dans la même période, les rappels de produits alimentaires issus du conventionnel ont été rares et n’ont pas concerné des risques sanitaires, mais des questions d’information et d’étiquetage.

Le mythe des vertus anticancer du bio

Une étude d’octobre 2018, largement diffusée par la presse, affirmait que « manger bio protège contre le cancer ». Cependant, depuis, plusieurs études ont montré les faiblesses de ce travail, et ont conclu qu’il n’était pas établi que les aliments bio puissent prévenir le cancer.

Impacts respectifs sur l’environnement

La comparaison des impacts sur l’environnement est complexe : il faut considérer divers compartiments comme l’eau, l’air, les gaz à effet de serre, la fertilité du sol, la biodiversité, l’utilisation des sols.

Impacts sur l’eau

Cas du transfert des nitrates vers les nappes
Si l’on raisonne par unité de surface, différentes études montrent un avantage de l’agriculture biologique, avec un lessivage d’azote de l’ordre de 30 % inférieur à celui de l’agriculture conventionnelle. En revanche, si l’on raisonne en unité de produit, le lessivage d’azote en agriculture bio est identique ou supérieur à celui en agriculture conventionnelle, selon les études ; le surplus peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains cas.

Présence de pesticides dans les eaux souterraines
On retrouve de nombreux résidus de pesticides dans les eaux souterraines métropolitaines, principalement des herbicides ; toutefois, il n’existe pas de véritable comparaison bio/conventionnel, d’autant qu’en général les pesticides utilisés en bio ne sont pas recherchés. Il est cependant intéressant de noter que de nombreux produits décelés ne sont plus utilisés, certains depuis quarante ans ; ceci indiquerait une meilleure gestion générale des produits phytosanitaires et une meilleure dégradabilité de ceux-ci.

Éclosions d'hépatite A investiguées en Irlande

«Éclosions d'hépatite A investiguées en Irlande», source article de Joe Whitworth paru le 11 mars

Deux écloison liées au virus de l'hépatite A (VHA) avec 17 cas d'infection sont en cours d'investigation en Irlande.

Au total, 21 patients ont été identifiés au cours d'une période de trois mois à Dublin, dont 17 liés aux éclosions qui ont débuté en novembre 2020. L'une des souches de l'épidémie a le génotype IA.

Trois cas d'hépatite A ont été signalés au Department of Public Health East à la mi-novembre sans lien direct entre eux. Trois autres patients à la fin de décembre ont déclenché une réunion d'examen des incidents.

Quatre de ces patients étaient liés à une éclosion dans une famille élargie. Les deux autres personnes malades vivaient dans le même quartier de la ville, mais n'avaient aucun facteur de risque identifiable d'infection à VHA ou de lien avec d'autres cas. Une réunion de l'équipe de lutte contre les éclosions a eu lieu à la mi-janvier 2021 en réponse à cinq autres cas du 23 décembre 2020 au 13 janvier 2021.

Neuf des 21 personnes malades ont été hospitalisés, 15 sont des enfants de moins de 18 ans.

La première éclosion comprend cinq enfants comme cas confirmés, deux garçons et trois filles. Le cas index est susceptible d'avoir contracté l'infection lors d'un voyage en Asie centrale en octobre 2020. L'infection la plus récente a commencé le 17 décembre 2020.

Les dates étaient le seul élément commun identifié à partir des antécédents alimentaires de deux cas dans cette éclosion. La vaccination en anneau des contacts familiaux a été lancée en décembre 2020 comme mesure de contrôle contre la transmission secondaire du VHA.

Deuxième éclosion et cas sporadiques d'infection

La deuxième éclosion comprend 12 personnes dont cinq hommes et sept femmes concernés. La source de l'infection du cas index est inconnue. Tous les 12 résident dans la région de l'ouest de Dublin. La date d'apparition de la maladie la plus récente est fin janvier.

La seconde éclosion se concentre sur une communauté étendue vivant dans un grand site résidentiel, avec des preuves de transmission secondaire dans des écoles locales. Les fermetures d'écoles dans le cadre des restrictions du COVID-19 en décembre 2020 ont probablement réduit la transmission du VHA chez les enfants, selon des responsables.

Le Health Protection Surveillance Centre (HPSC) a publié une alerte sur l'épidémie aux agences nationales de surveillance des maladies infectieuses dans d'autres pays européens à la mi-février.

Un takeaway a été associé à deux foyrs domestiques dans cette éclosion Une inspection de la santé environnementale du site a été menée en raison de problèmes de désinfection liés à un réseau d'égouts bouché, à un déversement illégal de déchets ménagers et à des eaux de surface stagnantes. Les trois facteurs étaient des facteurs susceptibles de contribuer à la transmission du VHA. Le problème de drainage a été réparé par le conseil municipal de Dublin et les analyses d'échantillons d'eau potable ont été satisfaisantes.

Une vaccination de masse de la communauté vivant sur le site résidentiel a été menée. Sur 180 résidents, 136 ont été vaccinés.

Deux des cas sporadiques étaient liés à un établissement alimentaire, impliquant une transmission probable du VHA par un manipulateur pré-symptomatique pendant sa période infectieuse. Les deux autres cas d'infection font toujours l'objet d'une enquête, avec une source d'origine alimentaire suspectée.

Aucune source d'origine alimentaire n'a été identifiée pour l'une ou l'autre des éclosions. Une possible transmission environnementale du VHA à partir des eaux usées et de l'eau stagnante peut avoir contribué à la deuxième épidémie.

«Une notification rapide de l'infection aiguë par le VHA aux services de santé publique est essentielle pour garantir la vaccination en temps opportun des contacts étroits afin de prévenir la transmission secondaire et de contrôler l'évolution des éclosions», ont dit des responsables.»

Un nouveau sondage suggère que la pandémie a eu peu ou pas d'impact sur la satisfaction des Canadiens à l'égard de l'industrie alimentaire

C'est un sondage auquel l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) souscrirait certainement sans problème ...

«Un an plus tard: un nouveau sondage suggère que la pandémie a eu peu ou pas d'impact sur la satisfaction des Canadiens à l'égard de l'industrie alimentaire. », source Agri-Food Analytics Lab de Dalhousie University.

Le laboratoire d'analyse agroalimentaire de l'Université Dalhousie, en partenariat avec Caddle, publie un nouveau rapport sur la confiance des consommateurs dans notre industrie alimentaire, un an après le début de la pandémie. À la fin de février 2021, un total de 10 005 Canadiens ont été interrogés sur la confiance et la satisfaction de l'industrie alimentaire. Les résultats, dans l'ensemble, ont été plutôt positifs pour l'industrie alimentaire.

En ce qui concerne la sécurité des aliments, les résultats sont très encourageants. Au total, 72,2% des Canadiens ont confiance dans la sécurité des aliments de leurs produits, malgré la pandémie. Le sondage a également évalué ce que les Canadiens pensaient de la sécurité des aliments, quelle que soit la pandémie. Les résultats suggèrent que 74,9% des Canadiens «estiment généralement que les produits alimentaires au Canada sont sûrs», de sorte que la différence avec la pandémie est négligeable.

Le taux de confiance en matière de sécurité des aliments le plus élevé du pays se trouve au Nouveau-Brunswick avec 79,9%, suivi du Manitoba avec 76,9%. Le taux le plus faible se trouve à Terre-Neuve-et-Labrador, à 70,6%. En ce qui concerne la satisfaction, un total de 73,7% des Canadiens sont satisfaits de la sécurité de leurs produits alimentaires malgré la pandémie. La satisfaction en matière de sécurité des aliments a obtenu des résultats très similaires.

Fait intéressant, les Canadiens qui font partie du groupe de la génération Z (nés entre 1997 et 2005) ont le score de confiance le plus faible à 65,1%. Le score de confiance le plus élevé est celui des Boomers (nés entre 1946 et 1964) à 77,2%, suivi de la génération X (nés entre 1965-1980) à 72,1% et la génération Y (nés entre 1081 et 1996) à 69,1%.

Sur la durabilité des produits alimentaires, les résultats étaient très partagés. Les niveaux de confiance et de satisfaction étaient très similaires. Au total, 25,1% des Canadiens ne sont pas convaincus que les produits alimentaires soient produits de manière durable (c.-à-d. respectueux de l'environnement, économe en ressources, éthiquement responsable). Concernant la satisfaction, le pourcentage était de 24,1%. La plupart des Canadiens sont à la fois confiants et satisfaits de la façon dont les produits alimentaires sont produits de manière durable. Le sondage a également mesuré ce que les Canadiens pensent de l'aspect durable de la production alimentaire. Seulement 25,4% des Canadiens estiment que «généralement, les produits alimentaires ne sont PAS produits de manière durable». Encore une fois, la différence est minime.

En ce qui concerne l'accès aux aliments, la plupart des Canadiens semblent assez confiants que l'industrie alimentaire continuera de fournir des aliments. Seulement 17,4% des Canadiens croient que la chaîne d'approvisionnement alimentaire canadienne ne fournira pas assez d'aliments pour tout le monde à un moment donné. Le sondage ne comprenait aucune question sur l'ccessibilité des aliments, mais on croit que certains Canadiens peuvent éprouver un certain niveau d'anxiété à l'égard de la sécurité des aliments en raison des pressions socioéconomiques générées par la pandémie. Les niveaux de confiance varient également entre les provinces. La province la plus confiante dans notre chaîne d'approvisionnement alimentaire est le Manitoba, suivi du Québec. La moins confiante est la Colombie-Britannique.

Mais les résultats montrent également un paradoxe de confiance intéressant. Lorsqu'on leur a demandé s'ils pensaient que les consommateurs ne stockeront pas d'aliments en raison de la pandémie du COVID-19, seuls 38,4% étaient d'accord. La Colombie-Britannique a le plus faible pourcentage de consommateurs qui ne sont pas préoccupés par le stockage, avec 29,7%, suivie de l'Alberta avec 34,7%. Le pourcentage le plus élevé se trouve à l'Île-du-Prince-Édouard, avec 54,6%. Essentiellement, plus de Canadiens croient que les Canadiens pourraient de nouveau stocker des aliments que les Canadiens qui ont confiance dans l'industrie alimentaire. En d'autres termes, les Canadiens semblent avoir plus confiance dans l'industrie alimentaire que dans leurs concitoyens.

La confiance dans les personnes travaillant dans l'industrie alimentaire est également très élevée. Au total, 79,6% des Canadiens croient que les personnes qui travaillent dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire se soucient de fournir des aliments pendant la pandémie du COVID-19. Nous estimons que ce nombre est très élevé compte tenu des différentes perturbations et défis auxquels l'industrie alimentaire a été confrontée au cours des 12 derniers mois.

Loi alimentation : et les distributeurs restent les patrons ! (Par Jean-Paul Pelras)

Voici un édito paru dans l'agri du 9 mars 2021, que je relaie bien volontiers, Loi alimentation : et les distributeurs restent les patrons ! (Par Jean-Paul Pelras)

Dans les années 90, quand les députés du cru servaient encore à quelque chose et qu’ils parvenaient à nous obtenir un rendez-vous dans ces ministères où nous «montions» pour défendre les productions fruitières et légumières, le protocole empruntait souvent à une certaine singularité. Autour de la table : des syndicalistes venus du Roussillon, de Provence ou de Bretagne, les présidents nationaux des filières spécialisées (toujours très prudents), le ministre de l’Agriculture, son très influent directeur de cabinet, quelques conseillers et le représentant de la grande distribution, seul, taiseux, appliqué, concentré.

Les représentants des maraichers et des arboriculteurs inauguraient les échanges, vindicatifs, volubiles, pittoresques parfois, pétris de ces certitudes qui font et défont les illusions de ceux qui ne savent jamais laisser le cœur à la maison.

Sûrs de nous et de notre légendaire (mais éphémère) impunité, nous rappelions alors à nos interlocuteurs qu’à la frontière espagnole, d’autres paysans attendaient le résultat des négociations pour savoir s’ils devaient, afin de provoquer un énième incident diplomatique, vider ou brûler le contenu d’une dizaine de camions. Comme d’autres attendaient, dans le Gard ou le Finistère, le feu vert de leurs émissaires pour aller faire le ménage dans quelques supermarchés ou autres administrations.

C’était comme ça, réglé comme du papier à musique d’une année sur l’autre. Il ne s’agissait pas de «négociations commerciales» mais d’un rapport de force censé être arbitré par des représentants de l’État qui, à vrai dire, laissaient filer le débat en prenant quelques notes, en rappelant quelques postulats. À tel point que, la plupart du temps, le dernier mot revenait au représentant des distributeurs. Lequel rappelait, aux antipodes de nos gesticulations syndicales et avec une économie de mots dévastatrice, ce que représentait l’implacable réalité de l’offre et de la demande.

S’en suivait une période d’apaisement toute relative avec un petit effort consenti sur les marges ou la mise en place d’une «romanesque» préférence française. Alors, dans l’avion du retour, les syndicalistes devaient, une fois de plus, trouver quelques formules pour expliquer à leurs ressortissants remontés comme des pendules que le débat fut constructif, que les prix allaient remonter, que le ministre les avait écoutés à 1 000 kilomètres de leurs difficultés, quelque part à Lutèce, dans l’antichambre d’un comité Théodule.

Une loi qui ne règle absolument rien et passe à côté de l’essentiel

Bien des années plus tard, voilà qu’un jeune président invente les États généraux de l’alimentation qui donnèrent naissance à la loi Egalim. Plus de deux ans après cette mise bas, le monde agricole déplore la portée de l’échec. Tout simplement car «le revenu du paysan n’est toujours pas revalorisé».

Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour prédire les conséquences d’une «ante» consultation où, dès le début des travaux, certains ateliers étaient présidés par le directeur des produits frais Danone et, entre autres commerçants, par le PDG de Système U. Car, en définitive, que fallait-il voir derrière cette «expérimentation» de deux ans qui prônait, par exemple, le relèvement de 10 % du seuil de revente à perte ? Si ce n’est une manière de conforter la marge des distributeurs. Lesquels reconnaissaient à l’époque, «la main sur le cœur», que la guerre des prix n’avait que trop duré. Des prix qui devaient être calculés en fonction des coûts de production avec cette énième interrogation : qui allait tenir la calculette ? En substance, à peu près tous les opérateurs sauf les premiers intéressés.

Beaucoup de tergiversations pour une loi mal préparée qui, de surcroît, ne tenait pas compte des réels problèmes rencontrés par l’agriculture française. Cette agriculture qui doit faire face à une déferlante de normes administratives et environnementales. Cette agriculture qui n’obtiendra, avec la loi Egalim, tout simplement car la question ne figurait pas au programme, aucune réponse concrète aux distorsions de charges intra-européennes, premières responsables de la déprise champêtre sur le sol français.

Une loi qui n’en est pas une, car elle entend suggérer sans imposer une conduite aux distributeurs. Comment peut-il en être autrement dans un pays où les grandes surfaces jugulent l’inflation ? Ce qui, en autorisant un certain pouvoir d’achat, permet de désamorcer les tensions sociales et sert la conscience des gouvernements successifs depuis trois décennies. Seule alternative pour endiguer cette hégémonie : le législateur doit mettre en place des mesures coercitives et imposer un réel coefficient multiplicateur.

Que reste-t-il de cette loi au bout de deux ans et alors que les négociations commerciales viennent, une fois de plus, de s’enliser, tout simplement car, comme le disait voilà plus de trente ans dans une salle de réunion le représentant de la grande distribution, seule la loi de l’offre et de la demande fait autorité ?

Sur le papier, il ne reste pas grand-chose. Sur le terrain, une galaxie paysanne réduite à sa portion congrue, autrement dit une armée de 400 000 agriculteurs démobilisés car démotivés avec 120 000 d’entre eux qui vont envoyer valser l’affaire par-dessus les moulins dans les 10 ans qui viennent. Avec des environnementalistes qui veulent imposer un changement de modèle tout en prenant à témoin une population de plus en plus influencée par leur matraquage médiatique. Avec des industriels qui investissent sur d’autres modes de consommation pour orienter les tendances et créer de nouveaux marchés extra-agricoles. Le reflet de ces évolutions est d’ailleurs immédiatement perceptible dans les spots publicitaires télévisés et dans les rayons de nos supermarchés.

Ensuite, tout sera question de patience, quelques années, la poursuite d’une érosion irréversible, des drames, des poussées de fièvres syndicalement maitrisées, des résignations, des exportations qui vont diminuer, des importations qui vont augmenter, une perte de compétitivité. Et l’évidence d’une France qui n’aura pas choisi de soutenir son agriculture pour se renouveler.

mercredi 10 mars 2021

Bactéries et virus : un réseau de relations dans nos intestins

«Bactéries et virus : un réseau de relations dans nos intestins», source communiqué du CNRS du 10 mars 2021.

L’équilibre du microbiote intestinal humain est crucial pour la santé. Il se compose de centaines d’espèces bactériennes et de phages (des virus qui n’infectent que les bactéries). Une équipe de recherche, comprenant des scientifiques du CNRS et de l’Institut Pasteur, a caractérisé avec une précision sans précédent les réseaux d’interaction phages-bactéries du microbiote de dix individus sains. Les scientifiques ont détecté plusieurs centaines de génomes de bactéries et de phages et identifié les milliers d’interactions les liant grâce à la quantification des contacts entre les molécules d’ADN des virus et de leurs hôtes. Cette méthode a l’avantage de fournir des données exhaustives à partir de très peu d’échantillons biologiques. Les résultats ont ensuite été analysés avec des algorithmes semblables à ceux appliqués à l’étude des communautés d’individus sur les réseaux sociaux. La mise en lumière de ce panorama de relations entre bactéries et phages pourrait s’appliquer à des thérapies impliquant le microbiote intestinal, telles que la transplantation fécale et la phagothérapie. L’approche utilisée dans l'étude, récemment parue dans eLife, pourrait également déboucher sur des analyses plus précises des écosystèmes terrestres et marins.

Réseau d’interactions entre les phages (en bleu) et les bactéries (en vert) présent dans un microbiote humain. Les traits représentent l’assignation d’un phage à son hôte bactérien. © Martial Marbouty / Romain Koszul.

Peut-on rendre obligatoire la culture de la sécurité des aliments ?

Le blog vous avait déjà entretenu de la culture de la sécurité alimentaire ou de la culture de la séurité des aliments dès 2009 ... les autres articles sont ici.

Est paru au JOUE du 4 mars 2021 le Règlement (UE) 2021/382 de la Commission du 3 mars 2021 modifiant les annexes du règlement (CE) n°852/2004 du Parlement européen et du Conseil relatif à l’hygiène des denrées alimentaires en ce qui concerne la gestion des allergènes alimentaires, la redistribution des denrées alimentaires et la culture de la sécurité alimentaire.

Comme indiqué il est question de la gestion des allergènes, de la redistribution des denrées alimentaires et aussi de la culture de la sécurité alimentaire, dont il va être question ci-après.

Le règlement indique,

Au mois de septembre 2020, la Commission du Codex Alimentarius a adopté une révision de sa norme mondiale relative aux principes généraux d’hygiène alimentaire (CXC 1-1969). La version révisée de la norme CXC 1-1969 introduit le concept de «culture de la sécurité alimentaire» comme principe général. La culture de la sécurité alimentaire renforce la sécurité alimentaire en sensibilisant davantage les employés des établissements du secteur alimentaire et en améliorant leur comportement. Une telle incidence sur la sécurité alimentaire a été démontrée dans plusieurs publications scientifiques.

Le document du Codex Alimentarius indique,

Construire une culture positive de la sécurité des aliments en démontrant leur engagement à fournir des aliments et en encourageant les pratiques appropriées de sécurité des aliments;

Toujours selon le règlement,

Compte tenu de la révision de la norme mondiale et des attentes des consommateurs et des partenaires commerciaux selon lesquelles les denrées alimentaires produites dans l’Union européenne sont au moins conformes à cette norme mondiale, il est nécessaire d’inclure des exigences générales relatives à la culture de la sécurité alimentaire dans le règlement (CE) n°852/2004.

Pourquoi une obligation ? Comment rendre obligatoire un tel concept ?

Il n'y avait aucune urgence … la culture de la sécurité des aliments reste un concept … voilà que cela devient une obligation, mais jusqu'où veut-on aller ?
Ce règlement sur la culture de la sécurité alimentaire découvre l'eau chaude, bienvenue chez les bisounours !

Une culture de la sécurité des aliments doit être créée par des dirigeants de société. Il s’agit d’un «management de la sécurité des aliments basé sur le comportement» versus un «management traditionnel de la sécurité des aliments». Cela implique un modèle d’amélioration continue et l’établissement d’anticipation en matière de la sécurité des aliments dans toute l’entreprise.

Je vous encourage à lire le livre de Frank Yiannas, Food Safety Culture (2010) et à en apprendre davantage au sujet de ce concept, et comme il le dit, «Le système HACCP est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas la destination finale.»

Voilà ce que dit le texte de ce règlement :

Culture de la sécurité alimentaire

1. Les exploitants du secteur alimentaire mettent en place et maintiennent une culture de la sécurité alimentaire appropriée et en apportent la preuve en satisfaisant aux exigences suivantes:
a) engagement de la direction, conformément au point 2, et de tous les employés en faveur d’une production et d’une distribution sûres des denrées alimentaires;
b) capacité de jouer un rôle moteur dans la production de denrées alimentaires sûres et de faire participer tous les employés à l’application des pratiques en matière de sécurité alimentaire;
c) sensibilisation de tous les employés de l’entreprise aux risques pour la sécurité alimentaire et à l’importance de la sûreté et de l’hygiène des denrées alimentaires;
d) communication ouverte et claire entre tous les employés de l’entreprise, au sein d’une même activité et entre activités successives, y compris la communication des écarts et des attentes;
e) disponibilité de ressources suffisantes pour assurer la manipulation sûre et hygiénique des denrées alimentaires.

2. L’engagement de la direction consiste notamment:

a) à veiller à ce que les rôles et les responsabilités soient clairement communiqués au sein de chaque activité de l’entreprise du secteur alimentaire;
b) à maintenir l’intégrité du système d’hygiène des denrées alimentaires lorsque des changements sont prévus et mis en œuvre;
c) à vérifier que les contrôles sont effectués en temps utile et de manière efficace et que la documentation est à jour;
d) à veiller à ce que le personnel bénéficie d’une formation adéquate et fasse l’objet d’une supervision appropriée;
e) à assurer le respect des exigences réglementaires applicables;
f) à encourager l’amélioration continue du système de gestion de la sécurité alimentaire de l’entreprise, le cas échéant, en tenant compte des évolutions concernant la science, la technologie et les meilleures pratiques.

3. La mise en œuvre de la culture de la sécurité alimentaire tient compte de la nature et de la taille de l’entreprise du secteur alimentaire.

Complément du 11 mars 2021. Il semble très fier, à juste raison, Franck Yiannas de voir la culture de la sécurité des aliments intégrée dans un règlement européen ...

Autre message de Franck Yiannas,

  • L'éducation à la sécurité des aliments destinée aux consommateurs aide aussii sur le lieu de travail et/ou les salariés de l'alimentaire
  • Il y a trop d'anonymat dans la chaîne alimentaire de la fourche à la fourchette
  • Seuls, nous pouvons faire si peu; Ensemble, nous pouvons faire beaucoup. 
Je n'ai pas l'impression que cela soit dans le règlement européen ..., mais je dois me tromper ...

Mise à jour du 16 avril 2021. Aspect intéressant, la Fédération de l'industrie alimentaire belge a iniitié le projet Q-DNA afin de mesurer le statut actuel de la culture de la sécurité alimentaire dans les entreprises participantes. A suivre ...

Quand on est refractaire à l'hygiène des aliments, mieux vaut changer de métier

Une vue des locaux
«Un directeur interdit de posséder une entreprise alimentaire», source Derby City Council.

Le lundi 8 mars, le conseil municipal de Derby (Angleterre) a poursuivi avec succès Good Taste 88 Ltd, une société à responsabilité limitée qui gère l'entreprise alimentaire Dragon Express, et M. Wai Man Lau, l'unique administrateur. Tous deux ont été accusés de huit infractions au règlement 19 du Food and Safety Hygiene (England) Regulations 2013.

M. Lau a plaidé coupable de toutes les infractions contre la société et lui-même et Good Taste 88 Ltd a été condamné à une amende totale de 5504 £, frais compris, et M. Lau a personnellement été condamné à une amende de 1 755 £, frais compris.

M. Lau s'est également vu interdire de participer à la gestion d'une entreprise alimentaire en tant qu'exploitant du secteur alimentaire.

La poursuite a été intentée après avoir travaillé avec les propriétaires pendant plus de 10 ans en essayant d'améliorer leurs normes et d'atteindre une conformité totale. La condamnation est intervenue spécifiquement après 15 mois d'inspections et de visites au cours desquelles des conseils, des lettres et des avis d'amélioration de l'hygiène ont été signifiés et n'ont pas été pleinement respectés.

À compter du jeudi 28 novembre 2019 et une réinspection le mardi 3 décembre, trois avis d'amélioration de l'hygiène ont été signifiés au secteur alimentaire, ce qui nécessitait d'avoir un système de management de la sécurité des aliments documenté, la mise en œuvre du système de management des aliments documenté et également de compléter la formation en hygiène alimentaire. .

Lors d'une nouvelle visite le lundi 3 février après l'expiration des avis, il a été constaté qu'ils n'avaient pas été entièrement respectés et, en plus de cela, ne maintenait toujours pas l'équipement qui entre en contact avec les aliments en bon étatde fonctionnement.

À la suite du premier confinement lié au COVID-19, les agents ont pu rentrer dans les locaux le vendredi 15 mai 2020, où M. Lau a verrouillé une porte afin que les agents ne puissent pas accéder aux locaux. M. Lau a été averti que ce type de comportement pouvait être considéré comme une obstruction des agents. Il y avait encore des problèmes avec les locaux.

Les agents ont pu réorganiser les locaux le mercredi 1er juillet 2020 pour un nouveau décompte de la note en hygiène alimentaire, les niveaux de propreté étaient médiocres, de nombreux problèmes ayant déjà été signalés à M. Lau, à la suite de cette inspection, une note de 1 a été donné

Une lettre a été envoyée indiquant les améliorations requises. Le jeudi 3 septembre 2020, les agents se sont de nouveau rendus sur les lieux pour vérifier que les éléments indiqués dans la lettre avaient été respectés, mais ont constaté que peu de mesures avaient été prises.

Les agents n'ont alors eu d'autre choix que de poursuivre Good Taste 88Ltd et de demander la révocation de M. Lau en tant qu'exploitant du secteur alimentaire.

Le conseiller Jonathan Smale, membre du Cabinet pour les communautés, les quartiers et Streetpride a déclaré:

Malgré le travail incroyable que l'équipe de sécurité des aliments a accompli pour soutenir les entreprises pendant la pandémie, ils ont continué à faire leur travail afin de protéger les résidents des entreprises alimentaires mal gérées. 
Notre équipe fera de son mieux pour aider les propriétaires d'entreprise à apporter les améliorations nécessaires, mais malheureusement, toutes les entreprises ne choisissent pas de suivre les recommandations pour effectuer ces changements. Dans ce cas, des poursuites étaient absolument nécessaires et je tiens à les remercier tous ceux qui ont contribué à ce succès.

NB : On pourra etrouver sur le site de la Food Standards Agency la note de Dragon Expresse et le compte-rendu de l'inspection.