vendredi 1 juillet 2022

Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: le poulet dans le collimateur !

Voici un article paru en intégralité dans BMC Infectious Diseases, «Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: résultats d'une étude cas-témoin de 2018-2019».

Contexte
Notre objectif était d'identifier les facteurs de risque de campylobactériose sporadique en Australie et de les comparer pour les infections à Campylobacter jejuni et à Campylobacter coli.

Méthodes
Dans une étude cas-témoin multi-juridictionnelle, nous avons recruté des cas de campylobactériose confirmés par culture rapportés aux services de santé des États et des territoires de février 2018 à octobre 2019. Nous avons recruté des témoins à partir de cas de grippe notifiés au cours des 12 mois précédents dont la fréquence était appariée aux cas. selon le groupe d'âge, le sexe et le lieu. Les isolats de Campylobacter ont été confirmés au niveau de l'espèce par des laboratoires de santé publique à l'aide de méthodes moléculaires. Nous avons effectué une régression logistique multivariée progressive pour identifier les facteurs de risque significatifs.

Résultats
Nous avons recruté 571 cas de campylobactériose (422 à C. jejuni et 84 à C. coli) et 586 témoins. Les facteurs de risque importants pour la campylobactériose comprenaient la consommation de poulet insuffisamment cuit ( odds ratio ajusté [ORa] 70, IC à 95% 13-1296) ou de poulet cuit (ORa 1,7, IC à 95% 1,1-2,8), la possession d'un chien de compagnie âgé de  < 6 mois (ORa 6,4, IC à 95% 3,4-12) et l'utilisation régulière d'inhibiteurs de la pompe à protons dans les 4 semaines précédant la maladie (ORa 2,8, IC à 95% 1,9-4,3). Les facteurs de risque sont restés similaires lorsqu'ils ont été analysés spécifiquement pour l'infection à C. jejuni. Les risques uniques d'infection à C. coli comprenaient la consommation de pâté de poulet (ORa 6,1, IC à 95% 1,5 à 25) et de charcuterie (ORa 1,8, IC à 95% 1,0 à 3,3). La consommation de tout type de poulet comportait une fraction attribuable à la population élevée pour la campylobactériose de 42% (IC à 95% 13-68), tandis que la fraction attribuable aux inhibiteurs de la pompe à protons était de 13% (IC à 95% 8,3-18) et la possession d'un chien de compagnie âgé < 6 mois était de 9,6% (IC à 95% 6,5-13). Les fractions attribuables à la population pour ces variables étaient similaires lorsqu'elles étaient analysées par espèce de Campylobacter. La consommation de charcuterie a été attribuée à 31% (IC à 95% de 0,0 à 54) des cas de C. coli et la consommation de pâté de poulet a été attribuée à 6,0% (IC à 95% de 0,0 à 11).

Conclusion
Le principal facteur de risque de campylobactériose en Australie est la consommation de viande de poulet. Cependant, le contact avec de jeunes chiens de compagnie peut également être une source importante d'infection. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont susceptibles d'augmenter la vulnérabilité aux infections.

Les auteurs notent aussi,
La viande crue vendue au détail en Australie (y compris la volaille) n'est pas soumise à des limites microbiologiques spécifiées. Cependant, les directives volontaires de moins de 6 000 à 10 000 unités formant colonie (UFC) de Campylobacter spp. par carcasse de volaille existent pour le secteur avicole australien. Il est important de noter que des doses aussi faibles que 360 à 800 UFC peuvent entraîner une campylobactériose. Comme Campylobacter spp. est généralement incapable de se développer in vitro dans les aliments, les principaux risques associés à la campylobactériose et à la viande de poulet sont la cuisson insuffisante et/ou la contamination croisée lors de la préparation des aliments. C'est particulièrement le cas pour le pâté de foie de volaille compte tenu de la prévalence relative de Campylobacter spp. dans les abats de poulet.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

Qui sont ces gens qui veulent la peau des fruits et des légumes ?

Source Agrifel.
Le toujours excellent blog-notes d’Olivier Masbou nous informe, «Attention, ce fruit est dangereux !»

La filière fruits et légumes est habituée aux bobards de vacances. En général c’est au mois d’août, quand l’actualité est creuse, que tombent et sont reprises abondamment les infos sur le prix des F&L, ou sur les résidus des pesticides.

Innovation en 2022, le Scud tombe fin juin, et il ne s’agit ni de prix ni, de résidus. «Attention à ne pas manger trop de fruits cet été» titre Le Parisien.fr (25 juin). «Consommer quantité de melons, des cerises ou des pêches pour se désaltérer n’est pas une bonne idée : cela entretient la confusion entre la soif et la faim, et cela représente un gros apport de sucre» explique le quotidien. L’article repose sur une analyse de Nathalie Négro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains. «Les fruits regorgent certes d’eau mais les déguster pour se désaltérer n’est pas une bonne idée car cela entretient la confusion entre la soif et la faim». Les fruits sont riches en fructose qui pris à haute dose génère «un risque accru de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires». Le fructose apporté par les fruits «génère les mêmes méfaits» que les sodas, les biscuits industriels et les barres chocolatées. Si Aprifel organise des formations express, voilà une candidate toute désignée !

Dans un autre registre, Olivier Masbou nous informe sur le plan économique, «Promotions sur les fruits : «tout le monde y perd».

Les prix de vente des abricots en GMS ne reflètent pas la situation du marché indique la FRSEA Rhône-Alpes après des rencontres en magasin. De l’aveu même de certains directeurs de magasins, «ces opérations n’ont pas d’intérêt ; elles font perdre de l’argent au magasin» indiquent la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF), la Gouvernance Economique (GEFEL) et l’AOP Pêches et abricots de France dans un communiqué. «En effet le taux de marge est si faible, entre le prix de cession du producteur et le prix de vente consommateur, annoncé à grand renfort de publicité, que tout le monde y perd». Le coût du transport et de la logistique ne serait pas pris en compte. «Dans ce cas de figure, c’est l’application du Seuil de Revente à Perte (SRP) mis en application depuis quelques mois par les distributeurs à la suite de la loi Egalim 2, qui constitue la marge et permet de couvrir les coûts de transport. Des pratiques parfaitement illégales que les producteurs entendent dénoncer dans les prochains jours» précisent les fédérations.

Enfin que serait le combat contre les fruits et légumes sans l’UFC Que Chosir et son idéologie démagogique ...

L’article de Que Choisir, «Fruits et légumes. Comment éviter les pesticides» aura eu tout de même le mérite d’indiquer que «En agriculture biologique, l’usage de pesticides est fortement restreint.», Ah bon !

Mise à jour du 11 juillet 2022. On lira ce document du ministère de l'Agriculture, Chaleur : quels aliments privilégier ? 

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Espagne: Sept personnes font face aux accusations dans une épidémie mortelle à Listeria, mais la Ville de Séville est épargnée

«Sept personnes font face aux accusations dans une épidémie mortelle à Listeria en Espagne», source article de Joe Whitworth paru le 1er juillet 2022 dans Food Safety News.

Sept personnes doivent être jugées dans le cadre de la plus grande épidémie à Listeria jamais enregistrée en Espagne, qui s'est produite en 2019.

Une juge d'un tribunal de Séville a décidé cette semaine de continuer les débats contre sept accusés pour des infractions, notamment de crimes présumés contre la santé publique et de blessures chez un fœtus entraînant un avortement. À l'issue d'une investigation sur l'épidémie, Pilar Ordóñez a également estimé que la mairie de Séville pourrait être tenue civilement responsable, ce qui signifie qu'elle devrait verser une indemnisation en cas de condamnation.

L'épidémie liée au porc rôti réfrigéré de marque «La Mecha» produit par Magrudis a touché près de 250 personnes. Lors de l'alerte sanitaire entre la mi-août et la mi-octobre 2019, quatre personnes sont décédées et il y a eu six avortements.

Les personnes qui font l’objet d’investigations sont José Antonio Marín Ponce, administrateur de Magrudis, son épouse, Encarnación Rodríguez Jiménez, responsable de la production et du système d'autocontrôle de l'entreprise, leurs enfants Sandro José et Mario Marín Rodríguez ainsi qu'un inspecteur vétérinaire local et deux autres personnes. L'action contre quatre autres personnes a été arrêtée.

Le conseil municipal de Séville est accusé de mauvaise performance dans son rôle de service public. L'inspecteur des installations de Magrudis n'a pas collecté suffisamment de prélèvements de produits, de surfaces ou de l'environnement intérieur pour vérifier si l'usine remplissait les conditions nécessaires malgré l'obligation d'évaluer le risque potentiel et le niveau de conformité, selon des responsables.

La Guardia Civil a enquêté sur l'entreprise dans le cadre de l'opération Monocy avec l'aide d'Europol.

Appréciation de la juge
L'épidémie a été signalée par les autorités espagnoles à l'Organisation mondiale de la santé, via le Réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN) fin août 2019.

Les dépenses générées par deux hôpitaux en réponse à l'épidémie de listériose se sont élevées à 800 000 euros ont indiqué les autorités.

Des rapports d'experts dans le cadre de la procédure ont mis en lumière les mauvaises pratiques de l'entreprise et le «manque de considération» vis-à-vis de la sécurité des aliments.

«La propagation de l'épidémie était due au manque de transparence de Magrudis, ne communiquant pas dès la première minute les types de produits fabriqués, le type de produits distribués et les lots de chacun d'entre eux», a déclaré la juge, s'appuyant sur des conclusions d'experts. .

Une fois le produit potentiellement dangereux mis sur le marché, le risque ne pouvait plus être maîtrisé et même si les prévenus n'imaginaient pas le résultat de leurs actes, ils savaient qu'il y avait possibilité de nuire à la santé des consommateurs, a ajouté la juge.

Facua, une association de consommateurs qui représente 79 personnes malades, s'est félicité de l'avancée des procédures.

Cependant, l'association a critiqué le Conseil municipal de Séville pour ne pas avoir fait assez pour éviter un autre cas Magrudis en améliorant les contrôles et en augmentant le nombre d'inspecteurs.

En ce sens, ni l'ancien maire au moment des événements, Juan Espadas , ni l'actuel conseiller municipal, Antonio Muñoz, n'ont apporté les changements nécessaires pour garantir les améliorations de l'inspection que l'association de consommateurs réclame depuis des décennies. Entre autres lacunes importantes, Séville ne compte qu'une douzaine d'inspections vétérinaires.

Commentaire
Partout, il manque des inspecteurs dans l’UE et on ose dire que «La Commission européenne vise à assurer un niveau élevé de sécurité alimentaire et de santé animale et végétale au sein de l'UE grâce à une politique cohérente de la ferme à la table». Assez d'hypocrisies !
Je voudrais bien savoir ce qu’en pensent les victimes ...

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Les indicateurs de la sécurité des aliments en France dont on ne parle pas

Quand il est fait état de la sécurité des aliments, il est souvent question de lute contre ceci ou cela en parlant des pathogènes, de la prévention des maladies d’origine alimentaire, etc., mais rarement il est fait état du nombre de rappels de produits alimentaires (il se porte d’ailleurs très bien, merci !), ni du nombre d’inspections dans la restauration commerciale ...

Voici donc ces indicateurs qui comprennet les avis de rappels et les inspections des restaurants.

Rappels
Le total des rappels du mois de juin 2022 est de 200 versus 146 en mai 2022 mais aussi  452 rappels en janvier, 436 en février, 250 en mars et 186 rappels en avril. On progresse lentement mais sûrement mais tout de même si l’on prend le cas de juin 2022, où il y a eu parmi les 200 rappels,

- Salmonella, 33
- allergènes, 31
- Listeria monocytogenes, 21
- corps étrangers, 12
- pesticides, 12
- modifications organoleptiques, 12

Dans la rubrique les ’oubliésde RappelConso, notons le rappel de cake marbré au chocolat 340 g pour cause de présence d’allergènes non signalés sur l’étiquetage. Le rappel par Carrefour a eu lieu le 29 juin. Ce rappel n’est toujours pas signalé le 30 juin par RappelConso.
C'est ballot, RappelConso a bien rappelé du cake marbré au chocolat 270 g le 30 juin, mais pas du 340 g ! La sécurité des aliments se niche souvent dans des détails ...

Inspections des restaurants
Ce n’est pas glorieux. Eh oui, les inspections en sécurité des aliments selon Alim’confiance, autre appication de la start-up nation, ne brillent pas par leur nombre, mais je crois qu’il n’est pas possible faire mieux. De là à apporter du crédit à l’idée selon laquelle «un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

Cela est confirmé par le mémoire d’un élève inspecteur, «Globalement, les grandes villes sont considérées comme beaucoup plus strictes, car en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).»

Pour 2022, les données sont de 5 557 inspections des restaurants en France, selon le site dgal open data soft,

- janvier, 972
- février, 1 023
- mars, 1 283
- avril, 938
- mai, 1 112
- juin, 429*
Les données de juin sont provisoires.
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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en juin 2022

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois de juin 2022 par les lecteurs du blog.

Jusqu'au bout la lecture des articles ont animé ce Top 10. Les lecteurs se sont intéressés à cuisson des steaks hachés en France. Ce sujet récurrent est présent avec deux articles dans ce Top 10, une clarification paraît s'imposer.

RappelConso,l'application sensée informer les consommateurs de tous les rappels connaît des couacs importants (retards, oublis, informations erronées), et cela ne vous a pas échappé. De même les informations sur les TIAC, probables ou confirmées dans la presse sont présentes en première position, c'est la grosse surprise de juin, très étonnant, non ?

Les articles parus en 10e et 11e position sont ex æquo.

Encore merci de me lire ...
  1. Une probable TIAC en Vendée : 17 personnes concernées dont six hospitalisations
  2. Les cybermenaces et le paysage actuel mettent le food defense à l'ordre du jour
  3. De la cuisson à cœur des viandes hachées
  4. Autorisation conditionnelle de trois mois pour l'usine Ferrero d'Arlon, selon l'AFSCA de Belgique
  5. Instaurer ou restaurer la confiance des consommateurs, l'enjeu de l'événement One Health Environnement Society
  6. De meilleures données sont essentielles pour améliorer la sécurité des aliments
  7. Et, si en France, on arrêtait de jouer avec la température de cuisson à cœur des steaks hachés !
  8. La Norvège appelle à une ‘flexibilité’ dans le projet de règlement de l'UE sur les œufs
  9. Le rappel du jour non signalé par RappelConso !
  10. Infections bactériennes à Vibrio d'origine alimentaire: évaluation du risque sanitaire de l'apparition de Vibrio spp. (vibrios non cholériques) dans les aliments, selon le BfR
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jeudi 30 juin 2022

Le groupe Barry Callebaut impacté par une contamination à Salmonella dans son usine de Wieze

Quand Salmomella arrête une usine ...
Selon le quotidien belge, La Libre, «Salmonelle à l'usine Barry Callebaut de Wieze : «L'impact est gigantesque».

Le groupe fournit du cacao et des préparations à base de chocolat à de nombreuses entreprises, allant de géants comme Mondelez (Côte d'Or) à des artisans et chefs. 

Selon Google, les marques de Mondelez sont les suivantes: Toblerone, Cadbury, Belin, LU, Prince, Oreo, Milka, Côte d'or, Malabar, Suchard, Hollywood, Kréma, Mikado ...

Lundi, Barry Callebaut découvrait la présence de salmonelle dans un lot de production de son usine de Wieze. Présentée comme “la plus grande usine de fabrication de chocolat du monde” par le groupe basé à Zurich, c’est aussi la plus grande usine parmi sa soixantaine de sites de production dans le monde. Sur les 2,2 millions de tonnes produites annuellement par le groupe, 500 000 le sont en Belgique, à Wieze et à Halle. Sans que le groupe précise la part de Wieze et celle de Halle. Depuis, tous les produits fabriqués à Wieze après le 25 juin ont été bloqués et toute la production (les 23 lignes) arrêtée.

1. Que s’est-il passé ?
«On fait des tests à toutes les étapes de la production, depuis les matières premières jusqu'aux produits finaux. Lors d'une des étapes, on a détecté la présence de la bactérie de salmonelle dans un lot et on a identifié la lécithine comme source de contamination», explique Korneel Warlop, le porte-parole, qui ne se souvient pas avoir déjà connu un arrêt de l'usine. «Ce qui est surprenant car en général, si on trouve de la salmonelle, c'est plutôt dans la poudre de lait ou dans le cacao, mais presque jamais dans la lécithine. Et quand on a trouvé que c'était dans ce composant, ce qui a été confirmé mercredi, il était clair pour nous que l'impact serait gigantesque parce que toutes nos lignes de production sont connectées avec ce container de lécithine.»

La lécithine est un produit naturel qui dérive du soja qui a deux rôles : c'est un émulsifiant utilisé dans toute la production de chocolat et «cela rend aussi le chocolat liquide, ce qui est très important pour nous, car cela facilite le transport industriel du chocolat».

Dans la foulée, lundi, Barry Callebaut prévenait l’Afsca, l’Agence fédérale pour la protection de la chaîne alimentaire.

2. Qui est impacté ?
«Nous avons aussi prévenu nos 73 clients impactés en Belgique», poursuit Korneel Warlop. Barry Callebaut fournit du cacao et des préparations à base de chocolat à de nombreuses entreprises de la filière alimentaire, des géants du secteur tels que Hershey, Mondelez, Nestlé ou Unilever, aux professionnels de la pâtisserie. Il ne fournit pas directement le client final.

«Nous sommes en train de terminer de localiser où se trouvent tous les produits en cause chez les clients. Pour s’assurer qu’ils y sont aussi mis en quarantaine, bloqués, et pas déjà sur la route vers les distributeurs. En fonction de cela, on va pouvoir communiquer si oui ou non, il y a un risque pour la santé publique. On est presque prêt à communiquer le résultat final.»

Ce jeudi, De Tijd indiquait que Neuhaus, The Belgian Chocolate Group, Guylian et Mondelez (Côte d'Or), entre autres, arrêtaient tout ou partie de leur production par précaution, pour vérifier leurs stocks. S'il s'avère qu'ils ont effectivement reçu des produits contaminés, ils devront fermer leurs portes, le temps de désinfecter leurs lignes de production. Mondelez a déjà assuré jeudi, après avoir procédé à un audit complet des sites où le chocolat en question avait été livré, que ses produits présents en magasins étaient sans risque pour la santé des consommateurs. «Nous n'avons pas de chocolat de Barry Callebaut pour le moment, précisait pour sa part Philippe de Selliers, le PDG de Léonidas. Il n'y a donc rien de contaminé chez nous. Barry Callebaut n'est pas notre seul fournisseur.»

3. Pour combien de temps ?
Combien de temps la crise va durer, «on ne le sait pas encore. Cela dépend du résultat de nos examens. On sait que le problème vient de la lécithine mais on ne sait pas encore si cela vient du produit lui-même, de l'origine, du fournisseur, du transport, de la conservation ? On doit le déterminer», dit le porte-parole. Barry Callebaut poursuit donc l'analyse et tiendra l'Afsca informée. La production est suspendue jusqu'à nouvel ordre et les lignes seront évidemment nettoyées et désinfectées avant la reprise de celles-ci.

Y a-t-il du stock pour les clients, et pour combien de temps ? Cela dépend du type de clients. «Si c'est un client industriel qui travaille en make to order («faire sur commande»),il n'y a pas de stock. Et 60 % du volume de ce que nous faisons à Wieze est du make to order. Pour ces clients – ils ne sont pas nombreux mais ils font des grands volumes –, c'est dramatique : ils vont devoir aussi arrêter leur production. Pour ce qui est du chocolat solide, les blocs de 5 kg ou les pastilles, nous avons beaucoup de clients mais les volumes sont plus petits. Et là, il y a du stock.»

L’accident de Wieze rappelle le scandale sanitaire qui avait touché en avril certains produits de la marque Kinder, propriétaire du groupe Ferrero, à l’usine d’Arlon. L’usine devrait recommencer à produire début juillet.

A lire le communiqué de presse du 30 juin de Barry Callebaut, «Barry Callebaut a détecté un lot de production positif à la salmonelle à Wieze». Communiqué uniquement en anglais.

L’AFSCA de Belgique a publié ce jour le communiqué suivant, «Contamination à la salmonelle chez Barry Callebaut à Wieze».

L’AFSCA veille à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises pour protéger le consommateur.

L'AFSCA a été informée de la présence de Salmonella sur le site de production de Barry Callebaut à Wieze. L'AFSCA a ouvert une enquête et se trouve également sur place. L'enquête se poursuit et n'a qu'un seul objectif : protéger le consommateur.

Mesures prises par Barry Callebaut
Chaque entreprise de la chaîne alimentaire est responsable de la sécurité de ses produits. Lorsqu'un incident potentiel se produit, l'entreprise doit prendre toutes les mesures possibles pour contrôler la contamination. Cela signifie, entre autres, que les produits potentiellement contaminés doivent être bloqués, non seulement chez Barry Callebaut mais aussi plus loin dans la chaîne alimentaire. En outre, l’AFSCA doit être informée, ce qui a été fait. Les clients de Barry Callebaut doivent également prendre les mesures nécessaires dans le cadre de leur autocontrôle. L'AFSCA veille à ce que ce processus se déroule correctement.

Barry Callebaut elle-même a décidé d'arrêter la production à Wieze, et il en va de même pour un certain nombre de clients. Il ne s'agit pas d'une décision administrative de l’AFSCA et cela vaut aussi pour un certain nombre de clients.

Enquête de l'AFSCA
L’AFSCA a débuté son enquête sur place. Il va sans dire qu'une entreprise alimentaire doit toujours travailler dans des conditions correctes, c'est-à-dire avec les garanties nécessaires en matière de sécurité alimentaire.

Entre-temps, Barry Callebaut a pris un certain nombre de mesures. L'enquête permettra de déterminer si des mesures supplémentaires doivent être prises sur le terrain et si des produits doivent être rappelés auprès des consommateurs.

A suivre ...

Mise à jour du 2 juillet 2002. Communiqué des autorités luxembourgeoises.

Suite au grand intérêt médiatique, les autorités luxembourgeoises tiennent à préciser que jusqu'à présent une distribution de produits chocolatés contaminés à la salmonelle vers le Luxembourg n'a pas été signalée ni par le système d'alerte rapide RASFF de la Commission européenne, ni par le système de notification obligatoire des rappels et retraits de denrées alimentaires luxembourgeois.
Selon l' Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique, la société Barry Callebaut à Wieze a mis en place des mesures en étroite collaboration avec les autorités belges. L'agence belge surveille la bonne exécution de ces mesures avec l’objectif prioritaire de protéger le consommateur et d’éviter la mise sur le marché de produit contaminé.  
Au Luxembourg, des cas de salmonellose potentiellement en relation avec cette contamination n’ont pas été détectés jusqu’à présent.
Les autorités luxembourgeoises suivent de près l'évolution de la situation.


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Des scientifiques du NIH découvrent que norovirus et d'autres «virus de l'estomac» peuvent se propager par la salive

Une vue microscopique des cellules épithéliales acineuses des glandes salivaires (rose) infectées par des rotavirus (vert), un type de virus entérique, chez une souris, Nihal Altan-Bonnet (NIH/NHLBI).
«Des scientifiques du NIH découvrent que norovirus et d'autres «virus de l'estomac» peuvent se propager par la salive», source National Institutes of Health.

Une classe de virus connus pour provoquer de graves maladies diarrhéiques, dont celles connues pour ses épidémies généralisées sur les navires de croisière, peut se développer dans les glandes salivaires des souris et se propager par leur salive, ont découvert des scientifiques des National Institutes of Health. Les résultats montrent qu'il existe une nouvelle voie de transmission pour ces virus courants, qui affligent des milliards de personnes chaque année dans le monde et qui peuvent être mortels.

La transmission de ces soi-disant virus entériques par la salive suggère que tousser, parler, éternuer, partager de la nourriture et des ustensiles, et même s'embrasser ont tous le potentiel de propager les virus. Les nouvelles découvertes doivent encore être confirmées par des études humaines.

Les résultats, qui paraissent dans la revue Nature, pourraient conduire à de meilleures façons de prévenir, de diagnostiquer et de traiter les maladies causées par ces virus, ce qui pourrait sauver des vies. L'étude a été menée par le National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI), qui fait partie du NIH.

Les chercheurs savent depuis un certain temps que les virus entériques, tels que les norovirus et les rotavirus, peuvent se propager en mangeant des aliments ou en buvant des liquides contaminés par des matières fécales contenant ces virus. On pensait que les virus entériques contournaient la glande salivaire et ciblaient les intestins, sortant plus tard par les matières fécales. Bien que certains scientifiques aient soupçonné qu'il pourrait y avoir une autre voie de transmission, cette théorie est restée largement non testée jusqu'à présent.

Les chercheurs devront maintenant confirmer que la transmission salivaire des virus entériques est possible chez l'homme. S'ils découvrent que c'est le cas, ont déclaré les chercheurs, ils pourraient également découvrir que cette voie de transmission est encore plus courante que la voie conventionnelle. Une telle découverte pourrait aider à expliquer, ont-ils dit, pourquoi le nombre élevé d'infections par des virus entériques chaque année dans le monde ne tient pas suffisamment compte de la contamination fécale comme seule voie de transmission.

«C'est un territoire complètement nouveau car on pensait que ces virus ne se développaient que dans les intestins», a dit l'auteur principal Nihal Altan-Bonnet, chef du Laboratory of Host-Pathogen Dynamics au NHLBI. «La transmission salivaire des virus entériques est une autre couche de transmission que nous ignorions. C'est une toute nouvelle façon de penser à la façon dont ces virus peuvent se transmettre, comment ils peuvent être diagnostiqués et, surtout, comment leur propagation pourrait être réduite.»

Altan-Bonnet, qui a étudié les virus entériques pendant des années, a dit que la découverte était complètement fortuite. Son équipe avait mené des expériences avec des virus entériques chez des souris infantiles, qui sont les modèles animaux de choix pour étudier ces infections car leurs systèmes digestif et immunitaire immatures les rendent sensibles aux infections.

Pour la présente étude, les chercheurs ont nourri un groupe de souris nouveau-nées âgées de moins de 10 jours avec du norovirus ou du rotavirus. Les souriceaux ont ensuite été remis dans des cages et autorisés à allaiter leurs mères, qui étaient initialement exemptes de virus. Après seulement une journée, l'un des membres de l'équipe d'Altan-Bonnet, chercheur au NHLBI et co-auteur de l'étude, Sourish Ghosh, a remarqué quelque chose d'inhabituel. Les souriceaux ont montré une augmentation des anticorps IgA, d'importants composants de lutte contre la maladie, dans leurs intestins. C'était surprenant étant donné que les systèmes immunitaires des souriceaux étaient immatures et qu'on ne s'attendait pas à ce qu'ils fabriquent leurs propres anticorps à ce stade.

Ghosh a également remarqué d'autres choses inhabituelles: les virus se reproduisaient dans le tissu mammaire de la mère (cellules des canaux galactophores) à des niveaux élevés. Lorsque Ghosh a recueilli du lait des seins des mères souris, il a constaté que le moment et les niveaux de la poussée d'IgA dans le lait des mères reflétaient le moment et les niveaux de la poussée d'IgA dans les intestins de leurs petits. Il semble que l'infection dans les seins des mères ait stimulé la production d'anticorps IgA anti-virus dans leur lait maternel, ce qui a finalement aidé à éliminer l'infection chez leurs petits, ont déclaré les chercheurs.

Désireux de savoir comment les virus sont entrés dans le tissu mammaire des mères en premier lieu, les chercheurs ont mené des expériences supplémentaires et ont découvert que les souriceaux n'avaient pas transmis les virus à leurs mères par la voie conventionnelle, en laissant des excréments contaminés dans un logement partagé pour que leurs mères puissent ingérer. C'est à ce moment-là que les chercheurs ont décidé de voir si les virus présents dans le tissu mammaire des mères pouvaient provenir de la salive des chiots infectés et se propager d'une manière ou d'une autre pendant l'allaitement.

Pour tester la théorie, Ghosh a collecté des échantillons de salive et des glandes salivaires des souriceaux et a découvert que les glandes salivaires reproduisaient ces virus à des niveaux très élevés et éliminaient les virus dans la salive en grande quantité. Des expériences supplémentaires ont rapidement confirmé la théorie salivaire: la tétée avait causé une transmission virale de la mère au souriceau et du souriceau à la mère.

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Le Royaume-Uni examine l'impact du COVID et du Brexit sur les normes alimentaires

«Le Royaume-Uni examine l'impact du COVID et du Brexit sur les normes alimentaires», source article de Joe Whitworth paru le 30 juin 2022 dans Food Safety News.

Une réduction des inspections des entreprises alimentaires et le retard dans les contrôles complets des importations sont deux problèmes majeurs identifiés par un récent rapport sur les normes alimentaires.

Un rapport de la Food Standards Agency (FSA) et de la Food Standards Scotland (FSS) couvre la période de 2019 à 2021, une période où le Royaume-Uni a été touché par la sortie de l'Union européenne et la pandémie de COVID-19.

La baisse du nombre d'inspections d'entreprises est due aux pressions en matière de ressources auxquelles sont confrontées les autorités locales. Le retard dans la mise en place de contrôles complets des importations britanniques pour les aliments à haut risque tels que la viande, les produits laitiers et les œufs en provenance de l'UE a réduit la capacité d'empêcher l'entrée d'aliments dangereux sur le marché britannique. Ces contrôles devraient être en place d'ici la fin de 2023.

Les conclusions interviennent au milieu des plans visant à réduire le nombre de fonctionnaires aux niveaux de 2016 en trois ans, à la perte de l'accès complet au système d'alerte rapide de l'UE pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et à la perte d'une place dans les responsables des agences de sécurité des aliments, un groupe d'organes de l'UE qui se réunissent pour partager les bonnes pratiques.

Des résultats positifs mais des défis subsistent
La présidente de la FSA, Susan Jebb, a dit que le rapport rassure sur le fait que des normes alimentaires élevées au Royaume-Uni ont été maintenues pendant une période difficile pour le système alimentaire.

«Nous ne nous faisons aucune illusion sur les défis majeurs qui nous attendent. L'établissement de contrôles complets des importations britanniques sur les aliments en provenance de l'UE d'ici la fin de l'année prochaine est une priorité. Plus le Royaume-Uni fonctionne longtemps sans avoir l'assurance que les produits de l'UE répondent à nos normes élevées de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, moins nous pouvons être sûrs de pouvoir identifier efficacement les incidents de sécurité sanitaire potentiels», a-t-elle dit.

«Comme le rapport le souligne également, les inspections des autorités locales ont diminué au cours de la période considérée. Même s'il y a des signes d'amélioration, en particulier sur les inspections en hygiène, les autorités locales continuent de faire face à des contraintes de ressources qui pourraient affecter les progrès.

La FSA et la FSS ont dit que les normes de sécurité des aliments ont été largement maintenues au cours de la période. Cependant, la pandémie a perturbé les inspections, les prélèvements et les audits réguliers, réduisant la quantité de données permettant d'évaluer la conformité des entreprises à la législation alimentaire. Cela a également modifié les modèles de comportement des consommateurs.

Environ 40 millions de tonnes d’aliments sont importées de l'étranger chaque année. L'UE reste le plus grand fournisseur, représentant plus de 90% de la viande bovine, des produits laitiers, des œufs et des produits porcins importés au Royaume-Uni et près des deux tiers de tous les aliments et aliments pour animaux non d'origine animale.

British Lion Eggs a exhorté les distributeurs et les opérateurs de la restauration commerciale à utiliser des œufs nationaux au lieu de les importer.

Andrew Joret, président du British Egg Industry Council, a dit: «Il y a des problèmes de sécurité des aliments liés aux œufs non britanniques depuis de nombreuses années et il est essentiel que des contrôles efficaces de sécurité des aliments soient en place pour les importations afin de garantir que les consommateurs britanniques sont protégés de tous les risques potentiels, en particulier les groupes vulnérables. Ce rapport confirme que les contrôles actuels sur l'importation d'œufs ne sont pas suffisants et tant qu'ils ne le seront pas, tout opérateur choisissant de vendre des œufs importés prend un pari avec la santé de ses clients.

Image du rapport d'incident
L'analyse de la conformité des contrôles à l'importation entre 2020 et 2021 montre qu'il n'y a pas eu de changement significatif dans la norme des marchandises importées en raison de la pandémie ou du Brexit.

Il y a eu une augmentation des rapports de contamination par des micro-organismes de 360 en 2019 à 584 en 2021, à la suite d'une surveillance plus avancée telle que le séquençage du génome entier (WGS) pour suivre la source des épidémies et Salmonella dans les produits panés de poulet. Le nombre d'incidents liés à la volaille a presque triplé à la suite d'une série d'épidémies à Salmonella dans du poulet pané en provenance de Pologne en 2020 et 2021, qui ont touché plus de 1 000 personnes.

Il y a eu une baisse des incidents liés aux allergènes alimentaires de 355 en 2019 à 272 en 2021. L'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame en provenance d'Inde a représenté de nombreux cas de contamination chimique signalés en 2020 et 2021.

Il y a eu 100 interruptions d'activités criminelles dans la chaîne d'approvisionnement signalées par les deux unités de lutte contre le crime alimentaire du Royaume-Uni en 2021. Cinq cas en Écosse ont été renvoyés au Crown Office et au Procurator Fiscal Service, dont trois sont considérés comme des infractions graves. L'année dernière a également vu la première poursuite après une enquête de la National Food Crime Unit (NFCU), liée à la vente de 2,4 dinitrophénol (DNP) et à d'autres infractions liées aux drogues contrôlées et aux médicaments délivrés uniquement sur ordonnance.

La croissance du commerce électronique crée de la complexité en augmentant le nombre d'entreprises en ligne. Les places de marché en ligne ne sont pas intrinsèquement risquées, mais elles permettent à de nouvelles entreprises d'apparaître très rapidement, avec le risque associé que beaucoup ne soient pas enregistrées et fonctionnent sans surveillance ou inspection adéquate.

La présidente de la FSS, Heather Kelman, a dit que les conclusions du rapport étaient encourageantes, mais que les effets du Brexit et de la pandémie se font toujours sentir et continueront d'avoir un impact sur les systèmes alimentaires pour les années à venir.

«Ce rapport conjoint vient au moment où nous pensons que c'est un tournant décisif pour la qualité et la sécurité des aliments, alors que nous passons à un paysage post-pandémique et assumons de nouvelles responsabilités après notre départ de l'UE», a-t-elle dit.

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