L'Islande a été invitée à renforcer les contrôles officiels sur
les aliments d'origine non animale par l’ESA
(EFTA
Surveillance Authority)
de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA en
anglais).
Un
audit en mars 2022 a révélé qu'il n'était pas garanti que les
envois de produits soient identifiés et présentés pour les
contrôles officiels. Cela signifie que des aliments pour animaux et
des denrées alimentaires d'origine non animale non conformes entrant
en Islande en provenance d'autres pays pourraient être mis sur le
marché.
L'Islande dispose d'un cadre pour les contrôles officiels et, si des
produits sont présentés, des contrôles documentaires, d'identité
et physiques sont effectués conformément aux exigences.
L'audit a porté sur les produits d'origine non animale (PNAO) tels
que des baies, des fruits à coque, des thés et les tartinades
végétales et 10
recommandations ont été formulées.
L'ESA a audité l'Islande afin de vérifier que les systèmes de
contrôle officiels surveillant la sécurité sanitaire des denrées
alimentaires et des aliments pour animaux, la santé et le bien-être
des animaux sont conformes aux normes de l'Espace économique
européen (EEE).
Suivre l'évolution des règles de l'UE
L'audit a révélé un retard dans la modification des lois
islandaises pour refléter les règles modifiées de l'UE, qui fixent
la fréquence des contrôles sur certains produits en provenance de
certains pays et sont modifiées tous les six mois.
L'Islande n'est pas un État membre de l'UE, les règles ne
s'appliquent donc pas à partir de la même date. Les responsables
ont déclaré qu'ils s'étaient engagés à mettre en œuvre les
modifications des règles de l'UE le plus rapidement possible, mais
la traduction a parfois entraîné des retards.
Dans certains cas, l'Autorité alimentaire et vétérinaire
islandaise (MAST) a autorisé la mainlevée d’envois avant que les
résultats de laboratoire ne soient disponibles. Cela augmente la
possibilité que des aliments dangereux soient mis sur le marché,
ont dit les auditeurs.
L'équipe d'audit a noté qu’à deux reprises, pour les PNAO
entrant en Islande en provenance de pays non membres de l'EEE soumis
à des contrôles officiels renforcés, des échantillons avaient été
prélevés pour les aflatoxines, mais ils avaient été autorisés
avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Le
MAST a dit àe une occasion avoir informé l'opérateur de ne pas
mettre le produit sur le marché tant que les résultats n'étaient
pas disponibles.
La coopération entre le MAST et l'administration fiscale islandaise
n'a pas permis de garantir que les contrôles requis étaient
effectués sur les envois, car une partie importante des expéditions
soumises à des contrôles officiels plus stricts ou à des mesures
d'urgence n'avaient pas été notifiées et contrôlées.
Le MAST n'avait demandé à l'agence des douanes de mettre à jour sa
base de données sur les marchandises contrôlées en raison de
changements dans la réglementation de l'UE qu'à deux reprises, bien
que la législation ait été modifiée cinq fois au cours des deux
dernières années.
Exemple du beurre de cacahuète américain
Il a été constaté que plusieurs envois de denrées alimentaires
d'origine non animale soumis à des contrôles officiels sont entrés
en Islande depuis 2019 sans avoir été pré-notifiés dans le
système TRACES NT (Trade Control and Expert System New Technology)
comme cela est requis.
Les responsables islandais ont déclaré que les notifications
préalables s'étaient améliorées et que des lettres seraient
envoyées aux importateurs pour les informer des règles de
notification préalable.
Un produit avait été importé huit mois auparavant et figurait sur
une déclaration en douane comme nécessitant des contrôles
officiels renforcés. Cela n'avait pas été identifié par le MAST,
donc aucune mesure de suivi n'avait été prise.
Sur la base d'un entretien avec un opérateur, le beurre de cacahuète
qu'ils ont importé des États-Unis sous réserve de contrôles à
l'importation n'a pas été contrôlé en 2020 et 2021. L'opérateur
n'était pas au courant de l'obligation de notifier dans TRACES
l'importation de ce produit, mais il utilisait TRACES NT pour les
produits d'origine animale.
Depuis janvier 2022, le MAST a pris des dispositions pour assurer la
présentation des envois pertinents pour les contrôles. En raison du
moment et de l'importance des changements, l'équipe d'audit n'a pas
pu déterminer si le système fonctionnerait sur le long terme.
Le laboratoire qui analyse
les échantillons de produits soumis aux contrôles officiels les
envoie à l'étranger vers un laboratoire privé pour l'analyse des
pesticides et des mycotoxines. Ce site n'a pas été désigné comme
laboratoire officiel pour effectuer ces analyses, tests et
diagnostics. Ces lacunes peuvent compromettre la fiabilité de
l'analyse et empêcher les autorités de prendre des mesures en temps
opportun, ont dit
les auditeurs.
Commentaire
Pour ne rien arranger les
choses, un
autre rapport d'audit de l'ESA (Autorité de surveillance de AELE ou
EFTA, ESA
pour EFTA Surveillance Authority), paru
le 29 aout 2022, a identifié
des lacunes dans les contrôles de l'Islande sur les aliments pour
animaux et les denrées alimentaires en provenance de pays tiers.
Enfin, pour mémoire, en
septembre 2020, le blog avait publié un article,
«Islande : Amélioration nécessaire des contrôles des aliments
prêts à consommer, selon un rapport d'audit». Décidément,
l’Isalnde connaît bien des soucis avec les audits de l’ESA ...
Dans le
rapport d’audit, il
était noté,
L'Islande doit veiller à ce que suffisamment de temps et de
ressources soient disponibles pour les inspections de sécurité des
aliments. De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir
accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème
identifié lors de l'inspection.
J’indiquais alors qu'il
est possible de remplacer Islande par France dans cette phrase
ci-dessus.
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS
Alimentaire
censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles
initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur
le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de
la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue
PROCESS
Alimentaire
a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette
revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions
du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !