mercredi 19 octobre 2022

De la cuisson des œufs durs. Un éclairage sur la virulence de Salmonella lors du chauffage

Cet article apporte un éclairage utile et pratique lors de la pasteurisation d'œufs en coquille, «La vitesse de chauffage pendant le traitement thermique des œufs en coquille provoque des réponses au stress et modifie la virulence de Salmonella enterica sérovar Enteritidis. Implications pour la pasteurisation des œufs en coquille», source Applied and Environmental Microbiology.

Résumé
La pasteurisation thermique des œufs en coquille, à différentes combinaisons temps-température, a déjà été proposée et mise en œuvre industriellement. Cette étude a été menée pour déterminer si la vitesse de chauffage des œufs en coquille, qui varie selon les différentes mises en œuvre de la pasteurisation, modifie la réponse de Salmonella enterica sérovar Enteritidis à différents stress ou à l'expression de la virulence. Les œufs en coquille, contenant Salmonella Enteritidis dans le jaune, ont été soumis à une vitesse de chauffage faible (2,4°C/min) ou élevée (3,5°C/min) pendant des traitements qui imitaient l'étape de montée en température de la pasteurisation. Le faible taux de chauffage a protégé Salmonella du processus suivant : (i) chaleur létale au stade de maintien en température, (ii) perte de viabilité pendant le refroidissement de 8 h après le chauffage et (iii) traitement antimicrobien séquentiel à l'ozone.

L'analyse transcriptionnelle à l'aide de gènes rapporteurs de souches de Salmonella a révélé que le gène de réponse au stress thermique grpE était transcrit à des niveaux 3 fois plus élevés (P = 0,0009) à la vitesse de chauffage faible qu'à la vitesse de chauffage élevée. Un chauffage lent a également augmenté de manière significative la transcription des gènes liés à la virulence de Salmonella sopB (P = 0,0012) et sseA (P = 0,0006) par rapport au chauffage rapide. La virulence de Salmonella a été déterminée expérimentalement en tant que valeurs de dose létale à 50% (DL50) dans un modèle in vivo. Le traitement thermique lent a légèrement augmenté la virulence de Salmonella Enteritidis chez la souris (DL50 de 3,3 log UFC), par rapport à celle du jaune non traité (DL50 de 3,9 log UFC). Cependant, lorsque l'application d'ozone a suivi le traitement thermique lent, la virulence de Salmonella a diminué (DL50 de 4,2 log UFC) par rapport à celle du jaune traité thermiquement ou non traité. 

En conclusion, chauffer des œufs en coquille à faible vitesse peut déclencher des réactions dangereuses susceptibles de compromettre la sécurité des produits pasteurisés finaux, mais le fait de suivre le traitement thermique avec application d'ozone peut aider à réduire ces préoccupations.

Importance
La pasteurisation des œufs en coquille est une technologie importante conçue pour protéger les consommateurs contre Salmonella Enteritidis qui contamine ce produit. Un faible taux de chauffage est préféré à un taux élevé lors de la pasteurisation thermique des œufs en coquille en raison de problèmes de qualité du produit. Cependant, on ne sait pas si l'augmentation de la température à des vitesses différentes, pendant la pasteurisation, affecterait potentiellement les déterminants de la sécurité sanitaire du produit. La présente étude a démontré qu'un chauffage lent pendant l'étape de démarrage de la pasteurisation augmentait les risques suivants : (i) la résistance de Salmonella à l'étape de maintien de la température de pasteurisation ou au traitement ultérieur à l'ozone, (ii) la récupération de Salmonella pendant le refroidissement qui a suivi la pasteurisation, et (i ii) la capacité de Salmonella à provoquer des maladies (c'est-à-dire la virulence). Nos conclusions informent les transformateurs d'aliments des risques potentiels pour la sécurité des consommateurs résultant d'une mauvaise utilisation des paramètres de transformation lors de la pasteurisation des œufs en coquille. De plus, le traitement des œufs en coquille avec de l'ozone après un traitement thermique pourrait réduire ces risques et protéger les consommateurs des contaminants naturels de Salmonella Enteritidis dans les œufs en coquille.

mardi 18 octobre 2022

De la quiétude suisse en sécurité des aliments. Publication 2021 des mises en garde publiques et rappels de produits

L’Office féféral de la sécur
ité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) de Suisse nous propose son «Rapport 2021 : mises en garde publiques et rappels de produits concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé». 

La statistique annuelle de l'OSAV pour 2021 concernant les rappels de produits à l'échelle nationale, les mises en garde publiques ainsi que la collaboration avec le système européen d'alerte rapide RASFF a été publiée.

Un nouveau flyer présente, en plus des chiffres actuels, la collaboration entre les différents services (entreprises, cantons et Confédération), y compris le système européen d'alerte rapide - Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF).

Rappels
Lorsqu’une entreprise suisse a distribué à des consommateurs un produit (denrée alimentaire ou objet usuel) dangereux pour la santé ou qui n’est pas sûr, elle est tenue de le retirer immédiatement du marché et de procéder à un rappel. Elle doit aussi en informer l’autorité cantonale compétente en matière d’exécution des denrées alimentaires, laquelle informe à son tour l’OSAV. Un rappel peut par exemple prendre la forme d’une affiche sur le point de vente ou d’un autre support approprié. Le document sera également publié sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss.

Mise en garde publique
Si un produit dangereux pour la santé a été distribué à des consommateurs, l’OSAV décide, en concertation avec l’autorité d’exécution cantonale compétente, s’il y a lieu d’émettre une mise en garde publique par le biais d’un communiqué de presse. De plus, la mise en garde publique fait l’objet d’un message sur Tweeter et elle est publiée sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss. Une mise en garde publique publiée par l’OSAV ne dispense pas l’entreprise de son obligation de lancer un rappel.

Pour les rappels de produits à l'échelle nationale et les mises en garde publiques, les chiffres sont respectivement de 61 et 18 pour les denrées alimentaires.
Pour les objets usuels, les chiffres sont respectivement de 13 et 2.

En 2021, la plupart des mises en garde publiques ou des rappels de denrées alimentaires publiés par l’OSAV concernaient des microorganismes pathogènes. Les bactéries détectées comprenaient des listérias (9), des STEC (2) et des salmonelles (6). Les contaminations biologiques constituaient la deuxième raison la plus fréquente pour ces publications : 15 notifications sont dues à des dépassements de la limite maximale de tétrahydrocannabinol (THC). Le grand nombre de rappels s’explique notamment par une campagne des autorités cantonales d’exécution sur les produits contenant du CBD. Différentes denrées alimentaires contenant du cannabis ou des extraits de cannabis et destinées à la consommation ont été analysées et contrôlées, en particulier quant au respect des valeurs maximales de THC et à la présence d’allégations thérapeutiques non autorisées pour le CBD.

Les rappels d’objets usuels concernaient le plus souvent les risques d’ingestion et d’étouffement suite au détachement de petites pièces et la migration de substances avec transmission de substances chimiques du produit à la peau, par exemple. L’OSAV a publié une mise en garde publique dans deux cas en raison de la migration de substances dangereuses pour la santé.

RASFF
Depuis 2016, on constate une légère augmentation des cas notifiés dans toute l’Europe via le système RASFF. Elle se reflète aussi dans le nombre de cas concernant la Suisse ou que la Suisse a elle-même notifié au système (pays émetteur).

- 315 notifications ont concerné la Suisse
- 67 notifications ont émises par la Suisse
- 12 notifications avaient pour origine la Suisse

La Suisse peut être impliquée dans une notification de trois façons :
- Les produits font l’objet d’une notification RASFF lorsqu’ils sont dangereux pour la santé ou qu’ils ne sont pas sûrs, et qu’ils ont été distribués en Suisse.
- La Suisse émet une notification lorsqu’un autocontrôle dans une entreprise, un contrôle effectué par les autorités cantonales d’exécution ou un contrôle à l’importation met en évidence qu’un produit présente un danger pour la santé.
- La Suisse est indiquée comme pays d’origine si le produit provient de Suisse. Les trois catégories ne s’excluent pas mutuellement. Une notification du système RASFF ne déclenche pas nécessairement la publication d’une mise en garde publique ou d’un rappel, par exemple lorsque le produit n’a pas encore été distribué aux consommateurs, que la date de péremption du produit est déjà dépassée ou que la marchandise n’a pas encore quitté l’entrepôt.

Oxyde d’éthylène
En 2021, un nombre accru de notifications liées aux résidus de pesticides a été enregistré dans le système RASFF. En Suisse, 131 produits ont ainsi été concernés. Le principal pesticide mis en évidence était l’oxyde d’éthylène, avec 107 notifications.

Matériaux et objets contenant du bambou non autorisé
Dans le cadre de la campagne européenne «Bamboo-zling», des objets en matière plastique destinés au contact avec des denrées alimentaires ont été analysés pour détecter la présence de bambou et d’autres additifs végétaux. Leur utilisation n’est pas autorisée, conformément au règlement (UE) n°10/20117. La Suisse a publié à ce sujet la lettre d’information 2021/5 «Matériaux et objets en matière plastique contenant du bambou». Dans le cadre de la campagne de l’UE, la Suisse a été informée, via le système RASFF, de l’existence de dix produits contenant ce composant non autorisé.

Commentaire
Je n'ai pas mis en regard les données correspondant à la France car la Suisse ne joue pas vraiment dans la même catégorie que nous.

Cela étant, un aspect interessant est l'augmentation continue des notifications au RASFF de l'UE au fil des années tous pays confonus, à l'exception de 2020.

De la sensibilité réduite de Listeria monocytogenes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation alimentaire, selon une évaluation intégrée

On n’en est pas encore à pour qui sonne le glas pour le chlorure de benzalkonium, mais cet article détailé, «Évaluation intégrée de la sensibilité réduite de Listeria monocytogenes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation alimentaire», publié dans Applied and Environmental Microbiology, apporte des éléments de discussion à ce sujet.

Résumé
Pendant des décennies, les désinfectants à base de composés d'ammonium quaternaire (CAQ) ont été largement utilisés dans les environnements de transformation des aliments pour maîtriser les pathogènes d'origine alimentaire tels que Listeria monocytogenes. Pour autant, il n'y a pas de consensus sur la probabilité et l'implication d'une sensibilité réduite de Listeria au chlorure de benzalkonium (CB) qui pourrait émerger en raison d'une exposition sublétale aux désinfectants dans les environnements de transformation des aliments. En mettant l'accent sur la transformation des produits frais, nous avons tenté de combler les multiples lacunes en matière de données et de preuves entourant le débat. Nous avons déterminé une forte corrélation entre les phénotypes de tolérance et les déterminants génétiques connus de la tolérance au CB avec un vaste ensemble d'isolats issus de produits frais. Nous avons évalué la sélection du CB sur L. monocytogenes par le biais d'une enquête génomique à grande échelle et structurée par source de 25 083 génomes de L. monocytogenes disponibles publiquement provenant de diverses sources aux États-Unis. En tenant compte des contraintes de l'environnement de transformation, nous avons surveillé le début temporel et la durée de la tolérance adaptative au BC dans les isolats tolérants et sensibles. Enfin, nous avons examiné les concentrations résiduelles de BC dans une installation de transformation de produits frais à différents moments au cours de l'exploitation quotidienne. Bien que les preuves génomiques soutiennent une sélection élevée du CB et la recommandation de rotation des désinfectants dans le contexte général des environnements de transformation des aliments, elles suggèrent également une variation marquée dans l'occurrence et l'impact potentiel de la sélection parmi les différents produits et secteurs. Pour la transformation des fruits et légumes frais, nous concluons que les installations correctement nettoyées et désinfectées sont moins affectées par la sélection du CB et peu susceptibles de fournir des conditions propices à l'émergence d'une tolérance adaptative au CB chez L. monocytogenes.

Importance
Notre étude démontre une approche intégrative pour améliorer les stratégies d'évaluation et de maîtrise de la sécurité des aliments dans les environnements de transformation des aliments grâce à l'exploitation collective des enquêtes génomiques, des tests de laboratoire et de prélèvements des installations de transformation. Dans l'exemple de l'évaluation de la sensibilité réduite de Listeria à un désinfectant largement utilisé, cette approche a fourni des preuves à multiples facettes qui intègrent des signaux génétiques de la population, des résultats expérimentaux et des contraintes du monde réel pour aider à aborder un débat durable d'importance réglementaire et pratique.

Commentaire
Etude qui certainement intéressera les entreprise alimentaires, si des centres techniques veulent bien leur expliquer les résultats et les conséquences pour elles.

Juste une remarque sur le résumé ou plutôt un détail. Il est question de «properly sanitized and cleaned facilities», à savoir «ateliers proprement désinfectés et nettoyés». L’inverse aurait été plus exact, «ateliers proprement nettoyés et désinfectés».

Dans une mini revue de 2019, disponible en intégralité, publiée dans Applied and Environmental Microbiology«Benzalkonium Chlorides: Uses, Regulatory Status, and Microbial Resistance», les auteurs indiquent,

Notre analyse suggère que l'utilisation omniprésente et fréquente des chlorures de benzalkonium dans les produits commerciaux peut générer des environnements sélectifs qui favorisent les phénotypes microbiens potentiellement résistants à une variété de composés. Une analyse des avantages par rapport aux risques devrait servir de guide pour les mesures réglementaires concernant des composés tels que les chlorures de benzalkonium. 

La figure ci-dessous illustre le marché de plusieurs milliards de dollars du chlorure de benzalkonium.
(A) formule du chlorure de benzalkonium chloride (BAC) et structure. (B) Utilisation des BACs et six types de mécanismes de résistance microbienne rapportés aux BACs.

Mise à jour du 25 octobre 2022
Une autre étude parue dans AEM fournit de nouvelles informations sur la sélection de la tolérance au chlorure de benzalkonium chez L. monocytogenes et d'autres Listeria spp.

La tolérance de Listeria monocytogenes aux composés d'ammonium quaternaire a été soulevée comme une préoccupation en ce qui concerne la persistance de L. monocytogenes dans les environnements de transformation des aliments, y compris dans les environnements de conditionnement et de transformation des produits frais. La persistance de L. monocytogenes peut augmenter le risque de contamination des produits, de rappels d'aliments et d'éclosions de maladies d'origine alimentaire. Notre étude montre que des souches de L. monocytogenes et d'autres Listeria spp. peuvent acquérir des adaptations héréditaires qui confèrent une tolérance accrue à de faibles concentrations de chlorure de benzalkonium, mais ces adaptations n'augmentent pas la survie de L. monocytogenes et des autres Listeria spp. lorsqu'il est exposé à des concentrations de chlorure de benzalkonium utilisées pour la désinfection des surfaces en contact avec les aliments (300 mg/L). Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que l'émergence de souches de Listeria tolérantes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation des aliments est une préoccupation limitée, car même les souches adaptées pour obtenir des CMI plus élevées in vitro conservent une sensibilité totale aux concentrations de chlorure de benzalkonium utilisées pour les surfaces en contact avec les aliments.

Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies

«Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies», source CIDRAP News.

Quatre organisations internationales ont publié le 17 octobre un nouveau plan d'action conjoint One Health qui comprend un cadre de collaboration sur la résistance aux antimicrobiens.

Le cadre décrit par les organisations quadripartites - Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation mondiale de la santé animale, Programme des Nations Unies pour l'environnement et Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), appelle les organisations à faire davantage pour soutenir la résistance aux antimicrobiens contrôle au niveau national.

Parmi les listes énumérés dans le plan figurent l'aide aux pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) pour la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) basés sur une seule santé (One Health) et la fourniture d'un soutien technique et de conseils pour aider les PRFI à mettre en place des systèmes intégrés de surveillance de la RAM et de l'utilisation d'antibiotiques et à développer des campagnes de sensibilisation à la RAM. .

Le cadre appelle également les organisations à coordonner la réponse mondiale One Health à la résistance aux antimicrobiens, à fournir un plaidoyer politique, à renforcer la collaboration régionale et les structures mondiales de gouvernance de la résistance aux antimicrobiens, à élaborer un programme de recherche prioritaire et à assurer le suivi et l'évaluation des efforts au niveau des pays.

Le concept One Health considère la santé des humains, des animaux et de l'environnement comme intrinsèquement liés. La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est l'une des six «pistes d'action» répertoriées dans le plan, qui vise à améliorer la capacité mondiale à prévenir, prévoir, détecter et répondre aux menaces pour la santé des humains, des animaux, des plantes, des aliments et de l'environnement.

«Parce que la résistance aux antimicrobiens a de multiples facteurs et doit être combattue sur de nombreux fronts, une approche One Health est essentielle pour garantir que tous les secteurs et parties prenantes communiquent et travaillent efficacement ensemble», indique le plan.

D'autres pistes d'action comprennent le renforcement des systèmes de santé, la réduction des risques d'épidémies et de pandémies zoonotiques, le contrôle et l'élimination des maladies à transmission vectorielle et le renforcement de l'évaluation, de la gestion et de la communication des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments.

«Il est clair qu'une approche One Health doit être au cœur de notre travail commun pour renforcer les défenses mondiales contre les épidémies et les pandémies telles que la COVID-19. C'est pourquoi One Health est l'un des principes directeurs du nouvel accord international pour la prévention et la préparation aux pandémies et la réponse, que nos États membres négocient actuellement», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un communiqué de presse.

Risque professionnel : des tests de dépistage de la COVID-19 reviennent avec des faux positifs chez des employés d’un laboratoire de recherche

ASM News
rapporte un fait scientifique qui est un peu plus qu’une anecdote, jugez plutôt, «Risque professionnel : des tests de dépistage de la COVID-19 reviennent avec des faux positifs chez des employés d’un laboratoire de recherche».

Faits saillants
- Une nouvelle étude a analysé des gènes dans des écouvillons nasaux de personnes asymptomatiques testées positives pour le SRAS-CoV-2.
- L'étude a trouvé un groupe de personnes qui travaillaient ensemble dans un laboratoire qui se concentre sur les plasmides.
- Les plasmides sont de minuscules morceaux d'ADN couramment utilisés pour étudier les protéines produites par les virus.
- L'analyse a attribué les tests positifs à l'ADN plasmidique, et non à l'ARN viral.
- La nouvelle étude montre l'importance de tenir compte de la profession dans les examens de diagnostic.

Pour certains travailleurs de laboratoire, un test positif pour le SRAS-CoV-2 peut indiquer plus précisément une exposition professionnelle qu'une infection virale. Dans Microbiology Spectrum, des chercheurs de Seattle rendent compte d'un petit groupe d'employés de laboratoire dont les tests sont des faux positifs pour le virus ne provenaient pas de l'ARN viral, mais plutôt d'un morceau d'ADN généralement inoffensif, appelé plasmide, qui est couramment utilisé pour étudier le virus.

«Les plasmides sont de petites structures d'ADN que l'on trouve couramment dans les bactéries, et nous les utilisons tout le temps en laboratoire pour fabriquer des protéines», a déclaré la virologue et responsable de l'étude Lisa Frenkel de l'Université de Washington, qui codirige le Center for Global Recherche sur les maladies infectieuses au Seattle Children's Research Institute. «Et ici, le plasmide semblait s'imposer dans le nez des personnes qui travaillaient avec.» L'étude a également montré que les plasmides peuvent se propager à d'autres membres du ménage d'une personne.

Le nombre de personnes asymptomatiques dont le test est positif et qui travaillent avec des plasmides du SRAS-CoV-2 dans les laboratoires est inconnu, car il est peu probable que la plupart soient testées lorsqu'elles sont asymptomatiques.

Plus important encore, la nouvelle étude a révélé que les plasmides peuvent persister dans le nez, probablement dans les bactéries, pendant des semaines. Ils peuvent interférer avec les tests diagnostiques cliniques. Frenkel a expliqué que lorsque les médecins interprètent les résultats de diagnostic, ils doivent tenir compte de l'exposition professionnelle d'un patient, ainsi que de ses antécédents médicaux.

Frenkel, dont les travaux se concentrent généralement sur le VIH, n'avait pas initialement prévu d'étudier les travailleurs de laboratoire ou les plasmides. Mais fin mars 2020, alors que le nombre de cas de COVID-19 augmentait dans le monde, son laboratoire (et ceux de nombreux collègues du Seattle Children's Research Institute) a changé pour travailler sur le SRAS-CoV-2. Ils ont commencé à chercher des biomarqueurs capables de prédire comment une personne réagirait à une infection. Ils ont lancé un essai observationnel prospectif qui surveillait, sur une base hebdomadaire, un groupe de personnes qui avaient été testées positives pour le SRAS-CoV-2 par un test PCR mais qui ne présentaient pas de symptômes.

En analysant les données, les chercheurs ont réalisé que 4 des sujets asymptomatiques de leur étude qui avaient été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 par PCR travaillaient tous ensemble dans le même laboratoire.

«Nous connaissions le chercheur principal de ce laboratoire et nous savions sur quoi ils travaillaient», a déclaré Frenkel. Les chercheurs de ce laboratoire avaient travaillé avec un plasmide qui codait pour une protéine SARS-CoV-2.

Cette connexion a soulevé une question : les tests de diagnostic pourraient-ils détecter l'ADN dans le plasmide, plutôt que le virus ? Après tout, les tests PCR détectent le matériel génétique du virus. Pour le savoir, les chercheurs ont analysé les acides nucléiques prélevés sur les écouvillons nasaux des 4 collègues et 1 participant supplémentaire, un partenaire de l’un des employés de laboratoire qui était également asymptomatique et dont le test était positif.

Ingrid Beck, senior scientist, a prouvé que dans tous les cas testés, le matériel détecté provenait du plasmide, et non du virus. Plusieurs tests PCR effectués sur les échantillons ont amplifié des séquences d'ADN uniques au plasmide utilisé en laboratoire, mais pas des régions de l'ARN du SARS-CoV-2. «Ils l'ont eu dans le nez pendant de longues périodes, soit dans les tissus nasaux, soit dans les bactéries», a dit Frenkel. Les chercheurs ont très probablement été exposés au plasmide dans le cadre de leurs travaux de laboratoire.

Les résultats soulèvent d'autres questions qui restent sans réponse. «Désormais, nous sommes curieux, est-ce que [le plasmide] a vacciné ces gens?» s’est demandé Frenkel. «Nous ne savons pas s'ils ont une immunité de la muqueuse contre cette partie du virus. Pourra-t-elle les protéger ?

Depuis la fin de l'étude, Frenkel a repris son travail sur le VIH. «Le SRAS-CoV-2 va évoluer, mais heureusement, il n'évolue pas aussi rapidement que le VIH», a-t-elle dit. «C'est un virus que nous pouvons mieux combattre que le VIH.»

La Food Safety Authority of Ireland met en lumière les incidents, les rappels et les fraudes dans son rapport 2021

«La Food Safety Authority of Ireland met en lumière les incidents, les rappels et les fraudes dans son rapport annuel», source article de Joe Whitworth paru le 18 octobre 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'incidents alimentaires a augmenté l'année dernière, mais les rappels et les prélèvements ont diminué, selon le rapport annuel (127 pages) de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

En 2021, 154 avertissements concernant des aliments rappelés ou retirés du marché ont été émis, une légère diminution par rapport à 2020. La FSAI a également traité plus d'incidents que l'année précédente. Le nombre de plaintes des consommateurs concernant les aliments ou les locaux destinés aux aliments, l'étiquetage et les allergènes était plus élevé qu'en 2020. Les défis comprenaient la pandémie de COVID-19, le Brexit et les ressources limitées.

Les avertissements comprenaient 119 alertes alimentaires et 35 avertissements d'allergènes. Les principales raisons étaient dues à la présence de corps étrangers, de pathogènes tels que Salmonella ou Listeria, ou de contaminants chimiques comme l'oxyde d'éthylène.

Incidents et fraudes
La FSAI a traité 724 incidents alimentaires, contre 663 en 2020. Un groupe de travail multi-agences a également été créé pour évaluer la menace posée par les produits comestibles à base de cannabis.

L'expertise microbiologique de la FSAI a aidé le Health Service Executive et une entreprise à résoudre un problème de contamination par Salmonella dans des soupes et sauces séchées.

De septembre à novembre de cette année, la FSAI mène une enquête sur la qualité microbiologique des produits de viande de volaille enrobés réfrigérés et surgelés destinés à être consommés cuits pour Salmonella.

Les travaux se poursuivent sur la première évaluation stratégique irlandaise de la fraude alimentaire (IFFSA pour Irish Food Fraud Strategic Assessment). Au total, 171 enquêtes sur les fraudes alimentaires ont été menées en 2021, contre 76 l'année précédente. La FSAI faisait partie d'une opération dirigée par la Garda sur l'abattage illégal de chevaux.

Les problèmes de sécurité des aliments identifiés lors de ces enquêtes ont conduit au retrait de plus de 46 tonnes de nourriture. Dans un cas, 51 capsules de 2,4-dinitrophénol (DNP) ont été retirées du marché. Le travail avec des plateformes en ligne telles que Facebook et Instagram a conduit à la suppression de 28 pages d'entreprises alimentaires illégales.

Les résultats de l'opération Opson en 2021 comprenaient des saisies de capsules de DNP, de 384 kg d'aliments d'origine animale et de 2 kg d'un produit de type produits de la mer. L'Irlande a publié cinq affaires concernant des compléments alimentaires et de la viande dans la base de données du réseau d'assistance administrative et de coopération et de fraude alimentaire de la Commission européenne (EU Commission’s Administrative Assistance and Cooperation and Food Fraud Network).

En 2020, la FSAI a cofondé le Forum international des chefs d'agences alimentaires avec la Saudi Food and Drug Authority et Food Standards Australia New Zealand, tout en poursuivant son rôle de secrétariat auprès des chefs européens des agences de sécurité des aliments de 2020 à 2022.

Ordonnances d’application et prélèvements
En 2021, il y avait 1 727 exploitants du secteur alimentaire de plus en Irlande par rapport à 2020. Il y a eu une baisse de 2019 à 2021 des inspections effectuées, mais le chiffre a augmenté par rapport à 2020.

Les inspecteurs des aliments ont signifié aux entreprises 47 ordonnances de fermeture, deux ordonnances d'amélioration et 10 ordonnances d'interdiction, et engagé 10 poursuites contre des entreprises. Les poursuites ont doublé et les ordonnances de fermeture ont également augmenté à partir de 2020, lorsque certains locaux ont été fermés en raison de la pandémie de la COVID-19, mais ces ordonnances étaient toujours inférieures aux niveaux de 2019.

Les types de problèmes récurrents étaient le mauvais nettoyage-désinfection des locaux, une mauvaise hygiène personnelle, un manque d'eau courante, des installations de lavage des mains inadéquates, une mauvaise conservation des aliments l'absence ou l'inefficacité d'un programme de lutte contre les nuisibles, des problèmes structurels dus à un manque d'entretien et l'absence ou l'insuffisance d'un système de management de la sécurité des aliments.

Une poursuite judiciaire a impliqué l'Arrabawn Co-Operative Society, qui a été convaincue et condamnée à une amende de 40 000 euros pour huit chefs d'accusation d'infractions à la législation alimentaire dans son usine de transformation de lait liquide à Kilconnell, Co Galway devant le tribunal en novembre 2021. Une enquête a révélé que des documents avaient été illégalement falsifiées ou modifiées, puis fournies aux clients, aux auditeurs tierce partie et aux responsables de la FSAI et de la DAFM (Department of Agriculture, Food and the Marine).

Un certain nombre de laboratoires de microbiologie alimentaire ont dû rediriger le personnel et les installations pour soutenir les tests d'échantillons cliniques pour le virus de la COVID-19, réduisant leur capacité à effectuer des contrôles alimentaires officiels.

En 2021, 49 658 échantillons ont été prélevés et testés contre 50 261 en 2020. La baisse par rapport à 56 755 en 2019 reflète la nécessité de se conformer aux exigences de distanciation sociale et la fermeture ou l'arrêt des locaux en raison de la pandémie, selon le rapport.

Plus de 3 414 plaintes de consommateurs ont été traitées par la ligne de conseil de la FSAI en 2021, dont 36% concernant des aliments impropres à la consommation et 24% à de mauvaises normes d'hygiène.

lundi 17 octobre 2022

France : Le 17 octobre est-il un jour sans fin pour les rappels de produits alimentaires ? 11 rappels sur 12 ont pour cause Listeria monocytogenes

C’est effectivement un peu comme un jour sans fin ..
Un jour sans fin (Groundhog Day), ou Le Jour de la marmotte en version québécoise, est une comédie où Bill Murray y interprète Phil Connors, un cynique et misanthrope présentateur météo chargé de couvrir le traditionnel jour de la marmotte à Punxsutawney, petite ville de Pennsylvanie, et qui se retrouve bloqué dans une boucle temporelle le forçant à revivre indéfiniment cette journée , celle du 2 février. Source Wikipédia.

Un jour sans fin est un peu comme ce que vivent les consommateurs avec les rappels nombreux de produits alimentaires …

Prenez au hasard le lundi 17 octobre, c’est un jour sans fin avec en plus Listeria en vedette, jugez plutôt ...

Le 17 octobre est un jour où il y a eu de nombreux de rappels de pâté en croûte, à moins que cela ne soit le jour de de Listeria en France, à vous de voir ...

Après deux rappels publiés le 14 octobre (1 et 2) concernant du pâté en croûte, voici de nouveau huit rappels de pâté en croüte le 17 octobre, soit donc dix rappels en deux semaines, il y aurait peut-être chez nos autorités des choses à surveiller ici et là.

Notons que tous ces produits ont été commercialisés pour certains du 7 au 13 octobre et pour d’autres du 4 au 14 octobre 2022.

Pourquoi le 14 octobre ?
Tout simplement parce que vraisemblablement l’entreprise alimentaire en cause a rappelé ses produits à cette date, mais le temps que cela arrive à RappelConso, il s’est passé quelques jours dont le week-end.

Le 17 octobre est aussi, comme je l’ai dit, un jour sans fin pour Listeria monocytogenes.

Le 17 octobre, il y a eu 12 avis de rappels, dont 11 ayant eu pour cause la présence de Listeria monocytogenes. Le douzième rappel concernait la présence de Salmonella, c'est dire ...

D’après mon décompte, depuis le debut du mois d’octobre, il y a eu 26 rappels ayant pour cause la présence de Listeria monocytogenes.

Comme je l’indiquais en commentaire d’un article récent, L'Espagne signale un record d'alertes alimentaires en 2021, «Nos amis espagnols sont des amateurs, car chez nous, nous sommes hors catégore, voir, 2021, des rappels de produits alimentaires d'une étendue sans précédent en France

Des alcaloïdes de lupins doux passent dans le lait en petites quantités lorsqu'ils sont donnés aux vaches

«Des alcaloïdes de lupins doux passent dans le lait en petites quantités lorsqu'ils sont donnés aux vaches», source Communication n°025/2022 du BfR du 17 octobre 2022.

Les lupins sont une précieuse source indigène de protéines pour remplacer les aliments importés tels que le tourteau de soja. Ils sont également de plus en plus utilisés dans l'alimentation des vaches laitières en tant que composant de la ration alimentaire. Cependant, avec les plantes, les animaux ingèrent également les alcaloïdes naturellement présents dans les lupins. Si des lupins doux bleus sont donnés aux vaches, certains de ces composés végétaux passent dans le lait, comme le rapportent des scientifiques de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, «Investigations on the Transfer of Quinolizidine Alkaloids from Lupinus angustifolius into the Milk of Dairy Cows».

Les alcaloïdes du lupin (le mieux étudié est la spartéine) bloquent les sites d'amarrage de l’acétylcholine, un neurotransmetteur, par exemple sur les cellules nerveuses. Cela peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, des troubles visuels et des arythmies cardiaques, et à des doses très élevées également des troubles circulatoires et respiratoires.

L'équipe de scientifiques a distribué de la farine de lupin bleu doux (Lupinus angustifolius) comme composant typique de la ration alimentaire de vaches laitières pendant plusieurs jours. Ensuite, ils ont déterminé combien des différents alcaloïdes étaient passés dans le lait. Cette proportion variait considérablement selon l'alcaloïde. Dans l'ensemble, seules de petites quantités ont été retrouvées dans le lait. L'étude montre cependant que ces alcaloïdes peuvent passer de l'alimentation au lait. Cela donne des raisons d'étudier plus avant la teneur en alcaloïdes des lupins doux - ainsi que les facteurs d'influence.

Les lupins produisent des alcaloïdes qui sont utilisés pour éloigner les prédateurs. Ceci est évidemment basé sur le goût amer et la toxicité de ces substances. Certaines espèces de lupin contiennent jusqu'à huit pour cent de leur poids sec en alcaloïdes. En dehors de ces «lupins amers», les «lupins doux» qui ont été cultivés et utilisés comme aliments pour animaux contiennent très peu de ces substances - d'où le nom de lupin doux.

Dans l'étude, quatre vaches laitières ont reçu quotidiennement un kilogramme de farine de lupin doux pendant sept jours, puis, après une pause de dix jours, deux autres kilogrammes avec une teneur connue en alcaloïdes de lupin dans la ration. Il a été déterminé à quelle vitesse les alcaloïdes s'accumulaient dans le lait et à quelle vitesse ils disparaissaient du lait après la fin de l'alimentation du lupin. La demi-vie des substances après la fin de l'alimentation était d'environ six heures. Passé ce délai, la teneur en alcaloïdes du lait avait déjà diminué de moitié.

NB : L’image est issue de J. Agric. Food Chem. 2022, 70, 37, 11749-11758.

Royaume-Uni : La Food Standards Agency aux prises avec un déficit de compétences après le Brexit, selon un rapport

Après Un vent mauvais souffle sur la sécurité des aliments au Royaume-Uni et La Food Standards Agency présente un plan pour combler les lacunes du système de laboratoires, voici «La FSA aux prises avec un déficit de compétences après le Brexit, selon un rapport», source Food Safety News du 17 octobre 2022.

Selon un rapport, des autorités telles que la Food Standards Agency (FSA) sont aux prises avec un déficit de compétences après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le House of Commons Public Accounts Committee (Comité des comptes publics de la Chambre des communes) a dit que les agences avaient du mal à recruter et à conserver les compétences nécessaires pour réglementer efficacement dans leurs rôles nouveaux et élargis.

Il y a une pénurie de vétérinaires pour surveiller la sécurité des aliments et le bien-être des animaux dans les abattoirs et de toxicologues pour évaluer les risques alimentaires et la sécurité chimique, ce qui augmente les risques pour les consommateurs.

Un manque de vétérinaires dans les abattoirs en raison d'une demande accrue a conduit à des mesures temporaires à l'automne 2021 pour s'assurer qu'il y avait suffisamment de personnel. La FSA revoit les rémunérations et les conditions pour rendre la carrière plus attractive. Environ 95% des vétérinaires fournis par Eville and Jones viennent de l'étranger.

La FSA a écrit aux propriétaires d'abattoirs et d'ateliers de découpe au sujet des changements potentiels concernant la manière dont les contrôles sont effectués par les vétérinaires officiels.

Junior Johnson, directeur des opérations de la FSA, a dit : «Malgré les difficultés de recrutement vétérinaire, l'agence a maintenu une prestation de service complète et continue des contrôles officiels dans les abattoirs et il n'y a eu aucune interruption de service à ce jour.»

«Les vétérinaires officiels sont cependant très rares et nous travaillons avec des partenaires pour trouver des solutions à ce qui est un problème de ressourcement systémique afin que la FSA puisse continuer à fournir un service fiable à l'industrie et à maintenir la sécurité des aliments, protéger la santé et le bien-être des animaux, et permettre aux entreprises de vendre de la nourriture au pays et à l'étranger.»

Ressources et accès au système réduits
La FSA a également perdu l'accès complet au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), qui donne aux pays membres de l'UE des informations sur la sécurité des aliments. L'agence a estimé qu'elle avait besoin d'environ 65% de ressources humaines supplémentaires pour fournir le même échange international d'informations.

Le Royaume-Uni a également été exclu du réseau des chefs d'agences de sécurité des aliments et s'est donc recentré sur le Forum international des chefs d'agences alimentaires, qui comprend l'Australie, l'Irlande, le Japon, Singapour, la Chine et l'Arabie saoudite.

Les services réglementaires ont été invités à modéliser des réductions de personnel de 20% à 40%. La FSA a déclaré qu'une réduction de 20% aurait un impact significatif sur l'industrie de la viande qui ne peut pas mettre de viande sur le marché au Royaume-Uni ou l'exporter sans surveillance vétérinaire. La réglementation actuelle définit le rôle des vétérinaires dans les contrôles d'hygiène de la viande et des changements nécessiteraient de nouvelles lois.

Les retards du gouvernement signifient que la FSA n'effectuera pas de contrôles complets des importations d'aliments à haut risque importés de l'UE avant la fin de 2023.

Impact des différentes règles
Les divergences entre l'UE et le Royaume-Uni, et au sein du marché intérieur britannique offrent des opportunités, mais peuvent rendre la législation moins efficace et plus coûteuse pour les services réglementaires, les consommateurs et les entreprises. Un exemple est l'interdiction de l'UE sur le dioxyde de titane, qui est toujours autorisé comme additif alimentaire au Royaume-Uni.

Les plans à plus long terme incluent la réforme des contrôles d'hygiène dans l'industrie de la viande afin d'introduire une approche davantage basée sur les risques. Cependant, de tels changements pourraient empêcher les exportations de viande vers l'Europe si les articles sont produits selon des règles différentes.

Meg Hillier, présidente de la commission des comptes publics, a dit : «Six ans après le vote sur le Brexit et avec des accords commerciaux internationaux clés encore en suspens pendant des années, les retards répétés dans la mise en œuvre d'un nouveau régime d'importation continuent d'avoir un impact sur les entreprises britanniques et d'augmenter les risques pour les consommateurs. . Les effets d'éventuelles réductions d'effectifs allant jusqu'à 40% ne sont pas clairs mais, s'ils étaient mis en œuvre, ils rendraient les modèles réglementaires actuels insoutenables sans une réforme fondamentale, y compris des modifications de la législation.»

«La mauvaise préparation et planification du gouvernement s'est combinée aux réalités politiques internationales et le résultat est l'exposition des consommateurs et des entreprises britanniques à des risques et des coûts plus importants. Les services réglementaires et les départements politiques doivent maintenant identifier l'impact des réductions potentielles sur le risque réglementaire et définir les domaines où des changements importants dans le modèle réglementaire seraient nécessaires pour les atténuer.»

Commentaire
Je rappelle à ceux qu’il l’auraient oublié que nous aussi Français avont voté contre dans le référendum sur la Constitution européenne par 54,86% versus 45,14% qui étaient pour. La participation était de 70% …

Bien sûr, c’est la galère au Royaume-Uni (peut-être aussi en France, où l'on ne sait pas bien où l'on va), mais au moins il a été tenu compte du vote des électeurs !

Double discours de la France, soutien aux agriculteurs mais à Bruxelles, on s'abstient pour le renouvellement du glyphosate

Mais où est la science dans tout ça ? 

Mise à jour du 4 décembre 2022