jeudi 2 mars 2023

Quatre façons de réduire les réactions indésirables du sel de table iodé lors de la cuisson des pâtes

Un peu de cuisine maintenant mais avec l’aide de la science , svp !

«Quatre façons de réduire les réactions indésirables du sel de table iodé lors de la cuisson des pâtes», source ACS News.

Référence. «Overlooked Iodo-Disinfection Byproduct Formation When Cooking Pasta with Iodized Table Salt» (Formation de sous-produits de désinfection iodée négligée lors de la cuisson des pâtes avec du sel de table iodé).

La cuisson des pâtes dans de l'eau du robinet chlorée avec du sel de table iodé pourrait produire des sous-produits potentiellement dangereux, mais quatre étapes simples pourraient réduire leur formation.

Le sel iodé aide à prévenir les troubles liés à la carence en iode, y compris les goitres et certaines malformations congénitales. Pourtant, on ne sait pas comment cet assaisonnement interagit avec l'eau potable traitée à la chloramine si une partie du désinfectant est laissée derrière. Aujourd'hui, des chercheurs dans Environmental Science & Technology de l'ACS ont démontré que la cuisson des pâtes dans une telle eau avec du sel de table iodé pourrait produire des sous-produits potentiellement dangereux. Mais ils signalent également quatre façons simples de réduire ou d'éviter ces composés indésirables.

Dans la plupart des pays, l'eau potable est traitée au chlore ou à la chloramine avant de s'écouler des robinets de cuisine ou de salle de bain. Mais de petites quantités de ces désinfectants peuvent se retrouver dans l'eau utilisée pour la cuisson. Des expériences antérieures ont montré que lorsque la farine de blé était chauffée dans de l'eau du robinet contenant du chlore résiduel et assaisonnée avec du sel de table iodé, des sous-produits de désinfection iodés potentiellement dangereux pouvaient se former. Cependant, des études similaires n'avaient pas été menées avec de vrais aliments et des conditions de cuisson à la maison. Ainsi, Susan Richardson et ses collègues ont voulu savoir si cela pouvait se produire dans des situations réelles et comment les cuisiniers à domicile pouvaient minimiser la formation de sous-produits de désinfection.

Les chercheurs ont fait cuire des coquillettes (elbow macaroni) dans de l'eau du robinet, qui avait été traitée avec de la chloramine et du sel. Lors du test initial, ils ont fait bouillir les pâtes conformément aux instructions sur l'emballage, mais lors d'autres tests, ils ont modifié les conditions de cuisson et le type de sel. Ensuite, l'équipe a mesuré les quantités de six trihalométhanes iodés, qui sont des composés potentiellement toxiques, dans les aliments cuits et l'eau des pâtes. Ils ont détecté tous les trihalométhanes iodés dans les nouilles cuites et l'eau des pâtes, mais les conditions de cuisson ont eu un impact significatif sur les quantités.

Sur la base de leurs résultats, les chercheurs ont identifié quatre façons de réduire la consommation éventuelle de ces substances :

- Les pâtes doivent être bouillies sans couvercle.
- Les nouilles doivent être égouttées de l'eau dans laquelle elles sont cuites.
- Le sel de table iodé doit être ajouté après la cuisson des pâtes.
- Les options de sel sans iode, telles que le sel casher et le sel de l'Himalaya, doivent être utilisées si les cuisiniers à domicile veulent faire bouillir des pâtes dans de l'eau salée.

Comme l'explique l'équipe, faire bouillir des pâtes sans couvercle permet aux composés chlorés et iodés vaporisés de s'échapper, et filtrer les nouilles élimine la plupart des contaminants. L'ajout de sel iodé après la cuisson devrait réduire le risque de formation de sous-produits, mais des sels non iodés sont recommandés si vous salez l'eau avant de la faire bouillir.

France : Un plan fruits et légumes pour rien !

C’est une suite logique et hélas attendue de l’article Il faut alimenter la souveraineté alimentaire,
et le moins que l’on puisse dire c’est que le plan proposé ne répond pas du tout aux attentes ...

Le plan de souveraineté pour les fruits et légumes a été officiellement lancé le 1er mars 2023 par le ministre de l’Agriculture. 200 millions d’euros seront fléchés vers les agroéquipements, incluant le développement du parc de serres et vers la recherche.

Le collectif Sauvons les fruits et légumes suggèrent à Élisabeth Borne d’instaurer «une clause rétroactive au respect du cadre européen» faisant suite aux propos de la Première ministre qui a présenté un nouveau plan phyto au Salon de l’agriculture le 27 février 2023.
Et tout ça ne suffisait pas voici quelques explications de Pascal Perri .. 
Mise à jour du 6 mars 2023
Le blog-notes d’Olivier Masbou propose les éléments suivants:

Plan de souveraineté (1) : tout reste à faire
Le Plan de Souveraineté fruits, légumes et pommes de terre a été lancé le 1er mars par Marc Fesneau, sur le stand de son ministère. Un public très nombreux de professionnels (et aussi quelques journalistes) était présent. Preuve de l’importance que les filières concernées accordaient à ce plan. «Enfin, c’est le ministre qui dit ce que nous disons depuis 15 ans» se félicitait André Bernard, président de l’Anifelt. Le plan se décline en 4 volets et des dizaines de mesures. Il s’agit d’accélérer et massifier l’innovation, pour qu’elle se déploie dans les territoires, au cœur des exploitations de fruits et légumes, de soutenir l’investissement dans la production et de favoriser la consommation de ces produits. L’objectif est de gagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et ‘enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035’. « Ce plan pluriannuel se déploiera jusqu’à 2030, pour assurer une continuité dans l’action. Dès 2023, l’objectif est de mobiliser 200 millions d’euros en faveur de la filière fruits et légumes, dont au moins 100 millions d’euros du guichet agro-équipements et une maximisation de l’enveloppe de France 2030 dédiée à la recherche-développement et innovation» écrit le ministère. Le plan se présente sous la forme d’un document de 125 pages, véritable catalogue de pistes de travail. Il prendra la forme d’appels à projets. Les fonds, issus de France 2030, devront être co-financés pour être débloqués. Bref, la balle est dans le camp des professionnels.

Plan de souveraineté (2) : les réactions
Les filières ont réagit plutôt positivement à l’annonce de ce plan. Interfel salut des «mesures fortes» qui «témoignent d’une véritable prise de conscience du gouvernement, sans occulter les difficultés conjoncturelles réelles rencontrées par certaines productions». Le G4 (FNPF, Légumes de France, Gefel et Felcoop) y voit «un signal fort qui doit être concrétisé». Les 4 organisations demandent que l’on rende aux producteurs «les moyens de produire et de nourrir leurs concitoyens». L’Anifelt «salue la prise de conscience et attend des actes ». L’interprofession souligne ses «points de vigilance» : développer durablement les moyens de recherche ; disposer de moyens à la hauteur de leurs enjeux ; soutenir les investissements considérables nécessaires dans les usines de transformation. Président de l’interprofession de la pomme de terre (CNIPT), Francisco Moya a insisté sur la situation précaire du secteur des plants de pommes de terre, et sur celui de l’industrie de la fécule. Quant à la filière du frais, il a fait part de « son inquiétude» sur la baisse de la consommation : -15 % en 2022. «La filière fécule est en danger de mort» a insisté Arnaud Delacour, président du GIPT. Il a demandé «un peu de courage politique». «Si on veut avoir des industries en France, il faudra leur garantir un approvisionnement régulier en matières premières». Le plan comporte également un volet ultra-marin. «Dans nos territoires, nous souhaitons produire plus, mieux, et dans une plus grande diversité» a rappelé Joël Sorres, président de l’Odeadom. Enfin, l’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) est plus sévère. Elle considère que le plan est «peu ambitieux» et «ne répond pas aux difficultés immédiates rencontrées par les producteurs de pommes et de poires». Elle demande «en urgence un plan de sauvegarde sur 24 mois». 

Nouvelles brèves des rappels de produits alimentaires de février 2023

182 rappels de produits alimentaires en février 2023, dont 60 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Ce résultat de février 2023 est bien meilleur que celui de janvier 2023 avec 121 rappels, faut-il s’en étonner ou bien s’en réjouir ? Là, j'hésite devant le nombre de rappels ...

A noter que RappelConso ne fait que reproduire ce qu’on lui adresse, ainsi sur une liste de rappels de février, on trouve l’exemple ci-dessous :
Pour l’information concernant le risque, il est noté «Autre risque» !
Plutôt maladroit, non ?

Il faut aller dans le détail de l’avis de rappel pour lire enfin ce qui suit,

Motif du rappel : La Société SAUMEXTRA procède au retrait de la vente du saumon Ecossais prêt à fumer utilisé dans notre process de fumaison suite à la détection de Listeria monocytogenes.
Risques encourus par le consommateur : Autre risque
Description complémentaire du risque : risque microbiologique bactérie Listeria monocytogenes
Complément
23 notifications au RASFF de l’UE pour le mois de février 2023, dont 6 pour la présence de norovirus dans des huîtres, 5 pour la présence de Listeria monocytogenes, 3 pour la présence de corps étrangers de type verre et 2 notifications pour la présence de STEC.
En janvier 2023, le score était à peine inférieur avec 20 notifications, dont 6 pour la présence de norovirus dans des huîtres, 4 pour la présence de Listeria monocytogenes et 1 notification pour la présence de STEC.
Les mois se suivent et se ressemblent ... 

mercredi 1 mars 2023

Les œufs issus d'élevages bio, de plein air ou de batterie : Pas le moindre avantage santé ?

81% des prélèvements des toilettes des avions à destination des États-Unis contenaient de l'ARN du variant Omicron

«81% des prélèvements des toilettes des avions à destination des États-Unis contenaient de l'ARN de Omicron», source article de Mary Van Beusekom du 28 février 2023 paru dans CIDRAP News.

Deux nouvelles études dans Morbidity and Mortality Weekly Report mettent en évidence de nouvelles découvertes sur les voyages en avion au milieu de la COVID-19, l'une montrant que 81% des prélèvements d'eaux usées des toilettes d'avion avaient du matériel génétique du variant Omicron du SARS-CoV-2 à l'automne 2022, et l'autre suggérant que les tests avant le départ des voyageurs internationaux étaient liés à un taux de positivité inférieur de 52% à l'arrivée aux États-Unis.

La surveillance des eaux usées comme alerte précoce
Une équipe dirigée par des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a évalué les prélèvements d'eaux usées prélevés dans les toilettes des avions sur les vols internationaux entrants à l'aéroport international John F. Kennedy de New York du 1er août au 9 septembre 2022.

La société de biotechnologie Gingko Bioworks a collecté environ un litre d'eaux usées de chacun des 88 vols entrants en provenance du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de France, dont 80 ont été testés pour le SARS-CoV-2 à l'aide d'une RT-PCR.

Soixante-cinq prélèvements (81%) étaient positifs, avec la même proportion parmi les trois pays d'origine. Les chercheurs ont séquencé 27 génomes du SARS-CoV-2 à partir de 25 prélèvements et identifié diverses sous-souches d'Omicron (Royaume-Uni, 12 BA.5 et 1 BA.4.6 ; France, 8 BA.5 ; et Pays-Bas, 5 BA.5 et 1 BA.2.75 ).

Les sous-variants identifiés étaient cohérents avec les séquences en Europe occidentale téléchargés dans la Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data (GISAID) au cours de cette période, qui étaient d'environ 90% de BA.5.

«Cette enquête a démontré la faisabilité de la surveillance des eaux usées des avions en tant qu'approche à faibles ressources par rapport aux tests individuels pour surveiller les variantes du SARS-CoV-2 sans implication directe des voyageurs, ni perturbation des opérations aéroportuaires», ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont reconnu plusieurs limites, notamment la dépendance à l'utilisation des toilettes pendant le vol, l'incapacité de différencier les voyageurs des vols de correspondance et le portage potentiel de l'ARN du SARS-CoV-2 entre les vols sans rapport avec les voyageurs. «Des seuils de couverture génomique stricts pourraient réduire la probabilité d'identification de porteurs de variants lors de vols ultérieurs», ont écrit les chercheurs.

La surveillance des eaux usées peut être utilisée non seulement pour surveiller les variantes du SARS-CoV-2 entrant aux États-Unis, mais également de manière ponctuelle pour identifier la source des épidémies, ont déclaré les auteurs. «En combinaison avec la surveillance basée sur les voyageurs, la surveillance des eaux usées des avions peut fournir un système d'alerte précoce complémentaire pour la détection des variantes du SARS-CoV-2 et d'autres agents pathogènes préoccupants pour la santé publique.»

Le CDC recommande toujours un test avant un vol
Une autre étude du même groupe a consisté à évaluer la valeur des tests COVID-19 avant le départ des voyageurs aériens internationaux à destination des États-Unis du 20 mars au 3 septembre 2022.

Les auteurs ont noté que, du 6 décembre 2021 au 11 juin 2022, les États-Unis ont exigé des passagers de tous les vols internationaux entrants qu'ils fournissent soit un résultat négatif d'un test COVID-19 dans la journée suivant le départ, soit une preuve d’une infection au SARS-CoV-2 au cours des 90 derniers jours. Bien que le CDC ne l'exige plus, l'agence recommande toujours des tests avant le départ.

Les passagers participants sont arrivés à l'un des quatre aéroports américains en deux périodes de 12 semaines pendant et après l'exigence de test avant le départ. Les aéroports étaient situés dans le New Jersey, New York, la Géorgie et la Californie.

Du 20 mars au 3 septembre, 28 056 voyageurs de 24 pays ont été testés pour la COVID-19 par RT-PCR, pour un total de 3 049 prélèvements regroupés. Du 20 mars au 11 juin, 13 190 (79,1%) des 16 668 volontaires du programme de surveillance génomique basée sur les voyageurs du CDC ont dit avoir subi des tests avant le départ, en baisse à 1 786 sur 11 123 (16,1%) du 12 juin au 3 septembre.

Au total, 22,7 % des 3 049 prélèvements regroupés étaient positifs pour le SARS-CoV-2, en hausse de 56%, passant de 17,9% (291 sur 1 622) au début à 28,0% (400 sur 1 427) au cours de la dernière période. L'augmentation a été observée dans les pays, les aéroports, les taux d'incidence, la taille du pool, l'âge et le sexe.

Après ajustement, les prélèvements par écouvillonnage nasal regroupés obtenus pendant l'exigence étaient 52% moins susceptibles d'être positifs pour le SARS-CoV-2 que ceux collectés après la levée de l'exigence (odds ratio ajusté, 0,48).

Les auteurs ont noté qu'en décembre 2022, les résultats de leur étude ont été utilisés en combinaison avec d'autres preuves pour imposer des tests avant le départ pour les voyageurs embarquant sur des vols vers les États-Unis depuis la Chine après la levée des mesures zéro-COVID dans ce pays.

«Ces résultats soutiennent les tests avant le départ en tant qu'outil pour réduire la transmission du SARS-CoV-2 associée aux voyages et fournissent des preuves réelles importantes qui peuvent guider les décisions pour les futures épidémies et pandémies», ont-ils écrit.

Suisse : Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments

«Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments», source AGIR.

Les quantités de sucre dans les aliments ne devraient pas être règlementées de manière restrictive, ni faire l'objet d'un étiquetage lisible et compréhensible. Le Conseil National a rejeté lundi deux initiatives des cantons de Genève et de Fribourg. Il préfère s'en remettre aux efforts volontaires des producteurs.

Genève voulait réglementer de manière restrictive la teneur en sucres ajoutés des boissons industrielles et des aliments transformés. Le canton du bout du lac espérait ainsi réduire les effets nocifs de sa consommation sur la santé des consommateurs.

Le canton de Fribourg souhaitait pour sa part que la teneur en sucres figure dans la déclaration nutritionnelle. Il n'est pas nécessaire d'agir étant donné que, suite à la révision de la loi sur les denrées alimentaires, il sera bientôt obligatoire de déclarer la teneur en sucres dans le tableau des valeurs nutritionnelles, a fait valoir Philippe Nantermod (PLR/VS) pour la commission.

Quant à la seconde demande du texte fribourgeois, à savoir de rendre obligatoire un étiquetage lisible et d'emblée compréhensible, cette mesure n'aurait pas de sens à l'heure actuelle, car elle est déjà en discussion au sein de l'Union européenne, a expliqué Philippe Nantermod (PLR/VS). Et de conclure qu'il est plus judicieux d'attendre l'évolution de la situation dans l'UE.

Obésité en hausse
Soulignant les effets d'une consommation trop importante de sucre sur la santé publique, une minorité a plaidé, en vain, pour l'adoption des deux textes. Le rôle de l'Etat est de prévenir les maladies, a souligné Stefania Prezioso Batou (EàG/GE), rappelant que le texte avait fait l'unanimité à Genève.

Valérie Piller-Carrard (PS/FR) a pour sa part relevé que les taux d'obésité et de surpoids sont en hausse depuis des années. «Il faut agir sans tarder pour réduire la consommation de sucre au sein de la population».

Efforts volontaires
Le rôle de l'Etat n'est pas d'éduquer les citoyens dans leur consommation quotidienne, a rétorqué Philippe Natermod. Pour la majorité, les efforts de l'industrie sont suffisants.

Le Valaisan a ainsi rappelé que des mesures ont déjà été prises, par exemple l'introduction du système du Nutri-Score. De plus, il y a moins de deux semaines, neuf producteurs de boissons, dont Coca-Cola Suisse, Rivella et Ramseier, ainsi que le détaillant Volg se sont engagés à réduire de manière volontaire de 10% d'ici la fin 2024 la teneur en sucres dans leurs produits.

Quatorze entreprises suisses avaient auparavant signé la Déclaration de Milan. Cet accord, conclu en 2015 et reconduit en 2019 avec de nouveaux objectifs, prévoyait une réduction du sucre dans les yaourts et les céréales pour le petit-déjeuner.

Le Conseil des Etats avait rejeté les deux textes lors de la session d'hiver 2021.

Complément
Réduction des sucres : des objectifs de réduction en bonne voie, selon l’OSAV.
Un état des lieux réalisé par l’OSAV en 2021 montre que les étapes de réduction convenues pour les yogourts et les céréales seront atteintes à l’horizon 2024. En moyenne, la teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% depuis 2018, et celle des céréales pour le petit-déjeuner de 13%.

Suspicion d'intoxication alimentaire au collège de Larche en Corrèze

«Suspicion d'intoxication alimentaire au collège de Larche en Corrèze : une enquête ouverte par l'ARS», source La Montagne du 27 février 2023.

Plusieurs élèves du collège Anna-de-Noailles de Larche (Corrèze) se sont sentis mal après avoir pris leur repas au restaurant scolaire, ce lundi 27 février. Leur état de santé n'inspirait pas d'inquiétude, mais un signalement a tout de même été effectué auprès de l'ARS.

La direction du collège Anna-de-Noailles, à Larche (Corrèze) près de Brive, a prévenu l'Agence régionale de santé (ARS) alors que plusieurs élèves ont ressenti des «troubles gastriques» et des nausées après avoir pris le repas de midi au restaurant de l'établissement, ce lundi 27 février.

Une enquête a été ouverte, afin de déterminer si c'est bien un aliment servi au collège qui est à l'origine de ces symptômes.

Ce mardi 28 février, des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), vont venir au collège récupérer des «plateaux témoins» qui seront analysés. Les résultats seront ensuite transmis à l'ARS et à la direction de l'établissement, qui fera le lien avec les familles. 

«Nous avons respecté la procédure en alertant l'ARS, indique la principale, Christine Montely. Il n'était pas question de prendre des risques, même si aucun élève ne s'est vraiment trouvé très mal. Personne n'a fait de malaise ou n'a beaucoup vomi.»

Cinquante-cinq élèves sont concernés par cette suspicion d'intoxication. Certains sont rentrés chez eux, d'autres ont pu continuer à suivre les cours normalement. «Aucun n'a été hospitalisé, indique Sylvie Boué, la directrice de l'ARS en Corrèze. Ils ont été vus par un médecin, qui a constaté des tableaux cliniques normaux.»

650 repas servis chaque jour
Quelque 650 repas sont servis quotidiennement au collège Anna-de-Noailles. «Ce midi, plus de 600 personnes ont mangé au restaurant, y compris des adultes, et la grande majorité n'a donc pas été touchée par ces symptômes», poursuit la principale.

Pour l'instant, le restaurant scolaire ne fait l'objet d'aucune restriction, précise la direction du collège.

Intoxication alimentaire à l’INSEP
Dans cette affaire évoquée par le blog le 3 février qui aurait touchée une cinquantaine de sportifs, toujours pas d’information au 1er mars 2023. Délai normal ?

Gastro-entérites aiguës en 2021-2022 : Niveau comparable aux saisons pré-COVID

«Gastro-entérites aiguës : bilan des saisons hivernales 2020-2021 et 2021-2022», source Santé publique France du 28 février 2023.

Chaque année, une augmentation des gastro-entérites aiguës (GEA) est observée causée principalement par la circulation des norovirus et des rotavirus. Les norovirus sont responsables de GEA chez les personnes de tous âges alors que les rotavirus touchent majoritairement les enfants de moins de 5 ans.

Pendant la saison hivernale, Santé publique France surveille, avec son réseau de partenaires, l’évolution épidémiologique des gastro-entérites aiguës et publie chaque semaine sur son site internet des bulletins épidémiologiques nationaux et régionaux. Ces données sont également mises à disposition en open data sur Géodes.

Santé publique France publie le bilan de surveillance hivernale qui recouvre les saisons 2020-2021 et 2021-2022 en France métropolitaine et rappelle les gestes simples à adopter pour limiter le risque de contamination.

2020-2021 : une saison marquée par un niveau d’activité historiquement bas
Le faible niveau d’activité observé à partir de mars 2020 (fin de saison 2019-2020), dans le contexte de la pandémie de COVID-19, s’est poursuivi au cours de la saison 2020-2021. En médecine de ville ou encore dans les services des urgences hospitaliers, l’activité est restée relativement stable et inférieure aux années antérieures à la pandémie de COVID-19 dans toutes les régions métropolitaines.

Un retour à une activité comparable aux saisons pré-COVID pendant l’hiver 2021-2022
Les niveaux d’activité enregistrés sur toute la saison 2021-2022 étaient de nouveau comparables à ceux observés lors des saisons pré-COVID. Aux urgences hospitalières, l’activité pour gastro-entérites aiguës est restée proche des maximums historiques, de décembre 2021 à avril 2022. Les consultations chez SOS Médecins étaient similaires aux données observées avant la pandémie de COVID-19.

Conclusion
Pendant la saison hivernale 2021-2022, l’activité pour la population tout âge était de nouveau comparable aux saisons pré-COVID. Pour la population des enfants des moins de cinq ans, l’activité était particulièrement marquée par une forte hausse à partir de mi-novembre 2021, atteignant des niveaux d’activité comparables aux maximums observés lors des saisons pré-COVID à la même période. Cette reprise importante de l’activité dans cette tranche d’âge pourrait s’expliquer par le manque d’immunisation acquise contre les virus les plus fréquemment isolés (rotavirus et norovirus) chez deux cohortes d'enfants nés en 2020 et 2021, augmentant ainsi le nombre d’enfants sensibles. En effet, les mesures barrières prises pour contrôler l’épidémie COVID-19 (confinements, fermeture des écoles maternelles...) ont pu limiter la circulation des virus entériques. Source Gastro-entérite aiguë. Bilan de la surveillance hivernale en métropole, saisons 2020-2021 et 2021-2022.

Evolution hebdomadaire de la proportion de passages aux urgences hospitalières pour GEA en métropole, tout âge, données Oscour, saisons hivernales 2018-2022
Prévention: comment diminuer le risque de gastro-entérite aiguë ?
- Se laver fréquemment les mains (privilégier l’eau et le savon, sinon un produit hydro-alcoolique) est une des meilleures façons de limiter la transmission des virus entériques
- Nettoyer soigneusement et régulièrement les surfaces à risque élevé de transmission (dans les services de pédiatrie, les crèches, institutions accueillant les personnes âgées), certains virus (rotavirus et norovirus) étant très résistants dans l’environnement
- Se réhydrater précocement à l'aide des solutés de réhydratation orale (SRO), en particulier chez le nourrisson, afin de prévenir les complications de la diarrhée aiguë
- La vaccination contre les rotavirus est désormais recommandée en France pour tous les nourrissons.
Les deux vaccins disponibles ont montré en vie réelle leur très grande efficacité sur la réduction des gastroentérites et des hospitalisations associées au rotavirus dans les pays industrialisés les utilisant depuis de nombreuses années. Leur administration par voie orale facilite leur administration. La vaccination nécessite deux ou trois doses selon le vaccin. Elle doit être débutée à deux mois et être achevée à six ou huit mois au plus tard selon le vaccin.

Commentaire
Le terme ‘coquillages’ ou ‘huîtres’ n’apparaît dans les documents proposés, un oubli sans doute …

Vos fraises sont-elles fades ? Des pesticides pourraient en être la cause

«Vos fraises sont fades ? Les pesticides pourraient en être la cause», source ACS News.

«Insights into the Mechanism of Flavor Loss in Strawberries Induced by Two Fungicides Integrating Transcriptome and Metabolome Analysis» (Aperçus du mécanisme de la perte de saveur de fraises induite par deux fongicides intégrant l'analyse du transcriptome et du métabolome).

Avez-vous déjà mordu dans une fraise rouge dodue, pour la trouver fade et aqueuse ? Certains pesticides pourraient être responsables. Une équipe rapportant dans Journal of Agricultural and Food Chemistry de l'ACS a découvert que deux fongicides communs aux fraises peuvent avoir un impact sur les mécanismes cellulaires, créant des baies avec une saveur et une douceur modérées, ainsi qu'une valeur nutritionnelle inférieure.

Le profil de saveur de tout produit, y compris les baies, est le résultat de son goût et de son odeur - la douceur provient souvent de la quantité de glucose ou de fructose dissous, et un arôme unique provient de composés volatils, tels que les esters et les terpènes. De plus, de nombreux fruits regorgent également de nutriments, notamment de vitamine C, d'acide folique et d'antioxydants. Mais parce que les fongicides sont conçus pour perturber les processus cellulaires des champignons nuisibles, ils pourraient accidentellement interférer avec ces processus dans les cultures, inhibant la production de ces composés aromatiques et nutritionnels importants. Ainsi, Jinling Diao et ses collègues ont voulu étudier comment deux pesticides couramment utilisés sur les fraises, le boscalide (BOS) et le difénoconazole (DIF), qui affectent des voies moléculaires spécifiques dans les baies.

Les chercheurs ont cultivé trois groupes de fraises (Fragaria x ananassa Duch) dans des conditions identiques, en appliquant du BOS ou du DIF à deux des groupes lorsque les baies étaient encore vertes. Même après traitement, les baies adultes étaient identiques en taille et en couleur à celles cultivées sans pesticide. Pourtant, sous la surface, l'équipe a trouvé un certain nombre de changements chimiques causés par les deux fongicides :

- Les niveaux de sucres solubles et de nutriments, tels que le saccharose et la vitamine C, ont été réduits.
- Les sucres ont été convertis en acides, réduisant davantage le goût sucré.
- La quantité de composés volatils a changé, atténuant le goût et l'arôme de la baie.

En regardant de plus près, l'équipe a découvert que le BOS avait un effet direct sur la régulation des gènes impliqués dans les voies cellulaires liées à la production de sucres, de composés volatils, de nutriments et d'acides aminés. Enfin, lors d'un test de goût à l'aveugle, les personnes ont toujours préféré les fraises non traitées. Les chercheurs disent que ce travail pourrait fournir des conseils aux agriculteurs sur l'utilisation des pesticides.

Bifidobacéries probiotiques, à propos de leur robustesse et de leur stabilité

Certaines bifidobactéries probiotiques sont robustes et avec une longue conservation, d'autres non, ce qui rend difficile la production à l'échelle industrielle. Dans
Applied and Environmental Microbiology, des chercheurs comparent de manière exhaustive deux souches de Bifidobacterium pour identifier des marqueurs de robustesse et de stabilité. Le titre de l’article est «Novel Insights into the Molecular Mechanisms Underlying Robustness and Stability in Probiotic Bifidobacteria» (Nouvelles informations sur les mécanismes moléculaires sous-jacents à la robustesse et à la stabilité des bifidobactéries probiotiques.

Résumé
Certaines bifidobactéries probiotiques sont très robustes et de longue conservation, tandis que d'autres sont difficiles à produire, en raison de leur sensibilité aux facteurs de stress. Cela limite leur utilisation potentielle en tant que probiotiques. Ici, nous étudions les mécanismes moléculaires sous-jacents à la variabilité des physiologies de stress de Bifidobacterium animalis subsp. lactis BB-12 et Bifidobacterium longum subsp. longum BB-46, en appliquant une combinaison de caractérisation physiologique classique et de profilage du transcriptome. Le comportement de la croissance, la production de métabolites et les profils d'expression génique globale différaient considérablement entre les souches. BB-12 a constamment montré des niveaux d'expression plus élevés de plusieurs gènes associés au stress, par rapport à BB-46. Cette différence, en plus d'une plus grande hydrophobicité de la surface cellulaire et d'un rapport inférieur d'acides gras insaturés à saturés dans la membrane cellulaire de BB-12, devrait contribuer à sa plus grande robustesse et stabilité. Dans BB-46, l'expression de gènes liés à la réparation de l'ADN et à la biosynthèse des acides gras était plus élevée en phase stationnaire qu'en phase exponentielle, ce qui était associé à une stabilité accrue des cellules BB-46 récoltées en phase stationnaire. Les résultats présentés ici mettent en évidence d'importantes caractéristiques génomiques et physiologiques contribuant à la stabilité et à la robustesse des souches de Bifidobacterium étudiées.

Importance
Les probiotiques sont des micro-organismes importants sur le plan industriel et clinique. Pour exercer leurs effets bénéfiques sur la santé, les micro-organismes probiotiques doivent être administrés en quantités élevées, tout en maintenant leur viabilité au moment de la consommation. De plus, la survie intestinale et la bioactivité sont des critères importants pour les probiotiques. Bien que les bifidobactéries soient parmi les probiotiques les mieux documentés, la production et la commercialisation à l'échelle industrielle de certaines souches de Bifidobacterium sont remises en question par leur grande sensibilité aux facteurs de stress environnementaux rencontrés lors de la fabrication et du stockage. Grâce à une comparaison complète des caractéristiques métaboliques et physiologiques de deux souches de Bifidobacterium, nous identifions des marqueurs biologiques clés qui peuvent servir d'indicateurs de robustesse et de stabilité chez les bifidobactéries.

Les résultats présentés ici indiquent d'importantes contributions génomiques et physiologiques à la robustesse et à la stabilité des bifidobactéries. Les résultats et les méthodologies appliquées peuvent faciliter la sélection de nouvelles souches commercialisables et guider l'optimisation des processus de production pour améliorer la robustesse et la stabilité des souches avec des avantages prometteurs pour la santé.

NB : Photo d'illustration.