vendredi 10 mars 2023

Consommation de sel : 97% de la population mondiale ne parvient pas à réduire sa consommation, avertit l'OMS

«Des efforts massifs sont nécessaires pour réduire la consommation de sel et protéger des vies.», source communiqué de l’OMS du 9 mars 2023.

Un rapport mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la réduction de l’apport en sodium, le premier de ce genre, montre que l'objectif de réduction de l’apport en sodium de 30% d’ici à 2025 que le monde s'est fixé est loin d’être atteint.

Le sodium, un nutriment essentiel, augmente le risque de cardiopathie, notamment d'accident vasculaire cérébral, et de décès prématuré lorsqu’il est consommé en excès. La principale source de sodium est le sel de table (chlorure de sodium), mais d’autres condiments tels que le glutamate de sodium en contiennent également. Le rapport montre que la population est protégée par des politiques obligatoires et complètes de réduction du sodium dans seulement 5% des États Membres de l’OMS, alors que dans 73% des États Membres de l’OMS, ces politiques ne sont pas pleinement mises en œuvre.

Pourtant, l’application de ces politiques de réduction du sodium, très efficaces et relativement peu coûteuses, pourrait, selon les estimations, sauver 7 millions de vies dans le monde d’ici à 2030. Il s’agit d’un élément important des mesures à prendre pour atteindre la cible des objectifs de développement durable consistant à réduire les décès dus aux maladies non transmissibles. Mais aujourd’hui, seuls neuf pays (Arabie saoudite, Brésil, Chili, Espagne, Lituanie, Malaisie, Mexique, République tchèque et Uruguay) disposent d’un ensemble complet de politiques recommandées pour réduire l’apport en sodium.

«Une alimentation déséquilibrée est l’une des principales causes de décès et de maladie dans le monde, et la consommation excessive de sodium l’une des principales coupables», a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «Ce rapport montre que la plupart des pays n’ont pas encore adopté de politique obligatoire de réduction du sodium, ce qui expose leur population à un risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres problèmes de santé. L’OMS appelle tous les pays à mettre en œuvre les «meilleurs choix» pour réduire la consommation de sodium, et les fabricants à appliquer les données de référence de l’OMS pour la teneur en sodium des aliments.»

Pour réduire la consommation de sodium dans le cadre d’une démarche globale, il convient d’adopter des politiques obligatoires et les quatre interventions suivantes qui contribuent grandement à la prévention des maladies non transmissibles et constituent les «meilleurs choix» de l’OMS dans ce domaine :

  1. Reformuler les aliments pour qu’ils contiennent moins de sel et fixer des objectifs pour la quantité de sodium contenue dans les aliments et les repas ;
  2. Établir des politiques publiques d’approvisionnement alimentaire pour limiter les aliments riches en sel ou en sodium dans les institutions publiques telles que les hôpitaux et les écoles, sur les lieux de travail et dans les établissements de soins de longue durée ;
  3. Prévoir un étiquetage sur le devant de l’emballage qui aide les consommateurs à choisir des produits à faible teneur en sodium ;
  4. Promouvoir la communication en faveur du changement de comportement et des campagnes médiatiques pour réduire la consommation de sel et de sodium.

Les pays sont invités à définir des objectifs de teneur en sodium pour les aliments transformés, conformément aux données mondiales de référence de l’OMS dans ce domaine, et à s’y conformer par le biais de ces politiques.

Les politiques obligatoires de réduction du sodium sont plus efficaces, car elles permettent une couverture plus large et protègent contre les intérêts commerciaux, tout en mettant sur un pied d’égalité les fabricants de produits alimentaires. Dans le cadre de ce rapport, l’OMS a élaboré une carte des résultats par pays pour le sodium (en anglais) en fonction du type et du nombre de politiques de réduction de la consommation de sodium mises en place.

La consommation moyenne mondiale de sel est estimée à 10,8 grammes par jour, soit plus du double de la recommandation de l’OMS qui est de moins de 5 grammes de sel par jour (une cuillère à café). La consommation excessive de sel représente le principal facteur de risque de décès lié à l’alimentation et à la nutrition. De plus en plus de données probantes attestent des liens entre un apport élevé en sodium et un risque accru d’autres problèmes de santé tels que le cancer gastrique, l’obésité, l’ostéoporose et les maladies rénales.

L’OMS appelle les États Membres à mettre en œuvre rapidement des politiques de réduction de l’apport en sodium et à atténuer les effets nocifs d’une consommation excessive de sel. L’OMS exhorte également les fabricants de produits alimentaires à fixer des objectifs ambitieux de réduction du sodium dans leurs produits.

NB : Le titre de l’article est emprunté à celui d’un article paru dans BMJ, Salt intake: 97% of the world is failing to cut consumption, warns WHO.

jeudi 9 mars 2023

États-Unis : L'ancien dirigeant de Blue Bell Creameries échappe à une peine de prison en raison d'un accord de plaidoyer

Paul Kruse
«Un accord de plaidoyer libère le président à la retraite de Blue Bell d'une peine de prison ou d'un autre procès devant un jury», source article de Dan Flynn paru le 9 mars 2023 dans Food Safety News.

Dans un accord ou une négociation de plaidoyer, les avocats du gouvernement ont accepté d'abandonner les accusations de fraude criminelle contre l'ancien président directeur général à la retraite de Blue Bell Creameries LP suite à une épidémie à Listeria en 2015 qui avait fait trois décès. En échange, Paul Kruse, 68 ans, a accepté de plaider coupable à une accusation de délit pour violation de la sécurité des alimentz et de payer une amende de 100 000 dollars.

Kruse n'aura pas à faire de prison. Il a dit qu'il était reconnaissant à «tous mes amis et ma famille, en particulier la famille Blue Bell qui m'ont soutenu pendant cette période difficile». Kruse a déclaré qu'il était «content d'avoir défendu ce qui était juste».

«Le règlement confirme ce que M. Kruse a dit depuis le tout début, personne chez Blue Bell n'a jamais eu l'intention de frauder ses clients, et nous sommes heureux que le gouvernement soit parvenu à la même conclusion», a déclaré mercredi l'avocat de la défense Chris Flood.

L'essentiel est que l'accord de plaidoyer supplante la nécessité d'un deuxième procès devant jury qui devait commencer le 10 avril et que le nouveau délit a remplacé tous les crimes de fraude et de complot qui ont d'abord été soumis à un procès devant jury l'année dernière. Ce jury a voté à 10 contre 2 en faveur de Kruse.

Le juge fédéral Robert Pitman a déclaré l'annulation du procès le 15 août 2022, après que le jury n'ait pas réussi à parvenir à un verdict unanime. Jusqu'à ces derniers jours, le gouvernement avait l'intention d'aller de l'avant avec un deuxième procès. Un dernier appel avait été fixé au 31 mars.

Bien que scellé, l'accord de plaidoyer semble effacer tout cela. Le gouvernement rejette toutes les accusations de fraude contre Kruse, en échange de son plaidoyer de culpabilité pour le délit, qui comprendra l'amende de 100 000 dollars.

Le dossier de délit du gouvernement ajoute quelques détails à l'accord de plaidoyer scellé. Ça dit:

«À tout moment pertinent pour ces informations, l'accusé Paul Kruse était le président et chef de la direction de Blue Bell Creameries («Blue Bell») et travaillait au siège social de la société à Brenham, au Texas. Les départements des ventes, du marketing, de la qualité et autres de Blue Bell relevaient tous de Paul Kruse.

Chef 1 -21 USC §§ 331(a) et 333(a)(1) (Introduction d'aliments contaminés dans le commerce entre les Etats)
«Entre le 1er janvier 2015 ou vers cette date et le 13 mars 2015 ou vers cette date, dans le district ouest du Texas, le défendeur, Paul Kruse, a introduit et livré dans le commerce entre les Etats, de Brenham, Texas, à Lexington, Caroline du Sud, Wichita, Kansas et d'autres endroits en dehors du Texas, des aliments, à savoir des crèmes glacées, qui étaient contaminés : (i) au sens du titre 21, Code des États-Unis, section 342(a)(1), en ce qu'ils contenaient une substance toxique ou délétère, à savoir Listeria monocytogenes, qui rendaient les aliments dangereux pour la santé; et (ii) au sens du Titre 21, Code des États-Unis, Section 342(a)(4), en ce qu'ils ont été préparés, conditionnés et conservés dans des conditions dans lesquelles ils peuvent avoir été contaminés par Listeria monocytogenes, le tout en violation du Titre 21, Code des États-Unis, Sections 331(a) et 333(a)(1).»

Chacun des crimes rejetés a menacé Kruse de 20 ans de prison, mais l'accord de plaidoyer supprime cette menace pour Kruse pour la première fois depuis son inculpation en 2020.

Kruse a été accusé de complot et de fraude pour avoir supprimé certaines informations sur une épidémie de listériose en 2015. Dix personnes ont été malades et trois sont décédées.

Les 10 patients confirmés provenaient de quatre États, Arizona (1), Kansas (5), Oklahoma (1) et Texas (3). Ils ont tous nécessité une hospitalisation.

Au cours d'une crise de plus de 60 jours en 2015, Kruse a finalement rappelé tous les produits Blue Bell et fermé ses installations de production au Texas, Oklahoma et Alabama.

Mais Kruse n'a pas agi assez rapidement pour les procureurs du gouvernement qui ont déclaré que les divulgations du problème de la listériose avaient été cachées aux clients et au public pendant trop longtemps.

Grâce à un «examen rétrospectif», le Centers for Disease Control (CDC) a trouvé des isolats prélevés sur la crème glacée Blue Bell qui correspondaient à des cas de maladie dont les dates d'apparition se situaient entre 2010 et 2014.

Ces données historiques de Pulsenet pour les «empreintes ADN» dont trois décès précédents au Kansas où la listériose était le facteur, tous se sont produits avant que Blue Bell ne reconnaisse l'épidémie au début de 2015.

Un grand jury fédéral a inculpé Kruse en 2020 après une enquête de cinq ans.

Le tribunal fédéral du district de l'Ouest du Texas, basé à Austin, a conclu que l'affaire États-Unis contre Kruse était «une affaire pénale complexe».

Le gouvernement n'est pas reparti les mains vides.

En tant que personne morale, Blue Bell a plaidé coupable dans une affaire connexe en 2020 à deux chefs d'accusation de distribution de produits alimentaires contaminés en violation de la loi fédérale sur les aliments, les médicaments et les cosmétiques.

La société a accepté de payer des sanctions pénales totalisant 17,5 millions de dollars et 2,1 millions de dollars pour résoudre les allégations de la False Claims Act concernant des produits de crème glacée fabriqués dans des conditions insalubres et vendus à des installations, dont quatre installations fédérales, y compris l'armée. À cette époque, le total de 19,35 millions de dollars en amendes, confiscations et règlements civils était le deuxième montant le plus élevé jamais payé pour résoudre un problème de sécurité des aliments.

Kruse était la seule personne à faire face à des accusations criminelles liées à l'épidémie de 2015.

Intoxication d’origine hydrique à l’INSEP suite à une «erreur humaine». Le réseau d’eaux usées a été connecté au réseau d’eau potable

Tout remonte au 2 février 2023 comme le blog vous rapporté en son temps ...

Voici que l’on apprend enfin que s’agissant de l’«Intoxications à l’Insep : le réseau connecté par erreur à de l’eau non potable», source Le Parisien du 8 mars 2023. Plus d’un mois d’investigation mais on ne sait toujours avec précision combien de personnes ont été contaminées, secret défense avant les JO de 2024 ?

Des dizaines de sportifs étaient tombés malades début février. Après enquête, il s’avère qu’une erreur humaine est à l’origine de la vague de contamination, l’Insep ayant été alimenté par des eaux usées destinées à l’arrosage.

C’est un incident «extrêmement rare» qui est à l’origine de la contamination à l’Insep, le 2 février dernier. Des dizaines de sportifs et d’agents de l’établissement avaient soudainement été pris de violents maux de ventre, de diarrhées et de vomissements. Certains athlètes avaient même dû renoncer à leur compétition.

Du fait de la contamination extrêmement rapide, la piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée et les soupçons s’étaient portés sur l’eau. Ce que des prélèvements et des analyses ont confirmé. Et il s’avère, après enquête, que c’est une erreur humaine qui est à l’origine de cette contamination géante. En effet, un ouvrier, lors d’une intervention technique dans le Bois de Vincennes (en dehors donc de l’Insep) avait inversé des branchements !

Attention Le Parisien ! La piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée. «Les maladies transmises par les aliments ou par l'eau, sont appelées intoxication alimentaires, généralement causées par la consommation d'aliments ou de boissons contaminés par des bactéries, des parasites ou des virus.»

«Cette contamination fait suite à la réparation d’une bouche d’arrosage, alimentée par le réseau d’eau non potable géré par la Direction des espaces verts et de l’environnement, dans le Parc Floral, à proximité de l’Insep. Une intervention technique a entraîné une mauvaise connexion entre le réseau d’eau non potable (qui sert à l’arrosage) à celui d’eau potable, confié à Eau de Paris», nous confirme Eau de Paris. Autrement dit, début février, l’Insep s’est retrouvé, dans ses robinets, avec de l’eau non potable provenant d’un canal et qui était initialement prévue pour l’arrosage des espaces verts.

Des bouteilles d’eau distribuées en permanence
«Dès les premiers signalements par l’Insep, l’ARS a saisi les équipes du laboratoire d’Eau de Paris, qui assure les fonctions de laboratoire Biotox Eaux pour l’ensemble de la zone de défense de Paris. Les équipes de la régie sont intervenues dans les meilleurs délais pour comprendre l’origine de cette contamination, poursuit-on à la régie Eau de Paris. La cartographie complexe des réseaux du bois de Vincennes a rendu particulièrement difficiles les investigations.»

En effet, dans ce secteur, trois réseaux cohabitent : le réseau d’eau potable parisien, géré par Eau de Paris, celui du SEDIF (Syndicat des eaux de l’ïle de France -aa), qui dessert les communes limitrophes et le réseau d’eau non potable du bois de Vincennes géré par la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l'Environnement- aa). Malgré cela, la source de la contamination a pu être identifiée en quelques jours.» La régie des eaux à Paris parle d’un «incident extrêmement rare. Toutes les mesures nécessaires ont été prises, ou sont en passe de l’être, pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.»

À l’Insep, la décontamination de l’ensemble du réseau, complexe du fait que le site où s’entraînent des centaines de sportifs a dû rester opérationnel, est sur le point de se terminer. Depuis début février, des bouteilles d’eau sont distribuées en permanence, les repas des pensionnaires et des demi-pensionnaires sont livrés, l’eau ne pouvant pas être utilisée pour la cuisine. La brasserie a quant à elle été fermée par précaution.

L’établissement, qui n’est en rien responsable de l’incident et qui a donc dû s’adapter afin que la préparation pour les JO de 2024 se poursuive, a déjà déboursé plusieurs dizaines de milliers d’euros. «La question de la prise en charge des impacts de cet incident sera discutée avec l’Insep», nous assure Eau de Paris.

Commentaire
A un an des JO personne de veut parler d’intoxication alimentaire à l’INSEP, ni communiquer sur le nombre d’athètes contaminés, toujours l’absence de transprence. L’erreur du lampiste est toujours une bonne nouvelle pour occulter les problèmes réels.

On lira aussi de Santé publique France«Quels sont les risques liés à la pollution de l'eau ?»
La pollution de l'eau peut être entraîner des pathologies d'origine infectieuse (gastro-entérites, hépatites virales, légionelloses) ou liées à la pollution chimique.
Complément
Tout le monde ne partage pas ce que dit Le Parisien, ainsi «Un problème d’eau non-potable à l’origine d’une énorme intoxication alimentaire à l’Insep», source RMC sport

A propos de la production de betteraves en France, bienvenue en absurdisthan !

Voici comment la suite risque de se passer ... 

Alençon. 25 malades identifiés : l'ARS enquête sur une éventuelle intoxication alimentaire

«Alençon. 25 malades identifiés : l'ARS enquête sur une éventuelle intoxication alimentaire à Ornexpo», source l’Orne hebdo du 9 mars 2023.

L'Agence régionale de santé Normandie enquête sur l'hypothèse d'une intoxication alimentaire à Ornexpo après que 25 personnes atteintes de symptômes digestifs ont été identifiées.

Des visiteurs d’Ornexpo, la foire exposition d’Alençon (Orne) qui s’est tenue du 2 au 5 mars au parc Anova, ont été malades à la suite de repas pris sur l’enceinte.

Sollicitée à ce sujet, la préfecture de l’Orne précise que «sur signalement de la mairie d’Alençon, les services chargés de la veille et de la sécurité sanitaire de l’Agence Régionale de Santé (ARS) enquêtent sur l’hypothèse d’une intoxication alimentaire collective ayant eu lieu lors de la foire Ornexpo ».

Aucune hospitalisation
Mardi 7 mars, 25 personnes symptomatiques avaient été identifiées. 
«Les symptômes sont digestifs (diarrhée, douleurs abdominales) et de courte durée», poursuit la préfecture. Aucune hospitalisation n’a été enregistrée.

Complément
Au moins 25 personnes ont souffert de troubles digestifs après avoir consommé des repas indiens à Ornexpo, la foire-exposition d’Alençon (Orne). L’Agence régionale de santé (ARS) a été saisie et enquête sur une probable intoxication alimentaire collective. Source O.-F. du 9 mars 2023.

Commentaire
En France, c'est bien connu, il me semble n'y avoir que des éventuelles voire suspicions d'intoxication alimentaire, étonnant, non ?

Des rappels oui mais des rappels proactifs, ce serait mieux !

Récemmment, RappelConso nous a informé de quelques rappels d’infusion le 8 mars 2023, rappelez-vous, certains rappels volent en escadrille, et un jour de façon tout à fait volontaire, presque par hasard, des entreprises se réveillent plusieurs mois après la commercialisation pour rappeler leurs produits, étonnant, non ?

Assortiment de thés et d’infusion aromatisés de marque Disneyland Paris, pour cause de dépassement des limites de pesticides. Le produit était commercialisé depuis le 25/11/2022.
Bio Millepertuis de marque MGD Nature pour cause de pesticides supérieurs à la limite maximale résiduelle autorisée. Le produit était commercialisé depuis le 16/05/2022.
Bio Chardon-Marie de marque MGD Nature pour cause de dépassement de la limite maximale résiduelle autorisée. Le produit était commercialisé depuis le 25/05/2022.
Chrysanthellum americanum de marque MGD Nature pour cause de dépassement de la limite maximale résiduelle autorisée. Le produit était commercialisé depuis le 27/10/2022.

Autre exemple, avec ce produit surgelé, rappel de mini pépite chèvre / tomate de marque Thiriet, par mesure de précaution en raison d'une présence possible de morceaux de plastique à l'intérieur des pépites au chèvre et à la tomate. Le produit était commercialisé depuis le 31/01/2023. Je pense qu’ici la vigilance du consommateur a dû jouer son rôle.

Autre cas de figure avec ce rappel du 9 mars 2023 censé faire cesser la distribution du produit, mais dans le cas présent, c’est, me semble-t-il, bien top tard …

- jambon de Savoie de marque Reflets de France pour suspicion de présence de Listeria monocytogenes. Le produit a été commercialisé du 08/02/2023 au 17/02/2023.

Derniere exemple de rappel, mais cette fois-ci, le 6 mars 2023, tranche fine de jambon de Savoie fumé VPF 100g de marque Peguet Savoie pour cause de présence Listeria monocytogenes. Le produit était commercialisé depuis le 25/02/2023.

Rappelons que pour le minsitère de l’Agriculture,
Les objectifs d’une alerte, c’est-à-dire d’un rappel de produit alimentaire :
- faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés) ;
- éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.

Tout à fait d’accord, mais dans les cas cités comment fait-on ? Ah oui, le consommateur est informé qu’il a consommé il y a plusieurs un produit ayant fait l’objet d‘un alerte, en d’autres termes, cela veut dire, circulez il n’y a plus rien à voir ou plutôt si, allez voir votre médecin traitant si vous êtes malade ...

Autres exemples de rappels très tardifs le 9 mars 2023
- tisane minciane pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides pour le pissenlit présent dans le mélange de Tisane. Produit commercialisé depuis le 7 juillet 2021.
- Cotridial de marque VITADIAL. Produits non conformes au règlement (CE) n°396/2005 concernant les limites maximales applicables aux résidus de pesticides, présentant un risque sérieux pour la santé de l'homme ou de l'animal. Produit commercialisé depuis le 25 mai 2022.
- comprimés Ortie feuille 500mg de la marque Planète au Naturel pour cause de dépassement limites légales d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Produit commercialisé du 28/03/2022 au 23/02/2323.
- poudre d'ortie piquante feuille de la marque 123 gelules pour cause de dépassement limites légales d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Produit commercialisé du 15/11/2021 au 23/02/2023.
- poudre d'ortie piquante feuille de la marque Herbes et Plantes pour cause de dépassement limites légales d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Produit commercialisé du 103/09/2021 au 23/02/2023.

Autres exemples de rappels très tardifs le 10 mars 2023
- Chrysantellum Americ de marque Prophar Laboratoire pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 14/11/2022 au 06/03/2023
-
poudre de prêle biologique 500g de marque Herbes et Plantes pour cause de dépassement de E. coli. Le produit a été commercialisé du 06/10/2022 au 16/02/2023.
- gélules végétales de prêlebiologique 190mg de marque GPH Diffusion pour cause de dépassement de E. coli. Le produit a été commercialisé du 13/12/2022 au 16/02/2023.

Autres exemples de rappels très tardifs le 13 mars 2023
- Chardon-Marie Bio 500g de la marque Rue des Plantes en raison du dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 01/04/2022 au 30/01/2023.
- Articulation Bio 400 mg comprimés de la marque Bio Atlantic pour cause de dépassement de E. coli. Le produit a été commercialisé du 22/11/2022 au 16/02/2023. 

Autres exemples de rappels très tardifs le 14 mars 2023
- Pygeum de marque Labofloral pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 16/11/2021 au 25/10/2022.
- Chrysantellum Americanum de marque ESC Laboratoire pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 18/01/2023 au 01/03/2023.
- Pygeum de marque Herba Nature pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 10/01/2022 au 01/03/2023.

Autres exemples de rappels très tardifs le 15 mars 2023
- Energyballs Melon de marque MondayBox pour cause de présence de substances interdites au sens du Règlement UE 37/2010. Le produit a été commercialisé du 01/05/2022 au 28/02/2023.
- Millepertuis de marque euro santé diffusion pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 10/10/2022 au 10/03/2023.
- Levure de riz rouge Fort de marque Thierry Duhec pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 29/11/2022 au 07/03/2023.

Autres exemples de rappels très tardifs le 16 mars 2023
- Pygeum Africanum écorce en gélule de marque Francois Nature pour non conformité à la législation du complément alimentaire. Produit commercialisé du 06/12/2021 au 30/01/2023.

mercredi 8 mars 2023

Le Val d'Oise en pointe dans la fermeture de plusieurs établissements ne respectant pas l'hygiène des aliments

Plusieurs actions développées par le préfet du Val d'Oise ...

Un mois après la fermeture d’une boucherie à Cergy-Saint-Christophe (Val-d’Oise), un commerce de Saint-Ouen-l’Aumône a connu une sanction identique. Source actu.fr.

«Une fermeture administrative de la boucherie de l’enseigne HMarket, située 13, rue d’épluches à Saint-Ouen-l’Aumône, a été décidée par le préfet du Val-d’Oise», ont indiqué les services de l’État, mercredi 8 mars 2023.

Contrôle sanitaire
Celle-ci fait suite à un contrôle sanitaire mené par les agents de de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95).

Plusieurs infractions ont été relevées par les inspecteurs : autocontrôles défavorables non remontés aux autorités compétentes, denrées conservées dans des conditions inadéquates, non respect des bonnes pratiques d’hygiène, non formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène, locaux et équipements sales, traçabilité des denrées non assurée.

Du fait de ces manquements, l’établissement présente un danger grave et imminent pour la santé en raison de la probabilité importante de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire.
La préfecture du Val-d'Oise 
Une internaute rapporte sur twitter, «Ça m'étonne même pas vu l'odeur qui se dégage de cette boucherie.»
Complément
Une autre fermeture le 9 mars 2023, cette fois-ci, celle de la Boucherie de la Place, 7, rue de l’Abondance à Cergy, lire l'article sur actu.fr ... 
Complément bis
J'avoue avoir du mal à suivre et voilà désormais une fermeture de la cusine d'un EHPAD, qui sera le prochain ?
La préfecture du Val-d'Oise a procédé à la fermeture administrative des cuisines de l'Ehpad Les Tamaris, à Saint-Leu-la-Forêt, à la suite d'un contrôle sanitaire. Source actu.fr.

Contribution des omiques à la bioconservation : Vers une ingénierie du microbiome alimentaire

Légende de l’image. Des avancées majeures dans le domaine de la biopréservation grâce aux approches omiques. L'objectif de la bioconservation est d'induire l'arrêt de la croissance ou la décomposition des agents pathogènes et des parasites. Les approches omiques ont montré qu'en réponse à la bioconservation, les micro-organismes cibles modulent l'expression de gènes impliqués dans le métabolisme cellulaire, la tolérance au stress et la virulence. De plus, les omiques ont révélé que la bioconservation peut diminuer la diversité du microbiote alimentaire. A l'inverse, selon sa structure, le microbiote alimentaire peut soit améliorer, soit diminuer l'efficacité des agents de bioconservation. Le microbiote alimentaire peut également avoir des propriétés protectrices intrinsèques et ainsi inhiber les micro-organismes indésirables.  

«Contribution des omiques à la bioconservation : Vers une ingénierie du microbiome alimentaire», Source information diffusée par Actalia le 6 mars 2023.

La bioconservation est une approche durable pour améliorer la sécurité alimentaire et maintenir ou prolonger la durée de conservation des aliments en utilisant des micro-organismes bénéfiques ou leurs métabolites. Au cours des 20 dernières années, une gamme de méthodes comprenant la génomique, la transcriptomique, la protéomique, la métabolomique et les dérivés méta-omiques ont mis en évidence le potentiel de la bioconservation pour améliorer la sécurité microbienne de divers aliments.

Cet article de revue montre comment ces approches ont contribué à la sélection des agents de bioconservation, à une meilleure compréhension des mécanismes d’action et de leur efficacité et impact au sein de l’écosystème alimentaire. Il présente également le potentiel de combiner les omiques avec des approches complémentaires pour mieux prendre en compte la complexité des microbiomes alimentaires à plusieurs échelles, de la cellule à la communauté, et leur hétérogénéité spatiale, physico-chimique et microbiologique. Les dernières avancées en bioconservation par les omiques ont souligné l’importance de considérer l’alimentation comme un microbiome complexe et dynamique qui nécessite des stratégies d’ingénierie intégrées pour augmenter le taux de production d’innovation afin de répondre aux enjeux sécuritaires, environnementaux et économiques du secteur agroalimentaire.

Dans la conclusion, les auteurs indiquent,

Les outils omiques sont devenus incontournables dans le domaine de la bioconservation, tant pour sélectionner des agents innovants que pour étudier leur efficacité, leur mécanisme d'action et leur impact sur l'écosystème alimentaire. Ces approches ont révélé la diversité et la complexité des mécanismes moléculaires responsables de l'activité protectrice des agents de bioconservation. Ils ont apporté des connaissances fondamentales sur les enjeux de la biopréservation en termes de description des communautés (taxonomie), d'interactions biotiques et d'impact sur la qualité organoleptique du produit. Ils ont également montré que le microbiote alimentaire joue un rôle majeur dans la bioconservation en agissant positivement ou négativement. Il est maintenant clair que le microbiote alimentaire doit, à l'avenir, être pleinement intégré dans le processus d'ingénierie des systèmes de bioconservation pour amener le domaine dans la dimension de l'ingénierie du microbiome alimentaire, afin qu'il puisse également jouer son rôle protecteur contre les agents pathogènes et les micro-organismes d'altération. comme servir son but technologique. De plus, au-delà du fonctionnement du microbiome alimentaire, ce procédé d'ingénierie doit mieux intégrer ses interconnexions avec les autres microbiomes (sol, eau, végétal, animal et consommateur) pour ne pas perturber leur fonctionnement voire contribuer à leur équilibre. A cet égard, des efforts doivent être poursuivis pour exploiter davantage les approches multi-omiques et les combiner avec d'autres approches complémentaires prenant en compte l'hétérogénéité des microorganismes au niveau de matrice alimentaire.

Référence
Contribution of omics to biopreservation: Toward food microbiome engineering. Front. Microbiol., 02 August 2022 Volume 13, 2022. Article disponible en intégralité.

L'épidémie de salmonellose dans un célèbre restaurant de Madrid aurait été causée par plusieurs employés porteurs sains de Salmonella

«L'épidémie à Salmonella chez Casa Dani aurait été causée par la maladie de plusieurs employés de l'établissement, selon une étude menée par Madrid Salud», source Vozpópuli du 7 mars 2023.

L' épidémie de salmonellose à Casa Dani fin janvier a eu son origine dans la maladie de plusieurs employés qui étaient porteurs de la bactérie sans le savoir (on appelle cela des porteurs sains -aa), selon des sources de l'enquête auprès de Vozpópuli. C'est l'hypothèse principale des procédures que Madrid Salud a menées sur l'infection alimentaire qui a touché des personnes clientes du célèbre et légendaire établissement spécialisé dans l'omelette aux pommes de terre avec plus de trente années expériences dans la capitale.

Il y aurait eu 157 personnes touchées qui ont demandé des soins de santé, dont 16 qui ont dû être hospitalisées mais qui sont déjà sorties, ont indiqué des sources du ministère de la Santé à Europa Press.

Ce restaurant situé dans le quartier de Salamanca, a fermé tous ses locaux à partir du lundi 30 janvier, après des cas d’infections survenues dans l'établissement les 25 et 26 janvier. Il est actuellement suspendu d'activité par le conseil municipal d'arrondissement, comme le réaffirment les sources municipales consultées.

Cette situation de suspension se poursuivra jusqu'à ce que l'entreprise élabore un protocole d'autocontrôles qui comprend les informations de l'organisme municipal Madrid Salud tant en ce qui concerne les mesures d'hygiène pour les employés que la manipulation des aliments. Les professionnels de Madrid Salud et les techniciens de la santé du Conseil du district de Salamanque conseilleront activement la préparation dudit protocole par la société propriétaire de Casa Dani.

Tout cela se produit parce que les études menées par les laboratoires de Madrid Salud ont déterminé que l'hypothèse principale est que derrière l'origine de l'épidémie se trouve que plusieurs travailleurs, sans le savoir, étaient porteurs de salmonella. À la suite de l'épidémie, et une fois les analyses terminées, le dossier correspondant sera ouvert, qui pourra ou non se terminer par une sanction, selon ce que des sources municipales ont expliqué à Vozpópuli.

Les mêmes fournisseurs d'œufs
Le déclencheur final d'une intoxication alimentaire a apaisé l'incertitude que le reste des établissements voisins avaient dans le Mercado de la Paz à Madrid. La raison principale est que beaucoup d'entre eux partageaient les fournisseurs d'œufs de Casa Dani. L'hypothèse principale de l'origine de l'épidémie est déjà connue des commerçants environnants depuis plusieurs jours et ceux-ci gardent confiance en cette entité.

Des sources de Casa Dani ont souligné à Vozpópuli qu’«à tout moment» ils ont collaboré avec Madrid Salud pour pouvoir donner «une réponse» à tout ce qu'ils demandaient. Ils ont apporté également des améliorations dans les trois locaux qu'ils ont dans le Mercado de la Paz.

NB : Meric à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
La question que l'on peut se poser est pourquoi cela n'est pas arrivé auparavant ...

Il était une fois les mésaventures de RappelConso

C’est une histoire étonnante qui souligne à quel point la soi-disant coopération entre les Etats-membres de l’UE est une illusion pour les consommateurs.

Tout commence le 13 février 2023 par un rappel par l’AFSCA de Belgique de bonbons «ABC Jelly Straws Assorted» (260g) & «ABC Jelly Fruity Assorted» (240g) en raison de la présence des additifs non autorisés E407 et E410 et du risque possible de suffocation, essentiellement chez les enfants.

On apprend aussi qu’il y a eu une notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 11 février 2023 et mise à jour le 7 mars. Le produit a été distribué dans 22 pays ou régions, Aruba, Autriche, Belgique, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Martinique, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni.

Tout cela semble logique et pourtant ...

En France, tout arrivant un jour, RappelConso informe le 8 mars 2023 des rappels de jelly straws assorted 260g de la marque ABC et de jelly fruits assorted 240g de la marque ABC en raison de la présence des additifs E407 et E410 dans ces bonbons qui les rendent plus solides et peut entraîner un risque d'étouffement en particulier pour les jeunes enfants.

Moralité de l’histoire, pour faire bouger un Etat-membre, il ne faut pas une notification, mais au moins deux pour que les consommateurs soient enfin informés.

Le Luxembourg, pourtant aussi proche que nous de la Belgique, n’a pas réagi à la notification du 11 février 2023, et informe du rappel de ces bonbons le 7 mars 2023.

Autre curiosité spécifique à RappelConso les oranges de Tunisie
Le blog vous avait rapporté ce rappel d’orange maltaise de Tunisie pour cause de présence de pesticides dans un article A propos d'un rappel d'oranges de Tunisie en France.

RappelConso avait initialement signalé ce rappel le 3 mars comme l’avait fait Auchan. Mais, patatras, voici que RappelConso signale désormais le rappel d'orange maltaise le 7 mars en lieu et place du 3 mars comme je l’avais indiqué dans l'article. C’est totalement incompréhensible, à moins que cela ne soit un effet grève à propos des retraites ...

Autre aspect qui n'a rien avoir avec RappelConso, à Hong Kong, les produits français sont toujours très bien placés, voir ce lien ...