lundi 14 août 2023

Lyon, réouverture d'un supermarché Auchan après une fermeture administrative en raison de la présence de rats et de la rupture de la chaîne du froid

«Lyon : Auchan rouvre dans le 8e arrondissement après sa fermeture administrative», source Lyon Mag du 12 août 2023.

Les habitants du quartier des Etats-Unis n'auront été privé de leur Auchan que durant deux semaines.

Fermé administrativement pour manquements aux règles d'hygiène et de sécurité alimentaire, le supermarché du 8e arrondissement de Lyon a pu rouvrir ses portes après une nouvelle visite plus concluante.

Pour rappel, un arrêté municipal avait été pris fin juillet pour fermer le Auchan où des rats avaient été découverts, ainsi qu'une rupture de la chaîne du froid inquiétante et dangereuse pour les clients.

Commentaire

Je ne sais pas si une telle fermeture administrative serait bien vue à Paris.
Il ne faudrait donc pas lutter contre les rats afin améliorer la biodiversité, totalement hors sol !

Complément
Selon actu Lyon, ce supermarché était fermé depuis le 25 juillet 2023,

La visite a permis de constater «un certain nombre d’infractions constituant un danger pour la santé publique», rapporte Olivier Berzane, maire d’arrondissement.

Il faut dire que cet Auchan, situé rue Philippe-Fabia, souffre d’une lourde réputation. Sur Google, les avis dénonçant un manque d’hygiène à l’intérieur de l’établissement sont nombreux.
«Le magasin est très mal tenu, des volatiles se baladent au milieu des allées (…) La fraîcheur des aliments laisse à désirer et il semble que la chaîne du froid n’est pas respectée», signe «une ex-cliente fidèle».
D’autres mentionnent la présence de rats, des sols mal nettoyés et des produits périmés en rayons. Sur ce dernier point, Auchan conteste formellement.
Interrogée par actu Lyon, la chaîne affirme que ce qui est reproché au magasin concerne principalement «des défauts de nettoyage et des problèmes de vétusté», mais ne représentent en rien «un risque sanitaire ou alimentaire.»

Portugal : Avertissement émis après que du pain ait été lié à près de 200 cas de maladie

«Portugal : Avertissement émis après que du pain ait été lié à près de 200 cas de maladie», source article du 14 août 2023 paru dans Food Safety News.

Les responsables de la Santé au Portugal ont mis en garde contre la consommation d'un type de pain après que près de 200 personnes sont tombées malades ces dernières semaines.

La Direction générale de la Santé (DGS) a déclaré que 187 cas suspects d'intoxication alimentaire ont été enregistrés associés à la consommation de broa de milho (un type de pain de maïs) dans certaines régions du pays entre le 21 juillet et le 9 août. Les régions touchées sont Leiria , Santarém, Coimbra et Aveiro.

Le Broa de milho fait et doit continuer à faire partie intégrante du régime alimentaire portugais. Toutefois, dans le cadre d'une suspicion d'intoxication alimentaire, il est recommandé d'arrêter la consommation de ces aliments dans les zones géographiques identifiées ci-dessus, dans l'attente d'une enquête des autorités», précise la DGS.

Les patients présentaient des symptômes similaires, notamment une bouche sèche, des changements visuels, des étourdissements, une confusion mentale et une diminution de la force musculaire. Les symptômes ont été observés entre 30 minutes et deux heures après avoir mangé de la nourriture. Dans la plupart des cas, les symptômes ont été classés comme légers, mais 43 patients suspects ont nécessité des soins hospitaliers. Cependant, l'agent responsable n'a pas été révélé.

Focus sur la farine

Une enquête épidémiologique est en cours et implique les directions régionales de la santé publique, l'Autorité économique et de sécurité alimentaire (ASAE) et la Direction générale des affaires alimentaires et vétérinaires (DGAV).

Les autorités ont restreint les matières premières utilisées dans la fabrication du broa de milho soupçonné d'être impliqué et surveillent la situation.

Les personnes concernées avaient consommé du broa de milho produit et distribué dans les districts de Santarém, Leiria, Coimbra et Aveiro. Les soupçons initiaux sont tombés sur la farine utilisée pour fabriquer le produit.

Pour faire face à l'incertitude existante, les autorités effectuent des analyses sur les aliments et les matières premières ainsi que des inspections dans les entreprises pour identifier les lots de matières premières utilisées.

La DGS a déclaré que la recommandation d'éviter le broa de milho dans les quatre régions énumérées est une mesure préventive qui resterait en place jusqu'à ce qu'il y ait une garantie que tous les aliments potentiellement contaminés ont été retirés du marché et que l'enquête soit terminée.


Commentaire
Cette situation rappelle une situation bien connue, celle que l’on a appelé en son temps, l'affaire du pain maudit ...

L'affaire du pain maudit est une série d'intoxications alimentaires qui a frappé la France pendant l'été 1951, dont la plus sérieuse à partir du 16 août à Pont-Saint-Esprit (Gard) où elle fera cinq, voire sept morts, cinquante personnes internées dans des hôpitaux psychiatriques et deux cent cinquante personnes atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables. Soixante-dix ans après les événements de Pont-Saint-Esprit, on ne sait toujours pas à quoi les attribuer. Cliniquement, les symptômes étaient ceux d'une forme mixte d'ergotisme, mais ce diagnostic n'a pu être prouvé. Pour la justice, la cause est une farine avariée. Source Wikipédia.

Il faut pour comprendre cette affaire lire le livre encyclopédique de Steven L. Kaplan, Retour sur la France des années oubliées, Paris, Fayard, 2008, 1129 p.(source Cairn.info).

Steven Kaplan s’attache à reconstituer précisément le fil du drame spiripontain. Il part logiquement de Roch Briand, «boulanger dans la tourmente» qui a cuit la fournée incriminée, leader syndical engagé politiquement à droite et qui fait l’objet de toutes les rumeurs après l’intoxication. Les médecins retrouvent vite l’origine alimentaire de la maladie, et le maire Albert Hebrard gère la crise avec sang-froid. Très rapidement aussi, la police remonte la piste de la farine jusqu’au moulin de Saint-Martin-la-Rivière dans la Vienne, où elle s’aperçoit que pour faire la soudure de l’été 1951, on est allé chercher les « fonds de grenier » et qu’on a fait de la farine avec des grains mêlés et abîmés. Cependant, le commissaire, qui n’est pas un spécialiste de la meunerie, trop pressé d’annoncer qu’il a résolu le mystère, va semble-t-il un peu vite. Le meunier et un boulanger poitevins sont incarcérés à Nîmes, mais ensuite leurs avocats démontent fort habilement les faiblesses d’une instruction précipitée et obtiennent un non-lieu. À Pont-Saint-Esprit, la terreur persiste devant l’incapacité des spécialistes à déterminer la cause de l’intoxication. Les médecins sont d’abord persuadés d’être en présence d’un retour de l’ergotisme et s’accrochent à cette hypothèse, bien qu’elle soit démentie par l’absence du parasite cryptogamique dans les échantillons analysés. Le parquet retient ensuite la piste d’une souillure par un produit chimique au mercure lors du transport de la farine, démentie ensuite par une thèse de pharmacie. Le flou favorise l’émergence de toutes les explications, jusqu’aux plus farfelues. La faillite des experts qui secondent la justice suscite des interrogations sur leurs compétences et sur le statut même de l’expertise. De leur côté, les victimes qui paraissent oubliées par la Justice s’organisent et obtiennent au Civil la condamnation pour faute lourde de l’Association professionnelle de la Meunerie. Celle-ci, que l’affaire expose aux critiques, concède, par la voie de ses dirigeants, la nécessité d’une réforme de son organisation corporatiste, mais sans toutefois s’empresser de l’engager. Le gouvernement libéral d’Antoine Pinay renonce lui aussi à une refonte globale. Cependant, ce corporatisme, mal vécu par les boulangers comme par la nouvelle génération des meuniers, finit par céder progressivement la place à un retour à la concurrence.  

Déjà cette époque, on avait des preuves épidémiologiques, mais pas de preuves microbiologiques ...

NB : La photo est une illustration du broa de milho.

A propos du séquençage de l'ADN sans cellule microbienne

Le séquençage de l'ADN sans cellule microbienne (mcfDNA pour Microbial cell-free DNA) est un outil de diagnostic émergent des maladies infectieuses. Dans le Journal of Clinical Microbiology, des chercheurs ont utilisé le séquençage de mcfDNA plasmatique de plus de 15 000 patients pour identifier un large éventail d'agents pathogènes. Source ASM Microbiology.

L’étude s’intitule, «Plasma Microbial Cell-Free DNA Sequencing from over 15,000 Patients Identified a Broad Spectrum of Pathogens».

Le séquençage de l'ADN sans cellule microbienne (mcfDNA) est un outil de diagnostic des maladies infectieuses émergentes qui permet une détection et une quantification impartiales des agents pathogènes à partir du plasma. Le test Karius, un test de séquençage commercial de mcfDNA développé par et disponible depuis 2017 auprès de Karius, Inc. (Redwood City, Californie), détecte et quantifie le mcfDNA sous forme de molécules/μL dans le plasma. Les données d'échantillons commerciaux et les résultats de tous les tests effectués d'avril 2018 à la mi-septembre 2021 ont été évalués pour les paramètres de qualité du laboratoire, les agents pathogènes signalés et les données des formulaires de demande de test.

Un total de 18 690 rapports ont été générés à partir de 15 165 patients en milieu hospitalier parmi 39 États et le District de Columbia.

Le délai moyen entre la réception de l'échantillon et le résultat rapporté était de 26 h (intervalle interquartile [IQR] 25 à 28), et 96% des échantillons avaient des résultats de test valides.

Près des deux tiers (65%) des patients étaient des adultes, et 29% au moment des tests de diagnostic avaient des codes CIM-10 (CIM pour classification internationale des maladies) représentant un large éventail de scénarios cliniques. Il y a eu 10 752 (58%) rapports qui ont produit au moins un taxon pour un total de 22 792 détections couvrant 701 taxons microbiens uniques.

Les 50 taxons les plus couramment détectés comprenaient 36 bactéries, 9 virus et 5 champignons. Les champignons opportunistes (374 Aspergillus spp., 258 Pneumocystis jirovecii, 196 Mucorales et 33 champignons dématiés) représentaient 861 (4%) de toutes les détections.

D'autres agents pathogènes difficiles à diagnostiquer (247 agents pathogènes zoonotiques et à transmission vectorielle, 144 Mycobacterium spp., 80 Legionella spp., 78 champignons dimorphes systémiques, 69 Nocardia spp. et 57 parasites protozoaires) représentaient 675 (3%) de toutes les détections.

Il s'agit de la plus grande cohorte rapportée de patients testés à l'aide du séquençage du mcfDNA plasmatique et représente le premier rapport d'un test métagénomique de qualité clinique réalisé à grande échelle.

Les données révèlent de nouvelles informations sur l'étendue et la complexité des agents pathogènes potentiels identifiés.

dimanche 13 août 2023

Drôme : Suspicion d'intoxication alimentaire dans un camp scout

«Suspicion d'intoxication alimentaire dans un camp scout : quatorze victimes dont onze adolescents», source Le Dauphiné libéré du 13 août 2023.

Dimanche 13 août, vers 10h30, les secours ont été alertés pour une suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout installé à La Roche-sur-Grane, dans la Drôme.

Onze adolescents et trois adultes ont été victimes de diarrhées et vomissements. Huit autres personnes n’ont pas été concernées par ces symptômes. Les 14 malades ont été vus par les sapeurs-pompiers et infirmiers, avec appui d’un médecin du Smur. Les adolescents drômois ont ou devaient être pris en charge par les familles.

Les jeunes appartenant à un groupe «scouts et guides de France» de Valence, ont été récupérés par leurs parents. Leur camp entamé il y a une semaine devait se terminer de toute façon ce dimanche après-midi. Les pompiers, alertés vers 10 heures 30 sont restés près de 5 heures sur place. À ce stade, l'origine de cette probable intoxication alimentaire est inconnue. La délégation territoriale Drôme-Ardèche des «scouts et guide de France» tente de déterminer si c'est de l'eau ou de la nourriture qui est responsable.

Autre exemple de suspicion, La journée du jeudi 10 août du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) a commencé au refuge de Presset sur les hauteurs de La Plagne-Tarentaise. Un homme de 25 ans a été évacué à l’hôpital de Bourg-Saint-Maurice à la suite d’une intoxication alimentaire.

Mise à jour du 14 août 2023

États-Unis : Les consommateurs préfèrent largement le viande bovine aux produits alternatifs

Après la déconfiture de Beyond Meat, voici qu’on apprend aux États-Unis, «Les consommateurs préfèrent largement le viande bovine aux produits alternatifs», source Meatinplace du 11 août 2023.

Un nouveau sondage de Purdue University College of Agriculture a clairement montré à quel point les consommateurs préfèrent le viande bovine aux protéines alternatives.

Selon l’étude, 71% des consommateurs pensent que le meilleur de la viande bovine est «beaucoup à un peu meilleur» que les alternatives à base de plantes, et 73% pensent qu'elle est meilleure que la viande cultivée à partir de cellules.

D'autres comparaisons notables incluent : l'apparence (66% par rapport aux produits base de végétaux, 70% par rapport aux produits issus de la culture cellulaire), la fraîcheur (57% et 68%), la naturalité (64% et 71%), le prix (61% et 63%) et le bien-être des agriculteurs (62% et 71%).

«De loin, les consommateurs pensent que la viande bovine issu de bovins est supérieure aux alternatives», a conclu l'enquête.

Les chercheurs ont également demandé aux consommateurs ce qu'ils pensaient de la «viande cultivée en laboratoire» - qui est la même chose que de la «viande cultivée à partir de cellules» afin d’évaluer les différences dans les réponses, et ils ont suivi de près le terme susmentionné.

La seule catégorie où les alternatives ont devancé la viande bovine était le bien-être animal, et uniquement par rapport aux alternatives à base de végétaux, dans cette comparaison, 42% pensaient que l'alternative était meilleure, contre 38% pour le viande bovine. De plus, bien que les consommateurs pensaient que l'impact environnemental du bœuf était meilleur que toutes les alternatives, l'écart entre le bœuf et le végétal était proche de 41%/34%.

L'été de la sécurité des aliments : Aujour'hui les corps étrangers ...

Que dire des pizzas Tostino's de chez Genral Mills ?
Ma fille m'a dit qu'il y avait du verre dans sa pizza. . . elle a pris une bouchée et a dit que le verre de la pizza s'enfonçait dans sa bouche.

Alerte urgente : Je viens de vivre une expérience choquante avec Amul Ice Cream (produit vendu en Inde). Découverte de morceaux de plastique dans une boîte scellée - un grave problème de sécurité sanitaire ! 

France : Du fromage au lait cru suspecté dans une éclosion à Campylobacter fetus

«France : Du fromage au lait cru suspecté dans une éclosion à Campylobacter», source article de Food Safety News du 13 août 2023.

Une éclosion d'un type rare de Campylobacter en France a été causée par du fromage au lait cru (non pasteurisé), selon une étude.

En juin 2021, sept cas d’infection à Campylobacter fetus sont survenues dans un centre de rééducation du Sud-Ouest de la France. Tous les patients étaient des femmes et l'âge médian était de 79 ans avec une fourchette de 70 à 90 ans.

Les motifs de présence au centre étaient la rééducation post-chirurgie orthopédique chez cinq personnes et une insuffisance cardiaque post-aiguë pour une personne ou la rééducation après chimiothérapie leucémique aiguë myéloïde chez une autre personne.

Campylobacter jejuni et Campylobacter coli sont responsables de la majorité des campylobactérioses. Une petite proportion est causée par Campylobacter fetus, mais les éclosions sont rares. Bien que Campylobacter fetus puisse occasionnellement provoquer une diarrhée, il est davantage associé à une maladie systémique et à une bactériémie. De telles infections sont plus fréquemment signalées chez les patients âgés et immunodéprimés, selon l'étude, Campylobacter fetus foodborne illness outbreak in the elderly, publiée dans la revue Frontiers in Microbiology.

Tous les patients avaient une diarrhée aqueuse légère sans nausées, ni vomissements. Cinq ont eu de la fièvre mais tous se sont rétablis. Le séquençage du génome entier des différentes souches de Campylobacter fetus a confirmé une origine commune.

Chez cinq patients ont eu une hémoculture, Campylobacter fetus n'a été isolé que dans le sang de trois patients et dans le sang et les selles de deux d'entre eux.

Les suspicions portent sur du fromage au lait cru

Les études épidémiologiques ont retrouvé trois malades début juin suivis de quatre infections plus tard en juin. Une investigation sur les aliments consommés par cinq patients a révélé la consommation de fromage non pasteurisé au lait de vache de la variété Tomme des Pyrénées.

Un autre fromage non pasteurisé à base de lait de vache, un camembert, était également consommé avant la maladie pour certains patients. Il n'a pas été possible d'incriminer clairement l'un des deux différents fromages au lait cru. Ils ont été servis dans le cadre d'une stratégie de la ferme à la fourchette récemment mise en œuvre. De telles stratégies ont été poursuivies mais les produits laitiers non pasteurisés ont été évités.

Les autorités françaises de santé publique ont constaté de graves problèmes d'hygiène dans les cuisines, le non-respect des directives de la chaîne du froid ayant conduit à leur fermeture à la mi-juin 2021. Cependant, aucune analyse des aliments n'a été effectué. Cela signifie que la source des infections n'a pas été prouvée en raison du manque d'analyse microbiologique des échantillons des aliments suspectés.

La bactériémie Listeria monocytogenes chez un patient fait également soupçonner que le fromage au lait cru était à l'origine de l'infection. Cela démontre également clairement à quel point les personnes âgées ou les patients immunodéprimés sont sensibles à ce type d'infection d'origine alimentaire, ont dit les scientifiques.

Les fromages au lait cru ont été suspectés car il n'y avait pas de consommation d'autres sources plausibles d'infection.

«Cela souligne l'importance des mesures d'hygiène de routine pour prévenir la transmission dans les établissements hébergeant des personnes à risque. Même si la source d'infection n'était que suspectée et non confirmée, la consommation de produits laitiers non pasteurisés devrait également être évitée dans ces populations spécifiques», ont dit les chercheurs.

Commentaire

Il est regrettable que Santé publique France n’est pas listée cette publication dans ses actualités sur les maladies infectieuses d’origine alimentaire, d’autant que le Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2021 n’en parle pas.

Allemagne : Éclosion à Listeria liée à des poissons de Pologne

«Allemagne : Éclosion à Listeria liée à des poissons de Pologne», source article de Joe Whitworth paru le 11 août 2023 dans Food Safety News.

Les autorités allemandes semblent avoir résolu une éclosion pluriannuelle à Listeria.

Des scientifiques de l'Institut Robert Koch (RKI) ont affecté 11 patients atteints de listériose notifiés à l'incident. Bien que le risque Listeria provenant de saumon fumé ou gravlax soit connu depuis un certain temps, les données montrent que la contamination existe toujours dans les installations de production et que des épidémies sont en cours avec d'autres cas attendus, ont dit des scientifiques.

Cinq personnes sont tombées malades en 2019, une en 2021, trois en 2022 et deux en 2023. Cinq hommes et six femmes ont été touchés, âgés entre 69 et 91 ans avec une moyenne de 79 ans.

Une personne qui était positive pour l'infection à Listeria a été déclarée décédée pour des causes autres que la listériose.

Une alerte du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a identifié Listeria monocytogenes dans du saumon fumé de Pologne.

«Une notification RASFF a été émise en raison d'un échantillon officiel du produit mentionné originaire de Pologne. Listeria monocytogenes a été isolé de cet échantillon. Le lien avec le groupe de cas humains a été établi par séquençage du génome entier et comparaison avec les séquences d'isolats d'origine humaine», a déclaré un porte-parole de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL).

Problème plus large

Le cluster spécifique de séquence type qui a provoqué l'épidémie a été mentionné dans le bulletin épidémiologique du RKI plus tôt cette année, alors que neuf cas étaient connus.

Cela faisait partie d'un travail plus large qui a identifié 24 éclosions de listériose dans les États fédéraux avec des liens avec des produits de saumon fumé ou gravlax comme cause depuis 2010.

Le RKI et l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) ont dit que les mesures prises jusqu'à présent ne semblent pas suffisantes pour protéger les consommateurs.

«Le fait que des cas continuent de se produire dans de nombreuses éclosions, bien que d'éventuels produits de la pêche et fabricants aient été identifiés, jette un doute sur l'efficacité des mesures prises et des stratégies poursuivies pour minimiser la contamination par Listeria», ont-ils ajouté.

Les personnes à risque accru de listériose ne devraient manger que du poisson et des fruits de mer bien cuits. Les produits à base de saumon fumé et gravlax ne devraient pas être proposés aux groupes vulnérables, tels que les personnes immunodéprimées et les personnes âgées dans les établissements de santé, a dit le BfR.

Espagne : Le producteur de tortillas lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités

«Espagne : Le producteur lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités», source article de Joe Whitworth paru le 12 août 2023 dans Food Safety News.

L'entreprise liée à une épidémie de botulisme en Espagne a redémarré la production après une série d'inspections.

Cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été signalés du 21 juin au 22 juillet. Les patients sont âgés de 23 à 63 ans avec un âge médian de 49 ans. Trois patients confirmés ont nécessité des soins médicaux dans des unités de soins intensifs, mais aucun décès n'a été signalé.

Il y avait un lien commun avec différentes marques emballées d'omelette espagnole (tortilla de patata) achetée dans divers supermarchés, qui était faite avec des pommes de terre et des œufs. Dans quatre cas, l'entreprise qui fabrique ces produits était la même. Des articles suspects ont également été distribués en Andorre, en France et au Portugal.

L'empoisonnement botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Cela peut paralyser les muscles, y compris ceux utilisés pour respirer.

Tout est clair sur le site de production

Grupo Empresarial Palacios Alimentación a déclaré que la ligne de production de l'usine de Mudrián a été rouverte après l'approbation du ministère de la Santé de la Junta de Castilla y León, qui supervise son activité. La production a été arrêtée et les produits ont été retirés de la vente en juillet.

L'usine a été inspectée jusqu'à sept fois au cours du mois dernier et les contrôles officiels n'ont révélé aucun problème. Toutes les analyses officielles et d'entreprise effectuées sur les produits et les procédés de fabrication ont été négatives pour le Clostridium botulinum et la toxine botulique, selon l'entreprise.

Palacios Alimentación a déclaré que les procédures avaient été renforcées mais qu'il était important de toujours suivre les directives, les recommandations d'utilisation et les instructions de conservation sur l'étiquetage de ces articles, ainsi que les informations de l'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) et des autorités sanitaires.

La société a ajouté qu'elle continuerait à effectuer régulièrement des contrôles et des procédures d'amélioration pour préserver la qualité et la sécurité sanitaire de ses produits.

Les produits d'omelette espagnole emballés auraient dû être conservés au réfrigérateur et les enquêteurs examinent également les étapes de distribution, de stockage et de transport.

Détails sur ceux qui ont été malades

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a signalé que la neurotoxine de type B a été identifiée chez trois des cinq patients confirmés.

L'Italie a enregistré deux cas de botulisme liés à des omelettes espagnoles consommées en Espagne. Les patients sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans qui sont rentrés de Valladolid le 1er juillet, après avoir consommé l'article suspect le 30 juin.

Les trois autres patients confirmés vivent à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont âgés de 43, 49 et 50 ans. Quatre patients probables sont originaires de Valence, d'Andalousie et de Madrid et sont âgés de 49, 27, 63 et 48 ans.

Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des troubles de l'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une sensation de langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Toute personne ayant consommé des produits suspects et développé des symptômes doit immédiatement consulter un médecin.

NB : L'image illustre des produits rappelés en France.

Seine-Saint-Denis, les contrôles sanitaires marquent le pas en juin

Le blog vous en avait parlé ici.

Pour le mois de mai, en Seine Saint-Denis, s’agissant des actions liées au manque d’hygiène, les données de mai ont identiques à celle d'avril 2023 :

- 6 fermetures envisagées
- 10 avertissements
- 6 mises en demeure
Il y a eu 21 débits de boissons et de restaurants contrôlés.

S’agissant des actions liées au manque d’hygiène, les données de juin sont inférieures à celles de mai 2023, 19 débits de boissons et de restaurants contrôlés.

- 1 fermeture envisagée
- 11 avertissements
- 2 mises en demeure

A suivre ...