jeudi 17 août 2023

La Pologne révèle des données sur les infections d'origine alimentaire de 2022

«La Pologne révèle des données sur les infections d'origine alimentaire de 2022», source article de Food safety News paru le 17 août 2023.

Selon des données récemment publiées, Salmonella est restée la principale cause d'intoxication alimentaire en Pologne en 2022 malgré la baisse du nombre d'infections.

Les conclusions proviennent d'un rapport sur les travaux d'inspection en 2022, y compris les contrôles de la sécurité des aliments, publié par l'Inspection sanitaire en chef (GIS).

En 2022, 6 221 cas d’infection à Salmonella d’origine alimentaire ont été confirmés. C'est en baisse par rapport à l'année précédente où 8 014 cas avaient été enregistrés.

Dans le cadre de l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique dans plusieurs pays liée au chocolat Ferrero, une surveillance renforcée a été effectuée d'avril à décembre 2022. Au total, 87 cas suspects ont été signalés, et parmi ceux-ci, 38 ont été séquencés, mais aucun n'appartenait à la souche épidémique.

La bataille de la Pologne pour maîtriser Salmonella est bien documentée. Les données du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour 2022 montrent que 190 notifications ayant pour cause Salmonella concernaient des produits de viande de volaille du pays, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport à 2020 et 2021, et la plupart des notifications ont été effectuées par la Pologne.

Le nombre d'établissements opérant dans le secteur alimentaire sous la tutelle des autorités a dépassé les 560 000, soit une augmentation de plus de 17 000 par rapport à 2021.

Données sur les maladies en 2022

Au total, 629 cas causés par Campylobacter ont été enregistrés en Pologne, c’est similaire aux 631 patients de 2021.

Au total, 135 cas de listériose ont été signalés en 2022, contre 120 cas en 2021.

Il y a eu 27 cas d’infection causés par E. coli entérohémorragique (EHEC) contre neuf en 2021. E. coli a également été liée à 150 autres cas de maladie en 2022.

Yersinia était à l'origine de 183 cas en 2022 et 142 en 2021 ; 125 cas d'intoxication alimentaire staphylococcique ont été signalés ainsi qu'un cas d’infection à Trichinella.

Quinze cas de botulisme ont été notés, dont certains ont été attribués à la tradition des conserves domestiques dans le pays. Cela représente une augmentation par rapport à huit cas en 2021.

En 2022, 18 personnes ont été intoxiqués par des champignons, dont 17 hospitalisations mais aucun décès. Ce nombre était de six en 2021.

Plus de 57 100 cas d’infections virales ont été enregistrées contre 23 365 en 2021. La plupart étaient causées par rotavirus mais près de 6 000 étaient dues à norovirus et 232 au virus de l'hépatite A.

Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante

«Le CDC isole une souche spécifique de E. coli très préoccupante», source article de Food Safety News du 17 août 2023.

Le Centers for Disease Control and Prevention a identifié une souche de bactérie E. coli qu'ils considèrent comme persistante et causant des maladies sur une longue période.

Un article paru dans le numéro de septembre de la publication du CDC Emerging Infectious Diseases décrit une souche de E. coli O157:H7 qui a provoqué une importante épidémie fin 2019. L'épidémie a inclus 167 patients et hospitalisé 85 personnes de 27 États. L'épidémie était associée à la consommation de laitue romaine de Salinas Valley, en Californie.

«Des chercheurs du CDC ont cherché à caractériser E. coli de cette épidémie et d'autres souches étroitement apparentées. On estime que cette souche est apparue fin 2015, provoquant de multiples épidémies de 2016 à 2019», selon l'article, «Reoccurring Escherichia coli O157:H7 Strain Linked to Leafy Greens–Associated Outbreaks, 2016–2019.»

«Une épidémie supplémentaire associée à cette souche a été détectée fin 2020 après la conclusion de cette étude dans laquelle 40 cas d’infection rapportés se sont produits dans 19 États ; 20 personnes ont été hospitalisées et quatre ont développé un syndrome hémolytique et urémique. Le CDC a défini cette souche comme une souche récurrente, émergente ou persistante causant une maladie sur une longue période.

Les auteurs ont ditque les bovins en bonne santé constituent la principale source de E. coli O157:H7, mais plus récemment, des légumes verts à feuilles contaminés ont été reconnus comme une source majeure d'épidémies à E. coli O157:H7.

Selon l'auteur de l'étude Jessica C. Chen et l'équipe de recherche, une caractérisation génomique détaillée des souches supplémentaires récurrentes, émergentes ou persistantes sera nécessaire pour expliquer les facteurs contribuant à leur émergence et à leur persistance dans des environnements spécifiques.

E. coli O157:H7 cause environ 63 000 cas de maladie infectieuse d'origine alimentaire et 20 décès aux États-Unis chaque année. Ces infections impliquent généralement des crampes abdominales, une diarrhée sanglante et des vomissements. Cependant, une maladie rare mais grave appelée syndrome hémolytique et urémique peut se développer, entraînant une anémie et une insuffisance rénale aiguë.

Complément

Bill Marler, dans un article paru le 15 août 2023 dans le Marler blog, fait le point sur 28 years of Leafy Green E. coli Outbreaks – We can and should do better! Quand même 28 ans !

L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves

«L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves», source article de Joe Whitworth paru le 17 août 2023 dans Food Safety News.

Selon la Commission européenne, les contrôles dans les pays de l'UE sur les mollusques bivalves ne sont pas toujours suffisants pour protéger la santé des consommateurs.

Les mollusques bivalves comprennent les moules, les palourdes, les huîtres et les pétoncles. L'Europe, la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce représentent plus de 80% de la production, principalement issue de l'aquaculture.

Ils se nourrissent en filtrant les algues de l'eau environnante et peuvent accumuler des micro-organismes et des contaminants chimiques. Certaines espèces d'algues produisent des biotoxines marines, qui s'accumulent dans les tissus des mollusques bivalves et, lorsqu'elles dépassent certains niveaux, peuvent entraîner des maladies chez l'homme.

La Commission européenne a recueilli des informations auprès de 15 États membres producteurs de mollusques bivalves, par le biais de quatre audits et de 11 réponses au questionnaire, ainsi que d'autres données accessibles au public, et a publié un rapport de synthèse.

Les agences nationales sont responsables du contrôle des zones où les mollusques bivalves sont produits et récoltés.

Problèmes microbiens

La législation de l'UE aborde le risque microbiologique en exigeant la classification des zones où les mollusques sont récoltés. Les zones de production doivent être classées dans la classe A, B ou C en fonction de leur état de contamination microbienne, en utilisant E. coli comme indicateur de contamination fécale. La classification détermine le traitement après récolte.

Plus tôt cette année, au moins 170 personnes sont tombées malades en Finlande après avoir mangé des huîtres dans divers restaurants en février et mars. De plus, en mars, norovirus présent dans des moules a rendu sept personnes malades en Suède. Norovirus dans les huîtres de France en a touché trois et 15 cas de maladie étaient liées aux huîtres des Pays-Bas. Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause de norovirus dans des huîtres de France. Les huîtres ont provoqué deux épidémies au Danemark de fin 2022 à début 2023, la première avait 19 patients et 73 personnes étaient malades dans la seconde.

Le rapport a révélé que la plupart des pays tiennent à jour des listes de zones de production classées, mais il existe des différences majeures dans le développement des enquêtes sanitaires. Dans certains cas, les examens des zones de classification n'ont pas tenu compte des résultats qui dépassaient les critères ou étaient basés sur les résultats des contrôles des opérateurs sans suivre les règles de l'UE pour l'utilisation de ces données.

Certains États membres ne surveillent la qualité microbienne des zones de production que pendant les périodes de récolte, ce qui n'est pas conforme aux règles de l'UE. D'autres questions incluent la sélection des points de prélèvements et des espèces indicatrices.

Des lacunes courantes dans la qualité des investigations liées au fait de ne pas démontrer la représentativité des sites de prélèvements, sans inclure les recommandations de fréquence d'échantillonnage ou les espèces et les points à échantillonner, a dit la Commission européenne.

Agir sur les résultats

La surveillance des zones de production classées pour les biotoxines n'est souvent pas conforme aux exigences de l'UE, principalement en raison de la fréquence et du type de biotoxines testées. Le laboratoire de référence de l'UE (EURL) pour les biotoxines marines travaille sur un guide pour la surveillance des biotoxines dans les zones de récolte des mollusques bivalves.

Les États membres prennent généralement des mesures lorsque leurs essais de surveillance indiquent un risque potentiel pour la santé. Cependant, les faiblesses du système ont parfois un impact sur la détection en temps opportun de certains risques ou retardent la réponse à ceux-ci.

Les pays respectent généralement les exigences de la législation pour la réouverture des zones de production qui ont été fermées en raison des résultats de la surveillance. Cependant, plusieurs ne tiennent pas compte des données pertinentes lors de l'examen de la classification.

Selon le rapport, le rappel des mollusques bivalves susceptibles de présenter un risque pour les consommateurs semble poser problème, en partie à cause du caractère périssable des produits lorsqu'ils sont mis sur le marché vivants.

La Commission européenne a l'intention de mener davantage d'audits chez d'autres États membres producteurs de mollusques bivalves. Les discussions en cours portent sur l'amélioration de la traçabilité des coquillages destinés à la purification ou à l'échange entre nations et éventuellement sur la révision de la teneur en biotoxines des coquillages.

Complément

A ma connaissance, selon le RASFF de l’UE, il y a eu 26 notifications en 2023 pour des coquillages de France. 24 étaient dues à norovirus. En 2022, sur 29 notificationsn 14 concernaient norovirus et 6 étaient dues à Escherichia coli. En 2021, sur 17 notifications, 8 étaient dues à norovirus et 5 à E. coli.
Un premier constat montre une augmentation des notifications au fil des ans, meilleure surveillance ?

Evaluation de la conformité des confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules

C’est un problème récurrent que ces confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules, nous dit Joe Whitworth de Food Safety News ...

«Une mise à jour sur les travaux du Government Chemist évaluant la conformité des confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules.» Source communiqué du Gouvernement britannqiue du 16 aoput 2023. Il s’agit d’une mise à jour du bilan et de l’évaluation des mini-capsules de produits gélifiés.

Le Government Chemist a reçu une augmentation des demandes de renseignements techniques concernant l'évaluation des mini-gobelets de produits gélifiés et, compte tenu d'un récent avis de rappel par la Food Standards Agency (FSA), il considère qu'il s'agit d'une occasion opportune de rappeler quel le problème.

Les produits gélifiés conditionnés en gobelets doivent être conformes à la réglementation en raison d'un risque d'étouffement pour le consommateur. Le produit de confiserie est défini selon le règlement n°1333/2008 de la Commission européenne (CE) comme des «confiseries gélifiées de consistance ferme, contenues dans des minibarquettes ou minicapsules semi-rigides, destinées à être ingérées en une seule bouchée en étant proje tées dans la bouche par une pression sur la minibarquette ou la minicapsule.».

Bien que des réglementations soient en place, l'interprétation peut poser plusieurs problèmes et les produits peuvent présenter un risque d'étouffement en raison de la consistance, de la solubilité, de la forme, de la taille et du mode de consommation. L'utilisation d'agents gélifiants dans les produits a été interdite par la loi sur les additifs alimentaires pour éviter la possibilité de «boucher» les voies respiratoires. Si un produit gélifié en gobelet est conforme à la définition, il ne doit pas contenir d'additifs gélifiants.

Le Government Chemist soutient la sécurité sanitaire des consommateurs en s'assurant que ces produits sont conformes aux réglementations. Nous possédons une grande expertise dans l'évaluation et l'évaluation des mini-capsules de confiserie gelifiée et avons organisé des ateliers en laboratoire pour fournir des connaissances pratiques pour évaluer la conformité de ces articles de confiserie. Au cours de ces ateliers, nous avons démontré les aspects pratiques de l'évaluation des mini-capsules de confiserie gélifiée en utilisant des méthodes développées pour évaluer la consistance, la solubilité, la taille et l'accessibilité.

Des estimations suggèrent plus de cas à Brucella qu'on ne le soupçonnait auparavant

«Des estimations suggèrent plus de cas à Brucella qu'on ne le soupçonnait auparavant», source article de Food Safety News du 16 août 2023.

Des scientifiques ont estimé que l'incidence mondiale des infections à Brucella est beaucoup plus élevée qu'on ne le pensait auparavant.

Les résultats suggèrent qu'au moins 1,6 à 2,1 millions de nouveaux cas de brucellose humaine surviennent chaque année. Cela diffère considérablement de l'une des références les plus citées, qui prédisait une incidence de 500 000 nouveaux cas par an.

La brucellose est une maladie bactérienne qui affecte le bétail et les humains. Chez l'homme, la maladie provoque de la fièvre, des sueurs, de la fatigue et des malaises. Les personnes sont normalement exposées à Brucella en consommant des produits laitiers non pasteurisés ou en manipulant des tissus animaux contaminés. La plupart des cas humains proviennent de régions à forte densité de population à risque.

Le nombre de nouveaux cas de brucellose humaine chaque année reste incertain malgré les tentatives précédentes d'identifier l'impact de la maladie, selon une étude, Global Estimate of Human Brucellosis Incidence, publiée dans la revue du CDC Emerging Infectious Diseases.

Risque par région

Les chercheurs ont produit des estimations en utilisant les données sur la brucellose animale et humaine de l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) et les données sur la population humaine communiquées à la Banque mondiale. Les données étaient de 2014 à 2018. Ils ont utilisé trois modèles statistiques et pris en compte les informations manquantes. Les erreurs de diagnostic et le sous-diagnostic de la maladie n'ont pas été pris en compte dans les modèles.

Étant donné que l'équipe disposait de données plus complètes sur le bétail que sur les maladies humaines, aux niveaux mondial et régional, elle a utilisé les données sur le bétail comme base pour estimer l'incidence des maladies.

Au total, 144 pays et 3,2 milliards de personnes étaient considérés à risque. Les modèles ont indiqué que l'Afrique et l'Asie ont la plupart des risques et des cas mondiaux, bien que des régions des Amériques et de l'Europe restent préoccupantes.

Les pays non endémiques pour la maladie enregistrent des cas résultant des voyages et du commerce de produits à base de lait cru à travers les frontières nationales.

«Parmi les pays d'Afrique, des programmes de santé publique et animale inadéquats ou inexistants perpétuent le statu quo. Cette situation de maladie incontrôlée, accompagnée d'une croissance démographique rapide et d'une demande accrue de produits d'origine animale, offre une perspective malheureuse pour l'avenir de la lutte contre la brucellose dans toute cette région», ont dit les chercheurs.

«Bien que le risque soit réparti sur l'ensemble de la région asiatique, le principal point chaud se situe au Moyen-Orient. Ce risque accru est probablement le résultat d'un contact étroit avec de petits ruminants et de la consommation de leurs produits à base de lait cru.»

Situation française

Parallèlement, Santé publique France a révélé que 40 cas de brucellose ont été déclarés en 2022 dans 12 régions. Parmi celles-ci, 38 étaient des infections importées liées principalement à des voyages en Algérie mais aussi dans des pays comme la Turquie, la Tunisie et Djibouti. Une personne est tombée malade après avoir consommé un fromage du Liban.

Pour les deux cas non importés, l'un était un ancien employé d'abattoir qui a commencé à travailler avant l'élimination de la brucellose dans les élevages. L'autre patient n'a pas pu être contacté.

Le nombre de cas est revenu aux niveaux de 2019, conformément à la reprise des voyages vers des pays considérés comme endémiques, les restrictions liées à la pandémie de la COVID-19 ayant été levées. En 2020 et 2021, environ 20 cas ont été enregistrés chaque année.

Au total, 34 souches appartenaient à Brucella melitensis, une à Brucella abortus et une autre n'a pas été caractérisée. Les dates d'apparition des symptômes pour les cas signalés en 2022 variaient de décembre 2018 à novembre 2022.

Quinze cas étaient de sexe féminin. Les patients étaient âgés de 5 à 91 ans avec une médiane de 55 ans, dont deux enfants de moins de 16 ans. Deux cas étaient des femmes enceintes.

mercredi 16 août 2023

Chronique des rappels de produits alimentaires en France

Comme vous le savez, si vous suivez ce blog, l’application RappelConso a fait le pont du 15 août, imagine-t-on le Samu en faire autant ?

Après une pause bien méritée liée au pont du 15 août, RappelConso, qui était aux abonnés absents, a fait son grand retour le 16 août 2023 et informe de nouveau les consommateurs, il était temps ou est-ce un vrai scandale ?

Que constate-t-on ?

Le rappel de Mozzarella Di Bufala Campana AOP Mini de marque Carrefour Extra a été enfin publié le 16 août 2023 sur le site de RappelConso,

Pour mémoire, Carrefour avait informe le 14 août 2023 (l'avis de rappel est daté du 11 août) du rappel de Mozzarella Di Bufala Campana Mini de marque Carrefour Extra, suite à la suspicion de présence de Listeria monocytogenes.

Mieux, le 14 août 2023, l'AFSCA de Belgique avait aussi informé du rappel Mozzarella Di Bufala Campana Mini de la marque Carrefour Extra en raison de la présence possible de listeria.

Signalons aussi que RappelConso n’a toujours informé les consommateurs de la mise à jour du rappel de Lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de la marque Auchan Baby, selon un communiqué d’Auchan du 10 août 2023.

Un rappel a aussi eu lieu au Luxembourg le 11 août 2023 (mise à jour du rappel du 29 juillet 2023) le Lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de la marque Auchan Baby.

Voilà pour le triste bilan de RappelConso de ces derniers jours, mais il existe aussi un autre sujet lié aux rappels, les rappels façon puzzle ...

Après les poulets entiers prêts à cuire en juin et les cuisses de poulets rappelés début août de façon massive, voici toujours en août que des ailerons de dinde sont rappelés en raison de la présence de Listeria monocytogenes :

- mardi 8 août 2023, un premier rappel sans marque,

- mardi 8 août 2023, un second rappel de marque Maître Coq,
- mercredi 16 août 2023, un troisième rappel de marque Top Budget.

Notons que le 11 août 2023, une notification au RASFF de l’UE par l’Italie de la présence de Listeria monocytogenes dans des ailerons de dinde de France.

Pourquoi un nombre de rappels de produits alimentaires si importants en France ?

Parmi toutes les raisons déjà évoquées, en voici une autre,

Dans un contexte réduction du gaspillage il est déprimant de constater l’explosion des plans de rappels de produits alimentaires et les destructions de produits comestibles qui s’en suivent. Le principe de précaution lié à la protection juridique du vétérinaire inspecteur coûte très cher…

Lu dans une interview de Richard Menu paru dans European Scientist du 1er août 2023, «Il n’est pas trop tard pour sauver notre industrie agro-alimentaire.» Richard Menu est l’auteur de «Qui veut la peau de notre industrie agroalimentaire ?»

De la sécurité des aliments au Pakistan

Le blog vous avait relaté cette histoire de lait frelaté au Pakistan, ici, mais voyer ci-après une action des autorités au Pendjab, Pakistan ...

La Punjab Food Authority a déjoué la livraison de poison blanc en lieu et place du lait. L'équipe de sécurité sanitaire du lait a saisi un véhicule d'approvisionnement en lait frelaté de la région de Faisalabad. 300 litres de lait frelaté ont été détruits sur place.

Fournir des aliments de qualité est la première priorité de la Punjab Food Authority. L'équipe de sécurité alimentaire de Gujranwala a fait une descente dans un magasin de tikka bien connu à Gondlanwala Chowk, lourde amende infligée pour non-application des instructions précédentes, abondance d'insectes dans la zone de stockage ...

La contamination par Salmonella en faisant cuire un poulet cru ...

C'est effrayant le nombre d'endroits où Salmonella apparaît dans votre maison après avoir fait cuire du poulet cru. «Poisoned ou Du poison au menu»: La sale vérité sur vos aliments aux Etats-Unis est désormais sur Netflix.

Plus de 70 cas de maladie à Cyclospora au Royaume-Uni, après un voyage au Mexique

«Plus de 70 cas de maladie à Cyclospora au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 16 août 2023 dans Food Safety News.

Plus de 70 personnes sont tombées malades au Royaume-Uni avec des infections à Cyclospora après avoir visité le Mexique.

L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré avoir identifié une augmentation du nombre de cas à Cyclospora cayetanensis chez les voyageurs revenant du Mexique. Le parasite microscopique est transmis par des aliments ou des boissons contaminés.

Entre le 12 mai et le 14 août, 74 cas ont été signalés en Angleterre, Pays de Galles et Écosse. Un peu plus de la moitié des patients sont des femmes et l'ensemble des patients a un âge médian de 44 ans.

Des informations sur les voyages sont connues pour 52 cas, dont 48 ont déclaré être allés au Mexique. Parmi eux, 42 ont séjourné dans différents hôtels des régions de la Riviera Maya et de Cancún, et la plupart ont déclaré avoir mangé une variété de plats et de boissons dans leur complexe dans le cadre d'un forfait vacances tout compris.

Des éclosions saisonnières de cyclosporose chez des personnes revenant du Mexique ont été signalées depuis 2015, sauf en 2020 et 2021 pendant la pandémie de la COVID-19, bien que le nombre de cas ait varié avec 79 en 2015, 359 en 2016, 82 en 2017, 61 en 2018, 67 en 2019 et 36 en 2022.

«Il est fortement conseillé aux voyageurs au Mexique de maintenir une bonne hygiène alimentaire et de l'eau à tout moment, même s'ils séjournent dans des complexes tout compris haut de gamme. Si possible, ils devraient choisir des aliments fraîchement préparés, bien cuits et servis très chauds. Certains aliments doivent être évités, tels que les baies et les herbes fraîches non cuites, les fruits non pelés et les salades, car ils peuvent être difficiles à nettoyer», a déclaré l'UKHSA.

L'UKHSA enquête sur les cas groupés (clusters) de maladies avec l'UK trade association for travel agents (ABTA) et les autorités mexicaines de santé publique.

Problème plus large

Fin juillet, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont signalé qu'il y avait 1 063 patients identifiés dans le cadre de plusieurs épidémies à partir d'avril 2023. Les personnes malades ont entre 2 et 96 ans et vivent dans 34 États et à New York. . Au total, 79 personnes ont été hospitalisées mais personne n'est décédé.

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a enregistré 260 cas de maladie, dont 230 en Ontario en août. Les patients sont âgés de 1 à 97 ans. Six personnes ont été hospitalisées mais aucune n'est décédée.

Le British Columbia Centre for Disease Control (BCCDC) a dit que 43 cas avaient été signalés à l'agence en 2023 et qu'au moins neuf d'entre eux avaient été acquis localement, car ils n'avaient pas voyagé à l'extérieur du Canada et des États-Unis.

NB : La photo illustre Cyclospora cayetanensis (source Wikipédia).

De la contamination du réseau d'eau potable du Grand Poitiers par Cryptosporidium. Toutes les mesures de restriction sont levées !

L’ARS de la Nouvelle Aquitaine a publié un communiqué, «Prévention du risque de contamination de l’eau potable de Grand Poitiers du 11 août 2023».

L’eau potable distribuée dans certaines communes de la Communauté urbaine de Grand Poitiers provient de l’usine de potabilisation de Poitiers/Bellejouanne. Les résultats d’une analyse de contrôle périodique reçus le 9 août dernier pour un prélèvement effectué le 27 juillet mettent en évidence la présence d’un parasite (Cryptosporidium) en sortie de traitement (2 oocystes dans 100 litres d’eau).

Cette recherche est effectuée chaque mois par la Communauté urbaine de Grand Poitiers depuis 2009 dans une logique d’auto-surveillance de la qualité de l’eau. C’est la première fois que ces parasites sont identifiés dans l’eau potable produite par la Communauté urbaine de Grand Poitiers.

Des mesures de précaution sont donc prises en attendant le résultat des nouvelles analyses qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Quels sont les impacts sur la santé ?

A ce jour, aucun cas de cryptosporidiose n’a été signalé à l’ARS Nouvelle-Aquitaine sur le territoire concerné. Par ailleurs, aucun pic de gastro-entérite aigue n’a été signalé.

Ce sont généralement des symptômes bénins. Le symptôme principal est une diarrhée, avec parfois vomissements, douleurs abdominales, fatigue et légère fièvre. L’infection peut aussi être asymptomatique. La durée d’incubation est en moyenne d’une semaine.

Pour une personne en bonne santé, l’évolution vers la guérison se fait spontanément même si les symptômes peuvent se prolonger.

Cependant l’infection peut être plus sévère chez une personne disposant d’un système immunitaire affaibli, ce qui nécessite une prise en charge médicale.

On lira un décryptage avec le docteur Benjamin Daviller, directeur départemental de l’Agence régionale de santé, à propos de la contamination de l’eau potable de dix communes de Grand Poitiers par le parasite Cryptosporidium.

A la question, «Vous êtes en attente des prochains résultats…»

«Oui, nous espérons fortement que ce n’était qu’un faux positif. Le prélèvement du 27 juillet 2023 était un prélèvement de routine qu’on fait régulièrement, d’où le délai entre le jeudi 27 juillet et le résultat le mercredi 9 août. Là, nous attendons les résultats des prélèvements effectués les jeudi 10 et vendredi 11 août 2023. Nous avons fait trois prélèvements : dans les eaux brutes de Fleury et du Clain et un prélèvement dans l’eau traitée.»

13 jours de délai pour attendre un résultat, hum, hum … d’autant que le communiqué de l’ARS indique attendre les résultats des nouvelles analyses faites les 10 et 11 août et qui seront disponibles le mercredi 16 août.

Au final, c'est le 15 août que les résultats sont tombés, c'est tant mieux et tout va bien …

NB : L'image est du CDC.