mardi 19 décembre 2023

Etats-Unis : Le CDC met en garde contre une épidémie croissante et mortelle à Salmonella liée à des melons cantaloups

Il s’agit d’une suite du précédent article paru le 8 décembre 2023.
«Le CDC met en garde contre une épidémie croissante et mortelle à Salmonella liée à des melons cantaloups», source article de Stéphanie Soucheray paru le 18 décembre 2023 dans CIDRAP News.

Avec 72 nouveaux cas, l'épidémie à Salmonella liée aux melons cantaloups aux États-Unis a désormais dépassé les 300 cas, et une autre personne est décédée, portant le total des décès à 4. Jusqu'à présent, la moitié des patients interrogés ont été hospitalisés, selon une une mise à jour de la fin de la semaine dernière du Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

«Le CDC est préoccupé par cette épidémie car les cas de maladie sont graves et des personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée et dans des garderies sont tombées malades. Ne mangez pas de melons cantaloups prédécoupés si vous ne savez pas si des melons cantaloups de la marque Malichita ou Rudy ont été utilisés», a prévenu le CDC.

Salmonella peut être plus dangereuse pour les personnes âgées, les enfants de moins de 5 ans et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Jusqu’à présent, au cours de cette épidémie, 40 personnes malades résidaient dans des établissements de soins de longue durée et 30 enfants ont fréquenté des garderies avant de tomber malades.

Fermeture d'une usine fruitière mexicaine
Au total, 302 personnes dans 42 États ont été malades et les médias ont rapporté qu'une usine au Mexique a été fermée en raison de l'épidémie. Un article de Reuters indique que cinq personnes au Canada sont également décédées dans cette épidémie. Aux États-Unis, trois personnes sont décédées au Minnesota et une personne dans l’Oregon.

Les cas de maladie ont commencé entre le 16 octobre 2023 et le 28 novembre 2023 et 129 personnes ont été hospitalisées.

Les melons cantaloups entiers de marque Malichita et Rudy ont été identifiés aux États-Unis et au Canada comme sources de l'épidémie et ont été rappelés. Les fruits concernés peuvent porter des autocollants indiquant «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique».

Le melon cantaloup prédécoupé vendu chez un certain nombre de distributeurs, notamment Kwik Trip, Aldi, Vinyard, Kroger et Sprouts, a également été rappelé.

Allemagne : Huile d’olive, 42% de non-conformités

Dans le cadre d'une récente enquête menée par l'Office d'enquête chimique et vétérinaire de Stuttgart (CVUA), plus d'une centaine de bouteilles d'huile d'olive extra vierge ont été analysées et ont révélé des irrégularités dans 40% d'entre elles. La situation était encore plus alarmante pour les huiles achetées en ligne, puisque presque toutes les bouteilles ne répondaient pas aux normes requises.

L'Office fédéral allemand pour la protection des consommateurs eu 1 er août 2022t la sécurité alimentaire (BVL) a identifié l'huile d'olive comme l'un des dix aliments les plus contrefaits en Allemagne, ce qui a incité les autorités locales à effectuer des contrôles de qualité réguliers.

Entre janvier et août 2023, le laboratoire central des huiles et graisses alimentaires du CVUA a examiné 141 échantillons d'huile d'olive extra vierge, constatant que 59 échantillons (42%) présentaient des irrégularités d'étiquetage, des défauts graves ou une pure falsification. Source Affidia.

Commentaire

Rappel très tardif de couteaux : Norovirus inside !

Il y a bien des choses que je ne comprends pas en matière de rappels, oui, je sais, je radote, mais voyez ci-après avec cet exemple ce qu’il en est …

Le 19 décembre 2023, RappelConso nous informe du rappel de couteaux de marque Seafarm (filet de 1 kg) pour cause de détection de norovirus. Lot n° 372905 emballé le 27/11/23 .
- La marque de salubrité indique que le produit vient des Pays-Bas.
- Date début/Fin de commercialisation : du 28/11/2023 au 02/12/2023.

On peut constater que ce rappel intervient très longtemps après sa commercialisation, mais il y a pire, jugez plutôt …

Le 14 décembre 2023, cinq jours avant le rappel, la France a notifié au RASFF de l’UE la présence de norovirus dans des couteaux des Pays-Bas pour cause de présence de norovirus.
Je sais bien que même la notification est tardive par rapport à la commercialisation mais, en temps normal, le rappel aurait dû être publié le même jour ou un jour après la notification au RASFF de l’UE.

Autre surprise, la notification fait suite à deux cas de maladie (vomissements et diarrhées) en France, vous pensez bien deux cas de plus ou de moins de gastro-entérites aiguës, dont Santé publique France nous dit au 12 décembre 2023 : «Le taux d’incidence de diarrhée aiguë rapporté par le réseau Sentinelles est en hausse depuis plusieurs semaines mais reste à un niveau faible par rapport à ceux observés habituellement en cette période

La nouvelle police sanitaire unique de l’alimentation : Le compte n'y est pas du tout !

Il paraît que la «Réforme de la sécurité sanitaire des aliments : la police sanitaire unique de l’alimentation pleinement effective au 1er janvier 2024», selon un communiqué du ministère de l’Agriculture du 18 décembre 2023.
Il paraît que «Cette réforme vise également le renforcement des contrôles pour la protection des consommateurs, avec dès 2024 un accroissement de 80% du nombre d’inspections dans les établissements de remise directe et de 10% dans les établissements de fabrication de produits alimentaires.»

Une partie de la phrase a évolué depuis la publication d’un autre document du 27 septembre 2023 qui disait,
«Elle doit aussi permettre d’accroître la fréquence de contrôle des établissements de remise directe de +80% (commerces de bouches, détaillants, GMS, restaurants commerciaux, etc.) se traduisant par la réalisation de 100 000 contrôles annuels.»

Les 100 000 contrôles annuels étaient alléchants, oui mais patatras, ils sont passés à la trappe, car il faut bien le dire, on ne va se mentir, on ne récolte que la politique de ses moyens, à défaut d’avoir les moyens de sa politique. Bien triste en réalité, la sécurité des aliments n’échappe donc pas à la déliquescence de l'Etat, ici aussi «on marche sur la tête» ...

Alors, faisons un calcul simpe, basons-nous sur les données actuellement disponibles, celles de 2022, où il y a eu 48 960 inspections en sécurité des aliments dont,
- 15 720 dans les établissements d’abattage, de transformation et d’entreposage. C’est cela qui est sensé augmenter de 10%, soit pour 2024, 17 292 inspections à venir ...
- 9 570 en restauration collective, 15 020 en restauration commerciale et 8 650 dans les commerces, soit un total de 33 240 inspections. C’est cela qui est sensé augmenter de 80%, soit 59 832 inspections à venir pour 2024.

Si vous additionnez ces deux totaux (17 292 + 59 832 = 77 124), nous obtenons un chiffre qui reste très nettement inférieur à celui de 2012 avec 86 239 inspections, 2013 avec 82 729 inspections ou encore 2014 avec 78 000 inspections. 
Vous voyez donc contrairement à ce qu'on rapporte le ministère de l'Agriculture, la police sanitaire unique de l’alimentation sera sans doute pleinement effective au 1er janvier 2024 mais avec moins de moyens qu’en 2012, cherchez l’erreur ...

Vous lirez donc ce document du ministère à tête reposée entre Noël et le jour de l’An, car rien ne presse, mais en attendant, le consommateur lambda a bien du mal à comprendre ce qui se passe ...

Complément
Le site Les Marchés rapporte que «Le ministère de l’Agriculture va augmenter les contrôles sanitaires. Au 1er janvier 2024, le ministère de l’Agriculture est seul compétent sur l'ensemble de la réglementation et des contrôles relatifs à la sécurité sanitaire de l’alimentation humaine et animale.»

L’augmentation, si elle a lieu, sera quoi qu’il arrive inféreure à ce qu’étaient les contrôles en 2012 !

Hérault : Deux nouvelles fermetures administratives de restaurants à Montpellier en raison d'un danger grave et immédiat pour la santé publique

Il ne perd pas de temps le nouveau préfet de l’Hérault ! 

 Ferrmeture de deux établissements à Montpellier : le «Grill house comédie» situé rue de Maguelone et le «Grill house» rue de l’herberie.

- denrées conservées à des températures non conformes : viandes crues à +13,3ºC au lieu de +4°C max
- méconnaissance des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication
- locaux et équipements sales
- absence de traçabilité

L’établissement présente un danger grave et immédiat pour la santé publique.
La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement respectera les normes en vigueur.

Commentaires d’internautes
- Ptin j’ai un pote qui y mangé parfois en fin de soirée, il vomissait un coup sur deux, mais savait que c’était pas l’alcool.
- Un marteau avec les ustensiles de cuisine…
- Grill house comedy déjà le nom est éclaté au sol , qui va bouffer dans des trucs comme ça.
- Aller aussi au McDonald’s du Grau-du-Roi, toute les tables sont sales , c’est blinder de chat et chien que d’humain , l’employé du McDo joue avec le chien touche de partout et ensuite va cuisiner bref ça ma dégoûté j’ai demandé à emporter plutôt que du surplace et ensuite poubelle.

France : Démonstration de la nécessité des retenues d'eau et de la stupidité des écologistes

Les micro-organismes multitâches pourraient améliorer l’économie des biocarburants et l’impact climatique

Dans une nouvelle étude en microbiologie parue dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l’ASM, des chercheurs ont conçu des microbes pour produire deux produits précieux à partir de fibres végétales, améliorant ainsi l'économie des biocarburants et l'impact climatique. Lire l'article de GLBioénergie sur les microbes multitâches. Découvrez comment GL Bioenergy les a formés pour faire à la fois deux choses précieuses.

Des microbes multitâches pourraient améliorer l'économie des biocarburants et l'impact climatique. Les scientifiques de l'University of Wisconsin–Madison conçoivent des bactéries pour fabriquer deux produits précieux à partir de fibres végétales.

lundi 18 décembre 2023

Un voyage scolaire gâché par une intoxication alimentaire, 35 collégiens et un adulte malades

Cela devait être LA sortie de l'année pour ces collégiens d'un établissement de Nantes. Mais, à la fin du séjour à Paris, des maux de ventre ont commencé à se faire sentir, puis les vomissements, pompiers, hôpital... «Les profs ont bien assuré» disent les parents. Source France 3 du 18 décembre 2023.

Le voyage, préparé par plusieurs enseignants de ce collège de Nantes devait être un agréable séjour dans la capitale.

La quarantaine de jeunes du collège La Noël Lambert et cinq enseignants ont pris le train à 7 h du matin, mercredi 13 décembre. Direction Paris, pour trois jours de balades pédagogiques, dont deux nuits dans une auberge de jeunesse.

Tout se passait bien avec une visite du Panthéon, un spectacle à l'Opéra Garnier, la Cité de la musique. «Un programme d'enfer !» dit un parent. Jusqu'à samedi, le dernier jour lors duquel le programme prévoyait le matin un passage vers la Tour Eiffel et l'après-midi, une visite de l'Assemblée Nationale.

Des maux de ventre
Mais ce matin-là, quelques élèves ont commencé à ne pas se sentir suffisamment bien pour suivre le groupe dans son programme. Plusieurs sont restés à l'auberge de jeunesse, souffrant de maux de ventre et de nausées. Pas de chance.

Pour les autres, le voyage pédagogique s'est poursuivi... tant bien que mal. Et plutôt mal.

Après la Tour Eiffel, le groupe a pris la direction du Palais Bourbon et c'est là que plusieurs dizaines enfants ont, à leur tour, ressenti maux de ventre, maux de tête ou/et nausées. Certains ont même été pris de vomissements.

Vu l'ampleur que prenait cette situation aussi inconfortable qu'inquiétante, il a été décidé d'appeler les pompiers et de nombreuses ambulances ont été mobilisées pour prendre en charge les pauvres collégiens. Lesquels ont été répartis sur cinq hôpitaux différents, chaque groupe accompagné par un enseignant.

Un voyage de retour également mouvementé
Ceux qui n'étaient pas (encore) malades, ont pu faire le voyage de retour comme prévu le vendredi soir, mais plusieurs ont, à leur tour, été pris de vomissements dans le train.

Pour ceux qui étaient restés hospitalisés à Paris, tous ont pu, d'après nos informations, rentrer sur Nantes dans la journée de samedi. Aucun cas grave parmi les nombreux malades.

Alors que s'est-il passé ? Une gastroentérite fulgurante pour tout le groupe ? Peu probable. Les parents penchent plutôt pour une intoxication alimentaire contractée au cours d'un des repas pris lors de ce séjour.

36 personnes intoxiquées
L’Agence régionale de Santé d'Île-de-France que nous avons contactée, parle effectivement «d’une suspicion de Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC). 35 enfants et un adulte ont présenté des symptômes digestifs compatibles (vomissements et maux de ventre), ayant justifié des consultations dans plusieurs services d’urgences parisiens. Plusieurs cas ont nécessité une surveillance de courte durée à l’hôpital.»
Le nombre d'hospitalisations semble être un peu inférieur selon une source parentale.

Un parent nous confirme avoir reçu un questionnaire à remplir sur les repas pris par l'enfant. Des prélèvements alimentaires et des analyses ont été faits, nous dit l'ARS.

Reste à connaître le résultat de l'enquête menée par l'ARS et à identifier le repas qui a posé problème à 35 enfants et un adulte qui se souviendront longtemps de ce voyage scolaire à Paris.

Commentaire
Pas d'information sur le site ou le compte X de l'ARS Île-de-France.
Quand au nombre de foyers de TIAC en France en 2023, il est temps que l'année se termine ...

Les 4 clés de la sécurité des aliments

 
A la maison, au restaurant, prenez l'habitude d'utiliser les 4 clés de la sécurité des aliments.

1. Nettoyer, prendre l'habitude la propreté, lavage des mains, nettoyer vos ustensiles et plans de travail, le réfrigérateur, etc.
2. Séparer, les aliments crus, viande, poisson, poulet, etc., des aliments prêts à consommer. Attention au transfert de contamination ou contamination croisée.
3. Cuire à la bonne température. Utiliser un thermomètre alimentaire.
4. Réfrigérer, mettre rapidement au réfrigérateur vos aliments sensibles à la contamination. Décongeler vos aliments au réfrigérateur.

Neuvième rappel de fromages de brebis en quatre mois pour cause de présence de Listeria monocytogenes : Où est le retour à un niveau de maîtrise satisfaisant de la sécurité sanitaire ?

Parmi l
es objectifs d’une alerte alimentaire, les autorités sanitaires nous disent :

- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
Ou encore,
- la réalisation d’inspections dans les entreprises concernées afin de vérifier l’évolution de la situation et de garantir le retour à un niveau de maîtrise satisfaisant de la sécurité sanitaire.

Oui mais voilà, après huit rappels de fromages de brebis en quatre mois pour cause de présence de Listeria monocytogenes, voici venir le neuvième rappel qui a eu lieu le 18 décembre 2023.

- rappel de fromage fermier pur brebis au lait cru de marque Kukulu.
- Date début/Fin de commercialisation : du 18/11/2023 au 28/11/2023
Motif du rappel : présence de Listeria monocytogenes
- Risques encourus par le consommateur : Listeria monocytogenes (agent responsable de la listériose)
- Distributeur : Leclerc Biarritz

Commentaire
Il y a eu 668 produits alimentaires contaminés par Listeria monocytogenes depuis le début de l’année 2023 versus 560 en 2022. Source RappelConso.
Selon les données du rapport 2022 One Health Zoonoses de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la France a comptabilisé 451 cas de listériose humaine versus 435 en 2021, 334 en 2020, 373 en 2019 et 338 en 2018.
A suivre ...