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samedi 20 février 2021

Le fardeau des maladies d'origine alimentaire dans le monde est considérable

Un tweet de la FAO du 19 février 2021.

Le principal responsable de la sécurité des aliments à la FAO, Markus Lipp, explique le fardeau considérable des maladies d'origine alimentaire. «Nous avons besoin de mesures préventives et d'une approche intégrée de la gestion de la sécurité des aliments qui fasse de la sécurité des alimens la responsabilité partagée de tous».

Des aliments non sûrs coûtent chaque année 110 milliards de dollars aux pays à faible revenu et aux pays pays à revenu intermédiaire (LMICs pour Low-to-Middle-Income Countries) en perte de production, coûts médicaux et perte de commerce.

Des mesures préventives et une approche intégrée du management de la sécurité des aliments qui fait de la sécurité des aliments une approche partagée qui devrait être plus efficace.

samedi 30 janvier 2021

Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis

«Estimation des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Etats-Unis», source Economic Research Service (ERS) de l'USDA du 29 janvier 2021.

Les données de l'estimation du coût des maladies infectieuses d'origine alimentaire fournit des données détaillées sur les coûts des principales maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, mettant à jour et étendant les recherches antérieures de l'ERS. Cet ensemble de données comprend les éléments suivants:

  • Identification détaillée des résultats des maladies spécifiques pour les infections d'origine alimentaire causées par 15 agents pathogènes majeurs aux États-Unis
  • Dépenses ambulatoires et hospitalières associées en soins médicaux
  • Perte de salaire associée
  • Estimation de la volonté des individus de payer pour réduire la mortalité résultant de ces maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis.

Les résultats sur ces maladies comprennent à la fois les maladies aiguës et les maladies chroniques qui suivent parfois ces maladies aiguës. Ces 15 agents pathogènes représentent plus de 95% des maladies et des décès dus à des maladies infectieuses d'origine alimentaire contractées aux États-Unis pour lesquelles le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis peut identifier une cause liée à un pathogène. Ces estimations s'appuient sur les estimations du CDC de l'incidence des maladies infectieuses d'origine alimentaire, synthèse des données revue par des pairs sur les coûts médicaux et la littérature économique, médicale et épidémiologique, et des données publiques sur les salaires.

Ces données fournissent aux agences fédérales telles que le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA un ensemble d'estimations cohérentes et examinées par des pairs des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire qui peuvent être utilisées pour analyser l'impact de la réglementation fédérale. Elles fournissent également aux autres parties prenantes et au grand public un moyen de comprendre l'impact relatif des différentes infections d'origine alimentaire aux États-Unis. Les estimations des coûts des maladies infectieuses d'origine alimentaire ont été utilisées dans le passé pour aider à éclairer les discussions sur la politique de sécurité sanitaire des aliments, et ces estimations des coûts mises à jour fourniront une base pour l'analyse économique de la politique de sécurité sanitaire des aliments.

Ce produit se compose de 15 fichiers Excel détaillant les résultats de la maladie pour chaque pathogène, ainsi que les coûts associés, les notes techniques et la documentation, ainsi que des liens vers des projets de recherche et des publications associés.

Fichier des pathogènes concernés

Cost of foodborne illness estimates for Campylobacter (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Clostridium perfringens

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cryptosporidium parvum

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Cyclospora cayetanensis

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Escherichia coli O157

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for non-O157 Shiga toxin-producing Escherichia coli

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Listeria monocytogenes

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Norovirus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Salmonella (non-typhoidal)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Shigella (all species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Toxoplasma gondii

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio parahaemolyticus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio vulnificus

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Vibrio (all other non-cholera species)

1/29/2021


Cost of foodborne illness estimates for Yersinia enterocolitica

1/29/2021


vendredi 4 décembre 2020

L'Anses pointe les coûts des impacts sanitaires et pistes d’actions. Quid du glyphosate ?

 Anses : L’ambroisie en France : coûts des impacts sanitaires et pistes d’actions.

Présente dans la vallée du Rhône depuis le milieu du XXème siècle, l’ambroisie à feuilles d’armoise n’a cessé depuis de se propager sur le territoire national, provoquant en particulier le développement d’allergies. L’Anses publie une estimation des coûts associés aux conséquences sanitaires de la présence de l’ambroisie en France. Pour freiner sa propagation, l’Agence préconise la mise en place d’actions concertées de lutte à l’échelle locale, y compris dans les zones encore peu concernées.L’Agence souligne également l’importance d’optimiser la surveillance des pollens d’ambroisie et de sensibiliser les professionnels de santé et le grand public à l’importance de leurs effets sur la santé.

Qu'est-ce que l'ambroisie et quelles sont ses conséquences ?
Plante adventice (ou mauvaise herbe), l’ambroisie à feuilles d’armoise se développe préférentiellement dans :
  • certaines cultures agricoles comme par exemple celles de tournesol ou de maïs, avec pour conséquences des pertes importantes de rendement,
  • d’autres milieux tels que les bords des cours d’eau, les bords de route, etc.

L’ambroisie émet un pollen fortement allergisant qui entraîne les mêmes symptômes que d’autres pollens chez les personnes allergiques souffrant de rhinite (éternuements, obstruction nasale, conjonctivite, rougeur, gonflement des paupières…) et impacte fortement leur qualité de vie. En France, le pic de pollinisation a lieu entre mi-août et mi-septembre.

L'Anses pointe les coûts liés à l'ambroisie:

  • Coût de la prise en charge médicale (les médicaments et les consultations par exemple) entre 59 millions et 186 millions d’euros par an ;
  • Coûts des pertes de production, basés sur les arrêts de travail, entre 10 millions et 30 millions d’euros par an ;
  • Coûts de la perte de qualité de vie des personnes allergiques entre 346 millions et 438 millions d’euros par an.
Un accroissement de ces coûts est attendu à l’avenir, en raison de l’élargissement prévu des zones infestées par l’ambroisie, exposant de fait de nouvelles populations, et d’une augmentation des niveaux de pollens dans l’air ambiant, notamment en lien avec le changement climatique. Un contrôle strict de la propagation de la plante s’avère donc nécessaire pour limiter les conséquences négatives de l’ambroisie sur la santé.

L'Anses cite aussi des actions coordonnées pour limiter la propagation de l’ambroisie … sinon il existe aussi un autre moyen … le glyphosate par exemple …

vendredi 20 novembre 2020

Quand l'EFSA envisage de changer de logo, coût estimé 135 000 euros !

Un tweet de Joe Wirworh, journaliste en sécurité des aliments, du 20 novembre m'a mis sur la piste, et effectivement, il est question de changer le logo de l'EFSA pour la bagatelle de 135 000 euros ...

L'EFSA est l'agence européenne chargée de la sécurité des aliments ...

« Refonte du logo et de l'image de marque de l'EFSA », source communiqué de l'EFSA du 19 novembre 2020.
  • Budget: 135 000 euros
  • Date de lancement approximative: décembre 2020
  • Date limite d'enregistrement des intérêts: 07/12/2020
Contexte
Le département Communication Engagement et coopération (COMCO), chargé d'améliorer la confiance dans l'EFSA en augmentant la visibilité de ses travaux, en protégeant et en renforçant sa réputation et en favorisant la coopération entre les partenaires et les parties prenantes aux niveaux national, européen et mondial, souhaite fournir des services de conception sous forme d'exercice de marque, d'études de marché, de tests et d'analyses pour garantir a) la refonte du logo d'entreprise de l'EFSA b) la révision du design d'entreprise c) la mise en œuvre du logo sélectionné dans toutes les langues de l'UE et de préadhésion et le design d'entreprise sur tous les différents supports de communication d) finalisation d'un manuel d'identité d'entreprise numérique
Objectifs
Le nouveau logo d'entreprise de l'EFSA et la nouvelle image de marque marqueront et refléteront les étapes importantes franchies par l'EFSA depuis sa création. Il doit être tourné vers l'avenir et faire appel aux valeurs actuelles de l'EFSA que sont l'excellence scientifique, l'indépendance, l'ouverture, l'innovation et la coopération. Il devrait également s'appuyer sur le mandat renouvelé prévu par le règlement (UE) 1381/2019, le «règlement sur la transparence», qui entrera en vigueur en mars 2021. Le nouveau logo et la nouvelle image de marque seront lancés à l'occasion du 20e anniversaire de la fondation de l'EFSA en septembre 2022.
Critères de sélection - capacité technique et professionnelle
Le soumissionnaire doit dans l’ensemble avoir, etc. 
Suit une liste d'exigences assez insensées comme ce projet à 135 000 euros !!!

On peut en faire des choses pour 135 000 euros en matière de sécurité des aliments, sauf à vivre hors sol ...

Complément du 21 novembre 2020
En fait, 150 000 euros, ce n'est pas grand chose si l'on compare à l'achat en octobre 2020 de 500 000 doses de remdesivir, selon Le Figaro.fr.

Comme le rapporte un commentaire de l'article, Étant que le prix d'un traitement Redemsivir est de plus de 3 100 dollars, nous parlons ici de plus d'un 1.5 milliards de dollars. Le prix est donné ici.

Covid-19 : l'OMS recommande de ne pas utiliser le remdesivir pour traiter les malades. 
En France, la Haute Autorité de Santé jugeait déjà son intérêt "faible", bien qu'il soit le premier médicament contre le virus à avoir reçu une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en Europe.

jeudi 15 octobre 2020

La science a-t-elle un problème avec les déchets en plastique? Des microbiologistes prennent des mesures pour réduire les déchets plastiques

« La science a-t-elle un problème avec les déchets en plastique? 
Des microbiologistes prennent des mesures pour réduire les déchets plastiques.  », source EurekAlert!.
« Tout le monde peut faire un effort! », disent urgemment des microbiologistes après avoir développé une nouvelle approche qui pourrait réduire les déchets plastiques de leur laboratoire de plus de 500 kg par an.
Dirigés par le Dr Amy Pickering et le Dr Joana Alves, le laboratoire a remplacé les plastiques à usage unique par des équipements réutilisables. Lorsque des alternatives n'étaient pas disponibles, le groupe a décontaminé et réutilisé des équipements en plastique qui auraient généralement été jetés après une seule utilisation. « Nous savions que nous utilisions quotidiennement du plastique dans nos recherches, mais ce n'est que lorsque nous avons pris le temps de quantifier les déchets que les volumes utilisés ont vraiment frappé chez nous. Cela a vraiment souligné la nécessité pour nous d'introduire des mesures de réduction du plastique ». dit le Dr Pickering.

Le laboratoire a développé un nouveau programme axé sur la durabilité, en s'éloignant de l'utilisation de plastiques à usage unique dans la mesure du possible. Dans certains cas, le groupe de recherche a utilisé des articles réutilisables en bois ou en métal au lieu de plastique. S'il n'y avait pas d'alternatives, le groupe s'est concentré sur la réutilisation des équipements en plastique en décontaminant chimiquement les tubes en plastique avant un deuxième niveau de décontamination sous chaleur et pression - appelé autoclavage.

Pour déterminer le succès du programme, le laboratoire de sept chercheurs a passé quatre semaines à documenter les déchets plastiques produits dans des conditions régulières. Ils ont ensuite mesuré la quantité de déchets produits au cours des sept prochaines semaines avec de nouveaux procédés pour réduire la consommation de plastique à usage unique.

« Une fois les mesures en place, il est rapidement apparu que des impacts importants étaient observés. Le plus surprenant pour nous était la résilience de certains plastiques à l'autoclave et donc le nombre de fois qu'ils peuvent être réutilisés. Cela signifie que nous avons été en mesure d’économiser plus de plastique que ce que nous avions prévu au départ », a déclaré le Dr Pickering.

Lors de la mise en œuvre de ces pratiques de remplacement et de réutilisation, 1 670 tubes et 1 300 anses d'inoculation ont été sauvés pendant une période de quatre semaines. Cela a conduit à une réduction de 43 kg de déchets.

Le laboratoire de microbiologie typique utilise principalement du plastique jetable, qui n'est souvent pas recyclé en raison de la contamination biologique. En 2014, 5,5 millions de tonnes de déchets plastiques ont été générées dans les laboratoires de recherche du monde entier. Le laboratoire d'Edimbourg travaille avec des bactéries pathogènes dangereuses, en raison des dangers de contamination, leurs déchets doivent être autoclavés et incinérés, le tout avec un coût environnemental et financier élevé.

Les pratiques visant à réduire les déchets plastiques dans les laboratoires de recherche sont de plus en plus populaires au Royaume-Uni, avec des chercheurs de l'Université de York décontaminant et réutilisant des flacons en plastique et des chercheurs d'un laboratoire de chimie d'Édimbourg recyclant 1 million de gants en plastique en 2019.

« Il est important de prenez le temps d'identifier les articles en plastique que vous utilisez le plus. Cela vous permettra d'identifier à la fois les gains faciles, comme le remplacement des anses d'inoculation en plastique par des anses en métal réutilisables, ainsi que les tâches plus importantes, comme la réutilisation du plastique. Cela vous aidera à amener d'autres personnes à bord et à créer une dynamique », a déclaré le Dr Pickering.

Les nouveaux protocoles empêchent non seulement les déchets plastiques, mais permettent également d'économiser de l'argent selon le Dr Pickering: « Sur une période de 3 mois de mise en œuvre des protocoles, nous aurons économisé plus de 400 £ de tubes en plastique, d'anses d'inoculation et de cuvettes », a-t-elle déclaré.

Les détails complets des nouveaux protocoles de réduction des déchets du laboratoire peuvent être consultés gratuitement dans Access Microbiology.

samedi 12 septembre 2020

Une étude révèle que le programme Salmonella est rentable en Hongrie



« Une étude révèle que le programme Salmonella est rentable en Hongrie », source Food Safety News.

Une analyse d'un programme de lutte contre Salmonella a révélé qu'il était rentable en Hongrie, selon des chercheurs.

Les auteurs ont mené une analyse rétrospective du programme hongrois de contrôle de Salmonella (HSCP pour Hungarian Salmonella Control Program) de 2007 à 2017 afin d'en évaluer la rentabilité en tant qu'intervention de sécurité des aliments. Les résultats ont été publiés récemment dans la revue Food Control.

Ils ont décidé de mesurer les coûts et les bénéfices du point de vue de l’État et de ne pas inclure ceux d’autres comme les consommateurs ou l’industrie. Les éléments clés du budget public comprennent les dépenses du secteur de la santé et la perte de production nationale due à une absence de travail pour cause de maladie.

Les coûts consacrés aux interventions sont justifiés par le gain de santé en raison de la diminution des cas humains, des hospitalisations et des décès, et de la baisse des coûts des services de santé et de la perte de productivité, ont déclaré les chercheurs.

Les données provenaient de bases de données nationales et internationales, de la littérature ou des estimations des chercheurs. Des estimations du coût de la maladie dans le pays et une estimation du fardeau basée sur l'année de vie ajustée de la qualité (QALY) ont été élaborées pour les cas de salmonellose humaine.

Les résultats du programme ont été comparés à une référence dans laquelle les taux d’incidence, d’hospitalisation et de mortalité ont été extrapolés après 2007 en ajustant les variations annuelles de la démographie de la population, comme si aucune mesure de contrôle n’avait été introduite en Hongrie.

Mesures de contrôle de l'UE
Pour lutter contre les maladies zoonotiques, y compris Salmonella, l'UE a lancé un programme de contrôle étendu en 2007. Le rapport coût-efficacité de ce programme n'a pas été examiné au niveau de l'UE.

Le programme de contrôle vise à réduire la prévalence de Salmonella Enteritidis et Typhimurium dans les troupeaux de volailles (poules reproductrices, poules pondeuses, poulets de chair, dindes) et les porcs. Les animaux positifs pour ces sérotypes sont abattus et les œufs sont détruits.

Pour les programmes de lutte contre Salmonella, l'UE a financé 50 pour cent des coûts entre 2007 et 2014. Depuis 2015, si certaines conditions sont remplies par un État membre, il peut demander un cofinancement de 75 pour cent. Les coûts du HSCP ont été tirés des rapports annuels du National Food Chain Safety Office (NÉBIH).

Ce financement est destiné à des mesures telles que le contrôle et les analyses, l'indemnisation pour les animaux abattus ou abattus après un test positif, et pour les produits détruits, les vaccins, le nettoyage et la désinfection des zones d'attente et des équipements.

Les données hongroises montrent une diminution de la prévalence de Salmonella Enteritidis et de Typhimurium dans les troupeaux et les infections humaines. Au total, 4 722 cas ont été signalés en 2016 avec 1 745 hospitalisations et 12 décès contre 5 953 infections en 2010 avec 2 168 hospitalisations et 9 décès.

La prévention des maladies et des décès justifie les coûts du programme
Les résultats de l'analyse principale ont indiqué que le programme de lutte contre Salmonella en Hongrie a évité plus de 700 000 cas de maladie, au moins 5 416 hospitalisations et 29 cas mortels entre 2007 et 2017, pour un coût public de 97,2 millions d'euros, y compris le cofinancement de l'UE.

Lorsque le calcul a été effectué avec des données originales sur les cas mortels tirées de la base de données de l'ECDC, les résultats ont indiqué que le HSCP n'était pas rentable. Dans ce scénario, le programme n'a pas entraîné de cas moins mortels au cours de la période examinée. Si l'on ne considère que la partie payée par des sources nationales au lieu du programme total, la rentabilité du HSCP s'est considérablement améliorée.

« Les différences dans l'analyse principale et les résultats de l'analyse de sensibilité illustrent clairement comment les considérations méthodologiques peuvent affecter les résultats de ces évaluations coût-utilité, et soulignent la nécessité d'un cadre méthodologique harmonisé afin que le rapport coût-efficacité des différents programmes puisse être comparé les uns aux autres dans et à travers les pays », ont dit les chercheurs.

Les résultats de ces analyses pourraient aider les responsables de la sécurité alimentaire et les décideurs politiques aux niveaux national et/ou européen à évaluer leurs programmes Salmonella à l'avenir et à déterminer si une intervention est rentable ou non.

Les chercheurs ont dit qu'une prochaine étape pourrait être une analyse tenant compte des coûts et des bénéfices des autres parties prenantes, en particulier de l'industrie.

jeudi 30 juillet 2020

Produits sans gluten ou le marketing de la santé


La DGCCRF communique le 26 juillet 2020 à propos d’une « Enquête sur les produits sans gluten »
La DGCCRF a mené une enquête pour vérifier l’absence de gluten dans ces produits, la bonne utilisation des mentions s’en prévalant mais aussi un certain nombre de sujets connexes (gestion des allergènes de manière générale dont la maîtrise des contaminations croisées, l’hygiène, la valorisation des produits ne contenant pas de blé…). 10 % des prélèvements effectués par la DGCCRF et analysés en laboratoire se sont révélés non conformes.
J’avoue avoir hésité à diffuser cette information car la principale information de ce communiqué est absente, à savoir, quand a eu lieu cette enquête, mais aussi parce qu'elle enfonce des portes ouvertes ...
Au cours de cette enquête, 211 visites ont été réalisées, au sein de 185 établissements. Elles ont donné lieu à 393 actions de contrôle et à l’analyse de 111 échantillons dans les laboratoires de la DGCCRF (services communs des laboratoires). 8 échantillons se sont révélés non conformes (7 en raison de leur teneur en gluten dépassant le seuil autorisé). Dans ce cadre et compte tenu de l’ensemble des paramètres contrôlés, 11 établissements ont fait l’objet d’une injonction de remise en conformité et 24 ont fait l’objet d’un avertissement.
Voilà vous savez tout …

Quelques perles néanmoins,
La règlementation semble maîtrisée par les opérateurs d’une certaine importance et/ou spécialisés dans la fabrication de produits sans gluten. La situation est plus mitigée dans la grande distribution « bio » (dont les salariés ne sont pas toujours correctement formés) ainsi que dans les établissements non spécialisés ne proposant que quelques produits « sans gluten ». Ainsi, certains commerces généralistes (les restaurants traditionnels ou les boulangeries par exemple) semblent parfois proposer quelques produits « sans gluten » en réponse à la mode ou à la demande de certains clients sans pour autant connaître la réglementation applicable ou les conséquences éventuelles d’une information erronée sur la santé des consommateurs.
On aura noté que les produits « sans gluten » peuvent être pris en réponse à la mode ou d’auto-diagnostic, et le marketing de la santé est toujours là pour votre bien, voire votre portefeuille ...

Toutes ces informations étaient cependant connues depuis longtemps, pour preuve cette enquête de la revue 60 millions de consommateurs de janvier 2016, qui indiquait déjà, « Sans gluten, mais pas sans reproches »
Ni meilleur, ni plus sain… La bonne image des « sans gluten » ne résiste pas à notre simple lecture d’étiquette. Ce qui ne les empêche pas, cerise sur le gâteau sans gluten, d’être systématiquement deux à quatre fois plus chers que les produits classiques.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

vendredi 17 juillet 2020

Le fardeau clinique et économique de la gastro-entérite à norovirus aux États-Unis


« La gastro-entérite à norovirus coûte environ 10,6 milliards de dollars chaque année aux Etats-Unis », source communiqué de Vaxart du 16 juillet 2020, une société impliquée dans un vaccin contre norovirus.

Plus de 90% du coût annuel total du norovirus est dû à une propagation sporadique dans la communauté.

Une nouvelle étude publiée  dans le Journal of Infectious Diseases a conclu que la gastro-entérite à norovirus coûte aux États-Unis une médiane estimée à 10,6 milliards de dollars chaque année. En particulier, les épidémies à norovirus largement diffusées ne sont que la pointe immergée de l'iceberg et représentent moins de 10% de tous les coûts. La grande majorité des coûts proviennent de cas sporadiques dans la communauté.

Ces résultats proviennent d'un modèle informatique qui simule l'évolution d'une infection à norovirus et quantifie sa charge clinique et économique aux États-Unis. Chaque personne infectée par norovirus avait une probabilité de demander des soins médicaux (par exemple, consultation externe ou en ambulatoire), une hospitalisation et la mort. Les coûts comprenaient des soins requis (par exemple, l'hospitalisation) et les jours manqués d'école et de travail.

« Bien que les norovirus aient tendance à être mis en évidence par les médias lors des épidémies, ce sont les cas de norovirus dans la communauté qui contribuent à l'essentiel des coûts », a commenté Bruce Y. Lee, auteur principal de l'étude, professeur of Health Policy and Management à la City University of New York, et directeur exécutif de la Public Health Informatics, Computational, and Operations Research. « Comme le montre notre étude, les coûts de ces cas individuels peuvent s'additionner considérablement. Cela donne une idée de combien un vaccin efficace pourrait sauver les employeurs et l'économie. »

Une étude précédente estimait que norovirus coûtait à la société 60,3 milliards de dollars chaque année dans le monde et subdivisait cette estimation par la région de l'Organisation mondiale de la santé, les Amériques, ayant le coût le plus élevé avec 23,5 milliards de dollars.

Même si les infections à norovirus se produisent toute l'année, les résultats de la nouvelle étude montrent que plus de 50% des coûts totaux sont encourus pendant l'hiver. Cela suggère que toute politique ou intervention visant à prévenir norovirus devrait être mise en œuvre avant ou intensifiée pendant les mois d'hiver.

De plus, les pertes de productivité représentaient 89% des coûts totaux, ce qui donne une idée du montant que norovirus peuvent coûter aux employeurs. Le Dr Lee a ajouté : « Puisque notre étude a démontré que la majorité des coûts liés aux norovirus peuvent être des pertes de productivité, les données de remboursement et d'autres mesures des coûts médicaux peuvent sous-estimer considérablement le coût total de norovirus. »

Plus de la moitié du fardeau économique incombe aux adultes âgés de 45 ans et plus, plus de la moitié survient pendant les mois d'hiver et > 90% des coûts de l'épidémie sont dus à la transmission de personne à personne, offrant un aperçu de l'endroit et du moment où les efforts de prévention/contrôle peuvent donner des résultats.


Commentaire. Je n'ai pas les coûts pour la France, mais en Belgiquele coût global de la gastro-entérite aiguë en Belgique fluctuerait entre 210 millions d'euros et un peu plus d'un milliard d'euros par an.

samedi 30 mai 2020

Il paraît que la cerise française est chère, il paraît ..


Pour mémoire, sur ce sujet,
La France, depuis 2016, l'Italie et l'Espagne ont interdit la vente de produits traités avec du diméthoate, insecticide destiné à lutter contre la mouche de la cerise (Drosophila suzukii) qui fait des ravages dans la filière arboricole et particulièrement chez les producteurs de cerises, car les larves de cet insecte détruisent les fruits et les pertes de production peuvent être considérables. Il n'est pas interdit par l'Union européenne et certains pays l'utilisent. Pour éviter une situation de distorsion de concurrence défavorable à ses producteurs, la France interdit en 2019 l'importation et la mise sur le marché de cerises fraîches en provenance de ces pays où l'utilisation du diméthoate est autorisée..

En effet, lEFSA recommande une diminution des limites maximales de résidus pour plusieurs substances actives utilisées dans les pesticides, comme le diméthoate ...


mardi 19 mai 2020

Des chercheurs de l'Université de Guelph développent une méthode pour un test COVID-19 rapide à 1 $


« Des chercheurs de l'Université de Guelph développent une méthode pour un test COVID-19 rapide à 1 $ », source communiqué de l’Universite de Guelph du 15 mai 2020.

Des chercheurs de l'Université de Guelph ont mis au point une méthode permettant potentiellement de fournir un test COVID-19 rapide pour 1 $ en analysant simultanément un grand nombre d'échantillons.

Le professeur Paul Hebert, directeur du Centre for Biodiversity Genomics (CBG) à l'Université de Guelph et ses collègues appliquent des approches créées pour la surveillance des espèces basées sur l'ADN à la détection du SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19 .

Ce projet de recherche a récemment été présenté dans le Globe and Mail.

La capacité de traiter quotidiennement des milliers d'échantillons est essentielle pour surveiller la propagation du virus et prendre des décisions éclairées sur l'application et l'assouplissement du confinement, a dit Hebert.

« Étant donné qu'il n'y a pas de vaccin contre le COVID-19, il est urgent de procéder à un dépistage rapide et peu coûteux dans le monde », a dit Hebert, titulaire de la Canada Research Chair en Molecular Biodiversity.

« Pour l'instant, des programmes de tests intensifs sont le seul moyen de supprimer COVID-19. Notre test rend cela économiquement réalisable car les coûts sont minimisés en utilisant des réactifs en vrac et en automatisant les étapes clés du flux de travail grâce à la robotique, au séquençage à haut débit et au support informatique spécialisé. »

Les tests COVID-19 actuels coûtent entre 40 et 100 $ et sont toujours en quantité limitée.

À l'aide d'écouvillons nasaux ou d'échantillons de salive, la méthode du CBG peut cribler des milliers d'échantillons en huit à 16 heures pour 1 $ par échantillon.

« Cette approche est idéale pour les programmes de test à grande échelle », a dit Hebert. « La capacité d'exécuter plusieurs milliers de tests chaque semaine est cruciale pour les efforts de notre gouvernement pour rapprocher la vie de la normalité. Par exemple, la réouverture en toute sécurité des écoles et des lieux de travail nécessitera plus de 100 000 tests par semaine. Ce volume de tests pourrait être effectué dans une ou deux installations de production, comme le CBG, permettant un contrôle de qualité supérieur par rapport à la réalisation du même nombre de tests dans de nombreuses installations. »

Hebert a été le premier scientifique à proposer que la diversité des séquences dans des régions génétiques courtes et standardisées puisse identifier les espèces.

Le CBG est le leader mondial de la technologie issue de cette découverte, connue sous le nom de code-barres ADN, et son installation centrale traite désormais plus de 1,5 millions d'échantillons par an pour soutenir la recherche sur la biodiversité dans le monde.

La science derrière le nouveau test COVID-19 implique d'examiner la variation de séquence dans un seul gène dans le SRAS-CoV-2, a dit Hebert.

« Nous marquons génétiquement 10 000 échantillons afin qu'ils puissent être regroupés pour analyse en une seule cycle de séquençage. Nous utilisons ensuite ces balises pour connecter les séquences à leur échantillon source afin de vérifier la présence ou l'absence de COVID-19. Cette dernière tâche est facilitée par des plateformes informatiques spécialisées qui absorbent et analysent les données », a dit Hebert.

L'élaboration des nouveaux protocoles requis pour appliquer la technologie de codes à barres ADN aux tests COVID-19 a été financée par la Canada Foundation for Innovation, le Canada Research Chairs program, l’Ontario Ministry of Research and Innovation et par des donnateurs Ann et Christopher Evans.

« Avec l'effort mondial de cribler des dizaines de millions d'échantillons pour COVID-19 chaque semaine, il est certain que des protocoles évolutifs et peu coûteux sont essentiels, et notre méthode répond à ce besoin », a dit Hebert.

lundi 18 mai 2020

France: Bienvenue dans le monde payant des labels anti-COVID-19


J’ai préféré commencer par une bonne nouvelle et partons au Portugal où selon le guide du routard,
Turismo de Portugal vient de créer le label «Clean & Safe» pour distinguer les établissements et entreprises (complexes touristiques, hébergements, entreprises d’animation touristique, agences de voyages…) qui garantissent le respect des exigences d'hygiène et de nettoyage afin de prévenir et d’éviter le Covid-19 ainsi que d'autres infections. Cette attestation, valable un an, est gratuite et optionnelle. 
Turismo de Portugal entend, via ce label, diffuser les bonnes pratiques auprès des professionnels, et rassurer les touristes. Le label Clean & Safe peut être obtenu en ligne depuis le 24 avril par les entreprises et des audits seront effectués par Turismo de Portugal, en coordination avec les entités compétentes, afin de valider ce label.

Vous avez entendu, ce label est gratuit !

Les mauvaises nouvelles nous viennent de France où est paru, dans les pages Econonie du quotidien Le Figaro.fr du 18 mai 2020, un article intitulé, « La guerre des labels «anti-Covid-19» est lancée ».
Les commerces et les entreprises souhaitent montrer à leurs clients qu’elles ont fait un travail de qualité sur le plan de la sécurité sanitaire.

Mauvaises nouvelles, en effet, car tout ce qui est proposé en France est payant … bienvenue donc dans le monde payant des labels anti-COVID-19 !

Les équipes municipales continuent notamment d'accompagner le déconfinement. Elles vont même aider les acteurs du secteur privé. Un exemple dans la ville de Colombes (Hauts-de-Seine), qui a fait appel à un cabinet d'audit pour labelliser les conditions d'accueil du public dans ses propres locaux. Et elle finance aussi une partie de ces vérifications pour le commerce qui le souhaite.

LCI précise que « La ville de Colombes a décidé de financer l'expertise d'une société d'audit pour vérifier la conformité des mesures sanitaires dans les crèches, écoles. La maire propose aussi de payer la moitié de la certification aux commerçants volontaires. »

Dans le domaine de l’hôtellerie, « Coronavirus : Accor et Bureau Veritas lancent un label autour de mesures sanitaires ».
Le nouveau label doit contribuer à la reprise efficace et en toute sécurité du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Il aura pour vertu de définir les standards sanitaires applicables à tous les hôtels du Groupe Accor ainsi qu’aux autres chaînes et hôtels indépendants. Ce travail, mené avec des médecins et épidémiologistes, est élaboré en concertation avec les propriétaires Accor et les groupements représentant l’hôtellerie : UMIH, GNC, GNI.
Les travaux seront partagés dès la semaine prochaine au sein de l’Alliance France Tourisme ainsi qu’aux ministères concernés (Ministère du Tourisme, Ministère de la Santé et Ministère du Travail) afin qu’ils soient étroitement associés et valident les standards préconisés. Des propositions concrètes seront soumises en France puis en Europe aux différents gouvernements, ministères en charge et commissions pour le dé-confinement.

En effet, selon L’écho touristique, Gants, masques, distanciation : Accor prépare un standard sanitaire certifié pour tous les hôtels ...
Dans le même domaine, « Covid-19 : Viparis et Bureau Veritas créent un label pour assurer la sécurité sanitaire des sites »
Le label « SAVE V » est selon Viparis indispensable pour une reprise de l'événementiel et du voyage d'affaires.
Le coronavirus, comme tous les événements d'ampleur dans le tourisme, va imposer de nouvelles règles et obligation. Afin de ne pas attendre que l'Etat se penche sur la question, Viparis et Bureau Veritas ont créé un label qui s'impose comme étant « à la reprise d’activité et aux enjeux de sécurité sanitaire qui se poseront. »

L’Afnor, bien connue désormais pour son usine à gaz de fabrication des masques et de leur entretien, nous dit « Reprise d’activité et covid-19 : un label pour rassurer vos interlocuteurs ».
Difficile dilemme que de reprendre le chemin du travail tout en appliquant les mesures de prévention sanitaire contre le covid-19. Pour aider les entreprises à inspirer confiance et engager une reprise d’activité 100% sûre, AFNOR Certification propose un label : « Mesures sanitaires Covid-19, vérifié par AFNOR Certification ».

Il me semble, mais je ne suis pas un spécialiste, que la locution, « une reprise d’activité 100% sûre » est un brin exagérée, car personne ne songe à  une reprise d’activité à 99,99% »

« Grâce au nouveau label : « Mesures sanitaires Covid-19, vérifié par AFNOR Certification », il ne faut plus douter ...
AFNOR Certification vous propose une vérification sur site, adossée à l’ISO 45001 (la norme volontaire sur le management de la santé sécurité au travail) et aux fiches de la Direction générale du Travail, Le tout, déclinable par secteur d’activité. Pour le secteur du BTP, qui a dû suspendre de nombreux chantiers, la prestation sera menée en partenariat avec Apave. Concrètement, un évaluateur vient constater, in situ, que le référentiel de bonnes pratiques construit pour l’occasion est bien appliqué : distances minimales, procédures de nettoyage et de désinfection, etc.
Après acceptation du devis,
Si l’exercice est concluant, le label sera octroyé, reconnaissant ainsi le caractère sûr de l’environnement de travail. Un gage de confiance pour les collaborateurs qui y évoluent, les clients, visiteurs et partenaires qui s’y rendent, et les institutions représentatives du personnel (IRP). Le tout, avec l’impartialité et la robustesse du processus propre à la certification.

La société SGS n’est pas en reste et vous n'oublierez pas de noter que le terme ‘COVID-19’ a été soigneusement omis,
SGS SAFE RESTART a été conçue pour vous permettre un redémarrage rapide, en vous assurant que toutes les dispositions nécessaires ont été mises en place et en vous partageant les bonnes pratiques liées à la spécificité de vos métiers.
Elle est axée sur 3 éléments fondamentaux pour faire barrière à la propagation du Covid-19 :

- une organisation du travail adaptée

- des équipements de protection conformes

- une désinfection efficace et maîtrisée 
Notre offre peut conduire également à une labellisation pour vous permettre de communiquer sur vos engagements et la robustesse de vos protocoles de fonctionnement, et rassurer dans la durée vos collaborateurs, clients et partenaires.

Mise à jour du 19 mai 2020. Un ami du blog m'informe sur un (encore) nouveau label qui se dit COVID-free, sensé être utilisé dans le milieu du tourisme: 1er label indépendant pour un tourisme sécurisé. C'est sans doute free, mais payant ...

Mise à jour du 29 juin 2020. On lira dans la revue 60 millions de consommateursÀ quoi servent les labels anti-Covid des hôtels et restos ?