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mardi 6 octobre 2020

Contrôle de la teneur en eau des volailles fraîches, congelées ou surgelées, selon la DGCCRF

« 
Contrôle de la teneur en eau des volailles », source DGCCRF du 5 octobre 2020. Par volailles il faut ici entendre, volailles congelées, surgelées ou fraîches. C'est ainsi que les précédentes enquêtes s'intitulaient « contrôle de la teneur en eau des volailles congelées ou surgelées » en 2016, 2015 et 2013.
La DGCCRF réalise chaque année une enquête pour contrôler la teneur en eau des volailles congelées, surgelées ou fraîches afin de garantir la loyauté des produits vendus aux consommateurs. En 2017 et 2018, seuls quelques échantillons provenant de pays européens ont été déclarés non conformes. Les volailles françaises quant à elles se sont révélées irréprochables en 2018.
La DGCCRF contrôle chaque année la loyauté des informations fournies aux consommateurs quant à la teneur en eau des volailles. En effet, une teneur excessive en eau alourdit le produit et permet donc d’augmenter leur prix. C’est pourquoi un règlement européen1 impose des autocontrôles réguliers de la part des abattoirs et des ateliers de découpe, ainsi que des vérifications périodiques de la part des autorités de contrôle, dans le but de s’assurer que la teneur en eau des poulets congelés ou surgelés, et de certaines découpes de poulet et de dinde congelées, surgelées ou fraîches ne dépasse pas un certain seuil.
Si un lot est considéré comme non conforme au règlement sur la teneur en eau après analyse de l’autorité de contrôle (la DGCCRF) et analyse contradictoire demandée par l’opérateur concerné, il peut néanmoins être commercialisé dans l’Union européenne car il ne représente pas un danger sanitaire. Toutefois, l’entreprise doit alors préalablement  apposer sur les emballages une banderole ou une étiquette portant en lettres capitales rouges la mention «Teneur en eau supérieure à la limite CE». Il s’agit en effet d’informer le consommateur.
La DGCCRF conclut de cette enquête :
  • Au stade de la production, aucune non-conformité de la teneur en eau n’a été constatée en 2018
  • Au stade de la commercialisation, les professionnels réactifs ont mis en place des autocontrôles.
Une réglementation bien maîtrisée par les professionnels français
Les contrôles effectués ont permis de constater que la qualité des produits d’origine française s’est nettement améliorée sur les trois dernières années. Avec le même niveau de contrôle, le taux de non-conformité est passé de 25% à 12,5% entre 2016 et 2017, puis est tombé à zéro en 2018.
  • En 2017, 29 établissements contrôlés et 37 prélèvements analysés ; 8 prélèvements non conformes (22%) 5 avertissements
  • En 2018, 37 établissements contrôlés et 38 prélèvements analysés ; 8 prélèvements non conformes (21%), 2 avertissements et 1 injonction.
La DGCCRF ne le dit pas et ne peut pas le dire, mais le blog vous dit achetez des volailles françaises, même si le taux de non-conformités est autour de 20% ... car selon la DGCCRFSeuls quelques échantillons de volaille provenant de pays européens ont été déclarés non conformes.

lundi 3 août 2020

Justice rapide suite à une infraction grave à la sécurité des aliments en Angleterre


Ce qui frappe tout d’abord dans cette affaire d'une non-conformité grave à la sécurité des aliments, ce sont d’une par l’importance de l’amende et d’autre part la rapidité du jugement, jugez plutôt …

« Un restaurant a été condamné à payer plus de 17000 £ après que rat aient été avoir découverts dans sa zone de stockage de denrées alimentaires », source Vale of White Horse.

Un restaurant indien d'Abingdon a été condamné à payer plus de 17 000 £ (18 900 euros) après que sa zone de stockage d’aliments a été retrouvée infestée de rats.

Le 17 juillet, le conseil de district de Vale of White Horse a poursuivi Tiffins Tandoori, de Bath Street, pour cinq infractions au Règlement sur la sécurité des aliments et l’hygiène alimentaire devant le tribunal d’instance d’Oxford.

Les accusés ont plaidé coupable des cinq infractions et les magistrats leur ont ordonné de payer 3 000 £ (3 335 euros) pour chaque chef d’accusation et des frais de 2 211,26 £ (2 458 euros) et une suramende compensatoire de 181 £ (201 euros)

Des agents d'hygiène du milieu du conseil du district de Vale of White Horse ont visité le restaurant le 4 octobre 2019 pour effectuer une inspection de routine inopinée de l'hygiène alimentaire.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Au cours de l'inspection, les agents ont trouvé qu’à l'intérieur et à l'extérieur des zones de stockage de la nourriture et des équipements, il y avai des preuves d'une infestation de rats, y compris des excréments de rats sur des équipements, dont une poêle à frire, mais aussi des aliments et des emballages alimentaires rongés et un grand trou qui avait été créé par des rats dans une salle interne du magasin d'alimentation.

Les agents ont signifié un avis d'interdiction d'urgence en matière d'hygiène qui empêchait le restaurant d'utiliser les zones de stockage. Les agents ont autorisé les locaux à rouvrir le 16 octobre 2019, les travaux de réparation ayant éliminé le risque pour la santé.

Depuis lors, le restaurant a effectué des travaux d'un coût de 25 000 £ (27 790 euros) que les magistrats ont jugé «importants et supérieurs à ce qui était nécessaire».

La conseillère Jenny Hannaby, membre du cabinet du Conseil du district de Vale of White Horse pour le logement et l’environnement, a dit : « Les responsables de la sécurité des aliments du conseil ont un rôle important à jouer dans la protection de la santé des personnes. Ils sont rigoureux et diligents dans leur travail pour s'assurer que les entreprises qui servent des aliments respectent des normes d'hygiène élevées. »

« Lorsque les entreprises ne respectent pas ces normes, comme dans ce cas, les agents prendront des mesures immédiates. Je suis heureux d'apprendre que le restaurant a désormais travaillé dur pour améliorer le niveau d'hygiène alimentaire et de sécurité des aliments pour ses clients. »

Le 14 octobre 2019, lors d’une audience devant le tribunal de première instance d’Oxford, les magistrats ont approuvé les actions des agents et ont ordonné au restaurant de payer les frais du conseil de 1 175,50 £ (1 307 euros) pour avoir commis l’infraction. Le restaurant a maintenant effectué des travaux pour sécuriser la zone de stockage de l'accès par des nuisibles et a été autorisé à utiliser à nouveau la zone de stockage des aliments.

NB : L'entreprise a payé un total de 53 991 euros, voilà ce qu'il en coûte de ne pas respecter les règles d'hygiène et de sécurité des aliments ... et pour ma part, je trouve que les accusés s'en sortent bien car ils auraient pu être condamner une interdiction d'exercice dans le secteur alimentaire ...

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

vendredi 26 juin 2020

Contrôles des produits biocides et détergents par la DGCCRF, rien ne change vraiment dans le taux d’anomalies et dans les prélèvements non-conformes


La DGCCRF informe le 26 juin 2020 sur les « Contrôles 2018 des produits biocides et détergents ».
Chaque année, le contrôle des produits biocides et des détergents est une priorité d’action de la DGCCRF, ces produits étant utilisés par la plupart des consommateurs. Or, 41 % des établissements contrôlés présentaient des anomalies en 2018 (chiffre en légère diminution par rapport à 2017, 47 %).
Il est vrai 41% c’est mieux que 47% mais c’est encore beaucoup !

On ne dira jamais assez que les résultats de ces contrôles publiés deux ans après avoir été réalisés sont très tardifs, on doit pouvoir faire mieux, encore faut-il s’en donner les moyens …

Contexte
Le plan de contrôle de la DGCCRF portait prioritairement sur les produits destinés aux consommateurs pour des utilisations variées : les biocides destinés à l’hygiène humaine, les désinfectants utilisés dans le domaine privé (notamment les désinfectants pour les surfaces en contact avec les denrées alimentaires), les rodenticides, les insecticides et répulsifs ainsi qu’en particulier pour les détergents, ceux faisant mention d’allégations spécifiques (« hypoallergénique » par exemple) ou les dosettes hydrosolubles de lessive. Les contrôles ont été effectués chez les différents acteurs du marché : du fabricant, importateur, au distributeur généraliste et spécialisé, grossiste, soldeur, jusqu’aux entreprises utilisatrices telles des entreprises de dératisation mais aussi des salons de coiffure et d’esthétique.
Anomalies constatées
  • Des étiquetages trop souvent non-conformes, surtout pour les détergents
  • Des allégations valorisantes interdites
l’étiquette des produits biocides ne doit pas non plus comporter les mentions «produit biocide à faible risque», «ne nuit pas à la santé», «naturel», «respectueux de l’environnement», «respectueux des animaux», ou tout autre indication similaire. Pourtant, face aux attentes des consommateurs demandeurs de produits plus sains ou meilleurs pour l’environnement, la présence d'allégations interdites de ce type est de plus en plus fréquente.
  • Les dates de péremption et les mentions obligatoires en cas de publicité ne sont toujours respectées
  • Prélèvements de produits
182 produits prélevés, 96 ont été déclarés non conformes et 9 non conformes et dangereux. Ce fort taux de non-conformité s’explique par le fait que les enquêteurs ciblent les produits qu’ils prélèvent parmi les produits les plus susceptibles d’être non-conformes.
Ce genre de remarque ne veut pas dire grand chose si ce n'est qu’en 2018, on a fait moins de prélèvements qu’en 2017, respectivement 182 versus 213.

Par ailleurs, les résultats 2017 des prélèvements sont quasiment identiques à ceux de 2018,
  • 2017 : 213 prélèvements ciblés analysés, 97 produits non conformes, 8 produits non conformes et dangereux.
  • 2018 : 182 prélèvements ciblés analysés, 96 produits non conformes, 9 produits non conformes et dangereux.
La DGCCRF nous indique que « Des contrôles de la DGCCRF reconduits en 2019 », on peut presque déjà savoir ce qu’il vont être … et c’est bien triste …

lundi 18 mai 2020

COVID-19 et gel désinfectant pour les mains, attention aux produits non-conformes !

Le blog est heureux d’avoir des nouvelles de la DGCCRF au niveau des avis de rappels. Cela faisait 21 jours que l’on était sans nouvelles, pas de nouvelle, bonne nouvelle, dit-on mais là, pas vraiment !

La DGCCRF informe donc le 18 mai 2020 du « rappel des gels mains nettoyant « Hand Sanitizer » de marque SYMEX. Flacons de 30, 60 et 100 ml (différents coloris et parfums)
Lot : tous les lots. »
Risque : Teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne. 
Commentaire : Merci de ne plus utiliser ce produit et de le rapporter au lieu d’achat.

Ce dernier point est intéressant car dans un rappel du 24 avril, il était rapporté :
Il est demandé aux personnes détenant le produit identifié de ne pas le consommer et de le rapporter en magasin
dès que les conditions sanitaires le permettront.

Tout change avec le déconfinement ...

Pour avoir des nouvelles de la DGCCRF, il a fallu un événement 'important'. En effet, le site Capital rapporté le 17 mai 2020 la raison de ce rappel: « France Télévisions piégé par un gel hydroalcoolique défectueux ».
La Répression des fraudes a été saisie alors que les gels en question ne contenaient que 27% d'éthanol contre 60% requis pour qu'il soit efficace pour lutter contre les virus, explique le groupe audiovisuel.
Mauvaise nouvelle pour France Télévision. Le groupe a dû rappeler une partie des gels hydroalcooliques distribués à ses salariés après avoir découvert que le produit ne contenait pas la dose d’éthanol suffisante pour être efficace, et a saisi la Répression des fraudes. Commercialisé par un pharmacien parisien sous la marque Symex et produit par un laboratoire hors Union Européenne, le gel défectueux ne contient que 27% d'éthanol contre 60% requis pour que le caractère virucide soit garanti, précise le groupe.
« L'entreprise a prévenu l'ensemble de ses salariés, rappelé tous les flacons encore en circulation parmi ses collaborateurs et tient à alerter les usagers potentiels de la défectuosité de ce produit », selon un communiqué. Le groupe précise faire usage de quatre marques de gels depuis le début de l'épidémie. Lors du dernier Comité sur la Santé, la Sécurité et les Conditions de Travail (CSSCT) du réseau régional du 3 avril, les organisations syndicales avaient questionné la direction sur la conformité de ces produits, d'origine étrangère, suite à l'exemple d'une municipalité du Var qui avait fourni des gels non virucides à ses personnels soignants libéraux.

Pour information, il ne s’agissait pas du Var mais de Nice dans les Alpes-Maritimes ; voir en fin d’article
Faute de réponses suffisantes du producteur, le groupe a procédé à des analyses de ses gels auprès d'un laboratoire français agréé, qui a découvert la fraude. Le groupe a alors saisi la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) « pour l'en alerter et solliciter une seconde analyse ainsi qu'un avis. Elle en a immédiatement informé son distributeur qui exprime son étonnement et ses regrets et s'engage à remplacer tous les flacons défectueux », précise le communiqué. La direction de France Télévisions dit « se réserver le droit d'envisager toutes suites à donner à cette délivrance de produits non conformes ».

Il faut une action en justice pour que cela cesse !

Il y a aussi cette information du 1er avril 2020, « La ville de Nice distribue par erreur des gels hydroalcooliques inefficaces ».

Mais aussi, la préfecture de Haute-Loire a rappelé, ce mardi 14 avril, un lot de gel « solution hydroalcoolic » de la marque Vecteur Energy, basé à Saint-Maurice-de-Lignon.

A noter, ce qui est rarissime que il est indiqué sur le site Internet le rappel du produit en question.

Dans l’information sur le rappel, il était noté :

Il est demandé à tout consommateur ayant acheté ce produit de cesser immédiatement de l’utiliser et de le rapporter au lieu d’achat,dès que les conditions sanitaires le permettront. 

La question qui reste sans réponse est celle-ci, sachant que ce site est un site de distribution bio, ce gel peut-il être considéré comme bio ?

Mise à jour du 19 mai 2020
Comme souvent, il y a une suite à cet article. On lira donc cet article de France info mis à jour au 19 mai 2020Coronavirus : étiquettes nébuleuses, produits non conformes… Plongée dans la jungle des gels et solutions hydroalcooliques.
En l'absence d'eau et de savon, le gel hydroalcoolique est recommandé pour limiter les risques de contagion en période d'épidémie. Mais derrière cette appellation, on trouve tout et n'importe quoi.
Il y aussi cette information de France 3 régions, un peu plus ancienne, du 29 avril 2020, Nice : une pharmacienne condamnée pour des ventes de masques et de gel non conforme.

Mise à jour du 4 juin 2020
La DGCCRF informe du rappel de du gel hydro alcoolique de marque FICOMED HIJYENIK.
Risque : Produit non conforme et dangereux en raison d'une teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne.
Commentaire : Il est demandé à tout consommateur ayant acheté ce produit de cesser immédiatement de l'utiliser et de le rapporter au lieu d'achat.

mercredi 25 mars 2020

Contrôle des quantités vendues, une tromperie en hausse sensible en 2018 !


« Contrôle des quantités vendues », selon une enquête de la DGCCRF publiée le 25 mars 2020.
La mise sur le marché de produits préemballés présentant des sous-dosages plus ou moins importants crée une concurrence déloyale entre fabricants et trompe le consommateur.
Pour déceler, quantifier et qualifier ces pratiques frauduleuses, la DGCCRF mène régulièrement des contrôles afin de vérifier si la quantité de produit présent dans les produits préemballés commercialisés sur le marché national, correspond à celle inscrite sur l’étiquetage. Même si les professionnels respectent globalement les obligations réglementaires, les processus d’autocontrôles restent insuffisants.
La méthode employée par les conditionneurs ayant mis en place des autocontrôles apparaît souvent inadaptée pour détecter les dérives de fabrication :
  • absence d’étude de la variabilité de la tare ;
  • fréquence d’échantillonnage insuffisante ;
  • non prise en compte de la nature du produit ;
  • présence de flux d’air influençant les pesées ;
  • absence de prise en compte de l’erreur statistique liée à l’échantillonnage dans la procédure.
Les investigations démontrent que la principale cause de non-conformité réside dans l’absence ou l’insuffisance d’autocontrôles des professionnels. Des actions pédagogiques continueront à être menées pour faire prendre conscience aux professionnels de leurs obligations. La DGCCRF a mis à leur disposition un guide de bonnes pratiques qui définit les modalités du contrôle des quantités vendues.
L’enquête menée par la DGCCRF en 2018 affiche une baisse sensible du taux de non-conformité par rapport à l’enquête précédente et illustre bien la nécessité de maintenir une vigilance dans ce secteur.

Je ne crois pas que cela soit exact, car contrairement à ce que rapporte la DGCCRF, il y a 28 % de non-conformités en 2018 versus 23 % en 2017, c'est plutôt une hausse sensible, voir ci-dessous :
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vendredi 21 février 2020

La Belgique et les aliments prêts à consommer, selon un audit de la DG Santé et sécurité alimentaire


Voici le résumé du rapport final d'un audit effectué en Belgique du 11 au 21 juin 2019 afin d'évaluer les contrôles officiels concernant la production d'aliments prêts à consommer.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé en Belgique du 11 au 21 juin 2019 dans le cadre du programme d'audit publié par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.

L'audit avait pour objectif d'évaluer les dispositions mises en place par les autorités compétentes pour vérifier le respect des exigences en hygiène alimentaire de l'Union européenne applicables aux aliments prêts à consommer.

Le rapport conclut que les contrôles officiels en place sur la production d'aliments prêts à consommer sont organisés et mis en œuvre sur la base de procédures documentées.

Les résultats d'un nombre relativement élevé d'échantillons officiels indiquent un bon niveau de conformité dans le secteur des aliments prêts à consommer.

Le système de contrôle est soutenu par un certain nombre de mesures visant à soutenir les exploitants du secteur alimentaire et à sensibiliser les consommateurs, afin de faciliter à la fois la conformité et de réduire le nombre d'intoxications d'origine alimentaire.

Les contrôles en place et mis en œuvre sont généralement efficaces pour identifier les non-conformités pertinentes en matière d'hygiène.

Cependant, une série de ces non-conformités (et qui peuvent effectivement avoir un impact sur la sécurité sanitaires des produits prêts à consommer) sont considérées comme mineures et automatiquement notées comme telles dans les listes de contrôle (checklists) mises à la disposition du personnel de contrôle.

En conséquence, elles ne sont pas suivis de manière à garantir une action corrective rapide de la part de l'exploitant du secteur alimentaire. L'équipe d'audit a également identifié des cas où les procédures de contrôle et la mauvaise compréhension par les inspecteurs de certaines règles applicables ont un impact sur la détection des non-conformités, principalement liées aux procédures des exploitants du secteur alimentaire fondées sur les principes HACCP et aux exigences du règlement (CE) n°2073/2005.

En outre, le processus d'agrément national permet, dans certaines circonstances, aux établissements d'exploiter et de mettre des produits sur le marché sans agrément approuvé.

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

dimanche 9 février 2020

Contrôles des étiquetages de viande de volaille par la DGCCRF: Un nombre élevé de non-conformités


La DGCCRF a publié une enquête le 7 février sur les « Contrôles des étiquetages de viande de volaille ».
En France, la consommation de volaille est très diversifiée. De nombreux produits disposent d’un mode de valorisation (AOP, IGP, label rouge…) qui peut orienter le client lors de son acte d’achat. L’enquête de la DGCCRF visait à s’assurer du respect des règles d’étiquetage des carcasses et découpes fraîches, congelées ou surgelées de viande de volaille (poulet, dinde, canard, oie et pintade).
89 établissements ont été contrôlés : 34 professionnels de la production, de la transformation et de la conservation de viande de volaille (éleveurs de volailles commercialisant leur production, fermes proposant de la vente directe, abattoirs, transformateurs de viande de volaille, etc. ) ; 12 opérateurs au stade du commerce de gros (grogssistes intermédiaires, grossistes pour professionnels de bouche, centrale d’achat, etc. ) ; 37 commerces de détail (hypermarchés, supérettes, traiteur, etc.) ; 1 établissement d’entreposage et stockage frigorifique et 3 restaurants.

Des anomalies récurrentes constatées sur les mentions obligatoires
L’enquête montre que certaines anomalies portant sur les mentions obligatoires persistent et que certains professionnels utilisent des dénominations non conformes ou incomplètes.
Par exemple, des cuisses de poulet avec partie de dos sont commercialisées avec la dénomination de vente « Cuisses de poulet » et la dénomination commerciale « La cuisse de poulet blanc » sur la face principale de la barquette. La dénomination de vente réglementaire « Cuisse de poulet blanc avec partie de dos » apparaît uniquement, avec une taille de caractère beaucoup plus petite, au dos de la barquette. La présence simultanée de deux dénominations de découpes différentes telles que « Cuisses de poulet » et « Cuisses de poulet avec partie de dos » est non conforme.
Les contrôles effectués ont également permis de relever que l’espèce de la volaille et son origine n’étaient pas systématiquement précisées sur l’étiquetage. De manière générale, il a été constaté l’absence des mentions relatives à la catégorie de qualité (A et B), à l’état du produit (frais, congelé ou surgelé) sur des produits vendus préemballés et à l’indication du pays d’origine.

Mentions volontaires : des manquements liés à l’usage d’allégations valorisantes
de nombreux produits portaient la mention « fermier » ou « poulet de ferme », termes utilisés de manière abusive, les professionnels concernés ne respectant pas les critères du mode d’élevage « fermier – élevé en plein air ». Par ailleurs, certaines illustrations (dessin d’une volaille qui picore dans l’herbe ou représentation d’un champ par exemple) sont susceptibles de laisser penser au consommateur que les poulets répondent aux critères du mode d’élevage « sortant à l’extérieur » alors qu’il s’agit en réalité de volailles élevées en claustration.

En conclusion,
L’enquête de la DGCCRF montre qu’un grand nombre de professionnels contrôlés méconnaissent les obligations réglementaires en matière d’étiquetage et de dénomination des volailles. Au regard du nombre élevé d’étiquetages présentant des non-conformités, les actions de contrôle dans le secteur des volailles vont se poursuivre, afin d’assurer la protection économique du consommateur et l’exercice d’une concurrence loyale entre les différents acteurs de cette filière.
  • 89 établissements contrôles et 39 avertissements, 7 injonctions et 3 procès-verbaux
Il est dommage que la DGCCRF ne se soit pas intéressée à l'étiquetage du poulet « nourri sans OGM », au poulet élevé « sans antibiotique » ou bien encore au poulet bio ... ce sera sans doute pour une prochaine fois ...

Chipotle, le cadeau de la sécurité des aliments qui revient toujours vous hanter


« Chipotle, le cadeau de la sécurité des aliments qui revient toujours vous hanter », source Doug Powell du barblog.

Dans une vie antérieure, j'étais le conseiller scientifique du Conseil canadien des distributeurs en alimentation (Canadian Council of Grocery Distributors).

Nous nous réunissions deux ou trois fois par an, et je donnais mes réflexions sur la sécurité des aliments sur ce qui se passait dans les magasinsl, mais ce qui m'a frappé, c'est que les trois premières heures de chaque réunion étaient comme une séance de thérapie d'auto-assistance.

Ces responsables de la sécurité des aliments chez les grands distributeurs canadiens déploreraient leur statut décroissant au niveau de l’entreprise: personne ne se souciait de la sécurité des aliments avant qu'il y ait une éclosion. Vingt ans plus tard, la chanson reste la même.

Alexis Morillo de Delish écrit que les employés de Chipotle affirment que les pratiques de sécurité des aliments sont menacées dans les restaurants rapides casual en raison des procédures de management qui poussent les employés à « rogner sur les dépenses ».

Un total de 47 travailleurs Chipotle actuels et anciens de New York se sont manifestés à propos de ces mauvaises pratiques dans un article de Business Insider. Cette nouvelle fait suite à des allégations récentes selon lesquelles l'entreprise aurait violé les lois sur le travail des enfants.

Dans le rapport obtenu par Business Insider, les travailleurs ont fait part de leurs préoccupations quant à la façon dont les choses se font en coulisses chez Chipotle. Il a déclaré que de nombreuses incitations telles que les primes salariales laissent tomber d'autres responsabilités telles que les audits de propreté et la sécurité des aliments.

Les employés ont déclaré dans le rapport que travailler chez Chipotle est « un environnement très sous pression » avec des objectifs qui incluent « de minimiser les coûts de main-d'œuvre ».

Il a également été dit que les managers sont souvent informés à l'avance quand un restaurant sera inspecté pour la propreté afin qu'ils puissent être préparés. Pendant ce temps, lorsqu'une inspection n'a pas lieu, la norme de propreté est beaucoup plus décontractée. Dans le passé, des personnes ont remis en question les normes de sécurité de Chipotle en raison de l'épidémie à E. coli, il y a quelques années. La chaîne a également une règle du jour de maladie intéressante, où il y a des infirmières de garde pour que les employés vérifient s'ils sont réellement malades.
Chipotle a déclaré dans un communiqué à Delish que l'entreprise s'était engagée à assurer la sécurité des aliments et un environnement de travail sûr et que les primes salariales incitent en fait les travailleurs à être encore plus précis lorsqu'ils suivent les politiques de l'entreprise.

vendredi 7 février 2020

Culture de la sécurité des aliments dans la restauration commerciale aux Brésil


Voici un article paru dans Food Control qui va intéresser les adeptes de la culture de la sécurité des alimenst, et en particulier au Brésil, « Food safety culture in food services with different degrees of risk for foodborne diseases in Brazil » (Culture de la sécurité des aliments dans la restauration commerciale avec différents degrés de risque de maladies d'origine alimentaire au Brésil).

Faits saillants
  • Tous les éléments de la culture de la sécurité sanitaire des aliments présentaient une cohérence interne raisonnable
  • La culture de la sécurité des aliments a été améliorée dans les restaurants à faible risque de maladies d'origine alimentaire
  • L'engagement organisationnel était mieux perçu dans les restaurants à faible risque
  • Tous les manipulateurs d'aliments étaient optimistes quant au risque de maladie d'origine alimentaire
Résumé
La culture de la sécurité des aliments peut créer un environnement propice à une manipulation et un management adéquats des aliments, réduisant ainsi les non-conformités à la réglementation en matière de sécurité des aliments, en particulier celles liées aux flambées de maladies d'origine alimentaire.

Cette étude visait à évaluer les différences entre les éléments de la culture de la sécurité des aliments dans la restauration commerciale à risque faible ou élevé de maladies d'origine alimentaire.

Cette étude a été menée auprès de 63 managers et 333 manipulateurs d'aliments dans 32 restaurants commerciaux situés dans la région métropolitaine de Campinas, État de São Paulo, Brésil.

Les éléments suivants de la culture de la sécurité des aliments (en considérant des voies techniques, managériales et humaines) ont été évalués: système de management, style et processus; leadership ; engagement organisationnel; climat de sécurité des aliments (communication ; engagement personnel; soutien du management et des collègues; soutien de l'environnement ; jugement à propos des risques ; croyances normatives et pression au travail) ; et la perception des risques.

Sur le sujet du management technique, les restaurants ont été classés comme restaurants à risque alimentaire faible ou élevé. Pour l'évaluation du système de management de la sécurité des aliments, une checklist validée a été utilisée.

Sur le plan humain, une analyse du climat de la sécurité des aliments a été réalisée en évaluant cinq éléments appliqués exclusivement aux manipulateurs d'aliments.

Les restaurants à risque élevé ont présenté un pourcentage plus élevé de non-conformités dans la plupart des aspects liés à la réglementation en matière de sécurité des aliments et à la structure physique.

Le leadership et la connaissance des managers de restaurants à faible risque présentaient un niveau supérieur par rapport aux managers de restaurants à haut risque, montrant que dans le premier groupe, les managers agissaient comme médiateurs de pratiques sûres.

Les manipulateurs d'aliments des restaurants à faible risque ont présenté des scores plus élevés en matière de connaissances sur la sécurité des aliments, d'engagement organisationnel et de climat lié à la sécurité des aliments par rapport aux manipulateurs d'aliments des restaurants à haut risque.

Dans les restaurants à faible risque de maladies d'origine alimentaire, les éléments de la culture de la sécurité des aliments ont été mieux évalués, indiquant moins de non-conformités de la réglementation liées à la sécurité des aliments.

Dans ces restaurants, un climat cohérent de sécurité des aliments a été perçu par la composante technico-managériale. Ce résultat montre que moins de non-conformités à la législation sur la sécurité des aliments, en particulier celles impliquant des maladies d'origine alimentaire à haut risque, ont été le résultat positif d'une amélioration de la culture de la sécurité des aliments. En ce sens, il est possible d'améliorer la sécurité des aliments en appliquant, en faisant évoluer et en mûrissant les concepts de la culture de la sécurité des aliments dans les restaurants du Brésil.

jeudi 6 février 2020

Commercialisation des viandes et abats de veau, selon la DGCCRF


Parfois, on se perd dans l'étiquetage:
s'agit-il de porc,  de boeuf ou de
dinde ? source Oulah!
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
« Commercialisation des viandes et abats de veau », selon un communiqué de la DGCCRF du 6 février 2020.
Les enquêteurs de la DGCCRF ont vérifié la loyauté des dénominations de vente utilisées pour les viandes de bovins jeunes. Ils n’ont pas constaté de fraude massive. Les abattoirs distinguent les âges sur l’étiquetage comme dans la facturation. Les principales infractions ont été relevées aux stades des traiteurs et des grossistes de la restauration commerciale.

Pourquoi parler de termes blessants comme 'fraude massive' plutôt que de simples anomalies …car selon la DGCCRF, « les abattoirs distinguent correctement les veaux des jeunes bovins, aussi bien sur l’étiquetage que sur la facturation. »

On nous explique l'enjeu de l'enquête qui a concernés 30 établissements et 32 visites :
Les abats de veau sont parfois vendus à un prix quatre fois plus élevé que celui des abats de jeune bovin. Les enquêteurs de la DGCCRF ont donc vérifié que de la viande ou des abats de jeune bovin n’étaient pas vendus comme de la viande ou des abats de veau. Ils ont contrôlé 30 établissements dont 13 grossistes spécialisés et 10 abattoirs.

Trois anomales constatées :
  • Un opérateur indiquait toutefois sur ses factures : « tête désossée très jeune bovin », termes pouvant prêter à confusion. Il lui a été demandé de rectifier les dénominations sur les étiquetages et les factures.
  • Dans un gros abattoir n’abattant que des veaux, l’opérateur validait automatiquement la catégorie « veau » alors qu’en deux ans d’abattage, 40 animaux avaient en fait plus de huit mois. L’entreprise a reçu un avertissement.
  • Un grossiste client de l’un des abattoirs contrôlés facturait systématiquement comme têtes de veau des têtes de très jeunes bovins. Une procédure contentieuse pour facturation non conforme sera rédigée.
On nous dit que trois fabricants de plats cuisinés et traiteurs ont été aussi contrôlés pendant les fêtes de fin d’année, mais nous avons l'information que pour deux,
  • Un traiteur industriel facturait des « têtes de veau » sans autre indication alors que les documents commerciaux de traçabilité mentionnaient « Catégorie Veau IGP d’Aveyron et Ségala ». De plus, il mélangeait des ris de jeune bovin (majoritaires) et des ris de veau, et indiquait seulement dans la dénomination de vente la présence des ris de veau. L’information transmise au consommateur final par les bouchers était vraisemblablement « ris de veau », sans autre précision. Enfin, les pourcentages annoncés sur l’étiquetage ne correspondaient pas aux données de production.
  • Des investigations complémentaires seront menées sur l’âge à l’abattage et l’emploi de la catégorie « veau » en dehors de l’indication géographique protégée (IGP) Veau d’Aveyron et du Ségala. L’entreprise recevra un procès-verbal.
Dans une enquête de la DGCCRF très lointaine (2014) sur l'étiquetage et la traçabilité de la viande bovine, « Les contrôles de la DGCCRF ont fait apparaître, en distribution comme en restauration, un grand nombre d’anomalies par rapport à la réglementation relative à la traçabilité et à l’étiquetage de la viande bovine. »

Au cours d'une autre enquête sur l'étiquetage et la traçabilité de la viande bovine de 2016, la DGCCRF a constaté, « La DGCCRF a procédé à des contrôles dans toute la France et les a renforcés depuis l’été 2015. Même s’il y a peu de tromperies, elle constate que l’information du consommateur sur l’ensemble des viandes à la distribution reste perfectible dans de nombreux cas et appelle les professionnels à renforcer leur vigilance. Les contrôles se poursuivront tout au long de l’année. »

Ainsi,
En amont de la filière, lors des actions de contrôle concernant l’étiquetage et la traçabilité de la viande bovine, 24 % des grossistes contrôlés ont reçu un avertissement.

Le taux d’anomalie en matière d’affichage des mentions d’étiquetage obligatoire de l’origine demeure élevé : 19 % des GMS. Il progresse même de sept points en un an dans les boucheries traditionnelles : de 28 % à 35 %

Tant qu'on y est au niveau des viandes hachées fournies à la distribution, enquête diffusée le 26 janvier 2017, la DGCCRF a pointé un taux de non-conformité des prélèvements de 38 %