samedi 20 février 2021

Listeria et les légumes surgelés, un risque à prendre en compte par le consommateur

Récemment, le site de l'OSAV en Suisse a publié plusieurs mises en garde relatives à la présence Listeria dans des grains de maïs surgelés :

Tout ceci découle de connaissance aquises lors d'une épidémie à Listeria dans des légumes surgelés en 2018 ...

Du maïs congelé et, éventuellement, d'autres légumes surgelés constituent la source probable du foyer épidémique de Listeria monocytogenes qui a affecté l'Autriche, le Danemark, la Finlande, le Royaume-Uni et la Suède depuis 2015.

Le blog a publié plusieurs article sur ces sujets:

Pourtant, un document de la FCD sur les «Critères microbiologiques applicables à partir de 2020 aux marques de distributeurs, marques premiers prix et matières premières dans leur conditionnement initial industriel» ne prend pas assez compte de ce danger dans le cas des surgelés :

Dans ce dernier cas, le critère Listeria monocytogenes défini pour le produit frais n’est pas applicable au produit surgelé et doit être adapté en tenant compte de l’usage attendu du produit surgelé, en particulier après décongélation.

Pour le cas des légumes surgelés quels qu'ils soient, l'usage attendu par le consommateur est de dire qu'ils ne sont pas des aliments prêts à consommer, d'autant que cela n'est pas indiqué sur l'emballage des produits surgelés ou dans le mode d'emploi ...

L'OMS rappelle à propos de la prévention des cas de listériose causés des végétaux surgelés contaminés

Cette épidémie (liés aux légumes surgelés de Hongrie en 2018) rappelle aux consommateurs que les légumes crus surgelés doivent être correctement cuits ou traités thermiquement avant d'être consommés.
Mise à jour du 2 mars 2021. L'OSAV de Suisse rapporte le 2 mars 2021 cette mise en garde : des listérias décelées dans la salade Anna’s Best Farmer, en vente chez Migros.
Des contrôles internes ont révélé la présence de listérias dans du maïs entrant dans la composition du produit Anna’s Best Saladbowl Farmer. Un risque pour la santé ne pouvant être exclu, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) recommande à la population de ne pas consommer ce produit. Migros l’a immédiatement retiré de ses rayons et ordonné un rappel.

Les matériaux de contact à base de fibres de bambou et de mélamine ne peuvent plus être mis sur le marché, selon l'AFSCA de Belgique

Le 3 février 2020, je publiais un article Ustensiles et de la vaisselle en bambou, prudence ou risque avéré ? 

Voici en quelque sorte la suite avec cette «Décision de la Commission européenne : les matériaux de contact à base de fibres de bambou et de mélamine ne peuvent plus être mis sur le marché», source AFSCA de Belgique du 18 février 2021.

Depuis quelques temps, le consommateur voit fleurir sur le marché de la vaisselle et autres ustensiles contenant de la fibre de bambou. Ces produits sont souvent utilisés en remplacement de la vaisselle à usage unique ou comme alternative « plus naturelle » à certains ustensiles de cuisine en mélamine tels que les assiettes pour enfants.

Pourtant, la vaisselle en fibres de bambou n’est pas constituée à 100% de bambou ! Ces fibres sont en général additionnées d’un polymère, le plus souvent la mélamine. Or, tout matériau contenant de la mélamine, même en quantité minime, est considéré comme du plastique et doit donc répondre aux exigences de la législation européenne relative aux matériaux plastiques entrant en contact avec les denrées alimentaires (règlement UE 10/2011). Selon cette législation européenne, le bambou n’est pas autorisé pour la fabrication de tels produits.

Il y a bambou et (fibres de) bambou. A contrario, les produits uniquement fabriqués en bambou, éventuellement avec une couche de vernis ou collés, donc sans mélamine ou autres matériaux plastiques sont autorisés et relèvent d’une autre législation (règlement UE 1935/2004 et Arrêté royal du 11 mai 1992).

Le consommateur peut visuellement faire la distinction entre un matériau en bambou et un matériau constitué d'un mélange de fibres de bambou et de mélamine.


Dans le premier cas, la structure en bois du bambou est clairement présente.

Dans le second cas, le matériau a l'apparence du plastique. La structure du bambou/bois n'est plus présente.
Evaluation préalable avant une mise sur le marché européen
Tous les matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires doivent être évalués par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) avant d’être autorisés sur le marché européen. Une telle évaluation n’a jamais été effectuée sur les produits constitués, entre autres, de fibre de bambou. C’est pourquoi l’utilisation de cette fibre dans des matériaux plastiques ne peut être considérée comme sûre pour les consommateurs.

En Allemagne, une étude sur la stabilité de ces matériaux a été menée par le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR). Il en ressort que la vaisselle en fibre de bambou n’est pas stable, c’est-à-dire que des migrations peuvent avoir lieu du matériau plastique vers l’aliment ou la boisson. Cette migration se fait généralement sous l’action de la chaleur ou en milieu acide.

En plus du danger lié à la migration de substances vers l’aliment et le fait que le bambou ne soit pas autorisé en tant qu’additif dans la fabrication de matériaux plastiques, les objets en fibre de bambou censés être naturels, biologiques, ne le sont pas car ils contiennent également des polymères tels que la mélamine.

La Commission européenne a donc statué. L’utilisation de fibres de bambou dans des matériaux en plastiques n’est pas autorisée et les produits de ce type mis sur le marché ne répondent pas aux normes européennes. La Belgique s’aligne donc sur la décision d’interdiction d’utilisation de cet additif non autorisé.

Les produits déjà achetés peuvent-ils encore être utilisés ?

Les consommateurs qui ont de tels produits à la maison doivent suivre scrupuleusement les instructions d’utilisation du fabricant (souvent indiquées par des logos). Les autorités recommandent également de ne pas chauffer les objets à plus de 70°C (au micro-ondes ou au lave-vaisselle par exemple) et de ne pas les mettre en contact avec des boissons ou denrées alimentaires chaudes. De plus, il est préférable que les ustensiles soient lavés à la main ou placés dans la partie supérieure du lave-vaisselle.

Plan de contrôle de l’AFSCA et rappels de produits

Jusqu’à présent, l’AFSCA effectuait des contrôles en tenant compte des limites de migration réglementaires pour la mélamine et le formaldéhyde fixées pour les matériaux en plastiques (par exemple les assiettes en mélamine) tels que décrits dans la réglementation européenne sur les matériaux et objets en matière plastique destinés à entrer en contact avec des aliments (Plus d’information sur ces contrôles via ce lien.

De nombreux lots de produits ont été rappelés (en Belgique) suite à la constatation de dépassements trop élevés en mélamine.

Le communiqué nous explique aussi que si cela a bien fonctionné c'est parce que «L’AFSCA a contribué activement et participe au plan d’action coordonné au niveau du Benelux».

Les entreprises qui fabriquent ou qui importent ces matériaux et objets en contact composés de mélange de fibres de bambou et de mélamine doivent donc retirer ces produits du marché européen.

Etant donné que ces produits étaient largement présents sur le marché européen et conscients de l’importance d’une approche harmonisée, les pays du Benelux ont fixé la date butoir du 2e trimestre 2021 pour renforcer leurs contrôles et vérifier ainsi l’absence de ces objets du marché.

Ces contrôles spécifiques renforcés sur le retrait de ces produits seront effectués par les autorités de contrôle, c’est-à-dire l’AFSCA en ce qui concerne la Belgique. En cas de non-conformités, l’AFSCA poursuivra les infractions à la législation européenne. Ces contrôles font par ailleurs partie du plan de contrôle de l’Agence.

Information du Service Public Fédéral de Belgique, Santé publique sur L’utilisation du bambou, bois et d’autres matériaux naturels dans les matériaux en plastique.

NB : En France la dernière enquête de la DGCCRF sur les objets en bois et en bambou et l’aptitude au contact alimentaire date de juin 2013 ...

A propos de la surveillance des maladies parasitaires d'origine alimentaire en Europe dans une approche One Health

Cinq principaux vecteurs des maladies parasitaires d'origine alimentaire en Europe
«Des chercheurs découvrent des lacunes dans la surveillance des parasites dans l'UE», source article de Joe Whitworth paru le 20 février 2021 dans Food Safety News.

Des programmes de surveillance adéquats pour la plupart des parasites d'origine alimentaire en Europe font défaut, selon une étude récemment publiée.

Des chercheurs ont constaté que, bien que des données sur les humains et les animaux soient disponibles pour cinq parasites sélectionnés, les exigences de surveillance et de notification varient entre et au sein des régions et des pays, et entre les experts nationaux et les organismes européens.

En 2012, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont classé 24 parasites d'origine alimentaire pour aider les évaluateurs des risques à prioriser leur lutte à l'échelle mondiale, Taenia solium se classant au premier rang.

Lorsqu'une approche similaire a été appliquée à l'Europe en 2016, les cinq principaux parasites préoccupants étaient Echinococcus multilocularis, Toxoplasma gondii, Trichinella spiralis, E. granulosus et Cryptosporidium spp.

Des informations sur les systèmes de surveillance ont été collectées dans 35 pays européens et analysées selon les cinq régions différentes. Les résultats ont été publiés dans la revue Parasite Epidemiology and Control (l'article est disponible en intégralité). Pour de nombreux parasites d'origine alimentaire, la surveillance humaine est passive dans la plupart des pays et régions d'Europe et la notification diffère entre eux.

Enregistrement des infections

Trichinella spiralis est à signaler dans 34 pays où la surveillance des animaux sensibles est active conformément aux règles de l'UE. Cependant, des épidémies continuent de se produire, principalement liées à la viande de porcs élevés dans des conditions de logement non contrôlées et à la viande de sangliers chassés.

Les infections causées par Echinococcus multilocularis, E. granulosus et Toxoplasma gondii provoquent rarement une maladie clinique aiguë. L'échinococcose kystique et l'échinococcose alvéolaire ont de longues périodes d'incubation, allant de cinq à 15 ans, ce qui rend extrêmement difficile l'étude des flambées ou la détermination de la source des cas sporadiques.

La cryptosporidiose a une période d'incubation de cinq à sept jours afin que les épidémies soient plus facilement détectées. Cependant, la notification est un problème dans de nombreux pays en raison du manque de diagnostics de routine et de spéciation des cas humains et animaux.

L'échinococcose alvéolaire est à déclaration obligatoire dans le nord, l'est et le sud-est de l'Europe, mais dans seulement quatre pays d'Europe occidentale et la spéciation n'est pas effectuée systématiquement, de sorte que les cas sont principalement signalés comme «échinococcose».

E. granulosus chez les animaux d'abattage est sous-déclaré dans de nombreux pays en raison de la faible sensibilité de l'inspection des viandes, du manque de confirmation et de spéciation des lésions suspectées et de l'absence de systèmes d'enregistrement des données.

La surveillance de l'échinococcose kystique et de l'échinococcose alvéolaire chez l'homme et l'animal est variable et fragmentée avec une sous-déclaration potentielle. Les cas suspects ne sont pas confirmés dans de nombreux pays. Selon l'étude, un diagnostic et une notification améliorés des cas humains sont nécessaires, en mettant l'accent sur les pays fortement endémiques du sud de l'Europe.

Combler les lacunes

Les chercheurs ont recommandé la notification obligatoire et séparée des infections à E. granulosus et E. multilocularis chez les humains et les animaux concernés dans tous les pays afin de mieux comprendre l'étendue du problème afin d'analyser les tendances.

La notification de la toxoplasmose congénitale est absente dans de nombreux pays de l'UE. Il n'y a pas de contrôle obligatoire pour prévenir les infections par la consommation de viande de bétail infecté. Cela renforce la nécessité de systèmes de surveillance basés sur les risques dans le bétail pour réduire les infections dues à la viande, ont déclaré des experts.

Des cas bénins à Trichinella spiralis peuvent être manqués en raison de l'absence de surveillance active et des épidémies continuent de se produire, principalement associées aux produits carnés de porcs élevés dans des conditions de logement non contrôlées et de sangliers chassés.

Il existe des différences considérables dans les rapports, ce qui entraîne une fausse impression dans a distribution de Cryptosporidium. Plusieurs pays ont déclaré avoir des rapports volontaires, mais on ne sait pas ce que cela implique, comment les données sont enregistrées ou à qui elles sont accessibles.

L'étude était basée sur les travaux de l'action de coopération européenne en science et technologie (COST) sur les parasites d'origine alimentaire qui ont duré quatre ans et ont pris fin en 2019.

La Food Standards Agency du Royaume-Uni réitère ses conseils sur la cuisson des produits de poulet crus panés et surgelés suite au lien avec l'augmentation des cas à Salmonella

Le blog avait écrit trois articles sur le produits de poulets pané et surgelés au Canada en mars, avril et mai 2019.

En octobre 2020 la Food Standards Agency du Royaume-Uni avait fourni des Conseils de précaution sur la cuisson de morceaux de poulet crus panés et surgelés, suite à un lien avec des cas à Salmonella.

Le blog avait aussi proposé en novembre 2020, Le meilleur moyen de cuire des nuggets de poulet surgelés, selon santé Canada.

Quoi qu'il en soit «La FSA réitère ses conseils sur la cuisson des produits de poulet crus panés surgelés suite au lien avec l'augmentation des cas à Salmonella», source Food Standards Agency (FSA) du 19 février 2021.

La Food Standards Agency (FSA) avec Food Standards Scotland (FSS) et Public Health England (PHE), Public Health Scotland et Public Health Wales rappellent une fois de plus aux consommateurs de faire attention lors de la manipulation et à la la cuisson de produits de poulet crus panés surgelés à la maison, comme les nuggets, les goujons, les trempettes, les poppers et les kievs.

Cela intervient alors que nous avons publié plusieurs rappels de produits liés à deux éclosions en cours à Salmonella Enteritidis (un microbe responsable d'intoxication alimentaire).

Une investigation est en cours sur deux souches particulières de Salmonella liées à des produits de poulet crus panés congelés. Nous avons constaté une augmentation des cas de salmonellose causés par ces souches de Salmonella tout au long de l'année 2020. Des mesures de maîtrise ont été mises en place, les entreprises ont procédé à des rappels de produits et la FSA a publié des notifications d'alerte. Nous avons également émis des conseils de précaution aux consommateurs en octobre 2020. Compte tenu de la longue durée de conservation de ces produits et du fait que nous continuons de recevoir des rapports de maladies causées par ces souches de Salmonella, nous rappelons à nouveau au public l'importance de la cuisson et de la manipulation des produits de poulet panés et surgelés.

Colin Sullivan, directeur des opérations à la FSA a dit:

«Notre conseil est de toujours faire attention lors du stockage, de la manipulation et de la cuisson de ces types de produits de poulet panés et surgelés afin de réduire le risque d'intoxication alimentaire pour vous et votre famille.»
«Vous devez toujours vérifier les instructions de cuisson sur les emballages alimentaires, car différentes marques du même produit peuvent avoir des instructions différentes. La cuisson des aliments à la bonne température et pendant la durée appropriée garantira que toutes les bactéries dangereuses seront tuées.»

Saheer Gharbia, chef de l’unité des pathogènes gastro-intestinaux du service national des infections de PHE, a dit:

«Des cas continuent d’être signalés, bien qu’à des niveaux inférieurs à ceux de l’année dernière, à la suite des mesures de maîtrise prises à ce jour.»
«Salmonella provoque généralement une maladie bénigne, bien que des groupes vulnérables comme les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent souffrir d'une maladie plus grave et nécessiter une hospitalisation. Les symptômes d'une infection à Salmonella comprennent la diarrhée, des crampes d'estomac et parfois des vomissements et de la fièvre. Toute personne préoccupée par les symptômes doit contacter son médecin généraliste ou son service en dehors des heures d'ouverture en premier lieu.»

De plus amples informations sur la salmonelle et les intoxications alimentaires sont disponibles sur le site Internet de NHS Choices.

Les meilleurs conseils sont :

  • Vérifiez toujours attentivement les conseils sur l'emballage des aliments et suivez les instructions de cuisson fournies,
  • Si l'emballage indique que le produit doit être décongelé avant cuisson, suivez les instructions,
  • Consommez ou congelez les aliments avant leur date limite de consommation,
  • Lavez-vous les mains avec du savon et de l'eau après avoir touché des produits de poulet crus et avant de manipuler des aliments prêts à consommer,
  • Évitez la contamination croisée en nettoyant toute surface, assiette ou ustensile qui a été en contact avec de la viande crue,

Salmonella est une bactérie courante qui peut provoquer une intoxication alimentaire. Salmonella peut être retrouvée dans la viande crue (transformée et non transformée), la volaille insuffisamment cuite et le lait non pasteurisé. Une cuisson inadéquate et une contamination croisée dans la cuisine pendant la préparation des aliments peuvent entraîner une salmonellose.

Qu'en est-il en France, voici au moins quatre méthodes préparation, toutes différentes, ont-elles été vaildées ?

Pour Picard, il s'agit d'une préparation sans décongélation,

Préchauffez le four à 180°C (thermostat 6). Déposez les nuggets dans un plat sans ajouter de matière grasse et laissez réchauffer à mi-hauteur, en retournant à mi-temps. Four traditionnel : 18 min. Four à chaleur tournante : 15 min.

Pour Thiriet, deux méthodes

méthode préconisée par nos chefs
Four à chaleur tournante 12 min. Préchauffez votre four à 220°C (Th 7/8). Déposez les nuggets de poulet encore surgelés sur une plaque recouverte d'un papier cuisson. Enfournez à mi-hauteur et faites réchauffer 12 minutes à 220°C (thermostat 7/8) (15 minutes dans un four traditionnel).
autres méthodes conseillées
Poêle 10 min. Déposez les nuggets de poulet encore surgelés dans une poêle chaude avec de la matière grasse et faites réchauffer, à feu moyen, pendant 10 minutes, en retournant régulièrement.

Monoprix, conseils de préparation

Pour plus de croustillance nous vous recommandons le réchauffage de vos nugget Le Gaulois, à four chaud pendant 10 minutes à 210°C (thermostat 7). Pour les plus pressés, vous pouvez également réchauffer vos nuggets Le Gaulois à la poêle, 4 minutes sur chaque face.

Maximo, mode de préparation : 

Au four (recommandé)
Préchauffez votre four à 180°C. Déposez vos nuggets sur une plaque recouverte de papier cuisson, en prenant soin de les séparer les uns des autres. Enfournez dans la moitié haute du four et laissez cuire 15 minutes environ. Les temps de cuisson sont des moyennes et doivent être adaptés à votre équipement.
A la poêle
Faites cuire les nuggets dans une poêle anti-adhésive préchauffée avec 2-3 cuillères d'huile, pendant 9 minutes, à feu moyen. Les temps de cuisson sont des moyennes et doivent être adaptés à votre équipement. Retournez de temps en temps pour obtenir une surface uniformément dorée.
Mise à jour du 22 février 2021. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety NewsNearly 500 sick as FSA renews breaded chicken warning.

Mise à jour du 15 mars 2021. Selon la Food Standards Agency, Mise à jour du 12 mars: La FSA réitère ses conseils sur la cuisson des produits de poulet crus panés et surgelés en lien avec des cas de salmonellose.

Le fardeau des maladies d'origine alimentaire dans le monde est considérable

Un tweet de la FAO du 19 février 2021.

Le principal responsable de la sécurité des aliments à la FAO, Markus Lipp, explique le fardeau considérable des maladies d'origine alimentaire. «Nous avons besoin de mesures préventives et d'une approche intégrée de la gestion de la sécurité des aliments qui fasse de la sécurité des alimens la responsabilité partagée de tous».

Des aliments non sûrs coûtent chaque année 110 milliards de dollars aux pays à faible revenu et aux pays pays à revenu intermédiaire (LMICs pour Low-to-Middle-Income Countries) en perte de production, coûts médicaux et perte de commerce.

Des mesures préventives et une approche intégrée du management de la sécurité des aliments qui fait de la sécurité des aliments une approche partagée qui devrait être plus efficace.

vendredi 19 février 2021

Le maire de Lyon dit le petit Grégory Doucet prive les écoliers de viande

Fini le poulet frites ?

C'est lisant un tweet d'Emmanuelle Ducros de L'Opinion, à propos d'un de ses articles, «A Lyon, le maire prive les écoliers de viande» :

Un décret de 2011 sur l'équilibre nutritionnel dans les cantines scolaires impose pourtant au moins quatre repas avec viande (boeuf, agneau, veau, abats) sur un cycle de 20 jours et autant avec du poisson.

Je suis arrivé ensuite à cet article de Marco Polisson de Lyon people, «Lyon. La ruse de la mairie écologiste pour imposer les menus sans viande dans les cantines».

Comme vous le savez, l’alimentation figure dans le top 5 des obsessions de la nouvelle municipalité écolo-communiste lyonnaise. La crise du covid-19 est un excellent prétexte pour servir ses desseins politiciens dans les écoles. Un nouvel épisode de la série #Lyon écolo.

Après 15 jours de vacances, les petits Lyonnais seront de retour dans leur salle de classe, ce lundi 22 février 2021. Et même s’ils sont très éloignés de la religion catholique, ils pourront – comme leurs parents – constater dans leurs assiettes que nous sommes en plein Carême.

La mairie écologiste s’apprête à faire passer, ni vu ni connu, l’une des mesures phares de son programme : imposer des menus vegan aux enfants scolarisés dans le primaire. Il était jusqu’à présent prévu d’instituer l’option d’un menu sans viande 2 fois par semaine, peut-on lire sur le site web de la ville.

La crise sanitaire va lui permettre de passer la démultipliée.

Selon nos informations, la Ville de Lyon compte profiter des nouvelles mesures sanitaires nationales sur la restauration scolaire pour imposer un menu unique sans viande à la cantine tous les jours à compter du 22 février «pour servir plus rapidement les élèves et la fluidité des repas». Et ce, dans ses 129 restaurants scolaires.

Cette ruse ne trompera personne Elle s’inscrit dans le combat quotidien que mènent les écologistes et leurs alliés extrémistes contre les agriculteurs pratiquant l’élevage en général et les bouchers en particulier. Qu’on en arrive à de pareilles extrémités dans la capitale de la gastronomie est d’une tristesse absolue.

Le plus drôle dans cette histoire, c’est de voir le petit Grégory (Doucet) – le nouveau maire qui a la phobie des églises au point de ne pouvoir pénétrer dans la basilique de Fourvière le jour du vœu des échevins – remettre au goût du jour cette séculaire tradition qu’est le Carême ! A l’insu de son plein gré, bien sûr !

Les voies du Seigneur sont décidément impénétrables…

Comme le disait Philippe Muray, «L’empire du bien triomphe : il est urgent de le saboter» ! 
Mise à jour du 21 février 2021. La réponse du ministre de l'agriculture et de l'alimentation est venue via ce tweet du 21 février 2021.

Complément du 22 janvier 2021. Selon Le FigaroMenus sans viande dans les cantines de Lyon : dissonances au sein du gouvernement.

Alors que les ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur se sont indignés de la décision du maire écologiste de Lyon, Barbara Pompili déplore un «débat préhistorique».

Complément du 26 février 2021. On lira l'article d'André Heitz sur son blogViande à la cantine des gones : plus qu'une « lyonniaiserie » ?

Le maire EELV de Lyon Grégory Doucet parviendra-t-il à priver les gones de jésus pour flatter les adeptes d'Allah ? Il risque d'être dépassé dans la bien-pensance « écologique » et nutritionnelle par la surenchère du... gouvernement.

Un nouveau remake de la transformation du plomb en or : Des micro-organismes font que des déchets alimentaires deviennent des composés utiles

Anca Delgado (à gauche) et Aide Robles sont des chercheuses au Biodesign Swette Center for Environmental Biotechnology. Cliquez sur l'image pour l'agrandiir.

«Des déchets à la richesse: récolter des produits utiles à partir de la croissance microbienne», source communiqué du Biodesign Swette Center for Environmental Biotechnology de l'Arizona State University (ASU).

Les anciens alchimistes rêvaient de transformer des matériaux de base comme le plomb en or et autres produits de valeur. Bien que ces efforts aient généralement été vains, des chercheurs ont réussi aujourd'hui à extraire une variété de produits utiles tels que des carburants d'aviation, des lubrifiants, des solvants, des additifs alimentaires et des plastiques à partir de déchets organiques.

L'astuce est accomplie à l'aide de bactéries spécialisées, dont les activités métaboliques peuvent convertir des produits chimiques plus simples en produits utiles grâce à un processus de croissance microbienne appelé allongement de la chaîne.

Anca Delgado, chercheuse au Biodesign Swette Center for Environmental Biotechnology de l'Arizona State University, a exploré le phénomène. Dans une nouvelle étude, elle décrit pour la première fois comment les processus d'allongement de la chaîne sont réalisés par des micro-organismes dans des conditions normales dans le sol.

Les travaux promettent d'apporter un nouvel éclairage sur ces processus mal compris dans la nature, permettant aux chercheurs de mieux les exploiter pour convertir les sources organiques comme des déchets alimentaires en produits de valeur. Ces techniques offrent un double avantage à la société, en minimisant ou en éliminant les déchets/contaminants environnementaux tout en produisant des produits biochimiques ou des biocarburants et d'autres ressources importantes, grâce à la chimie verte. Les travaux aideront également les chercheurs à élargir leurs connaissances en écologie microbienne.

«Nous avons observé que différents types de sol échantillonnés à 1,5 m ou moins sous la surface du sol abritent un potentiel facilement actif d'allongement de la chaîne d'acétate et d'éthanol», explique Delgado. «Lorsqu'ils étaient nourris d'acétate et d'éthanol, les microcosmes du sol produisaient du butyrate et de l'hexanoate en quelques jours seulement et l'allongement de la chaîne est devenu le principal métabolisme de ces échantillons.»

Delgado est rejoint par Sayalee Joshi, ses collègues de l'ASU, Aide Robles et Samuel Aguiar.

Les résultats de leurs recherches apparaissent dans le numéro actuel de International Society of Microbial Ecology Journal.

L'énergie des déchets

L'idée de convertir les flux résiduels organiques tels que les déchets alimentaires en carburants et en composés utiles n'a cessé de gagner du terrain, grâce à l'avancée des technologies ainsi qu'au besoin mondial croissant rapidement de sources d'énergie propres et de réduction de la pollution. De tels processus peuvent aider la société à former des économies dites circulaires, dans lesquelles les flux de déchets indésirables sont continuellement convertis en sources d'énergie et autres produits utiles.

Les sources de déchets organiques présentent un énorme potentiel en tant que ressource alternative pour la production de carburants et de produits chimiques de grande valeur parce qu'elles sont renouvelables et parce qu'elles ne sont pas en concurrence avec la chaîne alimentaire humaine (comme le font certains biocarburants existants comme l'éthanol de maïs).

Une des sources de ces transformations utiles est le gaspillage alimentaire organique, dont une quantité énorme est produite chaque année. Poussée par l'augmentation de la population mondiale, l'accumulation de déchets alimentaires est devenue un problème critique, en raison des risques sanitaires et environnementaux associés.

Les déchets alimentaires proviennent de diverses sources, notamment les industries de transformation des aliments, les ménages et le secteur de l'hôtellerie. Selon l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, 1,3 milliards de tonnes de nourriture sont perdues au profit de la chaîne alimentaire, et la quantité augmente rapidement.

De la menace environnementale à l'opportunité

En plus du gaspillage des ressources alimentaires et terrestres, le gaspillage alimentaire représente une lourde charge pour l'environnement en termes d'empreinte carbone, augmentant les émissions de gaz à effet de serre et libérant environ 3,3 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère par an. Les chercheurs espèrent convertir ces résidus de déchets en produits utiles et les purifier de manière efficace.

L’un des moyens les plus innovants et les plus écologiques de traiter tous ces déchets organiques est la digestion anaérobie, qui promet également d’élargir l’approvisionnement énergétique mondial. Une technologie émergente prometteuse utilisant la digestion anaérobie est connue sous le nom d'élongation de la chaîne microbienne, un processus métabolique utilisé par les micro-organismes anaérobies pour se développer et acquérir de l'énergie. Ils le font en combinant des produits chimiques carboxylates comme l'acétate (C2), avec des composés plus réduits, tels que l'éthanol (C2), pour produire des carboxylates à chaîne plus longue (généralement C4-C8).

Ce processus biotechnologique convertit les acides gras volatils (AGV) et un donneur d'électrons, généralement l'éthanol, en acides gras à chaîne moyenne (AGCM) plus précieux, qui sont les précurseurs nécessaires pour produire des biocarburants et d'autres produits chimiques utiles. Les sources initiales de déchetssont traitées par allongement de la chaîne, qui implique l'ajout cyclique d'unités de carbone, convertissant ainsi les déchets solides municipaux, les déchets agricoles, le gaz de synthèse, etc., en carboxylates à chaîne moyenne à haute valeur comme l'hexanoate (C6) et l'octanoate (C8).

La conversion des AGV en AGCM avec de l'éthanol comme donneur d'électrons est réalisée par des micro-organismes allongeant la chaîne, en particulier une bactérie connue sous le nom de Clostridium kluyveri. C. kluyveri (et les souches bactériennes étroitement apparentées) accomplissent leurs exploits d'allongement de chaîne grâce à un processus connu sous le nom de voie β-oxydante inverse. Comme son nom l'indique, cette voie est à l'opposé de la voie métabolique utilisée par les organismes pour décomposer les acides gras dérivés des aliments.

Ces dernières années, les chercheurs ont exploré les voies de la β-oxydation et développé les moyens d'inverser ces voies afin de produire des produits chimiques et des blocs de construction polymères, en utilisant des micro-organismes industriels pertinents.

Réactions sous nos pieds

L'allongement de la chaîne s'est donc révélé être un moyen efficace de produire des produits chimiques précieux dans les bioréacteurs de laboratoire, bien que le processus soit présumé se produire également naturellement dans les sols. Il s'avère que les sols et les sédiments anaérobies sont souvent riches des mêmes types de composés organiques biodégradables que l'on trouve dans les flux de déchets municipaux ou agricoles et par conséquent, une source naturelle d'allongement de la chaîne.

À l'aide d'échantillons de sol provenant de quatre sites américains différents, la présente étude examine l'étendue de l'allongement naturel de la chaîne et comment ces processus varient en fonction des caractéristiques biogéochimiques particulières de la composition du sol. La recherche a été conçue pour évaluer la prévalence de l'allongement de la chaîne chez les micro-organismes anaérobies du sol et son rôle possible dans l'écologie microbienne.

Les résultats démontrent le potentiel d'activités d'allongement de la chaîne impliquant l'acétate et l'éthanol, qui sont des métabolites typiques retrouvés dans les sols à la suite de la fermentation de composés organiques. L'étude a mesuré des taux d'enrichissement élevés en micro-organismes similaires à C. kluyveri dans des conditions d'allongement de la chaîne, qui varient selon le type de sol.

Les résultats jettent un éclairage nouveau sur cet aspect intrigant de l'écologie microbienne et peuvent fournir des indices utiles pour les efforts futurs utilisant des micro-organismes pour transformer les flux de déchets en une gamme de produits chimiques bénéfiques et d'autres produits.

Comme le note Delgado, «sur le plan fondamental, les résultats de cette étude ouvrent la voie à des investigations sur l'activité de l'allongement de chaîne in situ. Du côté de la biotechnologie, ces travaux montrent que les sols peuvent être d’excellentes sources de micro-organismes à allongement de chaîne pour les bioréacteurs axés sur la production de spécialités chimiques, l’hexanoate et l’octanoate.»

Contamination de l'eau potable dans une petite commune de la Marne

Depuis le 7 février,les habitants d’Hermonville sont privés d’eau potable à cause d’une pollution provenant de la station d’épuration.

L'information d'Europe 1 du 17 février 2021 privilégie l'émotionnel aux faits,

A Hermonville, commune de 1 500 habitants située dans la Marne, 284 cas de malades ont été comptés. En cause : la présence dans le réseau d'eau d'au moins deux bactéries, Escherichia coli et entérocoques. La consommation d'eau est donc interdite depuis le 7 février.

Des packs d'eau pour remplacer l'eau du robinet

«Il faut venir chercher l’eau tous les jours. C’est la galère», raconte à Europe 1 un habitant venu récupérer de l’eau en bouteille. «C’est le petit rituel», complète-t-il. Dans la cour de la mairie, des centaines de packs d’eau s’entassent. Ces bouteilles sont vitales pour remplacer cette eau du robinet devenue dangereuse pour les habitants. «Tous les habitants de la rue de Reims ont été malades. Au bout de ma rue, ils ont aussi été malades. Je connais une famille de cinq personnes, ils ont vomi trippes et boyaux le samedi et dimanche», énumère encore un habitant.

«C’est une hécatombe», commente également Sophie. Dès le 8 février, son fils Malo est tombé malade. «Malo est rentré du collège lundi, avec des vomissements, des diarrhées. C’était le chaos total. On commence à comprendre que le problème vient de l’eau. Malo est hospitalisé le mardi et dans la nuit de mardi à mercredi, c’est mon tour. Bilan : quatre malades sur quatre et trois hospitalisations», développe la mère de famille.

Une erreur de manipulation

Pour trouver une explication, il faut aller à la sortie du village. Au bout d’un chemin, on peut voir un silo, à côté de grands bacs qui recueillent les eaux usées : c’est la station d’épuration d’Hermonville, gérée par l'opérateur Suez, d’où vient l’origine du problème. «Suite à une erreur de manipulation, il y a de l’eau industrielle de la station qui s’est retrouvée dans le réseau d’eau potable» explique Katia Beaujard, la maire de la commune. «On est à 284 malades donc cette situation m’inquiète. Je m’interroge sur les conséquences de cette pollution à long terme», poursuit-elle.

La maire d’Hermonville a déposé plainte au nom de la commune. Une enquête a été ouverte en parallèle contre X pour blessures involontaires. Contacté, Suez a dit ne pas vouloir commenter une enquête en cours.

Selon cette information de la mairie du 12 février 2021,

La poullution est localisée et circonscrite. Le réseau d'eau de notre commune est isolé, sur-chloré et purgé. Les bornes à incendie peuvent être ouvertes à cet effet. Pour lever la prescription de ne plus consommer l'eau du robinet, nous devons attendre de nouvelles analyses de l'ARS.

Pour le journal L'Union du 11 février 2021,

«Reconstruite en 2017, la station n’était pas équipée d’un disconnecteur permettant d’isoler les deux circuits, comme elle aurait dû l’être. Le risque était faible mais connu et identifié, avec un plan d’action en cours avec le Grand Reims pour corriger.» Un problème de plomberie, donc, qui au regard du contexte, ne saurait perdurer : jeudi lors de notre échange, Suez affirmait que l’installation du disconnecteur devait avoir lieu l’après-midi même, évitant ainsi tout nouveau risque de retour des eaux usées.

jeudi 18 février 2021

Des scientifiques identifient plus de 140 000 espèces de virus dans l'intestin humain

«Des scientifiques identifient plus de 140 000 espèces de virus dans l'intestin humain», source EurekAlert! via le Wellcome Trust Sanger Institute.

Une étude ouvre de nouvelles voies de recherche pour comprendre comment les virus vivant dans l'intestin affectent la santé humaine.

Les virus sont les entités biologiques les plus nombreuses de la planète. Désormais, des chercheurs de l'Institut Wellcome Sanger et de l'Institut européen de bioinformatique du laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL-EBI) ont identifié plus de 140 000 espèces virales vivant dans l'intestin humain, dont plus de la moitié n'ont jamais été vues auparavant.

L'article, publié (18 février 2021) dans Cell, contient une analyse de plus de 28 000 échantillons de microbiome intestinal collectés dans différentes parties du monde. Le nombre et la diversité des virus découverts par les chercheurs étaient étonnamment élevés, et les données ouvrent de nouvelles voies de recherche pour comprendre comment les virus vivant dans l'intestin affectent la santé humaine.

L'intestin humain est un environnement incroyablement riche en biodiversité. En plus des bactéries, des centaines de milliers de virus appelés bactériophages, qui peuvent infecter les bactéries, y vivent également.

Il est connu que les déséquilibres de notre microbiome intestinal peuvent contribuer à des maladies et à des conditions complexes telles que les maladies inflammatoires de l'intestin, les allergies et l'obésité. Mais on sait peu de choses sur le rôle que jouent nos bactéries intestinales et les bactériophages qui les infectent dans la santé humaine et la maladie.

À l'aide d'une méthode de séquençage de l'ADN appelée métagénomique* des chercheurs de l'Institut Wellcome Sanger et de l'Institut européen de bioinformatique de l'EMBL (EMBL-EBI) ont exploré et catalogué la biodiversité des espèces virales trouvées dans 28 060 métagénomes intestinaux humains publics et 2 898 génomes d'isolats bactériens cultivés à partir du intestin humain.

L'analyse a identifié plus de 140 000 espèces virales vivant dans l'intestin humain, dont plus de la moitié n'avaient jamais été vues auparavant.

Le Dr Alexandre Almeida, chercheur en postdoctà l'EMBL-EBI et au Wellcome Sanger Institute, a dit: «Il est important de se rappeler que tous les virus ne sont pas dangereux mais qu'ils font partie intégrante de l'écosystème intestinal. D'une part, la plupart des virus que nous avons trouvés ont de l'ADN comme matériel génétique, qui est différent des pathogènes que la plupart des gens connaissent, comme le SRAS-CoV-2 ou le Zika, qui sont des virus à ARN. Deuxièmement, ces échantillons provenaient principalement d'individus en bonne santé qui ne partageaient aucune maladie spécifique. C'est fascinant de voir combien d'espèces inconnues vivent dans notre intestin et d'essayer de démêler le lien entre elles et la santé humaine.»

Parmi les dizaines de milliers de virus découverts, un nouveau clade très répandu - un groupe de virus censés avoir un ancêtre commun - a été identifié, que les auteurs appellent le Gubaphage. Il s'agit du deuxième clade de virus le plus répandu dans l'intestin humain, après le crAssphage, qui a été découvert en 2014.

Ces deux virus semblent infecter des types similaires de bactéries intestinales humaines, mais sans recherches supplémentaires, il est difficile de connaître les fonctions exactes du Gubaphage nouvellement découvert.

Le Dr Luis F. Camarillo-Guerrero, premier auteur de l’étude de l’Institut Wellcome Sanger, a dit: «Un aspect important de notre travail était de veiller à ce que les génomes viraux reconstruits soient de la plus haute qualité. Un pipeline de contrôle de qualité rigoureux associé à une approche d'apprentissage automatique nous a permis d'atténuer la contamination et d'obtenir des génomes viraux très complets. Des génomes viraux de haute qualité ouvrent la voie à une meilleure compréhension du rôle joué par les virus dans notre microbiome intestinal, y compris la découverte de nouveaux traitements tels que les antimicrobiens issus des bactériophages.»

Les résultats de l'étude constituent la base de la Gut Phage Database (GPD), une base de données hautement organisée contenant 142 809 génomes de phages non redondants qui seront une ressource inestimable pour ceux qui étudient les bactériophages et le rôle qu'ils jouent dans la régulation de la santé de nos bactéries intestinales et de nous-mêmes.

Le Dr Trevor Lawley, auteur principal de l'étude du Wellcome Sanger Institute, a dit : «La recherche sur les bactériophages connaît actuellement une renaissance. Ce catalogue de haute qualité et à grande échelle de virus intestinaux humains arrive au bon moment pour servir de modèle à guider l'analyse écologique et évolutive dans les futures études sur les viromes.»

*La métagénomique est l'étude d'une collection de matériel génétique (génomes) d'une communauté mixte d'organismes. La métagénomique fait généralement référence à l'étude des communautés microbiennes. Le NIH National Human Genome Research Institute fournit plus d'informations ici : https://www.genome.gov/genetics-glossary/Metagenomics.