samedi 9 avril 2022

Fromages au lait cru : risques et prévention, selon l'Anses

En cliquant sur ce lien issu de RappelConso, vous trouverez la liste des rappels dans la catégorie ‘Lait et produits laitiers’ rappelés depuis le 1er avril 2021. Plusieurs centaines ont été rappelés à cause de la présence de pathogènes alimentaires, c’est dire l’étendue du problème.

C’est certainement en pensant ou non à cette très longue liste que «L’Anses a été saisie par la Direction générale de l’alimentation le 22 février 2019 pour identifier et hiérarchiser les principaux dangers bactériens en lien avec les différents types de fromages au lait cru et d’autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Il s’agissait également de faire un bilan des principales sources de contamination et des moyens mis en œuvre pour maitriser le risque associé.»

Le résultat se trouve dans un Avis relatif aux modalités de maîtrise du risque lié à la présence de dangers microbiologiques dans les fromages et autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Document de 126 pages.

Je n’ai pas lu cet avis mais seulement le document que l’Anses vient de publier «Fromages au lait cru : quels risques pour la santé et comment mieux les prévenir ?»

Rien que de très classique dans les éléments que vous allez trouver ci-dessous.

Les principaux dangers microbiologiques dans les fromages au lait cru et les produits laitiers
En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies, respectivement de salmonellose, de listériose et d’infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC), sont liés à la consommation de fromages au lait cru. Si certaines bactéries peuvent provoquer des symptômes de type gastroentérite (Salmonella spp. ou Staphyloccus aureus), d’autres peuvent avoir des conséquences bien plus graves comme des insuffisances rénales (EHEC), voire même des décès (L. monocytogenes, EHEC).

Les principales sources de ces dangers sont les fromages à pâtes molles à croûte fleurie (comme le camembert, le brie ou le crottin) et les fromages à pâtes pressées non cuites à affinage court (comme le morbier, le reblochon, le saint-nectaire). Viennent ensuite les fromages à pâtes molles et à croûte lavée, comme le munster ou le maroilles.

Poursuivre les efforts engagés en matière de prévention des risques microbiologiques, de l’élevage jusqu’au consommateur
Les moyens mis en œuvre pour maîtriser les risques microbiologiques dans les principales filières laitières (bovins, ovins, caprins), depuis le stade de l’élevage jusqu’au stade de la consommation, ont été étudiés par l’Agence. Elle en conclut que :

Au niveau de l’élevage, les bonnes pratiques d’élevage et d’hygiène sont bien connues dans les filières. Les efforts déjà bien engagés en matière d’hygiène de la traite et de gestion des mammites doivent être poursuivis ;

Au stade la production, les niveaux de maîtrise de risque sont également très élevés, l’Agence recommande de continuer à appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et à réaliser des autocontrôles pour anticiper au mieux tout risque d’épidémie ;

Au niveau du consommateur et pour éviter une maladie infectieuse d’origine alimentaire, il est essentiel de respecter les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur ainsi que les dates limite de consommation. Enfin, l’Anses rappelle aux femmes enceintes, aux personnes immunodéprimées, aux personnes de plus de 65 ans et aux jeunes enfants, ses recommandations visant à éviter de consommer les fromages au lait cru à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté.

Intéressante question posée par l’Anses, «Oter la croûte du fromage est-il suffisant pour se prémunir des bactéries ?»
Contrairement à une idée reçue, le fait d’ôter la croûte d’un fromage au lait cru ne suffit pas pour se protéger des bactéries car elles peuvent se trouver partout dans le fromage.
En revanche, lorsque les fromages au lait cru sont bien cuits, comme dans une recette au four, ils ne présentent plus de risque pour la santé.

Commentaire
Il faut aussi noter que récemment, il y a eu une curiosité, notification au RASFF de l'UE de la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio, un fromage 'cuit'. Bien entendu, c'est un cas isolé, mais cela perturbe ...

En 1987, lorsqu’il y a eu des cas de listériose liés au vacherin du Mont dOr en Suisse, je me trouvais aux Etats-Unis pour un colloque scientifique. Lors d’une présentation, il a été évoqué que pour éliminer Listeria, il fallait enlever la croûte du fromage. Une personne dans la salle a demandé des précisons et a demandé où fini la croûte et où commence le fromage? Tout cela pour dire qu’effectivement, le fait d’ôter seulement la croûte ne suffit pas ! C’est une mauvaise pratique à ne pas propager.

Au niveau du consommateur, j’estime qu’il faut arrêter de le culpabiliser et malheureusement, même s’il «respecte les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur», Listeria peut se développer, si le pathogène était présent mais non détecté. Une mère de famille, dont l’enfant a été victime d’un STEC dans de la viande hachée, a rappelé, «Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard

Mise à jour du 9 avril 2022. Pas moins de sept tweets de l’Anses sur le lait cru et rien sur les infections à STEC et à Salmonella, alors qu’il y a deux épidémies actuellement, étonnant?
A noter cette image ci-dessous sur des épidémies qui ont eu lieu depuis 2012. La diffusion de documents sur ces épidémies restent un mystère, certaines font l’objet d’une publication, d’autres non, information, communication et transparence, voilà ce qui manque en sécurité des aliments ...
Mise à jour du 11 avril 2022. L’Anses conseille dans ce Tweet, «Pour certaines populations, il faut éviter de consommer du fromage au lait cru.»
Eviter de consommer des fromages au lait cru, si vous êtes,
- un jeune enfant,
- une femme enceinte,
- une personne immunodéprimée
- une personne de + de 65 ans

Je dois dire qu’ayant près de 73 ans, je ne suis pas ce conseil.

Mise à jour du 20 avril 2022. On lira l'article de Food Safety News qui tente de faire un résumé de cet avis de 122 pages dans un article, ANSES identifies main hazards in raw milk cheeses; E. coli infections top the list (L'Anses recense les principaux dangers dans les fromages au lait cru ; Les infections à E. coli en tête de liste).

En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies (pour lesquelles l’investigation a permis d’identifier la source alimentaire) respectivement de salmonelloses, de listérioses et d’infections à EHEC sont liées à la consommation de fromages au lait cru.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

vendredi 8 avril 2022

Le rappel de chocolats de la marque Kinder touche les États-Unis alors que les autorités belges ferment l’usine liée à l'épidémie

«Le rappel de chocolat de la marque Kinder frappe les États-Unis alors que les autorités belges ferment l’usine liée à l'épidémie», source article de Joe Whitworth paru le 8 avril 2022dans Food Safety News.

Ferrero USA a rappelé deux produits de chocolat de marque Kinder aux États-Unis. Près de 150 enfants en Europe et au Royaume-Uni ont été infectés par Salmonella qui a été retrouvé dans l'usine de production

L'assortiment de chocolats Kinder Happy Moments a été distribué dans les magasins BJ's Wholesale Club et les points de vente Costco de la région de la baie et du nord du Nevada; et le panier Kinder Mix Chocolate Treats a été vendu dans 14 supermarchés Big Y du Connecticut et du Massachusetts avec des dates de péremption en juillet 2022.

Ces produits et d'autres de la marque Kinder ont été fabriqués à Arlon, Belgique, et envoyés dans plus de 60 pays. Ferrero a révélé une correspondance génétique entre près de 150 cas de Salmonella en Europe et cette usine en Belgique. La majorité des malades sont des enfants.

Salmonella retrouvé en décembre
Une analyse interne par l'entreprise a détecté Salmonella à l'usine à la mi-décembre. Après enquête, l'origine de la contamination a été identifiée comme étant un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières. Ces matériaux et produits finis ont été bloqués et non libérés, selon l'entreprise.

Le filtre a été supprimé et les contrôles sur les produits semi-finis et finis ont été renforcés. Des enquêtes sont en cours pour déterminer comment le produit contaminé est alors arrivé sur le marché.

Huit pays ont signalé 119 cas d’infection confirmées et 28 probables avec le variant monophasique de Salmonella Typhimurium liées aux produits chocolatés.

Le Royaume-Uni est le pays le plus touché avec 65 patients. Il y a 25 cas confirmés en France, 15 en Irlande, six en Allemagne, quatre en Suède, deux aux Pays-Bas et un au Luxembourg et un en Norvège. La Belgique enquête sur 26 cas probables et l'Allemagne en a deux.

L'usine a reçu l'ordre d'arrêter ses activités
Les autorités belges ont désormais retiré l'agrément du site de production d'Arlon et Ferrero procède au rappel des produits Kinder qui y sont fabriqués. Tous les Kinder Surprise, Kinder Surprise Maxi, Kinder Mini Eggs et Schokobons, quel que soit le lot ou la date de péremption, sont concernés. L'usine d'Arlon représente environ 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année dans le monde.

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a déclaré que la décision de suspendre les opérations avait été prise sur la base des conclusions d'une enquête, qui se poursuit, et parce que les informations fournies par Ferrero étaient «incomplètes».

L'AFSCA a déclaré qu'elle surveillerait les mesures prises par Ferrero et n'autoriserait la réouverture du site que lorsqu'il serait clair que toutes les règles et exigences de sécurité alimentaire ont été respectées.

Ferrero a reconnu qu'il y avait des «inefficacités internes», créant des retards dans l'obtention et le partage d'informations en temps opportun.

«Cela a eu un impact sur la rapidité et l'efficacité des enquêtes. C'est la seule et bonne décision à prendre pour assurer le niveau maximal de sécurité des aliments et éliminer le risque de contamination supplémentaire», selon un communiqué de l'entreprise.

«Nous regrettons profondément cette affaire. Nous souhaitons sincèrement nous excuser auprès de tous nos consommateurs et partenaires commerciaux et remercier les autorités de sécurité des aliments pour leurs précieux conseils. La sécurité des aliments, la qualité et la santé des consommateurs sont au cœur de Ferrero depuis la création de l'entreprise. Cet événement sérieux va au cœur de ce que nous représentons et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour préserver la pleine confiance de nos consommateurs.»

Rappel mondial
Ferrero Canada a également rappelé des chocolats de marque Kinder vendus à l'échelle nationale en raison d'une possible contamination par Salmonella. Il n'y a eu aucun cas de maladie associée aux produits.

La distribution des produits comprend plus de 60 pays allant de la majeure partie de l'Europe à l'Argentine, Australie, Israël, Nouvelle-Zélande, Singapour, Hong Kong et Mexique.

Cette exportation à grande échelle signifie que le réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN), géré par la FAO des Nations Unies et l'OMS, fait également partie prenante de l'incident.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publieront une évaluation de l'épidémie la semaine prochaine.

Aux lecteurs du blog
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France 1 – Belgique 1. L'usine Ferrero fermée en Belgique et l'usine Buitoni-Nestlé fermée en France. La sécurité des aliments dans l'UE fonctionne-t-elle encore ?

France 1 – Belgique 1. Ce n’est le résultat d’un match de foot-ball, mais bien celui de la fermeture d’une usine de transformation alimentaire tant en Belgique pour Ferrero et en France pour le tandem Buitoni-Nestlé. Ce qui est certain, c’est que les propriétaires de ces deux usines vont devoir rendre des comptes devant la justice et ça promet une belle empoignade.

Ces fermetures ne changent pas le fait que l'on doit faire face à deux épidémies, l'une européenne, voire internationale avec Ferrero, et une autre en france avec des cas de SHU et de d'inections liées à E. coli producteurs de shigatoxines. La question de la sécurité des aliments au sein de l'UE doit légitimement se poser et des responsabiltés doivent être assumer ...

Communiqué de presse de l’AFSCA du 8 avril 2022. «Salmonelles chez Ferrero – Décision de l’AFSCA de retrait d’autorisation du site de production d’Arlon. Ferrero rappelle en parallèle l’entièreté des produits Kinder fabriqués sur ce site.»

Après investigations de l’AFSCA et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd’hui au retrait d’autorisation de l’usine de production de Ferrero d’Arlon. L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.

Ce rappel exhaustif de produits concerne TOUS les produits du type 'Kinder Surprise', 'Kinder Surprise Maxi', 'Kinder Mini Eggs' & 'Schoko-bons', et ce indépendamment des lots ou dates de péremption.

L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

Depuis plusieurs semaines, plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe. Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors. Depuis, l’AFSCA a mené une enquête approfondie chez Ferrero à Arlon. Aujourd’hui, suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero, l’AFSCA retire l’autorisation de production du site Ferrero à Arlon. L’AFSCA suivra de près les étapes entreprises par Ferrero et n’autorisera la réouverture du site qu’après avoir pu conclure que l’établissement répond à l’ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire.

L’AFSCA demande donc aux consommateurs de ne consommer aucun produit listé ci-dessous et indépendamment des lots ou dates de péremption. L’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable. L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

La protection du consommateur doit rester la priorité de chaque entreprise active dans la chaîne alimentaire et l’AFSCA y veille. L’enquête chez Ferrero se poursuit.

Les consommateurs ayant des questions doivent s’adresser au service client de FERRERO via leur call center : Consumer.Service.benelux@ferrero.com ou 0800 21042.

David Clarinval, le ministre de l’Agriculture: «Je salue le travail réalisé depuis plusieurs jours par l’Afsca. Vu la situation, la décision a été prise de retirer l’autorisation de l’usine de Ferrero à Arlon, afin de faire toute la clarté sur la situation. Une telle décision n'est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l’imposent. La sécurité alimentaire de nos concitoyens ne peut jamais être négligée.»

Commentaire
En France, pareil déclaration du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation n’est pas possible; rappelons que ce ministère n’a pas signalé les problèmes rencontrés par les consommateurs avec l’oxyde d’éthylène, les pizzas Buitoni et les chocolats de la marque Kinder. En France, grâce à nos impôts élevés, deux administrations sont sensés se charger des problèmes de sécurité des aliments, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et la DGCCRF, mais chacun doit rester dans son pré carré, cela reste toujours un comportement très étonnant, peu de communication et pas de transparence. Il serait temps que cela change ! En parallèle, ces deux administrations ont perdu beacoup de personnel sur le terrain chargé de réaliser les contrôles en sécurité des aliments. Il faudra aussi demander des comptes à celui qui fait la déclaration ci-contre, apparement pour la sécurité des aliments, le quoi qu'il en coûte n'existe pas !

On peut lire aussi une phrase malheureuse dans «Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ?», document daté du 7 avril 2022, sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, «Le système d’alertes sanitaires est efficace: des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.». Les parents et enfants atteints de salmonellose, de SHU et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines apprécieront …

Retour sur le cas Ferrero, et suite à son dernier communiqué du 7 avril 2022 qui annonçait avoir découvert des salmonelles dès le 15 décembre 2021, l’AFSCA pense a juste titre que la décision de fermeture se justifie «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero

Enfin, «l’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable». De nombreux consommateurs mais aussi médias avaient beaucoup de mal à joindre Ferrero ici et là en Europe.

Il sera enfin intéressant d’observer quand nos autorités vont informer les conommateurs français de «L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.» Excellent exercice en cette veille de week-end …

Mise à jour du 9 avril 2022. La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.

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One Health, l'union fait la force face à la résistance aux antimicrobiens

«Un cadre décrit la collaboration One Health sur la résistance aux antimicrobiens», source CIDRAP News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont publié un cadre stratégique pour des collaborations One Health sur la résistance aux antimicrobiens (RAM).

La collaboration entre ces quatre groupes élargit les efforts des organisations tripartites (OMS, OIE et FAO), qui travaillent ensemble depuis plusieurs années pour soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens qui traitent de la propagation de la résistance aux antimicrobiens chez l'homme et animaux. Avec une prise de conscience accrue du rôle que joue l'environnement dans le développement et la propagation d'agents pathogènes résistants, l'ajout du PNUE vise à renforcer l'intégration des aspects environnementaux de la résistance aux antimicrobiens dans le travail conjoint.

«Le rôle global tripartite avec celui du PNUE est destiné à catalyser et à soutenir une réponse One Health, reconnaissant que bon nombre des actions nécessaires pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens sont spécifiques à un secteur et relèvent de la responsabilité des gouvernements, de la société civile et du secteur privé», indique le communiqué.

Les deux principaux objectifs énoncés dans le cadre sont de 1) optimiser la production et l'utilisation des antimicrobiens tout au long du cycle de vie, de la recherche et du développement à l'élimination et 2) diminuer l'incidence des infections chez les humains, les animaux et les plantes afin de réduire la développement et propagation de la RAM.

Les groupes visent à aider les pays à atteindre ces objectifs en aidant les pays à reconnaître la résistance aux antimicrobiens comme une priorité, en soutenant la création de politiques et de lois qui soutiennent une réponse One Health, en plaidant pour l'accès à des antimicrobiens de bonne qualité et en veillant à ce que les plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens soient mis en œuvre. et ressourcé.

«Nous sommes impatients de renforcer davantage la collaboration entre nos quatre organisations et avec nos partenaires alors que nous travaillons à la mise en œuvre du cadre dans les années à venir», ont écrit les dirigeants des quatre organisations dans un avant-propos. «Plus important encore, nous espérons qu'en tirant parti des ressources et des forces respectives de nos organisations, le système multilatéral apportera une forte contribution aux résultats et à l'impact dans tous les secteurs alors que le monde s'efforce de prévenir et d'atténuer l'impact de la résistance aux antimicrobiens.»

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Une trentaine de collégiens malades à Tourrette-Levens, suspicion d’intoxication alimentaire ?

«Une trentaine de collégiens malades à Tourrette-Levens, suspicion d’intoxication alimentaire», source Nice-Matin du 7 avril 2022.

Entre trente et quarante élèves du collège René-Cassin, à Tourrette-Levens, ont été malades, ce jeudi.

Victimes, selon un mail envoyé aux parents d’élèves, de «symptômes faisant suspecter une toxi-infection alimentaire», après le repas de 13 heures à la cantine. Information confirmée par le Rectorat.

Des prélèvements sur la nourriture de la cantine sont en cours d’analyse par les autorités sanitaires.

En attendant, les parents ont été invités à veiller à de potentiels symptômes sur leurs enfants: vomissements, diarrhées, malaises…

Ce vendredi, le repas servi à la cantine «n’implique aucune préparation locale».

Mise à jour du 9 avril 2022. Les élèves du collège René-Cassin à Tourrette-Levens qui ont été malades jeudi 7 avril, ont repris les cours ce vendredi, après l'intoxication alimentaire qui a touché des dizaines d'adolescents.
La plupart des collégiens victimes d’une intoxication alimentaire jeudi a retrouvé le chemin des cours, ce vendredi, à Tourrette-Levens. Un repas d’urgence est servi aux élèves ce midi, afin d’éviter tout nouveau risque de contamination. Source Nice-Matin du 8 avril 2022. 

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Ferrero connaissait l'existence de la présence de salmonelles dans son usine d'Arlon en Belgique depuis le 15 décembre 2021

On s’imagine souvant qu’un rappel volontaire par une entreprise est une bonne chose. Hélas, ce type de rappel est curatif, mais non pas préventif ou proactif. Il n’est volontaire que pour empêcher une obligation de rappel par les pouvoirs publics. L’exemple de Buitoni et ci-après de Ferrero en sont deux bons exemples. 

Voici que l’on apprend que Ferrero savait qu’il avait des salmonelles dans son usine de Belgique depuis le 15 décembre 2021.

En effet, voici le communiqué de Ferrero du 7 avril 2022, «Nouvelle information sur le rappel de certains lots de Kinder»

Ferrero revient sur le rappel de certains lots de Kinder et sur sa collaboration avec les autorités. Les lots sélectionnés de Kinder sont produits à Arlon, en Belgique.

Grâce à la collaboration avec plusieurs autorités de sécurité alimentaire et de santé publique en Europe, Ferrero a obtenu de nouvelles données montrant une correspondance génotypique entre les cas de salmonelle signalés en Europe et notre usine d'Arlon, en Belgique.

Dans le cadre de nos dispositifs de contrôle, la présence de salmonelles a été détectée le 15 décembre 2021 sur le site d’Arlon en Belgique. Après une enquête approfondie, l’origine a été identifiée comme étant un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières. Les matières et les produits finis ont été bloqués et n'ont pas été livrés.

L’affaire fait actuellement l'objet d'une investigation en collaboration avec les autorités chargées de la sécurité alimentaire.

À la suite de cet incident, Ferrero a pris des mesures comme le retrait du filtre, et a considérablement augmenté le niveau déjà élevé des contrôles sur les produits semi-finis et finis.

Le rappel, qui a commencé par précaution et qui concerne les produits fabriqués en Belgique, est mis en œuvre avec les partenaires commerciaux dans tous les pays de destination pour les lots concernés de Kinder Surprise, Kinder Mini Eggs, Kinder Surprise Maxi 100g et Kinder Schoko-Bons.

Tous les autres produits Kinder et Ferrero ne sont pas concernés par ce rappel.

Nous regrettons profondément cette affaire et tenons à remercier les autorités pour leur collaboration et leurs recommandations. Nous prenons la sécurité alimentaire très au sérieux et toutes les mesures que nous avons prises ont été guidées par notre engagement envers les consommateurs.

La liste complète des produits rappelés est ici.

Ce communiqué change de celui du 5 avril 2022 où il était indiqué, «Ferrero collabore avec les autorités publiques dont la DGCCRF sur un lien potentiel avec des cas de salmonelle signalés. Aucun de nos produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle, néanmoins nous prenons cette affaire très au sérieux, car la protection des consommateurs est notre priorité absolue.»

Les 21 cas de salmonellose en France, ils viennent d’où ?

Selon un communiqué du ministère de la santé du 7 avril 2022, à propos des cas en France, «Ces cas de salmonellose ont la même souche génétique que la souche responsable d’une épidémie dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et l’Irlande, associée à la consommation de certains produits Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel et tous fabriqués dans une même usine à Arlon, en Belgique, dans laquelle des investigations ont été menées permettant de retrouver l’origine de la contamination.»

Selon Santé publique France, «Le retrait et rappel le 05/04/22 des produits concernés de la marque Kinder devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.» Pas seulement, le rappel du 5 avril mais aussi le rappel élargi du 7 avril 2022.

Comme les lecteurs du blog peuvent le constater, il faut parfois jongler entre les communiqués de Ferrero, mais aussi ceux de Santé publique France et du minsitère de la santé, et enfin aussi pour les différents avis rappels de la DGCCRF.

Complément avec ce tweet de l'ECDC.

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges. 

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Élevages bovins jugés polluants: «La Commission européenne condamne nos campagnes à un équilibre fragile»

«
La Commission européenne a proposé de classer les élevages bovins de plus de 150 unités de gros bétail en activité industrielle polluante. Selon l'agricultrice Anne-Cécile Suzanne, cette proposition est injuste et porterait atteinte à l'identité des campagnes françaises.
», source FigaroVox. L’article est disponoble en intégralité gratuitement.
Anne-Cécile Suzanne est agricultrice en polyculture élevage dans l'Orne et diplômée de Sciences Po Paris.

Extrait.

Ah qu'il ne fait pas bon être vache aujourd'hui ! Vache des prés qui pâture au printemps, vache des hangars l'hiver, sur la douce paille qui sent l'été. Vache qui élève son veau, vache qui donne son lait, vache qui mange du foin, vache qui mange du blé. Beaucoup de blé, celui de l'éleveur, qui vend à perte depuis vingt ans. Vaches de France, vaches d'Allemagne, vaches de Pologne, où qu'elles soient en Europe, on est vraiment très vache, avec les vaches.

Il ne fait pas bon être vache, car elles ruminent et font caca. On ne leur pardonne pas, dans un monde où il fait de moins en moins bon respirer.

Il ne fait pas bon être vache non plus, quand on se brade, avec un prix du lait et un prix de la viande, qui promettent la famine aux éleveurs. Plutôt paradoxal, quand on produit à manger. Il ne fait pas bon être vache donc, ni éleveur, mais ce qui devrait nous préoccuper, c'est que de ce fait, il ne fait pas non plus bon être un pré.

La prairie, le labour l'attend. Fini, en général, le sol pérenne qu'aiment tant les vers de terre et qui, par la photosynthèse, fait tant pour le climat. Finie la fertilisation organique, alors que le fumier bovin n'est plus considéré que comme un déchet à méthaniser et la vache un sous-produit à liquider. Finie la prairie en montagne, bonjour la forêt, qu'on adore alors qu'en réalité elle étouffe tout dans les estives, où elle est un scandale pour la biodiversité.

La commission européenne les classe en activité industrielle polluante, tous les coups sont permis, pour désigner un ennemi facile à briser. 
Anne-Cécile Suzanne
Commentaire
Et dire que ce sont des fonctionnaires non élus qui mènent la barque de l'UE, un vrai scandale en pleine présidence française du conseil de l'Europe ...

Mise à jour du 11 avril 2022. On lira l'article de La France Agricole, Bruxelles voit des élevages « agro-industriels » partout. SI ces fonctionnaires sortaient un peu, mais c'est peut-être trop leur demander ...
Mise à jour du 13 avril 2022.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Buitoni: 50 cas confirmés par Santé publique France. 25 autres cas de SHU et d’infections à STEC sont en cours d'investigation

Après la fermeture de l’usine de production de pizzas Buitoni à Caudry par arrêté préfectoral, voici que Santé publique France fait un point de la situation au 6 avril 2022 sur l’investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®.

Point de situation au 06/04/2022
Au 06/04/2022, 50 cas confirmés ont été identifiés, dont 48 sont liés à des souches O26, et 2 à des souches O103. Pour 25 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.

Ces 50 cas sont survenus chez 48 enfants et 2 adultes, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 14/03/2022 (semaine 11) ; pour 1 adulte, la date de début des symptômes est en cours d’investigation.

Ces 50 cas sont survenus dans 11 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (1 cas).

Les 48 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 20 (42%) sont de sexe féminin ; 43 (90%) ont présenté un SHU, 5 (10%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. Les 2 adultes sont âgés de plus de 90 ans ; l’un a présenté un SHU, l’autre une gastro-entérite à STEC.

Courbe épidémique : nombre de cas confirmés de SHU et d’infections à STEC, par semaine de début des symptômes - France métropolitaine, semaines 3 à 11, 2022
A noter, une notification le 7 avril 2022 par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans de la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 et O103 mentionné dans l'épidémie en France.

Source de l’image. 

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jeudi 7 avril 2022

Point de situation au 6 avril 2022 de l'épidémie de salmonellose en France chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder

Après l'article du blog, Rappel élargi de produits de la marque Kinder. Epidémie à Salmonella dans plusieurs pays d'Europe, voici que Santé publique France publie un communiqué le 7 avril 2022, «Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point de situation au 6 avril 2022.»

Suite au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

Point de situation au 6 avril 2022
Au total, à la date du 06/04/2022 : 21 cas ont été identifiés par le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les cas sont répartis sur 11 régions (Provence-Alpes-Côte d'Azur (3 cas), Ile-de-France (3 cas), Normandie (2 cas), Bourgogne-Franche-Comté (2 cas), Nouvelle-Aquitaine (2 cas), Bretagne (2 cas), Grand-Est (2 cas), Hauts-De-France (2 cas), Corse (1 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (1 cas) et Occitanie (1 cas), avec un âge médian de 4 ans, et 11 garçons et 10 filles.

Seize cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Huit personnes ont été hospitalisées, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Santé publique France continue ses investigations auprès des familles n’ayant pas encore pu être jointes.

Le retrait et rappel le 05/04/22 des produits concernés de la marque Kinder devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des produits concernés par le retrait-rappel: https://rappel.conso.gouv.fr/

Complément avec ce tweet de l'ECDC. 

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.  

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