vendredi 22 avril 2022

Les producteurs d'œufs danois, une exception en Europe

Les résultats des contrôles des producteurs d'œufs au Danemark doivent faire des envieux, car «Les producteurs d'œufs danois combattent efficacement Salmonella», source Fødevarestyrelsen.

Les campagnes de contrôle et d'orientation de l'administration vétérinaire et alimentaire danoise montrent que neuf producteurs d'œufs sur dix maîtrisent les procédures qui doivent maintenir les œufs danois exempts de Salmonella.

Depuis 2012, les consommateurs danois peuvent être sûrs que les œufs qu'ils achètent dans les magasins sont pondus par des poules testées exemptes de Salmonella. En effet, les producteurs d'œufs travaillent selon un programme de contrôle complet dans les troupeaux et l'administration vétérinaire et alimentaire danoise vérifie en permanence si le producteur respecte les règles.

Grâce à cet effort conjoint, le Danemark bénéficie depuis 2012 d'un statut spécial dans l'UE pour Salmonella dans les œufs. Cela renforce la sécurité des consommateurs et signifie que les producteurs d'œufs danois peuvent commercialiser leurs œufs comme étant exempts de Salmonella dans toute l'UE.

Cependant, de temps à autre, des troupeaux peuvent être touchés par Salmonella. Par conséquent, l'année dernière, l'administration vétérinaire et alimentaire danoise a vérifié si les producteurs suivaient les procédures légales d'auto-inspection, qui doivent prévenir l'infection de pénétrer.

Conformité réglementaire élevée
De mars à juin 2021, sur 47 visites d'inspection, 43 ont été effectuées sans sanction, soit une conformité réglementaire de 91,5%. Parmi les troupeaux où l'administration vétérinaire et alimentaire danoise a constaté des non-conformités aux règles. Entre autres choses, il y avait une protection insuffisante contre les parasites et un manque d'ordre et d'entretien, ce qui rend difficile le maintien de la propreté des aires du poulailler.

«Il est extrêmement important que les producteurs respectent les règles, en partie pour la sécurité des consommateurs, en partie pour conserver un statut spécial. Parce qu'il ne faut pas autant de troupeaux de poulets infectés avant que le statut spécial du Danemark dans l'UE ne tombe, et donc l'avantage concurrentiel qui existe, il est nécessaire que tous les producteurs d'œufs soient conformes à tout moment», souligne la chef de section de l'administration vétérinaire et alimentaire danoise, Annette Perge.

Si vous souhaitez vérifier où le contrôle a été effectué au Danemark et où des instructions ont ensuite été données, par exemple sur la conception hygiénique, en savoir plus sur le contrôle de Salmonella et le rapport final de la campagne de contrôle et d'orientation de l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise.

Aux lecteurs du blog
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jeudi 21 avril 2022

Epidémie de salmonellose en France chez de jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder, point au 20 avril 2022 par Santé publique France. 42 cas

Santé publique France communique le 21 avril 2022 sur l’«Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point de situation au 20 avril 2022.» Il s’agit d’un point au 19 avril 2022.

Ce point fait suite au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

À la suite des investigations menées par les autorités sanitaires belges, conjointement avec leurs homologues anglais, européens et notamment français, l’entreprise Ferrero a procédé le 5 avril 2022 au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium. Le 8 avril 2022, le rappel concernait finalement l’ensemble des produits Kinder issus de cette usine, indépendamment de leur date de péremption. Le 14 avril 2022, une mise à jour des produits rappelés, incluant les Calendriers de l’Avent Noël 2021, était réalisée.  

Pour mémoire, Ferrero a publié le communiqué de rappel des produits concernés, y compris les calendriers de l’Avent de Noël, le 9 avril 2022.  

Cas de salmonellose en France : point de situation au 20 avril 2022 
Au total, à la date du 19/04/2022 : 42 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les 42 cas sont répartis sur 11 régions : Ile-De-France (7 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (7 cas), Grand-Est (6 cas), Hauts-de-France (4 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (3 cas), Normandie (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 22 garçons et 20 filles.

Trente-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 23/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici.

Treize personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté. Santé publique France continue ses investigations auprès des familles de cas signalés récemment par le CNR.

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l'usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Effectivement, «les retraits et rappels successifs devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines», et pourtant l’épidémie augmente en France.  

Effectivement, «les retraits et rappels successifs devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines», et pourtant le nombre de cas augmente en France.

Pour la France, Santé publique France annonce 42 cas au 20 avril, le 19 avril l’ECDC annonçait 37 cas, et dans un précédent point du 15 avril, Santé publique France annonçait 39 cas ...

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L'UE constate une augmentation non conforme de pesticides dans les prélèvements de denrées alimentaires

Il était temps, cela fait des mois et des mois que cela dure, voici donc que «L'UE constate une augmentation non conforme de pesticides dans les prélèvements alimentaires», source Food Safety News.

Il y a eu une augmentation dans les aliments des découvertes de pesticides au-dessus des limites légales, selon les données publiées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Le taux de dépassements de la limite maximale de résidus (LMR) en 2020 a augmenté par rapport à 2019 et 2018. Il est resté élevé pour les feuilles de vigne non transformées et transformées, les graines de cumin non transformées et les noix du Brésil transformées qui ne sont pas couvertes par les tests aléatoires de l'UE.

Le rapport est basé sur les données des contrôles officiels nationaux effectués par les États membres de l'Union européenne, l'Islande et la Norvège et comprend des chiffres du programme de contrôle coordonné par l'UE, qui utilise une stratégie d'échantillonnage aléatoire.

Les programmes de contrôle nationaux sont fondés sur les risques et ciblent les produits susceptibles de contenir des résidus de pesticides ou pour lesquels des infractions ont été identifiées au cours des années précédentes.

Résultats nationaux ciblés
Le nombre d'échantillons a diminué de 9,3% par rapport à 2019, principalement en raison de la pandémie de la COVID-19. Les pays déclarants ont analysé 659 pesticides, avec une moyenne de 264 par échantillon.

Pour 2020, 94,9% des 88 141 échantillons analysés étaient inférieurs à la LMR, 5,1% dépassaient ce niveau, dont 3,6% étaient non conformes après prise en compte de l'incertitude de mesure. Les LMR ont été dépassées dans 3,9% des échantillons en 2019 et 2,3% ont déclenché des sanctions légales ou des mesures d'exécution.

Les substances actives non approuvées par l'UE avec le taux de dépassement de LMR le plus élevé étaient l'oxyde d'éthylène, les chlorates, le chlordécone, le chlorpyrifos et l'anthraquinone.

Pour l'oxyde d'éthylène, 49 des 230 échantillons dépassaient la LMR et 46 étaient des graines de sésame. Ce problème a été détecté par la Belgique en septembre 2020 dans des graines de sésame en provenance d'Inde. Aucun niveau de sécurité pour ce pesticide n'a été établi dans l'UE. Son utilisation est liée à la réduction de Salmonella.

Pour le chlorpyrifos, 327 échantillons sur 73 874 dépassaient la LMR. La substance n'est pas approuvée pour une utilisation dans l'UE depuis avril 2020.

Plusieurs résidus ont été signalés dans 24 057 échantillons. Dans un échantillon de fraise d'origine inconnue, jusqu'à 35 pesticides différents ont été retrouvés. Les poivrons doux et poivrons non transformés et le vin présentaient la fréquence la plus élevée de multiples résidus quantifiés.

Échantillonnage aléatoire de l'UE
Le programme de l'UE couvrait les carottes, le chou-fleur, les kiwis, les oignons, les oranges, les poires, les pommes de terre, les haricots secs, le riz brun, le seigle, le foie de bovin et la graisse de volaille.

Sur les 12 077 échantillons analysés dans le cadre de ce programme, 1,7% dépassaient la LMR et 0,9% étaient non conformes.

Les taux de dépassement des LMRs ont augmenté de 2014 à 2017 et à 2020 pour le riz, les oranges, les poires et la graisse de volaille. Une tendance à la hausse de 2017 à 2020 a également été observée pour les haricots secs, les kiwis et le chou-fleur.

Les oranges, suivies des poires, des carottes et du riz présentaient le plus grand nombre d'échantillons contenant de multiples résidus. Dans un échantillon de riz d'origine inconnue, 15 pesticides différents ont été quantifiés.

Un résultat non conforme a été mentionné pour le fipronil dans des pommes de terre. La détection de résidus de fipronil par les autorités belges en 2017 avait entraîné le rappel de millions d'œufs en Europe.

Sur 4 632 échantillons signalés comme biologiques, 87 ont été signalés avec des niveaux de résidus supérieurs à leurs LMRs correspondantes, dont 36 échantillons étaient non conformes.

Jusqu'à 30 pesticides différents ont été retrouvés dans du miel, principalement du thiaclopride. Des substances aux utilisations non approuvées telles que l'amitraze, le chlorfenvinphos et le coumaphos ont été détectées.

Il a été constaté que des échantillons importés de pays non membres de l'UE présentaient un taux de dépassement des LMRs et un niveau de non-conformité plus élevés que les aliments produits dans l'UE.

Une évaluation des risques alimentaires de l'EFSA, dans le cadre de son analyse des résultats, suggère que les denrées alimentaires échantillonnées ne sont pas susceptibles de poser un problème pour la santé des consommateurs.

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mercredi 20 avril 2022

Effet bio, où est-tu ?

«La mauvaise passe des magasins bio», source Les Echos du 20 avril 2022, article réservé aux abonnés.

Secouées par l'arrêt brutal de la croissance du marché, les spécialistes de l'alimentation biologique passent un mauvais moment. Mais les Biocoop, Naturalia, Bio c'Bon et autres font le gros dos et croient en des jours meilleurs. Les Français recherchent encore une alimentation plus saine. Paradoxalement, l'inflation pourrait relâcher l'étreinte des supers et hypermarchés.

Le bio serait une ‘alimentation plus saine’, ce qui peut vouloir dire que le non bio serait une alimentation moins saine, hum, hum, cela n'est pas très crédible du tout ...

Le bio n'est plus la panacée du marché du bien manger. Les spécialistes sont pris à revers par le revirement des consommateurs. Ils adaptent leur stratégie quand les généralistes de l'alimentation, les supers et hypermarchés, réduisent la voilure. 

Le non bio serait-il donc devenu la panacée du marché du bien manger, je n’ose y croire,  nous avions donc raison depuis le début ...

Mise à jour du 12 mai 2022. On lira sur le blog d’André Heitz, «Bjørn Lomborg dans le Wall Street Journal: «La crise en Ukraine révèle la folie de l'agriculture biologique».

«La crise de l'énergie causée par la guerre en Ukraine a détrompé de nombreux politiciens de l'idée que le monde pourrait faire une transition rapide vers une énergie verte alimentée par le solaire, le vent et les vœux pieux. Alors que les prix des denrées alimentaires montent en flèche et que le conflit menace de provoquer une crise alimentaire mondiale, nous devons faire face à une autre réalité impopulaire: l'agriculture biologique est inefficace, gourmande en terres et très coûteuse, et elle laisserait des milliards de personnes affamées si elle était adoptée dans le monde entier.»

 Mise à jour du 22 mai 2022. On lira dans European Scientist, Bio, 30 vérités qui dérangent !

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Deux clusters 1 et 2 à Salmonella dans l'épidémie internationale, selon l'ECDC

Un précédent article faisait état d’un Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés. Point au 12 avril, selon l'EFSA et l'ECDC, et à ce moment-là, il n’était question que d’une seule souche de Salmonella. Voici désormais que l’ECDC nous indique qu’il y aurait deux clusters 1 et 2. Cela étant, si l'on prend le cas de la France, le nombre total de cas s'élève à 37 pour le cluster 1 et à 5 pour le cluster 2. Le nombre total euroépen atteint désormais 187 cas pour le cluster 1. Vous aurez noté que même en épidémiologie, le Royaume-Uni est traité à part, c'est méprisable.

Voici une Mise à jour du 19 avril par l’ECDC de l’épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique, publiée le 20 avril 2022.

Au 19 avril 2022, une épidémie de 187 cas confirmés et probables à S. Typhimurium monophasique (cas groupés ou cluster 1) a été identifiée dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni. L'épidémie se caractérise par une proportion inhabituellement élevée d'enfants hospitalisés, certains avec des symptômes cliniques graves tels qu'une diarrhée sanglante. Sur la base d'entretiens avec des patients et d'études épidémiologiques analytiques initiales, des produits à base de chocolat spécifiques ont été identifiés comme la voie d'infection probable. Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode d’essai n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés.

Des rappels de produits ont été lancés dans le monde entier et des exemples de ceux-ci peuvent être retrouvés sur les sites Internet de plusieurs pays, dont la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni. Les rappels visent à prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Des enquêtes supplémentaires sont menées par les autorités de santé publique et de sécurité des aliments dans les pays où des cas sont signalés, afin d'identifier la cause et l'étendue de la contamination, et de s'assurer que des produits contaminés ne sont pas mis sur le marché.

L'ECDC et l'EFSA ont publié une évaluation rapide de l'épidémie au 12 avril 2022. La deuxième souche de S. Typhimurium monophasique dans des échantillons non humains (cas groupés ou cluster 2), qui est mentionnée dans l’évaluation rapide de l’épidémie publiée, s'est avérée correspondre à 23 cas humains en Belgique (n=5), France (n=5), Allemagne (n=4), Irlande (n=1), Pays-Bas (n=1) et Royaume-Uni (n=7).

Les questions concernant les rappels de produits en cours doivent être adressées aux autorités nationales de sécurité des aliments.

Nombre de cas confirmés et probables* d'infection à S. Typhimurium monophasique (groupe 1) par pays, UE/EEE et Royaume-Uni, au 19 avril 2022
* Selon la définition européenne des cas d
e l’épidémie.

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Choses lues sur la sécurité des aliments en France

«Sécurité alimentaire: inquiétude légitime, risque zéro impossible», par Olivia Détroyat est un article paru dans Le Figaro du 20 avril 2022 (article réservé aux abonnés).  

Article intéressant, mais il tend à minimiser l’importance des maladies infectieuses d’origine alimentaire en France.

Extrait.
Buitoni et Kinder ce mois-ci, des glaces et pains trop riches en oxyde d’éthylène découverts par milliers depuis un an ou encore les scandales Lactalis ou Spanghero au milieu des années 2010. Depuis plus de dix ans, les «affaires» dans l’agroalimentaire occupent le devant de la scène. Alors que 5 000 produits sont rappelés par an, une poignée se transforme ainsi en tempêtes médiatiques. Ces aléas ou scandales sanitaires sont pourtant souvent différents, relevant tantôt de la fraude, par nature inacceptable, tantôt de la négligence, ou encore d’enchaînements plus proches de la malchance que de la malveillance.

Commentaire
Certes le risque zéro n’existe pas, l’expression exacte de l’article est ‘risque zéro impossible’, mais tout de même, un peu trop d’éclosions et de rappels. En effet, le risque n’existe pas, mais quand on voit ce qui s’est passé chez Ferrero et chez Buitoni Nestlé, on se dit que cela n’aurait pas dû arriver, gros souci de chronologie chez Ferrero et connaissance de la contamination de la pâte chez Nestlé Etats-Unis, mais pas chez Buitoni Nestlé France ?

Précission, pour les produits contaminés par l’oxyde d’athylène, on arrive à un peu plus de 17 933 rappels (références et lots) au 15 avril 2022, selon la DGCCRF, depuis le 20 octobre 2020.

5 000 produits alimentaires par an mais pourquoi y en a-t-il autant par rapport à vos voisins européens ? Une spécialité française ?

Oublié aussi le scandale des steaks hachés de SEB de 2011 ? Voir l’article du blog, «Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard».

Oublié toujours le nombre de contrôles en diminution, voir France: La sécurité des aliments en question. Chroniques d'évènements largement prévisibles.

L’Anses nous rappelle,

En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies (pour lesquelles l’investigation a permis d’identifier la source alimentaire) respectivement de salmonelloses, de listérioses et d’infections à EHEC sont liées à la consommation de fromages au lait cru.»

S’agit-il de «négligence, ou encore d’enchaînements plus proches de la malchance que de la malveillance» ?

Dans une estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013, il est rapporté,

Les résultats indiquent que la morbi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d’origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2,23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès. En France, les infections à norovirus, Campylobacter spp. et Salmonella spp. représentent la majorité des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire. Les infections à Salmonella spp. et Listeria monocytogenes représentent la moitié des décès d’origine alimentaire.
La connaissance du poids absolu et du poids relatif des infections d’origine alimentaire est utile pour l’ensemble des acteurs (pouvoirs publics et opérateurs) intervenant dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments.

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Un nouveau rapport montre le rôle essentiel que jouent les microbes dans le changement climatique

«Un nouveau rapport montre le rôle essentiel que jouent les microbes dans le changement climatique», source ASM News du 20 avril 2022.

L'American Society for Microbiology (ASM) a publié un nouveau rapport, Microbes and Climate Change: Science, People, & Impacts, examinant la relation entre les microbes et le changement climatique. En tant que principaux moteurs des cycles élémentaires et producteurs et consommateurs de 3 des gaz responsables de 98% de l'augmentation du réchauffement climatique (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d'azote), les microbes ont un impact crucial sur le changement climatique et sont, à leur tour, impactés par cela. Pour bien comprendre comment s'adapter au changement climatique, il est essentiel de savoir comment notre changement climatique affectera les microbes et comment ils se rapportent aux humains et à l'environnement.

L'Organisation mondiale de la santé a identifié le changement climatique comme «la plus grande menace pour la santé de l'humanité en 2021», ayant des effets néfastes sur la qualité de l'eau, la sécurité des aliments et les économies mondiales. De plus, un récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a révélé des changements Le climat de la Terre dans toutes les régions du monde, notant l'ampleur et la vitesse sans précédent du réchauffement de la surface de la planète au cours des 200 dernières années.

«Pour un problème aussi complexe que le changement climatique, nous avons besoin d'approches novatrices, de nouveaux outils et d'états d'esprit non conventionnels», a déclaré Arturo Casadevall, président des gouverneurs de l'Académie de l'American Society for Microbiology. «De plus, nous devons encourager les partenariats entre divers scientifiques, décideurs et entrepreneurs, et encourager l'innovation pour exploiter le pouvoir des microbes, qui sont essentiels pour lutter contre le changement climatique.»

«Le nouveau rapport du colloque de l'ASM souligne que dans la recherche de solutions au changement climatique, nous, en tant que société et communauté scientifique, avons de nouvelles opportunités d'utiliser les microbes à notre avantage», a déclaré Nguyen K. Nguyen, directeur de l’Académie américaine de microbiologie de l'ASM.

Ce rapport est le résultat du colloque de novembre 2021 de l'ASM, qui a réuni plus de 30 experts de diverses disciplines et secteurs qui ont fourni des perspectives et des idées à multiples facettes. L'Académie américaine de microbiologie, le think thank scientifique au sein de l'ASM, a convoqué le colloque.

Un article complémentaire, Microbes and Climate Change, a Research Prospectus for the Future, a été publié cette semaine dans la revue en libre accès de l'ASM, mBio. L’article de mBio s'appuie sur les concepts discutés lors de la réunion du colloque de novembre et fournit une vue étendue et des opinions sur la recherche nécessaire pour combler les lacunes dans les connaissances.

Les sciences microbiennes peuvent nous fournir des informations inestimables sur la manière de s'adapter au changement climatique et à ses effets en cascade. Du développement de carburants alternatifs à la prévention de la propagation des agents pathogènes, les applications des microbes sont vastes et de grande envergure. Le rapport détaille les principales recommandations pour les chercheurs, les décideurs et les services réglementaires.

Principales recommandations du rapport :
- Mettre l'accent sur la recherche interdisciplinaire visant à comprendre comment les activités microbiennes et le flux métabolique se modifient à mesure que le climat, les précipitations et les températures changent à l'échelle mondiale.

- Fournir des conseils pour la conception expérimentale et la collecte de données pour l'étude des communautés microbiennes qui permettent la comparaison des données entre divers écosystèmes mondiaux.

- Incorporer les données existantes sur la diversité microbienne et l'activité de consommation et de production de gaz à effet de serre dans les modèles Terre-climat pour améliorer les performances actuelles et prédictives des modèles.

- Accroître les investissements dans la recherche pour générer des connaissances et une prise de conscience de la contribution des microbes à la génération et à la consommation de gaz chauffants; intégrer ces résultats dans des stratégies politiques et réglementaires fondées sur des données probantes pour lutter contre le changement climatique.

- Déployer une surveillance et une détection accrues des zoonoses et des maladies à transmission vectorielle chez les animaux et les humains, notamment grâce aux technologies de séquençage de nouvelle génération, et intégrer une approche One Health pour faire face aux effets des changements climatiques sur les humains, les animaux et notre environnement.

Pour en savoir plus sur l'impact des microbes sur le changement climatique, visitez la page Microbes and Climate Change de l'American Society for Microbiology et lisez l'article, What Microbes Can Teach Us About Adapting to Climate Change (Ce que les microbes peuvent nous apprendre sur l'adaptation au changement climatique).

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mardi 19 avril 2022

Contrôles de la la qualité de la déclaration nutritionnelle des préparations pour nourrissons: taux de non-conformité de 84%, selon la DGCCRF

«Contrôle de la composition nutritionnelle des préparations pour les nourrissons», selon la DGCCRF du 12 avril 2022.

On nous dit en résumé, 

«La DGCCRF a contrôlé en 2019 la composition nutritionnelle et la qualité de la déclaration nutritionnelle des préparations pour nourrissons et des préparations de suite. Si la composition nutritionnelle des produits est globalement bien maîtrisée par les professionnels, un réel effort doit être accompli sur la qualité de la déclaration nutritionnelle.»

Effectivement derrière ce résumé se cache ces quelques détails,
  • «Composition nutritionnelle globalement maîtrisé» signifie un taux de non-conformité de la composition: 9%
  • «Réel effort doit être accompli sur la qualité de la déclaration nutritionnelle» signifie un taux de non-conformité de la déclaration nutritionnelle: 84%

Voilà tout est dit !

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La Suisse fait désormais partie de l'épidémie internationale de salmonellose liée à des produits de la marque Kinder

Il était question dans un article publié ce matin que «des personnes en Autriche et en Suisse peuvent également être touchées». Pour la Suisse, cela semble être désormais le cas. «Des cas de salmonellose également en Suisse», source agirinfo.com d’après l'Agence Télégraphique Suisse (ATS) du 19 avril 2022.

Après que des cas de salmonellose, surtout chez des enfants, ont été signalés depuis des semaines dans des pays européens, des cas sont aussi apparus en Suisse. La Confédération a établi un lien entre ces cas et l'épidémie internationale.

L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a indiqué vendredi qu'il n'avait pas encore pu établir si cette épidémie de diarrhée infectieuse était liée à des produits chocolatés pour enfants du groupe italien Ferrero. L'enquête est en cours.

Environ deux douzaines de cas seront examinés plus en détail afin de clarifier ce lien, a précisé l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) à l'agence de presse Keystone-ATS. Des analyses de laboratoire supplémentaires seront effectuées à cet effet. Une enquête a aussi été lancée auprès des personnes concernées.

Ferrero Suisse a rappelé les produits fabriqués dans une usine désormais fermée en Belgique. Les autorités européennes ont établi un lien entre des dizaines de cas de salmonellose et des denrées fabriquées dans cette usine de Ferrero. Les produits pour enfants comprennent notamment les Kinder Surprise et les Kinder Choco Bons.

En collaboration avec l'autorité cantonale compétente, Ferrero Suisse avait rappelé au total près de quarante produits en raison d'une possible contamination, a indiqué le Bureau fédéral de la consommation il y a un peu plus d'une semaine.

Quarante produits rappelés
Selon l'OFAG, les entreprises du secteur alimentaire sont tenues de retirer leurs produits du marché ou de les rappeler si les denrées alimentaires importées, fabriquées ou vendues par leurs soins présentent un danger pour la santé ou ne sont pas sûrs.

Plusieurs détaillants suisses avaient déjà retiré de leurs rayons les produits «enfants» de Ferrero, dont les grands distributeurs Coop, Migros, Volg et Aldi, comme ils l'ont confirmé à l'agence de presse.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Etats-Unis: Le sésame devient le neuvième allergène alimentaire majeur, à compter du 1er janvier 2023, selon la FDA

Voici qu’on apprend le 18 avril 2022, selon un communiqué de la FDA, «La FDA prend de nouvelles mesures concernant l'évaluation de l'importance pour la santé publique d'allergènes alimentaires supplémentaires».

Aujourd'hui, la Food and Drug Administration des États-Unis a publié un projet de lignes directrices qui, une fois finalisé, décrira l'approche de l'agence pour évaluer l'importance pour la santé publique des allergènes alimentaires qui ne font pas partie des neuf principaux allergènes alimentaires identifiés par la loi aux États-Unis (non-allergènes alimentaires répertoriés).

Actuellement, les principaux allergènes alimentaires sont le lait, les œufs, le poisson, les crustacés, les noix, les arachides, le blé et le soja, bien que plus de 160 aliments soient connus pour provoquer des réactions allergiques alimentaires. Le sésame devient le neuvième allergène alimentaire majeur, à compter du 1er janvier 2023.

Rappelons qu’en ce qui concerne les Allergènes alimentaires : L'Europe mène 14 à 9 face aux Etats-Unis !

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