lundi 18 juillet 2022

RappelConso, c'est l'histoire d'un rappel idéologique

Les rappels proactifs sont rares en France. Le plus souvent les rappels ont lieu une fois que le consommateur a acheté le produit en question, voire l’a déjà consommé quand un avis de rappel survient, c’est qu’on peut appeler un rappel en retard sans compter les rappels oubliés, dont le blog vous a narré quelques exemples. 

J’ai déjà relaté ce genre de déconvenue pour le consommateur, ainsi en est-il de ce steak haché de bœuf rappelé le 13 juillet 2022 par RappelConso, pour cause de présence de Salmonella.

Dans l’information qui suit l’avis de rappel, on peut lire que la période de vente va du 28/06/2022 au 07/07/2022.

Dans l’affichette générée par le rappel, on lit, Lot steak haché vendu au stand boucherie entre le 01/07/2022 et le 13/07/2022
- Date de commercialisation : 28/06/2022
- Date de fin de commercialisation : 07/07/2022

On se perd dans l’étrange et les dates, ne trouvez-vous pas ? Mais qui sont ces gens qui écrivent cela ?

Autre type de rappel contre lequel je peste assez souvent, c’est ce que j’appelle le rappel réglementaire ou plus précisément le rappel idéologique !

Un exemple nous est donné par RappelConso le 18 juillet 2022 avec le rappel de riz vermicelli 375g pour cause de présence d’un OGM non autorisé (motif du rappel).
L’hypocrisie est ici à son comble quand on sait qu’il n’y a pas d’OGM autorisé !

Comme le rapportait l’article Le procès fait aux cultures OGM est-il justifié ?, «Ironie suprême, l’UE importe 78 variétés d’OGM. Et le soja qui nourrit nos porcs et poulets est à 80 % transgénique.»

Voilà où on en est dans cette UE qui ne suit pas vraiment la science, malgré ses dires …

On pourra donc lire ici«La mise en œuvre de cette politique de sécurité alimentaire intégrée dans l'UE implique diverses actions, dont gérer les relations avec l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et assurer une gestion des risques basée sur la science.»

Des foutaises, je vous dis ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Comme Capri, l'Opération Alimenation Vacances, c'est fini

Les agents de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) en département participent chaque année à l'Opération Alimentation Vacances (OAV), appelée aussi Opération Interministérielle Vacances. Vu que les agents de la DGCCRF n’ont plus le moral avec la prochaîne mise en œuvre, toujours hypothétique, d’une seule police sanitaire, cette opération se déroule en principe chaque année du 1er juin au 15 septembre. Elle permet de renforcer les contrôles en matière de sécurité sanitaire des aliments dans les secteurs qui n’exercent leur activité qu’en période estivale et ceux qui connaissent une activité accrue durant l’été. 

Selon ce site, voici un exemple de cette opération alimentation vacances,
Certaines activités de contrôle sont plus fréquentes durant la période estivale. Ainsi, cet été, 
- la surveillance sera prioritairement concentrée sur :
- les ventes ambulantes dans les zones touristiques (fêtes foraines, ventes sur ou à proximité des plages, véhicules boutiques,…) ;
- la restauration commerciale dans les aéroports, la fourniture de repas à bord des avions ou des bateaux de croisières ;
- les établissements de restauration des centres de vacances, des cures thermales et des campings ;
- la vente à la ferme, les points de vente collectifs, les marchés locaux ;
- les fermes-auberges, les tables d’hôtes.

Les contrôles porteront principalement sur l’hygiène des denrées, le respect des températures de conservation des produits, le respect des procédures de nettoyage, ainsi que sur la formation du personnel, notamment saisonnier, aux principes généraux d’hygiène.

Sur le site du ministère de l’Agriculture, on apprend, «Comme chaque année, cette opération vise à renforcer les contrôles notamment dans les régions à forte vocation touristique», l’Opération alimentation vacances (OAV), que le monde entier nous envie, s’est arrêtée en 2019. Le blog avait indique dans un article, Bilan 2019 de l'opération alimentation vacances: Bonne nouvelle, les inspections ne diminuent plus, mais la restauration commerciale consolide son rôle de mauvais élève en hygiène des aliments.

2020 a été une année où la crise sanitaire liée à la COVID-19 n’a pas permis la mise en œuvre de cette opération, en 2021, il n’y a pas eu d’information, et on peut raisonnablement dire qu’en 2022, c’est terminé, c’est fini, adieu donc ces contrôles, ces inspections, ces établissements fermés, tout ce qui faisait le charme des vacances d’été ... pour les consommateurs !
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dimanche 17 juillet 2022

Revue de la littérature sur la sécurité sanitaire de l'utilisation des probiotiques dans les préparations pour nourrissons

Revue de la littérature sur la sécurité sanitaire de l'utilisation des probiotiques dans les préparations pour nourrissons, source RIVM.

Objet
Les préparations pour nourrissons sont de plus en plus complémentées en probiotiques, malgré les incertitudes quant à leur efficacité. En 2014, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'inquiétude concernant la sécurité sanitaire des préparations pour nourrissons supplémentées en probiotiques (EFSA, 2014). Cette conclusion était la même que celle de la Société européenne de gastro-entérologie pédiatrique, d'hépatologie et de nutrition (ESPGHAN ou European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition) basée sur un article de synthèse sur les probiotiques dans les préparations pour nourrissons en 2011 (Braegger et al., 2011). Depuis 2014, de nouvelles études ont été publiées sur l'innocuité des probiotiques dans les préparations pour nourrissons chez les nourrissons en bonne santé et à haut risque. Dans ces études, les effets bénéfiques des probiotiques ont également été examinés.

Question
L'Office for Risk Assessment & Research (BuRO) a demandé au Front Office Food and Consumer Product Safety (FO) de résumer les conclusions de l'avis de l'EFSA de 2014 sur l'ajout de probiotiques aux préparations pour nourrissons pour (jeunes) nourrissons et de l’examen de la littérature en 2011 par l'ESPGHAN. En outre, FO a été invitée à mener une recherche systématique de la littérature sur la sécurité sanitaire de l'ajout de probiotiques aux préparations pour nourrissons pour (jeunes) nourrissons examinés dans des études publiées depuis 2014. Outre la sécurité, sanitaire également des informations sur les avantages pour la santé de l'ajout de probiotiques dans les préparations pour nourrissons a été inclus dans cette évaluation. La législation sur l'utilisation des probiotiques ne faisait pas partie de cette évaluation.

Conclusion
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la Société européenne de gastro-entérologie, d'hépatologie et de nutrition pédiatriques (ESPGHAN) ont examiné la sécurité sanitaire et des effets bénéfiques des probiotiques ajoutés aux préparations pour nourrissons respectivement en 2014 et 2011. Les deux organisations ont conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'inquiétude concernant la sécurité sanitaire des préparations pour nourrissons complétées par des probiotiques, ainsi qu'aucune preuve d'effets bénéfiques de l'ajout de probiotiques aux préparations pour nourrissons.

En outre, 17 revues et articles d'analyse de métadonnées publiés au cours des cinq dernières années sur l'utilisation de probiotiques dans les préparations pour nourrissons ont été évalués. Les données décrites dans ces articles n'ont pas soulevé d'inquiétudes quant à l'innocuité des probiotiques dans les préparations pour nourrissons chez les nourrissons en bonne santé et à haut risque.

Cependant, bien qu'il ait été noté dans les articles de synthèse que de nombreuses études ne signalent aucun effet indésirable, la plupart des études n'ont pas été conçues pour surveiller ces effets et n'ont pas systématiquement examiné ou signalé l'incidence des résultats pertinents de la sécurité sanitaire.  

Une exception était l'utilisation de probiotiques dans les préparations pour nourrissons destinées aux prématurés souffrant de gastro-entérite aiguë et de diarrhée associée aux antibiotiques. L'utilisation de probiotiques dans ce groupe peut avoir un effet bénéfique sur la santé. En 2020, le panel ESPGHAN a formulé une recommandation conditionnelle positive pour L. rhamnosus GG ATCC 53103 (dose : 1x109 – 6 x 109 unités formant colonies (ufc) et une recommandation conditionnelle pour l'association de B. infantis Bb-02, B. lactis bB-12 et S. thermophilus TH-4 (dose : 3,0-3,5 x 108 ufc par souche) chez les prématurés pour réduire l'entérocolite nécrosante de stade 2 ou 3.

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L’empoisonnement du puits, par le collectif Science et pseudo-sciences

Je relaie bien volontiers cet article et souhaitant qu'il ait un maximum de lecteurs. «L’empoisonnement du puits», source éditorial de Science et pseudo-sciences n°341 (Juillet 2022), publié sur le site de l’Afis.

L’«empoisonnement du puits» désigne une figure rhétorique consistant à donner au public une information négative, vraie ou fausse, peu importe, afin de décrédibiliser une personne ou un groupe dans tout ce qu’elle ou il pourra dire par la suite. L’objectif est de rendre la source d’information inutilisable. Cette expression fait référence aux accusations lancées au Moyen Âge contre les juifs présumés responsables d’avoir empoisonné des fontaines et des sources d’eau pour assoiffer les chrétiens. On leur a par la suite imputé de nombreux maux, dont celui de propager la peste [1].

Cette figure rhétorique est une forme de sophisme qui évite de discuter des propos réels et des arguments avancés. Le discrédit est jeté a priori sur la source afin que tout ce qui pourra en être issu n’ait plus aucune valeur. L’empoisonnement du puits peut prendre la forme d’une attaque ad hominem : la personne ou l’entité est accusée d’un acte grave ou d’un comportement infamant la rendant d’emblée infréquentable, peu importe la réalité des faits.

Mais il existe une autre forme d’empoisonnement du puits dans le débat public : elle consiste à transformer certains objets de controverses en véritables symboles du mal, en objets maléfiques dont la simple évocation suffit pour invalider tout propos qui y ferait référence. Au-delà de la source empoisonnée, ce sont des débats plus généraux qui sont interdits.

Le glyphosate est l’un de ces objets. Il n’est plus question de discuter de la forme d’agriculture souhaitée, du meilleur compromis à réaliser entre préservation de la biodiversité et rendements de l’agriculture ou de la manière d’assurer un accès pérenne pour tous à une nourriture suffisante et de qualité. Le glyphosate a été érigé au statut de poison absolu, malgré les avis, réitérés jusqu’à ce jour, des agences d’évaluation sanitaire. Dernier en date : l’avis de l’Echa, l’agence européenne des produits chimiques, pour qui «les preuves scientifiques disponibles ne répondaient pas aux critères de classification du glyphosate pour sa toxicité pour des organes cibles spécifiques, ou en tant que substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique» [2]. Peu importe, la source est empoisonnée : l’avis de l’agence ne peut être perçu que comme révélant sa collusion avec «les lobbies». Le débat de fond est confisqué.

Il en va de même de l’énergie nucléaire. Le recours à l’atome pour produire de l’électricité a été diabolisé à un point tel que son refus ou son acceptation devient un marqueur qui permettrait de distinguer ceux qui seraient soucieux de la planète de ceux qui ne le seraient pas. Le puits est empoisonné par des chiffres effrayants associés aux accidents de Tchernobyl ou de Fukushima, bien au-delà de ce que les différentes agences qui ont évalué les conséquences de ces événements ont pu établir. Si un accident peut rayer un pays de la carte, alors, comment est-il encore possible d’en discuter ?

La réalité n’est jamais binaire et peut, parfois, se retourner contre les empoisonneurs de puits. La guerre en Ukraine a révélé, s’il en était besoin, que les questions d’énergie ou de ressources alimentaires sont des questions complexes où aucune solution n’est sans inconvénient, et pour lesquelles on ne peut se satisfaire de schémas idéologiques. Le nucléaire, une certaine productivité de l’agriculture et bien d’autres sujets ostracisés retrouvent place dans le débat public, dévoilant les effets délétères de l’empoisonnement des puits sur la démocratie. Des prises de décisions éclairées supposent la mise à disposition d’un état objectif des connaissances, loin de toute caricature ou diabolisation.

Science et pseudo-sciences

Références

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Exit Salmonella, Barry Callebaut reprendra ses activités début août, as usual ?

Barry Callebaut annonce vendredi la remise en service progressive début août de son usine belge de Wieze. La production sur le site du chocolatier zurichois avait été interrompue fin juin suite à la découverte de salmonelles dans des lots de chocolat.

Le numéro un mondial des produits à base de cacao et de chocolat rappelle vendredi dans un communiqué être parvenu à rappeler les lots avant leur intégration dans la chaîne de distribution alimentaire. La lécithine a été identifiée comme cause de la contamination.

Le retour graduel à la pleine utilisation des capacités suivra la progression du nettoyage ordonné des lignes de production, dans les semaines qui suivront.

Dans un communiqué du 15 juilet 2022, Barry Callebaut a arrêté toute production de chocolat à l'usine de Wieze le 29 juin 2022, par mesure de précaution, ce qui a empêché les produits de chocolat concernés d'entrer dans la chaîne alimentaire de détail. Barry Callebaut a dûment et proactivement informé les autorités belges de sécurité alimentaire (AFSCA) et est en collaboration continue avec elles sur cet incident.

Selon La Libre.be,
Barry Callebaut a établi, sur base d'une enquête interne et des tests de laboratoires externes et indépendants, qu'un lot de lécithine contaminée était à l'origine de la contamination par la salmonelle, indique-t-il mardi dans un communiqué. Selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, l'entreprise productrice de ce lot contaminé est hongroise. Il a été emmené à l'usine de Wieze par une entreprise tierce. «Aucun des deux noms ne sera communiqué tant que l'enquête sur la source de la contamination est en cours. Nos conclusions ont été transmises à l'Afsca dans le cadre de notre coopération transparente et constructive avec cette dernière», commente Korneel Warlop, porte-parole de Barry Callebaut.

Démarrage par phases
«Aujourd’hui, nous pouvons annoncer que le nettoyage du chocolat et le nettoyage de nos installations se déroulent bien», a déclaré Korneel Warlop, porte-parole de Barry Callebaut, à VRT Nws. Les premières lignes de la chocolaterie pourront redémarrer au début du mois d’août.

«Il s’agit d’un démarrage progressif,» explique Warlop. «Chaque semaine, plus de lignes et donc plus de capacité de production seront opérationnelles. Nous prévoyons que ce processus prendra plusieurs semaines avant que nous puissions à nouveau utiliser la pleine capacité de notre usine à Wieze

«Ce développement est une avancée importante pour Barry Callebaut dans la détermination de la responsabilité finale liée à cette contamination.», selon le porte-parole.

L'Afsca indique de son côté que le lot est issu d'un producteur de lécithine de soja basé en Hongrie. L'Agence a dès lors envoyé un avertissement (notification -aa) via le système européen RASFF (Rapid Alert System forFood and Feed), selon sa porte-parole Hélène Bonte.

La production du fabricant belgo-suisse de chocolat a été mise à l'arrêt le 30 juin après détection de la présence de salmonelle dans un lot. Toutes les barres chocolatées ayant été produites après le samedi 25 juin ont été bloquées dans la foulée.

Cela n'a pas empêché le chocolatier belge Neuhaus, client de Barry Callebaut, de devoir suspendre sa production et détruire 80 tonnes de chocolat, comme le déplorait son PDG Ignace Van Doorselaere dans DH.

Commentaire
Ce qui apparaît curieux dans cette affaire, vu de France, c’est que Barry Callebaut, ce très grand groupe alimentaire, mène l’investigation, et les autorités sanitaires belges sont spectatrices, vraiment étonnant, comme quoi «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir», écrivait La Fontaine dans Les Animaux malades de la peste.

NB : La photo est extraite du communiqué de presse de Barry Callebaut

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Risque d'importation de champignons étrangers non endémiques sur l'artisanat en bois

Trois exemples d'objets artisanaux en bois testés dans cette étude. (A) Planche à découper en bois utilisée dans la préparation des aliments en provenance de Chine, avec une pourriture alvéolaire blanche étendue évidente. (B) Bol des Philippines utilisé avec de l'écorce présente. (C) Bol d'Indonésie affichant des lignes de décomposition et des zones indiquant une décomposition et une colonisation fongique avancée.

Cette étude, Transcontinental Dispersal of Nonendemic Fungal Pathogens through Wooden Handicraft Imports, parue dans mbio, est la première du genre, à démontrer le risque d'importation de champignons étrangers non endémiques sur l'artisanat en bois aux États-Unis, malgré l'application de protocoles de désinfection. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Cette étude a examiné la viabilité et la diversité des champignons hébergés dans des produits artisanaux en bois importés vendus dans six magasins de détail en Floride, États-Unis. Bien qu'elle soit soumise à des réglementations commerciales qui exigent divers protocoles de stérilisation/fumigation, notre étude démontre une survie et une diversité élevées des champignons dans des produits du bois provenant d'au moins sept pays sur trois continents. Parmi ces champignons figuraient des agents pathogènes végétaux et humains non endémiques, ainsi que des producteurs de mycotoxines. Plusieurs produits vendus pour être utilisés dans la préparation et la consommation d'aliments hébergeaient un nouveau pathogène végétal et humain (pour l'Amérique du Nord), Paecilomyces formosus. De plus, un grand nombre d'espèces isolées étaient thermophiles et comprenaient des espèces halophiles, ce qui suggère une adaptabilité et une sélection par le biais des protocoles actuels de traitement du bois qui utilisent la chaleur et/ou la fumigation au bromure de méthyle. Cette étude suggère que les directives fédérales actuelles pour les importations de produits en bois ne sont pas suffisantes pour éviter le transit d'agents pathogènes vivants potentiels et démontre la nécessité d'augmenter les garanties aux points d'origine et d'entrée pour la biosécurité contre l'introduction d'espèces fongiques envahissantes dans les produits du bois. Les futurs règlements d'importation devraient tenir compte des champignons vivants, de leur tolérance aux conditions extrêmes et de leur survie potentielle dans des substrats solides. Les efforts de réduction peuvent nécessiter des étapes supplémentaires telles que des stratégies de fumigation et/ou de stérilisation plus strictes et la limitation de l'utilisation du bois qui n'a pas été traité pour éliminer l'écorce et la pourriture.

Importance
Cette étude, la première du genre, démontre le risque d'importation de champignons étrangers non endémiques sur les objets artisanaux en bois aux États-Unis malgré l'application de protocoles sanitaires. Les précédentes évaluations des risques des produits du bois importés se sont concentrées sur le potentiel d'introduction d'arthropodes envahissants (et de leurs symbiotes fongiques) ou se sont concentrées sur d'autres catégories de produits du bois (bois, meubles en bois, produits de jardin, etc.). Peu ou pas d'attention a été accordée aux objets artisanaux en bois et aux agents pathogènes fongiques (des plantes et des humains) qu'ils peuvent transporter. En raison de la grande taille et de la diversité de ce marché, le risque d'introduction d'agents pathogènes potentiellement dangereux est important, comme l'illustrent les résultats de cette étude.

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samedi 16 juillet 2022

Entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ?

Le blog vous avait déjà narré les aventures des rats de Paris dans un article, Les rats de la ville de Paris, enjeu des municipales …

Après une récente polémique au conseil de Paris sur la population importante de rats pour les uns et de surmulots pour d’autres, dont il va être question ci-après, voici «Entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ?», source communiqué de l’Académie nationale de médecine du 15 juillet 2022

Le rat d’égout prolifère de façon inquiétante dans les grandes villes, en particulier dans la capitale. Qu’on le nomme Rattus norvegicus, rat brun ou surmulot, c’est la plus nuisible des espèces commensales de l’Homme en raison de ses grandes capacités d’adaptation, de ses exigences alimentaires, de son intense prolificité et surtout, des zoonoses bactériennes, virales et parasitaires dont il peut être vecteur.

Les rats d’égout prolifèrent en milieu urbain dans les zones où ils trouvent des ressources alimentaires, de l’eau et des endroits pour nicher. Avec un ratio de 1,5 à 1,75 rats par habitant, Paris et Marseille feraient partie des 10 villes les plus infestées au monde. À un tel niveau de densité de population, ces rongeurs à vie nocturne sortent des caves et des égouts et deviennent visibles le jour dans les rues, les parcs et les jardins, dans tous les lieux où ils peuvent trouver de quoi se nourrir et s’hydrater (caniveaux, poubelles, aires de pique-nique, marchés, habitations…).

Certains défenseurs de la condition animale arguent que Rattus norvegicus est l’espèce dont dérive le rat domestique d’élevage, facile à apprivoiser comme rat de laboratoire ou nouvel animal de compagnie (NAC). Plaidant pour que la relation entre le rat d’égout et l’Homme ne soit plus considérée comme un commensalisme nuisible, mais comme une véritable symbiose, une élue de ce courant de pensée au sein de la capitale a récemment demandé de «légitimer la place des rats dans la ville», de reconnaître leur utilité comme «auxiliaires dans la gestion des déchets en ville», de les nommer «surmulots pour éviter de les stigmatiser», et de renoncer à les éliminer au nom du «bien-être animal».

Face à l’ingénuité de ces propos, qui bénéficient parfois d’une écoute favorable il importe de rappeler que le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures.

- C’est par la puce du rat, Xenopsylla cheopis, que se transmet la peste bubonique due à Yersinia pestis, le typhus murin dû à Rickettsia typhi, la bartonellose due à Bartonella elizabethae.
- Les urines du rat peuvent contaminer l’environnement par des leptospires ; il est le principal réservoir mondial de la leptospirose, maladie redoutable pour les personnes exposées professionnellement (égoutiers) ou les propriétaires de NAC.
- Ses fèces peuvent contaminer la chaîne alimentaire par des salmonelles, notamment les œufs crus et les ovoproduits.
- La morsure du rat peut inoculer une bactérie présente dans sa salive, Streptobacillus moniliformis, qui peut provoquer une septicémie rapidement mortelle en l’absence d’une antibiothérapie précoce.
- Le rat peut aussi héberger de nombreuses autres bactéries pathogènes pour l’Homme, telles que Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Mycobacterium bovis, Streptococcus pneumoniae, Campylobacter, Yersinia pseudotuberculosis et Clostridium difficile (aujourd’hui Clostridioides difficile -aa). Il représente ainsi une source importante de bactéries résistantes aux antibiotiques dans l’environnement humain.
- Plusieurs zoonoses virales sont imputables aux rats : la fièvre hémorragique avec syndrome rénal (hantavirose) due au virus Séoul, l’hépatite E due à un hepevirus, la chorioméningite lymphocytaire due à un arénavirus. Ils peuvent aussi être porteurs asymptomatiques d’Orthopoxvirus (cowpox, monkeypox). En France, le rat est aussi impliqué dans certaines zoonoses parasitaires et mycotiques (trichinellose, toxoplasmose, capillariose, cryptosporidiose, teigne).

La surpopulation de rats d’égout dans les grandes villes, comme Paris et Marseille, est un véritable danger pour la santé publique. C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine recommande :
- que les mairies promeuvent un plan de propreté urbaine, rigoureux et pérenne, pour supprimer les déchets alimentaires accessibles aux rongeurs, s’appliquant essentiellement au nettoyage de la voirie, des parcs et jardins, ainsi qu’à la collecte des ordures ménagères ;
- que les mairies entreprennent, en liaison avec les syndics et les bailleurs, de vigoureuses campagnes de dératisation dans les habitations et l’environnement urbain chaque fois qu’une surpopulation de rongeurs est constatée (rats visibles dans la journée) ;
- que des captures de rats d’égouts soient effectuées régulièrement afin de surveiller le portage d’agents pathogènes et de détecter d’éventuelles émergences ;
- d’améliorer, dans un contexte «une seule santé», la diffusion des connaissances en médecine humaine et en médecine vétérinaire sur les zoonoses véhiculées par ces rongeurs, notamment à l’intention des propriétaires de NAC.

Commentaire
Si le communiqué de l'Académie de Médecine pouvait être entendu ...

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Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés

Photo d'illustration

«Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés», source British Dental Association du 8 juillet 2022.

La British Dental Association (BDA) a averti que des niveaux obscènes de sucre dans les gourdes d'aliments pour bébés populaires soulignent la nécessité d'une action gouvernementale de grande envergure dans le secteur des aliments et des boissons pour la petite enfance.

Malgré les allégations répandues de «sans sucre ajouté» dans ces produits, les dentistes ont souligné qu'en ce qui concerne les dents, il y a peu ou pas de différence si le sucre est ajouté ou naturel.

L'analyse du marché par la British Dental Association de 109 gourdes destinées aux enfants de moins de 12 mois indique :

- Plus d'un quart contenait plus de sucre en volume que Coca Cola, les parents de nourrissons dès l'âge de quatre mois achètent des gourdes (ou poches) contenant jusqu'à 150% des niveaux de sucre de la boisson gazeuse. Ces sachets sont sans exception des mélanges de fruits.

- Les petites marques semblent avoir des niveaux de sucre plus élevés que les marques traditionnelles d'aliments pour bébés ou les alternatives de marque propre, les leaders du marché Ella's Kitchen et Annabel Karmel faisant l'objet de critiques. Alors que des niveaux élevés de sucre  ‘naturel’ ont été décrits par les fabricants comme inévitables avec les sachets de fruits, certaines marques proposent des produits avec des ingrédients similaires qui contiennent environ la moitié des niveaux de sucre des pires contrevenants.

- Des produits examinés destinés aux enfants de quatre mois et plus contiennent jusqu'à deux tiers de l'apport journalier recommandé (AJR) d'un adulte en sucre. Ni l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ni le Comité consultatif scientifique sur la nutrition (SACN pour Scientific Advisory Committee on Nutrition) du gouvernement britannique ne citent l’AJR pour les enfants, soulignant simplement qu'il faut en consommer le moins possible.

- Les lignes directrices du Royaume-Uni et de l'OMS recommandent le sevrage à partir de six mois, de sorte qu'aucun produit ne devrait être autorisé à être commercialisé en tant que ‘quatre mois et plus’. Près de 40% des produits examinés étaient commercialisés dans cette tranche d'âge.

- Le secteur a toujours adopté un langage fallacieux soulignant la présence de ‘sucres naturels’ uniquement ou l'absence de ‘sucres ajoutés’, tandis que d'autres prétendent de manière opaque que les produits sont ‘approuvés sur le plan nutritionnel’ ou conformes aux ‘besoins nutritionnels et liés au développement’ des nourrissons. Tous les produits riches en sucre adoptent les principes d'un ‘étiquetage halo’, se concentrant sur le statut ‘bio’, ‘riche en fibres’ ou ‘contenant 1 de vos 5 par jour’ (fruits ou légumes -aa), induisant les parents en erreur en leur faisant croire qu'ils font des choix sains.

- Plus des deux tiers des produits examinés dépassaient le seuil de 5 g de sucre pour 100 ml fixé pour la redevance sur le sucre appliquée aux boissons. Les dentistes soulignent que l'expansion des mesures fiscales aurait probablement des résultats favorables en termes d'encouragement à la reformulation.

Ces poches ou gourdes ont gagné en popularité auprès des parents, en raison de leur commodité. En plus d'encourager une préférence pour les goûts sucrés, qui comportent des risques pour la santé tout au long de la vie, la BDA avertit qu'ils comportent également des risques pour la santé bucco-dentaire par rapport aux aliments disponibles via des conserves. Le contenu est souvent aspiré directement de la poche, ou de la gourde ce qui garantit que la nourriture passe plus de temps en contact avec les dents de lait, juste au moment où elles sortent, et expose les dents à un risque d'érosion et de carie.

La carie dentaire est la principale raison des hospitalisations chez les jeunes enfants, et le SACN a averti que les pratiques d'alimentation des nourrissons et une hygiène dentaire retardée ou médiocre peuvent être associées à la prévalence de la carie et ont recommandé une approche préventive dans les deux domaines. Les lignes directrices nationales de Public Heath England (aujourd'hui Office for Health Improvement and Disparities) stipulent qu'à partir de l'âge de six mois, les nourrissons doivent être initiés à la consommation d'une tasse ou d'un gobelet à écoulement libre, et à partir de l'âge de 12 mois, ils doivent être découragés de boire à la bouteille. Des tasses à dessus ouvert ou des tasses avec des becs à écoulement libre plutôt qu'à valve sont recommandées afin qu'il n'y ait pas besoin de ‘sucer’.

La BDA a déploré le manque de messages clairs de la part des fabricants pour ne pas consommer les produits directement du sachet dans les emballages et leurs supports marketing plus larges, les produits Annabel Karmel indiquant explicitement «manger directement à la poche ou à la gourde»

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales devrait procéder à des consultations imminentes sur la commercialisation et l'étiquetage des aliments pour nourrissons. Les dirigeants des dentistes affirment que les niveaux excessifs de sucre dans bon nombre de ces produits justifient clairement une action gouvernementale dans l'ensemble du secteur, y compris la confrontation aux tactiques utilisées par les équipes de vente, la mise en œuvre d’un étiquetage plus clair de type «feux de signalisation» et éventuellement l'expansion de mesures fiscales telles que la taxe sur le sucre pour encourager la reformulation.

Les inégalités en matière de santé bucco-dentaire devraient désormais s'aggraver en raison de la pandémie, en raison de la perturbation continue des soins de routine, de la suspension des programmes de santé publique et de l'impact des ’régimes alimentaires liés au confinement’ riches en sucre.

Une analyse réalisée en 2021 par Action on Sugar a montré que parmi 73 collations sucrées pour bébés et tout-petits telles que des biscottes, des biscuits, des barres d'avoine et des céréales soufflées, seuls six produits (8%) obtiendraient un étiquetage vert (faible) en sucre.

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des nouvelles du paludisme d'aéroport

Il y a quelques années, il avait été constaté un «Paludisme d’aéroport : quatre nouveaux cas dans la banlieue de Paris durant l’été 1999», source Santé publique France.

Au cours de l’été 1999, un nouveau regroupement de quatre cas de paludisme aéroportuaire a été observé en France. L’analyse de ces cas souligne que le paludisme aéroportuaire, rare et de diagnostic difficile, peut être observé en dehors de professions à risque, chez des sujets vivant à proximité d’un aéroport. Elle souligne également l’importance du respect des consignes de désinsectisation des avions venant de zone d’endémie palustre. Par ailleurs, elle montre l’importance des signes hématologiques indirects du paludisme, thrombopénie en particulier. 

Récemment, «Deux employés allemands d'un aéroport diagnostiqués comme ayant le paludisme», source Cidrap News.

Deux employés de l'aéroport international de Francfort ont contracté le paludisme, malgré l'absence d'antécédents de voyages internationaux ou de transfusions sanguines.

Selon un message sur ProMed, la liste de messages sur les maladies infectieuses de la Société internationale des maladies infectieuses, les deux employés ont tous deux développé des symptômes le 5 juillet. Bien qu'ils n'aient pas travaillé dans des zones qui se chevauchent de l'aéroport, ils ont tous deux travaillé les 1er et 2 juillet.

L'un des patients remplit les critères de paludisme grave et est dans un état critique, lit-on dans le message.

«Les cas actuels ainsi que ceux décrits dans la littérature montrent que ces patients atteints de paludisme aéroportuaire présentaient une gravité de la maladie remarquablement élevée. Ceci est probablement dû à la mise en route relativement tardive du traitement compte tenu de la difficulté à diagnostiquer le paludisme sans lien épidémiologique avec un pays où le paludisme est endémique», ont déclaré les auteurs.

En 2020, les employés des aéroports de Bruxelles, en Belgique, ont contracté le paludisme, et Francfort avait déjà eu un groupe de deux cas en 2019.

Pour une revue systématique récente des 135 publications entre 1969 et 2020 sur le paludisme d’aéroport dans des zones non endémiques, voir ce lien.

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Tiac dans un camping des Alpes de Haute Provence: 21 personnes malades dont cinq hospitalisations

«Saint-Vincent-les-Forts: 21 personnes victimes d'intoxication alimentaire dans un camping», source BFMTV du 15 juillet 2022.

Une colonie de vacances venue de Dunkerque a vu la quasi totalité des ses membres touchés par une intoxication alimentaire. Parmi eux, trois adultes et deux mineurs ont été hospitalisés à Embrun et Gap par précaution.

Une vidéo accompagne l’article.

En fait, l’information datait du 13 juillet, «Ubaye: 21 personnes intoxiquées dans un camping, 2 adolescents hospitalisés», source BFMTV, et là curieusement, on en dit plus ...

Cinq personnes en tout sont hospitalisées à Gap et Embrun. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Au moins 21 personnes intoxiquées dans un camping de Saint-Vincent-les-Forts. Selon nos informations, de nombreux adolescents âgés de 12 à 17 ans, et des moniteurs ont été pris de vomissements et de diarrhées en début de semaine.

Au moins trois adultes et deux mineurs ont été admis dans les hôpitaux d'Embrun et de Gap. Ce mercredi soir, ils avaient tous pu regagner le camping. Il s'agit d'adolescents et de moniteurs qui font parties de plusieurs colonies de vacances.

Des analyses en cours
«Une enquête judiciaire est ouverte» confirme Rémy Avon, le procureur de la république de Digne-les-Bains. La direction de la protection des populations a été informée afin de contrôler le camping.

«Il est désormais important de savoir pourquoi il y a tant de malades. Ce que le groupe a mangé, ce que le groupe a pu, où il a pratiqué des activités nautiques. Tout sera analysé rapidement» confirme une source qui suit ce dossier de près. Une infirmière de groupe se tient également à disposition pour accompagner les victimes de cette intoxication alimentaire.

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