jeudi 1 septembre 2022

Les autorités britanniques renouvellent l'avertissement concernant l'épidémie mortelle à Listeria liée à des poissons fumés

«Les autorités britanniques renouvellent l'avertissement concernant l'épidémie mortelle à Listeria liée à des poissons fumés», source Food Safety News.

Les autorités du Royaume-Uni ont répété un avertissement concernant Listeria dans des poissons dans le cadre d'une épidémie impliquant trois décès.

La Food Standards Agency (FSA), Food Standards Scotland (FSS) et l'UK Health Security Agency (UKHSA) ont dit que les consommateurs vulnérables doivent être conscients des risques d'infection à Listeria monocytogenes par du poisson fumé prêt à consommer.

Le nombre de personnes touchées par l'épidémie a augmenté de deux à 14 depuis son annonce en avril de cette année. Au moins trois patients vivent en Écosse et la première date d'apparition de la maladie de tous les cas était en octobre 2020.

Dix personnes malades ont plus de 65 ans et une est une femme enceinte. Trois des personnes touchées âgées de plus de 65 ans sont décédées.

Augmentation des cas d’infection cette année
Sur les 14 cas liés de listériose depuis 2020, huit ont été recensés depuis janvier 2022 en Angleterre et en Ecosse. La majorité d'entre eux ont déclaré manger du poisson fumé prêt à consommer.

Caroline Handford, responsable par intérim des incidents à la FSA, a déclaré que les personnes vulnérables doivent être conscientes des risques permanents liés à la consommation de poisson fumé prêt à consommer.

«Si quelqu'un de ces groupes mange du poisson fumé prêt à consommer, nous lui rappelons les conseils pour s'assurer qu'il soit bien cuit avant de le manger, y compris lorsqu'il est servi dans un plat. Les personnes peuvent également réduire davantage le risque en gardant le poisson fumé prêt à consommer réfrigéré à 5°C ou moins, en utilisant toujours des produits avant leur date limite de consommation, en suivant les instructions de stockage sur l'étiquetage et en le cuisant jusqu'à ce qu'il soit bien cuit à cœur», a-t-elle déclaré.

Le conseil aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes ou dont le système immunitaire est affaibli est de bien cuire le poisson fumé prêt à consommer avant de le manger. L'avertissement couvre les produits réfrigérés de poisson fumé qui ne seraient normalement pas cuits à la maison avant d'être consommés.

«Certaines personnes courent un risque plus élevé de maladies beaucoup plus graves, notamment les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes ou les nouveau-nés et celles dont le système immunitaire est affaibli, notamment les personnes sous traitement immunosuppresseur et les personnes atteintes d'une maladie chronique du foie ou des reins», a dit Saheer. Gharbia, directeur adjoint par intérim des infections gastro-intestinales et de la sécurité des aliments à l'UKHSA.

«À la lumière de cette épidémie en cours, nous conseillons aux personnes enceintes et vulnérables de ne manger que du poisson fumé prêt à consommer qui a été bien cuit pour réduire le risque de listériose.»

À propos des infections à Listeria
Les aliments contaminés par Listeria monocytogenes peuvent ne pas avoir l'air ou avoir une odeur d’altération, mais peuvent néanmoins provoquer des infections graves et parfois mortelles. Toute personne ayant développé des symptômes d'infection à Listeria doit consulter un médecin et informer son médecin d'une éventuelle exposition à Listeria.

De plus, après avoir mangé des aliments suspects, les personnes doivent surveiller eux-mêmes les symptômes d'intoxication alimentaire au cours des prochaines semaines, car cela peut prendre jusqu'à 70 jours après l'exposition à Listeria pour que les symptômes de la listériose se développent.

Les symptômes de l'infection à Listeria peuvent inclure des vomissements, des nausées, une fièvre persistante, des douleurs musculaires, des maux de tête sévères et une raideur de la nuque. Des analyses de laboratoire spécifiques sont nécessaires pour diagnostiquer les infections à Listeria, qui peuvent imiter d'autres maladies.

Les femmes enceintes, les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes telles que les patients cancéreux dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement à risque de maladies graves, d'infections potentiellement mortelles et d'autres complications. Bien que les femmes enceintes infectées ne présentent que des symptômes bénins de type grippal, leurs infections peuvent entraîner un accouchement prématuré, une infection du nouveau-né ou même une mortinaissance.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Ne pas laver votre poulet dans l'évier, qu'on se le dise !

Le blog vous a souvent parlé du lavage du poulet comme étant une très mauvaise pratique, en voici quelques exemples ci-après :

On lira aussi l'article de Food safety News, Conseils pour une manipulation à domicile réduisant les risques liés à la volaille.

Comme une image vaut mieux qu’un discours ,on lira avec intérêt le tweet ci-dessous, et observez les différences entre ce que vous voyez (à gauche) et ce que vous ne voyez pas (à droite),

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Un plat de pâtes à l'origine de 80 cas de maladie en Suède

«Un plat de pâtes à l'origine de 80 cas de maladie en Suède», source Food Safety News.

Environ 80 personnes ont contracté une intoxication alimentaire à la suite d'un repas de pâtes lors d'un tournoi de football le mois dernier en Suède.

Une investigation sur l'incident de Gammelstad le 5 août a révélé que des personnes étaient tombées malades après avoir mangé des spaghettis à la bolognaise dans un restaurant de la ville de Luleå.

Une investigation menée par des responsables de la municipalité de Luleå pour déterminer la cause comprenait l'étude des symptômes des personnes touchées, des entretiens avec des patients, la visite de l'entreprise alimentaire et des prélèvements des restes.

La nourriture avait été préparée dans un restaurant la veille de l'événement et conservée dans un réfrigérateur. Le 5 août, il avait été réchauffé pour être transporté et servi au tournoi.

Bacillus cereus et Staphylococcus aureus
L’analyse de la bolognaise laissée au restaurant s'est avéré satisfaisante. Des échantillons ont également été prélevés à Gammelstad où le service a eu lieu. Des niveaux élevés de bactéries ont été détectés dans les pâtes, ainsi que la présence de toxines pouvant provoquer une intoxication alimentaire. Les aliments avaient été laissés à température ambiante pendant un certain temps après avoir été servis, ce qui a permis la croissance bactérienne.

Bacillus cereus et Staphylococcus aureus ont été retrouvés dans le repas de pâtes. Les symptômes ressentis par les malades correspondaient à ce à quoi on pouvait s'attendre avec une telle contamination.

L'intoxication alimentaire staphylococcique est causée par la consommation d'aliments contaminés par des toxines produites par la bactérie Staphylococcus aureus. Si cette bactérie se retrouve trop longtemps dans des aliments conservés à la mauvaise température, elle peut se multiplier et former une toxine résistante à la chaleur qui peut rendre les personnes malades.

Sur la base de la courte période à partir de laquelle la nourriture a été livrée aux personnes qui la mangent, les responsables ont déclaré qu'il était probable que des bactéries étaient présentes avant la livraison. Cependant, à partir des informations fournies par le restaurant, il n'a pas été possible de déterminer comment une telle croissance bactérienne et toxique s'est produite.

Pour accroître les connaissances sur ces épidémies, des analyses de suivi seront effectuées à Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) et d'autres contrôles de l'entreprise seront effectués par les autorités.

L'histamine dans le poisson à nouveau
Pendant ce temps, 20 personnes sont tombées malades récemment en Suède en raison des niveaux d'histamine dans les poissons. L'épidémie d'origine alimentaire était liée au thon du Vietnam.

En avril 2021, 19 personnes ont été touchées par une intoxication à l'histamine à Stockholm après avoir mangé des longes de thon du Vietnam dans trois restaurants différents.

En 2020, il y a eu trois épidémies d'intoxication alimentaire à l'histamine avec du thon du Vietnam en trois mois. Ces incidents ont touché une soixantaine de personnes mais les thons contaminés provenaient de différents lots. Les patients venaient de différentes régions du sud et du centre de la Suède.

L'apparition des symptômes d'intoxication alimentaire à l'histamine peut aller de quelques minutes à plusieurs heures après l'ingestion de la toxine. En règle générale, la période d'incubation moyenne avant la maladie est d'une heure.

Les symptômes les plus courants de l'histamine, également connue sous le nom d'intoxication au poisson scombroïde, sont des picotements ou une sensation de brûlure dans la bouche, un gonflement du visage, une éruption cutanée, de l'urticaire et des démangeaisons cutanées, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Ils disparaissent généralement en quelques heures sans intervention médicale.

La production d'histamine est liée à une mauvaise manipulation des aliments en raison d'un stockage à des températures incorrectes. Une fois produite, l'histamine ne peut pas être éliminée par des températures normales de cuisson ou de congélation.

NB : On (re)lira les recommandations de l’Anses à propos des intoxications alimentaires à l’histamine. En France, en août 2022, il y a eu plusieurs personnes contaminées par de l’histamine présente dans du thon d’Espagne, mais chez nous, c’est silence radio ...

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Près de 50 personnes malades en Écosse lors d'une épidémie à E. coli O157

«Près de 50 personnes malades en Écosse lors d'une épidémie à E. coli O157», source Food Safety News.

Près de 50 personnes font partie d'une épidémie d'infections à E. coli en Écosse, qui a fermé cinq crèches

E. coli a été confirmé dans trois crèches, tandis que deux autres sont fermées pendant que des investigations et des analyses sont effectuées.

Au total, 47 cas ont été confirmés. Les responsables ont précédemment déclaré que E. coli O157 avait rendu malades un certain nombre de jeunes personnes dans la région d'East Lothian. Certains patients ont été hospitalisés, mais la plupart des personnes présentaient des symptômes légers et n'ont pas nécessité de traitement hospitalier

Les cas sont liés à Pear Tree Nursery sur Church Street et Meadowpark Pear Tree Nursery, à la fois à Haddington et Musselburgh Private Nursery, Bridge Street.

La crèche de Church Street a été rouverte le 29 août. La Pear Tree Nursery sur West Road est fermée, mais aucun cas à E. coli n'a été confirmé.

La crèche privée Musselburgh a été fermée par précaution après des cas de maladie, mais désormais E. coli a été confirmé. La crèche Musselburgh à Stoneybank a également été fermée après que des rapports de symptômes et un lien avec sa crèche sœur aient été identifiés.

Le NHS Lothian, des agences locales et nationales, dont Public Health Scotland, ont formé une équipe de management des incidents début août pour einvestiguer sur un cluster de cas à Pear Tree Nursery.

Les responsables ont déclaré que les familles doivent rester à la maison et ne doivent pas se mélanger aux autres tant qu'elles n'ont pas suivi le processus de libération, qui comprend la production de deux prélèvements négatifs.

La majorité des prélèvements sont traités au laboratoire de référence des E. coli à Édimbourg, les résultats prenant deux semaines. Les laboratoires traitent plus de 500 analyses, il peut donc y avoir des retards dans la transmission des résultats au personnel et aux parents.

Les infections à E. coli peuvent se développer de différentes manières, par exemple en mangeant des aliments contaminés, en touchant des animaux infectés ou en entrant en contact avec leurs excréments, en contact avec des personnes atteintes de la maladie ou en buvant de l'eau contaminée.

Briser la chaîne de l’infection
Graham Mackenzie, consultant en médecine de santé publique et président de l'équipe de management des incidents enquêtant sur l'épidémie, a déclaré qu'il était vital que les parents et les soignants s'auto-isolent

«Il est extrêmement important que les familles comprennent qu'il s'agit d'une situation qui évolue rapidement et qui affecte la vie de centaines de personnes. Nous avons besoin que tout le monde travaille avec nous pour mettre fin à cette épidémie le plus rapidement possible», a-t-il déclaré.

«Si vous avez reçu une ordonnance d'exclusion, cela signifie que vous devez vous isoler à la maison, comme nous l'avons tous fait avec la COVID-19. Vous ne devez pas aller au travail ou à l'école, dans les magasins, au parc de jeux, ou aux fêtes et à des spoirées.

Mackenzie a déclaré qu'après deux prélèvements négatifs, les familles peuvent revenir à la normale.

«Il y a de la lumière au bout du tunnel et dès que suffisamment d'exclusions seront levées et que les investigations seront terminées, les crèches pourront rouvrir. Cependant, si les familles choisissent de se mêler aux autres alors qu'elles ont reçu pour instruction de s'isoler, elles se mettent en danger et mettent les autres en danger», a-t-il déclaré.

«En plus de rester à la maison, il est vital que les frères et sœurs ou les enfants qui quittent la crèche, prennent une nouvelle place de crèche et commencent l'école pour la première fois restent à la maison jusqu'à la fin de leur période d'exclusion s'ils ont été en contact avec quelqu'un avec E. coli ou tout autre microbe gastro-intestinal. Cette épidémie renforce l'importance de se laver les mains régulièrement, en particulier avant de manger ou de préparer des aliments, et après être allé aux toilettes.

L'épidémie en Écosse survient en même temps qu'un avertissement de Public Health Wales concernant une augmentation des cas de diarrhée et de vomissements, en particulier ceux causés par E. coli, dans les régions de Wrexham et Flintshire.

L'agence a déclaré qu'il était important de se rappeler que le lavage des mains est l'un des meilleurs moyens de lutter contre les infections. En le faisant régulièrement, mais surtout avant et après avoir manipulé de la nourriture, les personnes peuvent se protéger et protéger les autres contre la maladie.

Les données des laboratoires britanniques montrent qu'il y a eu 55 cas à E. coli O157 au cours des trois premières semaines d'août. L'agence de santé publique d'Irlande du Nord a récemment publié une brochure d'information pour les patients atteints par E. coli O157.

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Premier cas confirmé de grippe aviaire chez un marsouin

«Premier cas confirmé de grippe aviaire chez un marsouin», source Outbreaks News Today.

Le SVA (Statens veterinärmedicinska anstalt) de Suède a confirmé la première découverte du virus de la grippe aviaire chez un marsouin. L'analyse montre que le marsouin est mort des suites du même virus qui était à l'origine de la vaste épidémie de grippe aviaire de cet été parmi des oiseaux sauvages.

Le jeune marsouin mâle s'est échoué vivant à Kämpersvik, dans la municipalité de Tanum, Västra Götaland le 28 juin 2022. Malgré les tentatives répétées de particuliers pour le faire nager à nouveau vers des eaux plus profondes, il était trop épuisé, s'est emmêlé dans les algues et est mort plus tard dans le soirée. Le marsouin a été transporté au SVA pour une autopsie.

L'analyse montre maintenant que le virus de la grippe aviaire a été retrouvé dans plusieurs organes et que le virus avait provoqué une méningite. Les résultats confirment que le virus de la grippe aviaire était la cause du décès.

A notre connaissance, il s'agit du premier cas confirmé dans le monde de grippe aviaire chez un marsouin. Contrairement aux phoques, où des épidémies causées par des virus grippaux ont été démontrées à plusieurs reprises, il n'y a que des cas isolés de virus grippaux chez les cétacés. Il est probable que le marsouin soit entré en contact d'une manière ou d'une autre avec des oiseaux infectés, explique Elina Thorsson, vétérinaire du gibier à la SVA.

Le virus, H5N1, est le même virus qui était également à l'origine de la vaste épidémie de grippe aviaire qui sévit encore parmi les oiseaux sauvages en Suède, dans d'autres parties de l'Europe et en Amérique du Nord.

On ne sait toujours pas comment le marsouin de Kämpersvik a été infecté, mais il a été découvert en même temps que la grippe aviaire causait une mortalité élevée chez les oiseaux de mer, en particulier les fous de Bassan, sur la côte ouest.

C'est une découverte inhabituelle et intéressante car nous avons l'occasion d'en savoir plus sur le virus. En même temps, il s'agit d'un cas individuel, et nous n'avons pas constaté d'augmentation de la mortalité chez les marsouins. Nous savons qu'il existe un risque que les mammifères marins soient infectés et nous avons donc inclus des prélèvements pour la grippe dans notre programme de surveillance, explique Elina Thorsson.

Le risque que l'homme soit infecté par la variante de la grippe aviaire qui circule actuellement parmi les oiseaux sauvages est considéré comme faible.

NB : La photo est de Rodrigo Ferrada Stoehrel/SVA.

Mise à jour du 8 septembre 2022.

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Rappels des produits alimentaires en France au mois d’août : Bienvenue en absurdie !

Dans un article rapportant un programme de recherche en Irlande sur la maîtrise de Listeria monocytogenes dans les environnements de production laitière, les auteurs notent,

Au cours des six premiers mois de 2022 seulement, l'agent pathogène Listeria monocytogenes a provoqué au moins six rappels émis par la Food Safety Authority of Ireland.

Qu’est-ce qu’on devrait dire en France où rien qu’au mois d’août, nous avons eu 53 rappels en raison de la présence de ce pathogène sur 148 rappels ?

Pas d’écho du côté du ministère de l’Agriculture, du ministère de la Santé ou de l’Anses, tout cela glisse tranquillement, la situation rappels ne semble poser problème à personne, c’est merveilleux !

Cela étant dit, l’essentiel de cet article portera sur les rappels de produits alimentaires vus par RappelConso.

Quid de RappelConso ?
En effet, suite à un article du blog sur le sujet en juillet 2022, «Restés informés de tous les rappels de produits dangereux en un clic !», nous dit le ministère de l’Agriculture, à propos de RappelConso.

Je suis tenté de dire ça dépend des jours …, c’est comme tout il y a des hauts, mais il y a des bas, c’est-à-dire des produits dont on a ‘oublié’ d’informer les consommateurs, le retard peut aller de 1 jour à plusieurs jours, retour en absurdie avec ce phénomène bien de chez nous ...

Quelles sont mes sources d’informations ? Les sites Internet suivants : RappelConso, Carrefour, Auchan et Intermarché.

Nous allons prendre pour étayer mon propos que les rappels de produits alimentaires du mois d’août qui sont par ailleurs assez élevés ...

- Rappel par Auchan et Carrefour le 12 août 2022 de dés de chorizo, en raison d'une erreur de DLC. RappelConso va réparer son ‘oubli’ le 23 août, voir ici et ici.

- Rappel d’un fauxmage, substitut végétal de fromage de France, par Naturalia le 18 juillet en raison de la présence de Listeria monocytogenes. RappelConso va informer du rappel le 25 juillet 2022.

- Rappel le 16 août 2022 par Auchan de râpé de poulet nature pour cause de présence de Listeria monocytogenes, rappel signalé par RappelConso le 17 août ...

- Rappel de crêpes sucrées parfum vanille pour cause de présence de Listeria monocytogenes le 12 août 2022 chez Aldi mais le 16 août chez RappelConso.

- Rappel de tranches de rôti de porc pour cause de taux de chlorures non-conforme le 16 août par Auchan, mais rappel par RappelConso seulement le 23 août 2022.

- Rappel par Auchan le 19 août 2022 de saucisses de volaille nature x6, saucisses de volaille aux herbes x6 , merguez de volaille x6 de marque Auchan, pour cause d’erreur de DLC. Rappel par RappelConso le 22 août 2022.

- Rappel par Auchan le 19 août 2022 de saucisses de volaille nature x6, saucisses de volaille aux herbes x6, merguez de volaille x6 de marque Le Gaulois, pour cause d’erreur de DLC. Rappel par RappelConso le 22 août 2022.

- Sept jours de décalage entre la notification au RASFF par la France le 16 août et l’information du rappel par RappelConso le 24 août en France de crevettes crues d’Équateur pour cause de présence de Vibrio vulnificus.

- Rappel le 26 août 2022 par Carrefour de salade de museau de bœuf pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Pas d’information de RappelConso.

Trois derniers jours d’août
- Le 29 août 2022, RappelConso n’a pas donné signe de vie, apparemment absence de rappel de produits alimentaires, puisque des rappels sont bien présents pour les produits non-alimentaires.

- Le 30 août 2022, 4 rappels (présence de Listeria monocytogenes dans du pâté au piment d’Espelette, colorant interdit dans des épices, présence de Salmonella dans de la viande hachée et présence d’allergènes dans des biscuits).

- Le 31 août 2022, 2 rappels (présence de Listeria monocytogenes dans du jambon cuit et corps étrangers dans de la saucisse sèche d’Ardèche).

Les 29, 30 et 31 août 2022, RappelConso a donné signe de vie, mais le rappel de salade de museau de bœuf du 26 août pour cause de présence de Listeria monocytogenes est toujours au rayon des absents !

Conclusion
Le résultat est, comme vous avez pu le constaté, mitigé, nous sommes le plus souvent informé par RappelConso, mais ça dépend

Bref récapitulatif du mois d’août 222

- 41 rappels du 1er au 5 août,
- 31 rappels du 8 au 13 août,
- 32 rappels du 16 au 20 août 2022
- 38 rappels du 22 au 27 août 2022
- 6 rappels du 29 au 31 août 2022

Soit un total pour août 2022 de 148 rappels versus 120 en juillet 2022, c’est de mieux en mieux …

Ce n’est pas fini …
Last but not the least, la France à le privilège d’être présente, de façon différente, deux fois dans la rubrique intoxication alimentaire du RASFF de l'UE pour ce mois d’août 2022.

La première fois, le blog a parlé de ce thon d’Espagne qui a causé en France ‘plusieurs’ cas d‘intoxication alimentaire à l’histamine.

La seconde fois est très récente puisque cela date du 31 août 2022. Notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas de cas d’intoxication alimentaire après avoir mangé des huîtres de France. 20 personnes seraient concernées.

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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en août 2022

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois d'août 2022 par les lecteurs du blog.

Ce mois d’août a été assez particulier. Jamais dans l’histoire du blog, un article avait autant aussi plébiscité, apparemment la maintenance est un sujet qui a intéressé les lecteurs. Cet article est très loin devant le feuilleton de ce mois d’août avec une intoxication alimentaire dans un restaurant de Saint-Quentin, suivi en troisième position par des problèmes nutritionnels chez des gens vivants, semble-t-il, hors sol.

Bien entendu la fréquentation du blog est peu plus réduite en ce mois d’août et je remercie d’autant plus les lecteurs de me lire. Merci de votre fidélité.

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mercredi 31 août 2022

Idée reçue n°5 : les pesticides tuent les abeilles (et la faune en général)

«Idée reçue n°5 : les pesticides tuent les abeilles (et la faune en général)», source Alerte Environnement.

Depuis plusieurs années, il est impossible d’évoquer les abeilles sans entendre parler de la surmortalité qui les frappe. Le grand public, conscient de l’importance de ces insectes dans les équilibres écologiques, s’émeut d’apprendre qu’elles mourraient en nombre à cause des… pesticides. Une cause de mortalité fixement indiquée par des écologistes, qui fait pourtant fi d’une réalité beaucoup plus complexe.

ONG, apiculteurs et grands médias se donnent souvent la main pour dénoncer les effets dévastateurs qu’auraient les pesticides sur les colonies d’abeilles. Un cri commun qui ne peut toutefois cacher la réalité scientifique. Oui, il y a des surmortalités dues à des pesticides. Non, ils ne sont pas les seuls responsables et leurs effets s’inscrivent dans un contexte plus large où les abeilles doivent faire face à de multiples menaces parfois venues des apiculteurs eux-mêmes.

Une surmortalité aux causes multiples
Depuis la fin des années 1990, la mortalité des abeilles a atteint des chiffres alarmants (jusqu’à environ 30% en 2018), à tel point que l’on parle désormais de surmortalité. Des ruchers entiers sont parfois perdus malgré les soins prodigués par les apiculteurs. Ainsi, la production de miel en France aurait diminué de 50% au cours des vingt dernières années. Les pesticides comme seuls responsables de cette effroyable évolution ? Gilles Salvat, directeur général délégué chargé de la santé et du bien-être des animaux à l’Anses (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) répond explicitement à cette question : «Le phénomène de mortalité des abeilles est multifactoriel, ce qui rend d’autant plus difficile son étude et sa prévention».

Les études scientifiques n’étant pas trop la tasse de thé des écologistes, il faut donc s’employer à rétablir quelques faits à défaut d’avoir toutes les réponses. L’ANSES a répertorié pas moins de 29 sources de mortalité connues chez les abeilles. Prédateurs, parasites, champignons, bactéries et virus : les dangers sont multiples et peuvent se conjuguer avec des conséquences très lourdes pour les ruches. Colonies affaiblies, voire perdues, les abeilles souffrent de maux multiples peu connues du grand public à l’image du varroa, une espèce d’acariens parasites de l’abeille (et de ses larves) originaire d’Asie. L’abeille domestique européenne ne résiste pas aux attaques de varroa et seuls des traitements entamés peu de temps après son apparition dans la ruche permet de sauver la colonie. Moins destructeur en nombre, mais dangereux et spectaculaire, le frelon asiatique est une menace qui n’existait pas pour l’abeille avant son apparition en France en 2004.

Les pesticides comme seuls responsables selon les écologistes
Sources directes ou indirectes du décès des abeilles, les «pesticides» sont pointés du doigt par les écologistes quand bien même seuls quelques-uns d’entre eux jouent un rôle prouvé dans la surmortalité des abeilles et sont progressivement retirés du marché. La chasse aux pesticides est souvent menée tambour battant par les écologistes sans réel fondement scientifique. Sous leur pression, le Gaucho avait été interdit, car supposément très nocif pour les abeilles. Or, plusieurs décisions de justice ont innocenté cet insecticide avec un point final mis par la cour de Cassation en janvier 2017. Une remise à l’endroit judiciaire et scientifique qui n’a pas refroidi les lobbies anti-produits phytosanitaires. Déjà vainqueurs au poing sur le plan médiatique, ils ont pu donner, un temps, l’illusion que les abeilles connaitraient des lendemains radieux sans un insecticide pourtant sans danger quand utilisé correctement et selon les normes établies par les autorités sanitaires…

Le Gaucho a pour grave faute morale, selon les écologistes, d’appartenir à la famille des substances néonicotinoïdes. Une famille honnie par les ONG pour ses «sévères effets négatifs sur les espèces non-cibles qui fournissent des services écosystémiques incluant la pollinisation et la lutte intégrée». Une critique de l’Anses reprise par les écologistes qui oublient toujours les conclusions de l’Agence : «il existe toujours un manque de connaissances concernant l’impact des néonicotinoïdes sur les abeilles».

Il existe donc des coupables idéals accusés à tort et souvent sans preuve, mais dont les ravages supposés sont bien mis en évidence dans des articles à charge. Ainsi, on va dénombrer des centaines de milliers d’abeilles mortes d’une exposition (réelle ou fantasmée) à un pesticide sans préciser qu’une ruche contient plus de 50 000 abeilles en moyenne. On joue avec les émotions et les chiffres sans se soucier de la réalité du terrain alors qu’il faut se pencher sérieusement sur l’exposition chronique aux produits phytosanitaires. Une tâche longue et ardue qui revient à des autorités sanitaires pointilleuses, mais qui n’enthousiasme guère des ONG avides de buzz.

Changement climatique et biodiversité en péril comme principaux maux
La raison principale de la surmortalité des abeilles reste peut-être à explorer. Il s’agit de l’appauvrissement des sources d’alimentation. Les abeilles ont besoin d’une nourriture abondante et de qualité. Les abeilles privilégient certaines plantes riches en pollen ou nectar, mais ont de plus en plus de difficulté à les trouver en raison de la baisse de la biodiversité. On assiste également à un raccourcissement de la période pendant laquelle diverses plantes mellifères en fleurs sont disponibles. Une plante mellifère sécrète du nectar ou du miellat, substances à partir desquelles l’abeille fait son miel. Cette rareté de plus en plus marquée contribue à la dégradation de l’état de santé des abeilles. Des abeilles plus fragiles et donc plus susceptibles de tomber sous les coups des parasites et autres menaces évoquées précédemment.

Le changement climatique met également à mal les colonies d’abeilles. Les grosses chaleurs, par exemple, ont tendance à diminuer le nombre de pollinisateurs et leur travail se fait à un rythme plus réduit. Les hivers de plus en plus doux peuvent aussi expliquer une surmortalité inquiétante. Une expérimentation dans laquelle des ruches ont été placées dans des conditions hivernales normales (moins de 12°C) montre une forte diminution de la mortalité.

Par ailleurs, les abeilles domestiques sont parfois victimes des apiculteurs. Ils ne sont que 3% (soit environ 2 000) à être professionnels en France. Cet engouement pour l’apiculture est une chance, mais tous les propriétaires de ruches ne manipulent pas toujours correctement leurs colonies. Le diagnostic de maladies ne sont pas forcément faits dans les temps et les traitements administrés pas toujours recommandés pour les abeilles elles-mêmes. Faute de connaissances assez poussées, certains apiculteurs contribuent – à leur insu – à la surmortalité de leurs petites protégées.

Enfin, l’Anses rappelle que de nombreux cas de mortalité ont aucune origine déterminée. La science, en l’état actuel, n’a pas toutes les réponses et ne peut donc pas penser des méthodes et gestes susceptibles de préserver les colonies d’abeilles. Le fait que les abeilles évoluent dans un environnement entièrement ouvert explique en partie cette difficulté. Cause(s) simple ou multiples, il est souvent difficile de déterminer avec certitude la mortalité des abeilles. La vigilance est donc de mise, car tout mettre sur le compte des produits phytosanitaires, c’est faire le choix de nier les autres et nombreuses causes de mortalité des abeilles. Pour régler les problèmes, il faut commencer par les identifier et les nommer…

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