vendredi 16 décembre 2022

Menace émergente pour la santé et coût des mycotoxines à Fusarium dans le blé européen

«Menace émergente pour la santé et coût des mycotoxines de Fusarium dans le blé européen», source article paru dans Nature food, Emerging health threat and cost of Fusarium mycotoxins in European wheat.

Les mycotoxines nuisent à la santé humaine et animale, tout en endommageant les économies. Nous révélons ici l'évolution de la menace des mycotoxines de la fusariose de l'épi du blé européen, en utilisant les données de l'Agence européenne de sécurité des aliments et de l'agro-industrie (BIOMIN, World Mycotoxin Survey) pendant dix ans (2010-2019). Nous montrons une contamination persistante, élevée, à une ou plusieurs mycotoxines, ainsi que des distributions temporelles et géographiques changeantes, indiquant une modification de la pression de la maladie et des populations d'agents pathogènes, mettant en évidence les conséquences négatives synergiques potentielles sur la santé et le coût économique.

Dans toute l'Europe entre 2010 et 2019, nous avons estimé que 75 millions de tonnes de blé (5% du blé alimentaire) dépassaient la limite de 750 µg kg−1 de déoxynivalénol ou DON. Le déclasement équivaut à une perte d'environ 3 milliards d'euros. Le pourcentage de blé alimentaire dépassant la limite de DON était le plus élevé en 2012 (10,7%), une année épidémique connue de fusariose de l'épi du blé, mais le coût du déclassement lié à la présence de DON était le plus élevé en 2015, lorsque la différence de valeur entre le blé alimentaire et le blé fourrager était le plus élevé (86,74 euros la tonne). Nos estimations n'incluent pas les pertes dues aux rendements réduits, aux autres mycotoxines de la fusariose ou au coût des applications de fongicides et des essais sur les mycotoxines, ce qui signifie que ce coût économique est une fraction de l'impact total de la fusariose.

Nous avons montré que les mycotoxines de la fusariose de l'épi du blé sont omniprésentes dans toute l'Europe, le DON étant constamment détecté dans le blé, ce qui soulève des inquiétudes quant aux effets sur la santé d'une exposition alimentaire chronique. Les concentrations de DON étaient extrêmement élevées dans le blé fourrager et les épidémies de mycotoxines devenaient plus graves dans les régions de basse latitude d'Europe, probablement en raison des changements agronomiques et climatiques. Bien qu'une faible contamination des aliments suggère que les limites légales de l'UE aient un effet positif, une surveillance rigoureuse et une gestion réactive des épidémies liées aux mycotoxines de la fusariose doivent continuer à protéger la santé humaine et animale. L'évolution des profils de mycotoxines, comme l'augmentation de la co-contamination avec le DON et la T-2, indique une dynamique changeante dans les populations des agents pathogènes de la fusariose et pourrait avoir des implications synergiques négatives sur la santé. Nos estimations économiques prudentes démontrent le coût important de la contamination par le DON du blé européen. Notre étude quantifie la menace et le coût des mycotoxines de la fusariose de l'épi du blé, ce qui devrait éclairer les projections des scénarios de sécurité alimentaire dans les climats futurs, soutenant la législation et la mise en œuvre de stratégies appropriées de réduction des mycotoxines.

En Seine-Saint-Denis, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative, selon Le Parisien

Je pensais naïvement que le Val d’Oise était le département le plus contrôlé en matière d’hygiène et de sécurité des aliments, car le Préfet y est très actif, en fait ce serait plutôt la Seine Saint-Denis, à moins que cela ne soit d'autres départements, tant la transparence sur ces contôles est opaque ...

On pourrait sans doute se poser la question du pourquoi et du comment on en est arrivé là en Seine Saint-Denis, mais chutttt !

«Cafards, souris, crasse... Dans les pas des agents qui contrôlent l’hygiène des restaurants», source Le Parisien du 16 décembre 2022.

En Seine-Saint-Denis, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative. Nous avons suivi une équipe de la direction départementale de la protection des populations lors d’une inspection.

Il s’agissait suite de la plainte d'un client d’une inspection dans un restaurant à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 12 décembre.

«Dites-moi dans quel restaurant il n’y a pas de cafard ?» Acculé par les remontrances des agents de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Seine-Saint-Denis, le gérant de ce restaurant indien situé à Épinay-sur-Seine encaisse la décision qui vient de lui être annoncée : la fermeture administrative de son établissement. Et peine à comprendre que la présence de blattes dans ses cuisines, parmi d’autres griefs liés à l’hygiène des lieux, représente un risque pour la clientèle.
La suite est réservée aux abonnés …

Autre exemple, «Dans les restos, la police de la sécurité alimentaire vit (littéralement) un cauchemar en cuisine», source Konbini avec AFP le 16/12/2022.
Dans les restaurants d’Île-de-France, les «inspecteurs» en voient des vertes et des pas mûres.
Le blog vous en avait parlé ici.

Fermeture adminstrative : C'est une mesure régie par l'article L3332-15 du Code de la santé publique. Elle peut concerner un restaurant, un bar, un café, une discothèque, un débit de boissons, pour une durée maximale de 6 mois.

NB : La photo est de LP/Alexandre Arlot.
Mise à jour du 17 décembre 2022.
Je rapporte deux commentaires suite à l'article du Parisien :
Ne doivent ils à la base recevoir une formation en matière d’hygiène ? Ils devraient être contrôlés en permanence ! Et oui !! Le nom de fermetures doit apparaître ! Les bons eux se frotteront les mains
- Il serait sûrement intéressant de publier régulièrement la liste des fermetures administratives pour manque d’hygiène . Cela éliminerait les mauvais restaurants et les bons se partageront plus de clients.

Zoonoses dans l'UE en 2021 : Salmonella est souvent à l'origine d'intoxications alimentaires, mais la plupart des décès sont causés par Listeria

«Salmonella est souvent à l'origine d'intoxications alimentaires dans l'UE, mais la plupart des décès sont causés par Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 16 décembre 2022 dans Food Safety News.

Salmonella a causé le plus des toxi-infections alimentaires collectives et des cas de maladies, mais Listeria était à l'origine du plus grand nombre de décès en Europe en 2021, selon un nouveau rapport.

Salmonella représentait l’agent causal dans près de 20% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives. Les principales sources de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella étaient les œufs, les ovoproduits et les aliments composés, qui sont des repas composés de divers ingrédients.

Les toxi-infections alimentaires collectives causées par Listeria monocytogenes étaient au plus haut niveau jamais enregistré, mais le nombre de malades et de décès n'a pas augmenté. Cela pourrait être lié à l'utilisation accrue du séquençage du génome entier, qui permet aux scientifiques de mieux détecter les épidémies, selon le rapport.

Les toxi-infections alimentaires collectives en 2021 ont augmenté par rapport à 2020, mais étaient inférieures aux années précédant la pandémie de la COVID-19, ont déclaré l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Plus de 4 000 toxi-infections alimentaires collectives, 32 543 personnes atteintes, 2 495 hospitalisations et 31 décès ont été enregistrés en 2021. En outre, 83 toxi-infections alimentaires collectives, 1 270 patients, 65 hospitalisations et deux décès ont été signalés en Bosnie-Herzégovine, Islande, Monténégro, Norvège, Macédoine du Nord, Serbie et Suisse.

La plus grande toxi-infection alimentaire collective a eu lieu en Finlande et la plupart des décès ont eu lieu en France. La Belgique, France, Pays-Bas et Pologne ont représenté près de 75% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives. La France en comptait 1 286 toxi-infections alimentaires collectives, les Pays-Bas 838, la Belgique 547 et la Pologne 299.

La Finlande a rapporté une toxi-infection alimentaire collective causée par Salmonella Typhimurium dans des légumes précoupés impliquant 728 patients. Cette toxi-infection alimentaire collective était la plus importante en 2021 et la plus importante causée par cet agent pathogène depuis le début de la collecte de données en 2004.

Avec 17 décès, la France représente plus de la moitié de tous les décès dans l'UE. C'est le plus élevé d'un seul pays depuis 2012. Au niveau de l'UE, 15 décès étaient liés aux soins de santé et aux établissements résidentiels, ce qui met l'accent sur les risques de dangers d'origine alimentaire pour les personnes vulnérables, ont rapporté les chercheurs.

L'agent était inconnu pour 1 831 toxi-infections alimentaires collectives, avec plus de 10 100 patients et trois décès. Salmonella était responsable de la majorité des toxi-infections alimentaires collectives, des cas et des hospitalisations. Des toxines bactériennes non spécifiées étaient à l'origine de 484 toxi-infections alimentaires collectives et norovirus en a causé 251. Listeria monocytogenes était associée au plus grand nombre de décès avec 12 cas.

La France a signalé 176 foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella tandis que la Pologne en comptait 165, la Slovaquie 154 et l'Espagne 93. Salmonella Enteritidis était le sérovar le plus élevé, suivi de Typhimurium. Salmonella était la principale cause de toxi-infections alimentaires collectives dans 17 pays de l'UE.

E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) était le troisième agent bactérien le plus courant avec 31 éclosions et 275 patients. C'était la première cause en Irlande. Les sérogroupes identifiés dans 24 éclosions étaient O157, O26, O103 et une fois chacun pour O12, O145, O146 et O91.

Campylobacter était le quatrième agent le plus signalé dans les épidémies avec 249 toxi-infections alimentaires collectives. L'Allemagne était en tête avec 64, suivie de la France et de la Slovaquie avec 55. Six toxi-infections alimentaires collectives graves entraînant des décès ou des hospitalisations ont été signalées par le Danemark, la France, l'Espagne et la Suède. Les six décès étaient le nombre le plus élevé signalé depuis 2007.

Yersinia a été détecté dans 21 foyers de toxi-infections alimentaires collectives dans 12 pays avec 125 patients. Six pays ont signalé 11 toxi-infections alimentaires collectives causées par Shigella avec 63 cas. Six étaient dues à Shigella sonnei.

Un foyer a été causé par Cronobacter sakazakii en Allemagne. Il a impliqué quatre nouveau-nés et a causé un décès. L'aliment en cause était une préparation probiotique pour nourrissons mélangée à l'hôpital. Il s'agissait de la première épidémie depuis que l'EFSA a commencé à collecter des données en 2004. Vibrio cholerae a également été signalé pour la première fois avec 47 cas. Il a été détecté en Espagne, dans une institution résidentielle (maison de retraite, prison ou internat) et était lié à une alimentation mixte.

Facteurs contributifs et liens alimentaires
La France a enregistré 90% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives causées par des toxines bactériennes avec plus de 600. Trois toxi-infections alimentaires collectives ont entraîné 708 cas et 97 hospitalisations. Sept décès concernaient des personnes vivant dans des établissements de soins de santé et résidentiels. Bacillus cereus était associé au plus grand nombre de toxi-infections alimentaires collectives parmi les toxines bactériennes, Clostridium perfringens a causé le plus grand nombre de cas et de décès, et Staphylococcus aureus était en tête des hospitalisations.

Norovirus était le principal agent en Belgique, République tchèque, Danemark, Finlande, Lettonie et Suède. Treize foyers ont impliqué plus de 100 personnes. La France en a eu le plus avec 112 foyers.

La République tchèque a signalé une importante épidémie d'hépatite A, impliquant 199 cas, dont 195 ont nécessité une hospitalisation. Un aliment mélangé était le véhicule suspecté. L'hépatite E en Suisse a touché 105 personnes avec 29 hospitalisations et deux décès. La Slovaquie a signalé une épidémie avec cinq cas causés par le virus de l'encéphalite à tiques lié à du lait cru de chèvre.

Près de 50 toxi-infections alimentaires collectives et plus de 200 cas étaient dus à l'histamine et à la scombrotoxine, souvent causées par des produits de la pêche. Les biotoxines marines telles que la ciguatera étaient à l'origine de 17 toxi-infections alimentaires collectives et les champignons étaient liés à six. Deux des toxi-infections alimentaires collectives liées à de la lectine ont été signalées au Danemark et un incident lié à l'atropine lié aux légumes a été signalé en Italie.

Les aliments d'origine animale ont été impliqués dans 202 toxi-infections alimentaires collectives, 2 221 cas, 316 hospitalisations et 11 décès. Il y a eu une augmentation des toxi-infections alimentaires collectives liées aux légumes et aux jus. Salmonella dans cette catégorie de produits a causé le plus de cas de maladie avec plus de 1 100.

Salmonella dans les aliments mélangés était responsable de la plupart des hospitalisations, suivie de Salmonella dans les ovoproduits et dans les légumes et les jus. Listeria dans les produits de poisson était responsable du plus grand nombre de décès, suivie des toxines de Clostridium perfringens dans les produits de viande de porc.

La contamination croisée a été signalée comme facteur contributif dans 34 toxi-infections alimentaires collectives. Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié dans 26 foyers de toxi-infections alimentaires collectives. Une durée ou une température de stockage abusives, un traitement thermique inadéquat et un refroidissement inadéquat ont également été signalés.

Les microplastiques pourraient rendre d'autres polluants plus dangereux

Les écrans solaires contiennent des composés qui pourraient interagir avec les microplastiques et d'autres polluants, les rendant potentiellement plus dangereux. Crédit : shutterstock.com.

«Les microplastiques pourraient rendre d'autres polluants plus dangereux», source Sorption Behavior, Speciation, and Toxicity of Microplastic-Bound Chromium in Multisolute Systems ou Comportement de sorption, spéciation et toxicité du chrome lié aux microplastiques dans les systèmes multisolutés» dans Environmental Science & Technology Letters.

Les microplastiques, de petits morceaux de plastique de moins de 5 mm de long, sont devenus des contaminants écologiques ubiquitaires. Des études suggèrent qu'à eux seuls, ces minuscules morceaux sont potentiellement dangereux, et on ne sait pas quel effet ils pourraient avoir sur les polluants qui s'y accrochent. Des chercheurs ont rapporté dans Environmental Science & Technology Letters de l’American Chemical Society (ACS) montrent que, lorsqu'ils sont attachés à des microplastiques, les filtres UV utilisés dans des produits tels que les écrans solaires peuvent rendre le chrome métallique plus toxique.

Étant donné que les microplastiques peuvent accumuler d'autres contaminants environnementaux à leur surface, tels que des métaux lourds ou des molécules organiques, ils pourraient poser encore plus de problèmes à la faune, aux plantes ou aux humains qu'on ne le pensait initialement. Des recherches antérieures ont montré que les métaux lourds peuvent facilement se fixer aux microplastiques et que cette combinaison pourrait potentiellement nuire à la vie aquatique. Mais au-delà du simple fait de coller à d'autres contaminants, les microplastiques et le cocktail de substances qu'ils contiennent pourraient interagir les uns avec les autres, altérant leurs propriétés chimiques. Par exemple, certains métaux, tels que le chrome (Cr), peuvent prendre différents états d'oxydation à la surface des microplastiques. Et bien que le Cr(III) soit relativement sûr, le Cr(VI) est toxique. Ainsi, Kelvin Sze-Yin Leung et ses collègues ont voulu étudier, pour la première fois, comment l'état d'oxydation du Cr pouvait changer lorsqu'il était lié à des microplastiques, et comment cela pouvait être affecté par un contaminant organique courant : les molécules du filtre UV.

Les chercheurs ont créé des mélanges de particules microplastiques de Cr et de polystyrène avec et sans filtres UV de type benzophénone. L'équipe a découvert que les microplastiques pouvaient accumuler encore plus de Cr en présence d'un filtre UV. De plus, l'état d'oxydation du Cr était plus élevé dans les mélanges contenant les filtres. Enfin, l'équipe a testé si cet état d'oxydation accru se traduisait par une toxicité environnementale pour une population de microalgues. La croissance de la microalgue était inhibée lorsqu'elle était exposée au mélange contenant la molécule filtrante, suggérant que Cr était maintenant sous sa forme la plus toxique. Selon les chercheurs, cela signifie que les microplastiques peuvent aider à transformer les polluants en une forme plus dangereuse, une interaction jusque-là non prouvée.

Les auteurs remercient le financement du Hong Kong Research Grants Council et du Hong Kong Baptist University Seed Fund.

jeudi 15 décembre 2022

Irlande : Un sondage révèle une bonne connaissance de Salmonella

«Irlande : Un sondage révèle une bonne connaissance de Salmonella», source Food Safety News.

Les Irlandais ont généralement une bonne connaissance des principaux aspects de la prévention de l'infection à Salmonella, selon les résultats d'une étude récemment publiée.

Des chercheurs ont évalué les connaissances des consommateurs en matière de sécurité des aliments en examinant leurs pratiques et leurs attitudes concernant la manipulation de la viande crue, la contamination croisée lors de la manipulation de différents types de produits alimentaires, et la connaissance du risque Salmonella et des pratiques de manipulation des aliments associées.

Un sondage en ligne menée en République d'Irlande de juillet à novembre 2020 a reçu 1 916 réponses, dont 1 557 incluses dans l'étude publiée dans Journal of Consumer Protection and Food Safety, «Evaluation of irish consumers’ knowledge of salmonellosis and food-handling practices».

Les résultats ont indiqué que 80% de la population irlandaise étudiée avaient une bonne connaissance de la salmonellose et de la perception des risques liés aux pratiques de manipulation des aliments. La compréhension de la contamination croisée, les pratiques d'hygiène et des agents pathogènes associés à la volaille était également élevée. Cependant, la connaissance de la manipulation de la viande était faible à 45%.

L'âge, le sexe, le statut matrimonial, le revenu annuel et la nationalité étaient des facteurs influents concernant les connaissances des consommateurs en matière de sécurité des aliments, tandis que l'âge, le statut matrimonial et le sexe indiquaient des différences significatives dans la sensibilisation aux bonnes pratiques d'hygiène alimentaire.

Résultats à propos de la manipulation de la viande
Un pourcentage élevé de répondants n'ont pas lavé la viande avant cuisson ; les experts en sécurité des aliments recommandent de ne pas laver la viande ou la volaille en raison de problèmes de contamination croisée. La moitié a acheté de la viande à la fin de leur achats avant de rentrer chez eux.

Près de 4% ne connaissaient pas la température à cœur recommandée de 75°C pour un poulet correctement cuit et un tiers pensait que les agents pathogènes pouvaient éventuellement se développer à des températures de réfrigération de 0 à 5°C.

L'étude a révélé que 44% des consommateurs irlandais cuisinaient de la volaille jusqu'à ce qu'une température à cœur de 75°C soit atteinte, comme le recommande la Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

La FSAI mène actuellement un sondage sur la qualité microbiologique des préparations de viande de volaille enrobées (panées) réfrigérées et surgelées et des produits destinés à être consommés cuits en raison de la présence éventuelle de Salmonella.

Environ un quart des participants ont utilisé un thermomètre pour vérifier la bonne température du poulet pendant la cuisson. Plus d'un tiers des ménages ont utilisé des horaires basés sur l'expérience. Un tiers utilise les couleurs de la surface ou les couleurs de l'intérieur ou encore fonde son jugement sur la bonne cuisson du poulet, qui ne sont pas des mesures efficaces.

Le niveau de sensibilisation aux facteurs de risque des pathogènes était faible puisque moins de la moitié des participants ont soulevé de tels problèmes liés à la manipulation de la viande.

«La population étudiée avait également une mauvaise connaissance de la survie des pathogènes alimentaires dans des conditions de réfrigération. Des efforts supplémentaires doivent être faits pour éduquer la population irlandaise sur l'importance d'utiliser des thermomètres pour assurer la sécurité des aliments et ne pas dépendre uniquement de méthodes arbitraires», ont dit les scientifiques.

Connaissance de Salmonella et des infections à l'étranger
70% des répondants possédaient un ensemble de planches à découper et de couteaux spécifiquement utilisés pour la préparation séparée d'aliments prêts à consommer et de viandes crues.

La plupart des personnes savaient que le poulet cru devait être conservé au bas du réfrigérateur dans un contenant hermétique. Cependant, seulement 45% ont reconnu que les aliments prêts à consommer devraient être sur l'étagère supérieure du réfrigérateur avec une protection.

La majorité des personnes ont indiqué une bonne connaissance de Salmonella. Plus de la moitié des salmonelloses reconnues ne sont pas uniquement associées à la volaille. Cependant, moins de 5% savaient que les symptômes pouvaient prendre 4 à 5 jours pour apparaître.

Environ 40% des participants ont dit avoir été victimes d'une éventuelle maladie d'origine alimentaire à l'étranger. Près de 70% préfèrent manger au restaurant à l'étranger. Un tel comportement augmente le risque et l'exposition à des maladies telles que la salmonellose, ont dit les chercheurs.

Dans la conclusion, les auteurs rapportent,

Les résultats de ce sondage indiquent que la population de l'étude avait une bonne connaissance de certains aspects de la prévention de la salmonellose. La population étudiée avait une connaissance variable des pratiques de manipulation des aliments, notamment des connaissances en matière de manipulation de la viande, des pratiques d'hygiène et une excellente connaissance de la bactérie Salmonella. Dans l'ensemble, la population étudiée était consciente que les aliments crus, en particulier la viande, le poisson et les légumes, devaient être séparés des aliments cuits et prêts à consommer à tout moment. Il a également été constaté que la majorité de la population étudiée utilisait des planches à découper à code couleur pour faciliter la préparation sûre et séparée des aliments. Cependant, bien que l'utilisation de thermomètres domestiques soit fortement recommandée pour mesurer correctement les températures de cuisson et éliminer les salmonelles des aliments cuisinés à la maison, la population étudiée a préféré utiliser ses propres méthodes traditionnelles pour confirmer la sécurité des aliments. Des recherches supplémentaires doivent être entreprises pour déterminer quels thermomètres conviendraient pour des lectures pratiques et précises lors de la cuisson dans un cadre domestique. Des programmes éducatifs pourraient éventuellement être diffusés sur les plateformes de médias sociaux pour encourager davantage l'utilisation de thermomètres domestiques afin que les consommateurs puissent déterminer avec précision la sécurité de leurs plats cuisinés à la maison.

Nouveaux avis de rappel en retard, merci RappelConso !

Dans la série, RappelConso n’oublie pas les avis de rappels, il est seulement en retard ...

Selon Service public.fr«RappelConso référence les rappels de façon chronologique ainsi que toutes les informations permettant de reconnaître le produit concerné.»

Après un précédent article du 10 décembre 2022, le blog récidive en vous signalant non pas un nouveau rappel en retard mais deux ! Jugez plutôt …

Pour RappelConso, c’est le 15 décembre qu’a eu lieu le rappel de bloc de foie gras pour cause d’altération organoleptique (odeur).
Pour Auchan, c’est le 13 décembre 2022.
Pour RappelConso, c’est le 15 décembre qu’a eu lieu le rappel de jambon supérieur sans couenne pour cause de présence de Listeria monocytogenes. 
Pour Auchan, c'est le 13 décembre 2022. Pour information, un produit proche avait été rappelé chez Auchan, mais c'était du jambon supérieur avec couenne le 22 novembre 2022,
Complément du 17 décembre 2022
Rappel par Carrefour le 16 décembre 2022 de jambon cuit supérieur avec couenne 2 tranches 80g FQC Porc sans traitement antibiotique de la marque Carrefour Extra, suite à la mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes.
Pas d’information chez RappelConso.

Complément du 19 décembre 2022
Le rappel de jambon cuit suprieur sans couenne est enfin publié chez RappelConso, tout arrive, mais doit-on attendre la fin du week-end ?

En voilà une bonne idée, profitez d’une météo froide pour nettoyer votre congélateur ou votre réfrigérateur ?

«Profiter d’une météo froide pour nettoyer votre congélateur ou votre réfrigérateur ? Voici ce à quoi vous devez faire attention !», source AFSCA.

Cela fait déjà quelques jours qu’une vague de froid sévit chez nous. Une journée de temps froid peut être l’occasion idéale de nettoyer à fond votre congélateur et votre réfrigérateur. Vous pouvez profiter des températures fraîches pour stocker les aliments à l’extérieur pendant que vous nettoyez avec une éponge et de l’eau. C’est tout à fait possible à condition de garder un œil sur le temps qui s’écoule. Nous vous expliquons pourquoi et vous donnons des conseils sur la façon de procéder tout en respectant la sécurité alimentaire.

Pourquoi ne pas garder les aliments à température ambiante, même pour un court instant ?
Le froid dans nos congélateurs et réfrigérateurs a une fonction importante pour la conservation de nos aliments. Le froid garantit que les bactéries qui peuvent être présentes dans nos aliments sont « endormies » et ne peuvent donc pas se multiplier. À température ambiante, par contre, le nombre de bactéries double toutes les 20 minutes ! Une température inférieure à 4°C bloque cette multiplication pour la plupart des bactéries. Vous pouvez donc retirer les aliments du froid pendant un certain temps, mais sachez qu’à chaque interruption de la chaîne du froid, les bactéries se réveillent et se développent à nouveau. Les aliments peuvent alors devenir impropres à la consommation car ils sont avariés ou peuvent vous rendre malade.

Je nettoie mon congélateur !
Il est conseillé de nettoyer son congélateur tous les 6 mois car les produits congelés ne se conservent que 3 à 6 mois. C’est aussi l’occasion idéale de vérifier depuis quand les aliments sont dans votre congélateur.

Dans votre congélateur, la température est inférieure à -18°C. Si vous voulez profiter de la vague de froid, faites-le les jours où la température descend au moins en dessous de zéro. En effet, les produits congelés ne doivent surtout pas décongeler pendant la période où ils sont entreposés à l'extérieur. Après le nettoyage, vous devez vérifier si les produits congelés sont encore gelés (durs) à l'intérieur avant de les remettre dans le congélateur. S'ils sont (partiellement) décongelés, il faut les décongeler complètement et les préparer (les chauffer) ou les consommer dès que possible.

Voici comment procéder :
- Ne placez les produits congelés à l’extérieur que lorsque la température est inférieure à la température de congélation, afin qu’ils ne décongèlent pas (rapidement).
- Utilisez des éléments de refroidissement pour que le froid soit conservé.
- Gardez un œil sur l'heure, vous ne pouvez pas conserver des produits congelés pendant des heures.
- Après avoir nettoyé votre congélateur, vérifiez si les aliments à l’intérieur sont encore durs.
- Les aliments congelés qui montrent des signes de décongélation doivent continuer à être décongelés, cuits (chauffés) et consommés.

Je nettoie mon frigo !
Il est préférable de régler la température de votre réfrigérateur sur 4°C. De cette façon, ce n’est pas un gros problème si la température fluctue un peu lorsque vous ouvrez la porte. Avec les produits réfrigérés, le principe est inverse et vous devez veiller à ce que les produits ne soient pas gelés. Si c’est le cas, vous devez les décongeler à nouveau (au four à micro-ondes, au réfrigérateur ou sous l’eau courante froide), égoutter l’eau de décongélation et les réchauffer correctement avant de les consommer.

Voici comment procéder :
- Ne sortez les aliments de votre réfrigérateur que lorsque la température est inférieure à 4°C, surtout lorsqu’il s’agit de produits à haut risque comme la viande et le poisson.
- Les produits réfrigérés qui ont été surchauffés doivent être rapidement réchauffés, mangés ou détruits, selon le produit.
- Les produits réfrigérés qui sont congelés doivent être décongelés et l’eau de décongélation égouttée. Les produits doivent être chauffés et consommés.
- Enfin, utilisez des éléments de refroidissement si vous en avez, afin de préserver la chaîne du froid.

Vous stockez les produits à l’extérieur ? Oui, mais…
Lorsque vous placez temporairement des produits à l’extérieur dans le froid glacial, vous devez bien sûr veiller à ce que cela soit fait de manière hygiénique. Placez la nourriture dans des récipients propres afin qu’ils ne soient pas directement sur le sol, l’herbe ou la table de jardin. Conservez les produits à l’ombre et certainement pas à la lumière directe du soleil. Enfin, veillez à ce que les aliments soient couverts. De cette façon, vous protégez votre nourriture non seulement des parasites et des insectes, des oiseaux et des chats, mais aussi d’autres visiteurs indésirables comme … un voisin affamé ;-)

4 conseils pour des fêtes de Noël et du Jour de l’An sans risque, selon l’Anses

Il paraît qu’il y a des fêtes de fin d’année, on voit aussi comme chez moi, dans le 20e arrondissement de Paris, des banderoles dans les rues souhaiter «Joyeuses fêtes» …

Quelle hypocrisie ? Tout un chacun sait que parmi ces fêtes de fin d’année figure la fête de Noël, oui mais voilà, chacun s’autocensure, on ne veut pas, on ne peut pas, on ne doit pas dire le mot, bien triste tout cela ...

L’Anses, hélas, ne déroge pas à la triste  règle en nous proposant «4 conseils pour des fêtes de fin d’année sans risque».

Comme chaque fin année, la période des fêtes peut être synonyme de petits désagréments comme d’accidents plus graves pour vous et vos proches : ingestion de petits objets ou de plantes décoratives par les enfants, intoxications alimentaires dues à une mauvaise conservation des aliments, etc. Pour vous protéger au mieux de ses situations, voici quatre conseils pour passer des fêtes de fin d’année sans risque.

Parmi ces quatre conseils,

Le blog souhaite tout de même un Joyeux Noël à l’Anses ...

La confiance dans les autorités alimentaires chute après la Covid-19, selon une étude

«La confiance dans les autorités alimentaires chute après la Covid-19», source University of Reading du 14 décembre 2022.

Alors que le monde se remet de la crise de la Covid-19, une étude de l'Université de Reading montrent que la confiance dans les autorités alimentaires, telles que le gouvernement et les services réglementaires alimentaires, a chuté.

En utilisant des données collectées auprès de 23 000 consommateurs, dans toute l'Europe, des chercheurs ont découvert que 30% des consommateurs signalent une diminution de leur confiance envers les autorités alimentaires depuis la pandémie, tandis que seulement 10% ont signalé une augmentation.

Le professeur Richard Bennett, qui a dirigé l’étude, a dit, «C'est un résultat significatif. Quelque chose s'est produit pendant la pandémie de la Covid-19 qui a érodé la confiance dans les autorités alimentaires - les chiffres nous le montrent très clairement.

«Ce n'est pas si facile de spéculer sur les raisons, mais il suffit de dire qu'à la suite d'un énorme défi, comme la Covid-19, l'opinion sociétale peut faire des changements majeurs. Et si une pandémie ou une crise du coût de la vie est perçue comme étant mal gérée par les autorités, cela peut réduire la confiance dans les autorités à tous les niveaux.

«Cela fait quelques années depuis des scandales alimentaires majeurs tels que celui de la viande de cheval en 2012, et des problèmes antérieurs, tels que Salmonella et l’ESB. Cette fois, il n'y a aucune raison claire de se méfier des autorités alimentaires, en particulier, et nous supposons donc qu'il s'agit d'une question de grande méfiance à l'égard des autorités plus généralement.

Fait intéressant, dans le même temps, la confiance dans les agriculteurs a légèrement augmenté. Le professeur Bennett a dit: «Les agriculteurs avaient tendance à être les plus fiables dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire. Ils sont considérés comme des travailleurs honnêtes et acharnés, luttant contre les intempéries, les ravageurs et les maladies pour produire notre nourriture.»

Le projet est financé par EIT Food et fait partie d'un centre de recherche de l'Université de Reading sur les systèmes alimentaires, de la ferme à la fourchette. Le projet ‘Grand Challenge in Consumer Trust’ s'est associé à TrustTracker® pour interroger les consommateurs de 18 pays associés à l'UE sur la manière dont la pandémie de Covid-19 a affecté leur confiance dans les différents acteurs de la chaîne alimentaire : agriculteurs, fabricants de produits alimentaires, distributeurs, autorités et restaurants et traiteurs.

Cette enquête à l'échelle de l'UE a inclus 1 114 consommateurs au Royaume-Uni, et des changements très similaires ont été observés au Royaume-Uni, 26% des personnes ont signalé une diminution de la confiance dans les autorités tandis que seulement 12% ont signalé une augmentation. Pour la confiance dans les agriculteurs, 15% ont signalé une augmentation de la confiance, tandis que seulement 8% ont signalé une diminution.

Les intoxications alimentaires existent même en Corée du Nord

«Une épidémie d'intoxication alimentaire à Pyongyang probablement causée par des produits laitiers distribués par le gouvernement», source Daily NK du 14 décembre 2022.

Les enfants en Corée du Nord reçoivent des produits laitiers, y compris du lait en poudre et du lait frais, dans le cadre de l'une des initiatives phares du gouvernement nord-coréen en matière de garde d'enfants.

Une éruption de cas d'intoxication alimentaire a récemment été signalée à Pyongyang par des familles qui avaient consommé les produits laitiers que le gouvernement nord-coréen distribue aux enfants de moins de cinq ans, a appris Daily NK.

Une source à Pyongyang a déclaré mardi au Daily NK qu'une douzaine de parents et d'enfants de moins de cinq ans du district de Taesong à Pyongyang ont été transportés à l'hôpital après avoir signalé des symptômes tels que des douleurs à l'estomac, de la diarrhée et des vomissements.

Une enquête a révélé que tous les membres du groupe ont commencé à ressentir des symptômes après avoir consommé des produits laitiers fournis par le bureau du gouvernement de leur quartier.

Les enfants en Corée du Nord reçoivent des produits laitiers, notamment du lait en poudre et du lait frais, dans le cadre de l'une des initiatives phares du gouvernement nord-coréen en matière de garde d'enfants. La Corée du Nord lutte actuellement contre un taux de natalité extrêmement bas.

Lors de la troisième session plénière du huitième Comité central du Parti des travailleurs en juin 2021, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a annoncé que le parti fournirait des aliments nutritifs, y compris des produits laitiers, aux enfants de tout le pays aux frais de l'État.

Depuis lors, le gouvernement nord-coréen s'est concentré sur l'expansion des fermes caprines et l'installation de plus d'équipements de production laitière. En février, l'Assemblée populaire suprême a adopté une loi visant à garantir des conditions de garde exceptionnelles en fournissant gratuitement aux enfants des produits laitiers et d'autres aliments nutritifs.

Mais alors que la production de produits laitiers a peut-être augmenté, la Corée du Nord ne dispose pas d'assez d'installations réfrigérées pour stocker ces produits.

On pense que la recrudescence des intoxications alimentaires résulte de la distribution de produits laitiers en l'absence d'installations réfrigérées pour les stocker et les transporter à basse température.

Un nombre considérable de familles en Corée du Nord n'ont pas de réfrigérateur, et même celles qui en ont ne peuvent pas utiliser leur réfrigérateur comme prévu car l'électricité n'est pas disponible 24 heures sur 24.