jeudi 2 février 2023

Allergie alimentaire et épautre selon le BfR

«L'épeautre peut également déclencher des allergies. Il existe un faible niveau de connaissance du public sur le fait que l'épeautre est un type de blé», source avis du BfR n°001/2023 du 13 janvier 2023 (évaluation au 30 novembre 2020). Document de 18 pages.

Dans le cas des aliments préemballés, les 14 déclencheur les plus courants d'allergies et d’ntolérance alimentaire doivent toujours figurer dans la liste des ingrédients. Ces déclencheurs comprennent les céréales riches en gluten telles que le blé, le seigle, l'orge et l'avoine. L'épeautre est également un type de blé et doit être étiqueté comme «blé» conformément au règlement d'application des informations sur les aliments. Le simple fait d'inclure l'épeautre dans la liste des ingrédients ne suffit pas.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) a évalué la pertinence de l'étiquetage de l'épeautre comme un type de blé dans la liste des ingrédients en termes de protection de la santé publique. Il y a aussi la question de savoir si l'épeautre disponible dans le commerce a le même niveau d'allergénicité que le blé disponible dans le commerce et, si c'est le cas, si les consommateurs sont conscients de ce fait.

Deuxièmement, il y a la question de savoir si le public sait que l'épeautre est un type de blé. Le BfR a conclu qu'il n'y a pas de données cliniques significatives publiées à ce jour qui justifieraient toute allégation d'un potentiel allergène inférieur pour l'épeautre par rapport au blé disponible dans le commerce. De plus, l'épeautre et le blé tendre partagent un niveau de correspondance relativement élevé en termes de composants potentiellement allergènes (molécules protéiques), de sorte que l'on peut supposer un degré similaire d'allergénicité.

Le BfR a mené une enquête téléphonique représentative afin d'obtenir des données sur l'étendue des connaissances du public sur l'épeautre et le blé. Seulement la moitié des répondants ont déclaré qu'ils savaient que l'épeautre faisait partie de la famille du blé. Comparativement au blé, seulement environ un répondant sur cinq supposait que l'épeautre aurait un niveau comparable d'allergénicité.

Étant donné que les médias ont rapporté que l'épeautre serait moins allergisant que le blé, on peut donc supposer que certaines personnes allergiques au blé peuvent se tourner vers les produits à base d'épeautre sans consulter au préalable un médecin. Indépendamment de l'allergénicité de ces produits, les personnes qui souhaitent éviter les produits à base de blé pour d'autres raisons doivent certainement être conscientes du fait que l'épeautre est un type de blé.

Du point de vue de l'évaluation des risques pour la santé et pour tenir le grand public correctement informé, le BfR recommande d'inclure une indication claire que l'épeautre est un type de blé dans le cadre des réglementations applicables en matière d'étiquetage des allergies.

mercredi 1 février 2023

Quand des préfets font la chasse aux restaurants insalubres ...

«Loir-et-Cher : le préfet intraitable avec les restaurateurs qui ne respectent pas les règles d’hygiène», source La Nouvelle République du 1er février 2022. Article réservé aux abonnés.

Les sanctions récemment prononcées à l’encontre de deux restaurants blésois illustrent la volonté de la préfecture d’appliquer une tolérance zéro.

Deux restaurants blésois fermés coup sur coup jusqu’à nouvel ordre «pour non-respect des règles d’hygiène susceptible de présenter un risque pour la santé des consommateurs.»

François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher, ne s’est pas contenté d’avoir la main lourde. En marge d'une rencontre qui s'était tenue en début de semaine avec les médias, François Pesneau avait ajouté avoir ordonné la fermeture de sept restaurants en 2022 mais qu'il avait décidé de rendre publique ces sanctions dans le but de protéger les consommateurs et d'adresser un signal aux professionnels qui doivent savoir qu'ils sont susceptibles d'être contrôlés à tout moment.

Il n’a cependant pas été aussi loin que son homologue du Val-d’Oise, voir le tweet ci-dessous, il est vrai que le préfet du Val d’Oise est une sorte de champion de la lutte contre la restauration insalubre ...

Il existe aussi le préfet de Seine-Saint--Denis qui semble hors concours, jugez pultôt, 

Commentaire
Il en faudrait beaucoup plus que ces trois préfets ... 
Ce qui se passe en Seine-Saint-Denis semble donner raison au journal Le Parisien qui indiquait mi-décembre 2022, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative.

Mise à jour du 2 février 2023
Deux actions les 1er et 2 février dans le Val d'Oise. Ah, si les autres départements en faisaient autant ...

Modifications sur les contrôles officiels et les mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe

«L'UE assouplit les contrôles sur les melons mais renforce les contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis», source article de Joe Whitworth paru le 1er février 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne a assoupli les contrôles sur les melons du Honduras mais a ajouté des contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis.

Des modifications ont été apportées dans le cadre de la mise à jour de la législation sur le rythme des contrôles officiels et des mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications effectuées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et sur les informations issues des contrôles documentaires, d'identité et physiques effectués par les États membres au cours de la première partie de 2022.

Les exigences de contrôle de 10% sur les melons Galia du Honduras, mises en place en janvier 2022 après une épidémie à Salmonella Braenderup dans plusieurs pays, ont été supprimées. En 2021, 350 personnes étaient tombées malades, principalement au Royaume-Uni, mais il y a eu quatre cas aux États-Unis et deux au Canada.

Oxyde d'éthylène et colorants alimentaires
Les envois d'extrait de vanille en provenance des États-Unis devront être accompagnés d'un certificat officiel attestant que les résultats de l'échantillonnage montrent la conformité aux règles de l'UE sur les teneurs maximales en résidus d'oxyde d'éthylène. Les envois expédiés avant la mi-février peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 16 octobre sans ce certificat. Cependant, ils seront soumis à des contrôles avec une fréquence de 20%.

D'autres changements liés à l'oxyde d'éthylène incluent des compléments alimentaires contenant des plantes de Corée du Sud, des produits à base de caroube du Maroc et de Malaisie, du ketchup et d'autres sauces tomates du Mexique et du carbonate de calcium d'Inde.

Les feuilles de bétel d'Inde ont fait l'objet d'un niveau accru de contrôles officiels et de conditions spéciales en raison du risque de contamination par Salmonella depuis janvier 2019. Cependant, elles n'ont pas été importées dans l'UE depuis trois ans, cela a donc été modifié pour contrôler 30% des expéditions.

Les graines de sésame du Nigéria sont soumises à un niveau de contrôle plus élevé en raison de la présence de Salmonella depuis juillet 2017. La moitié des envois devront désormais être contrôlés et inclure un certificat officiel attestant de la conformité avec la législation de l'UE. Une éventuelle contamination par Salmonella signifie que les graines de sésame de Turquie seront contrôlées avec une fréquence de 20 %.

Des contrôles renforcés sur les navets du Liban sont en place depuis juillet 2018 en raison du risque de contamination par la Rhodamine B, qui est un colorant qui ne doit pas être utilisé dans les aliments. Le taux de contrôle est de 50 % et les lots devront inclure un certificat officiel attestant de la conformité aux règles de l'UE. Cependant, les contrôles plus stricts sur les navets de Syrie en raison de la rhodamine B ont été supprimés.

Les contrôles sur l'huile de palme de la Côte d'Ivoire pour les colorants du Sudan ont été fixés à une fréquence de 20%. Ces colorants sont utilisés pour colorer des produits non alimentaires et ne sont pas autorisés dans les aliments dans l'UE.

Modifications pour les mycotoxines
Il n'y a aucun changement sur la fréquence de 20% des contrôles sur les arachides, le beurre d'arachide et la pâte d'arachide pour les aflatoxines en provenance des États-Unis.

Les produits d'arachides en provenance d'Argentine ont été contrôlés à une fréquence plus élevée pour les aflatoxines depuis octobre 2019, mais une meilleure conformité a entraîné la suppression de cette mesure.

Un taux élevé de non-conformité signifie que les produits d'arachide en provenance de Bolivie devront être accompagnés d'un certificat officiel indiquant les résultats de la conformité aux règles de l'UE et seront contrôlés à une fréquence de 50%.

Les noix du Brésil du Brésil n'ont plus besoin d'un certificat officiel attestant de la conformité, mais seront contrôlées à un taux de 50% pour les aflatoxines.

La fréquence des contrôles du riz pakistanais pour les aflatoxines et l'ochratoxine A a été portée à 10%. Les contrôles sur certains poivrons indiens en raison d’aflatoxines ont été réduits à 10%.

Les produits de figues séchées de Turquie seront évalués pour les aflatoxines à une fréquence de 30%. La contamination par les alcaloïdes pyrrolizidiniques signifie que les graines de cumin et l'origan séché de Turquie devront être contrôlés à un niveau de 20%.

Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle, «Impossible Foods réduit ses effectifs de 20%

Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle, «Impossible Foods réduit ses effectifs de 20%», source article de Jim Romahan du 1er février 2023 sur son blog Agri 007.

Impossible Foods, l'une des principales entreprises commercialisant des produits à base de protéines végétales tels que les substituts de hamburgers, réduit ses effectifs jusqu'à 20 %, rapporte Bloomberg News.

L'entreprise de Redwood ity, en Californie, emploie environ 700 personnes.

L'entreprise a supprimé 6% de ses effectifs en octobre, car les consommateurs qui ont essayé les protéines végétales n'ont pas été des acheteurs réguliers.

C'est une histoire similaire pour d'autres producteurs de protéines végétales tels que Beyond Meat et l'entreprise Greenleaf de Maple Leaf Foods, qui a commencé à réduire ses investissements dans les protéines végétales en août.

La réaction initiale des consommateurs – essayer les produits – a fait grimper les ventes et incité les entreprises à augmenter leurs investissements et leur production.

Mise à jour du 5 février 2023
«Les tribunaux consolident 5 poursuites judiciaires contre la fausse publicité de Beyond Meat», source Meatingplace du 3 février 2023.
L'affaire consolidée, intitulée «Beyond Meat, Inc., Contentieux des pratiques de commercialisation et de vente d’un contenu protéique», affirme que Beyond Meat «calcule mal et surestime la teneur en protéines de ses produits, calcule mal et surestime la qualité des protéines des produits, qui est présentée en pourcentage de la valeur quotidienne et induit les consommateurs en erreur en leur faisant croire que les produits offrent les mêmes avantages nutritionnels que les produits de viande traditionnels», selon les documents judiciaires.

Turquie : Evaluation insatisfaisante des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves, selon un audit

Après des Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE et Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit, voici ce qu’il en est des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Turquie du 4 octobre 2021 au 13 mai 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne

Le rapport décrit les résultats d’un audit concernant la Turquie effectué du 4 au 15 octobre 2021 (pour la partie réalisée à distance) et du 9 au 13 mai 2022 (pour la partie réalisée sur place) par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire dans le cadre de son programme d’audits dans les pays tiers.

L’audit visait à:
- évaluer l’efficacité des contrôles officiels sur les mollusques bivalves destinés à l’Union européenne (UE) pour étayer les déclarations sanitaires figurant dans le certificat pertinent pour l’exportation vers l’UE, et
- vérifier la mise en œuvre et l’efficacité des garanties et des mesures correctives présentées par les autorités turques en réponse aux recommandations formulées dans les rapports précédents de la Commission.

Le rapport conclut que, depuis le précédent audit de 2015, certains progrès ont été accomplis en ce qui concerne les enquêtes sanitaires et les laboratoires. Les autorités centrales disposent d’un haut niveau de compétence et d’une bonne coordination. Les plans de contrôles officiels sont systématiques et s’appuient sur des ressources appropriées et des laboratoires accrédités, dotés d’un personnel compétent et d’équipements et de locaux adéquats.

L’audit a révélé d’importantes faiblesses en matière de tests sur les biotoxines, qui peuvent entraîner une sous-estimation de la quantité de biotoxines présente dans les mollusques.

L’examen des résultats microbiologiques défaillants est insuffisant, ce qui pourrait entraîner une classification erronée des zones de production et un traitement inadéquat des mollusques bivalves récoltés.

Parmi les autres faiblesses figurent les enquêtes sanitaires incomplètes, qui ne garantissent pas que les points de prélèvement pour la surveillance microbiologique soient représentatifs des zones de production, et l’absence de contrôles officiels sur les oursins et les concombres marins. Les lacunes importantes constatées dans les établissements revêtent une importance particulière, à la fois sur le plan structurel (par exemple, une mauvaise configuration entraînant des flux croisés de personnel et de produits risqués) et opérationnel (par exemple, mauvaise mise en œuvre des conditions préalables, absence de gestion de la chaîne du froid pendant la transformation, risque de contamination croisée du produit final, absence de validation du procédé thermique et procédé thermique non conforme). Cette situation soulève des préoccupations en matière de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits exportés à partir de ces établissements. Le fait que les inspections officielles systématiques des établissements de transformation n’aient détecté aucun des problèmes importants détectés au cours du présent audit remet en question la capacité des autorités à faire respecter les exigences de l’UE. L’absence de procédures permettant de vérifier l’efficacité des contrôles officiels suscite de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des autorités à reconnaître les faiblesses de leurs activités et leur capacité à les améliorer.

Le rapport contient des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en janvier 2023

Le mois de janvier n’échappe à la règle, la fréquentation du blog est en général la plus faible de l’année. Le blog ne fait pas de soldes pour attirer plus le lecteur, c’est un produit artisanal qui entend simplement informer ses lecteurs et les prendre à témoin sur ce qui se fait en termes de sécurité des aliments, ici et là, mais aussi sur d’autres sujets qui me tiennent à cœur comme la défense du monde agricole.

Les dix premiers articles de janvier du blog les plus lus sont consacrés exclusivment à la sécurité des aliments, l’actualité étant là. Cela me rappelle une anedote d’une amie pasteurienne qui me disait, janvier est le mois de Listeria, cela n’a pas dérogé à la règle ...

  1. Cas de listériose en France liés à des spécialités végétales et bio au lait d’amande et de de cajou de la marque JAY & JOY
  2. Après des cas de listériose en France, rappel massif de spécialités végétariennes et bio de la société Jay & Joy
  3. Une étude de cas sur un scandale de sécurité des aliments dans une multinationale alimentaire suisse
  4. La viande maturée ne présente pas plus de risques que la viande fraîche
  5. Une curiosité, des PFAS retrouvés dans des œufs bio au Danemark
  6. «Affaire du lait contaminé : l'étau judiciaire se resserre sur Lactalis», selon Le Figaro
  7. A propos d’une émission de télévision, «Enquête de santé – Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes»
  8. France : Quelques rappels de produits alimentaires pour la semaine du 9 au 14 janvier 2023
  9. Nouveau scandale de la viande de cheval
  10. Des données de surveillance montrent que les infections à Salmonella multirésistantes augmentent aux États-Unis

Janvier 2023 : la routine des rappels de produits alimentaires, déjà 123 !

La sécurité des aliments est et doit être une préoccupation constante des autorités sanitaires. Alors qu’on nous annonce un délai d’un an à la mise en place de la «police sanitaire unique», qui n’a d’unique que le nom, et qu’aux Etats Unis, certains, chaque jour plus nombreux, veulent que le F de Food and Drug Administration soit prépondérant et séparé du reste des activités de la FDA, il me semble aussi que l’activité sécurité des aliments de l'Anses, qui était à l’origine de l’agence, devrait elle aussi être séparé de l’ensemble de ses activités actuelles, chaque jour plus nombreuses. Un simple coup d’oeil sur les actualités de janvier 2023 de l’Anses vous permettra de les découvrir. La sécurité des aliments en France n’a pas la place qu’elle mérite ...

On pourra aussi s’étonner qu’a fin janvier 2023, Santé publique France ne soit toujours pas mesure de nous fournir les données 2021 des toxi-infections alimentaires collectives, cela en dit long sur le peu de moyens humains consacré aux maladies infectieuses d’origine alimentaire en France, mais personne ne s’en offusque, et surtout pas les émissions de télé passées ou à venir.

49 rappels pour cette dernière période allant du 23 au 31 janvier 2023, soit 123 depuis le 1er janvier 2023, pas mal pour un début d’année.

Voici l’actualité des rappels de cette semaine commentée par mes soins où l’on aura noté que la plupart des rappels ne sont pas préventifs ...

23 janvier 2023
- baies de Goji pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides. C’est souvent que ce soi disant ‘superaliment’ est mis en cause pour des teneurs élevées en pesticides, voir l’article de l’AFSCA de Belgique à ce sujet.
- 22 rappels de spécialités végétales et bio de Jay&Joy impliqués dans une éclosion de listériose, voir le détail dans l’article du blog.

24 janvier 2023
- riz basmati complet de marque Taureau Ailé pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 7 février 2022 au 1er janvier 2025. Rappel le 25 janvier au Luxembourg.
- cumin entier pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 6 décembre 2022 au 23 janvier 2023. Rappel aussi en Belgique. Notification au RASFF de l’UE par la France le 27 janvier, vous avez dit réseau d’alerte rapide ...
- gourdes compotes de pommes allégée en sucres 12x90g pour cause de présence de patuline ; produit commercialisé du 12/01/2023 au 20/01/2023. Il y a eu des rappels de gourdes pour la même cause le 28/11/2022 et les 3 et 4 janvier 2023.
- graines de lin 500g pour cause de forte présence d’acide cyanhydrique.
- huîtres de Normandie Est spéciales pour cause de présence de norovirus.
- allumettes de poulet au goût fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 14 au 20 janvier 2023. Deux autres rappels d’allumettes de poulet halal d’une autre marque ont eu lieu les 4 et 10 août 2022.
- oubli par RappelConso de la lunch box serpentini poulet champignons Lustucru 340g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Source Auchan.

25 janvier 2023
- baies de Goji pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 16/07/2021 au 31/12/2022. Mieux vaut tard que jamais. Il s’agit du second rappel cette semaine par la même entreprise.
- Morbier AOP au lait cru de vache 250g pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 10/01/2023 au 24/01/2023.
- mix crackers de la marque bouton d’or pour cause de présence de corps étrangers ; produit commercialisé du 3 au 20 janvier 2023.

26 janvier 2023
4 tranches de saumon fumé ASC pour cause de présence de Listeria monocytogenes. La date de commercialisation n’est pas précisée.

27 janvier 2023
- lunch box serpentini poulet champignons Lustucru 340g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Produit rappelé le 24 janvier par Auchan. Produit commercialisé du 20 au 24 janvier 2023.
- lunch box pâtes tortellini 4 fromages Lustucru 360g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Produit commercialisé du 21 janvier 2023.
- levure chimique pour cause de détection de contaminant chimique en quantité supérieure à la limite définie par la réglementation (molécule photoinitiateur : 4-phenylbenzophenone) ; produit commercialisé du 13/10/2022 au 26/01/2023.
- oubli de Rappel conso, saumon fumé bio de la société Mowi Bretagne pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Source Auchan.
- mortadelle de Bologne IGP pour cause de présence de Listeria monocytogenes (< 10 ufc/g sur 1 pièce analysée) ; produit commercialisé du 14/12/2022 au 27/01/2023.
- Pré-Gallia Bébé Expert, rappel suite à une suspicion de contamination bactériologique identifiée dans deux établissements de santé à la Réunion et à Mayotte. Voir l’article du blog.

30 janvier 2023
- saumon fumé élevé en Norvège ASC, 8 tranches, 300g pour cause de risque de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 28/12/2022 au 28/01/2023.
- saumon fumé bio de marque Carrefour bio pour cause de risque de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 28/12/2022 au 19/01/2023. Ce rappel est distinct de l’oubli de RappelConso du 27 janvier 2023 pour le même produit mais distribué par Auchan. Le journal Le Figaro, citant RappelConso, rapporte «Listeria : rappels de plusieurs lots de saumon fumé vendus dans toute la France». Le rappel chez Auchan n’est pas cité et pour cause RappelConso ne l’a encore pas indiqué.
- raisin red globe Pérou cat.1 en raison d’une détection d'une molécule en dépassement de la limite maximale en résidus et de la dose de référence aiguë ; produit commercialisé du 09/01/2023 au 25/01/2023.
- pavé comtois (viande) pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 23/01/2022 au 25/01/2023.
- p'tit vache frais et faisselle pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 11/01/2022 au 15/01/2023. Un rappel 15 jours après la fin de la commercialisation, est-ce vraiment utile ? Qui veut-on informer avec ce rappel ?

31 janvier 2023
- pizza au saumon fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes dans le saumon ; produit commercialisé du 10/01/2022 au 16/01/2023.
saumon fumé bio 4 tranches 110g de la société Mowi Bretagne pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 27/12/2022 au 20/01/2023. Rappel ayant été signalé par Auchan le 24 janvier 2023. Bien triste tout ça ...
 - salade scandivave pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation entre le 03/01/2023 et le 08/01/2023.
- mini moricettes garnies pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation le 10/01/2023.
- bruscetta au saumon pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation 01/01/2023 et le 08/01/2023.
- pizza nordique cuite pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation 01/01/2023 et le 08/01/2023. Tiens encore une pizza pas assez cuite ...

Curiosité
Le rappel de fromages végétaliens Jeanne, Jil et Joséphine de la marque Jay & Joy a été publié le 25 janvier 2023 au Luxembourg, soit trois jours après le rappel massif en France et six jours après la notification au RASFF de l’UE par la France.

Notifications au RASFF de l’UE des produits d’origine France
Outre les 15 notifications déjà signalés, voici celles de cette semaine, soit un total de 21 depuis le début janvier 2023.
- notification 2023.0696 par la Belgique le 30 janvier 2023 de la présence de 702 µg/kg d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (maximum 400 µg/kg) dans l'extrait de ginkgo biloba de France.
- notification 2023.0687 par la Belgique le 30 janvier 2023 du dépassement des teneurs maximales pour les graines d'ambroisie (Ambrosia spp.) dans du sorgho de France.
- notification 2023.0628 par la France le 26 janvier d’une concentration trop élevée (26,7 mg/l, le maximum étant 10 mg/l) en colorant E 124 - Ponceau 4R/rouge cochenille A dans une boisson concentrée à diluer en provenance de France.
- notification 2023.0545 par la France le 23 janvier de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- notification 2023.0538 par l’Espagne d’un taux élevé de cadmium dans des champignons (Lactarius sanguifluus) de France.
- notification 2023.0534 par les Pays-Bas le 23 janvier 2023 de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans des racines hachées de réglisse de France.

Lecture
Parution sur le site du ministère de l’Agriculture du 27 janvier 2023, «Comment fonctionne le système d'alerte alimentaire ?»
Cela devrait s’appeler «Comment le système d’alerte alimentaire devrait mieux fonctionner?»
Quelques perles, «Le système d’alertes est efficace : des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.» Pas dans le cas des pizzas Buitoni, mais aussi plus récemment avec les spécialités végétariennes et bio et des cas de listériose où il y a eu deux rappels bien un troisième rappel qui a entraîné des cas de listériose ...
On apprend aussi que «les professionnels responsables de la qualité du produit». Je croyais qu’ils étaient surtout responsables de la sécurité sanitaire de leur produit.

Pour ceux que la lecture intéresse, il y a aussi le Guide d’aide à la gestion des alertes d’origine alimentaire, nouvelle version au 7 décembre 2022.

Affaire Buitoni Nestlé
«Affaire des pizzas contaminées Buitoni : de l’intoxication aux séquelles à vie», source Le Parisien du 31 janvier 2023. Article réservé aux abonnés.
Un an après le scandale des pizzas contaminées, certains enfants sont toujours malades. Leurs reins fonctionnent mal. Ils enchaînent les rendez-vous médicaux. Ce sera le cas à vie. Un calvaire sans fin.

C’est le professeur qui a compris qu’une même souche contaminait des enfants partout dans l’Hexagone. Il y a près d’un an, à l’Institut Pasteur de Paris, le microbiologiste François-Xavier Weill identifie la O26:H11, un type de bactérie redoutable d’Escherichia coli (E. coli) qui rend gravement malade les petits et endommage leurs reins. Le point de départ d’une épidémie inédite et d’un scandale alimentaire. 

Commentaire : Le Parisien en parle, c’est bien, mais du côté de nos autorités, le black out est total. Il me semble qu’il n’est pas normal, deux ans après les faits, de ne pas dire ce qu’il en est avec précision de la santé des enfants.

mardi 31 janvier 2023

Souveraineté alimentaire de la France : le match est loin d’être gagné

«Souveraineté alimentaire : le match est loin d’être gagné», source article d’Olivier Masbou paru le 31 janvier 2023 dans son excellent blog-notes.

Depuis mai 2022, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est aussi celui de la Souveraineté alimentaire. Un intitulé perçu comme un signe fort par le monde agricole. Mais la France reste aussi «souveraine» dans la surtransposition, les tracasseries, l’agribashing… Le point (dans le désordre) après 8 mois.

Il y a le sujet de l’interdiction des emballages plastiques pour les colis de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg. Une initiative politique nationale, qui ne s’appliquerait qu’aux fruits et légumes français. Le décret d’application a été annulé par le Conseil d’Etat. Qu’a cela ne tienne, un nouveau décret a été rédigé et soumis à Bruxelles. De son côté, la Commission européenne prépare un règlement communautaire qui pourrait entrer en application en 2024. La France pourrait alors attendre. «Si nous avons rédigé un nouveau décret, ce n’est pas pour attendre» a expliqué Marc Fesneau en répondant à notre question au Sival.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde* 1 ;

La filière fécule est l’une des rares filières agricoles exportatrices. De plus, le secteur est hautement stratégique, la fécule étant utilisée dans de nombreux secteurs de l’industrie, et notamment l’industrie pharmaceutique. Elle est en difficulté car pas assez compétitive par rapport à d’autres cultures. Son interprofession (GIPT) demande 500 euros/ha de pommes de terre féculières, soit une enveloppe globale de 8 à 9 millions d’euros/an pour 2023 et 2024. Pas de réponse.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 2 ;

La cerise est victime depuis de nombreuses années d’une mouche, la Drosophila suzukii. Les molécules permettant de lutter contre cet insecte ont été interdites les unes après les autres, la dernière a vu son interdiction confirmée à la fin de l’année. Interpellé, le ministre propose d’indemniser les producteurs. Pendant ce temps, les cerises turques (souvent traitées au diméthoate, la principale molécule interdite) pourront conquérir le marché Français. Marc Fesneau s’engage à utiliser la clause de sauvegarde, mais son usage n’est pas simple.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 3 ;

La betterave a besoin de néonicotinoïdes pour se protéger contre la jaunisse. Au terme d’un imbroglio politique, administratif et judiciaire, la France renonce à cet usage, devenant le seul pays au monde à interdire totalement ce type de produit. La filière betterave est une filière d’excellence, tant pis.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 4 ;

Le label Haute Valeur Environnementale (HVE) a été créé par le ministre (PS) de l’Agriculture Stéphane Le Foll. La majorité de l’époque était, rappelons-le, une coalition avec notamment le PS et les Verts. HVE est une réponse intelligente, utile, lisible pour mettre en place le principe de l’agro-écologie. Le Label fonctionne parfaitement et gagne tous les ans de nouveaux adeptes dans de nouveaux secteurs agricoles. Ça fonctionne : ce n’est pas normal. Durcissons les règles pour ce Label. Ce n’est pas assez estime une partie de la filière bio, qui préfère, au lieu de se remettre en question, attaquer les autres agricultures. La FNAB et le Synabio, entre autres, ont saisi le Conseil d’Etat.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 5 ;

Allez, l’agriculture française marque aussi des buts. Les lois Egalim fonctionnent, au moins pour certaines filières et ont permis de renforcer le revenu de producteurs aux dires même de ces filières. Ça vaut un but. Il y a aussi le Varenne de l’eau qui va dans le bon sens et que le Gouvernement semble vouloir appliquer à la lettre. «Il n’y a pas d’agriculture sans eau» ont répété l’un après l’autre les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie. 1 but aussi.
Souveraineté alimentaire française 2, Reste du monde 5 ;

Et maintenant ? Considérons que nous sommes à la mi-temps. Marc Fesneau doit présenter au Salon de l’Agriculture le plan de souveraineté fruits, légumes et pommes de terre frais. Il y a aussi le pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles en juin prochain. Quelques mois pour remonter au score.

* L’équipe reste du monde est composée des administrations nationales et européennes (guidées par les Gouvernements), les Gouvernements, les ONG environnementalistes, …

Les autorités irlandaises recherchent la source d'une épidémie à Salmonella

«Les autorités irlandaises recherchent la source d'une épidémie à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 31 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des responsables de la santé de la République d'Irlande enquêtent sur une épidémie à Salmonella qui a rendu malades plus de 20 personnes.

Le nombre de cas confirmés en laboratoire associés à l'épidémie est de 26 et les personnes sont tombées malades entre le 30 novembre et le 25 décembre 2022.

Les patients sont âgés de 10 à 91 ans; 14 sont des hommes et 12 sont des femmes, selon le Health Service Executive (HSE).

L'éclosion à Salmonella Typhimurium a été identifiée par le séquençage de routine du génome entier.

L'équipe de lutte contre les épidémies comprend le HSE Health Protection Surveillance Centre (HPSC), les départements régionaux de la santé publique, les agents de la santé environnementale du HSE, le National Salmonella, Shigella, and Listeria Reference Laboratory, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), le Department of Agriculture Fisheries and the Marine (DAFM) et des collègues d'Irlande du Nord.

La source de l'infection reste sous enquête. Les responsables n’ont pas dit si l'épidémie était liée à un rappel de produits de poulet cru le 24 janvier.

Western Brand a rappelé des lots de poulet cru en raison de la détection de Salmonella Typhimurium. Ils ont été vendus chez des distributeurs tels qu'Aldi, Dunnes Stores, Tesco et Lidl, ainsi qu'en Irlande du Nord et aux Pays-Bas.

Les produits sont vendus réfrigérés et ont dépassé leur date limite de consommation, cependant, ils conviennent à la congélation. Les consommateurs ont été avisés de ne pas manger les lots concernés s'ils les ont dans leurs congélateurs.

Fin 2022, la FSAI a lancé une enquête sur la qualité microbiologique des préparations de viandes de volaille enrobées réfrigérées et surgelées et des produits à base de viande de volaille destinés à être consommés cuits et testés pour Salmonella.

Le DAFM a révélé huit cas récents de troupeaux de volailles testés positifs pour Salmonella Typhimurium.

L‘article paru dans Food Safety News se poursuit avec le bilan des fermetures d’entreprises alimentaires en 2022. Le blog en avait parlé dans «Irlande : 77 fermetures ont été signifiées à des entreprises alimentaires en 2022, soit +31% par rapport à 2021».

Les systèmes alimentaires doivent être transformés de toute urgence, selon l’OMS

«Transformer les systèmes alimentaires pour réduire les inégalités mondiales et améliorer la sécurité des aliments et la santé», source OMS du 23 janvier 2023.

L'alimentation est au cœur de la santé et du bien-être des humains, des écosystèmes et des animaux. La façon dont les aliments sont récoltés, transformés, transportés, commercialisés, consommés et éliminés contribue de manière significative à la malnutrition et aux maladies, et n'est pas durable.

Les systèmes alimentaires ont des effets négatifs sur la santé en raison de régimes alimentaires malsains et de l'insécurité des aliments, de la transmission de maladies animales et humaines, d'une résistance accrue aux antimicrobiens, d'aliments dangereux et frelatés, de la contamination et de la dégradation de l'environnement et des risques professionnels. À leur tour, les systèmes alimentaires sont affectés et réagissent mal aux chocs. La pandémie de la COVID-19, le changement climatique et la guerre en Ukraine ont exacerbé les inégalités d'accès à une alimentation saine et sûre, dans le monde entier. Par conséquent, pour atteindre la couverture sanitaire universelle, les systèmes alimentaires doivent être transformés de toute urgence.

Messages clés

- Le système alimentaire ne parvient pas à fournir un accès équitable à une alimentation saine et sûre à la population mondiale. Les inégalités au sein des systèmes alimentaires limitent l'accès à une alimentation saine, ce qui entraîne des inégalités en matière d'alimentation, de nutrition et de santé. L'insécurité des aliments et le gaspillage ont augmenté, les maladies d'origine alimentaire sont répandues et les régimes alimentaires malsains et la malnutrition sont parmi les principales causes de maladie.

- De multiples problèmes au sein des systèmes alimentaires affectent négativement la santé. Les régimes alimentaires malsains, les agents pathogènes zoonotiques (qui se propagent entre les animaux et les humains), la résistance aux antimicrobiens, les aliments dangereux et frelatés, la contamination et la dégradation de l'environnement et les risques professionnels sont des voies interconnectées qui peuvent augmenter les maladies transmissibles et non transmissibles.

- Le système alimentaire épuise les ressources planétaires. La production alimentaire utilise plus d'un tiers de la masse continentale de la planète. L'agriculture représente également près de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 70% de l'utilisation de l'eau douce. De plus, la perte de biodiversité entraîne la transmission d'agents pathogènes des animaux aux humains.

- Le système alimentaire est vulnérable auc chocs multiples. Le changement climatique, la pandémie de la COVID-19 et la guerre en Ukraine affectent l'accès et les prix des aliments dans le monde et l'incidence des maladies d'origine alimentaire et zoonotique.

- La couverture sanitaire universelle nécessite la transformation des systèmes alimentaires pour donner la priorité à la santé. Passer de la production et de la consommation d'aliments à forte densité énergétique à des aliments riches en nutriments, sûrs, diversifiés, produits de manière durable et équitablement distribués conduira à de meilleurs résultats pour la santé, réduira le risque d'épidémies et réduira le stress et les coûts des services de santé.

- La couverture sanitaire universelle ne peut être atteinte sans garantir que chacun ait accès à des aliments sûrs et de haute qualité, produits de manière durable. Si les systèmes alimentaires sont transformés, ils peuvent devenir une force motrice puissante pour éliminer la faim, l'insécurité des aliments et la malnutrition sous toutes ses formes.