mercredi 1 mars 2023

L'Italie voit le total annuel le plus élevé de cas de SHU depuis des décennies

«L'Italie voit le total annuel le plus élevé de cas de SHU depuis des décennies», source article de Joe Whitworth paru le 1er mars 2023 dans Food Safety News.

L'Italie a signalé le total annuel le plus élevé de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) depuis le début des enregistrements.

De janvier à décembre 2022, 91 cas ont été enregistrés. C'est le plus haut taux observé en une seule année depuis le début de la surveillance en 1988. Le SHU est une complication grave associée à une infection à E. coli entérohémorragique qui provoque une insuffisance rénale et peut entraîner des problèmes de santé graves tout au long de la vie et la mort.

Le nombre de SHU est toujours inférieur à celui de la France, qui a enregistré 128 cas de SHU en 2021. Il s'agit du chiffre le plus faible depuis 2017 et il était en baisse par rapport à 167 cas en 2020. Les données pour 2022 ne sont pas encore disponibles mais une augmentation est attendue en raison d'une épidémie liée à des pizzas surgelées de la marque Fraîch'Up de chez Buitoni Nestlé .

Le registre italien du syndrome hémolytique et urémique est géré par la Société italienne de néphrologie pédiatrique et l'Institut national italien de la santé (ISS).

La hausse a été particulièrement marquée en été de juin à août au cours de laquelle plus de la moitié des cas de SHU ont été signalés. Il y a eu un pic en juin avec 16 signalements. Un groupe de cas associés à une infection à STEC O26 en Émilie-Romagne entre juin et juillet a contribué à cette augmentation.

Détails sur les personnes touchées et le type de E. coli
Au total, 89 patients avaient moins de 15 ans. L'âge médian des cas en 2022 était de 42 mois.

Les taux d'incidence variaient selon les régions mais la majorité des cas ont été enregistrés en Émilie-Romagne avec 12 cas et en Campanie avec 11.

Les patients venaient de 16 régions. Dans trois cas, la maladie était liée à un voyage à l'étranger tandis que dans un cas, le SHU a été enregistré chez un citoyen étranger séjournant en Italie.

Les régions dans lesquelles le taux de déclaration des cas de SHU était supérieur à la moyenne nationale comprenaient les Abruzzes, la Campanie, l'Émilie-Romagne, la Ligurie, les Marches, le Piémont, les Pouilles et la Toscane.

Dans 72 cas avec des échantillons analysés, une infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) a été retrouvée. Dans 64 cas, il a été possible d'identifier des informations sur le sérogroupe.

Les sérogroupes dits du top 5, O26, O157, O111, O145 et O103, ont dominé les résultats. Un total de 38 prélèvement étaient O26. E. coli O157 était le deuxième sérogroupe le plus élevé. Le taux élevé de O26 dans les cas de SHU reflète une tendance à plus long terme et est conforme avec d'autres pays européens, ont dit des responsables de la santé italiens.

En 2021 en Europe, 365 cas de SHU ont été signalés et quatre enfants sont décédés. La majorité appartenait aux groupes d'âge les plus jeunes de 0 à 4 ans et de 5 à 14 ans. Le sérogroupe O26 était le plus courant suivi du O157.

Légende de l’image. Cas de SHU enregistrés sur les 12 mois de 2021 comparés au dix années précédentes.

Des responsables à Hong Kong enquêtent sur des cas de maladie liés à un fournisseur de boîtes de lunch scolaires. Résumé des incidents alimentaires en 2022

Légende de la photo
. Le Food and Environmental Hygiene Department a organisé le 20 février des inspections dans des usines alimentaires fournissant des boîtes à lunch et a rappelé aux fournisseurs d'élaborer un plan de sécurité des aliments basé sur le système HACCP.

«Hong Kong enquête sur une éclosion liée à de la nourriture scolaire», source Food Safety News du le 1er mars 2023.

Des responsables à Hong Kong enquêtent sur des cas de maladie liés à un fournisseur de boîtes de lunch scolaires.

Le Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) a reçu des informations sur deux suspicions d'intoxication alimentaire du Centre for Health Protection, impliquant quatre étudiants qui ont eu des repas fournis par un même fournisseur les 13 et 16 février.

Des agents de la FEHD ont rencontré des responsables du fournisseur de boîtes de repas, Luncheon Star, pour discuter de l'incident. Il n'a pas été mentionné où se trouvaient les aliments dans les boîtes à lunch.

Luncheon Star a suspendu la fourniture de boîtes à lunch les 20 et 21 février, pour inspecter les processus de production et effectuer un nettoyage et une désinfection en profondeur de l'usine.

Les résultats de laboratoire du contenu de la boîte à lunch de Luncheon Star ont donné des résultats satisfaisants et les analyses de 11 échantillons d'aliments et de 25 écouvillons environnementaux collectés par FEHD auprès d'usines alimentaires au cours des enquêtes étaient également conformes. La fourniture de boîtes à lunch aux écoles a repris le 22 février.

Une augmentation soudaine de la demande
Luncheon Star, qui fait partie du groupe Café de Coral, a dit qu'en raison des fermetures d'écoles liées à la pandémie de la COVID-19, de nombreux employés avaient quitté l'entreprise ces dernières années, entraînant une pénurie de personnel.

«L'annonce récente du gouvernement de la reprise complète des cours signifiait que Luncheon Star devait produire plus de 100 000 boîtes à lunch par jour, un bond soudain de trois à quatre fois par rapport aux niveaux de production d'avant la reprise. Nous avons réussi à recruter suffisamment de personnel pour répondre aux besoins de production actuels et à renforcer la supervision et la formation des employés pour améliorer la sensibilisation à la sécurité des aliments parmi tous les manipulateurs d'aliments.»

Luncheon Star a dit qu'il était prioritaire d'identifier la cause première du problème dès que possible et de prendre les mesures appropriées pour prévenir des incidents similaires.

«Nous recherchons actuellement la cause profonde du problème sous différents angles, y compris les spécifications des ingrédients crus, les procédures de transformation, les performances des équipements de cuisson, ainsi que le transport, le calendrier et la logistique. Afin de renforcer la surveillance et la sécurité des aliments, des prélèvements de boîtes à lunch de notre chaîne de production seront envoyés au laboratoire analyses des tests quotidiennes.»

Alors que les écoles reprennent progressivement les cours en face à face à temps plein et organisent des repas pour les étudiants du campus, la FEHD a intensifié les inspections depuis la mi-février dans les usines autorisées à fournir des boîtes à lunch scolaires, et a rappelé aux opérateurs la bonne façon de gérer ces des produits.
Résumé des incidents alimentaires
Pendant ce temps, le nombre d'incidents alimentaires détectés par un système utilisé pour surveiller les problèmes en dehors de Hong Kong a augmenté en 2022.

Le Center for Food Safety (CFS) utilise le système de surveillance des incidents alimentaires (FISS) pour enregistrer les événements et examiner l'impact national potentiel pour protéger la santé publique locale. Plus de 2 200 incidents ont été recensés en 2021 et environ 2 500 l'année dernière.

En réponse aux problèmes, le CFS a évalué le risque et enquêté sur la disponibilité locale des produits en question en examinant les dossiers d'importation pertinents, en assurant la liaison avec les autorités et en effectuant des vérifications des ventes auprès des commerçants locaux.

En fonction de l'évaluation des risques et de l'ampleur de l'impact local, l'agence a développé diverses actions de gestion des risques, notamment l'arrêt de la vente des articles en cause, les rappels de produits, la surveillance renforcée ou la suspension des importations.

Les informations publiées par le CFS couvraient les risques chimiques tels que les résidus de pesticides et les additifs alimentaires, les toxines ou les allergènes non déclarés ; les risques microbiologiques tels que Listeria, Salmonella et E. coli ; les dangers physiques, y compris la contamination par le verre, le plastique ou le métal et d'autres problèmes tels que l'étiquetage incorrect de la date limite de consommation. La majorité des incidents alimentaires sont liés à des risques microbiologiques et chimiques.

Un incident surveillé était le rappel et l'éclosion à Salmonella causée par le chocolat Kinder de chez Ferrero . Le CFS a identifié l'importation et la vente des produits concernés à Hong Kong. Elle a demandé aux importateurs de rappeler ces produits et a renforcé la surveillance sur le chocolat de cette marque. Aucun cas local à Salmonella associé à la consommation des articles concernés n'a été signalé.

Un autre problème concernait l'oxyde d'éthylène dans des crèmes glacées de France qui avaient été distribuées à Hong Kong en juin, juillet et août 2022. Le CFS a exhorté l'importateur à lancer un rappel, a conseillé au public de ne pas consommer les produits et a ordonné aux commerçants de ne pas vendre les articles concernés.

NB : Tous les liens sont du blog -aa.

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en février 2023

Le mois de février, plus que le mois de janvier n’échappe à la règle, la fréquentation du blog est de nouevau plus faible ce mois-ci.

Pami les articles publiés, j'ai une faiblesse pour l'article sur l'héritage de David Théno, et l'idée qu'il avait d'avoir toujours sur lui la photo une enfant décédée des suites d'une maladie à E. coli O157:H7, illustre le choix de sa préocuppation principale, le consommateur.

En France, rien ne change au niveau des mensonges des institutions que ce soit pour l'article sur le glyphosate, qui a retentu votre attention en le classant à la deuxième place, ou sur l'énergie nucléaire, ce qui fait que nous devons désormais payer notre énérgie plus chère, c'est à n'y rien comprendre, mensonges à tous étages. Et que dire, vraiment que dire, sur l'agriculture en France et les règles  européennes appliquées avec célérité chez nous, et pas chez nos voisins européens et pour tenter de faire taire les agriculteurs, on distribue des subventions ...

Plébiscite pour le Seismo Info de l’OSAV qui place deux articles dans le top 10, bravo !

Les dix articles du blog de février les plus lus sont :

  1. Débat en Belgique : Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques
  2. Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé par Gérard Kafadaroff
  3. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de janvier 2023
  4. 5 choses à savoir sur Listeria par l'AFSCA de Belgique
  5. Du poulet et du saumon importés montrent une contamination plus élevée, selon une étude britannique
  6. Rétrospective sur E. coli O157:H7 et l'héritage du Dr David Theno
  7. One Health en France ? Les douanes de Roissy débordées par l’afflux illégal de viande de brousse
  8. Deux ou trois choses sur Listeria en France en ce début d'année 2023
  9. Des contrôles anglais révèlent des aliments importés illégalement de l'UE

mardi 28 février 2023

Il était une fois l'Europe qui a fait entrer le loup ukrainien dans son poulailler

«Comment l’Europe a fait entrer le loup ukrainien dans son poulailler» par Emmanuelle Ducros de l’Opinion.  

Ce matin, c’est un Voyage en Absurdie à dos de poulet que vous nous proposez. En septembre dernier, un rapport sénatorial tirait la sonnette d’alarme sur le déclin de nos productions agricoles, et il s’intéressait de prêt à la volaille. Un poulet sur deux consommé en France est désormais importé !

Ça fait déjà un moment que notre pays n’est plus autosuffisant en poulet, ça vient en partie du fait que la consommation progresse fort quand la production diminue. Tout le problème est dans la provenance de la viande importée. Officiellement, quatre pays européens fournissent 85 % du poulet importé en France, essentiellement les Pays-Bas, la Pologne. Sauf qu’en fait, c’est souvent une «nationalité de baptême» pour des volailles qui viennent de beaucoup plus loin. De Thaïlande, du Brésil, et plus récemment d’Ukraine.

Une nationalité de baptême ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Hier, j’ai eu une longue conversation avec le président de l’interprofession de la volaille, qui s’appelle l’Anvol. Et il m’a raconté le cas édifiant des poulets ukrainiens. Lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, l’Union européenne, en guise de soutien économique, a ouvert son marché aux poulets ukrainiens, pensant aider les agriculteurs locaux. Une solidarité que personne ne conteste.

Ces poulets arrivent donc en Europe sans droit de douane. Mais il suffit qu’on les découpe, ou qu’on les reconditionne, pour qu’ils deviennent européens. C’est pour ça que les importations de poulets polonais augmentent de façon très importante ces derniers mois. C’est en fait du poulet ukrainien naturalisé.

Mais c’est interdit!
Eh non. C’est révoltant mais permis par la législation européenne. C’est incompréhensible parce que les coûts de production, les conditions sanitaires d’élevage, les usages d’antibiotiques, par exemple, très stricts en Europe, ne sont pas du tout réglementés de la même façon en Ukraine. Soit dit en passant, c’est exactement la même chose avec le poulet du Brésil, souvent rebaptisé néerlandais avant d’atterrir dans nos assiettes.

Mais il y a un scandale dans le scandale : le producteur ukrainien essentiel est une multinationale du poulet appartenant à un oligarque, MHP. Ses élevages produisent en moyenne 1,8 million de poulets à l’année. Un élevage moyen en France, c’est 40 000 animaux par an. Cette mesure n’a jamais aidé les agriculteurs ukrainiens. Elle engraisse l’agriculture dont nous ne voulons pas chez nous. Allez comprendre.

Echos du salon de l'Agriculture

Madame Ducros précise que le graphique vient de la FAO, données 2016, les consommations françaises ont encore baissé depuis.

Belgique : L''année 2022 est une année record de plaintes dans le e-commerce alimentaire

«2022 : une année record de plaintes e-commerces. L’AFSCA a enregistré 240 plaintes relatives à la vente de produits alimentaires en ligne», source communiqué de l’AFSCA de Belgiquedu 28 février 2023.

Les aliments sont de plus en plus proposé
s en ligne via internet et par le biais des réseaux sociaux. L'AFSCA protège les consommateurs via ses contrôles dans la chaîne alimentaire, mais aussi sur le net. C’est dans ce but que les inspecteurs de l'AFSCA spécialisés en e-commerce contrôlent les boutiques en ligne et traitent les plaintes des consommateurs. Au cours des deux dernières années, ces inspecteurs ont enquêté sur plus de 400 plaintes concernant des sites web ou des profils de réseaux sociaux proposant des aliments à la vente.

Dans une large majorité des cas, le vendeur ne disposait pas d'une autorisation de l'AFSCA
En 2022, un nombre record de 240 plaintes ont été traitées par les inspecteurs de l’AFSCA spécialisés en e-commerce. Il s'agit d'une augmentation notable par rapport aux 170 plaintes traitées au cours de l'année 2021.

Une partie importante de ces plaintes porte sur des produits alimentaires faits maison, tels que des pâtisseries et des repas préparés, qui sont souvent vendus via les réseaux sociaux tels que Facebook Marketplace.

Les consommateurs se posent souvent la question de savoir si la personne ou l’entreprise qui propose des aliments à la vente en ligne est bien connue des services de l’AFSCA. Ces deux dernières années, plus de la moitié des plaintes portaient sur cette question. Une question bien légitime car, dans une large majorité des cas, il a pu être établi que les vendeurs n’étaient pas enregistrés auprès de l’AFSCA.

Et pourtant, une autorisation auprès de l'Agence est nécessaire car, en tant que chef amateur de vente en ligne, vous faites partie de la chaîne alimentaire et êtes donc responsable de la sécurité alimentaire de vos produits.

Pourquoi faut-il avoir l'autorisation de l’AFSCA même en tant que cuisinier amateur ?
Outre le fait qu’il est légalement nécessaire de se faire connaître auprès de l'AFSCA, il est également important que l'AFSCA puisse réagir rapidement en cas d'incident. Si des consommateurs tombent malades, l'AFSCA doit pouvoir déterminer où se situe le problème dans la chaîne alimentaire (chez le vendeur, le fournisseur, etc.) afin d'endiguer le problème autant que possible. De plus, cela permet d'éviter toute concurrence déloyale avec les professionnels qui respectent scrupuleusement les règles. Il n'est donc pas interdit de vendre des aliments par l'intermédiaire de Facebook, Marketplace et d'autres plateformes, mais vous devez suivre les étapes suivantes.

Conseils utiles aux consommateurs qui achètent parfois des produits alimentaires en ligne
Vous devriez toujours pouvoir trouver des informations suffisantes à propos d’une entreprise (nom et adresse de l'entreprise, coordonnées, numéro d'entreprise) sur le site de sa boutique en ligne ou sur sa page Facebook. Le SPF Économie propose un aperçu pratique des éléments que vous devriez pouvoir trouver sur une boutique en ligne en tant que consommateur.

Petite astuce : les vendeurs suspects ne veulent souvent communiquer que par des canaux privés comme Messenger ou WhatsApp. Si le vendeur ne veut pas donner son nom et son adresse, il convient d’être sur ses gardes. Un bon conseil est de demander au vendeur son numéro d'entreprise. Cela reste la meilleure manière de s’assurer que le vendeur est connu des autorités belges.

NB : L’image est issue de LSA.

Un rapport met en évidence des problèmes de sécurité des aliments au Vietnam

«Un rapport met en évidence des problèmes de sécurité des aliments au Vietnam», source Food Safety News.

Un rapport a examiné la sécurité sanitaire des produits alimentaire au Vietnam et a suggéré des moyens d'améliorer la situation.

L'étude, Imperatives for improvement of food safety in fruit and vegetable value chains in Viet Nam, publiée par la Banque asiatique de développement (BAD), s'est concentrée sur les chaînes de valeur des fruits et légumes dans le pays et comprenait une analyse en laboratoire d'échantillons prélevés sur le terrain.

La plupart des consommateurs achètent des fruits et légumes sur des marchés humides traditionnels, où la production n'a pas de labels de sécurité sanitaire et n'est pas certifiée ou traçable jusqu'aux exploitations agricoles. Les chambres froides des marchés pourraient réduire les pertes après récolte et le risque de contamination microbienne, selon le rapport.

La collecte de données comprenait une revue de la littérature publiée, des entretiens avec des agriculteurs, des fournisseurs et des informateurs clés et l'échantillonnage des fruits et légumes à plusieurs points de la chaîne de valeur. Toutes les données ont été collectées de juin à juillet 2021.

Le gouvernement du Vietnam a désigné des zones de production de légumes en toute sécurité sanitaire. Les agriculteurs de ces zones ont été encouragés à former des coopératives de producteurs. Le gouvernement analyse régulièrement la qualité du sol et de l'eau ainsi que les légumes pour les résidus de pesticides une fois par an. L'élevage n'est pas autorisé pour réduire le risque de contamination croisée. Des chercheurs ont recommandé d'étendre cette idée à d'autres parties du pays pour promouvoir la sécurité sanitaire des fruits et légumes.

Résultats sur les agents pathogènes d'origine alimentaire
Une enquête menée pour l'étude a révélé que 91% des 32 répondants étaient préoccupés par la contamination des aliments en raison de l'utilisation de pesticides. Les entretiens ont également confirmé les problèmes d'utilisation abusive des pesticides dans les exploitations.

Les consommateurs sont moins préoccupés par les agents pathogènes d'origine alimentaire, en partie à cause de leur manque de connaissances et de sensibilisation, et aussi parce qu'ils pensent que le problème peut être résolu en lavant, en épluchant et en cuisinant correctement.

Les feuilles de moutarde, le concombre et le fruit du dragon ont été évalués pour les pesticides, les agents pathogènes d'origine alimentaire, les métaux lourds et les nitrates. Au total, 156 échantillons ont été testés pour la contamination microbienne, 60 ont été analysés pour les résidus de pesticides, 136 pour les métaux lourds et 116 pour les nitrates.

Salmonella a été détectée dans l'un des 32 échantillons de feuilles de moutarde prélevées dans les champs des agriculteurs et dans l'un des 15 échantillons provenant des marchés de gros.

Dix échantillons de feuilles de moutarde provenant de champs d'agriculteurs et de marchés de gros avaient des taux de E. coli supérieures au niveau maximal autorisé, tout comme neuf des 11 échantillons provenant du marché de détail.

Des entretiens avec des membres des coopératives de production et de distributeurs ont montré qu'aucun d'entre eux ne comprenait bien le risque lié aux agents pathogènes d'origine alimentaire.

Accent sur les autorités et la réglementation
L'utilisation excessive de pesticides est un facteur important de contamination des aliments au Vietnam. Les agriculteurs doivent être récompensés pour des produits sûrs tout en étant soumis à une application plus stricte des réglementations existantes, indique le rapport.

Le pays dispose d'un comité national de sécurité des aliments, mais pas d'agence centrale de sécurité des aliments. Les responsabilités sont réparties entre les ministères de l'agriculture, du commerce et de la santé, ce qui peut entraîner des contradictions et de la confusion lors de l'adoption de réglementations liées à la sécurité sanitaire des aliments.

Environ les deux tiers des personnes interrogées ont qualifié d'insuffisante la capacité du secteur public à gérer la sécurité sanitaire des aliments. Plus de la moitié pensaient qu'il était nécessaire de restructurer certaines lois et réglementations car le cadre juridique était trop vaste et complexe, ce qui compliquait son application.

Il a également révélé que les conclusions sur les capacités montraient la nécessité de renforcer les autorités de sécurité sanitaire des aliments en termes de ressources humaines, de meilleures installations et de budgets plus élevés.

Les autorités en charge de la sécurité des aliments se concentrent sur l'inspection et le contrôle des produits finis, mais pas autant sur la prévention de la contamination dans les processus de production et de commercialisation. Cette approche devrait être modernisée, selon le rapport.

Les chercheurs ont déclaré qu'il était nécessaire d’analyser plus systématiquement les contaminants et de rendre les résultats publics.

«Il existe également un besoin évident de renforcer la capacité des autorités de sécurité sanitaire des aliments, tant au niveau national qu'infranational. La gestion de la sécurité sanitaire des aliments doit être guidée par une compréhension claire et axée sur les facteurs de risque, une utilisation systématique des données, des responsabilités partagées entre les acteurs des secteurs privé et public et des mesures préventives mises en œuvre tout au long de la chaîne de valeur.»

Des personnes malades en Finlande après avoir mangé des huîtres. Norovirus inside !

«Des personnes malades en Finlande après avoir mangé des huîtres», source article de
Joe Whitworth paru le 28 février 2023 dans Food Safety News.

Les autorités sanitaires d'une ville de Finlande enquêtent sur plusieurs cas de maladie causés par des huîtres contaminées.

L'intoxication alimentaire à Helsinki est soupçonnée d'être liée au fait de manger dans différents restaurants et lors d'un événement depuis début février. La semaine dernière, les autorités ont signalé qu'au moins 20 personnes avaient été atteintes, mais des mises à jour dans les médias locaux suggèrent qu'il y a environ 100 personnes malades.

Les investigateurs ont analysé la nourriture des restaurants et prélevé des échantillons chez des patients et ont trouvé norovirus. Certains de ces malades ont déclaré avoir mangé des huîtres.

Quelques restaurants ont déjà été inspectés après des épidémies présumées et les importateurs d'huîtres ont commencé à émettre des retraits et des rappels.

Les responsables de la sécurité des aliments à Helsinki ont demandé aux personnes qui avaient mangé des huîtres puis qui étaient tombées malades de les contacter.

Norovirus est la cause la plus fréquemment identifiée des épidémies d'origine alimentaire en Finlande. Entre 2017 et 2021, les huîtres ont provoqué 11 épidémies à norovirus au cours desquelles plus de 110 personnes sont tombées malades, selon l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL).

En octobre 2022, cinq personnes sont tombées malades dans le pays après avoir mangé des huîtres de France contaminées par norovirus.

Un problème plus large
La Finlande est le dernier pays à signaler des maladies causées par des coquillages. Les zones de récolte ont été fermées et des foyers signalés en France, bien que le nombre de personnes malades ne soit pas établi avec précision. (Aucune information de Santé publique France -aa).

Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause du norovirus dans des huîtres de France. Une autre épidémie était liée aux huîtres des Pays-Bas, mais les autorités n'ont pas indiqué le nombre de personnes atteintes.

Deux foyers au Danemark de fin 2022 à début 2023 ont été causés par des coquillages. Le premier avec 19 personnes malades concernait des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas était lié à des huîtres de Norvège.

Les huîtres d'Irlande ont causé au moins 16 cas de maladie à Hong Kong plus tôt cette année. Des avis de rappel d'huîtres liées à norovirus ont également été publiés par des agences en Italie et au Luxembourg.

La période d'incubation d'une maladie causée par norovirus est de 12 à 48 heures. Les symptômes comprennent l'apparition soudaine de crampes, de douleurs abdominales et de nausées, suivies de vomissements. La plupart des gens ont aussi la diarrhée. Cela dure généralement de 12 à 72 heures.

Le lavage des mains à l'eau et au savon est essentiel pour lutter contre le virus. Le personnel affecté de l'industrie alimentaire doit rester à l'écart du travail pendant au moins deux jours après la disparition des symptômes pour éviter de propager l'infection. Norovirus peut être transmis directement d'une personne à une autre et par des surfaces contaminées.

Complément
La dernière notification 2023.1393 au RASFF de l’UE date du 27 février 2023 par la Finlande pour la présence de norovius dans des huîtres de France. La notification indique 10 personnes atteintes.

Il y a eu six notifications au RASFF de l’UE depuis le début de l’année 2023 et deux notifications en décembre 2022 pour des huîtres de France contaminées par norovirus.

Selon RappelConso, il y a eu 21 avis de rappels pour des huîtres de France avec pour cause norovirus entre janvier et février 2023, une suite et presque fin de ce qui avait débuté en décembre 2022 avec 11 rappels.

lundi 27 février 2023

Un rappel de nouilles de riz pour cause de présence d'OGM. C'est un rappel réglementaire et non pas un problème de sécurité des aliments

On ne le sait que trop, les OGM sont interdits dans l’UE ...

Je pense ici qu’il ne s’agit absolument pas d’un problème de sécurité sanitaire des aliments mais d’un problème de réglementation européenne non basée sur la science qui prévaut dans cette UE, hélas …

RappelConso ne fait donc qu’appliquer une réglementation curieuse et obsolète et informe du rappel de nouilles de riz de marque NGUYEN GIA le 27 février 2023. C'était, il faut le souligner pour y croire, le seul rappel de ce jour.

Bien triste époque pour la science ...
NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

Un nouveau restaurant fermé dans le Val-d'Oise, suite à un contrôle sanitaire

Un nouveau restaurant fermé dans le Val-d'Oise,
source actu.fr du 27 février 2023.
Lundi 27 février 2023, la préfecture du Val-d'Oise a annoncé la fermeture du restaurant Chicken Street de Garges-lès-Gonesse à la suite d'un contrôle sanitaire.

Ce restaurant semble faire partie d'une chaîne de type fast-food.

À la suite d’un contrôle sanitaire réalisés par les agents de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95), l’enseigne «Chicken Street», située 15, avenue de Stalingrad a été obligée de baisser le rideau.

Plusieurs infractions sanitaires
Au cours de leur enquête, les inspecteurs ont relevé plusieurs infractions : locaux et équipements sales, denrées conservées dans des conditions inadéquates, non formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène, non respect des bonnes pratiques d’hygiène, dispositions relatives à la décongélation des produits alimentaires non maîtrisés, denrées alimentaires non protégées, denrées alimentaires manipulées en présence d’insecte volant.