lundi 11 septembre 2023

La Coopérative de l'eau des Deux-Sèvres dénonce de nouvelles dégradations

Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent laisser échapper des additifs dans l'eau potable, selon une étude

«Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent laisser échapper des additifs dans l'eau potable, selon une étude», source ACS News.

L’étude «Occurrence of Polymer Additives 1,3-Diphenylguanidine (DPG), N-(1,3-Dimethylbutyl)-N′-phenyl-1,4-benzenediamine (6PPD), and Chlorinated Byproducts in Drinking Water: Contribution from Plumbing Polymer Materials» est parue dans Environmental Science & Technology Letters.

Lorsque l’eau potable s’écoule dans les tuyaux et dans un verre, elle heurte les joints en caoutchouc de certains systèmes de tuyauterie. Ces pièces contiennent des additifs qui contribuent à leur flexibilité et à leur durabilité, mais ces composés potentiellement dangereux peuvent s'infiltrer dans l'eau potable, selon une étude à petite échelle publiée dans Environmental Science & Technology Letters de l'ACS. Les auteurs rapportent que des composés libérés, généralement liés à la pollution des pneus, se sont également transformés en d'autres sous-produits indésirables.

Pour améliorer la résistance et la durabilité du caoutchouc, les fabricants mélangent généralement des additifs. Les scientifiques ont montré que la poussière des pneus peut transporter ces substances, telles que le 1,3-Diphenylguanidine (DPG) et le N-(1,3-Dimethylbutyl)-N′-phenyl-1,4-benzenediamine (6PPD), dans les cours d'eau. Le DPG et le 6PPD ont également été détectés dans des échantillons d’eau potable, même si l’on ne sait pas exactement comment ces composés y sont parvenus.

Dans des recherches antérieures, Shane Snyder et Mauricius Marques dos Santos ont découvert que ces additifs du caoutchouc peuvent réagir avec les désinfectants présents dans l'eau potable simulée. Leurs essais en laboratoire ont généré une variété de composés chlorés, dont certains pourraient endommager l'ADN. L’équipe souhaitait désormais évaluer si, dans le monde réel, les raccords de tuyauterie en caoutchouc pouvaient libérer du DPG et du 6PPD et former des sous-produits chlorés dans des échantillons d’eau potable.

Dans cette étude pilote, l’équipe a collecté l’eau du robinet de 20 bâtiments et a détecté des additifs polymères à des niveaux de parties par billion dans chaque échantillon. Les chercheurs expliquent que ces composés ne sont pas actuellement réglementés, mais que les niveaux mesurés sont potentiellement préoccupants, sur la base des résultats de leur étude précédente à partir d’essais biologiques sur cellules humaines. Et les échantillons provenant d’aérateur de robinet contenaient les quantités totales les plus élevées. Tous les échantillons contenaient du DPG et un de ses sous-produits chlorés, tandis que du 6PPD et deux autres composés contenant du chlore ont été retrouvés chacun dans moins de cinq échantillons. Il s'agit du premier signalement de sous-produits chlorés du DPG dans l'eau potable, selon les chercheurs.

Pour voir si ces composés pourraient provenir de système de tuyauterie, l'équipe a testé les joints toriques et les joints d'étanchéité en caoutchouc de sept appareils commerciaux, notamment des aérateurs de robinets et des joints de raccordement. Dans l’expérience, les joints sont restés dans l’eau avec ou sans désinfectants chlorés pendant deux semaines maximum. La plupart des joints, à l'exception de ceux à base de silicone, libèrent des additifs DPG et 6PPD. De plus, les pièces de tuyauterie placées dans l'eau traitée au désinfectant généraient des formes chlorées de DPG en quantités conformes à celles observées dans les échantillons d'eau potable. Étant donné que certains joints de tuyauterie en caoutchouc ont libéré du DPG et du 6PPD, les chercheurs indiquent que l'eau potable, ainsi que la pollution des pneus, pourraient être une voie d’exposition humaine à ces composés.

Légende de la photo. Des joints de tuyauterie en caoutchouc peuvent libérer des additifs potentiellement dangereux dans l’eau potable, où ils peuvent se transformer en sous-produits chlorés. Svetliy/Shutterstock.com.

Les maladies infectieuses d’origine alimentaire propagent la résistance aux antibiotiques

«Les maladies infectieuses d’origine alimentaire propagent la résistance aux antibiotiques», source communiqué de la Michigan State University.

Une recherche de la Michigan State University montre que de nombreuses souches d'un agent pathogène d'origine alimentaire portent et partagent des gènes de résistance aux antibiotiques au Michigan

En collaboration avec le Michigan Department of Health and Human Services (MDHHS), des chercheurs de la Michigan State University (MSU) ont montré que des gènes de résistance aux antibiotiques sont répandus dans la bactérie Campylobacter jejuni, l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire.

L'équipe a découvert que plus de la moitié de C. jejuni, isolés chez des patients du Michigan, sont génétiquement protégés contre au moins un antibiotique utilisé pour lutter contre les infections bactériennes. L'étude complète de l’équipe est publié dans la revue Microbial Genomics.

«Nous savons que ces agents pathogènes existent depuis toujours, mais l'utilisation d'outils plus sophistiqués de séquençage du génome nous permet de les examiner différemment», a dit Shannon Manning, responsable du projet et professeur à la MSU Research Foundation au Département de microbiologie et de génétique moléculaire. «Nous avons découvert que les génomes sont extrêmement diversifiés et contiennent de nombreux gènes capables de les protéger contre de nombreux antibiotiques.»

L’article de l’équipe fournit des informations techniques précieuses aux épidémiologistes, aux agents de santé et à d’autres spécialistes, mais Manning a également souligné ce que les découvertes de l’équipe signifient pour la personne lambda.

Bien que la plupart des adultes en bonne santé puissent combattre ces microbes sans antibiotique, il y a des personnes pour lesquelles C. jejuni présente une préoccupation sérieuse. Les infections peuvent entraîner une hospitalisation, des complications auto-immunes et neurologiques, une invalidité à long terme, voire la mort.

Comprendre l’étendue de la résistance aux antibiotiques chez cette espèce, ainsi que les antibiotiques auxquels les différentes souches sont résistantes, peut aider les patients à bénéficier plus tôt de meilleurs plans de traitement.

«Si nous connaissons le type de gènes de résistance aux antibiotiques que possède Campylobacter jejuni, alors nous savons quels antibiotiques ne pas administrer à un patient», a dit Manning. Cela peut conduire à de meilleurs résultats pour les patients et à des séjours hospitaliers plus courts.

Cette découverte a également des implications plus larges. Une fois que des personnes ont combattu une infection et que l’agent pathogène a été tué, avec ou sans antibiotique, ses gènes peuvent persister, y compris ceux qui confèrent une résistance aux antibiotiques. D’autres microbes peuvent alors capter ces gènes, les intégrer dans leur propre génome et acquérir une résistance.

«C’est vraiment important. Les pathogènes d’origine alimentaire sont omniprésents. On les trouve dans les aliments que nous consommons, mais aussi dans les animaux et les environnements avec lesquels nous sommes régulièrement en contact», a dit Manning. «S’ils sont porteurs de gènes de résistance, non seulement ils peuvent nous rendre malades, mais ils peuvent aussi facilement transférer ces gènes à d’autres bactéries.»

Cela souligne l'importance de l'hygiène et de la sécurité des aliments, a dit Manning, notamment en évitant la contamination croisée avec d'autres aliments et des surfaces avant cuisson.

L’analyse génétique de l’équipe a également permis aux chercheurs d’identifier l’hôte ou la source de souches spécifiques. Autrement dit, ils pourraient prédire si les bactéries provenaient d’animaux spécifiques ou s’il s’agissait de généralistes que l’on trouve couramment chez plusieurs hôtes.

«Lorsque nous avons effectué cette analyse génomique, nous avons constaté que la plupart des patients du Michigan étaient infectés par des souches liées à des hôtes poulets ou bovins», a dit Manning. Les infections étaient également plus susceptibles de se produire dans les zones rurales, a découvert l'équipe, ce qui suggère que l'exposition à ces animaux et à leur environnement pourrait être importante à surveiller et potentiellement à contrôler.

Se concentrer sur le Michigan et travailler avec des hôpitaux de tout l’État a également permis aux chercheurs de révéler des informations plus granulaires et locales. En étudiant les 214 souches récupérées sur de vrais patients, les chercheurs ont observé des tendances spécifiques au Michigan qui autrement seraient passées inaperçues.

Bien que le Centers for Disease Control and Prevention exploitent un réseau national de surveillance des agents pathogènes d'origine alimentaire, de nombreux États, dont le Michigan, ne font pas partie de ce système.

«Nous avons des facteurs écologiques et agricoles uniques au Michigan qui peuvent avoir un impact sur la façon dont ces agents pathogènes survivent et prolifèrent chez certains hôtes et environnements», a dit Manning, dont l'équipe étudie également d'autres contributeurs majeurs aux maladies d'origine alimentaire, notamment E. coli, Shigella et Salmonella.

«Si vous ne les recherchez pas et ne les évaluez pas, vous ne pourrez pas identifier les facteurs les plus importants pour les infections et la résistance aux antibiotiques ni définir en quoi le Michigan diffère des autres régions», a-t-elle dit.

Cette évaluation est, en partie, l’objectif du Michigan Sequencing Academic Partnership for Public Health Innovation and Response, ou MI-SAPPHIRE, une subvention que le MDHHS a accordée à l’équipe de Manning l’année dernière. Le programme MI-SAPPHIRE est également soutenu par le CDC.

Cette subvention a été cruciale pour pousser le projet jusqu'à la ligne d'arrivée, a dit Manning, bien que l'équipe y travaille depuis des années par le biais du Enterics Research Investigational Network soutenu par le National Institutes of Health.

dimanche 10 septembre 2023

Près de 27 randonneurs malades à cause de norovirus sur le Pacific Crest Trail en 2022, selon le CDC

«Près de 27 randonneurs malades à cause de norovirus sur le Pacific Crest Trail en 2022, selon le CDC», source article de Stephanie Soucheray paru le 8 septembre 2023 dans CIDRAP News.

Dans Morbidity and Mortality Weekly Report, des auteurs ont publié le compte-rendu d'au moins 27 cas de gastro-entérite aiguë (GEA) signalés parmi les randonneurs de le Pacific Crest Trail en août et septembre 2022, suggérant une éventuelle épidémie à norovirus qui a rendu malades les randonneurs partageant des latrines et une cabane.

Bien que seuls 27 randonneurs aient répondu à une enquête REDCap publiée sur un groupe Facebook populaire auprès des randonneurs du Washington Pacific Crest Trail en septembre 2022 et aient signalé une maladie, les réseaux sociaux ont été remplis de nombreux récits de GEA parmi les randonneurs basés à Washington tout au long de l'année 2022.

Parmi les réponses à l'enquête auprès des 27 randonneurs malades du Pacific Crest Trail, les enquêteurs ont collecté des symptômes, des emplacements et des coordonnées. Vingt (74%) des personnes interrogées ont signalé une maladie de courte durée (médiane de 2,5 jours) et 17 (22%) ont signalé des vomissements et de la diarrhée.

«Vingt et un (95%) répondants à l'enquête, qui ont signalé une date d'apparition, ont indiqué qu'ils étaient tombés malades dans un tronçon de 73 milles (45,3 km) du Washington Pacific Crest Trail ; ce qui suggère un potentiel d'exposition environnementale», ont écrit les auteurs.

Un environnement difficile pour maîtriser norovirus

Les prélèvements environnementaux de deux latrines, d'une cabane de sentier et de stations d'eau effectué en octobre n'a montré aucune contamination par Escherichia coli ou norovirus, mais «… les liens épidémiologiques ont tous soutenu la conclusion que l'épidémie était principalement causée par norovirus et que l'exposition à des surfaces contaminées à l'intérieur des cabines et des latrines VIP ont probablement amplifié la transmission.

Les sentiers de randonnée constituent un environnement difficile à maîtriser pour norovirus, ont indiqué les auteurs, soulignant le manque d'eau propre et de savon facilement accessibles pour se laver les mains. Les désinfectants pour les mains à base d’alcool, bien que courants dans les campings, ne sont pas efficaces contre norovirus.

NB : La photo est Peter Stevens / Flickr cc.

Le Pacific Crest Trail est un sentier de grande randonnée et d'équitation de l'ouest des États-Unis. Allant de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, il est long de 4 240 km.

Sécurité des aliments et réfrigérateur : Un thermomètre alimentaire est très utile

«Un document sur le thermomètre encourage les personnes à vérifier les températures sûres», source article de Joe Whitworth paru le 9 septembre 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques d'un centre de recherche alimentaire au Pays de Galles distribuent des thermomètres pour réfrigérateur dans le cadre d'un projet de recherche sur la sécurité des aliments.

Des chercheurs du ZERO2FIVE Food Industry Centre de la Cardiff Metropolitan University distribueront des thermomètres lors du Amgueddfa Cymru Food Festival à Cardiff le 9 septembre.

Dans le cadre du projet, «Votre réfrigérateur est-il assez froid ?» 1 000 personnes recevront un thermomètre gratuit à emporter chez elles. Il leur sera demandé de télécharger des informations sur la température de leur réfrigérateur sur un portail en ligne.

La collecte de données a commencé lors d'un autre événement en août, au cours duquel 500 thermomètres ont été distribués. Les travaux se poursuivent jusqu'en octobre, après quoi l'analyse des données aura lieu et les résultats seront préparés sous forme de résumé pour présentation lors de la conférence de l'International Association for Food Protection (IAFP) en 2024.

Le projet de science citoyenne vise à obtenir des informations sur les températures de fonctionnement du plus grand nombre de réfrigérateurs possible afin de déterminer s'ils conservent les aliments en toute sécurité sanitaire. Les participants participeront à un concours pour gagner un bon d'achat de 100 £ (116,4 euros).

Comment participer ?

Les scientifiques expliqueront aux personnes ce qu'ils doivent faire et une fiche d'information bilingue fera partie du pack de thermomètres. Les participants doivent placer le thermomètre dans la zone de rangement de la porte du réfrigérateur et laisser la porte fermée pendant au moins 15 minutes. Des recherches antérieures ont montré que la porte du réfrigérateur est l’endroit le plus chaud du réfrigérateur.

Ensuite, ils doivent ouvrir le réfrigérateur et prendre une photo de la température indiquée sur le thermomètre.

Les participants scannent le code QR ou visitent l'adresse internet indiquée sur la fiche d'information pour télécharger une image de la température affichée. Le portail contient des questions concernant la démographie, la température et les pratiques de réfrigération. Le portail permettant de soumettre des informations sur la température restera ouvert jusqu'au 9 octobre.

Lorsqu'une température supérieure aux 5°C recommandés est enregistrée, les personnes sont informées que le fait d'avoir un réfrigérateur fonctionnant à ce niveau peut encourager les micro-organismes responsables d'intoxication alimentaire et les bactéries d'altération à se développer plus rapidement. Le portail indique également aux participants qu'ils peuvent réduire le risque de maladie et contribuer à prévenir le gaspillage alimentaire en ajustant progressivement le cadran, de sorte que la température sur le thermomètre soit de 5°C ou moins.

Bénéfice des projets de science citoyenne

Pour participer au projet, rendez visite aux chercheurs de ZERO2FIVE dans la zone Good Food Cardiff lors du festival gastronomique au St Fagans National Museum of History.

Des recherches précédentes de ZERO2FIVE ont révélé que les personnes font confiance à leur réfrigérateur pour garantir que les aliments soient comestibles, souvent sans vérifier s’il fonctionne à la bonne température. La plupart des ménages ne disposent pas de thermomètres de réfrigérateur, ce qui signifie que des personnes peuvent conserver des aliments à une température supérieure à la température recommandée de 5°C. Cela peut entraîner une croissance plus rapide des bactéries d’altérioration et d’intoxication alimentaire.

Ellen Evans, qui dirige le projet, a dit : «Ce projet passionnant de science citoyenne donnera aux personnes la chance de participer à des recherches importantes, mais surtout, il permettra aux personnes de vérifier si leur réfrigérateur fonctionne à une température sûre et potentiellement de réduire la température. leur risque d’intoxication alimentaire. Les thermomètres de réfrigérateur sont un outil inestimable, et c’est une excellente occasion d’en obtenir un gratuitement.

Entre-temps, la conférence de la UK Association for Food Protection est prévue au All Nations Centre à Cardiff le 22 novembre 2023. Les conférenciers et le programme final doivent encore être confirmés.

samedi 9 septembre 2023

Val d'Oise : Nouvelle fermeture administrative d'une boulangerie à Montmagny

- locaux et équipements sales
- présence de déjections et d’un cadavre de nuisibles et d’insectes
- denrées conservées dans des conditions inadéquates et à des températures non conformes
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- locaux non équipés d’un dispositif permettant un nettoyage hygiénique des mains
- gestion des déchets source de contamination des denrées
- traçabilité des denrées non assurée

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

Commentaires d’internautes

- Je ne comprend pas comment il peuvent réouvrir après? Pour moi c’est interdiction d’exercer dans le domaine de l’alimentaire !
- Bravo monsieur le préfet. Ou vous communiquez bien, ou bien les autres départements connaissent beaucoup moins de contrôles.
- Mon Dieu... encore merci pour votre vigilance.
- C’est une dinguerie je vais finir par croire que tout les restaurants sont sales de l’intérieur.
- Mdrrr le bâtiment où est situé la boulangerie est tout récent, ça veut tellement rien dire.
- Paramètre, tactique, pressing constant. Nan, ce préfet est trop chaud.
- Il y a pas de peine plus lourdes pour mise en danger de la vie d’autrui. Vu le nombre de fermeture on a l’impression que trop de commerçants prennent ça à la légère.  

Quand un distributeur britannique ne trouve pas le temps de nettoyer ...

4 semaines et votre magasin n'arrive toujours pas à nettoyer ?
Cet œuf séché dégoûtant est là depuis 4 semaines ! Je l'ai signalé au magasin et à vous-mêmes ici. 
RIEN n'est fait. 
C'est un danger pour la santé. 

Le partage de données et la confiance mis en avant lors de l'événement EFSA WGS

«Le partage de données et la confiance mis en avant lors de l'événement EFSA WGS», source article de Joe Whitworth paru le 8 septembre 2023 dans Food Safety News.

La plupart des aspects techniques liés au séquençage ont été résolus, mais le partage des données et la confiance restent des problèmes clés, selon des experts européens.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le groupe de travail des Laboratoires de référence inter-européens (EURL) de la Commission européenne sur le prochain séquençage du génome (NGS) ont organisé cette semaine la deuxième conférence Science Meets Policy. Plus de 100 personnes de 20 pays y ont participé en personne, tandis que le nombre de personnes en ligne a culminé à 257.

Stefano Morabito de l'Institut national italien de la santé (ISS), George Haringhuizen de l'Institut national néerlandais pour la santé publique et l'environnement (RIVM), João André Carriço de bioMérieux, Katja Alt, du ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture, et Coen van der Weijden, de l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA) ont participé à une table ronde.

Les experts ont souligné la nécessité de faire preuve de flexibilité, d'autant plus qu'il existe 27 pays en Europe à différents stades d'utilisation du séquençage du génome entier et que les épidémies peuvent impliquer des pays extérieurs à l'UE. Ils ont discuté des types de données nécessaires, de la qualité et de la comparabilité des données, des problèmes de ressources, de la manière d'instaurer la confiance et du rôle des différentes parties, notamment les services réglementaires et l'industrie.

Le système One Health WGS de l’EFSA et de l’ECDC fonctionne depuis juillet 2022 et, même si les choses se passent bien, tous les États membres n’y contribuent pas de la même manière.

Dilemme du partage de données

Bernhard Url, directeur exécutif de l’EFSA, a dit que le partage de données génomiques se trouvait désormais à un tournant.

«Nous pensons que d’un point de vue technologique et méthodologique, nous sommes prêts à utiliser les données WGS plus largement et avec plus d’impact. De nombreux problèmes ont été résolus et l'infrastructure technique a été construite. Il ne fait aucun doute, du moins au sein de la communauté, que le partage de données ajoute de la valeur, car il permet une détection plus rapide des épidémies et une meilleure traçabilité. Cela augmente la probabilité de relier des cas sporadiques aux clusters et de détecter les épidémies, et il y a un impact économique mesurable», a-t-il dit.

«Cependant, même si l’on sait que le partage de données est utile, certains obstacles empêchent encore une utilisation plus large», a dit Url.

«Il existe des lacunes technologiques dans la mesure où tous les États membres ou organisations n'utilisent pas régulièrement le WGS. On s’inquiète également du fait que des personnes et des pays disent que nous ne disposons pas d’une base juridique solide pour partager des données. On craint que les personnes perdent le contrôle des données, qu’ils produisent les données, les partagent mais ne sachent pas ce qui se passe ensuite. On craint que si cette technologie était utilisée à grande échelle, beaucoup plus de clusters seraient détectés, ce qui est une bonne chose du point de vue de la santé publique, mais cela augmenterait également la charge de travail des autorités nationales pour suivre et traiter ces clusters.»

Url a dit qu’il serait «imprudent» d’attendre que les législateurs définissent les règles du jeu.

«La communauté WGS doit faire sa part pour créer les conditions du succès. Nous pensons que nous pouvons faire beaucoup pour faire progresser le partage de données dans le cadre législatif actuel. Nous devons encore travailler à créer une compréhension mutuelle sur les avantages et les limites de cette technologie. Nous devons nous mettre d’accord sur des lignes directrices, des processus et des procédures communs, sinon nous ne saurions pas comment comparer les différents résultats», a-t-il dit.

«Nous voulons agir aussi ouvertement que possible mais aussi confidentiellement que nécessaire, il y a une ligne fine que nous devons trouver. L'EFSA a investi des ressources dans la création d'une infrastructure technologique permettant le partage de données WGS, principalement pour lutter contre les menaces d'origine alimentaire. Nous continuerons à faire notre part pour faire progresser le partage des données génomiques.»

Eric Stevens
Point de vue des États-Unis
Eric Stevens, de la Food and Drug Administration des États-Unis, a dit que le réseau GenomeTrakr est le résultat de 12 années de travail. Fin 2021, il y avait 600 000 génomes dans la base de données publique, aujourd’hui c’est plus de 1 000 000 séquences.

«Après plus d'une décennie d'expérience, ce n'est pas le séquençage qui constitue le défi lors de la transition vers ces données, mais la manière dont vous allez les analyser, former le personnel, acquérir les compétences et permettre à l'ensemble du système de les utiliser efficacement.»

«Les métadonnées aident à dresser un tableau complet. Sans elles, vous disposez d’une séquence d’ADN qui ne peut vous renseigner que sur certaines choses. Les données contextuelles donnent vie à ces données, elles vous indiquent d'où viennent ces bactéries, comment elles vivaient et lorsque nous commençons à réfléchir aux interventions que nous pouvons faire, nous avons besoin de ces informations pour comprendre la situation dans son ensemble.

«Pour nous, la meilleure utilisation est de rendre les données ouvertes accessibles à tous, car quelqu'un peut s'intéresser à Salmonella, quelqu'un d'autre à E. coli et parfois ces données se chevauchent avec des interventions que vous pouvez effectuer pour des contrôles préventifs et réduire la contamination.»

Stevens a dit qu'une fois les données entrées dans la base de données, diverses choses peuvent être examinées.

«Quand on commence à penser à la chaîne alimentaire mondiale, on peut se demander où avons-nous besoin de plus de données.et commencer à réaliser des projets pour résoudre ces problèmes afin de mieux comprendre comment les aliments sont contaminés en premier lieu. Vous ne sauriez rien de tout cela si vous n’aviez pas les données qui peuvent vous aider à montrer la voie», a-t-il dit.

«GenomeTrakr est responsable de près de 100 000 isolats alimentaires et environnementaux afin de dresser un tableau plus complet du lien entre les isolats cliniques et leurs sources, afin que nous puissions non seulement répondre aux épidémies d'origine alimentaire, mais aussi essayer de les prévenir. Lorsque vous commencez à examiner d’où proviennent vos sources d’isolats alimentaires et environnementaux liés aux maladies humaines, vous pouvez commencer à attribuer les sources et à un ciblage plus préventif. Si nous pouvons parvenir à un point où nous pouvons télécharger des données en temps réel, nous pouvons commencer à établir ces connexions le plus tôt possible pour retirer un produit contaminé du marché.»

Cela peut également aider à passer de la réponse aux épidémies à la prévention de la contamination.

«Dans un établissement par exemple, vous n'allez pas faire de WGS pour identifier un agent pathogène, vous pouvez faire une méthode de culture rapide pour voir sa présence ou son absence. Mais si vous avez un établissement qui se demande s'il y a un agent pathogène résident, vous aimeriez à 100% cette information du WGS. Vous pourriez étendre cela aux exploitations agricoles et aux sources d’eau potentielles», a dit Stevens.

«Lorsque vous commencez à réaliser des projets dans différentes parties du monde, vous commencez à comprendre que tout le monde a des problèmes qui ne le sont peut-être pas pour vous. Nous avons fait beaucoup de travail en Amérique latine et le gros problème pour se lancer dans le séquençage est la disponibilité des réactifs. Nous entendons dire que cela coûte cinq à sept fois plus cher que ce que nous payons. Lorsque nous parlons de l’utilisation de cette technologie dans le monde, nous devons commencer à nous concentrer sur les questions qui auront le plus d’impact.»

vendredi 8 septembre 2023

Alcaloïdes tropaniques ou les fleurs du mal : Présence dans de la farine de maïs blanc et dans de la farine de teff en Europe

Le 14 août 2023, le blog publiait un article Portugal : Avertissement émis après que du pain ait été lié à près de 200 cas de maladie.

Puis, le 6 septembre 2023, Portugal : Les autorités ont résolu un incident d'empoisonnement au pain qui a rendu plus de 200 personnes malades.

Il était question de pain à la farine de maïs, le broa de milho, où des alcaloïdes tropaniques, de l'atropine et de la scopolamine, ont été détectés à des niveaux très élevés.

Voici que l’on apprend le 8 septembre 2023 par une notification du Portugal au RASFF de l’UE un dépassement des alacalpïdes tropaniques dans de la farine de maïs blanc de France : dépassement de la limite des alcaloïdes tropaniques , somme de l'atropine et de la scopolamine > 355,6 μg/kg et 72,2 μg/kg.

Les alcaloïdes tropaniques sont des substances toxiques qui, étant produites naturellement par les graines d’autres plantes (datura), peuvent être présentes dans des cultures de céréales et contaminer la récolte. Ces substances peuvent provoquer des symptômes aigus comme des étourdissements, des maux de tête ou des nausées. Les personnes qui auraient consommé ce produit sont invitées à consulter un médecin en cas d’apparition des symptômes précités.

Autre développement, il y a en ce moment un rappel dans plusieurs pays d’Europe de farine de teff pour cause de présence d’alcaloïdes tropaniques, Allemagne, Suisse, Belgique, Luxembourg, Danemark

Ces rappels font suite à une notification le 6 septembre 2023 de l’Allemagne au RASFF de l’UE pour la présence d’atropine et de scopolamine dans de la farine de teff à grains entiers biologique d'Allemagne.

Le produit a été distribué en France, mais pour l’instant pas de nouvelle de RappelConso …

NB : On lira cet article du blog de 2022 pour comprendre la relation avec les fleurs du mal ...

Chaque année, 1 Américain sur 6 souffre d’une maladie infectieuse d’origine alimentaire

Chaque année, 1 Américain sur 6 souffre d’une maladie infectieuse d’origine alimentaire. Septembre est le mois national de l'éducation en matière de sécurité des aliments ...