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mercredi 30 août 2023

Moustique tigre : une vaste opération de démoustication menée pour la première fois à Paris

«Moustique tigre : une vaste opération de démoustication menée pour la première fois à Paris», source RTL du 30 août 2023.

L'agence régionale de santé d'Île-de-France lance dans la nuit de mercredi à jeudi une vaste opération pour éviter un foyer de dengue.

Une large opération de démoustication va avoir lieu mercredi 30 août à Paris, dans le XIIIe arrondissement et dans le sud de la capitale. Cette action va être réalisée dans la soirée et dans la nuit afin de lutter contre le moustique tigre, selon les informations de RTL. Des agents revêtus de combinaisons et de masques vont pulvériser à pied et depuis un camion un insecticide sur tous les espaces verts, buissons et arbres, dans les endroits où se reposent les moustiques. Les rues vont également être interdites au trafic.

Les habitants, eux, ont été prévenus depuis deux jours et devront rester chez eux, enfermer leurs animaux et fermer les fenêtres. La démoustication va avoir lieu 150 mètres autour d’un immeuble où réside une personne, qui revenait de voyage, sur laquelle a été diagnostiquée la dengue le 22 août.

Il semble qu’une autre opération de démoustication aura lieu jeudi soir à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, où un autre cas de dengue a été signalé par un médecin. Une opération de démoustication pour un cas de dengue est une première à Paris.

Selon Santé publique France, «Du 1er mai au 25 août 2023, ont été identifiés en France hexagonale : 439 cas de dengue, 10 cas de chikungunya et 1 cas de zika.»

Commentaire

Aucune information sur le site de l’ARS d’Île-de-France.

dimanche 23 avril 2023

Le masque comme source de contamination croisée lors de la préparation des aliments ?

«Le masque comme source de contamination croisée lors de la préparation des aliments», source article paru dans Food Protection Trends.

Au milieu de la pandémie de COVID-19, le port du masque est devenu une pratique courante dans l'industrie de la restauration pour prévenir la propagation des maladies respiratoires. Comme les ustensiles de cuisine, un masque peut servir de véhicule pour la contamination croisée d'agents pathogènes lors de la manipulation des aliments.

L'objectif de cette étude était de quantifier la contamination croisée entre les tâches de manipulation de poulet contaminé et de hachage de laitue. Des poitrines de poulet ont été inoculées avec un niveau élevé ou faible de substituts de Escherichia coli non pathogènes (environ 6 ou 4 log UFC/ml) et tranchées pendant 1, 5 ou 10 minutes. Pendant le tranchage, des masques médicaux en double à usage unique ont été touchés chaque minute. Un masque a été immédiatement échantillonné, mais le second masque a été utilisé pour contaminer la laitue en touchant le masque chaque minute tout en hachant de la laitue pendant 5 minutes. E. coli ont été dénombrés à partir du deuxième masque et la laitue. Les masques touchés lors du tranchage du poulet hautement et faiblement inoculé ont montré une contamination significative (0,8 à 4,9 log UFC/cm2) après chaque scénario de tranchage de 1, 5 ou 10 minutes (P > 0,05).

La laitue était significativement contaminée quel que soit le niveau d'inoculation (1,0-3,2 log UFC/g).

Le temps de tranchage était un facteur significatif dans certains cas (P < 0,05), alors que le niveau d'inoculation ne l'était pas (P > 0,05). Les données indiquent que les masques peuvent être une source de contamination croisée s'ils ne sont pas remplacés de manière appropriée.

Commentaire
Il me semble que le port du masque est aussi porté pour éviter la contamination croisée ou le transfert de contamination.

samedi 18 février 2023

One Health en France ? Les douanes de Roissy débordées par l’afflux illégal de viande de brousse

«À l’aéroport de Roissy, les douanes débordées par l’afflux illégal de viande de brousse», source agri-mutuel et l’AFP du 16 février 2023.

Pangolins, têtes de singe ou encore chauve-souris : à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, les douaniers saisissent chaque semaine des chaque semaine des centaines de kilogrammes de viande de brousse, débordés et agacés que personne n'ait «tiré les enseignements du Covid».

Avant toute chose c’est l’odeur rance et forte du sang qui prend à la gorge. Puis on aperçoit derrière les douaniers des piles de morceaux de viande, allant du poulet cuisiné aux morceaux de python, en passant par de gros vers blancs séchés.

Le jour n’est pas encore levé sur le plus grand aéroport d’Union européenne que les douaniers ont déjà saisi plusieurs kilogrammes de viande d’animaux sauvages, en fouillant quelques bagages de voyageurs à la sortie de leur vol venu d’Afrique australe.

«Regardez l’état de ce poisson. Ne me dites pas que vous allez manger ça !», s’exclame un jeune agent blond, brandissant un animal grouillant de vers blancs, lesquels ne manquent pas de dégouliner dans la valise de la passagère impeccablement habillée. «Cela nous arrive tous les matins de saisir ce genre de chose», confie le douanier - qui souhaite rester anonyme – avant de jeter l’animal sur un tas et de prendre le passeport de la voyageuse. Celle-ci s’en sortira sans amende, faute de temps et de moyens. Seuls les multirécidivistes ou ceux transportant des espèces protégées sont sanctionnés.

Car face à l’afflux massif de viande de brousse, les douanes françaises se disent «dépassées». En 2021, les douanes du terminal 2 ont saisi 36 tonnes de produits illégaux issus d’espèces sauvages, principalement venues d’Afrique ou d’Asie. Une partie de ces viandes sont destinées à de la consommation personnelle, «mais il y a également des grands courants de fraude» qui alimentent entre autres des restaurants clandestins, explique Adrien Clopier, chef adjoint de la brigade du T2.

«Roulette russe» face aux zoonoses
«Vu ce qu’on saisit chaque jour, vous vous dites qu’on est foutu. Personne n’a tiré les enseignements du Covid !», s’insurge son chef Emmanuel Bizeray, devant ces flux illégaux qui ne diminuent pas malgré leurs efforts. Pour ce mangeur d’escargots, «pas de jugement» sur le régime alimentaire des passagers, mais une «extrême inquiétude» à cause du risque de zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, mises en lumière par le Covid.

À cela s’ajoute l’impact sur la biodiversité, avec un «grand nombre d’espèces protégées» saisies : «des singes, des grands primates en voie de disparition», énumère-t-il.

Cas emblématique : celui du pangolin, à la fois en voie de disparition et potentiellement porteur de maladies. «Le pangolin, ça parle à tout le monde après le Covid, pourtant on en saisit plusieurs par semaine», dit-il dans une allusion aux soupçons portés sur cet animal quant à l’origine de la pandémie. «Tout comme des primates porteurs du virus Ebola», rouspète le chef douanier.

Sachant que les douanes n’estiment saisir «qu’environ 10% du trafic de viande», «on est sur une roulette russe» face aux maladies, met en garde M. Bizeray, déplorant «un problème systémique».

(…) Entre odeurs écœurantes, blessures en se piquant sur des arrêtes et craintes face aux éventuels virus, les agents équipés de simples masques chirurgicaux et de gants déplorent leurs conditions de travail difficiles face à une tâche sisyphéenne. Las, l’un d’eux lâche : «qu’est-ce qu’ils attendent pour réagir? Qu’on se tape un nouveau Covid ?»

Commentaire
Sur le marché proche de la station de métro Château rouge à Paris, il est assez facile de se procurer de la viande brousse.
Une simple recherche sur Internet montre que le trafic de viande de brousse existe depuis de nombeuses années, simplement il s’amplifie ...
L'Anses va-t-elle se saisir du sujet ?
Sans aucun doute, mais c'est une surprise ?

mardi 14 février 2023

Alors que le monde entier désinfectait des surfaces, un groupe a tenté d'avertir très tôt de la propagation du virus par voie aérienne. Retour sur un fiasco

Un peu
comme en France où certaines personnes nous ont dit qu’un masque, ça sert à rien, «Je dis pardon parce que nous nous sommes trompés» sur les masques en début de pandémie, reconnaît Olivier Véran.
«Nous avions tort», confie l'ancien ministre de la Santé, qui revient sur la question du port du masque au début de la crise sanitaire. Cela datait du 12 septembre 2022.

«COVID-19 : Alors que le monde entier désinfectait des surfaces, un groupe a tenté d'avertir très tôt de la propagation du virus par voie aérienne», source article de Mary Van Beusekom paru le 13 février 2023 dans CIDRAP News. Voici un retour sur ce qu'il faut bien appeller un fiasco ...

Un grand groupe mondial d'experts a dit avoir averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au début de la pandémie de COVID-19 que le SARS-CoV-2 se propageait par les particules en suspension dans l'air, mais leurs préoccupations n'ont été reconnues que 3 mois plus tard, selon un compte rendu publié la semaine dernière dans Clinical Infectious Diseases.

Le groupe a dit que, le 7 février 2020, via Junji Cao de l'Académie chinoise des sciences, à Lidia Morawska de l'Université de technologie du Queensland en Australie qu'il craignait que les autorités ne reconnaissent le risque de transmissions via des aérosols de SARS-CoV-2. Les aérosols sont de minuscules particules chargées de virus expulsées par la bouche et le nez qui peuvent parcourir de longues distances dans les courants d'air.

Des voix non entendues, un tweet de déni
Les deux experts en aérosols ont rédigé un commentaire appelant à la reconnaissance et à la communication des risques, mais deux revues influentes l'ont rejeté, indiquant que les autorités savaient déjà comment le SARS-CoV-2 se propageait. Deux mois plus tard, Environment International a publié l'article.

Après que l'OMS ait tweeté avec insistance le 29 mars 2020 que la COVID-19 ne se propage pas dans l'air, Cao et Morawska ont réuni un groupe d'experts pour convaincre l'OMS du contraire. Le groupe était composé de 36 experts ayant une formation en transmission aéroportée dans les domaines de la physique des aérosols, de la virologie, de la santé publique, de la médecine clinique, de la prévention et du contrôle des infections, de l'ingénierie du bâtiment et de la gestion des installations.

Le 1er avril, les experts, connus sous le nom de Groupe 36, ont envoyé une pétition au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus et à son équipe de direction du programme des urgences sanitaires. Le personnel du programme a envoyé une réponse écrite le 16 avril affirmant que la propagation du SARS-CoV-2 dans l'air était principalement limitée aux procédures générant des aérosols telles que l'intubation.

Un tournant
Le groupe 36 a ensuite engagé plus d'experts pour soutenir un commentaire publié le 6 juillet dans Clinical Infectious Diseases. Lors d'une conférence de presse le lendemain, l'OMS a reconnu que le SARS-CoV-2 se propage par des aérosols. L'OMS, cependant, n'a pas directement lié la «ventilation» à la transmission aérienne», ce qui, selon les auteurs du groupe 36, n'a pas suffisamment averti les autorités nationales ou le public sur l'importance d'une bonne ventilation.

Morawska et ses collègues ont déclaré que 3 mois entre l'avertissement et la reconnaissance pourraient ne pas sembler très longs dans le contexte de la pandémie, mais «ces 3 premiers mois étaient critiques, car c'était à ce moment-là que des mesures de contrôle étaient développées et introduites dans des pays du monde entier. C'était aussi le moment où l'intérêt du public était le plus aigu et où les messages autour de la transmission étaient intégrés dans les actions que des millions de personnes prenaient dans leur vie quotidienne.»

De plus, ce n'est qu'en mai 2021 que l'OMS a modifié sa page Internet sur la transmission de la COVID-19 pour reconnaître la propagation par voie aérienne. Avant cela, l’OMS avait déclaré: «Les preuves actuelles suggèrent que le virus se propage principalement par les gouttelettes respiratoires parmi les personnes qui sont en contact étroit les unes avec les autres.» Le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a emboîté le pas en modifiant ses directives peu de temps après pour mettre davantage l'accent sur la transmission par voie aérienne.

C'était aussi l'époque où l'intérêt du public était le plus aigu et où les messages concernant la transmission étaient intégrés dans les actions que des millions de personnes prenaient dans leur vie quotidienne.

Le groupe 36 était l'un des principaux avertissements vocaux concernant la propagation aérienne au début de la pandémie, mais pas le seul. En novembre 2022, alors que la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, conférencière à la conférence de presse de l'OMS du 7 juillet 2020, a annoncé son départ de l'agence, elle a déclaré que la décision de l'OMS de retarder la reconnaissance du rôle des aérosols dans la propagation SARS-CoV-2 était son plus grand regret.

«Nous pensons que ce récit devrait être rendu public pour servir d'avertissement sur ce qui se passe lorsque des preuves scientifiques sont rejetées en faveur de croyances qui sont devenues des dogmes sans une base de preuves solide», a écrit le groupe 36 dans le nouveau document. «On peut dire que ces événements inquiétants appartiennent au passé, passons à autre chose. Pourtant, la conséquence de ce 'passé' a été la perte de nombreuses vies, ainsi que d'énormes conséquences économiques.»

mardi 8 mars 2022

Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée, selon une nouvelle étude

Légende de l'image. Le tissu (fabric) est un matériau poreux avec une structure sur plusieurs échelles de longueur. Les trois images du haut, de gauche à droite, représentent des échelles de longueur successivement plus petites. À la plus grande échelle de longueur, le tissu est un treillis tissé à partir de fils (yarn) perpendiculaires qui passent par-dessus et desssous d'autres fils à angle droit par rapport à eux. Crédit Richard P. Sear.  

On sait désormais en France que les masques en tissus ne sont plus recommandés, certains lieux mettent cela en avant car «Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée», source journal Physics of Fluids en liaison avec l’article Modeling the filtration efficiency of a woven fabric: The role of multiple lengthscales.

Comme de nombreux autres virus, le COVID-19 se transmet principalement par des particules transportées dans l'air. Une personne infectée expire des particules contenant le virus dans l'air, qui peuvent ensuite être inhalées par une autre personne, qui devient alors infectée.

Les masques sont largement considérés comme une défense de première ligne importante contre la transmission aérienne de la maladie, comme le prouve une prépondérance de preuves. Alimentée par le variant omicron, la dernière vague de la pandémie a incité les responsables de la santé publique à recommander des masques plus protecteurs car tous les masques ne sont pas créés égaux.

Dans Physics of Fluids, par AIP Publishing, des chercheurs d'Angleterre, d'Allemagne et de France concentrent leur expertise, et leurs microscopes, sur l'examen de l'efficacité de la filtration des particules par du tissu tissé, qui, contrairement au matériau utilisé dans les filtres à air et les masques standard, consiste en fibres torsadées en fils. Il existe donc deux échelles de longueur : les diamètres de la fibre et du fil.

À l'aide d'images 3D produites par microscopie confocale pour voir les canaux d'écoulement d'air, les scientifiques simulent le flux d'air à travers ces canaux et calculent l'efficacité de filtration pour les particules d'un micromètre et plus de diamètre. L'étude conclut que pour les particules de cette gamme de taille, l'efficacité de filtration est faible.

«Les masques sont des filtres à air et les tissus tissés, comme le coton, font de bons jeans, chemises et autres vêtements, mais ce sont de mauvais filtres à air», a déclaré le co-auteur Richard Sear, de l'Université du Surrey. «Donc, utilisez du tissu tissé pour les vêtements et des N95 ou FFP2 ou KF94 pour les masques.»

En effet, les simulations de flux suggèrent que lorsqu'une personne respire à travers un tissu, la majeure partie de l'air circule à travers les interstices entre les fils du tissu tissé, entraînant avec lui plus de 90% des particules.

«En d'autres termes, ces écarts relativement importants sont responsables du fait que le tissu est un mauvais matériau pour fabriquer des filtres à air», a déclaré Sear. «En revanche, la couche filtrante d'un masque N95 est constituée de fibres beaucoup plus petites de 5 micromètres avec des espaces 10 fois plus petits, ce qui le rend bien meilleur pour filtrer les particules désagréables de l'air, comme celles contenant des virus.»

Alors que des recherches antérieures ont révélé des résultats similaires, cette étude est la première à simuler des particules traversant directement les interstices du tissu tissé.

Sear a ajouté que les bons masques devraient comporter les «deux Fs pour bonne filtration et bon fit ou bon ajustement».

Les masques chirurgicaux s'adaptent mal, donc beaucoup d'air passe non filtré au-delà des bords du masque par les joues et le nez», a déclaré Sear.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

lundi 28 février 2022

Bref retour du Salon International de l’Agriculture

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Aujourd'hui, c''était le jour du Salon International de l’Agriculture et voici un bref retour.

C’était le salon des retrouvailles après deux ans d’absence et quelle convivialité, quelle ambiance, tous les contacts étaient très sympathiques et chaleureux, merci à tous les exposants, les éleveurs et les agriculteurs.

Neige
Le plus avec ce salon des retrouvailles, aujourd'hui, c’était bas les masques !

Ce lundi 28 février il y avait beaucoup de monde et j’ai même été interpellé par d'anciens stagiaires que j’avais eu en formation et qui m'avaient reconnu, quelle mémoire !

Bref, comme tout un chacun, j’ai admiré Neige, une vache d’Abondance de 4ans, l'icône du SIA.

J’ai échangé ave des Mayennais (j’ai passé 21 ans en Mayenne et cela ne s’oublie pas) et j’ai vu leur nouveau produit et ça ne s’invente pas, il s’agit de la Mayennette, une baguette 100% mayennaise et m’a-t’on dit, 100% naturelle …

Le SIA ne plaît pas à tout le monde, ainsi en est-il de M Mélenchon (La France Insoumise), qui comme les années précédentes, ne visitera pas le salon. Sa dernière visite remonterait à 2014. Il n’a peut-être plus trop les pieds sur terre, me semble-t-il ?

Autre anecdote qui n’a pas valeur de sondage pour la présidentielle, j’ai apercu un gros attroupement d’une centaine de personnes et des dizaines de micros et caméras, ils’agissait la visite de Mme Pécresse. Plus loin au pavillon 4, tout près du stand de l’Anses, j’ai aperçu Mme Hidalgo. Pas de caméra, pas de micro et une toute petite dizaine de personnes l’accompagnait. Bien triste pour elle, mais cela ne réflète-t'il pas ce qu’en disent les sondages auxquels personne ne croit, nous étions quelques uns à le penser ... 

Merci aux organisateurs pour cette journée.

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samedi 12 février 2022

Etats-Unis: Impact de la COVID-19 sur les maladies infectieuses et la santé publique

«Impact de la COVID-19 sur les maladies infectieuses et la santé publique», source ASM News.

La pandémie de la COVID-19 a eu des effets à la fois négatifs et positifs sur les maladies infectieuses importantes pour la santé publique. Le déplacement des ressources de santé publique vers la détection, le contrôle et la prévention de la COVID-19 a eu un impact négatif sur les efforts de lutte contre les MST. Alors que les stratégies de réduction de la COVID-19, en particulier le port de masques, la distanciation physique, les fermetures d'écoles et la limitation des déplacements et de l'activité économique, ont entraîné une baisse significative de deux des virus respiratoires endémiques les plus importants sur le plan clinique: le virus grippal et le virus respiratoire syncytial (VRS). Peut-être plus surprenant a été une baisse significative des infections à norovirus, un pathogène diarrhéique. Collectivement, la pandémie a eu un impact profond sur la profession de la santé publique.  

L’article prend en compte l’impact de la COVID-19 sur la profession médicale, les maladies sexuellement transmissibles et les infections respiratoires. Je vous propose ce qui est rapporté concernant norovirus.

Norovirus
Au début de la pandémie, les magasins ont été vidés de produits comme l'eau de Javel et des désinfectants. «Lavez-vous les mains pendant 30 secondes», était un mantra couramment entendu. Les inquiétudes selon lesquelles le SRAS-CoV-2 pourrait se propager par transmission par des «fomites» ont fait du «nettoyage en profondeur» un aspect clé de la pandémie et une stratégie de contrôle.

Il y a peu de preuves que le SRAS-CoV-2 se propage par contact des surfaces, mais ces pratiques sanitaires sont importantes pour la prévention de nombreux pathogènes, y compris des virus et des bactéries d'origine alimentaire. Cet accent mis sur le nettoyage de l'environnement, combiné à la fermeture des écoles, des garderies et de l'amarrage de la plupart des navires de croisière dans le monde, a entraîné une baisse suffisante des épidémies à norovirus aux États-Unis.

Nombre d'épidémies à norovirus suspectées ou confirmées signalées par les États participants à NoroSTAT par semaine, 2012-2022. Source CDC. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Le 11 mars 2020, l'OMS a déclaré que la COVID-19 était pandémique. Au cours des 22 derniers mois, la communauté de la santé publique aux États-Unis a joué un rôle clé dans la lutte contre ce fléau. Leurs efforts sous-estimés ont par conséquent entraîné d'importants problèmes de santé mentale forçant certains à quitter la profession et accablant d'autres. La COVID-19 a entraîné une aggravation de la crise dans le contrôle des maladies sexuellement transmissibles tout en réduisant d'autres problèmes de santé publique tels que la grippe, le VRS et les épidémies à norovirus. Au moins, cette pandémie nous a rappelé le rôle important que cette «armée invisible» de professionnels dévoués joue chaque jour pour nous protéger des fléaux et des épidémies.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

lundi 7 février 2022

Le port du masque en questions

Rappelez-vous ce que nos gouvernants nous disaient sur le port du masque, il y a encore peu de temps, c'est un brin polémique mais tellement vrai ...

Depuis, beaucoup de choses ont évolué comme nous le rapporte l'Anses, qui a été au départ un peu amnésique sur cette question ... 

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dimanche 23 janvier 2022

Éducation, sécurité des aliments et enjeux

«Éducation, sécurité des aliments et enjeux», source article de Carl Custer paru le 21 janvier 2022 dans Food Safety News.

We need more than education
We need pathogen control
Hey Congress, we can’t do it alone
Avec mes excuses aux Pink Floyd

Le bâtiment du théâtre du Texas A&M College portait une inscription «L'ignorance est la malédiction de Dieu; la connaissance est l'aile avec laquelle nous volons vers le ciel.» Shakespeare.

Cette malédiction a entraîné des milliers de cas de maladies et de décès dus à l'ignorance des procédures de manipulation sûre des aliments.

A. La Dr Mindy Brashears parle ainsi
Dans une chronique récente (réservée aux abonnés -aa) la Dr Mindy Brashears (ancienne sous-secretaire pour la sécurité des aliments à l’USDA) a noté qu'il y a «... un mouvement insidieux que nous avons dans la société en ce moment, qui sape la science. Non seulement l'industrie de la viande et de la volaille a récemment été dépeinte sous un jour négatif, mais la communauté scientifique en a également pris un coup. Il y a une tendance, sinon une perspective solide pour certains, que la science n'est pas réelle et que les données ne sont pas fiables. De plus, elle a noté en préconisant l'éducation des consommateurs que «certains groupes ont insisté sur le fait que les consommateurs n'avaient aucune responsabilité en matière de sécurité des aliments et que les aliments devaient être exempts de pathogènes lorsqu'ils arrivaient au niveau du consommateur. Il n'y a aucune science dans cette approche et elle néglige un point important de la chaîne d'approvisionnement où les risques peuvent être réduits.

Elle a conclu: «En 2022, nous devons rester résolus à prendre des décisions fondées sur la science, soutenir la communauté scientifique et protéger le consommateur et la sécurité de notre approvisionnement alimentaire.»

Une partie de mon commentaire à l'article est ceci: «L'éducation des consommateurs est idéale et se poursuit depuis plus d'un demi-siècle. Elle échoue trop souvent. Dans les années 1970, «Un examen du rapport NAS-NRC. An Evaluation of the Salmonella Problem», du Microbiological Subgroup of the USDA Food Safety Committee. Ils ont cité des exemples de programmes actuels. Quinze ans plus tard, l'USDA a lancé la Hot Line pour répondre aux questions des consommateurs et développer des programmes éducatifs.

B. L'éducation est idéale et idéaliste et a hélas une histoire d'échec
Le comité de l'Académie nationale des sciences (NAS) sur Salmonella a publié «Une évaluation du problème de la Salmonella» en 1969. En 1970, des scientifiques de l'USDA ont examiné le rapport de la NAS dans «Une revue du rapport NAS-NRC. Une évaluation du problème de Salmonella. Tous ont convenu que les consommateurs avaient besoin de plus de formation pour manipuler les aliments en toute sécurité sanitaire.

La NAS a recommandé: «Le gouvernement fédéral devrait prendre l'initiative d'élaborer un plan coordonné industrie-professionnels-locaux-États-gouvernement fédéral pour le contrôle de la salmonellose qui générera le soutien technique et financier pour l'expansion des efforts d'éducation sur une base continue. …»

L'USDA a commenté: «Le Département est d'accord avec la recommandation par principe. Il n'est pas d'accord qu'une seule agence soit désignée pour coordonner la formation ou agir comme une autorité unique».

«L’USDA a lancé des programmes éducatifs coordonnés pour soutenir ses programmes de réglementation pour le contrôle et l'éradication de Salmonella chez les poulets et les dindes. Les programmes ont été inaugurés respectivement en 1935 et 1943,…» L'USDA a énuméré huit réalisations et énuméré sept choses qui devraient être faites, notamment «Poursuivre et intensifier les programmes éducatifs concernant les salmonelles dans l'environnement, leur maîtrise dans les aliments pour animaux et les produits animaux utilisés pour l'alimentation humaine.» et «Consacrer plus d'efforts éducatifs au secteur urbain de notre société concernant les salmonelles associées aux aliments, aux animaux domestiques et aux nettoyage-désinfecyion à la maison.»

Compte tenu des publications scientifiques du demi-siècle suivant sur l'expertise des consommateurs, il est évident que les efforts d'éducation n'ont pas été pleinement couronnés de succès.

Il existe plusieurs articles sur les échecs et les obstacles à la mise en œuvre des pratiques de sécurité sanitaire. Feng et Bruhn (2019) ont écrit: «Les obstacles au recours au thermomètre ont été classés en deux grands groupes: «la croyance qu'un thermomètre n'est pas nécessaire» et «la difficulté à sélectionner et à utiliser un thermomètre». Chaque groupe a ses aspects uniques. Quatre obstacles ont été reconnus dans le groupe «non nécessaire»: (I) la préférence pour des techniques alternatives, (ii) les médias grand public et les professionnels de l'alimentation se servent rarement de modèles et nient souvent le besoin de thermomètres alimentaires, (iii) une sensibilisation limitée aux problèmes potentiels de santé associés aux pratiques actuelles, et (iv) connaissances et sensibilisation limitées liées à l'utilisation d'un thermomètre pour des groupes d'aliments spécifiques. Six barrières ont été reconnues dans le groupe «difficile à sélectionner et à utiliser» dont des «difficultés à sélectionner le type de thermomètre alimentaire ...»

Je recommande le «tableau 4. Citations identifiant les obstacles à l'utilisation d'un thermomètre pour aliments parmi les consommateurs et les salariés du secteur alimentaire.» Ewen Todd dans un échange de courriels a écrit: «Certains auteurs appellent cela l'effet d'ancrage où nous avons tendance à revenir à nos racines culturelles, quelles que soient les informations qui nous sont données».

Dans un article, Todd (2020) a écrit: «En conclusion, ces cinq articles ajoutent à nos connaissances sur la façon de comprendre pourquoi il est si difficile de prévenir et de maîtriser les maladies d'origine alimentaire. Les consommateurs et le public en général réagissent aux informations diffusées et de nos jours dans les réseaux sociaux, ainsi qu'à leur culture de base, pour établir leur ancrage sur la façon dont ils perçoivent les risques de maladie liés à la consommation d'aliments spécifiques.

Un autre exemple d'ignorance de la science et de l'éducation a été après l'épidémie de Escherichia coli O157:H7 dans du salami. L'industrie a passé un contrat avec le Food Research Institute pour élaborer des directives de transformation afin de prévenir une autre épidémie. Après plusieurs années, le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA a sondé l'industrie pour déterminer la conformité et a trouvé 49 établissements n'utilisant pas les directives. Ils n'ont modifié leurs processus qu'après qu'une analyse microbiologique ait trouvé des pathogènes dans leurs produits finis. La survie de pathogènes entériques avait été établie auparavant par Smith et Palumbo (1975), mais ignorée à la fois par l'industrie et l'USDA.

Ainsi, les programmes d'éducation à la sécurité des aliments ne seront pas pleinement couronnés de succès, en particulier par ceux qui sont ignorants de la science. L'opposition à la vaccination et aux masques Covid-19 est un exemple extrême d'ignorance civile.

Un autre problème de consommation est la conception des cuisines domestiques. Peu sont conçus pour prévenir la contamination croisée entre le cru et le prêt à consommer. Ma propre cuisine de 1958, bien que beaucoup plus grande que celle de la maison précédente de 1948, offre de nombreuses possibilités de contamination croisée. La plupart des cuisines domestiques ne satisfont pas aux spécifications de vente au détail des juridictions locales et certainement pas aux exigences du FSIS en matière de séparation. Ainsi, les occupants doivent être compétents en technique aseptique, ne pas acheter de volaille crue, ou être très chanceux.

Quelles sont les solutions ? Le statu quo est de laisser les ignorants souffrir.
1. Autoriser les consommateurs à acheter de la viande ou de la volaille crue de la même manière que certaines juridictions exigent un manager alimentaire certifié sur place pendant toutes les heures d'ouverture.

2. Éliminer les pathogènes dans les abattoirs. Cela est abordé dans la section suivante.

3. Inciter les producteurs à éliminer le portage zoonotique chez leurs animaux. Cette option est idéale et idéaliste mais peut être accomplie comme Pomeroy l'a fait dans les années 1970. Il est également similaire à «One Health Approach» de l'USDA:

Oui, continuez à éduquer les consommateurs; il y aura toujours des zoonoses sauvages dans l'environnement, mais on peut faire plus pour réduire les pathogènes des produits inspectés par le FSIS. N'ignorez pas ce problème.

C. Les abattoirs transmettent des pathogènes
L'incapacité des abattoirs inspectés à éliminer les pathogènes transportés par les animaux entrants est l'une des sources de pathogènes entrant dans les opérations domestiques et de vente au détail. Une illustration est la prévalence de Salmonella autorisée par le FSIS Salmonella Performance Standard. Les normes, basées sur des enquêtes, reconnaissent le problème de l'élimination des pathogènes du porc et de la volaille en raison de la présence de matières fécales non visibles dans les follicules vides. Les carcasses de bœuf, parce qu'elles sont écorchées, ont des normes inférieures. Étant donné que les vaches et les taureaux plus âgés sont généralement plus porteurs de pathogènes, ils ont un niveau plus élevé que les bouvillons et les génisses plus jeunes. La déclaration selon laquelle certains sérotypes épidémiques de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) sont des contaminants dans la viande hachée bovine et les parures désignées a incité à un meilleur contrôle après abattage.

La recherche a développé et évalué de nombreuses interventions sur les carcasses, notamment le chlore, l'acide acétique, l'acide peracétique, l'acide lactique et l'eau chaude, pulvérisée et pulsée. Certaines sont utilisées seules ou en combinaison et pourtant des pathogènes se retrouvent sur le produit.

D. One Health avant abattage ou avant récolte
L'incapacité à éliminer les pathogènes pénétrant sur les animaux a stimulé des décennies de recherche sur le contrôle avant récolte par les universités, l'industrie et l’Agricultural Research Service (ARS). Des recherches similaires ont démontré la contamination environnementale provenant des installations de production d'animaux destinés à l'alimentation, parfois appelées Concentrated Animal Feeding Operations (CAFO) et des laiteries. L'environnement comprend des eaux récréatives, des champs de production et des vergers. Les vecteurs comprennent le ruissellement de l'eau, le vent et les animaux sauvages, y compris les insectes et les oiseaux.

Il manque des incitations pour mettre en œuvre les interventions connues pour réduire le portage de pathogènes. Une incitation pourrait être l'application de la réglementation de l'EPA. D'autres incitations pourraient être la législation du Congrès pour inclure les pathogènes humains dans la juridiction de l'APHIS ou placer l'environnement avant récolte sous la juridiction du FSIS. Une autre consisterait à déclarer les souches épidémiques de pathogènes comme contaminants, comme le FSIS l'a fait pour certains STEC.

L'élimination des pathogènes est pratique, Pomeroy (1989). Il a éliminé le portage de Salmonella chez les dindes dans les années 1970, en commençant par des dindonneaux sans Salmonella et en utilisant la biosécurité, notamment en ne les nourrissant que de céréales et de protéines de produits de mer. Actuellement, les producteurs ont également des vaccins, des bactériophages, des prébiotiques, des probiotiques et d'autres contrôles. Ce qui manque, ce sont les incitations.

Un commentaire sur l'article de Brashears était: «Que diriez-vous d'éduquer ces futurs consommateurs sur le concept de responsabilité personnelle à un moment donné de la maternelle à la 12e année ?» J'ai répondu: «... que diriez-vous si les producteurs assument la responsabilité de la contamination environnementale de leurs chantiers, y compris le fumier ? Il y a beaucoup de données scientifiques sur le mouvement des pathogènes vis-à-vis de l'air, de l'eau et des oiseaux», et j’ai cité, Smith, O.M. et al. 2022. A trait-based framework for predicting foodborne pathogen risk from wild birds. Ecological Applications.

Conclusion
L'éducation est l'un des nombreux piliers de la sécurité des aliments. Dans un monde idéal, cela pourrait être le seul pilier, mais cela nécessiterait une refonte des cuisines domestiques et de détail, une formation obligatoire et des licences. L'approche One Health est nécessaire pour réduire la contamination environnementale due à la production d'animaux destinés à l'alimentation, moins de pathogènes entrant dans les abattoirs et moins de pathogènes dans les champs et les vergers. Ainsi, moins de pathogènes pénètrent dans les cuisines domestiques et de détail où, espérons-le, des préparateurs compétents élimineraient les dangers. Pensez à la combinaison de la vaccination, des masques et de la distance. Chacun seul est imparfait pour arrêter le virus de la COVID-19, mais ensemble, ils réduisent le risque à un minimum. Pour la sécurité des aliments, une approche similaire de défense en profondeur est nécessaire.

Commentaire
Je suis globalement d’accord avec Car Custer même si ce qu’il rapporte provient des Etats-Unis. Nous aussi en France avons nos problèmes, mais avons-nous tiré les leçons des programmes de recherche précédents. L’éducation me semble la clé car de là provient la maîtrise des pathogènes dans les usines et à la maison.
Un mot enfin pour dire que je ne suis pas certain que la paroles de la chanson des Pink Floyd soit un hymne à l’éducation, mais plutôt un hymne à la déconstruction de l’éducation telle que je l’ai connue, mais fort à propos, Carl Custer a modifié les paroles ...

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lundi 17 janvier 2022

Le compost est une source majeure de spores pathogènes d'Aspergillus

«Le compost est une source majeure de spores pathogènes d'Aspergillus», source ASM News.

Quatorze pour cent des isolats d’Aspergillus fumigatus cultivés à partir de sols de jardin étaient résistants à un médicament antifongique triazole agricole, le tébuconazole. La résistance au tébuconazole confère une résistance aux triazoles médicaux utilisés pour traiter l'aspergillose, une infection pulmonaire qui peut être grave et qui résulte de l'inhalation de spores d'A. fumigatus. La recherche est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

Dans l'étude, qui était la thèse de doctorat de l'auteur principal Jennifer Shelton, elle et ses collaborateurs ont découvert que le compost et les sols enrichis en compost contiennent de fortes concentrations de spores d'A. fumigatus.

«La recherche suggère que la manipulation du compost présente un risque pour la santé publique lorsque les individus sont exposés à un grand nombre de spores en aérosols et soulève la question de savoir si les sacs de compost doivent porter des recommandations sanitaires supplémentaires, si le compost doit être stérilisé avant l'expédition et s'il convient de conseiller aux individus de porter des masques lors de la manipulation du compost», a dit Shelton.

Un nouvel aspect de cette étude est que les échantillons de sol - 509 d'entre eux - ont été prélevés dans des jardins par 249 scientifiques citoyens que Shelton a enrôlés dans cet effort via les réseaux sociaux et par le biais de l'Aspergillosis Trust, une organisation caritative sensibilisant au problème. Les échantillons ont tous été prélevés le même jour, le 21 juin 2019. À partir de ceux-ci, les chercheurs ont cultivé 5 174 isolats d'A. fumigatus. Bon nombre de ces isolats d'A. fumigatus contenaient des polymorphismes dans le gène cyp51A, qui est fréquemment associé à la résistance au triazole. Les échantillons de sol contenant du compost étaient significativement plus susceptibles de développer des souches d'A. fumigatus résistantes au tébuconazole que ceux qui n'en avaient pas, et les échantillons de compost produisaient un nombre significativement plus élevé d'A. fumigatus que les autres échantillons de sol.

L'étude a été motivée par un nombre croissant de cas causés par des spores d'A. fumigatus résistantes au triazole au Royaume-Uni, a déclaré Shelton, qui a mené la recherche à l'Imperial College de Londres et au UK Centre for Ecology and Hydrology. «On estime que plus de 185 000 personnes au Royaume-Uni vivent avec l'aspergillose, avec des conditions allant de l'hypersensibilisation sévère, «asthme fongique» et la colonisation chronique ou l'invasion des poumons qui peuvent se propager à d'autres organes, y compris le cerveau», a dit Shelton. «Les formes chroniques d'aspergillose limitent la vie et sont difficiles à traiter, et les infections invasives ont des taux de mortalité compris entre 40 et 70%, et plus élevés si elles sont infectées par A. fumigatus résistant au triazole.»

Les personnes inhalent normalement des spores de l'environnement, y compris celles d'A. fumigatus. Les personnes dont l'immunité est faible, en raison de médicaments immunosuppresseurs, d'affections telles que le diabète ou la polyarthrite rhumatoïde, ou de lésions pulmonaires dues à une infection par la tuberculose, le COVID-19, une grippe grave ou le tabagisme, sont particulièrement vulnérables, mais même celles sans conditions prédisposantes peuvent développer une aspergillose s'ils inhalent un nombre suffisant de spores.

«Nos recherches suggèrent que la manipulation de compost et de sols enrichis en compost expose les individus à un grand nombre de spores et que des changements de comportement de leur part, et les mesures prises par l'industrie du compostage pourraient réduire ces expositions», a dit Shelton.

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vendredi 7 janvier 2022

Pays-Bas: Des chercheurs explorent le déclin de Salmonella pendant la pandémie de la COVID-19

Source Institut Pasteur de Paris
«Des chercheurs explorent le déclin de Salmonella pendant la pandémie de la COVID-19», source Food safety News.

Des chercheurs ont évalué les raisons potentielles d'une diminution des infections à Salmonella aux Pays-Bas pendant la pandémie de la COVID-19.

L'étude a examiné l'impact du coronavirus sur la salmonellose de janvier 2020 à mars 2021.

L'incidence des infections à Salmonella a considérablement diminué après mars 2020; aux deuxième, troisième et quatrième trimestres de 2020 et au premier trimestre de 2021, il a diminué respectivement de 55%, 57%, 47% et 37%, par rapport aux mêmes trimestres de 2016 à 2019.

La baisse était la plus élevée parmi les cas liés aux voyages en raison des restrictions sur les voyages internationaux, selon l'étude publiée dans Epidemiology and Infection. L’article est disponible en intégralité.

On estime que 27 000 cas d’infection à Salmonella surviennent chaque année aux Pays-Bas, dont environ 70% sont causées par les types de Salmonella Enteritidis et Typhimurium, y compris le variant monophasique.

Changement dans les sources d'infections et de types de Salmonella
D'autres changements comprenaient une proportion accrue de cas chez des personnes âgées et une plus grande proportion d'infections à Salmonella Typhimurium monophasique par rapport à Salmonella Enteritidis. Cela a conduit à une diminution de la contribution des poules pondeuses et davantage des porcs et des bovins en tant que sources d'infections humaines.

Aux Pays-Bas, les mesures de contrôle de la propagation de la COVID-19 depuis la mi-mars 2020 comprenaient des suggestions pour augmenter le lavage des mains, la distanciation sociale, la fermeture des restaurants et des établissements d'enseignement, des restrictions sur les rassemblements et les voyages internationaux et l'utilisation de masques à l'intérieur et dans les transports publics.

De mi-mai 2020 à mi-octobre 2020, certaines règles ont été assouplies. Cela a été suivi de mesures de plus en plus strictes qui ont placé le pays dans un nouveau confinement de mi-décembre 2020 à mars 2021.

Les données de surveillance nationale comprenaient 4 788 isolats de Salmonella sérotypés provenant de 4 772 patients signalés entre janvier 2016 et mars 2021.

Pour l'analyse de l'attribution des sources, les chercheurs ont récupéré tous les isolats de Salmonella sérotypés provenant de porcs, de bovins, de poulets à griller, de poules pondeuses et de reptiles de compagnie collectés entre 2016 et 2020 par les services vétérinaires néerlandais et les cliniques privées dans le cadre d'activités de routine sur les animaux et les aliments.

Au troisième trimestre de 2020, par rapport au troisième trimestre de 2016 à 2019, la proportion de cas parmi les tranches d'âge de 15 à 59 ans et de 5 à 14 ans était nettement inférieure à celle des personnes âgées de plus de 60 ans, tandis que la proportion d'hommes versus la proportion de femmes était plus élevée au premier trimestre de 2021 qu'au cours des premiers trimestres de 2016 à 2019.

Les contributions des porcs et des bovins aux cas humains en 2020 ont augmenté de manière significative, en moyenne, respectivement, de 54% et de 26% par rapport à 2016 à 2019. La contribution des poules pondeuses a diminué de 17%, reflétant l'augmentation de l'occurrence de Salmonella Typhimurium monophasique et la baisse de Salmonella Enteritidis en 2020.

L'infection à Salmonella Enteritidis aux Pays-Bas est plus souvent associée à des voyages à l'étranger qu'une infection à Salmonella Typhimurium et son variant monophasique. La proportion de cas causés par le variant monophasique de Salmonella Typhimurium par rapport à Salmonella Enteritidis a considérablement augmenté au cours des deuxième et troisième trimestres de 2020 par rapport aux mêmes trimestres de 2016 à 2019.

Autres facteurs à considérer
La diminution parmi les cas non liés aux voyages était probablement due aux restrictions sur les rassemblements, y compris ceux où de la nourriture et des boissons sont servies, comme les réceptions, les fêtes et les festivals. Même avec les options de plats à emporter et de livraison de nourriture, la fermeture des services de restauration commerciale dans les restaurants, les pubs, les cafés et les bars, y compris les services de restauration collectives, a réduit l'exposition à Salmonella via des aliments contaminés, selon les chercheurs.

La modification du comportement de recherche de soins de santé, des politiques de test, de la capacité de diagnostic et de la conformité aux règles en vigueur pourrait également avoir contribué à la diminution de l'incidence de la salmonellose.

Au quatrième trimestre 2020, lorsque le deuxième confinement a commencé, il y a eu une augmentation significative de la proportion de cas de salmonellose avec infection invasive, qui sont généralement plus graves. Une augmentation des infections chez les personnes âgées a également été observée.

Les chercheurs ont déclaré qu'il était difficile de dire quels facteurs ont le plus contribué à la baisse de l'incidence de Salmonella.

Les changements reflètent probablement une combinaison d'exposition réduite à Salmonella en raison des restrictions sur les voyages internationaux et les rassemblements, la fermeture de la restauration commerciale et collective et de l'hôtellerie, et des changements dans les comportements dans la recherche de soins de santé et de diagnostic, ont-ils ajouté.

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