Comme vous avez
pu le lire dans différents articles du blog, le rôle joué par le
masque porté par la population, tout un chacun, aurait pu changer la phase des
événements, et on s’en rend bien compte avec différentes études, et quand je parle de masque,
je ne pense pas aux masques portés par nos soignants, ils leur sont réservés, mais tout simplement aux
masques en tissu faits maison ….
Les
articles du blog qui en parlent le mieux sont les suivants :
- COVID-19: Le confinement a peut-être sauvé des vies en Europe, mais au fait, combien ?
- Tribune parue dans Le Point : Pour l'obligation du port d'une protection faciale
- Porter un masque en ville pendant la pandémie de COVID-19: altruisme et solidarité. Oui au port du masque en tissu!
Voici ci-après des extraits d’un article sur le rôle du port du masque par la population. On lira avec intérêt cette étude « Masques et bergamasques… Contradictions des démocraties », écrit le 30 mars 2020 par Hugues Lagrange.
Il n’est pas inutile de revenir sur le port du masque parce qu’il est révélateur des contradictions de notre fonctionnement politique. Il y a quelques semaines on nous a dit que, pour la population en général, le port du masque était inutile. D’ailleurs en distribuer pourrait entraîner une pénurie. Est-ce parce qu’elles sont conscientes que cela pouvait être interprété comme une impréparation, les autorités, prises au dépourvu, dirent vouloir garder les masques pour protéger les soignants.
L’auteur
explique
les faits
simplement :
Prenons les choses à la base. Pour qu’il ait une contamination il faut, on le sait, qu’une personne susceptible (c’est-à-dire non encore infectée) rencontre une personne déjà infectée et qu’une transmission de gouttelettes de salive ou un contact des peaux ait lieu.
Si le masque chirurgical ne constitue pas une barrière absolue, mettons qu’il réduise de 5% à 10% les projections de salive de celui qui le mets, et qu’il diminue aussi de 5% à 10% le risque de rencontrer le virus de celui qui lui fait face. Le risque que le virus passe des muqueuses bucco-nasales de l’un à l’autre est doublement réduit. La transmission du virus n’est pas seulement biologique, mais sociobiologique, elle dépend, outre le nombre de contacts, des modalités de ces contacts.
A niveau de confinement égal, une épidémie peut se développer ou s’éteindre selon que les individus ne se protègent pas ou bien, au contraire, le font de manière assez systématique. Si des masques chirurgicaux, d’emploi aussi simple que l’usage du pli du coude, avaient été distribués dès la fin février, ils auraient permis une réduction drastique des contaminations, notamment celles des personnes âgées, et donc un soulagement de l’appareil hospitalier. Même des masques bricolés protégeant à 5% auraient changé le cours de l’épidémie.
Comme le montre le graphique, la distribution des masques aurait pu avoir un effet considérable sur la dynamique épidémique, sans recourir comme on l’a fait à la coercition.
Cela
a été confirmé notamment par une
étude
publiée par des scientifiques de l'Arizona State University. Elle
a
révélé que si 80% des personnes ne portaient que des masques
moyennement efficaces, cela pourrait réduire le nombre de décès à
New York de
17 à 45% sur une période de deux mois. Même le port de masques
efficaces à seulement 20% pourrait réduire la mortalité de 24 à
65% à Washington et de 2 à 9% à New York, si suffisamment de
personnes les portaient.
Bien entendu, le port du masque ne dispense pas des gestes barrière aujourd'hui bien connus, mais aurait pu nous dispenser ... du confinement ....
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