Source OSAV. |
L’OSAV
compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur
la sécurité des aliments.Surveiller
les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est
une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi
l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.
Voici
donc le Seismo
info 08/2020. Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le
blog, voir ici.
Nouvelles tendances alimentaires
Nanotechnologies
: L’ESFA souhaite des retours d’information sur un projet de
document concernant la mise en évidence de nanoparticules dans les
denrées alimentaires et les aliments pour animaux. Les commentaires
peuvent être déposés jusqu’au 9 septembre 2020. EFSA,
1 page. (09.07.2020)
Toxi-infections
alimentaires : foyers inhabituels
Salmonella
Newport : Le CDC fait état
d’un foyer de Salmonella
Newport aux États-Unis et a recensé 125 cas, dont 24
hospitalisations. Il n’a pas encore été possible jusqu’ici de
déterminer l’origine du foyer, une enquête est en cours.
L’infection se propage rapidement, aussi au Canada. CDC,
1 page. (22.07.2020). Actualisation du 03.08.2020 : Des oignons ont à
présent pu être identifiés comme la source la plus probable.
Chiffres actuels : 640 cas confirmés, 85 hospitalisations, aucun
décès aux États-Unis ; 239 cas confirmés au Canada. Canada,
4 pages.
E.
coli : Deux foyers indépendants à E. coli ont été
documentés en Corée du Sud et au Japon, touchant au total plusieurs
milliers de personnes. Le foyer en Corée du Sud était lié à un
jardin d’enfants ; sur plus de 100 cas, on comptait une majorité
d’enfants. Au total, 21 personnes ont dû être hospitalisées,
dont 16 montraient des signes du syndrome hémolytique et urémique
(SHU). Au Japon, plus de 3400 enseignants et élèves de 15 écoles
ont souffert d’une intoxication alimentaire. Des E. coli ont
pu être mises en évidence dans les échantillons de selles de
certains patients et ont ensuite été découvertes dans de la salade
d’algues qui avait été livrée aux écoles. Food
Safety News, 1 page. Asahi
Shimbun, 1 page. Korea
Herald, 1 page. (20.07.2020).
Le
rapport suisse 2019 concernant les toxi-infections alimentaires
collectives est publié. En Suisse, les foyers de toxi-infection
alimentaire ne sont pas très fréquents : en 2019, 23 foyers ont été
rapportés suite à la consommation de denrées alimentaires. Ce
chiffre, presque le double de celui de l’année dernière (12),
reste faible, aussi en comparaison avec d’autres pays. Rapport
OSAV, 4 pages. (06.06.2020).
Le
rapport des autorités norvégiennes sur les toxi-infections
alimentaires collectives est publié. Les autorités ont notifié
46 foyers pour 5,3 millions d’habitants. Le plus grand foyer, qui a
touché plus de 2000 personnes, était dû à la présence de C.
jejuni dans un système de distribution d’eau potable. Food
Safety News, 1 page. (29.07.2020).
Haricots
rouges : Un foyer qui s’était déclaré au Danemark au début
de l’année a pu être attribué à des haricots rouges. La raison
: une quantité trop élevée de phytohémagglutinine ou phasine
(PHA) dans les haricots congelés, qui n’avaient pas été cuits
suffisamment par l’entreprise de restauration. La PHA est une
lectine présente naturellement dans certaines légumineuses et qui,
à forte dose, peut avoir un effet toxique. Food
Safety News, 2 pages. (08.07.2020).
Les
courgettes, une cause
possible de plusieurs cas de maladie au Royaume-Uni. Elles
contiennent des composés naturels (les cucurbitacines)
qui, à forte dose, peuvent provoquer des symptômes comme des
nausées et des diarrhées. Quatre familles de Castle Acre, dans le
Norfolk, ont déclaré s’être senties
mal après avoir mangé des produits qu’elles avaient cultivés
elles-mêmes. Food
Safety News, 1 page. (26.07.2020).
Sécurité
alimentaire
Rapport
2019 sur les zoonoses en Suisse
: En 2019, les zoonoses les plus courantes chez l’être humain
restent la campylobactériose et la salmonellose. Pour quelques
autres, comme la fièvre Q et la tularémie, on a recensé un nombre
de cas accru. Communiqué
pour la presse spécialisée, 2 pages. Rapport
en version originale, 43 pages. (22.07.2020).
COVID-19
: Des enquêtes menées sur un cas de superpropagateur dans un
abattoir en Allemagne ont montré que le SRAS-CoV-2 pouvait se
propager dans un rayon de 8 m entre le cas index et ses collègues de
travail. L’abattoir dispose d’une ventilation par convection
réglée à 10°C. Il semblerait que le virus ait persisté dans
l’établissement. Publication
originale (pas évaluée par les pairs), 30 pages. (23.07.2020).
L’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont constaté une
augmentation du nombre de foyers et de cas de toxi-infections
alimentaires causées par Vibrio
parahaemolyticus et
Vibrio
vulnificus.
Elles ont établi des bases d’évaluation des risques pour
l’évaluation des fruits de mer par la gestion des risques. Meeting
Report, 86 pages. (28.07.2020).
E.
coli
ST131
: Le type de séquence (ST) 131 de Escherichia
coli
est préoccupant car il peut acquérir une résistance
antimicrobienne et provoquer des infections extra-intestinales. La
sous-lignée ST131-H22 semble être transmissible de la volaille à
l’être humain. Des chercheurs font à présent état d’isolats
de volaille ST131-H22 multi résistants au Brésil, qui sont
fortement apparentés à des isolats humains et à des isolats de
volaille internationaux. Publication
originale, 1 page. (30.07.2020).
Sélénite
: L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
s’oppose à l’utilisation de sélénite triglycérides comme
nouvel aliment. En effet, on ne sait pas exactement sous quelle forme
la substance, qui est censée être une source de sélénium (Se) en
tant que complément alimentaire, est présente dans l’organisme
après ingestion. Il faut donc la considérer comme un xénobiotique
aux effets inconnus. Food
Navigator, 2 pages. EFSA,
19 pages. (08.07.2020).
Aluminium
dans les denrées alimentaires
: Le BfR a publié des questions et réponses sur l’aluminium dans
les denrées alimentaires et les produits de consommation. Les
groupes de denrées alimentaires qui contribuent le plus à l’apport
individuel [en aluminium] sont les boissons instantanées à base de
thé (qui représentent 11 % de l’absorption totale via les denrées
alimentaires), les salades mêlées de légumes crus (8 %), les thés
(7 %), les produits à base de cacao et de chocolat (6 %) ainsi que
les pains et petits pains multicéréales (4 %). BfR,
8 pages. (21.07.2020).
Mise
en évidence de Toxoplasma
gondii dans
des échantillons de viande vendue au détail en Écosse : De l’ADN
de Toxoplasma
gondii
a été mis en évidence dans 0/39 (0 %) échantillon de viande de
bœuf, 1/21 (4,8 %) échantillons de viande de poulet, 6/87 (6,9 %)
échantillons de viande d’agneau, 3/71 (4,2 %) échantillons de
viande de porc et 48/149 (32,2 %) échantillons de viande de gibier.
Publication
originale, 6 pages. (27.07.2020).
Évaluation
des concentrations de nitrites résiduels dans le lard
au Royaume-Uni : On a prélevé 89 échantillons de lard vendu dans
le commerce et procédé à une analyse par injection en flux, afin
de déterminer leur teneur en nitrites résiduels. La concentration
moyenne de nitrites résiduels pour tous les échantillons de lard
était de 10,80 mg/kg. Publication
originale, 7 pages. (11.07.2020).
Mise
en évidence et quantification de l’ARN du virus de l’hépatite E
dans des saucisses de porc crues prêtes à consommer aux Pays-Bas.
L’ARN du VHE a été détecté dans 46/316 saucisses de porc crues
(14,6 %). Les résultats pour le «Cervelaat», le salami, la
«Metworst» et la «Snijworst» sont plus souvent positifs que pour
les autres saucisses. La valeur moyenne dans les saucisses
contaminées était de 2,76 log10 copies du gène VHE par 5 g.
Publication
originale, 25 pages. (12.07.2020).
L’institut
fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a publié un
avis sur les E.
coli
productrices de shigatoxines (STEC) dans la farine. Food
Safety News, 2 pages et publication
originale, 28 pages. (28.07.2020).
Vitamine
D3 :
On soupçonne une intoxication alimentaire (hypercalcémie) causée
par une teneur excessive en vitamine D3 (2612,7 mg/jour) dans des
compléments alimentaires en provenance d’Espagne. RASFF,
1 page. (22.07.2020).
La
Food Standards d’Australie et de Nouvelle-Zélande (FSANZ) a
identifié les salmonelles dans du poisson cru comme un risque
émergent pour la sécurité sanitaire des aliments. Il a par exemple
constaté que, par contamination croisée, trois sérotypes de
salmonelles d’une espèce de poissons d’élevage avaient
contaminé l’équipement et deux autres espèces de poisson.
Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de conséquences sur la santé,
mais la question est suivie de près, en particulier compte tenu de
la consommation croissante de poisson cru, comme les sushis,
sashimis, ceviches et poke bowls. FSANZ,
7 pages. (29.07.2020).
Sous
la loupe
Plantations
et détention d’animaux
: Une nouvelle étude a examiné le lien entre détention d’animaux
et contamination de vergers à proximité. Résultat : sur cinq
échantillons d’air prélevés dans une plantation d’amandiers
adjacente à une exploitation avicole, un échantillon (20 %) a été
testé positif à E.
coli.
Un foyer à E.
coli
apparu aux États-Unis en 2019 (167 cas au total) a pu être attribué
à des épinards en branche. La FDA a publié les résultats de ses
enquêtes en mai de cette année, indiquant que la proximité entre
la zone de culture et le bétail pouvait avoir contribué à cette
contamination. Food
Safety News, 2 pages. Résumé,
1 page. FDA,
6 pages. (21.07.2020).
Des
chercheurs de l’Université de Houston révèlent que le dioxyde
de titane dopé au cobalt (CoO-TiO2) utilisé comme nanoparticule enraye la multiplication de Listeria monocytogenes. Ces résultats montrent que le CoOTiO2 pourrait être utilisé comme agent antimicrobien dans l’industrie
agroalimentaire (par ex. dans les installations de production,
application directe sur les denrées alimentaires et les surfaces en
contact avec les denrées alimentaires). Science
News, 2 pages. Publication
originale, 30 pages. (10.07.2020).
Salmonella
: Des chercheurs ont découvert que certaines souches de salmonelles
contournent la barrière immunitaire des plantes et pénètrent dans
les feuilles de salade en ouvrant les minuscules pores de la plante
(stomates). Une fois à l’intérieur de la plante, les bactéries
ne peuvent plus être éliminées par lavage et sont donc à
l’origine de toxi-infections alimentaires. Science
Daily, 3 pages. Publication
originale, 16 pages. (20.07.2020).
Maîtrise
du nombre de Vibrio parahaemolyticus
dans des moules par la bactérie gram négatif Halobacteriovorax,
isolée à partir de l’eau de la mer Adriatique, qui se nourrit
d’autres bactéries : la bactérie a pu réduire le nombre de V.
parahaemolyticus
lors du nettoyage des moules. Publication
originale, 25 pages. (21.07.2020).
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous
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