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mardi 25 juillet 2023

Comment détecter chez vous la contamination par le datura dans les céréales ?

Comment détecter chez vous la contamination par le datura dans les céréales ?
Document de la Food Safety and Standards Authority of India.

samedi 8 juillet 2023

Etats-Unis : Augmentation sensible des infections à Cyplospora. Á propos d'une note du terrain sur une épidémie liée à de la salade en Floride.

«Notes du terrain : Doublement des cas de cyclosporose partiellement attribuables à un kit de salade en Floride, 2021-2022», source MMWR du 7 juillet 2023.

Le CDC publie cette note du terrain qui souligne l’importance du parasite Cyclospora aux Etats-Unis.

La cyclosporose est une infection gastro-intestinale causée par un parasite protozoaire, Cyclospora cayetanensis. Cette espèce n'est connue que pour infecter les humains et est acquise lorsque les oocystes sont ingérés par des aliments ou de l'eau contaminés par des matières fécales contenant le parasite. La maladie a été signalée pour la première fois en 1979, et l'organisme a été identifié et nommé en 1994. Historiquement, les infections étaient généralement acquises en dehors des États-Unis ou à partir de produits importés aux États-Unis. Ces dernières années, le nombre de cas signalés aux États-Unis a augmenté : les cas ont plus que doublé, passant de 537 en 2016 à 1 194 en 2017, puis ont presque triplé pour atteindre 3 519 cas en 2018 ; en 2019, 4 703 cas de cyclosporose ont été signalés. Récemment, le parasite a été retrouvé sur des produits cultivés localement et des infections ont été attribuées à ces aliments. Le lavage des produits diminuera mais n'éliminera pas le parasite.

Investigation et résultats
En Floride, le nombre de cas signalés de cyclosporose a augmenté au cours des 10 dernières années† ; 254 cas ont été signalés en Floride en 2021, et le nombre a doublé pour atteindre 513 en 2022, dont 486 (95%) cas confirmés en laboratoire et 27 (5%) cas probables. Des prélèvements de 276 (54 %) patients atteints de cyclosporose ont été soumis au projet de génotypage de Cyclospora du CDC, dont 211 (76%) qui ont été appariés à un code de cluster génétique temporel spécifique. Parmi les 513 cas signalés en 2022, 469 (91%) patients ont signalé un début de maladie entre le 1er mai et le 31 août 2022, avec un pic début juillet.

Le Florida Department of Health a exigé que le personnel de santé publique du comté remplisse le questionnaire national de génération d'hypothèses sur la cyclosporose du CDC (CNHGQ pour CDC Cyclosporiasis National Hypothesis Generating Questionnaire) pour tous les patients dont la maladie est apparue entre le 1er mai et le 31 août 2022. Parmi les 457 questionnaires remplis, 330 (72%) répondants ont déclaré des informations sur l'exposition sans voyage international, dont 200 (61%) qui ont déclaré avoir été exposés à de la salade en sachet, un sachet de salade prélavée produit commercialement. Parmi les répondants ayant déclaré avoir été exposés à de la salade heten sac, 85 (43 %) ont mentionné une marque spécifique de kits de salade César contenant uniquement de la laitue romaine, d'une chaîne spécifique de magasins. Les dates d'apparition de ce cluster de cas se sont produites entre le 23 juin et le 16 juillet, avec une date médiane d'apparition de la maladie du 1er juillet. 76 personnes supplémentaires atteintes de cyclosporose ont déclaré avoir été exposées à des kits de salade César, mais ces personnes ne pouvaient pas se souvenir des marques de salade ou avaient achetés auprès d'une chaîne différente pour un total de 161 cas potentiellement liés. Des éclosions de cyclosporose ont déjà été associées à des salades en sachet dans le passé. Cette activité a été examinée par le CDC.

Le CDC utilise un outil de génotypage pour faciliter le couplage épidémiologique des cas en temps quasi réel. Parmi 211 spécimens génotypés avec succès de Floride, 153 (73%) ont été assignés au même groupe génétique temporel (2022_001), dont 43 (96%) des 45 spécimens génotypés liés au cluster de salade en sachet et 30 (39%) des 76 les personnes déclarant des kits de salades César sans autre information d'identification. Ces informations ont été partagées avec la Food and Drug Administration ainsi que des informations sur l’origine du produit impliqué de la chaîne de magasins afin de faciliter la traçabilité du produit ; cependant, la source du produit probablement contaminé n'a pas été identifiée.

Conclusions préliminaires

Dans cette investigation, les résultats de l'analyse de génotypage ont démontré une forte concordance entre les données de génotypage et épidémiologiques. La combinaison du CNHGQ rempli et des données génétiques renforce les preuves pour identifier les cas potentiellement liés à la même source d'infection et peut guider les futures enquêtes.

NB : La photo est du CDC.

dimanche 4 juin 2023

Un manipulateur d'aliments a joué un rôle dans une épidémie en Italie, selon une étude

«Un manipulateurs d'aliment a joué un rôle dans une épidémie en Italie, selon une étude», source Food Safety News du 4 juin 2023.

Une épidémie à Staphylococcus aureus en Italie a été associée à une contamination par un manipulateur d'aliments, d'après les résultats d'une étude.

L'épidémie était due à la contamination d'aliments par un manipulateur d'aliments asymptomatique. L'intoxication alimentaire staphylococcique a été causée par l'ingestion d'entérotoxines préformées de Staphylococcus, produites par des souches entérotoxinogènes de staphylocoques coagulase positive, principalement Staphylococcus aureus.

«L'épidémie étudiée peut être considérée comme une intoxication staphylococcique typique dans laquelle des manipulateurs d'aliments porteurs de Staphylococcus aureus producteur d'entérotoxines dans le nez ou sur les mains sont considérés comme la principale source de contamination alimentaire», a indiqué l'étude.

En août 2019, une épidémie d'intoxication alimentaire staphylococcique s'est produite dans une maison de retraite médicalisée du Piémont, Italie. Onze personnes ont présenté des symptômes gastro-intestinaux, des nausées et des maux de tête environ trois heures après avoir consommé des aliments. Ils ont récupéré après 10 heures et personne n'a dû être hospitalisé.

L'enquête épidémiologique auprès des personnes qui ont consommé le repas du déjeuner a identifié de la salade de poulet comme la source la plus probable de l'épidémie, a révélé l'étude publiée dans Zoonoses and Public Health

Nécessité de suivre de bonnes pratiques d'hygiène

Des prélèvements nasaux ont été réalisés sur le personnel impliqué dans la manipulation des aliments qui était de service le jour et la veille de l'éclosion, dont le cuisinier et les aides-cuisiniers, et analysés pour Staphylococcus aureus.

Staphylococcus aureus a été isolé à partir de sept prélèvements, dont un prélèvement de vomi d'un invité de la maison de retraite, deux prélèvements alimentaires de la salade de poulet avec et sans mayonnaise et des prélèvements nasaux de quatre personnes travaillant dans la cuisine de la maison de retraite.

Au total, 69 personnes ont consommé le repas préparé par la cantine interne. Sur 33 personnes ayant mangé de la salade de poulet, neuf invités et deux professionnels de santé étaient symptomatiques. Au menu, des pâtes au pesto et des tomates fraîches, des pâtes à l'huile, de la salade de poulet avec ou sans mayonnaise et des légumes cuits.

Les isolats de Staphylococcus aureus ont été classés en quatre séquences types (ST) : ST 72, 45, 22 et 1162. Quatre isolats de ST-72 provenaient de vomi, de la salade de poulet avec et sans mayonnaise et du prélèvement nasal d'un manipulateur d'aliments travaillant la veille l'éclosion lors de la préparation de la salade de poulet et d'autres aliments. L'incident était la première intoxication alimentaire signalée due à Staphylococcus aureus ST-72 en Italie, ont dit des scientifiques.

Les chercheurs ont émis l'hypothèse que l'épidémie avait été causée par un employé qui avait contaminé la salade de poulet en ne respectant pas les bonnes pratiques d'hygiène.

«L'identification précoce de la source de contamination des aliments lors d'une épidémie d'origine alimentaire est d'une importance cruciale pour une recherche des contacts, une cohorte et d'autres pratiques de contrôle solide des infections. Les intoxications staphylococciques sont généralement spontanément résolutives et sans conséquences graves, mais en cas d'épidémie au sein d'une maison de retraite médicalisée, l'identification rapide de la source de contamination peut être cruciale.

mardi 23 mai 2023

Etats-Unis : Retour sur des gouttes oculaires contaminées par Pseudomonas aeruginosa. 81 cas et 4 décès

«Des gouttes occulaires contaminées liées à 81 cas à Pseudomonas très résistants et à 4 décès », source article de Jim Wappes paru le 22 mai 2023 dans CIDRAP News

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a confirmé un quatrième décès et davantage de perte de vision dans une épidémie d'infections causées par une souche unique de Pseudomonas aeruginosa extrêmement résistante aux médicaments impliquant au moins 81 personnes dans 18 États.

«Les infections sont causées par une souche de P. aeruginosa résistante aux carbapénèmes qui produit des bêta-lactamases VIM (ou Verona Integron-encoded Metallo-ß-lactamase) et GES (ou Guyana-Extended Spectrum), a dit le CDC dans une mise à jour à la fin de la semaine dernière. «Les isolats sont des P. aeruginosa de séquence type (ST) 1203 et hébergent blaVIM-80 et blaGES-9, une combinaison non identifiée auparavant aux États-Unis.»

En plus des décès, soit un de plus que ce que le CDC a signalé dans sa mise à jour du 25 mars, les personnes souffrant de perte de vision à cause de leur infection totalisent désormais 14, contre 8 cas.

Le CDC et la Food and Drug Administration recommandent aux cliniciens et aux patients de cesser d'utiliser et de jeter les larmes artificielles EzriCare et deux autres produits fabriqués par Delsam Pharma de Mamaroneck, New Yo Artificial Tears et Artificial Ointment. Le fabricant a rappelé ces produits.

Résistant à de nombreux antibiotiques
Les tests effectués dans les laboratoires de santé publique ont montré que les isolats épidémiques n’étaien pas sensibles à un large éventail d'antibiotiques : céfépime, ceftazidime, pipéracilline-tazobactam, aztréonam, carbapénèmes, ceftazidime-avibactam, ceftolozane-tazobactam, fluoroquinolones, polymyxines, amikacine, gentamicine et tobramycine. Un sous-ensemble de cinq isolats était sensible au céfidérocol.

Les spécimens ont été collectés de mai 2022 à avril 2023.

Le CDC a dit : «Des bactériophages (phage) ayant une activité contre la souche épidémique ont été identifié à l'Université de Californie au Center for Innovative Phage Applications and Therapeutics (IPATH) de San Diego et au Yale Center for Phage Biology and Therapy.» L'agence a déclaré que les cliniciens devraient contacter l'IPATH s'ils souhaitent explorer la phagothérapie.

jeudi 18 mai 2023

Charcuteries contaminées par Listeria en août 2021: 5 000 euros d’amende pour avoir mis des produits contaminés sur le marché en mai 2023

«Charcuteries contaminées par la listeria : une société de salaison condamnée en Ardèche, source Le Dauphiné libéré

Une entreprise de salaison du Nord Ardèche (société Teyssier) a été condamnée par le tribunal de Privas, mardi 16 mai, à 5 000 euros d’amende pour avoir mis des produits contaminés sur le marché.

L’affaire avait eu lieu en août 2021. Vous trouverez sur ce lien la liste des neuf produits de charcuterie rappelés entre le 13 et 27 août 2021 en France.

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cet article et qui rapporte dans un tweet, «Obligé de s'abonner pour l'article complet mais une entreprise a été condamnée à une amende pour avoir mis sur le marché des produits contaminés par Listeria

Commentaire
La justice est clémente. 

mercredi 10 mai 2023

Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella. Un homme est décédé

«Pays-Bas : Le propriétaire d'une ferme et son directeur sont accusés d'avoir vendu des œufs contaminés ; un homme est décédé», source article de Joe Whitworth le 10 mai 2023 paru le 10 mai 2023 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, deux personnes ont été accusées d'avoir sciemment vendu des œufs contaminés par Salmonella.

L'affaire devant le tribunal de district de Zwolle couvre des événements de 2017 et implique le duo, qui était propriétaire et gérant d'une ferme à l'époque.

Le Public Prosecution Service pense que les découvertes de Salmonella ont été cachées pour des raisons financières. Les prévenus nient être au courant de la contamination.

Lien vers des cas de maladies en Allemagne
En juin 2017, un homme de 22 ans est décédé en Allemagne des suites d'une défaillance multiviscérale due à un intoxication du sang. Il souffrait d'une infection à Salmonella causée par la consommation d'aliments à base d'œufs contaminés. Salmonella a été signalée comme la cause probable de l'intoxication du sang.

Huit des 11 personnes qui sont allées à un barbecue en 2017 sont tombées malades d'infections à Salmonella. Les œufs ont été achetés dans un supermarché en Allemagne et provenaient d'une ferme néerlandaise.

Aux Pays-Bas, l'enregistrement de Salmonella dans les exploitations avicoles a lieu dans une base de données. Si une analyse positive est enregistrée, un rapport est automatiquement envoyé à l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) afin que l'agence puisse évaluer et limiter le risque pour la santé publique. Les éleveurs de volailles doivent également contacter la NVWA en cas de résultat positif à Salmonella.

Cependant, une enquête a révélé que deux analyses positives de la ferme en question n'avaient pas été signalés à la NVWA, ni enregistrés dans la base de données. La contamination par Salmonella, en juin 2016, n'étant pas connue, il était possible que des œufs, éventuellement contaminés, soient vendus comme œufs de table pour la consommation humaine alors qu'ils n'auraient dû être vendus que comme œufs industriels, qui ne sont pas destinés à l'homme. Les œufs de table peuvent être vendus à un prix plus élevé.

Un incident de contamination par Salmonella peut être coûteux pour un élevage avicole. Les autorités ont estimé que l'agriculteur aurait économisé entre 11 700 et 20 200 euros par mois en ne le signalant pas.

Les accusés nient être au courant de la contamination des poulaillers, mais les autorités insistent sur le fait qu'ils étaient au courant.

Le ministère public a dit que les suspects n'avaient pas respecté les règles de surveillance de Salmonella et avaient pris des risques avec la santé publique pour leur propre profit.

L'agence veut la même peine contre le directeur et le gérant de la ferme mise en cause. Ce serait 200 heures de travaux d'intérêt général et une peine de prison avec sursis de six mois. L'entreprise risque également une amende de 140 000 euros. Le tribunal rendra sa décision le 25 mai.

Baisse de la contribution européenne
Pendant ce temps, des groupes néerlandais du secteur de la volaille ont décidé de mettre fin à une subvention pour le vaccin contre Salmonella.

L'Organisation centrale pour les œufs à couver et les poussins (COBK), LTO/NOP et le Syndicat néerlandais des aviculteurs (NVP) ont dit que la décision était motivée par une faible contribution, qui n'est plus proportionnelle à la charge administrative.

L'UE réduit sa contribution à la prévention et au contrôle des maladies animales. Cela signifie que la subvention pour la vaccination contre Salmonella est de 30 % en 2023.

Les groupes ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que les aviculteurs continuent à vacciner après l'arrêt de la subvention de l'UE pour des raisons telles que la sécurité des aliments. Ils ont ajouté que cette décision pourrait rendre les vaccins légèrement moins chers.

Il a été conseillé aux éleveurs de volailles de demander de l'aide sur le type de vaccin, contre à la fois Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium ou seulement le premier, qui leur convient le mieux.

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira dans Food Safety News l'article rapportant la décision de la justice, les deux protagonistes ont écopé d'une peine de prison avec sursis pour avoir vendu des œufs contaminés par Salmonella.

lundi 8 mai 2023

Royaume-Uni : Enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail

Voici une troisième étude parue dans Journal of AppliedMicrobiology, «A survey of Salmonella, Escherichia coli and antimicrobial resistance in frozen, part-cooked, breaded or battered chicken products on retail sale in the United Kingdom» (Une enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail au Royaume-Uni).

Résumé
Objectif
Les produits de poulet panés et surgelés ont été impliqués dans des épidémies à Salmonella et peuvent être perçus à tort comme prêts à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs. Cette étude visait à évaluer la prévalence de Salmonella et de E. coli résistants aux antimicrobiens (RAM) dans ces produits.

Méthodes et résultats
Des échantillons de produits de poulet enrobés, surgelés, crus ou partiellement cuits ont été prélevés entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et analysés pour la recherche de Salmonella spp., Escherichia coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), résistant à la colistine et aux carbapénèmes. Un isolat de chaque type bactérien de chaque échantillon a été sélectionné pour la détermination de la concentration minimale inhibitrice pour une série d'antimicrobiens. Salmonella a été détectée dans 5 échantillons sur 310 (1,6%), identifiée comme Salmonella Infantis dans trois échantillons et S. Java dans deux échantillons. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres isolats de Salmonella étaient chacun résistants à au moins une classe d'antimicrobiens. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons (36,4 %), avec une résistance à plusieurs antibiotiques démontrée dans 20,0 % d'entre eux. E. coli avec le phénotype BLSE a été détecté dans 15 (4,8 %) des échantillons et le phénotype AmpC (céphalosporinase) dans 2 (0,6 %). Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci possédait le gène mcr-1. Aucun E. coli résistant aux carbapénèmes n'a été détecté. Les cinq échantillons positifs à Salmonella de cette étude, ainsi que 20 produits positifs à Salmonella d'une étude antérieure en 2020/2021, ont été cuits conformément aux instructions des fabricants. Après la cuisson, Salmonella n'a été détecté dans aucun échantillon.

Conclusion
Cette enquête démontre la contamination continue des produits de poulet enrobés, surgelés par Salmonella et fournit des données sur la prévalence de la RAM dans ces produits.

dimanche 7 mai 2023

Costco Taiwan à l'amende en raison d'une mise sur le marché de baies surgelées contaminées par le virus de l'hépatite A

«Kaohsiung inflige une amende de 7,5 millions de dollars taiwanais à Costco Taiwan pour des baies contaminées par le virus de l'hépatite A», source Taiwan News. Costco Taiwan est dans cette affaire le distributeur.

Le Kaohsiung City Government Department of Health a annoncé vendredi 5 mai qu'il infligera une amende de 7,5 millions de dollars taiwanais (218 000 euros) à Costco pour avoir vendu des sachets de baies mélangées testées positives pour le virus de hépatite A.

Le Department of Health de Kaohsiung a publié une communiqué selon lequel le virus de l’hépatite A a été détecté dans Kirkland Signature «Three Berry Blend» de framboises, myrtilles et mûres surgelées importées par Costco Taiwan. Il a été vendu plus de 17 tonnes du produit aux consommateurs de tout le pays.

Après avoir été chargé par la Food and Drug Administration d'examiner l'ampleur de l'impact, la gravité et les circonstances connexes de la non-conformité, l'amende imposée à Costco Taiwan a été portée à 7,5 millions de dollars NT conformément à l'article 15 et à l'article 44 de l’Act Governing Food Safety and Sanitation. Il a dit que les produits qui ne respectent pas les normes de sécurité sanitaire seront confisqués et détruits.

En outre, le département de la santé a déclaré que Costco Taiwan n'avait pas coopéré en fournissant la liste des magasins ayant reçus le produit, ce qui a permis de savoir plus tard que plus de 2 400 clients à Kaohsiung avaient acheté le produit. Avant d'évaluer les infractions supplémentaires, une amende de 300 000 NT$ (5 800 euros) a été imposée à Costco Taiwan conformément à la loi sur le contrôle des maladies transmissibles.

En mars, les États-Unis ont signalé cinq cas d'hépatite A, qui ont été supposés être liés à des fraises surgelées disponibles dans le commerce après une enquête. La Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé le 17 mars que l'industriel avait volontairement rappelé plusieurs marques de fraises et de fruits biologiques surgelés.

Le ministère de la Santé de Kaohsiung a reçu un avis de la Food and Drug Administration de Taiwan le 11 avril et a immédiatement lancé une inspection conjointe des baies mélangées surgelées de Costco. Le même jour, il a ordonné à l'entreprise de retirer les produits des rayons à titre préventif, a inspecté et échantillonné cinq sachets de produits similaires et a découvert que l'un des sachets était positif pour le virus de l'hépatite A.

Le 28 avril, des informations ont annoncé que l'un des sachets de baies mélangées avait été testé positif pour le virus de l’hépatite A. Costco Taiwan avait vendu 17 431 kg de ces sachets, qui pesaient 1,81 kg chacun.

Lundi (1er mai), Costco Taïwan a annoncé que les contionnements du Three Berry Blend étaient importés du Chili et avaient la date d'expiration du 19 septembre 2023. Il a dit que lorsqu'il a été avisé que les baies mélangées avaient échoué à l'inspection à la frontière, il a immédiatement retiré le produit des entrepôts et du commerce électronique et émettait des avis de rappel aux membres.

Le distributeur a déclaré mercredi 3 mai qu'il avait cessé d'importer des baies surgelées et qu'il avait cessé de les vendre le 30 avril.

En outre, la Food and Drug Administration (FDA) lors d'une conférence de presse a dit que des échantillons d'un lot de 15 236 kg de myrtilles de chez Kirkland Signature et importés par Costco Taiwan avaient également été testés positifs pour le virus de l’hépatite A et empêchaient Costco  Taïwan d'importer des baies congelées jusqu'à ce que 2 juin, rapport SET News.

Costco a dit qu'il enverra des notifications aux magasins qui ont acheté des myrtilles surgelées avec des dates d'expiration du 24 février 2024 et du 25 février 2024 pour arrêter de consommer le produit et de le retourner au magasin Costco le plus proche.

vendredi 5 mai 2023

Etats-Unis : 57% des produits de poulet crus, farcis et panés provenant des foyers domestiques et de magasins contenaient Salmonella, selon une nouvelle étude

Une nouvelle étude sur les produits de poulet, crus, farcis et panés, et, je serais tenté de dire une énième étude, rapporte que 57% de ces produits provenant des foyers domestiques et de magasins contenaient Salmonella, source article de Marie Van Beusekom paru le 4 mai 2023 dans CIDRAP News.

Aux États-Unis, de 1998 à 2022, 11 épidémies à Salmonella étaient liées à des produits de poulet crus, farcis et panés, et une moyenne de 57% des échantillons prélevés dans les maisons et les magasins ont révélé la bactérie, selon une étude publiée le 4 mai dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR).

L'étude dirigée par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) fait suite à un communiqué du 25 avril du Département américain de l'agriculture (USDA) sur sa proposition de déclarer Salmonella un contaminant dans les produits de poulet crus, panés et farcis lorsque les bactéries dépassent un très faible taux. Cette décision s'appuierait sur le cadre réglementaire du Food Safety and Inspection Service (FSIS) de 2022 dafin de réduire les infections à Salmonella liées à la volaille.

187 cas d’infection dans 21 États
Les chercheurs ont analysé les données du Foodborne Disease Outbreak Surveillance System du CDC, du ministère de la Santé du Minnesota et du FSIS, ainsi que des questionnaires sur les épidémies et des posts sur Internet.

De 1998 à 2022, 11 épidémies à Salmonella liées à ces produits ont été signalées ; 57% des échantillons par épidémie provenant des domiciles des patients et des magasins de détail étaient positifs pour Salmonella, ont dit les auteurs de l'étude. «Les épidémies continuent de se produire, bien qu'un plus petit pourcentage de patients ait déclaré avoir fait cuire le produit au micro-ondes [méthode dangereuse] après les changements d'étiquetage.»

Les épidémies comprenaient 187 cas à Salmonella et 42 hospitalisations, mais aucun décès, dans 21 États.

«Des produits de poulet farcis ont été produits dans au moins trois établissements», ont écrit les chercheurs. «Dans les sept épidémies les plus récentes, 0 à 75 % des répondants malades ont déclaré avoir fait cuire le produit au micro-ondes et ont déclaré qu'ils pensaient que le produit était vendu entièrement cuit ou ne savaient pas s'il était vendu cru ou entièrement cuit.»

Selon sa proposition, le FSIS échantillonnerait et testerait le poulet dans ces produits avant de le farcir et de le paner, le considérant comme contaminé s'il avait plus d'une unité formant colonie par gramme. S'il est jugé contaminé, «le composant du poulet représenté par le lot échantillonné devrait être détourné vers une utilisation autre que les produits de poulet crus, farcis et panés», indique l'avis de l'USDA.

«Des mesures de maîtrise supplémentaires de la contamination par Salmonella par les fabricants pourraient réduire les maladies liées à Salmonella associées à ces produits», ont écrit les chercheurs.

vendredi 28 avril 2023

Facteurs potentiellement contributifs à la contamination de melon cantaloup impliqué dans une épidémie à Salmonella Typhimurium

«Facteurs potentiellement contributifs à la contamination du melon cantaloup impliqué dans une épidémie à Salmonella Typhimurium au cours de l'été 2022 », source FDA du 27 avril 2023.

En août 2022, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et des partenaires des États ont mené une investigation dans plusieurs États sur une épidémie à Salmonella Typhimurium liée à du melon cantaloup.

Nombre total de cas : 88
Hospitalisations : 32
Décès : 0
Début de la dernier cas de maladie : 11 septembre 2022
États avec des cas : Georgie (1), Illinois (5), Indiana (17), Iowa (39), Kentucky (3), Michigan (3), Minnesota (4), Montana (2), Ohio (3), Caroline du Sud (1), Wisconsin (10)

L'investigation sur la riposte à l'épidémie a révélé :

1. En août 2022, le CDC a informé la FDA d'un d’un cluster dans plusieurs Etats de cas à Salmonella Typhimurium avec un signal potentiel d'exposition au melon. Les cas étaient répartis géographiquement dans le haut Midwest américain.

2. Les isolats de ce cluster de cas de maladie se situaient dans les 7 allèles / 11 polymorphismes d’un seul nucléotidie (SNPs) (SNPs) de deux échantillons de d'écouvillons de sol de la FDA collectés lors d'une investigation lors d’une épidémie de 2020 dans l'Indiana. Dans le cadre de l'investigation de 2022, la FDA et les partenaires de l'État ont collecté plusieurs échantillons, mais aucun des isolats résultants ne correspondait définitivement à la souche épidémique de 2022.

3. L'enquête de traçabilité de la FDA en 2022 a identifié 11 points de service, dont 8 remontent à une usine de conditionnement commune. Bien qu'une station de conditionnement commune ait été identifiée, il n'y avait pas de convergence vers une seule expédition de produits, et par conséquent, trois exploitations agricoles qui approvisionnaient la station dde conditionnement commune ont été identifiées comme des sources potentielles de melon cantaloup.

À la suite de la traçabilité, la FDA a mené des investigations dans l'Indiana dans les trois exploitations agricoles, leur usine de conditionnement commune et les terres publiques voisines. Des échantillons environnementaux positifs à Salmonella ont été retrouvés à chaque endroit, mais aucun des isolats de Salmonella résultants ne correspondait de manière concluante à la souche épidémieque par séquençage du génome entier (WGS). Aucun melon cantaloup n'a été rappelé et aucun avertissement public n'a été émis en raison du fait que les produits en cause n'étaient plus sur le marché.

jeudi 27 avril 2023

Pourquoi des carcasses de porcs sont-elles contaminées plus souvent le vendredi que le lundi ?

J’ai lu récemment un article rapportant que le lundi est le jour le plus difficile pour les enseignants, jour de reprise ou redémarrage, s’il en est, mais qu’est-ce qui fait qu’au Brésil, dans une entreprise alimentaire, 
des carcasses de porcs soient contaminées (présence de Salmonella et d’entérobactries) plus souvent le vendredi que le lundi ...

L'objectif de cette étude était d'évaluer la contamination par Salmonella sp. et des entérobactéries dans les carcasses de porcs des premier et dernier lots abattus au cours d'une même semaine, à différents stades de la chaîne d'abattage. Des échantillons ont été prélevés sur les premiers et les derniers lots abattus respectivement le lundi et le vendredi de chaque semaine pendant cinq semaines, totalisant dix lots. De chaque lot, dix carcasses ont été collectées en huit étapes de la chaîne d'abattage : saignée, échaudage, flambage, éviscération, inspection, prélèvement de la moelle épinière, lavage final, refroidissement rapide et après refroidissement. Au total, 800 échantillons ont été analysés pour Salmonella sp. et la quantification des entérobactéries.

Le dernier lot de la semaine a montré deux fois plus de chances que les carcasses de porc soient contaminées par Salmonella sp. et, par conséquent, une plus grande quantité d'entérobactéries (1,00 log10 UFC par centimètre carré) que le premier lot (0,88 log10 CFC par centimètre carré). Un nombre plus élevé d'entérobactéries a également été observé aux stades de saignement (2,37 log10 UFC par centimètre carré) et d'échaudage (2,36 log10 UFC par centimètre carré).

Les derniers lots abattus dans la semaine montrent une plus grande contamination que les premiers, et il y a une plus grande contamination des carcasses par Salmonella sp. et les entérobactéries aux stades initiaux de l'abattage des porcs, c'est-à-dire lors de la saignée et de l'échaudage.

Dans la conclusionLes carcasses de les auteurs notent,
  1. Les caracasses de porcs des derniers lots de la semaine, abattus le vendredi, montrent une plus grande contamination par Salmonella sp. et les entérobactéries que celles des premiers lots, abattus le lundi.
  2. Il y a une plus grande contamination des carcasses de porc par Salmonella sp. et les entérobactéries aux premiers stades de l'abattage des porcs, saignée et échaudage, quel que soit le jour de la semaine.
  3. Toutes les actions entreprises le long de la chaîne d'abattage sont efficaces pour réduire la charge microbienne sur les carcasses à la fin de la transformation, ce qui les rend aptes à la commercialisation.
NB : Photo d'illustration.
Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé cette information.

mercredi 26 avril 2023

Etats-Unis : L'USDA propose de déclarer Salmonella comme contaminant dans du poulet cru, pané et farci

Food Safety News propose deux articles sur le même sujet, il est vrai d’imprtance aux Etats-Unis, concernant les produits (le plus souvent des nuggets mais pas seulement) de poulets crus, panés et farcis (ils peuvent être aussi surgelés) et Salmonella.

Pour nous, vu de France, cela peut paraître quelque peu surréaliste, mais c’est ainsi ...

Le premier article est de Thomas Gremillion et a pour titre New USDA policy will pave the way toward safer poultry (une nouvelle règle de l’USDA va paver le chemin vers des produits de volaille plus sûrs).

Le second article a pour titre, «L'USDA propose de déclarer Salmonella comme contaminant dans le poulet cru pané et farci », source article de Dan Flynn paru le 25 avril 2023 dans Food Safety News.

L'USDA a franchi aujourd'hui une autre étape pour rendre les produits qu'il réglemente plus sûrs en interdisant à certains produits de volaille d'être contaminés par un agent pathogène qui provoque des maladies d'origine alimentaire chez les humains. Depuis mai 2022, on savait que l'administration Biden allait sortir une nouvelle initiative sur Salmonella dans la volaille.

L'annonce par le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA concerne une proposition de détermination visant à déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus panés et farcis lorsqu'ils dépassent un très faible niveau de contamination par Salmonella.

Le FSIS considère cette annonce comme une première étape importante qui s'appuie sur le cadre réglementaire proposé par l'USDA pour réduire les infections à Salmonella liées aux produits de volaille, publié en octobre 2022.

«Compte tenu du nombre d'épidémies liées à ce type de produit, je suis ravi, mais pas surpris, que le FSIS ait franchi cette étape», a déclaré l'avocat de Seattle, Bill Marler. «Il est peut-être temps que le FSIS adopte la position selon laquelle tous les agents pathogènes qui peuvent vous tuer dans la viande sont des contaminants. Le FSIS a l'autorité, il n'a qu'à l'utiliser.»

Marler, l'avocat le plus connu du pays pour les victimes de maladies d'origine alimentaire, est également l'éditeur de Food Safety News. Il a demandé au FSIS d'interdire toutes les souches de Salmonella qui causent des maladies humaines à partir de la viande et de la volaille.

Le Centers for Disease Control and Prevention estime que Salmonella cause environ 1,35 million d'infections humaines et 26 500 hospitalisations aux États-Unis chaque année.

Parmi ces infections, plus de 23% sont attribuées à la consommation de volaille. Les maladies d'origine alimentaire peuvent avoir un impact dévastateur, à la fois personnel et financier, sur la vie des gens, dont le coût se répercute sur l'économie. Les données de l’Economic Research Service (ERS) de l'USDA montrent que le coût total des infections à Salmonella d'origine alimentaire aux États-Unis est de 4,1 milliards de dollars par an et que le coût de la perte de productivité pour l'économie est de 88 millions de dollars. Ce sont des coûts réels pour de vraies personnes qui peuvent et doivent être évités.

«L'USDA prend des mesures décisives fondées sur la science pour réduire les infections à Salmonella liées aux produits avicoles», a déclaré le secrétaire à l'Agriculture, Tom Vilsack. «La proposition d'aujourd'hui représente la première étape d'un effort plus large visant à contrôler la contamination par Salmonella dans tous les produits de volaille, ainsi qu'un engagement continu à protéger les consommateurs américains contre les maladies d'origine alimentaire.»

Il y a deux mois, lors d'un témoignage devant le House Agriculture Committee, le président du National Chicken Council, Mike Brown, a exprimé son opposition à l'action prévue par l'USDA.

Comme l'USDA l'a toujours reconnu, Salmonella n'est pas un contaminant dans la volaille crue car ce n'est pas une substance ajoutée et se produit naturellement dans le biome du poulet», a déclaré Brown. «Salmonella peut exister dans la peau, les tissus musculaires et l’intestin d'un poulet, et des oiseaux sains et asymptomatiques sont connus pour être porteurs de Salmonella

Comme l'USDA l'a également constamment reconnu, Salmonella n'est pas présent à des niveaux qui rendent habituellement le poulet dangereux pour la santé, car les pratiques de cuisson habituelles exigent une cuisson à cœur du poulet cru, ce qui détruit toute Salmonella pouvant être présente. La cuisson du poulet cru à une température interne de 74°C permet d'obtenir une réduction de 7 log de Salmonella.

Selon la proposition, le FSIS considérerait que tous les produits de poulet cru farcis et panés qui incluent un composant de poulet qui a été testé positif pour Salmonella à 1 unité formant colonie (UFC) par gramme avant la farce et la panure sont considérés comme contaminés.

Le FSIS propose également de mettre en œuvre des procédures de vérification, dont l'échantillonnage et l'analyse du composant de poulet des produits de poulet crus, farcis et panés avant la farce et la panure, pour s'assurer que les établissements de production contrôlent Salmonella dans ces produits. Si le composant de poulet de ces produits ne respecte pas cette norme, le lot de produit représenté par le composant échantillonné ne pourra pas être utilisé pour produire les produits finaux de poulet crus, farcis et panés. Le composant de poulet représenté par le lot échantillonné devrait être détourné vers une utilisation autre que les produits de poulet crus farcis et panés.

Les produits de poulet cru farcis et panés sont pré-cuits et peuvent sembler cuits, mais le poulet est cru. Ces produits sont farcis d'ingrédients, comme des crudités, du beurre, du fromage ou de la viande comme le jambon. Les produits sont généralement cuits par les consommateurs à partir d'un état surgelé, ce qui augmente le risque que les produits n'atteignent pas la température interne nécessaire pour détruire Salmonella. De plus, il peut être difficile pour un consommateur de déterminer la température interne précise de ces produits car ils contiennent plusieurs ingrédients qui peuvent cuire à des vitesses différentes.

En proposant de déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus, panés et farcis, le FSIS a fondé sa décision sur plusieurs facteurs, notamment le fait que depuis 1998, le FSIS et ses les partenaires de la santé ont enquêté sur 14 épidémies à Salmonella et environ 200 cas de maladie associés à ces produits. L'épidémie la plus récente a eu lieu en 2021 et a entraîné des cas de maladie dans 11 États.

L'étiquetage de ces produits a subi d'importantes modifications au fil du temps afin de mieux informer les consommateurs qu'ils sont crus et de fournir des instructions sur la façon de les préparer en toute sécurité. Malgré ces efforts pour améliorer l'étiquetage, ces produits continuent d'être associés à des éclosions de salmonellose. De plus, les données des épidémies et les études de consommation du FSIS montrent que certaines personnes peuvent ne pas se rendre compte que ces produits contiennent du poulet cru car l'extérieur peut sembler bruni et cuit, ce qui les amène à croire que le produit peut être consommé tel quel ou à ne pas le cuire à une température interne sûre.

Le FSIS sollicite les commentaires du public sur la détermination et le programme d'échantillonnage de vérification proposé.

Les commentaires sur les procédures de détermination et de vérification proposées doivent être reçus dans les 60 jours suivant la publication au Federal Register.

Les commentaires peuvent être soumis en ligne via le portail Federal eRulemaking, disponible sur https://www.regulations.gov.

Mise à jour du 27 avril 2023
Ce qui devait arriver arriva, voici dans Food Safety News, un article de Dan Flynn, «The chicken industry has ‘grave concerns’ about the new USDA Salmonella regulation» (L'industrie du poulet a de ‘graves inquiétudes’ concernant la nouvelle réglementation de l'USDA sur Salmonella).

samedi 22 avril 2023

Une nouvelle découverte arrête la contamination des phages

«Une nouvelle découverte arrête la contamination via un virus bactérien», source EurekAlert!

Une nouvelle découverte par des chercheurs de l'Université de Warwick pourrait aider à arrêter la contamination des bactéries par des virus, réduisant ainsi les perturbations et les coûts de l'industrie et de la recherche.

Les bactéries sont couramment utilisées dans la recherche biologique et biomédicale. Ils sont cruciaux dans la production alimentaire et les biotechnologies industrielles émergentes, où les «usines» bactériennes peuvent être utilisées pour produire de nouveaux matériaux, médicaments et produits chimiques. La biotechnologie industrielle utilise des micro-organismes comme alternatives aux processus industriels traditionnels et est cruciale pour le développement durable. Cependant, ces micro-organismes, comme nous, sont susceptibles de contracter une infection.

Les virus ciblant les bactéries, les infections par des ‘phages’, peuvent facilement contaminer les laboratoires et les usines microbiennes. Cela entraîne des temps d'arrêt importants dans la recherche et les processus industriels, qui coûtent de l'argent, ainsi que des protocoles de désinfection rigoureux et lents à rectifier.

L’étude publiée dans le Journal of the American Chemical Society montre comment un simple produit ajouté aux bactéries peut prévenir l'infection. Cette nouvelle découverte, issue des départements de chimie, de la faculté de médecine et des sciences de la vie de l'Université de Warwick, en collaboration avec la société de biosciences Cytiva Ltd, vise à développer des biotechnologies industrielles de nouvelle génération et à éliminer un goulot d'étranglement dans la recherche fondamentale.

Le professeur Matthew Gibson, Département de chimie et Warwick Medical School à l'Université de Warwick, a déclaré : «Notre équipe interdisciplinaire a examiné comment nous pouvons déployer des biomatériaux pour relever les défis de la santé et de la biotechnologie, et le problème de la contamination par les phages est un gros problème. Nous avons criblé un grand nombre de polymères (grosses molécules) et en avons trouvé un qui était particulièrement actif, empêchant les phages de tuer les bactéries et stoppant leur réplication.

«Ce qui est très excitant, c'est que le polymère que nous avons découvert est déjà produit à l'échelle industrielle et est facile à utiliser en l'ajoutant simplement aux liquides déjà utilisés pour la croissance bactérienne. Notre découverte peut aider à la fabrication durable de produits chimiques, de matériaux et de médicaments à l'aide de bactéries, en empêchant la contamination et la perte d'usines bactériennes dues à l'infection.»

jeudi 20 avril 2023

La FDA commence l'inspection sur place d'un lieu non cité en relation avec une épidémie à Salmonella liée à de la farine

«La FDA commence l'inspection sur place d'un lieu non cité en relation avec une épidémie à Salmonella liée à de la farine», source  article de Coral Beach paru le 20 avril 2023 dans Food Safety News.

La Food and Drug Administration a élargi son enquête dans une épidémie de cas d'infections causés par Salmonella Infantis liée à de la farine.

Selon la dernière mise à jour du 30 mars du Centers for Disease Control and Prevention, l'épidémie a rendu malade 12 personnes dans 11 États. Trois des patients ont dû être hospitalisés. Aucun décès n'a été signalé.

Bien qu'une marque spécifique de farine n'ait pas été révélée par les autorités fédérales, la FDA rapporte qu'elle a commencé l'inspection sur place d'un lieu non cité et la collecte d'échantillons.

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 6 décembre 2022 au 13 février 2023, mais le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie peut ne pas se limiter aux États où les cas de maladie sont connus. En effet, de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella. De plus, les cas de maladie récentes peuvent ne pas encore être signalées, car il faut généralement 3 à 4 semaines pour déterminer si une personne malade fait partie d'une épidémie.

Les personnes malades vivent d'un océan à l'autre dans l'Oregon, la Californie, le Nebraska, le Minnesota, l'Iowa, le Missouri, l'Illinois, le Tennessee, l'Ohio, la Virginie et New York. Le séquençage du génome entier (WGS) a montré que les bactéries provenant d'échantillons de personnes malades sont étroitement liées génétiquement. Cela suggère que les personnes concernées par cette épidémie pourraient être tombées malades en mangeant le même aliment.

L'analyse du WGS des bactéries provenant d'échantillons de 12 personnes n'a prédit la résistance à aucun antibiotique. Des tests standard de sensibilité aux antibiotiques par le laboratoire du National Antimicrobial Resistance Monitoring System (NARMS) du CDC sont actuellement en cours.

Des responsables de la santé publique des États et des collectivités locales interrogent les personnes sur les aliments qu'ils ont consommés la semaine précédant leur maladie. Sur les 7 personnes interrogées, 6 (86%) ont déclaré avoir mangé de la pâte crue ou de la pâte crue à frire. La farine était le seul ingrédient commun dans la pâte crue ou la pâte crue à frire que les personnes ont dit avoir mangé. Les investigateurs s'efforcent d'identifier une marque spécifique de farine crue liée à des maladies.

Le CDC continue de rappeler aux gens de faire preuve de prudence lors de la cuisson avec de la farine. La pâte et la pâte crues ne doivent pas être consommées et les enfants ne doivent pas être autorisés à jouer avec de la farine crue. Les ustensiles utilisés lors de la cuisson avec de la farine crue et les surfaces qui entrent en contact avec celle-ci doivent être soigneusement nettoyés et désinfectés. La farine est un produit agricole crue et peut être facilement contaminée lors de la transformation du grain.

NB : L’image est issue du CDC.