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samedi 23 décembre 2023

L'intoxication alimentaire massive au repas de Noël d'Airbus est dans l'attente des résultats de l'investigation

Cet article, ci-après, fait un peu la synthèse de ce qu’on sait, et en fait, on ne sait pas grand-chose, même s’il se termine par une note d’humour toute britannique. Les chiffres des personnes malades oscillent entre des centaines, 700 et plus de 700, c’est dire l’étendue de l’intoxication ...

«Personne n'y a échappé» : intoxication au repas de Noël d'Airbus, 700 invités malades», source L’Indépendant du 23 décembre 2023.

En trinquant ce 14 décembre à l'occasion du traditionnel repas de Noël d'entreprise, les 2600 employés d'Airbus Atlantic réunis à l'usine de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) ne croyaient pas si bien dire.

Pas d'huîtres
En effet, le festin a viré au cauchemar avec de nombreux convives victimes d'une intoxication alimentaire. Les 700 (!) malades présentant «des signes cliniques de vomissements ou diarrhées dont la grande majorité dans les journées du 15 et 16 décembre», selon l'Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire, citéé par Midi Libre. «Personne n’y a échappé», témoigne une invitée dans les colonnes de Ouest France.

L'ARS qui a d’ailleurs ouvert une enquête. L'objectif : déterminer ce qui a provoqué cette infection.

À première vue, les huîtres ne seraient pas en cause, puisqu'il n'y en avait pas au buffet. Les fromages ont été pointés du doigt sur les réseaux sociaux, selon Le Figaro. L'hypothèse d'un virus de gastro-entérite est avancée. L'ARS a effectué les prélèvements. Les résultats des analyses auront le dernier mot.

Cerise sur le gâteau, rien ne vaut un tweet de la perfide Albion, humour ...

La lumière bleue antimicrobienne peut-elle contribuer au développement de résistances ?

Un criblage de 4 000 mutants monogéniques de E. coli a révélé 64 gènes protecteurs de la lumière bleue pouvant être impliqués dans la tolérance ou la résistance au traitement par la lumière. En savoir plus dans cette étude parue dans Microbiology Spectrum, une revue de l’ASM, «Can antimicrobial blue light contribute to resistance development? Genome-wide analysis revealed aBL (antimicrobial blue light)-protective genes in Escherichia coli».

140 élèves malades au lycée agricole de Tulle Naves, gastro ou intoxication alimentaire ?

«140 élèves malades : le lycée agricole de Tulle Naves confronté à une sévère épidémie de gastro-entérite», source France BleuLimousin du 22 décembre 2023.

140 élèves du lycée agricole de Tulle Naves ont été pris de vomissements et de diarrhées depuis mardi, au point que l'établissement termine la semaine avec la moitié des élèves absents. Des analyses sont en cours mais la piste d'une importante épidémie de gastro-entérite est privilégiée.

Qu'est-ce qui a pu rendre autant d'élèves malades ? C'est la question que se posent de nombreux parents après une hécatombe dans les rangs du lycée agricole de Tulle Naves cette semaine. 140 élèves ont été renvoyés chez eux mardi, suite à des vomissements et diarrhées. Des symptômes évocateurs de la gastro-entérite, même si certaines familles s'interrogent aussi sur une possible intoxication alimentaire. Pour couper court aux rumeurs, des analyses sont en cours, mais c'est bien la piste d'une épidémie de gastro-entérite qui est privilégiée.

Un élève hospitalisé
Si la plupart des élèves touchés sont simplement rentrés se reposer, deux d'entre eux sont tout de même passés aux urgences et l'un a été hospitalisé en raison de la violence des symptômes. Tous vont toutefois se remettre rapidement assure l'Agence Régionale de Santé qui a lancé une enquête épidémiologique dans l'établissement. Bénédicte Galéa, la directrice adjointe de la délégation départementale de l'ARS en Corrèze rappelle qu'on est en période épidémique et que la propagation du virus est rapide dans des lieux où il a beaucoup de promiscuité.

Une analyse partagée par Dominique Culerier, la directrice du lycée agricole de Tulle Naves. Elle précise que «60% des 350 élèves de l'établissement sont internes et ils dorment dans des chambres de six.» Pour en avoir le cœur net, les analyses lancées prennent tout de même en compte toutes les hypothèses, y compris celle d'une éventuelle intoxication alimentaire. Des prélèvements ont été réalisés sur les plats témoin des repas servis mardi et mercredi. En attendant les résultats, qui doivent tomber en milieu de semaine prochaine, le ménage a été renforcé dans tout l'établissement et à l'internat.

Des précautions supplémentaires dans l'établissement
Une fête de Noël a aussi été annulée jeudi soir, pour limiter les risques de propagation de la maladie. Par ailleurs, les familles des 350 élèves ont reçu un questionnaire pour faire le point sur l'ampleur de l'épidémie, qui n'a par contre touché que très peu de personnels. Ce sont essentiellement des surveillants qui sont tombés malades. Les vacances tombent en tout cas à pic, car elles vont permettre de faire un vide sanitaire. S'il s'agit bien du virus de la gastro-entérite, il aura disparu avant la reprise des cours.

Commentaire
Intoxication alimentaire ou gastro, l’avenir le dira mais des prélèvements de selles semblent indispensables pour conclure. Ont-elles été réalisées ?
Pour ce qui est des gastro-entérites aiguës, selon Santé publique France, point au 19décembre 2023,
- Le taux d’incidence de diarrhée aiguë rapporté par le réseau Sentinelles est en hausse depuis plusieurs semaines mais se situe à un niveau d’activité faible par rapport à ceux observés habituellement en cette période
- La proportion de consultations pour GEA pour SOS Médecins est en hausse depuis plusieurs semaines mais reste proche des minimums historiques
- La proportion de passages aux urgences pour GEA est en hausse depuis plusieurs semaines et se situe entre les minimums et maximums historiques

vendredi 22 décembre 2023

La 'légende' du Val d'Oise a encore frappé. Fermeture d'une enseigne de gros à Argenteuil en raison du risque d'intoxication alimentaire

- locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées

Du fait de ces manquements l’établissement présente un danger grave pour la santé publique en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire.

La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

Six images sont proposées sur Facebook

Commentaires des internautes
- Des fermetures définitives seraient plus adaptés à ce genre de personne, histoire de mettre tout le monde au pas
- Vu que c'est un grossiste ce serait bien de contrôler aussi ses clients, histoire de pas consommer de la nourriture avariée ou autre.
- Mangez chez vous
- Il y en a trop dans le 95
- Honteux, dégeulasse d’avoir un établissement comme ça
- Il aurait mérité une fermeture définitive
- Dinguerie
- Happy meal à Argenteuil préparez vous ça sera bientôt à votre tour de déguster
- Oh la la la décidément à Argenteuil, il va plus rien rester- Pressing de tous les instants
- Prison ferme
- Le 'plus' c'est pour les blates
- Mais ! Astaghfillulah c’est un pays du tiers monde ou la France ? Je ne comprends pas ??
- non mais la dinguerie ! c'est pas possible ! si ça continue comme ça, on va trouver un scotch à mouches bientôt dans le 95 !
- ah ouais celui là il est vraiment guetto pourquoi en plus de la fermeture, on condamne pas ce genre de manquement, c'est grave.
- Merci pour ce travail ! Punaise on peut plus manger nul part c'est quoi ça
- Pitié ils doivent plus jamais ouvrir c’est immonde
- Je me régale à chaque publication Ne lâchez pas
- À Argenteuil il y en a pas mal à contrôler... Je suis parti manger au kebab en face de l'hôpital, c'était douteux. Mal de ventre le jour suivant.
- Faut relativiser : si les insectes volants sont vendus comme des produits bio, ya pas tromperie et c'est tout frais.
- Avant le weekend, c'est Noël avant l'heure pour notre préfet préféré. Un arrêté. Une fermeture. Efficace. Au prochain. Y'a des guiboles qui doivent trembler.
- ah ouais celui là il est vraiment guetto pourquoi en plus de la fermeture, on condamne pas ce genre de manquement, c'est grave.- Vive le name and shame.
- Bravo pour votre travail
- Oh mon dieu, mais comment on peut encore permettre à ses gens d'exercer à nouveau, il devrait y avoir des listes noires, honnêtement je ne crois pas du tout que le jour où ils vont réouvrir ils vont être irréprochable, en tout cas bravo à toute l'équipe et passez de bonnes fêtes.
- Fermeture définitive interdiction d'ouvrir un commerce suppression du numéro siret c'est inadmissible. Bravo et continuez à diffuser sur Facebook pour que la population le sache. 

Les toxi-infections alimentaires collectives et l'Anses

L'Anses rapporte dans un tweet qu'un tiers des toxi-infections alimentaires collectives surviennent au domicile ...

Qu'en est-il précisément ? 
Voici quelques élements ...
En 2021, les TIAC ont concerné 1 738 malades en milieu familial (16%), 1 662 en restauration commerciale (15%) et 7 296 en restauration collective (66%). Pour 17 TIAC correspondant à 360 malades (3%), le lieu de repas n’est pas connu.
- En 2021, le nombre de TIAC en restauration commerciale est de 363 et a de nouveau augmenté (+26% par rapport à 2020).
- En 2021, pour les TIAC familiales, ce nombre était de 425 TIAC notifiées.
- En 2021, pour les TIAC survenues en collectivités (restauration d’entreprise, cantines scolaires, instituts médico-sociaux et autres collectivités), on observe un rebond avec 403 TIAC déclarées.

NB : à noter que le lien indiqué n'est pas accessible ... 

Commentaire
Pour les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives en France, Santé publique France rapporte en 2021, 1 309 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 11 056 personnes. Selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, affectant 16 102 personnes.
Tout augmente !

La Seine-Saint-Denis et les contrôles sanitaires

C’est désormais une mode que de parler des contrôles sanitaires et des fermeture administrtives, les hébdomadaires, Marianne, Le Point ou encore BFMTV en ont parlé récemment de façon détaillé, en ciblant, celui qui est devenu une ‘légende’ des contrôles, le préfet du 95.

Voici une enquête de TF1, «Contrôles de restaurants : à l'approche des JO-2024, la 'police de l'hygiène' met les bouchées doubles».
Le lecteur assidu du blog n’apprendra rien de plus que cet autre article, «JO 2024 : Tout sera-t-il under control ?»

- La région parisienne se prépare à recevoir 16 millions de visiteurs pour les Jeux olympiques en 2024.
- En Seine-Saint-Denis, le préfet a décidé d'accélérer les contrôles d'hygiène dans les restaurants. 
- Les sanctions se multiplient, du simple rappel à l'ordre à la fermeture immédiate des établissements.
- TF1 a suivi une équipe d'inspecteurs hygiène au cours de plusieurs contrôles sanitaires.

C’est un contrôle surprise, sans prévenir personne, auquel on assiste dans l'enquête du 20 h de TF1 en tête de cet article. Deux agents, qui travaillent pour la sécurité sanitaire des aliments, rentrent dans une boulangerie. En cuisine, un salarié prépare des sandwichs. Les deux contrôleurs enfilent une blouse blanche, par mesure d'hygiène. Comme pour une perquisition, ils présentent leurs papiers officiels.

Les aliments pour les sandwichs sont les premiers à être contrôlés. Le poulet est frais, et bien conservé. C'est un peu moins vrai pour l'accompagnement, une préparation à base d'ail, largement périmée. Les inspecteurs photographient tout, pour constituer le dossier. Au coin pâtisserie, c'est le sol qui est inspecté. De petites déjections signalent la présence de rongeurs dans les cuisines. «Ce n'est pas une infestation de souris, mais il y a une nette présence de rongeurs dans les locaux», estime le brigadier-chef Yannick Nuytens au micro de TF1. L'établissement a bien répandu des produits anti-souris, mais ils ne sont pas posés convenablement.

Risques de toxi-infections alimentaires collectives
Côté sanitaire, ça coince aussi, et les agents grimacent. «Regardez dans quel état c'est», soupire l'un d'eux. Les équipements ne sont pas aux normes, et recouverts de crasses. Dans le secteur de la restauration, c'est plus que problématique. «Il y a beaucoup de toxi-infections alimentaires collectives qui sont dues à un défaut d'hygiène manuelle», nous explique Xavier Rosières, le chef de service sécurité sanitaire des aliments de Seine-Saint-Denis, en inspectant les lieux. «Ici, vous avez des WC à côté, l'environnement est défavorable pour respecter tout ça», constate-t-il.

Tout sera consigné dans le rapport final des deux agents. Le patron est interrogé, et plaide la négligence. Le soir même, une mise en demeure sera décidée. Les gérants n'auront que quelques jours pour se remettre en conformité, sous peine de fermeture de leur établissement.

Les deux contrôleurs suivis par notre équipe partent maintenant quelques kilomètres plus loin, pour contrôler un restaurant qui vient tout juste d'ouvrir. Là encore, personne n'a été prévenu de leur visite, une clause nécessaire à leur mission, selon Xavier Rosières. «Ça permet de maintenir une pression des inspections dans le département», estime-t-il, «et de faire savoir à tout gérant qu'un contrôle peut leur tomber dessus à tout moment»

Un établissement fermé tous les trois jours
Il est midi, et le service a déjà commencé quand les inspecteurs se présentent à la porte de l'établissement. Au premier coup d'œil en salle, l'établissement semble répondre aux critères sanitaires de base. Mais dès qu'ils atteignent le sous-sol, où se trouvent les cuisines, les agents ont une tout autre impression. Au sol, des déchets alimentaires partout, de la saleté, et des évacuations à même le sol, complètement obstruées. À l'air libre également, des poissons crus, et de la viande non cuite, dont des abats. Autant de manquements graves, propices à la multiplication bactérienne. Il est rapidement clair que le restaurant va devoir fermer d'urgence, probablement dans les 24 heures, sans même en passer par la case tribunal.

Pratiquement un an plus tôt, le blog vous avait proposé le 16 décembre 2022 un article intitulé, En Seine-Saint-Denis, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative, selon Le Parisien.

Au-delà de cette ‘enquête’ de TF1, le blog avait rapporté s’agissant de «La nouvelle police sanitaire unique de l’alimentation : Le compte n'y est pas du tout !» Preuves à l’appui !

On a cassé un outil il y a au moins 10 ans et maintenant on veut faire du chiffre à l’approche des JO 2024 de Paris, quézaco ...

Une investigation révèle qu'un manipulateur d'aliments infecté est à l'origine d'une épidémie à E. coli dans une école

Analyser les aliments comme d’hab est utile, voire très utile, mais parfois, l’origine d’une intoxication alimentaire n’est pas là où l’on pense, car voici qu’«Une investigation révèle qu'un manipulateur d'aliments infecté est à l'origine d'une épidémie à E. coli dans une école», source article de Coral Beach paru le 22 décembre 2023 dans Food Safety News.

Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié comme la source la plus probable d'une épidémie à E. coli dans un lycée de l'Illinois qui a vu 16 élèves tombés malades et deux hospitalisés.

Une rupture du protocole de lavage des mains était la cause la plus probable de ces maladies, selon un rapport de 152 pages du McHenry County Department of Health (MCDH). Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié par des analyses en laboratoire à partir d'échantillons de selles.

L’épidémie à la Huntley High School (HHS) s’est produite en septembre de cette année. Le département de la santé du comté a publié son rapport final cette semaine. Le directeur du district scolaire a communiqué le rapport du département de la santé.

«Il s’agit d’une situation malheureuse qui a entraîné des conséquences involontaires. Le bien-être de nos étudiants et de notre personnel est notre priorité absolue. Nous continuerons à collaborer avec le MCDH pour faire tout notre possible pour garantir la santé et la sécurité des aliments, y compris en renforçant les pratiques sûres de manipulation des aliments et de nettoyage-désinfection de nos cafétérias et en ajoutant des niveaux de surveillance supplémentaires en tant que mesures proactives dans toutes les cafétérias scolaires de Huntley», indique le communiqué du district.

Au total, 1 526 élèves ou membres du personnel de l'école secondaire Huntley ont été interrogés, soit par le personnel chargé des maladies transmissibles, soit via des questionnaires d'enquête sur les épidémies. Seize cas ont été identifiés. Quinze patients sur 16 ont mangé à la cafétéria le même jour.

Le département de santé du comté a clairement conclu qu'un manipulateur d'aliments du lycée était responsable de l'épidémie.

«Le mode de transmission le plus probable des STEC (E. coli producteurs de shigatoxines) dans la cafétéria de la HHS était par l’intermédiaire d’un manipulateur d’aliments infecté. Au moment de l'investigation, un manipulateur d'aliments du HHS qui travaillait à la fois à la station de sandwichs froids, fournissant des garnitures, laitue et fromage dans les sandwichs, et à la station cookies, a été confirmé par (tests en laboratoire) qu'il excrétait des STEC par intermittence, Stx2», selon le rapport du département de la Santé, qui ajoute que l’épidémie était probablement plus importante que celle documentée.

«… Étant donné que la plupart des infections sont spontanément résolutives, la plupart des individus ne recherchent pas de soins de santé et ne sont pas testés. Puisqu'il a été documenté que des STEC peuvent être excrétées pendant une période allant jusqu'à 62 jours, il est probable que la personne qui manipulait les aliments était auparavant légèrement malade et n'a pas associé cette maladie à cette enquête sur l'épidémie. Étant donné que l’excrétion du pathogène diminue avec le temps, il n’est pas surprenant qu’une culture ne puisse pas être réalisée.»

L'enquête du comté a révélé que sur les 15 patients atteints par l’épidémie qui ont mangé à la cafétéria, tous ont mangé un sandwich du poste de sandwichs froids et tous les cas pour lesquels des informations étaient disponibles sur la laitue ont mangé de la laitue dans leur sandwich.

Les responsables du comté ont informé le département de la Santé de l'Illinois, la Food and Drug Administration et le Centers for Disease Control and Prevention lorsque l'épidémie a été déclarée. Les responsables de l’État et du gouvernement fédéral pensaient que l’épidémie dans les écoles pourrait faire partie d’une épidémie plus importante dans plusieurs États.

«L'épidémie à STEC au HHS était liée à une épidémie dans plusieurs États par WGS (séquençage du génome entier)», selon le rapport du comté.

«Cependant, cela n’implique pas que la source de l’épidémie dans plusieurs États, qui n’est pas identifiée à ce jour, soit la même que celle de l’épidémie au HHS. L’épidémie dans plusieurs États et l’épidémie au HHS partagent probablement une source commune, un étudiant ou un membre du personnel du HHS tombant malade de STEC après avoir été exposé à la source de l’épidémie dans plusieurs États dans un lieu externe. Une fois introduits dans le HHS, les STEC se transmettaient principalement via la cafétéria du HHS.

Le rapport du comté indique que la cuisine du lycée, en ce qui concerne les mesures de sécurité des aliments, est en relativement bon état. Même si certaines infractions, comme un lave-vaisselle défectueux, ont été constatées, ces problèmes ont été résolus.

«La cafétéria de la cuisine du HHS est bien organisée, avec des responsabilités désignées en matière de manipulation des aliments, et il existe une culture claire du lavage des mains parmi les manipulateurs d'aliments. Malheureusement, même une panne occasionnelle dans les procédures ou techniques de lavage des mains peut entraîner la transmission de maladies», indique le rapport du comté.

«Lors des observations des procédures de manipulation des aliments au HHS, deux manipulateurs d'aliments n'ont pas réussi à utiliser fermer correctement les robinets de l’évier. Cela confirme que même dans une cuisine dotée d'un personnel formé et où le lavage des mains est encouragé, une panne technique peut survenir, principalement lorsque le personnel est extrêmement occupé et distrait par plusieurs tâches.

«Dans cette épidémie, le scénario le plus probable est que la personne infectée manipulant des aliments n'a pas réussi à se laver les mains correctement, ou suffisamment soigneusement, ou assez fréquemment, ce qui a entraîné une contamination des surfaces (plateaux, ustensiles, emballages alimentaires, etc.) ou des aliments à la station des sandwichs froids et à la station cookies... Sans autre étape de cuisson après la contamination, l’agent pathogène est resté viable, entraînant une maladie après consommation. STEC peut être présent jusqu’à 16 mois sur des surfaces sans désinfection appropriée.»

NB : Il ne semble pas possible depuis la France de télécharger le rapport du McHenry County Department of Health.

Un nouvel anticorps thérapeutique neutralisant la shigatoxine 2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée

Les traitements des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines sont limités car les antibiotiques peuvent induire une surexpression de la shigatoxine (Stx). Dans une étude parue dans Antimicrobial Agents and Chemotherapy, des chercheurs décrivent un nouvel anticorps neutralisant Stx2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée.

jeudi 21 décembre 2023

Aveyron : intoxication alimentaire après le repas de Noël dans un collège, 36 élèves pris de fièvre et de vomissements

«Le repas «spécial fin d'année» vire au cauchemar : 36 élèves pris de fièvre et de vomissements», source France 3 du 21 décembre 2023.

Le repas du midi du jeudi 21 décembre 2023 au collège Jean-Boudou à Naucelle (Aveyron), a tourné à la catastrophe pour 36 collégiens, auxquels les sapeurs-pompiers on dû porter assistance. En cause : une intoxication alimentaire.

Plus de vingt pompiers ont été mobilisés, jeudi 21 décembre 2023, en début d'après-midi, pour venir en aide à 36 adolescents du collège Jean-Boudou, à Naucelle, en Aveyron. Selon nos confrères de Centre presse Aveyron, les collégiens ont été pris de fièvres et de vomissements. Trois d'entre eux étaient dans un état particulièrement critique mais n'ont finalement pas dû être hospitalisés.

Un repas de Noël en cause
Sans confirmation de la part de l'établissement, le repas «spécial fin d'année» pourrait être la cause de cette intoxication. Un repas cuisiné sur place, qui avait été servi à 150 élèves de l'établissement. Vendredi 22 décembre, la cantine restera fermée.

La cantine restera fermée vendredi
La maire de Naucelle Karine Clément s'est rendue sur place et, au même titre que la directrice académique des services de l'Education nationale Claudine Lajus, a loué la «réactivité des services de secours», qui ont «très rapidement déployé de gros moyens», et «leur écoute» auprès des collégiens.

Près de 150 enfants ont déjeuné ce jour à la cantine de l'établissement, où les plats sont cuisinés sur place. Ce vendredi 22 décembre, veille de vacances scolaires, la cantine restera fermée afin que des analyses y soient menées. Source Centre Presse.

Commentaire
On ne parle pas de suspicion d'intoxication alimentaire,étonnant, non ? Et, l'ARS, elle est où ?

Rappel d'un fromage de France en Suisse. Jamais un sans deux ?

Qu’il y ait des produits alimentaires rappelés, cela fait partie du deal, quand on en respecte pas les règles après avoir mis un produit sur le marché.

Voici donc que nos amis suisses nous informent : «Mise en garde publique : des bactéries E. coli dans du fromage Le Duo des Gors», source OSAV du 21 décembre 2023.

L’entreprise Fromagerie Moléson SA a informé le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) de Fribourg et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avaient été mises en évidence dans du fromage «Le Duo des Gors 180 g» du producteur Fromagerie des Gors.
- Produit, marque : Le Duo des Gors
- Conditionnement : 180 g
- Numéro du lot : 200223046242
- Date de durabilité minimale : 06.01.2024

En France, nos autorités expliquent «ce qu’il faut retenir dans les alertes alimentaires» :
Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du consommateur au produit (c’est le retrait du produit des rayons des magasins concernés) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit afin qu’il ne le consomme pas ou, s’il l’a déjà consommé, qu’il puisse en parler à son médecin en cas de symptômes (c’est le rappel du produit) ;
- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
Le blog a bien retenu la leçon, mais il s’étonne que ce fromage ait déjà fait l’objet dans un passé récent d’un rappel.
Rappel le 1er septembre 2023 du Duo de la fromagerie des Gors pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O16 et O103.
Le produit avait commercialisé du 24/07/2023 au 09/08/2023.

Ne suit-on pas les procédures édictées en cas d’alerte alimentaire ? Ben, ça alors ...
Pour l’instant, pas d’information chez RappelConso ...

Un thermomètre pour la chaîne du froid ! Pour la cuisson, ne faut-il pas un thermomètre alimentaire ?

Cet article a été publié le 10 janvier 2023 et a été quelque peu modifié pour tenir compte de l'actualité. Il n'a rien perdu de son actualité.

Est-ce que nos autorités sanitaires ont un problème avec le thermomètre ? Quand il s’agit de la chaîne du froid, il faut un thermomètre, mais quand il s’agit de la cuisson, celui-ci n’existe pas, en voici un nouvel exemple ...

Les articles du ministère de l’Agriculture en matière de sécurité sanitaire des aliments sont rares, bien trop rares, c'est dommage, et donc il faut savoir profiter de ce premier article de 2023 sur «Sécurité sanitaire des aliments : tout sur la chaîne du froid». Cet article vient d'être republié le 19 décembre 2023 -aa.

La réglementation sanitaire qui fixe les températures optimales de conservation de denrées s’appuie sur des bases scientifiques traditionnelles. Elle prend en compte l’évolution des habitudes de consommation, les progrès techniques agroalimentaires et leurs risques inhérents, son objectif étant de garantir la sécurité du consommateur.
La chaîne du froid : à vos thermomètres !
Le froid positif permet de conserver une denrée sans atteindre son point de congélation, ce qui risquerait d’en dégrader certaines qualités organoleptiques, comme sa texture.
Le froid négatif vise, au contraire, à conserver les denrées à l’état congelé et à une température suffisamment basse pour bloquer tout réaction biologique. Les denrées peuvent ainsi être conservées pendant plusieurs semaines voire des mois.

Intéressant le sous-titre de ce paragraphe «La chaîne du froid : à vos thermomètres», car, s’agissant de la cuisson des aliments, nos autorités sanitaires indiquent des températures de cuisson, sans évoquer «à vos thermomètres», étonnant, non ?

Autre intérêt de ce paragraphe, des exemples illustrent les différences de températures de conservation,

Les denrées conservées en froid positif doivent l’être à des températures d’autant plus basses qu’elles sont fragiles : les mollusques vivants (huîtres, moules) peuvent être stockés à des températures dépassant les 10°C tandis que la viande hachée doit l’être à moins de 2°C.  

Toujours ce souci de la température et donc du thermomètre ...

Autre sujet important à destination du consommateur, «La chaîne du froid : recommandations pour la maison» qui se décline en quatre volets :
- Lisez les étiquettes
- Rangez votre frigo
- Lavez votre frigo
- Dégivrez votre congélateur

Enfin, parmi les références citées, on trouve le guide des bonnes pratiques d’hygiène à destination des consommateurs, version mai 2013.

Ce guide a mal vieilli, à mon sens, jugez plutôt, car il va aussi s’agir de thermomètre, mais pour la cuisson,

Pour les enfants de moins de 15 ans, veiller à bien cuire à cœur les steaks hachés, à une température supérieure à +63°C (cela correspond visuellement à une viande non rosée à cœur).

Pour en savoir plus, il vous est renvoyé à un lien qui n’existe plus.
En revanche, ce qui existe, ce sont des recommandations de Santé publique France, «La prévention du syndrome hémolytique et urémique chez l’enfant âgé de moins de 15 ans en France».

Dans ce document, il est indiqué «les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur.»
L’Anses indique qu’il faut «bien cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.»

Encore une histoire de thermomètre ...

Dans un récent rappel de bifteck haché de bœuf pour cause de STEC du 20 décmbre 2023, RappelConso indique dans la fiche de rappel :

... les autorités sanitaires rappellent que par précaution pour les populations plus sensibles comme les enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées, les femmes enceintes, il est recommandé de cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.

Un jour, peut-être, nos autorités se mettront à recomnander l'usage d'un thermomètre alimentaire.
En attendant, faites vous offrir pour Noël (mais ça nos autorités ne peuvent le dire) un themomètre alimentaire pour bien faire cuire vos viandes et réussir vos repas de fêtes !

Nouvel arrêté préfectoral en Loire-Atlantique : Les huîtres pêchées avant le 4 décembre interdites à la vente. Norovirus inside !

Suite du précédent article sur Intoxication alimentaire d’une quarantaine de personnes en lien avec la consommation d‘huîtres de Loire-Atlantique. Vous verrez qu’il n’y a pas eu une mais trois foyers de cas d’intoxication alimentaires collectives ...

«Loire-Atlantique. Les huîtres pêchées avant le 4 décembre interdites à la vente», source O.-F. du 20 décembre 2023.

Le préfet de Loire-Atlantique a pris un nouvel arrêt, ce mercredi 20 décembre, concernant la zone de production conchylicole n°44.15, soit la zone de pêche au nord de Bourgneuf-en-Retz, sur les communes de La Bernerie-en-Retz et des Moutiers-en-Retz. Il avance au 4 décembre la période d’obligation de retrait et de rappel des coquillages pêchés dans cette zone.

Le 15 décembre, le préfet avait déjà pris un arrêté interdisant «la pêche, le ramassage, le transport, le stockage et la commercialisation des coquillages, à titre professionnel ou de loisir, en provenance d’une partie du littoral sud du département». Il demandait aux professionnels de retirer les coquillages mis sur le marché à compter du 6 décembre. Le nouvel arrêté avance donc de deux jours la date d’obligation de retrait. «Cette mesure intervient à la suite d’une nouvelle toxi-infection collective à Norovirus confirmée ce mercredi 20 décembre», indique la préfecture.

L’interdiction de pêche, ramassage, transport, stockage et commercialisation des coquillages, en provenance de cette zone, restent interdits pendant une période minimale de 28 jours.

La préfecture de la Loire-Atlantique, via sa Direction départementale de la protection des personnes (DDPP), annonce ce mercredi 20 décembre 2023 que trois nouvelles personnes ont été victimes d’une toxi-infection alimentaire collective (Tiac) à norovirus, après avoir consommé des huîtres en provenance de la zone 44.15 (Nord de la baie de Bourgneuf), située dans les communes de La Bernerie-en-Retz et des Moutiers-en-Retz.
L’un des trois malades, un enfant, a dû être hospitalisé.

En provenance d’un autre producteur
Ces huîtres ont été collectées «chez un producteur différent de celui dont les huîtres avaient occasionné la première toxi-infection», précisent les services de la préfecture. Mais un producteur dont les huîtres se trouvaient bien sur la zone 44.15.

Une information importante puisque jusqu’alors, un seul lot d’huîtres appartenant à un ostréiculteur de Vendée était incriminée dans les deux toxi-infections recensées depuis le 9 décembre 2023, l’une concernant une quarantaine de sapeurs-pompiers de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’autre une famille de 7 personnes, en Vendée.

Un nouvel arrêté préfectoral
La préfecture, qui a communiqué mardi 19 décembre 2023 sur cette crise, a donc édité un nouvel arrêté pour étendre aux 4 et 5 décembre 2023 (au lieu du 6 décembre précédemment) les mesures de retrait et rappel, ainsi que l’interdiction d’utiliser les eaux pompées dans la zone incriminée.

Rappelons que le premier arrêté a été pris par la préfecture de la Loire-Atlantique le 15 décembre 2023.

Les pertes sont difficiles à évaluer mais les ostréiculteurs estiment qu’ils seront empêchés de commercialiser entre 50 et 100 tonnes de coquillages pendant les fêtes.

Au total, 56 exploitations sont impactées par cette mesure, qui fait suite à l’enquête de traçabilité menée par la DDPP du département de Vendée.

Meuse : Fermeture administrative d'un restaurant à Verdun après deux cas d’intoxication alimentaire

«Verdun : la préfecture ferme un restaurant asiatique après deux cas d’intoxication alimentaire», source L'Est Républicain du 21 décembre 2023.
Après plusieurs cas d’intoxication alimentaire, la préfecture a diligenté une inspection du restaurant Planète Wok. Plusieurs manquements aux normes d’hygiène en ont précipité la fermeture administrative.
Commentaires d’internautes sur facebook
- Bonjour monsieur le préfet vous avez raison d'imposer la fermeture administrative de ce restaurant car ça évitera aux personnes d'être malade après avoir y était manger
- Il était temps. C'est pas la première fois qu'il y a des problèmes d'intoxication alimentaire. J'en ai payé les frais la première fois
- Bravo aux services de l’État pour leur vigilance !
- Et ce n'est pas la première fois...
- Jusqu'à la prochaine fois....
- Comme bien souvent dans les chaines de restaurant ...
- Voila pourquoi je prefere me payer un bon resto ou manger chez moi au moins je sais ce qu il y a dans mon assiette
- Jamais eu envie d'y aller
- Voilà une sage décision que j'approuve surtout lorsque cela concerne le caractère sanitaire des citoyens. On ne peut laisser impunément des professionnels des métiers de bouche exercer dans des conditions déplorables. Je salue M. Le Préfet de prendre de telles décisions pour le bien de tous. Respect.
- Mais qui peut encore avoir l’idée d’aller manger là-bas ?
- L’hygiène c’est l’hygiène
- Mon fils en a fait les frais ! Hospitalisation due à une bactérie dans les selles à cause du poulet …. très exactement un campylobacter !!!!!
- Très bonne décision mieux vaut prévenir que guérir
- Bravo, le préfet, c' est protégé les consommateurs, je préfère manger chez moi, !
- Pas la première fois il me semble déjà lors de son ouverture

Commentaire du blog
Tiens,ici, on ne parle plus de suspicion d'intoxication alimentaire. On aura noté une intoxication alimentaire à Campylobacter ...

Complément
Un article du 26 décembre est proposé sur le site actu.fr.