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lundi 4 septembre 2023

Les bâtonnets de poissons frits et le 3-MCPD

Sur la base de ces résultats d’’essais, un enfant pesant 30 kg pourrait dépasser la dose quotidienne maximale de 3-monochloropropane-1,2-diol fixée par l'EFSA en consommant seulement cinq bâtonnets de poisson.

On lira la fiche de l’Anses sur les dangers chimiques liés à la présence de substances néoformées dans les aliments au cours des procédés de fabrication, de transformation et de préparation des aliments.

Selon Phytocontrol,

Le 3-MCPD et ses esters ainsi que les esters d’acide gras du glycidol sont des contaminants néoformés présents dans certaines huiles végétales et aliments transformés. Les esters du 3-MCPD et du glycidol se forment en particulier lors du processus de raffinage des huiles.
Le 3-MCPD et ses esters sont considérés comme potentiellement cancérogènes pour l’homme. Une DJT (Dose Journalière Tolérable) a été fixée pour le groupe à 2 µg/kg de masse corporelle par jour.

Une étude de 2021, parue dans European Food Research and Technology, traitait déjà des 2- et 3-monochloropropanediol (MCPD) et d'esters glycidyliques (G-E) non estérifiés et liés dans les produits de la pêche fumés et traités thermiquement sur le marché allemand.

samedi 2 septembre 2023

Le système immunitaire et les enfants des villes et des campagnes

«Les enfants élevés en milieu rural ont un meilleur système immunitaire que ceux des zones urbaines», source Independent du 3 août 2023.

On pense que l’exposition à différents facteurs environnementaux au début de la vie joue un rôle crucial dans la formation du système immunitaire.

Les enfants élevés en milieu rural qui passent beaucoup de temps à l'extérieur et exposés aux animaux ont un système immunitaire mieux régulé que les enfants vivant en milieu urbain, selon une étude parue dans Allergy.

La recherche menée par APC Microbiome Ireland (APC), un centre de recherche de renommée mondiale et par l'University College Cork (UCC), a montré que le développement immunitaire précoce dépend fortement de l'environnement de vie et des facteurs liés au mode de vie de l'enfant.

Les chercheurs ont découvert que le système immunitaire doit apprendre à ne pas réagir de manière excessive au début de la vie afin d’éviter des réactions dommageables excessives plus tard dans la vie pouvant conduire à la maladie.

Les chercheurs ont découvert que le système immunitaire des enfants vivant dans les zones rurales possède plusieurs moyens d’identifier les menaces et d’y faire face. De multiples voies immunitaires se développent en réponse aux expositions protectrices en début de vie, telles que le temps passé à l’extérieur et le temps passé avec des animaux, et aux expositions potentiellement néfastes, telles que les polluants et les infections virales.

L'étude a également étudié d'autres facteurs, notamment le mode de naissance et les niveaux de revenus. Les enfants ruraux naissaient moins fréquemment par césarienne et les familles rurales avaient des niveaux de revenus inférieurs à ceux des familles urbaines de cette cohorte.

Cependant, même si ces différences ont été observées entre les familles rurales et urbaines, leur association avec les différences d'expression génétique était beaucoup moins prononcée que les associations avec l'exposition aux animaux et le temps passé à l'extérieur.

L'étude a examiné comment les facteurs environnementaux sont liés à la présence de dermatite atopique ou d'eczéma chez les enfants sud-africains âgés de 15 à 35 mois vivant dans des zones rurales et urbaines.

Les résultats soutiennent un ensemble de preuves selon lesquelles l'exposition à certains stimuli environnementaux et facteurs liés au mode de vie pendant l'enfance peut avoir des conséquences importantes sur la santé à court et à long terme d'une personne.

Le professeur Liam O'Mahony de l'UCC, responsable de l'étude, a déclaré : «Notre étude a révélé que de nombreux facteurs environnementaux importants étaient liés à une exposition altérée aux microbes au cours des premières années de la vie d'un jeune enfant, une étape cruciale dans la formation du système immunitaire d'une personne. car il est particulièrement sensible aux expositions environnementales, notamment aux infections, à la nutrition et au microbiome.»

«Cette 'fenêtre d'opportunité immunologique' joue un rôle essentiel dans l'établissement des limites et des trajectoires de réaction de notre système immunitaire qui nous accompagnent toute la vie et influencent le risque de maladies à médiation immunitaire», a poursuivi le professeur O'Mahony.

«Ces expositions environnementales protectrices et néfastes en début de vie contribuent à façonner notre réponse immunitaire. Il est très important d’accroître notre compréhension des mécanismes et du rôle de l’environnement sur le développement immunitaire, et des recherches comme celle-ci peuvent aider à ouvrir la voie à de nouveaux développements dans le diagnostic précoce des maladies et à accélérer les interventions pour une modulation plus spécifique et plus sûre de l’activité immunitaire.

La recherche a été menée par APC Microbiome Ireland et UCC avec l’Université du Cap, l’Institut suisse de recherche sur les allergies et l’asthme, l’Université de Stanford et l’Institut Karolinska.

NB : Merci à André Heitz d’avoir communiqué cette information.

dimanche 20 août 2023

Salmonellose, ce n'est pas toujours les aliments. Les petites tortues sont une Salmonella factory !

«Tortues et Salmonella», source CDC.

Une loi fédérale interdit la vente et la distribution de tortues à carapace de moins de 10 cm de long comme animaux de compagnie car elles ont causé de nombreux cas de maladie, en particulier chez les jeunes enfants. Malgré l'interdiction, ces tortues peuvent parfois être trouvées illégalement en ligne et dans les magasins, les marchés aux puces et les stands en bordure de route.

Les tortues de compagnie de toute taille peuvent héberger des germes comme Salmonella dans leurs excréments, même si elles ont l'air saines et propres. Ces germes peuvent facilement se propager à leur corps, à l'eau du réservoir et à tout ce qui se trouve dans la zone où elles vivent et se déplacent.

Vous pouvez tomber malade en touchant une tortue ou quoi que ce soit dans son environnement, puis en touchant votre bouche ou vos aliments avec des mains non lavées et en avalant des germes comme Salmonella .

Complément

Une épidémie à Salmonella liée aux tortues de compagnie rend malade 26 personnes dans 11 États des États-Unis. Source CIDRAP News.

jeudi 17 août 2023

Evaluation de la conformité des confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules

C’est un problème récurrent que ces confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules, nous dit Joe Whitworth de Food Safety News ...

«Une mise à jour sur les travaux du Government Chemist évaluant la conformité des confiseries gélifiées en mini-gobelets ou en mini-capsules.» Source communiqué du Gouvernement britannqiue du 16 aoput 2023. Il s’agit d’une mise à jour du bilan et de l’évaluation des mini-capsules de produits gélifiés.

Le Government Chemist a reçu une augmentation des demandes de renseignements techniques concernant l'évaluation des mini-gobelets de produits gélifiés et, compte tenu d'un récent avis de rappel par la Food Standards Agency (FSA), il considère qu'il s'agit d'une occasion opportune de rappeler quel le problème.

Les produits gélifiés conditionnés en gobelets doivent être conformes à la réglementation en raison d'un risque d'étouffement pour le consommateur. Le produit de confiserie est défini selon le règlement n°1333/2008 de la Commission européenne (CE) comme des «confiseries gélifiées de consistance ferme, contenues dans des minibarquettes ou minicapsules semi-rigides, destinées à être ingérées en une seule bouchée en étant proje tées dans la bouche par une pression sur la minibarquette ou la minicapsule.».

Bien que des réglementations soient en place, l'interprétation peut poser plusieurs problèmes et les produits peuvent présenter un risque d'étouffement en raison de la consistance, de la solubilité, de la forme, de la taille et du mode de consommation. L'utilisation d'agents gélifiants dans les produits a été interdite par la loi sur les additifs alimentaires pour éviter la possibilité de «boucher» les voies respiratoires. Si un produit gélifié en gobelet est conforme à la définition, il ne doit pas contenir d'additifs gélifiants.

Le Government Chemist soutient la sécurité sanitaire des consommateurs en s'assurant que ces produits sont conformes aux réglementations. Nous possédons une grande expertise dans l'évaluation et l'évaluation des mini-capsules de confiserie gelifiée et avons organisé des ateliers en laboratoire pour fournir des connaissances pratiques pour évaluer la conformité de ces articles de confiserie. Au cours de ces ateliers, nous avons démontré les aspects pratiques de l'évaluation des mini-capsules de confiserie gélifiée en utilisant des méthodes développées pour évaluer la consistance, la solubilité, la taille et l'accessibilité.

vendredi 11 août 2023

Les boissons glacées de type slush ne conviennent pas aux enfants de moins de quatre ans, selon la Food Standards Agency

«Ne convient pas aux moins de 4 ans» : de nouvelles lignes directrices pour l'industrie publiées sur le glycérol dans les boissons glacées de type slush*», source Food Standards Agency (FSA) du 10 août 2023.

La FSA a publié de nouvelles lignes directrices volontaires de l'industrie sur le glycérol dans les boissons glacées slush, conseillant qu'elles ne doivent pas être vendues aux enfants de quatre ans et moins.

Il est également conseillé aux fabricants d'informer les distributeurs qu'ils ne doivent pas proposer de promotions de recharge gratuite aux moins de 10 ans, afin d'éviter que les jeunes enfants ne soient exposés à des quantités excessives de glycérol.

Les directives mises à jour font suite à une évaluation des risques de la FSA qui a révélé que les enfants de moins de cet âge peuvent souffrir de maux de tête et de maladies causés par l'exposition au glycérol.

La FSA est également au courant de deux cas en Écosse, un en 2021 et un en 2022, où des enfants ont été hospitalisés en raison d'une intoxication au glycérol.

À des niveaux d'exposition très élevés, généralement lorsque plusieurs de ces produits sont consommés par un enfant dans un court laps de temps, l'intoxication au glycérol peut provoquer un état de choc, une hypoglycémie et une perte de conscience.

Le responsable des additifs de la FSA, Adam Hardgrave, a déclaré :

Bien que les symptômes d'intoxication au glycérol soient généralement légers, il est important que les parents soient conscients des risques, en particulier à des niveaux de consommation élevés.

Il est probable qu'il y ait une sous-déclaration de l'intoxication au glycérol, car les parents peuvent attribuer les nausées et les maux de tête à d'autres facteurs.

Nous sommes reconnaissants aux fabricants qui ont déjà pris des mesures pour réduire les taux de glycérol et à ceux qui nous ont déjà dit qu'ils adopteraient nos nouvelles directives.

Les boissons glacées slush peuvent contenir du glycérol comme substitut du sucre pour créer l'effet slush. Les nouvelles directives de la FSA demandent aux entreprises de n'ajouter du glycérol qu'à la quantité minimale techniquement nécessaire pour obtenir cet effet.

Alors que le glycérol se trouve dans certains autres aliments, il est ajouté en quantités beaucoup plus faibles que dans les boissons glacées slush.

L'évaluation des risques de la FSA a pris en compte le pire scénario d'exposition dans lequel un enfant a consommé une boisson slush de 350 ml contenant le plus haut niveau de glycérol utilisé (50 000 mg/L) et l'a comparé à un seuil au-dessus duquel des effets indésirables pourraient se produire. Les enfants âgés de 4 ans ou moins dépasseraient ce seuil.

Les personnes de plus de quatre ans sont considérées comme peu susceptibles de souffrir d'effets néfastes en buvant une seule boisson glacée slush. En effet, les effets du glycérol sont liés au poids corporel. L'évaluation des risques et les conseils de la FSA ont pris en compte le poids moyen des enfants à différents âges.

Si, à l'avenir, les niveaux maximaux de glycérol utilisés par l'industrie diminuent, les nouvelles lignes directrices de l'industrie pourraient être réévaluées.

La FSA surveillera l'ampleur de l'adoption des directives et pourrait prendre d'autres mesures à l'avenir.

*Voir Wikipédia pour des explications détaillées sur ce produit. L'usage de l'anglicisme sloche (de slush ou névasse, «neige sale et fondante») est très populaire. On peut aussi dire que c’est une variété particulière de granité.

mercredi 28 juin 2023

Les STEC vus par l'Anses

«Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», source communiqué de l’Anses du 27 juin 2023.

Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections d’origine alimentaire parfois sévères, principalement chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées. Dans une nouvelle expertise (63 pages), l’Anses classe les souches de la bactérie responsables des formes graves d’infection. Elle émet des recommandations pour améliorer la surveillance des risques de contamination dans les produits en amont de leur mise sur le marché. L’Agence rappelle à cette occasion l’importance de continuer à respecter les mesures d’hygiène et les recommandations de cuisson et d’éviction de certains aliments par des populations sensibles.

Les EHEC sont responsables d’infections alimentaires

Si la plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour la santé, certaines souches comme les E. coli entérohémorragiques ou EHEC sont pathogènes car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Elles sont aussi dénommées STEC (Shigatoxin-producing E. coli).

Les EHEC sont responsables de troubles variés, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves, comme des diarrhées hémorragiques et des atteintes rénales sévères appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les infections touchent principalement les jeunes enfants, surtout de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Chaque année, environ 140 cas de SHU infantiles sont recensés.

Les EHEC se transmettent principalement par l’alimentation. En France, les aliments les plus souvent mis en cause lors d’épidémies d’infections à EHEC sont les steaks hachés, consommés crus ou insuffisamment cuits, et les fromages au lait cru. Les farines pouvant également être contaminées, la consommation de pâte à pizza crue ou insuffisamment cuite a été à l’origine d’une épidémie en 2022. 

L’Anses propose une nouvelle classification des souches en quatre groupes en fonction de leur potentiel de virulence, c’est-à-dire en fonction de leur capacité à induire des formes cliniques graves (syndrome hémolytique et urémique - SHU, diarrhée sanglante). La classification ainsi proposée intègre les nouvelles connaissances sur les déterminants de la virulence des STEC, ainsi que les données sur les caractéristiques des souches à l’origine des cas d’infections en France (2017-2021). Cette classification, cohérente avec les résultats des travaux internationaux, met en exergue la virulence accrue des souches STEC possédant les sous-types stx2a et/ou stx2d. A la différence de la précédente basée sur les données de SHU infantiles, la nouvelle classification de l’Anses prend également en compte les cas de SHU chez l’adulte. L’Agence va d’ailleurs intégrer ces résultats pour actualiser sa fiche de danger microbiologique relative aux STEC, dont la dernière édition date de 2019.

L’Anses constate que les sources de contamination ne sont que rarement identifiées lors d’investigations épidémiologiques des cas d’infection. Or, les épidémies récentes en France et à l’étranger pointent vers de nouvelles sources (p.ex. Farines). … l’Anses recommande de conduire des études d’attribution des sources afin d’identifier et de quantifier la contribution relative des réservoirs animaux, de l’environnement et des aliments au fardeau sanitaire.

La liste de recommandations de l’Anses ne me paraît pas assez complète, voici celle provenant de Santé publique France, pour qui «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque».

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :

En cuisine :

- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs : 
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.).
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire

J’ajouterais que les graines crues et germes de graines crues ne doivent être consommées par les personnes à risques dont les enfants.

Pour la cuisson, comment atteint 70°C à cœur sans thermomètre alimentaire, la question n’est toujours pas résolue …

Concernant le nombre de cas de SHU pédiatriques, l’Anses coupe la poire en deux en signalant 140 cas (curieux), car Santé publique France évoque de 100 à 160 cas de SHU pédiatrique par an. L’année 2022, hélas, mettra tout le monde d’accord, avec, me semble-t-il, une nette hausse.

A noter aussi que l’Anses souhaite intégrer tous les SHU, pédiatriques et adultes, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Enfin, rappelons qu’un article paru dans NEJM en 2017 rapportait que «la farine a été le vecteur présumé d'éclosion d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis 2009, lorsqu'une éclosion de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États des États-Unis a été liée à la pâte à cookies préemballée.» On savait donc depuis 2009 ...

Les références de cette éclosion est dans l’article suivant :

Il me semble aussi qu’il était enfin temps d'aller sur le terrain, l’Anses et l’Actia engagent un partenariat (ouf !).


Last but not the least, le titre du communiqué, comment protéger davantage de consommateurs, ne me semble pas le reflet de cet expertise.

jeudi 15 juin 2023

Allemagne : Des centaines d'enfants contaminés par norovirus. Le dessert serait en cause

«Allemagne : Des centaines d'enfants contaminés par norovirus», source Bild du 14 juin 2023.

Le dessert à la cantine scolaire ou à la garderie est souvent la meilleure chose pour les enfants. Mais cette fois, le dessert aurait pu vous rendre malade...

373 enfants et adultes de 37 garderies et trois écoles pourraient avoir contracté norovirus. Selon la ville, l'agent pathogène aurait pu se trouver dans un dessert livré depuis une grande cuisine. Au total, plus de 1 700 portions ont été livrées à 57 garderies et crèches et huit écoles.

Après que le directeur général de la cuisine de la cantine ait découvert un grand nombre de maladies gastro-intestinales dans les institutions approvisionnées à la fin de la semaine dernière, il a alerté le bureau de protection des consommateurs de Göttingen. Le contrôle alimentaire a immédiatement vérifié l'opération. Un porte-parole de la ville: «Il n'y avait aucune indication de manque d'hygiène.»

Commentaire

Je crois que là nous avons réellement une intoxication alimentaire et non pas une suspicion d’intoxication alimentaire, mais sait-on jamais ?

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir communiqué cette information.

mercredi 14 juin 2023

Fermeture adminstrative pour cause sanitaire de la cuisine d'une école à Pantin. Le discret maire ne prévient pas les parents d'élèves

Fermeture de la cuisine de l’école Henri-Wallon à Pantin pour raison sanitaire : le maire répond aux parents, source Le Parisien.

Une semaine après les révélations du Parisien, Bertrand Kern, le maire (PS), s’est expliqué lors d’une réunion d’information, lundi soir. Sans vraiment convaincre les parents d’élèves, qui n’avaient pas été prévenus de la décision administrative due à des manquements aux règles d’hygiène. L’élu a aussi annoncé une série de mesures pour régler d’autres problèmes dans l’établissement.

Et oui, on fait cela discrètement … Pantin : la cuisine de l'école Henri Wallon fermée discrètement pour des problèmes d'hygiène, source France 3.

A Pantin, un arrêté préfectoral demandait la fermeture de la cuisine de l'école élémentaire Henri Wallon du 24 au 31 mai pour des problèmes d'hygiène, sans que les parents soient prévenus. Ces derniers ne décolèrent pas.

Les parents d'élèves l'ont appris fortuitement lundi. La cuisine de l'école élémentaire Henri Wallon de Pantin a été fermée du 24 au 31 mai. Une visite surprise de la DDPP 93 (direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis), faisait état de déjections de souris trouvées dans l'office de la cantine, d'une absence d'hygiène de base, ou encore d'une absence de formation sur les gestes d'hygiène.

Pendant ce temps, les repas des enfants étaient froids, à base de chips, de petites salades ou de conserves, sans que les parents en aient été informés selon les représentants des parents d'élèves qui ont appelé la mairie. Cette dernière n'a alors évoqué qu'un souci technique.

Une réunion en urgence à l'école

Après avoir pris connaissance de ces problèmes d'hygiène, les parents ont contacté la mairie, qui les a convoqué ce mercredi en urgence dans l'école. Emmanuelle, dont la fille de huit ans est en CE1 à l'école Henri Wallon, explique que la mairie dit regretter «avoir privilégié l'action à la communication. Ils nous ont dit qu'ils ont préféré régler les problèmes dès le 25 mai comme réparer les trous par où passaient les souris, quelques fuites, et améliorer la formation du personnel».

Entre temps, la fille d'Emmanuelle a été victime d'une gastro «longue qui a duré cinq jours, ce qui est beaucoup plus qu'une gastro classique où en général, en 24 heures, elle récupère. Elle a eu des douleurs de ventres assez conséquentes. Lors de la réunion, j'ai dit à la mairie que si j'avais été prévenue de risques sanitaires à la cantine, je serais allée directement aux urgences» précise Emmanuelle. Cinq ou six autres enfants ont eu les mêmes symptômes, à la même période.

Les parents très en colère

Lors de la réunion organisée ce mercredi, les parents ont évoqué une «rupture de confiance très claire» explique la représentante des parents d'élèves. Ils ont aussi demandé que la cantine de mai ne soit pas facturée, «l'arrêté préfectoral pour connaître la réalité des dégâts, nous communiquer très précisément ce qui a été fait, les analyses bactériologiques réalisées en mars et qui sont apparemment saines. On a aussi demandé une réunion publique car cette grande colère ne va pas s'apaiser comme ça» précise Emmanuelle.

L'arrêté de la DDPP a été levé le 30 mai après une nouvelle visite d'inspection. La mairie a promis de diligenter une enquête pour comprendre d'où viennent les failles. Les parents d'élèves, toujours très en colère, ont l'intention de faire des visites surprises à la cantine où les choses devraient revenir à la normale dès ce mercredi.

Commentaire

La DDPP sait-elle désormais que la mairie de Pantin a la même couleur politique que la mairie de Paris qui elle considère les rats et souris comme nos amis ?
Le maire de Pantin devrait démissionner, s’il sait ce que le mot responsable veut dire. Je vous laisse trouver le qualificatif de ce maire ...

NB : Photo d’illustation.

dimanche 11 juin 2023

Des boissons à base de glaçons fondants ont été liées à des cas de maladie chez des enfants

Selon Wikipédia, la boisson slush ice ou barbotine est un type de boisson désaltérante très populaire au Canada et aux États-Unis. est Cette boisson peut être comparée au granité, mais elle est plus consistante.

Oui mais voilà ces boissons à base de glaçons fondants ont été liées à des cas de maladie chez des enfants, source Food Safety News.

Une consommation excessive de boissons glacées sur une courte période a été liée à des cas de maladie chez deux enfants en Écosse.

La Food Standards Scotland (FSS) a déclaré avoir connaissance de deux enfants, à Édimbourg en 2022 et dans le Lanarkshire en 2021, qui sont tombés malades après avoir bu ces boissons glacées. Les deux ont dû être hospitalisés et présentaient des symptômes compatibles avec une intoxication au glycérol. L'un des jeunes a consommé trois barbotines en un temps limité.

Le glycérol est un ingrédient des boissons glacées pour empêcher le liquide de geler solidement. Il est autorisé en tant qu'additif et il n'y a pas de limites. Les fabricants peuvent en ajouter autant que nécessaire pour obtenir la fonction technologique souhaitée. Le niveau de glycérol dans les boissons glacées fondante varie selon le fabricant et le produit.

La FSS a enquêté sur l'incident avec la Food Standards Agency (FSA), Public Health Scotland, les équipes de protection de la santé du NHS et les autorités locales.

Stuart McAdam, responsable des incidents chez Food Standards Scotland, a déclaré: «Bien que le glycérol soit généralement peu toxique, on s'inquiète de l'effet sur les jeunes enfants lorsque de grandes quantités sont consommées sur une courte période.»

«Nous travaillons avec des associations professionnelles britanniques qui représentent l'industrie des boissons non alcoolisées et une grande variété de parties prenantes pour mieux comprendre les niveaux de glycérol utilisés dans le secteur.»

Recharges illimitées et options libre-service

Une préoccupation concerne les recharges illimitées dans les parcs à thème et d'activités. La FSA a déclaré qu'elle était également au courant d'un nombre croissant d'options en libre-service dans les magasins de détail, les dépanneurs et les marchands de journaux. Un problème particulier est que les offres de recharge sont souvent non contrôlées. Aucune législation ne limite la disponibilité des recharges en libre-service.

La consommation de plus d'une boisson ou de grandes quantités sur de courtes périodes peut avoir des effets néfastes importants sur la santé des jeunes enfants, a déclaré l'agence.

Le conseil est que les enfants, en particulier ceux de moins de 3 ans, ne doivent pas boire plus d'une de ces types de boissons en une heure.

Les jeunes enfants buvant une boisson glacée de 350 ml pourraient souffrir de maux de tête, de nausées ou de vomissements. La consommation de plus d'une boisson sur une courte période pourrait entraîner des effets plus graves.

Un avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de 2017 a conclu que les nourrissons pouvaient être exposés à des niveaux suffisamment élevés pour provoquer des effets secondaires en buvant moins d'une canette de 330 ml d'une boisson aromatisée.

La sensibilisation au risque potentiel d'intoxication au glycérol chez les enfants lors de la consommation de barbotines a été sensibilisée aux entreprises agroalimentaires et aux collectivités locales. La FSA a fourni des conseils et partagé une évaluation des risques sur l'additif avec l'industrie et les autorités locales. Les travaux sur la gestion des risques sont en cours.

NB : En Italie, le ministre de l'Agriculture avait qualifié la viande cultivée de ‘slush’.

samedi 10 juin 2023

Soupçon d'intoxication dans une école d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), une dizaine d'enfants pris de vomissements

Il semble temps que l'école se termine avec cette série d'intoxication alimentaire supposée ou non qui frappe des cantines scolaires ...

«Soupçon d'intoxication dans une école d'Eygalières, une dizaine d'enfants pris de vomissements», source France 3 PACA du 9 juin 2023.

Des enfants ont été pris de nausées et vomissements, dans l'école d'Eygalières, dans les Bouches-du-Rhône, sans que les raisons de cette situation ne soient connues.

Douze enfants de l'école d'Eygalières, dans les Bouches-du-Rhône, se sont plaints de maux de ventre et de migraines, ce vendredi 9 juin vers 14 heures. Certains ont été pris de vomissements, sans que les causes de cette probable intoxication soient connues. Parmi les enfants touchés, 36 ont été analysés par les secours. Plusieurs ont été transférés vers les urgences pédiatriques d'Avignon.

12 enfants touchés

Pour l'heure, on ignore ce qui a pu causer ces problèmes de santé.

Les Sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, les Smur de Cavaillon et Avignon sont sur place, ainsi que les gendarmes d'Orgon.

NB : Photo d'illustration.

Précision

J'indique que dans la mesure du possible je réalise des mises à jours des informations sur les suspicions ou non d'intoxication alimentaire. Le lecteur est prié de se reporter aux articles correspondants afin de vérifier si une mise à jour a été faite.

vendredi 9 juin 2023

Suspicion de cas d’intoxication alimentaire à Lamastre (Ardèche) : 87 adultes et enfants concernés après avoir mangé à la cantine d'un établissement scolaire

«Lamastre (Ardèche) : 87 adultes et enfants indisposés après avoir mangé à la cantine d'un établissement scolaire», source France Bleu Drôme Ardèche du 8 juin 2023.

87 adultes et enfants ont été victimes de douleurs abdominales et de vomissements. Toutes avaient pris leur repas au sein de la cantine de l'établissement scolaire Charles de Foucault à Lamastre le mardi 6 juin à midi.

L'intoxication alimentaire n'est pas certaine mais c'est l'hypothèse la plus probable. 87 personnes ont montré des symptômes tels que des maux de ventre, des vomissements et pour certains de la fièvre. Il n'y a pas eu de symptômes plus graves.  Tous ont un point commun : ils ont pris leur repas à la cantine de l'établissement scolaire Charles de Foucault à Lamastre mardi 6 juin à midi.

Les analyses sont en cours mais l'agence régionale de santé s'oriente vers une intoxication alimentaire. 225 repas ont été servis ce jour-là et seulement 87 personnes enfants et adultes ont éprouvé des douleurs.

Les parents concernés ont été invités à surveiller l'état de santé de leurs enfants;
Les premiers résultats des analyses sont attendus la semaine prochaine.

L'établissement scolaire privé Charles de Foucault à Lamastre comprend un collège, une école primaire, une école maternelle et un centre de formation pour devenir jardinier-paysagiste. Il y a une seule cantine pour ces structures.

Par ailleurs, il y aurait à Beuvry (Pas de Calais), une suspicion d'intoxication alimentaire au lycée Yourcenar. Information réservée aux abonnés.

Douze personnes ont souffert de vomissements, de nausées et de maux de tête, au lycée hôtelier Yourcenar de Beuvry, mercredi 7 juin. Trois étaient encore prises de vomissements en début d'après-midi. Les sapeurs-pompiers sont donc intervenus sur place et on suspecte une intoxication alimentaire.

Constat

La part des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) dans les lieux collectifs (entreprises, milieux scolaires, autres collectivités) a augmenté, passant de 15% à 20%. «En 2021, on observe un rebond avec 403 TIAC déclarées en collectivités.». Source Santé publique France, données 2021 des TIAC.

NB : Photo d'illustration.

Mise à jour du 9 juin 2023
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et les services de l’État de l’Ardèche ont été informés ce jeudi 8 juin d’une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC).
Au sein de l’ensemble scolaire Charles de Foucault à Lamastre, informés par le directeur d’établissement, l’ARS et les services de l’État, dont la DDETSPP de l’Ardèche, ont mené des investigations afin de faire un état des lieux précis et de déterminer l’origine de cette TIAC.
Des premières investigations ont été menées ; l’ARS et les services de l’État assurent le suivi de l’évolution de la situation.
L’intoxication alimentaire est envisagée ; l’hypothèse la plus probable est celle d’une transmission directe ou indirecte en lien avec le repas servi le mardi 6 juin à midi.
Sur 225 repas servis, 87 personnes concernées ont été recensées, enfants et adultes, répartis sur 5 établissements différents.

Cela étant, les services de l’État ne parlent pas de supicion de toxi-infection alimentaire collective, comme le montre le texte ci-dessous.

Mise à jour du 10 juin 2023
«Intoxication alimentaire dans les cantines : 87 personnes concernées, une enquête est ouverte», source Le Dauphiné Libéré du 8 juin 2023. De nombreux élèves manquaient à l’appel, quand d’autres sont venus à l’école avec la nausée ce jeudi 8 juin dans les établissements scolaires de Lamastre.

mardi 6 juin 2023

Suspicion d’intoxication alimentaire pour trois enfants à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain)

 La France, est-elle le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire ? Voici un nouvel exemple ...

«Suspicion d’intoxication alimentaire de trois enfants à Saint-Rambert-en-Bugey», source Le Progrès du 5 juin 2023.

Lundi 5 juin, un peu avant 18 heures, les pompiers ont été appelés au centre socioculturel de Saint-Rambert-en-Bugey (Ain), rue du Docteur Temporal. Plusieurs enfants ne se sentaient pas bien, laissant suspecter une intoxication alimentaire.

Une dizaine de pompiers se sont rendus sur place et trois enfants de sept à dix ans ont été examinés puis ont fait l’objet d’un bilan par le SMUR. Ils ont ensuite été remis à leur famille.

La préfecture et l’Éducation nationale ont été saisies pour mener une enquête sanitaire et des analyses, et vérifier si le repas de midi pouvait être en cause, et si d’autres enfants avaient pu se trouver mal parmi la centaine d’enfants concernée.

Mise à jour du 8 juin 2023

Après une enquête, l'Agence régionale de santé et les infirmiers de santé publique ont rejeté l'idée d'une intoxication alimentaire pour les trois enfants se sentant mal le lundi 5 juin au centre socioculturel de Saint-Rambert-en-Bugey.
La mairie fait savoir jeudi 8 juin que «l’enquête diligentée par l’ARS (Agence régionale de Santé) et la IDESP (Infirmiers de santé publique) de l’Ain a permis de lever tout soupçon : la qualité du repas de midi proposé par la Société RPC ne peut être mise en cause. L’hypothèse d’une TIAC (Toxi-infection alimentaire collective) peut être écartée.»

vendredi 26 mai 2023

Retour sur une intoxication alimentaire collective à Sauvagnon (Béarn) début mai, 90 élèves concernés. L’hypothèse d’un staphylocoque semble retenue

Le blog vous en avait parlé le 5 mai avec une mise à jour le 10 mai, mais les médias semblent septiques sur une contamination bactérienne, pour preuve ce qui suit ...
Le 4 mai, il s'agissait de 80 élèves et au final le 26 mai, nous en sommes à 90 !

«90 élèves malades à Sauvagnon : aucune certitude sur l'origine de l'intoxication après l'analyse des aliments», source France Bleu Béarn Bigorre.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait un point de situation après les résultats des dernières analyses sur l'intoxication alimentaire de Sauvagnon. 90 élèves et des enseignants avaient été malades le 4 mai dernier après le repas du midi. La piste d'un staphylocoque doré est privilégiée.

Dans ce dernier communiqué transmis par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, on comprend qu'il n'y a aucune certitude sur l'origine exacte de l'intoxication alimentaire survenue dans l'école de Sauvagnon. Le 4 mai, 90 élèves et des enseignants avaient été malades après le déjeuner à la cantine. Rien de grave mais des maux de ventre et des vomissements. Certains enfants avaient été pris en charge à l'hôpital. Le service communication de la préfecture ajoute que «la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» après la réception des résultats des analyses.

«Compte tenu de la durée d'incubation médiane et des symptômes décrits, la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» explique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Dans le reste du communiqué, on peut lire qu'aucun aliment analysé n'a pu être identifié comme étant à l'origine de l'intoxication : «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur les aliments ou même sur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective

La préfecture ajoute : «Les deux services de l'Etat ont mené de nombreuses investigations, tant sur les produits servis et consommés dans les heures précédentes qu'auprès des différents consommateurs concernés par cet événement sanitaire d'ampleur

Commentaire
Le titre de l'article de France bleu Béarn est assez étonnant ! Le nombre d’éclosions ou de cas groupés d’infections alimentaires où l’on ne trouve pas le véhicule de l’infection, mais on conclut sur la base des symptômes et de données épidémiologiques ...
En général dans les données fournies sur les toxi-infections alimentaires collectives (Tiacs) en France, le germe est inconnu dans environ 20% des foyers de cas, et pourtant, on parle bien de Tiacs ...

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira le communiqué de la préfecture des Pyrénées Atlaniques : Point de situation, suites des investigations realisees a l’école elementaire de sauvagnon depuis le 4 mai dernier à pau, le 26 mai 2023.
Voici quelques extraits :

Une toxi-infectionalimentaire collective (TIAC) touchant plus de 90élèves et enseignants de cet établissement scolaire a été déclarée le jourmême à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) des Pyrénées-Atlantiques et à l’Agence régionale de santé (ARS).

Les symptômes d'autant plus alarmants qu'ils atteignaient un très grand nombre de convives se sont estompés rapidement et sans séquelle ou réelle gravité.

Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur lesaliments ou mêmesur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective.

Cependant, l'enquête épidémiologique portant sur l'étude des nombreux cas/témoins démontrent avec une très forte probabilité que l'aliment responsable est un fromage blanc au lait cru, quand bien même tous les malades n'en ont pas consommé. Le producteur de ce produit a su dès l'alerte donnée, procéder comme il se doit au retrait de tous ces produits potentiellement contaminés, alerter ses clients (quelques acheteurs de ce produit en AMAP avaient signalé les mêmes symptômes) et mettre en œuvre un plan de maîtrise de toute nouvelle source de contamination.

Commentaire
- Il n’est pas ou plus question de staphylocoques comme cela est évoqué plus haut.
- Contrairement à ce semble le dire le communiqué, «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine», il y a bien un aliment incriminé, qui a de plus contaminé d’autres personnes en dehors de la restuaration scolaire.
- Je note un dysfonctionnement, fournir un fromage blanc au lait cru à des enfants de moins de 15 ans présente un risque d’infection bactérienne. Y aura-t-il une suite ?

Selon France 3 Nouvelle Aquitaine du 26 mai 2023, «Intoxication alimentaire dans une école en Béarn : un fromage blanc au lait cru distribué à la cantine serait en cause.»

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir fourni cette information.

mercredi 17 mai 2023

La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC. Elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime

«La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC ; elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime», source article de Food Safety News du 17 mai 2023, complété par mes soins -aa.

La surveillance en Norvège a trouvé un faible niveau d'échantillons de farine positifs pour les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) a commandé une enquête sur les STEC dans la farine de blé pour recueillir des données sur le problème.

Au total, 151 échantillons de farine ont été collectés auprès des distributeurs en 2021 et analysés en 2022. Les échantillons enrichis ont été examinés pour la présence de marqueurs génétiques sélectionnés. Des tentatives d'isolement de STEC ont été réalisées à partir d'échantillons positifs pour la toxine shiga, stx1 et/ou stx2. Les isolats identifiés comme STEC ont été davantage caractérisés à l'aide du séquençage du génome entier.

STEC a été isolé à partir de trois échantillons. Ils ont été identifiés comme STEC O187:H28, O155:H21 et O154:H31 et aucun des isolats ne contenait le gène eae.

Il n'y a pas beaucoup de littérature sur la façon dont la farine est contaminée et sur sa qualité microbiologique, bien que certaines études aient été réalisées.

Les résultats ont montré que la présence de STEC dans la farine sur le marché norvégien était faible. Bien que STEC ait été isolé, il ne possédait pas de gènes de virulence associés à une infection grave ni n'appartenait aux sérogroupes les plus souvent associés à la maladie.

Ces produits n'avaient pas été analysés en Norvège auparavant et malgré le faible nombre d'échantillons testés, les résultats fournissent des connaissances de base à l'industrie, aux autorités et à d'autres groupes.

En 2019 en Norvège, 511 cas à STEC ont été enregistrés. En 2020, il y a eu une diminution à 331 cas, et en 2021, le nombre était de 438. Les sérogroupes les plus courants sont O26, O103 et O157.

Problèmes avec les boissons de marque Prime
Pendant ce temps, les autorités norvégiennes se sont jointes à leurs collègues danois pour mettre en garde contre les boissons de la marque Prime fabriquées par la société américaine Congo Brands.

Prime Hydration et Prime Energy sont devenus populaires en Norvège, en particulier chez les enfants et les jeunes, en peu de temps. Les responsables craignent que les vitamines, les minéraux, la caféine ou d'autres substances ajoutés dans les boissons ne présentent un risque pour la santé des consommateurs.

Certaines quantités de vitamines, de minéraux et d'autres substances peuvent être ajoutées à divers aliments et boissons. S'ils ne sont pas déjà autorisés, l'entreprise doit demander l'approbation. L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments évalue ensuite si les composants ajoutés peuvent présenter un risque pour la santé avant qu'une autorisationne soit accordée.

L'agence a déclaré jusqu'à présent qu'elle n'avait pas reçu de demandes d'importateurs contenant les informations nécessaires sur les produits Prime. Certaines saveurs ont une teneur en caféine plus élevée que celle autorisée par la réglementation en vigueur. D'autres ont une grande quantité de vitamine A, que les personnes peuvent obtenir en quantité suffisante à partir d'autres aliments. Une consommation excessive de vitamine A sur une longue période peut endommager le foie.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a dit que les importateurs sont responsables de la sécurité des marchandises qu'ils apportent dans le pays et doivent s'assurer que les produits sont conformes aux réglementations en vigueur.

«Nous sommes donc particulièrement préoccupés par le fait que le produit commercialisé de manière agressive auprès des enfants et des jeunes. Le produit est vendu, entre autres, dans les boutiques en ligne, les épiceries et même dans les magasins de jouets», explique Are Sletta, responsable de la section de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour la sécurité chimique des aliments.

Au Danemark, la vente de ces produits sans notification n'est pas autorisée.
L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit avoir trouvé des boissons Prime vendues illégalement en ligne via des sites internet tels que Facebook. L'agence a récemment interdit la vente des boissons de cinq sociétés enregistrées et non enregistrées. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de contrôle en cours, dans le cadre de laquelle les ventes d'articles contenant des vitamines, des minéraux ou certaines autres substances ajoutées par les entreprises sont contrôlées.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise a déclaré avoir été approchée par des parents qui ont demandé si la boisson était sans danger pour leurs enfants.

Si les produits Prime ont ajouté des substances ou des quantités d'additifs qui ne sont pas pré-approuvés, ils doivent alors passer par un processus d'approbation, mais les autorités ont déclaré que cela ne s'était pas produit. Si les boissons respectent les règles relatives aux quantités ajoutées, les importateurs peuvent les enregistrer afin qu'elles puissent être légalement vendues au Danemark.