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dimanche 22 octobre 2023

Inactivation de Listeria monocytogenes par exposition à la lumière bleue à différentes longueurs d'onde et sur différents matériaux

«Un pathogène qui ravage les usines de transformation des aliments éradiqué par la lumière bleue*», source article de l’Américan Society for Microbiology (ASM).

L’article orginal, «Inactivation of dried cells and biofilms of Listeria monocytogenes by exposure to blue light at different wavelengths and the influence of surface materials», a été publié dans la revue de l’ASM, Applied and Environmental Microbiology. L’article est disponible en intégralité.

La lumière bleue tue à la fois les cellules séchées et les biofilms du pathogène Listeria monocytogenes, un contaminant fréquent dans les installations de transformation des aliments. La disparition de L. monocytogenes s'est produite plus rapidement lorsque les cellules ou les biofilms ont été placés sur du polystyrène, un plastique transparent largement utilisée.

«Ces résultats contribuent à faire progresser notre compréhension du potentiel de la lumière bleue pour traiter les surfaces inertes contaminées par L. monocytogenes», a dit l'auteur correspondant Francisco Diez-Gonzalez, professeur et directeur du Center for Food Safety, Université de Géorgie. Bien que les biofilms d’agents pathogènes soient généralement très résistants à la destruction, les résultats s

Dans l'étude, les chercheurs ont déposé des suspensions liquides de mélanges de 5 souches de L. monocytogenes sur de petites plaques rectangulaires stériles constituées de 6 matériaux différents, dont du polystyrène, de l'acier inoxydable et du silicone, qui ont ensuite été laissées sécher. Les chercheurs ont également utilisé des plaques similaires pour développer des biofilms, qu’ils ont également laissé sécher.

Ensuite, ils ont projeté une lumière bleue sur les biofilms et sur les suspensions de cellules séchées sur les plaques pour déterminer les combinaisons de doses et de longueurs d'onde les plus efficaces, ainsi que les surfaces les plus efficaces sur lesquelles extirper les agents pathogènes.

«L'application de la lumière bleue pour maîtriser la contamination microbienne a le potentiel d'offrir une technologie supplémentaire qui pourrait compléter les méthodes existantes de désinfection des surfaces en contact avec les aliments», a dit Diez-Gonzalez, soulignant que la lumière bleue a été utilisée pour la désinfection dans les hôpitaux. Par rapport à la lumière U.V., la lumière bleue présente un risque réduit pour l'utilisateur, a-t-il dit.

Fereidoun Forghani, post-doc dans le laboratoire de Diez-Gonzalez, a lancé l'étude lorsque, à la recherche de nouvelles idées, il a découvert l'utilisation de la lumière bleue comme intervention antimicrobienne potentielle pour désinfecter les surfaces. Forghani a construit des prototypes à lumière bleue et a produit les premiers résultats préliminaires traitant de cultures pures de Listeria.

La portée de ce travail n'incluait pas l'évaluation d'une application réelle dans une installation de transformation. Cette étude a utilisé un ensemble de lampes disponibles dans le commerce conçues pour produire des émissions d'intensité relativement faible ne dépassant pas 200 mW/cm2 à des fins expérimentales. Le temps d’exposition n’était pas une recommandation pour le temps qu’il faudrait si la technologie était déployée.

Les temps d'exposition ont été choisis pour pouvoir délivrer des doses d'émission plus importantes. Une utilisation potentielle d’une lumière bleue nécessiterait probablement des lampes industrielles capables d'émettre plus de 2 000 mW/cm2, ce qui réduirait considérablement le temps d'exposition.

Conclusion

Cette étude apporte des preuves considérables de la capacité de la lumière bleue à exercer une activité antimicrobienne, avec et sans l'ajout d'un agent photosensibilisant exogène, contre le pathogène humain critique L. monocytogenes. Alors que quelques études antérieures ont abordé certains aspects de cet effet, principalement dans les systèmes aqueux, ces travaux ont examiné la sensibilité à la longueur d'onde de L. monocytogenes sur les surfaces. Cela semble particulièrement important pour l’applicabilité rationnelle et fondée sur des preuves de la lumière bleue pour maîtriser L. monocytogenes dans les environnements de transformation des aliments.

vendredi 13 octobre 2023

L'hygiène, c'est au quotidien que cela se pratique ...

Walsall
est une ville britannique, située dans le comté des Midlands de l'Ouest à 200 km de Londres.
Des agents de la santé environnementale de Walsall ont eu la bonne idée de publier sur Twitter ce message,

La note ou le score de 5 (très bien) est la meilleure note en hygiène des aliments donnée aux entreprises alimentaires qui sont contrôlées selon le Food Hygiene Rating Scheme (FHRS) en Angleterre. Les notes vont de de 0 à 5.
Mettre en lumière la sécurité des aliments
Quand nous trouvons des interrupteurs sales, cela nous inquiète parce que …
1) Chaque fois que vous allumez et éteignez la lumière, vous propagez de la saleté et des bactéries.
2) Qui voit un interrupteur sale et ne pense pas à «Je vais le nettoyer !»
Avec le système FHRS Nous ne voulons que des 5 !

La police finlandaise enquête sur de faux passeports hygiène d'employés du secteur alimentaire

«La police finlandaise enquête sur de faux documents d'employés du secteur alimentaire», source article de Food Safety News paru le 13 octobre 2023.

La police finlandaise enquête sur la vente présumée de faux passeports hygiène à des personnes récemment arrivées dans le pays.

La police d'Helsinki a renvoyé l'affaire pour poursuites. Les opérations étaient dirigées par une société fictive et non enregistrée appelée Marbon Oy.

Le passeport hygiène finlandais a été développé pour promouvoir la sécurité des aliments. Il comprend une attestation papier et une carte. Ceux qui travaillent dans l’industrie alimentaire doivent savoir comment manipuler les denrées alimentaires de manière sûre et hygiénique. Les employés doivent avoir un passeport hygiène s'ils travaillent dans des locaux alimentaires et manipulent des aliments périssables non emballés, tels que du lait, de la viande et des légumes.

La police a reçu des informations sur des activités présumées de contrefaçon de la part de l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) en 2019.

Les produits impliqués étaient vendus à des personnes récemment arrivées en Finlande, comme demandeurs d'asile. Ces travailleurs peuvent avoir une expérience dans le secteur alimentaire, mais il est peu probable qu'ils soient familiers avec la réglementation finlandaise. La police pense que le suspect avait des centaines de clients.

Résultats de l'enquête

Début 2019, le suspect a lancé un appel d'offres pour produire les passeports hygiène auprès d'une imprimerie en Chine. Cette société a transmis la demande à une imprimerie finlandaise, que l'Autorité alimentaire finlandaise utilise comme fournisseur de passeports hygiène L'entreprise finlandaise soupçonnait que l'enquête n'était pas légitime et en a informé l'agence alimentaire.

Après que la police ait arrêté l'expéditeur de l'offre et fouillé son téléphone et son ordinateur, elle a découvert que des passeports hygiène et d'autres documents avaient déjà été commandés en 2018 auprès d'imprimeries en Pologne et en Hongrie.

Les passeports hygiène contrefaits sont notés comme «valables jusqu’à nouvel ordre», et la police pense qu’ils sont toujours utilisés. Les autorités n’ont pas encore été en mesure d’identifier tous les acheteurs des documents et ne savent pas combien sont en circulation.

Le suspect avait occupé plusieurs postes, notamment des postes d'enseignant dans une école et un collège pour personnes issues de l'immigration. Les acheteurs ont été convaincus de l'authenticité des documents et des formations ont été organisées. Des cartes ont été vendues même si les personnes n'avaient pas suivi la formation nécessaire ou réussi les examens correspondants.

Les passeports hygiène officiels sont obtenus en réussissant un test. Des examens sont organisés et les passeports sont délivrés par des entreprises agréées par l'Autorité alimentaire finlandaise.

Comme la police n'a pas saisi de fausses cartes, les autorités ont demandé aux opérateurs et aux superviseurs de l'industrie alimentaire de prêter attention à l'authenticité des passeports hygiène et de contacter l'Autorité alimentaire finlandaise s'ils en trouvent un qu'ils soupçonnent de ne pas être authentique. Les numéros de série utilisés sur les passeports hygiène et autres documents soupçonnés d'être faux peuvent être trouvés ici.

jeudi 12 octobre 2023

Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire

«Royaume-Uni : Un rapport révèle le coût ‘important’ de la fraude alimentaire», source article paru le 12 octobre 2023 dans Food Safety News.

Le coût de la fraude alimentaire au Royaume-Uni est important et prend de nombreuses formes, selon un rapport.

L'analyse a révélé que le coût de la fraude alimentaire pour les consommateurs, les entreprises et le gouvernement se situe entre 410 millions de livres sterling (475 millions d’euros) et 1,96 milliard de livres sterling par an (2,27 milliards d’euros).

En incluant les coûts de prévention, le fardeau de la criminalité alimentaire sur les entreprises s'élève à 268 millions de livres sterling (310,30 millions d’euros) par an, soit plus important que le fardeau pesant sur le gouvernement de 84 millions de livres (97,25 millions d’euros) et sur les particuliers, de 58 millions de livres (67,15 millions d’euros).

Hors coûts de prévention, la moyenne est estimée à 87 000 de livres (100 000 euros) pour les cas mineurs et à 4,3 millions de livres (4,98 millions d’euros) pour les cas importants. Chaque cas est estimé entre 16 000 de livres (18 520 euros) et 151 000 de livres (175 980 euros) pour les cas mineurs et entre 423 000 de livres (489 750 euros) et 7,2 millions de livres sterling (8,34 millions d’euros) pour les cas plus importants, en fonction de l'aliment et du type de crime.

Modéliser la criminalité alimentaire

Les incidents impliquant de la viande ou des boissons alcoolisées ont tendance à coûter plus cher. Certaines des affaires les plus coûteuses concernaient le détournement de déchets de viande et de poisson impropres à la consommation. Cela est dû au volume de nourriture impliqué.

La Food Standards Agency (FSA) a traité 610 rapports de renseignement sur la criminalité alimentaire en 2021, mais le nombre total de cas pourrait atteindre 3 050 au Royaume-Uni chaque année.

Trois approches ont été utilisées pour le modèle du coût de la criminalité alimentaire : un examen des rapports pertinents du domaine public, 24 entretiens avec des personnes de différentes organisations et les données d'une enquête auprès de 700 petites entreprises. L’année de référence était 2021.

Le coût opérationnel de la National Food Crime Unit (NFCU) était de 5,8 millions de livres sterling (6,72 millions d’euros) en 2021.

L’étude n’a trouvé aucun exemple de fraude alimentaire dans le secteur des grandes entreprises. Les résultats suggèrent qu'une grande partie du secteur a renforcé sa résilience face à la fraude en investissant dans des contrôles de qualité et de conformité réglementaire, y compris des tests permettant d'identifier les cas de non-conformité.

Cependant, le secteur des petites entreprises est vulnérable à la fraude alimentaire malgré de faibles taux d’incidence.

«Les entreprises alimentaires constituent la première et la plus importante ligne de défense, et nous voulons les soutenir. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons lancé un groupe de travail pour déterminer si certains domaines de notre réponse collective à la criminalité alimentaire peuvent être améliorés. Ensemble, nous facilitons le partage de renseignements et d’informations en aidant les acteurs du système alimentaire à partager leurs préoccupations avec nous librement et en toute confidentialité», a déclaré Emily Miles, fondatrice de la FSA.

Numéro de téléphone pour les lanceurs d’alerte et autres efforts

La FSA a également lancé une ligne d’alerte téléphonique permettant aux personnes de signaler des soupçons de fraude alimentaire.

Un autre accent est mis sur le rôle des systèmes d’assurance qualité par tierce partie dans le partage d’informations avec les services réglementaires. L'agence a déjà travaillé avec des programmes approuvés par la FSA comme Red Tractor, mais cela est en train d'être étendue à d'autres systèmes d'assurance qui ont accepté d'envoyer des données pour aider à prévenir la fraude alimentaire. Dans un premier temps, les détails des entreprises retirées de leurs programmes seront partagés.

La FSA a également affiné le format des alertes pour aider les entreprises à vérifier leurs chaînes d'approvisionnement sans compromettre les enquêtes criminelles.

Un autre rapport a souligné les moyens de compléter le travail existant de prévention de la fraude alimentaire et de renforcer la défense contre les fraudeurs. Les chercheurs ont mené une revue de la littérature et 16 entretiens avec des professionnels travaillant sur la fraude ou la criminalité alimentaire.

Ils ont constaté que la détection réactive domine au niveau des entreprises alimentaires, principalement là où les ressources financières, les connaissances et le temps sont limités, plutôt que les stratégies préventives.

Une surveillance de routine accrue, plus de transparence, des sanctions plus strictes en cas de fraude, des conseils et une éducation ont également été mentionnés.

«En raison de la nature complexe des facteurs contribuant à la fraude alimentaire, il n’existe pas de solution miracle, ni de gardien unique capable d’éliminer la fraude ou de mettre en œuvre des stratégies efficaces de prévention de la fraude alimentaire.»

vendredi 29 septembre 2023

Contamination croisée avec des allergènes et allergènes non déclarés : la FDA publie un nouveau projet de lignes directrices

«Un projet de lignes directrices de la FDA pourrait aboutir à des options alimentaires plus sûres pour les personnes allergiques au sésame et à d'autres allergènes alimentaires», source FDA.

Le projet de lignes directrices fournit des exemples de moyens par lesquels les fabricants peuvent réduire considérablement ou prévenir les contacts croisés avec les allergènes et les allergènes non déclarés.

La Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé un projet de lignes directrices mis à jour destiné à aider les entreprises alimentaires à se conformer aux exigences des bonnes pratiques de fabrication actuelles (CGMPs pour current good manufacturing practices) et aux contrôles préventifs pour l'alimentation humaine. En particulier, le nouveau chapitre sur les allergènes alimentaires décrit les moyens d'assurer la protection des aliments contre les contacts croisés avec les principaux allergènes alimentaires et de garantir que l'aliment fini est correctement étiqueté en ce qui concerne les principaux allergènes alimentaires.

Des millions d'Américains souffrent d'allergies alimentaires et peuvent présenter des réactions indésirables aux produits contenant des allergènes alimentaires. Bien que de nombreuses réactions allergiques puissent n’impliquer que des symptômes légers, certaines sont graves et peuvent même mettre la vie en danger. Plus tôt cette année, le sésame a été ajouté comme neuvième allergène alimentaire majeur lorsque la loi FASTER (Food Allergy Safety, Treatment, Education, and Research) est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Cela signifie que le sésame, lorsqu'il est présent dans un aliment, est désormais obligatoire. doivent être divulgués sur les étiquettes des aliments et les entreprises doivent mettre en œuvre des contrôles pour minimiser ou prévenir considérablement les contacts croisés avec les allergènes du sésame.

Avec l'adoption de la loi FASTER Act, la FDA et les familles dont les membres sont allergiques au sésame espéraient qu'il deviendrait plus facile pour les personnes allergiques au sésame de se sentir plus confiantes dans leurs choix alimentaires grâce à la déclaration claire du sésame sur l'étiquetage. Cependant, certains fabricants ajoutent intentionnellement du sésame à des produits qui n’en contenaient pas auparavant et étiquettent les produits pour indiquer sa présence, plutôt que de prendre les mesures appropriées pour minimiser ou prévenir les contacts croisés. Cela permet aux fabricants de respecter la loi en matière de divulgation de la présence d'un allergène alimentaire majeur. Cependant, cela limite également les options pour les consommateurs allergiques au sésame, un résultat que la FDA ne soutient pas.

«La FDA recherche des opportunités qui pourraient aider les consommateurs allergiques au sésame et à d’autres allergènes alimentaires majeurs à trouver des aliments qu’ils peuvent consommer sans danger. Nous encourageons les fabricants à suivre les lignes directrices du projet de mise à jour publiées pour éviter des contacts croisés avec des allergènes et garantir un étiquetage approprié», a déclaré le commissaire de la FDA, Robert M. Califf. «Nous reconnaissons qu'il est difficile de garantir que les produits soient exempts d'allergènes et nous collaborons avec les parties prenantes sur cette question. L'agence souhaite trouver des solutions, au sein de nos instances, qui répondent aux besoins des consommateurs souffrant d'allergies alimentaires. La mise à jour de ce projet de lignes directrices avec le nouveau chapitre sur les allergènes fournit un outil pour aider les fabricants à atteindre cet objectif.

mardi 26 septembre 2023

C'est l'histoire d'un banal rappel en retard chez Carrefour

Je tance assez souvent RappelConso pour ses retards ou ses oublis, pour ne pas signaler le rappel suivant :
Le 21 septembre 2023, RappelConso publie un avis de rappel de samoussa au bœuf sans glutamate de marque HOA NAM pour cause de suspicion de présence de morceaux de verre.
Pour mémoire, le produit se conserve au congélateur et mérite donc une attention particulière pour ne pas l’oublier …

Carrefour publie le 26 septembre un courrier d’une entreprise alimentaire daté du 25 septembre! La SAS KIMOCO procède à un retrait de la vente et à un rappel de samoussa au bœuf de marque HAO NAM pour suspicion de présence de morceaux de verre. Ces produits ont été vendus au rayon libre service.

- Date de commercialisation :14/02/2023

- Date de fin de commercialisation :14/02/2023
- Lots : FOV0035191, FOV0035665, HN00056525
- DLC : 14/08/2024
L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Commentaire

Une DLC pour un produit congelé, comme c’est étrange …
Un certain retard (4 à 5 jours) à l’information des consommateurs par l’entreprise KIMOCO via Carrefour.
Encore un rappel proactif étant donné les dates de commercialisation.
On ne mentionne pas s’il y a eu des plaintes de consommateurs ...

vendredi 22 septembre 2023

Mécanismes d'adaptation de Listeria monocytogenes aux ammoniums quaternaires

Je ne suis pas assez compétent pour expliquer les tenants et aboutissants de cette étude et je vous en livre quelques éléments.

Des désinfectants contenant des composés ammonium quaternaire sont utilisés pour lutter contre la contamination de matières premières par Listeria monocytogenes. Pourtant, la bactérie persiste. Comment ? La revue Microbiology Spectrum de l’ASM publie une étude, «Adaptation mechanisms of Listeria monocytogenes to quaternary ammonium compounds», qui met en lumière la manière dont Listeria s'adapte à ces composés.

Listeria monocytogenes est un micro-organisme ubiquitaire dans la nature et peut facilement pénétrer dans les installations de transformation des aliments en raison de la contamination des matières premières. Plusieurs contre-mesures sont utilisées pour lutter contre la contamination des produits alimentaires, par exemple l'utilisation de désinfectants contenant des composés d'ammonium quaternaire, tels que le chlorure de benzalkonium (BAC) et le bromure de cétyltriméthylammonium (CTAB).

Dans cette étude, nous avons évalué le potentiel d’une souche sauvage EGD-e couramment utilisée à s'adapter au BAC et au CTAB dans des conditions de croissance en laboratoire.

Importance

La survie et la prolifération de Listeria monocytogenes dans l'industrie alimentaire sont des préoccupations constantes et, bien qu'il existe diverses mesures pour lutter contre la contamination des produits alimentaires, l'agent pathogène parvient toujours à résister aux conditions difficiles présentes dans les installations de transformation des aliments, ce qui entraîne des épidémies récurrentes, ultérieures. des infections et des maladies. Pour contrecarrer la propagation de L. monocytogenes, il est crucial de comprendre et d’élucider le mécanisme sous-jacent qui permet leur évasion réussie. Nous présentons divers mécanismes d'adaptation de L. monocytogenes pour résister à deux composés d'ammonium quaternaire importants.

mercredi 20 septembre 2023

La résistible ascension des phages dans la chaîne alimentaire

Les phages peuvent être utilisés pour maîtriser les pathogènes alimentaires du début à la fin du processus de production alimentaire. Source Enderson L., and Coffrey A./Current Opinion in Food Science, 2020. Image licensed under CC BY 4.0. .

Quels sont les avantages et les défis associés au déploiement de phages dans l’industrie alimentaire ? Découvrez-le ci-dessous avec cet article paru dans ASM News, «Phages and Food: Combatting Bacteria From Farm to Fork».

mardi 19 septembre 2023

Des bactéries psychrotrophes dotées de caractéristiques de virulence et de colonisation peuplent l'environnement de fabrication de crème glacée

Les microbes associés aux installations de transformation des aliments peuvent contaminer les produits alimentaires. Valentino et coll. montrent dans Applied and Environmental Microbiology que certains taxons psychrotrophes vivant en surface peuvent être transférés et enrichis dans les produits de crème glacée. La présence dans ces bactéries de gènes codant pour les adhésines de surface et la résistance aux antimicrobiens met en évidence la nécessité de stratégies de nettoyage-désinfection réduisant la transmission des microbes adaptés au froid.

Résumé

Plusieurs taxons microbiens ont été associés aux installations de transformation des aliments, et ils pourraient résister en se fixant sur des outils et des équipements même après des procédures de nettoyageèdésinfection, produisant ainsi des biofilms qui adhèrent aux surfaces et pourraient intégrer d'autres micro-organismes, notamment des micro-organismes d’altération et des pathogènes. Il est de plus en plus évident que ces communautés peuvent être transférées au produit fini. Pour explorer les voies de contamination microbienne dans une installation produisant des glaces, nous avons collecté des aliments et des écouvillons environnementaux sur des surfaces industrielles d'équipements et d'outils et effectué des analyses taxonomiques et fonctionnelles de l'ADN microbien extrait des échantillons environnementaux.

Nos résultats suggèrent que des communautés complexes dominées par des bactéries psychrotrophes (par exemple Pseudomonas et Acinetobacter spp.) habitent l'environnement de transformation des aliments, et nous démontrons que ces communautés pourraient être transférées des surfaces aux produits.

L'analyse fonctionnelle réalisée sur des échantillons environnementaux a mis en évidence la présence de plusieurs gènes liés à la résistance aux antimicrobiens et à l'adhérence sur les surfaces abiotiques ; ces gènes étaient plus abondants sur les surfaces en contact des aliments que sur d’autres surfaces.

Les génomes assemblés par métagénome (MAG) de Pseudomonas stutzeri ont montré des gènes liés à la formation et à la motilité du biofilm, qui sont sûrement liés aux capacités de colonisation dans les chaînes de transformation.

L’étude met en évidence les avantages potentiels évidents de l’application de la cartographie du microbiome dans l’industrie alimentaire pour le suivi des sources de contamination microbienne et pour la planification de stratégies appropriées de nettoyage-désinfection ad hoc.

Importance

Plusieurs espèces microbiennes peuvent s'établir de façon permanente dans les installations de transformation des aliments, contribuant ainsi aux pertes alimentaires. En fait, les surfaces en contact avec les aliments peuvent transférer des micro-organismes vers des intermédiaires et des produits, ce qui représente potentiellement un danger pour la santé humaine. Dans ce travail, nous apportons la preuve de l’existence de communautés microbiennes complexes surmontant le nettoyage-désinfection dans une installation de production de crème glacée. Ces communautés hébergeaient plusieurs gènes susceptibles de conduire à l’attachement aux surfaces et à la résistance aux antimicrobiens. En outre, la prévision des voies de contamination a montré que plusieurs taxons potentiels de d’altération pourraient se retrouver dans le produit fini. Surtout, dans ce travail, nous montrons que la cartographie du microbiome environnemental est une technique à haute résolution qui pourrait aider les exploitants du secteur alimentaire à garantir la qualité et la sécurité des aliments grâce à la détection de micro-organismes potentiellement dangereux.

samedi 16 septembre 2023

La sécurité des aliments en Inde vue par un consommateur (une série)

Message d’un consommateur mécontent à Unibic Cookies, une entreprise indienne.

Très mauvais service et fabrication de votre part. J'ai trouvé des cheveux à l'intérieur du paquet de cookies Unibic.

C’est ainsi que vous maintenez la sécurité des aliments ?
Fabriquer des aliments avec des cheveux humains ? 

mercredi 13 septembre 2023

Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire

«Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le risque de corruption existe à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, selon une analyse de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

La publication de l'ONUDC met en évidence certains des principaux risques potentiels tout au long de la chaîne d'approvisionnement et explique comment ils pourraient être atténués. Il mentionne également comment ce problème peut affecter la confiance du gouvernement, affaiblir les systèmes de contrôle et menacer les relations commerciales.

Les pratiques de corruption vont du plus haut niveau dans la mise en œuvre d'intérêts économiques au-dessus de la santé publique jusqu'au plus petit pot-de-vin versé à un inspecteur pour délivrer de manière incorrecte un certificat d'hygiène alimentaire, qui peut être utilisé pour donner la fausse impression que des mesures adéquates de sécurité des aliments sont en place et les systèmes de contrôle sont adaptés à leur usage.

Un exemple donné est celui d'un propriétaire de restaurant qui soudoie un inspecteur des aliments pour qu'il ignore les manquements en matière d'hygiène et attribue à l'établissement une note de sécurité sanitaire élevée. Cependant, le site peut alors être responsable de cas d’intoxication alimentaire chez des clients, amenant à remettre en question le système de notation. À plus grande échelle, les entreprises multinationales disposant de vastes ressources peuvent exercer une influence sur les décideurs politiques pour augmenter le niveau autorisé d'un pesticide dangereux sur les cultures, entraînant une résistance aux antimicrobiens ou des problèmes de santé chez les consommateurs.

Dangers des pratiques de corruption

Parmi les exemples concrets cités dans le rapport figurent le lait en poudre frelaté avec de la mélamine en Chine en 2008 et l'opération Carne Fraca en 2017 au Brésil, qui a révélé la corruption d'inspecteurs de l'hygiène des viandes.

La corruption peut inciter les agents chargés de l'application des lois à ignorer les opérations illégales, elle peut nuire à la concurrence dans l'industrie alimentaire en versant des pots-de-vin aux autorités compétentes, et elle peut garantir que les inspections n'auront pas lieu ou que les résultats ne seront pas communiqués, ou encore motiver les agents des douanes à autoriser la commercialisation d'aliments dangereux à passer les inspections aux frontières, selon le rapport.

La corruption peut également être utilisée par des acteurs peu scrupuleux pour contourner les mesures de sécurité des aliments et les systèmes de contrôle mis en place pour la protection du public. La corruption liée à ces mesures et systèmes de contrôle peut également contribuer à la propagation de maladies d’origine alimentaire. Cela amplifie également le risque que les aliments soient frelatés avec des ingrédients bon marché ou dangereux avant d’être proposés aux consommateurs.

Une autre raison pour laquelle l'industrie alimentaire peut être vulnérable est que la responsabilité des mesures de sécurité sanitaire et des systèmes de contrôle liés aux aliments est souvent partagée par différentes agences ou ministères dont les mandats peuvent se chevaucher, indique le rapport, citant le scandale de la viande de cheval de 2013.

Importance de réduire les risques

Au niveau de la production primaire, les agriculteurs dont les sites ne respectent pas les normes de sécurité sanitaire ou d'hygiène peuvent soudoyer les autorités compétentes pour garantir qu'aucune inspection n'ait lieu ou que les non-conformités aux normes ne soient pas signalées et que des sanctions ne soient pas appliquées. Compte tenu des grandes quantités et de la nature périssable des aliments, certains peuvent chercher des moyens non conformes pour minimiser les pertes de déchets et écouler les marchandises sur le marché.

En amont de la chaîne, les entreprises peuvent tenter d’inclure des certifications ou des logos sur les emballages même si de telles reconnaissances n’ont pas été accordées pour ce produit, puis corrompre les inspecteurs. Les entreprises cherchant à maximiser leurs profits et à minimiser leurs coûts peuvent chercher à contourner les mesures de sécurité des aliments qui impliquent d’importants investissements financiers, techniques ou en ressources humaines.

Les données d'un questionnaire de l'ONUDC de 2020 avec 32 réponses ont montré des difficultés dans la prévention de la corruption, telles qu'une législation obsolète et des capacités et des ressources limitées pour mettre en œuvre des mesures de contrôle alimentaire. Les problèmes liés à la détection et à la prévention comprenaient de faibles taux de signalement par les consommateurs et des sanctions clémentes.

Les avantages de s’attaquer à ce problème incluent la protection de la santé publique, des relations commerciales, de l’environnement et des intérêts des consommateurs, ainsi que l’instauration de la confiance dans les gouvernements.

Des mesures préventives telles que l'utilisation du processus de gestion des risques de corruption pour identifier les vulnérabilités, la promotion de la transparence et le renforcement des contrôles pourraient être utiles, selon le rapport.

Le document encourage les décideurs politiques, les autorités nationales compétentes et les principales parties prenantes du secteur alimentaire à jouer un rôle de premier plan dans la résolution du problème. Il a également été demandé que des recherches plus approfondies soient menées sur les effets de la corruption sur l'approvisionnement alimentaire mondial.

vendredi 8 septembre 2023

Épidémie mortelle de Listeria résolue en Suède

«Épidémie mortelle de Listeria résolue en Suède», source article de Food Safety News du 7 septembre 2023.

Une épidémie mortelle à Listeria en Suède a été attribuée à du poisson issu d'un producteur.

Les 19 personnes malades étaient âgées de 63 à 93 ans, dont 13 hommes et six femmes. Des patients ont été signalés dans 10 régions différentes.

Six personnes atteintes de listériose sont décédées. Cependant, on ne sait pas exactement quel rôle l’infection a joué dans leur décès, car la plupart des patients souffraient d’autres maladies sous-jacentes graves.

Des personnes ont été atteintes du même type de Listeria depuis l'automne 2022, mais 15 cas sont survenus depuis la fin mai de cette année, a indiqué Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède).

Parmi les cas pour lesquels des informations étaient disponibles, 14 ont déclaré avoir mangé du saumon conditionné sous-vide de l'une des deux marques avant de tomber malade. Ces deux marques sont produites par Leröy Seafood, et Listeria a été détectée dans des produits et des prélèvements environnementaux dans les installations de l'entreprise.

Dans la plupart des cas, les prél-vements n'ont été analysés que qualitativement, il n'est donc pas clair si Listeria était supérieure à la limite de 100 UFC/g, selon Livsmedelsverket (l'Agence alimentaire suédoise).

«Pour Leröy Smögen Seafood, une alimentation sûre et sécurisée est notre priorité, et nous prenons cet incident très au sérieux. Nous faisons tout notre possible pour que cela ne se reproduise plus. Nous entretenons une bonne coopération et un bon dialogue avec l'Agence suédoise de l'alimentation», indique un communiqué de l'entreprise.

Trouver la source des infections

Une analyse plus approfondie d'échantillons d'aliments, de l'environnement et de cas humains a révélé le même type de Listeria, ce qui indique que les produits de saumon sont la source probable de l'infection. L'entreprise a augmenté l'échantillonnage et prend d'autres mesures de nettoyage dans l'installation.

Début août, le distributeur Axood a rappelé un lot de 200 g de saumon fumé à froid de chez Falkenberg Seafood après la découverte de faibles niveaux de Listeria.

Le produit était disponible à la vente dans la majorité des magasins Axfood. Listeria a été détecté lors des contrôles internes du distributeur.

« La production n'a pas été arrêtée, mais tous les lots sont actuellement analysés pour la présence de Listeria avant leur mise sur le marché. L'entreprise doit prendre des mesures en suivant ses procédures basées sur HACCP. Ils doivent également rechercher la cause des produits contaminés par Listeria monocytogenes et prendre des mesures pour prévenir une telle contamination. Cela peut impliquer des modifications des procédures fondées sur HACCP ou d'autres mesures», a déclaré Mats Lindblad de Livsmedelsverket.

Commentaire

Les autorités suèdoises de la sécurité des aliments semblent très gentilles.

mercredi 6 septembre 2023

Mise à jour des conseils sur les meilleures pratiques en matière d'étiquetage des allergènes alimentaires

«La Food Standards Agency (FSA) a publié une mise à jour des conseils sur les meilleures pratiques en matière d'étiquetage des allergènes alimentaires», source FSA du 5 septembre 2023.

Ces lignes directrices techniques sur les bonnes pratiques visent à aider les entreprises alimentaires lors de l'application de l'étiquetage des allergènes, tout en contribuant à assurer la sécurité sanitaire des consommateurs. La mise à jour prend en compte les directives de la Food and Drink Federation (FDF) sur le management des modifications des informations sur les allergènes, également publiées le 5 septembre 2023.

Les directives techniques de la FSA recommandent un certain nombre de changements concernant la manière dont les entreprises alimentaires doivent utiliser un étiquetage de précaution des allergènes (PAL pour Precautionary Allergen Label) et conseillent aux entreprises alimentaires de :

- seulement appliquer un PAL s'il existe un risque inévitable de contamination croisée par des allergènes qui ne peut pas être suffisamment contrôlé par la séparation et le nettoyage.

- Préciser lequel des 14 allergènes majeurs le PAL fait référence, par exemple, en utilisant «peut contenir de l’arachide» plutôt qu'une déclaration générique «peut contenir des fruits à coque».

- Utiliser la déclarations d’un PAL en combinaison avec un étiquetage ‘végétalien’ lorsqu'un risque de contamination croisée avec un allergène a été identifié. Une étiquetage ‘végétalien’ communique des informations différentes d'une allégation ‘sans’, qui sont des informations sur la sécurité des aliments destinées à différents groupes de consommateurs.

Le conseil technique explique plus en détail pourquoi les entreprises ne devraient pas utiliser une déclaration d’un PAL à côté d'une déclaration ‘sans’ et fournir des informations actualisées sur les meilleures pratiques pour l'utilisation de la déclaration sans ingrédient contenant du gluten (NGCI pour No Gluten Containing Ingredient) pour les entreprises alimentaires dans les produits alimentaires non préemballés.

Natasha Smith, directrice adjointe de la régementation à la FSA, a dit :

Bien que l'utilisation d’un PAL soit volontaire, il est important qu'il soit aussi précis et utile que possible pour les consommateurs lorsqu'il est utilisé. Les mises à jour de ces lignes directrices aideront les entreprises à gérer efficacement les allergènes et garantiront que les personnes vivant avec des allergies et des intolérances alimentaires bénéficient le plus possible d’un PAL.

Les lignes directrices aident également à clarifier la distinction entre une allégation ‘végétalienne’ et une allégation ‘sans’. Une allégation ‘sans allergène’ doit garantir que l’allergène spécifié est absent et pour l’utiliser, une entreprise alimentaire doit avoir mis en place des contrôles stricts pour éliminer tout risque de contamination croisée. Une allégation végétalienne ne concerne pas la sécurité des aliments, et nos nouvelles lignes directrices soulignent qu'une déclaration d’un PAL pour tout ou partie des mollusques, œufs, poissons, lait et crustacés (aliments qui sont à la fois des allergènes réglementés et des produits d'origine animale) peut être utilisée pour communiquer un risque. de leur présence involontaire, lorsque celle-ci a été identifiée par une évaluation des risques réalisée par une entreprise alimentaire.

Nous continuons d’encourager les consommateurs souffrant d’allergies et d’intolérances à vérifier à tout moment l’étiquetage des produits alimentaires pour nous assurer que les aliments ne contiennent pas d’ingrédients auxquels ils pourraient être allergiques.

Kate Halliwell, directrice scientifique de la Food and Drink Federation, a dit :

Les directives techniques sur les allergènes de la FSA sont un document clé pour les entreprises, qui permettent de garantir qu'un étiquetage approprié est fourni pour aider au mieux les consommateurs. Il convient de noter en particulier que cette dernière version apporte des éclaircissements importants aux entreprises du secteur alimentaire, en particulier aux petites et moyennes entreprises, sur l'utilisation appropriée des déclarations de précaution sur l'étiquetage des allergènes.

Assurer la cohérence dans la manière dont les mentions ‘peut contenir’ sont utilisées aidera les entreprises et, surtout, garantira que les consommateurs allergiques ne soient pas inutilement limités dans les choix alimentaires dont ils disposent.

La FSA continuera à traiter l'hypersensibilité alimentaire comme un domaine prioritaire. Les travaux futurs consisteront notamment à travailler avec les organismes internationaux de normalisation alimentaire pour influencer l'introduction de normes de seuils allergènes et à continuer de trouver des moyens d'améliorer la fourniture d'informations sur les allergènes, notamment en tenant compte de la nécessité d'une normalisation dans ce domaine.

mardi 29 août 2023

Enquête de la Food Standards Agency sur l'affichage obligatoire des notes en hygiène alimentaire

«Une enquête de la Food Standards Agency (FSA) montre son soutien à l'affichage obligatoire de l'hygiène alimentaire», source article paru le 29 août 2023 dans Food Safety News.

La plupart des entreprises alimentaires en Angleterre seraient favorables à l'affichage obligatoire des notes ou scores en hygiène alimentaire, selon une étude de la Food Standards Agency (FSA).

Les points de vente reçoivent une note de 0 à 5, 5 indiquant une «très bonne» hygiène alimentaire et 0 signifiant «une amélioration urgente est nécessaire». Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises sont légalement tenues d’afficher leur autocollant du Food Hygiene Rating Scheme (FHRS). En Angleterre, on leur demande seulement de le faire.

Les travaux de terrain menés en octobre et décembre 2022 comprenaient 1 525 audits cachés d’entreprises alimentaires en Angleterre, en Irlande du Nord et au Pays de Galles et 1 500 entretiens téléphoniques avec des entreprises de ces pays.

Environ neuf entreprises sur dix en Irlande du Nord et au Pays de Galles ont déclaré que l'obligation légale d'afficher la note était une bonne chose. En Angleterre, 82% ont déclaré qu'ils pensaient que ce serait également une bonne chose, soit une légère baisse par rapport aux 85% de 2021. La raison la plus courante était qu'il est important d'être transparent en matière d'hygiène alimentaire.

La FSA a décidé fin 2022 que les travaux en faveur d'une période de commentaires et d'une législation primaire ultérieure sur l'affichage obligatoire en Angleterre devraient être temporairement suspendus, mais a l'intention de soulever à nouveau la question avec les ministres à l'avenir.

Afficher la note et le score

En Angleterre, 67% des entreprises affichaient une évaluation de l'hygiène alimentaire, soit à l'intérieur, soit dans un endroit visible de l'extérieur. C’est une légère augmentation par rapport aux 64% de 2021.

Ce chiffre était de 87% en Irlande du Nord et de 91% au Pays de Galles. Cependant, cela signifie qu’un site sur 10 n’affiche pas son score. Dans l'enquête, les entreprises ont généralement indiqué que cela était dû au fait qu'il n'y avait aucun endroit approprié pour les afficher à l'extérieur. Les taux d'affichage autodéclarés étaient supérieurs à ceux observés lors des audits.

En Angleterre et en Irlande du Nord, les restaurants de plats à emporter et les sandwicheries étaient plus susceptibles que la moyenne d'afficher un autocollant, tandis que les pubs, les bars et les discothèques étaient moins susceptibles d'afficher un autocollant. Au Pays de Galles, les restaurants et les sites de restauration étaient plus susceptibles d'afficher leur autocollant, tandis que les commerces de détail, tels que les supermarchés et les magasins d'alimentation, étaient moins susceptibles de le faire.

En Angleterre, les entreprises avec une note de 5 étaient plus susceptibles que la moyenne d'afficher un autocollant, tandis que celles avec une note de 4 ou 3 étaient moins susceptibles. Seuls six points de vente sur 22 avec une note de 2 ou moins présentaient un autocollant.

La plupart des entreprises avaient une présence en ligne. Cependant, relativement peu de personnes disposant d’un site internet ou d’une page Facebook Business affichent leur note sur ces plateformes. La majorité estime que l’affichage des évaluations en matière d’hygiène alimentaire devrait devenir obligatoire pour au moins certaines plateformes en ligne.

Les auditeurs ont comparé les notations observées au sein des entreprises à celles retrouvées dans la base de données FHRS. Dans quelques cas où la note affichée ne correspondait pas à celle de la base de données, davantage de sites avaient une note plus élevée qu'un score inférieur.

Satisfaction des entreprises

La plupart des entreprises se déclarent satisfaites de leur évaluation en matière d'hygiène alimentaire. Celles qui ont obtenu une note plus élevée ont montré de meilleurs taux de satisfaction. Les raisons de leur insatisfaction incluaient le fait qu'ils s'attendaient à une note plus élevée, le sentiment que le résultat n'était pas équitable et que l'inspection avait été menée à un moment inopportun.

Environ un tiers des entreprises considèrent qu'une note de 4 est le minimum et très peu d'entre elles se contenteraient d'une note de 3 ou moins.

Quelques entreprises ont indiqué avoir demandé une inspection de réévaluation ou un droit de réponse. Seulement environ 1 sur 20 dans chaque pays a demandé une réévaluation et environ 1 sur 10 a utilisé son droit de réponse.

Les entreprises qui n'étaient pas satisfaites de leur notation mais qui n'ont pas demandé une inspection de réévaluation ont déclaré que c'était parce que les frais étaient trop élevés, qu'elles n'avaient pas encore apporté tous les changements suggérés ou par manque de temps. Contrairement à 2021, la pandémie de la COVID-19 n’a pas été mentionnée comme un obstacle. Parmi les points de vente qui ont demandé une réévaluation, plus de la moitié ont obtenu une note plus élevée. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport aux 28% de 2021.

La majorité des entreprises ayant reçu une note d’hygiène alimentaire de 4 ou moins ont déclaré avoir apporté des changements pour tenter d’améliorer leur note. En Angleterre, l'action la plus courante consistait à entreprendre des réparations ou des améliorations, suivies de près par le nettoyage du lieu de travail ou des locaux. En Irlande du Nord et au Pays de Galles, la principale mesure a consisté à améliorer la documentation ou la tenue des registres.

mercredi 23 août 2023

Les aliments industriels sont-ils bien contrôlés ? selon la revue 60 millions de conommateurs. Bonne question, mais hélas pas de réponse !

Ce n’est pas moi qui le dit mais la revue 60 millions de consommateurs, qui, dans un article du 22 août 2023, met les pieds dans le plat, si j’ose dire avec ce titre, «Les aliments industriels sont-ils bien contrôlés ?»

C’est une bonne question et merci de l’avoir posé, mais, hélas, la réponse n’est pas dans l’article ...

Après les affaires Buitoni et Kinder, les consommateurs ont de quoi se soucier de l’hygiène des usines. De nombreux garde-fous existent pourtant.

L’année 2022 a été celle des scandales sanitaires. Nous avons tous en tête l’affaire Buitoni ou celle de Kinder. La première éclate le 18 mars lorsque Nestlé, propriétaire de Buitoni, rappelle ses pizzas surgelées Fraîch’Up, fabriquées dans l’usine de Caudry (Nord). Elles provoqueront 56 cas de syndrome hémolytique et urémique, dont deux décès. En cause, «de nombreuses anomalies graves en matière de nettoyage et d’entretien général des locaux et matériels», comme le constatent les inspections sanitaires.

Commentaire. Je crois que c’est surtout la présence de STEC dans la farine qui a entraîné cette éclosion, les pizzas étant insuffisamment cuites.

De son côté, Kinder met sur le marché des chocolats contaminés à la salmonelle, à l’origine de 150 cas environ de salmonellose à travers l’Europe. La responsabilité incombe à l’usine d’Arlon, en Belgique, et aux atermoiements du groupe Ferrero. Entre le début de l’affaire, en décembre 2021, et les rappels massifs de Kinder en avril 2022, il n’a cessé de traîner des pieds pour communiquer certaines informations clés.

Commentaire. Il y a eu tout de même 118 cas en France. Je pense que le chiffre fourni pour l’Europe est sous-estimé. En effet, Food Safety News avance le chiffre d’au moins 450 cas.

D’après le site public RappelConso, ouvert depuis avril 2021, il y aurait eu pas moins de 6000 produits alimentaires rappelés en deux ans ; loin devant la deuxième famille de rappels, concernant les voitures et autres moyens de locomotion (environ 1000 alertes).

Commentaire. A la date d’aujourd’hui, nous en sommes à plus de 7000 rappels …

À l’appel : bactéries, virus, corps étrangers !

«De nombreux rappels sont liés à la présence de virus ou bactéries pathogènes ainsi qu’à des contaminants comme l’oxyde d’éthylène, explique Virginie Grandin, codirectrice du laboratoire d’analyses privé Agroqual. Les corps étrangers comme des morceaux de plastique ou de métal arrivent après.»

Les entreprises, premières responsables de la sécurité des aliments

De quoi susciter des questions sur la sécurité alimentaire en France et en Europe… Celle-ci est pourtant encadrée par des règlements stricts, regroupés dans le «paquet Hygiène» que l’Europe a créé en 2006 après la crise de la «vache folle». Principe de base : les entreprises sont les premières responsables de la sécurité des aliments.

«Elles sont tenues de ne commercialiser que des denrées sûres et de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour s’en assurer : processus stricts d’hygiène et de qualité, analyses, équipements, etc.», précise Pierre-Étienne Bouillot, professeur en droit de la sécurité alimentaire à l’université de Pau.

Vous lirez la suite avec les volets suivants :

- Autocontrôles : une base minimale
- Des points de contrôle liés aux produits
- Depuis l’affaire Lactalis, les fabricants doivent alerter les autorités
- Remonter le processus de fabrication
- Une appréciation du risque variable tout au long de la chaîne
- Des fabricants vertueux… ou pas
- Des rappels par précaution

En conclusion, comme indiqué, nous n’avons pas eu la réponse à question posée, «Les aliments industriels sont-ils bien contrôlés ?»