mercredi 29 mai 2019

Nouvelles informations sur les deux cas de listériose en possible relation avec des fromages au lait cru


J'en avais parlé ici mais voici que selon France 3 régions du 28 mai 2019, … une femme enceinte a perdu son bébé in-utero après avoir mangé un fromage au lait cru contaminé à la listeria, annonce l'ARS Hauts-de-France, confirmant une information du Parisien.
Outre le décès d’une habitante de l’Yonne, une femme enceinte, résidant dans le Pas-de-Calais, a perdu son bébé in utero. Elle aurait consommé un fromage produit par la Société Fromagère de la Brie, en Seine-et-Marne. 
La listeria a fait une deuxième victime. L’information a été confirmée ce lundi par l’agence régionale de santé (ARS) des Hauts de France, sans autre détail. Une femme enceinte, habitant le Pas-de-Calais, a perdu son bébé in utero. Selon une source locale, elle a mangé du fromage produit par la Société Fromagère de la Brie. 
La nouvelle de ce drame survient après celle du décès, le 3 mai, d’une sexagénaire, qui avait acheté, dans un marché d’Auxerre (Yonne), un fromage fabriqué par la même entreprise.Installée à Saint-Siméon (siège) et Saint-Rémy-de-la-Vanne (usine), en Seine-et-Marne, la société, qui produit des fromages au lait cru, est à l’arrêt depuis début avril, sur décision de la préfecture, après la découverte de ces « deux formes graves de listériose ». Le ministère de la Santé et de l’Agriculture a signalé le retrait de la vente et le rappel de l’ensemble de ses fromages, le 10 avril.
La famille de la défunte a déposé plainte auprès de la gendarmerie d’Auxerre, pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ».

Depuis cinq ans, c'est la quatrième fois que les produits de cette entreprise sont rappelés pour cause de listeria mais les années précédentes, aucune infection n'avait été mortelle, rapporte encore Le Parisien.

Pour le cas du Pas-de-Calais, l'ARS n'est pas en mesure de confirmer que les produits de la Société Fromagère de la Brie soient directement en cause.

Selon l'InVS,
300 à 400 cas de listériose sont diagnostiqués chaque année en France, soit une incidence annuelle de 5 à 6 cas par million d’habitants. 
En 2017, l’incidence de la listériose en France était de 5,5 cas par million d’habitants. Cette incidence est globalement stable depuis 5 ans mais en augmentation modérée par rapport aux incidences annuelles observées pendant la période 1999-2012, qui variaient entre 3,1 et 5,3 cas par million d’habitants. Elle suit une tendance déjà constatée dans d’autres pays européens depuis 2006. En France, cette augmentation d’incidence concerne essentiellement les sujets âgés de plus de 70 ans, présentant des comorbidités.

Information au 29 mai 2019 de Santé publique de France sur l’épidémie à E. coli O26 attribuée à des fromages


Une information de Santé publique de France fait un point au 29 mai 2019 sur l'« Epidémie de SHU pédiatrique à E. coli O26 en France métropolitaine en lien avec la consommation de fromages Saint Marcellin et Saint Félicien : point de situation au 28 mai 2019 ». Elle fait suite à celle du 9 mai 2019.

Santé publique France investigue actuellement une augmentation du nombre d’enfants atteints de syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Entre le 31 mars et le 29 avril, 15 enfants et un adulte infectés par un Escherichia coli de sérogroupe O26 présentant les mêmes caractéristiques en analyse génomique, ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) E. coli et son laboratoire associé (Institut Pasteur, Paris, et Laboratoire de microbiologie de l’hôpital Robert Debré, Paris). Quatorze enfants étaient atteints d’un SHU et un enfant et un adulte ont présenté une diarrhée sans complications.

Les 15 enfants infectés par la souche épidémique d’E. coli O26 sont âgés de 6 mois à 4 ans et résident dans 6 régions de France métropolitaine. Les investigations des consommations alimentaires, conduites par Santé publique France et la Direction générale de l’Alimentation (DGAl), ont permis d’identifier un lien possible entre la consommation de fromages au lait cru Saint Marcellin et Saint Félicien et la survenue de la maladie.

En effet, les familles de 15 cas sur 16 rapportent une consommation de ces fromages. Pour 13 familles, un lien avec un même producteur, la fromagerie Alpine (Drôme), a pu être identifié. Un retrait et un rappel de ces fromages St Marcellin et St Félicien ont été mis en place dès le 27 avril 2019 (DGAl).
Il semble qu'il y a une erreur sur la figure qui montre que le retrait-rappel a eu lieu le 17 avril alors qu'il s'est déroulé le 27 avril 2019.-aa

Les investigations se poursuivent et ont deux volets :
  • un volet épidémiologique qui consiste à interroger les parents sur la consommation alimentaire de leurs enfants et, notamment celle des fromages Saint Marcellin et/ou Saint Félicien et le cas échéant, à en tracer l’origine ;
  • un volet microbiologique qui vise par des analyses au CNR et son laboratoire associé à identifier la souche ayant infecté l’enfant, et à déterminer si cette souche présente des caractéristiques similaires avec celles identifiées parmi les 14 cas épidémiques. Ces investigations sont un processus long et complexe, et pour certains enfants la souche à l’origine de l’infection ne peut pas être mise en évidence.
La contamination se produit :
  • par ingestion d’aliments contaminés consommés crus ou peu cuits: lait ou produits laitiers non pasteurisés, viande de bœuf insuffisamment cuite (en particulier hachée), légumes crus contaminés, eau de boisson contaminée ;
  • en portant ses mains souillées à la bouche après avoir touché des animaux porteurs de la bactérie ou leur environnement contaminé ;
  • par contact avec une personne malade qui excrète la bactérie dans ses selles.
Enfin, l'information est complétée utilement par des recommandations pour prévenir les syndromes hémolytiques et urémiques chez l’enfant.

La transmission de la maladie peut être prévenue par les précautions suivantes :
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur ;
  • le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les jeunes enfants ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les légumes, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus, doivent être soigneusement lavés ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • le lavage des mains doit être systématique avant de préparer à manger et en sortant des toilettes ;
  • en cas de gastro-entérite, il convient d’éviter de se baigner dans des lieux de baignades publics et de préparer des repas ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement.
Complément du 31 mai 2019. Dans un article du 30 mai 2019 paru dans Eurosurveillance sur l'épidémie à E. coli O26 en France liée à la consommation de fromages au lait cru, les auteurs indiquent dans la conclusion, 
Ces épidémies mettent en évidence le risque de consommation de fromage au lait cru, en particulier chez les jeunes enfants. Sensibiliser davantage le public au risque est donc une mesure préventive importante. Un groupe interdisciplinaire d'autorités de santé publique et de sécurité des aliments travaille actuellement à l'élaboration de stratégies de communication en France afin de sensibiliser davantage les consommateurs à ces risques.

On cherchera en vain dans la com du ministère de l'agriculture, « l'élaboration de stratégies de communication en France afin de sensibiliser davantage les consommateurs à ces risques. »

mardi 28 mai 2019

Danemark et Suède : Épidémie à Yersinia liée à des épinards frais, plus de 50 personnes malades


« Épidémie en cours de Yersinia liée à des épinards frais, plus de 50 personnes malades », source article de Joe Whitworth paru le 28 mai 2019 dans Food Safety News.

Un foyer de cas à Yersinia au Danemark et en Suède comptant plus de 50 cas a été associé à des épinards frais.

Le Statens Serum Institut, un institut de recherche en santé publique au Danemark, a signalé que 20 personnes ont été infectées dans le pays. Une personne a eu besoin d'être hospitalisée. L'Agence suédoise de la santé publique (Folkhälsomyndigheten) a enregistré 37 cas confirmés.

En mars, 20 cas à Yersinia enterocolitica ont été découverts au Danemark. Il y avait 11 femmes et neuf hommes âgés de 2 à 74 ans, la plupart des cas âgés de 20 à 30 ans. Les patients étaient répartis dans tout le Danemark à Hovedstaden, Sjaelland, Syddanmark, Midtjylland et Nordjylland. Le lien avec les épinards a été basé sur une étude cas-témoins et sur une enquête de traçabilité, qui est toujours en cours pour déterminer le pays d'origine des épinards.

Après des entretiens avec des patients, le Statens Serum Institut a mené une étude dans laquelle il était demandé aux personnes en bonne santé du même sexe et du même âge vivant dans la même municipalité que les personnes malades si elles avaient mangé certains aliments que beaucoup de patients ontaminés par Yersinia avaient consommés. L'étude a montré que les patients avaient consommé des épinards frais dans une bien plus grande mesure que les témoins.

L'enquête a révélé que des épinards avaient été achetés chez Netto et dans une chaîne de supermarchés en Suède. Des responsables danois ont déclaré que le produit en cause n'était plus disponible sur le marché, car le pays n'avait pas vu de cas depuis mars et compte tenu de la durée de l'éclosion, il est probable que seul un lot a été contaminé.

La cause de l'épidémie a été Yersinia enterocolitica, sérotype O3, biotype 4. le séquençage du génome complet a motré que tous les patients étaient infectés par la même souche bactérienne.

« Bien que l’épidémie soit terminée, nous pouvons utiliser ces connaissances pour éviter qu’elle ne se reproduise. C’est également une bonne raison de rappeler aux consommateurs que les légumes verts à feuilles doivent toujours être bien lavés avant de les manger », a déclaré Luise Müller, épidémiologiste au Statens Serum Institut.

Le Danemark connaît environ 400 cas à Yersinia enterocolitica par an, dont 366 ont été signalés en 2018.

En Suède, l'augmentation des infections à Yersinia a débuté en mars et les 37 cas, principalement de jeunes adultes, provenaient de tout le pays.

L’infection à Yersinia est relativement rare en Suède, 200 à 300 cas étant notifiés chaque année.

Les épidémies précédentes étaient dues à la consommation de viande crue ou insuffisamment cuite et à des légumes contaminés prêts à être consommés. Après une période d'incubation de trois à sept jours, les symptômes incluent fièvre, diarrhée et douleurs abdominales dans la partie inférieure droite de l'abdomen.

Royaume-Uni : Recommandations pour améliorer la surveillance de la sécurité des aliments



« Recommandations de la FSA pour améliorer la surveillance de la sécurité des aliments », source Food Safety News.

Une étude commandée par le gouvernement a fait l'objet de huit recommandations visant à améliorer la surveillance de la sécurité sanitaire des aliments au Royaume-Uni.

La Food Standards Agency (FSA) a commandé l'étude à RAND Europe en février 2018. Fin 2017, elle a commencé à travailler sur une approche de la surveillance stratégique de la sécurité des denrées alimentaires basée sur des données, proactives et flexibles. RAND Europe est une organisation de recherche à but non lucratif qui travaille sur les politiques publiques.

L’approche actuelle en matière de surveillance des aliments comprend un échantillonnage aléatoire des produits par les autorités locales. Au lieu de l'échantillonnage traditionnel, la FSA souhaite utiliser des techniques analytiques modernes et diverses sources de données afin de créer un nouveau moyen d'identifier les risques pour la santé publique liés aux aliments.

Les chercheurs ont créé une approche en matière de surveillance stratégique, de sélection et de hiérarchisation des sujets et d’amélioration de la communication et de la coordination.

Une porte-parole de la FSA a déclaré que l'agence développait toujours l'approche de la surveillance.

« Nous avons commandé cette étude pour aider à la conception et à la mise en œuvre d'un système de surveillance stratégique pour le système alimentaire britannique et nous travaillons actuellement à la mise en œuvre des recommandations formulées par RAND Europe », a-t-elle déclaré.

Les recommandations sont:
  • La sélection et la priorisation des sujets doivent être entreprises à l'aide d'un processus de prise de décision éclairé, reproductible et reproductible;
  • La FSA devrait entreprendre des activités de prévision et d’analyse prospective pour identifier les inconnus que nous ne connaissons pas;
  • Le programme de surveillance devrait continuer à identifier et à impliquer les parties prenantes;
  • Il est nécessaire de définir le processus d'action et de communication des évaluations.
  • La FSA devrait accroître sa visibilité auprès des parties prenantes pour faciliter la collecte de données et les actions futures;
  • L'approche devrait continuer à exploiter les données existantes et à relier les sources de données afin d'exploiter les connaissances;
  • La FSA devrait compiler un catalogue de données basé sur des métadonnées; et
  • Les compétences, les connaissances et l'expérience doivent être capturées (c'est-à-dire sous la forme d'un catalogue de compétences et de méthodes) afin d'aider la FSA à structurer la résolution de problèmes et à mettre en œuvre l'approche.
L'analyse de RAND Europe a adopté une approche descendante en utilisant les modèles existants de la FSA et une approche ascendante en regroupant les thèmes des données des entretiens afin de produire un modèle de fonctionnement proposé pour la surveillance stratégique. L’équipe de recherche a interrogé des membres supérieurs de la FSA pour déterminer les exigences du système.

« L’approche globale a été conçue pour être flexible, évolutive et adaptable, au lieu d’un processus rigide; Il fournit une structure directrice et une base sur laquelle la FSA peut commencer à mettre en œuvre une surveillance stratégique et à faire évoluer l'approche à mesure que la FSA gagne en maturité en matière de surveillance », selon le rapport.

L'étude de sept semaines a conçu une approche globale de la surveillance stratégique en cinq étapes: planifier et diriger; recueillir et rassembler; analyser et produire; rendre compte et diffuser; et évaluer et examiner.

Le modèle opérationnel initial conçu par la FSA comportait les quatre étapes principales suivantes: analyse, repérage, réduction et évaluation, ainsi qu'une cinquième étape de partage/publication menant à des actions telles que. l'ouverture d'une enquête, l'émission d'un rappel de produit ou la notification à d'autres ministères ou organismes gouvernementaux en dehors du système de surveillance.

Afin de s’assurer que l’approche répondait aux besoins de la FSA, l’équipe d’étude l’a comparée à deux cas précédemment examinés par la FSA dans le cadre de son programme de surveillance; adultération de l'huile d'olive et contamination des coquillages par la bactérie Vibrio. Les tests ont montré que l'approche était appropriée pour les deux cas puisqu'aucune mesure n'avait été prise qui ne figurait pas dans l'approche globale.

La FSA souhaite que les recommandations soient terminées au début de l'année prochaine.

Pendant ce temps, le National Audit Office (NAO) examine l'efficacité des dispositions réglementaires en vigueur pour garantir que les aliments peuvent être consommés sans danger et c'est ce qu'il dit.

Le rapport doit paraître cet été et s'appuie sur les travaux d'octobre 2013 sur la sécurité des aliments et l'authenticité de la chaîne d'approvisionnement liée à la viande transformée.

Le NAO cherche à savoir si la FSA dispose de preuves montrant que le système de réglementation permet d’obtenir des résultats et d’améliorer les performances, et si le D Department for Environment, Food and Rural Affairs (Defra) et la FSA ont mis en place un régime réglementaire cohérent et coordonné pouvant s’adapter à défis actuels et émergents.

Malgré de nouvelles options de contrôle au Canada, une nouvelle éclosion est en cours concernant du poulet congelé


« Malgré de nouvelles options de contrôle au Canada, un nouvelle éclosion est en cours concernant du poulet congelé », source article de Coral Beach publié le 27 mai 2019 dans Food Safety News.

Les consommateurs canadiens sont à nouveau en alerte en raison de la présence de Salmonella dans du poulet pané et congelé, selon un nouvel avis de rappel et un avertissement de santé publique relatif au dernier des 18 foyers associés à ces produits depuis mai 2017.

Cette fois, le rappel du 24 mai 2019 concerne des produits de poulet de marque Compliments de Sofina Foods Inc. Le travaail des enquêteurs sur les épidémies a entraîné un rappel rapide de « Lanières de poulet – escalopettes de poulet panées – non cuites » vendues sous la marque Compliments, selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).


« Ce rappel découle de renseignements obtenus par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) au cours d'une enquête sur une éclosion de maladie d'origine alimentaire. L'ACIA procède actuellement à une enquête sur la salubrité des aliments qui pourrait entraîner le rappel d'autres produits. Tout autre rappel de produit à haut risque sera signalé à la population au moyen d'une mise à jour de l'avis de rappel d'aliments. »

« L'Agence de la santé publique du Canada enquête sur une éclosion de maladie chez l'humain et a déterminé que ce produit constitue une source de maladie. L'enquête est en cours, et d'autres sources pourraient être trouvées. De nombreux produits de poulet panés congelés sur le marché sont crus et peuvent donc contenir la bactérie Salmonella. Ces produits peuvent avoir l'apparence d'être précuits, mais ils doivent être manipulés et préparés avec précaution. »

Les enquêteurs de la santé publique ont confirmé le lien entre les produits de poulet panés congelés rappelés et les personnes infectées par Salmonella. Au 25 mai, il y a une investigation nationale en cours sur une épidémie de Salmonella liée à ces produits, selon une notification d'épidémie de l'Agence de la santé publique du Canada.

L'épidémie actuelle, associée à des produits de poulet cru, pané et congelé de marque Compliments rappelé le 25 mai, a rendu malade au moins 11 personnes dans sept provinces canadiennes. L'un des patients a été hospitalisé. Les responsables fédéraux de la santé publique n'ont reçu aucun rapport de décès.

« Les produits de poulet crus, panés et congelés ont été identifiés comme une source de cette éclosion », selon l'avis d'épidémie. « Le produit a été vendu à l'échelle nationale jusqu'au 1er mai 2019, mais certains consommateurs pourraient toujours en avoir dans leur congélateur. »

De nouvelles options de contrôle concernant des éclosions en cours
En raison de la longue série d'éclosions liées aux produits de poulet panés, crus et congelés depuis mai 2017, le gouvernement canadien a mis en place de nouvelles options de contrôle pour l'industrie conçues pour mieux contrôler les risques liés à Salmonella.


« Les mesures sont entrées en vigueur le 1er avril 2019; toutefois, il est possible que les produits fabriqués avant cette date soient encore sur le marché ou dans les congélateurs des gens pour une période allant jusqu'à un an après le 1er avril. On rappelle donc aux consommateurs de prendre des précautions et de suivre les bonnes pratiques en matière de salubrité des aliments lorsqu’ils manipulent, préparent et consomment ces types de produits. »

Les enquêteurs de la santé publique chargés des épidémies ont établi un lien entre 14 produits de poulet panés congelés et 18 éclosions à Salmonella au Canada au cours des deux dernières années. L'ACIA a émis des avis de rappel pour 13 des produits.

Les responsables ont déclaré que la détection, l'investigation et le confinement des épidémies étaient grandement améliorés par l'utilisation du séquençage du génome entier, que les scientifiques du gouvernement canadien ont commencé à utiliser en mai 2017. Depuis lors, les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux de la santé et de la sécurité des aliments ont investigué 18 éclosions nationale liées au poulet cru, y compris les produits de poulet panés, crus et congelés.

Au 25 mai, il y avait 584 patients confirmés par le laboratoire à travers le pays. Parmi les patients pour lesquels des informations sont disponibles, 97 ont été hospitalisés. Trois sont décédés, mais les responsables de la santé publique ont déclaré que Salmonella n'était pas la cause du décès de deux d'entre eux et qu'il n'avait pas été déterminé si Salmonella avait contribué à la cause du décès de la troisième personne.

Les provinces et le nombre de personnes infectées par Salmonella sont : Colombie-Britannique avec 44 cas; Alberta 85; Saskatchewan 18; Manitoba 29; Ontario 215; Québec 119; Nouveau-Brunswick 31; Nouvelle-Écosse 19; Île du Prince Édouard 6; Terre-Neuve et Labrador 12; Territoires du Nord-Ouest 2; Yukon 1; et Nunavut 2.

Pour plus d'informations sur les éclosions à Salmonella attribuées à des produits de poulet panés, crus et congelés, veuillez consulter les articles suivants parus dans Food Safety News : 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7.

lundi 27 mai 2019

La Chine annonce des progrès sur le vaccin contre la peste porcine africaine


Dans un article du 22 mai 2019, on apprend que s'agissant de la « Peste porcine africaine : la Chine fragilisée, la planète secouée »
La peste porcine africaine fait des ravages en Chine et menace de se propager dans les pays voisins. Cette épizootie, très difficile à contrôler, fait grimper les prix sur le marché mondial et impacte l’équilibre des échanges. Elle souligne à quel point les enjeux de la santé animale ont un caractère géopolitique bien marqué, à l’instar de l’agriculture dans son ensemble.  
« La Chine aurait deux vaccins contre la peste porcine africaine », source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

La Chine serait sur le point de tester deux vaccins prometteurs en laboratoire contre la peste porcine africaine.

Le Harbin Veterinary Research Institute aurait découvert deux candidats vaccins, rapporte l’agence de presse Reuters.

Mais Liz Wagstrom, du National Pork Producers Council aux États-Unis indique qu'il peut s'avérer difficile d'obtenir un vaccin efficace, car les chercheurs tentent de le faire depuis plus de 50 ans.

La fièvre porcine africaine contient environ 70 fois plus de protéines que la moyenne des virus, ce qui explique pourquoi le défi est si grand.

« Dans la prochaine étape, l'Académie chinoise des sciences agricoles accélérera les progrès des essais pilotes et cliniques, ainsi que de la production de vaccins », indique le média chinois Weibo.

Bien que plusieurs chercheurs aient déjà identifié plusieurs vaccins candidats, il reste encore beaucoup à faire avant de mettre un produit efficace sur le marché.

Il existe également au moins deux souches du virus en circulation en Chine et un vaccin serait peu susceptible de protéger contre les deux, a rapporté Reuters.

Cependant, les scientifiques travaillant sur les vaccins pour animaux ont émis une note de prudence, affirmant qu'il serait difficile de développer et de lancer un vaccin efficace.

Les responsables de Harbin n'étaient pas immédiatement disponibles pour commenter lorsque Reuters les a appelé.

La fièvre porcine africaine a absorbé environ 20% de la population porcine de Chine depuis le début de sa propagation dévastatrice en août.

dimanche 26 mai 2019

L'OMS repart à la chasse au acides gras trans et cible l’industrie des graisses, celle des huiles et les secteurs de l’alimentation et de la restauration


Dans un document du 26 mai 2016, l'Anses traitait des « acides gras trans. Présentation, sources et effets sur la santé » et faisait des recommandations pour la réduction de l'utilisation de ces acides gras trans déjà mis en œuvre par les professionnels, tant en alimentation humaine qu'animale, afin de réduire le risque d'exposition.

L'OMS entend aller plus loin et cible « L’industrie des graisses, celle des huiles et les secteurs de l’alimentation et de la restauration doivent se joindre aux efforts mondiaux pour éliminer les acides gras trans industriels des aliments transformés d’ici à 2023 », source déclaration de l'OMS du 23 avril 2019.


L’élimination des acides gras trans industriels de l’alimentation mondiale  est une priorité de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’un objectif du treizième programme général de travail, document qui guidera les activités de l’OMS jusqu’en 2023.

Le programme d’action REPLACE a été élaboré, et lancé en mai 2018, dans le cadre de l’action menée par l’OMS pour aider les gouvernements à éliminer les acides gras trans industriels de l’alimentation nationale et à remplacer ces composés nocifs par des graisses et des huiles plus saines.

Pour atteindre cet objectif, nous appelons non seulement les gouvernements à s’engager, mais aussi l’industrie à en faire de même et à agir pour effectuer cette transition.

L’OMS appelle l’industrie des graisses et des huiles et le secteur de l’alimentation, y compris celui de la restauration, à prendre les engagements suivants :
  • Reformuler les aliments pour éliminer les acides gras trans industriels : Fixer des cibles d’élimination des acides gras trans et s’engager à les atteindre d’ici à 2023 ou avant, pour tous les produits des gammes proposées au niveau mondial, conformément à la recommandation de l’OMS applicable à l’ensemble des catégories d’aliments (<2 grammes pour 100 grammes d’huiles ou de graisses), sans les remplacer par des graisses saturées.
  • Utiliser des étiquettes indiquant la teneur en acides gras trans : appliquer ces étiquettes sur tous les aliments préemballés.
  • Renforcer l’offre en graisses et en huiles plus saines : renforcer l’offre en solutions de remplacement à faible teneur en graisses saturées.
  • Évaluer les engagements : soutenir la conduite d’une évaluation indépendante pour suivre les progrès et contrôler le respect des engagements, notamment en communiquant chaque année les volumes de production pour les acides gras trans industriels et les volumes de ventes de chaque pays.
Des progrès majeurs ont été accomplis pour passer des huiles partiellement hydrogénées à des huiles plus saines, en particulier dans les pays à revenu élevé.

Cependant, beaucoup reste encore à faire.

L’élimination des acides gras trans industriels est l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces de sauver des vies et d’obtenir une alimentation plus saine.

Chaque année, 130 millions d’enfants naissent dans le monde. D’ici à 2023, grâce à l’engagement et à la coopération de l’industrie, plus aucun d’entre eux ne sera exposé aux dangers des acides gras trans industriels.

Après la viande bovine, de la volaille de Pologne contaminée par Salmonella est une nouvelle pomme discorde avec la République tchèque


Je vous avais déjà narré les problèmes de la République tchèque et de la Pologne dans l'article, Le bœuf polonais et accessoirement Salmonella pomme de discorde entre la République tchèque, la Pologne et la Commission européenne.

Voici que cela se poursuit avec « Des analyses et essais tchèques révèlent la présence de Salmonella dans des volailles de Pologne », source article de Joe Whitworth paru le 25 mai 2019 dans Food Safety News.

Salmonella a été détectée dans 16 tonnes de volaille importée de Pologne vers la République tchèque depuis la mi-avril, selon l'Administration vétérinaire tchèque (SVS).

SVS a ordonné des mesures vétérinaires d'urgence pour 12 destinataires d'envois de volailles depuis la mise en place des règles en avril. Onze incidents ont impliqué du poulet et un lié à la dinde. Si Salmonella est présente dans de la viande de volaille, l'importateur doit effectuer des analyses de laboratoire supplémentaires.

La plupart des viandes contaminées ont probablement été consommées car les résultats des analyses n'ont pas été reçues avant la date de péremption des produits, mais aucun cas de maladie n'a été rapporté.

Les destinataires de la viande de volaille pour lesquels l'Administration vétérinaire de l'État a identifié la présence de Salmonella doivent faire examiner les envois ultérieurs provenant du même pays par un laboratoire avant de remettre la viande sur le marché. Ce n'est qu'après avoir reçu un résultat satisfaisant d'un laboratoire accrédité qu'ils pourront libérer le produit.

Si Salmonella est présente dans la viande, le lot entier doit être détruit et les sanctions peuvent atteindre jusqu'à 50 millions de couronnes tchèques (2 millions de dollars).

La semaine dernière, la République tchèque a émis 11 alertes au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant la détection de Salmonella dans la viande de Pologne. Les produits concernés sont les poitrines de poulet réfrigérées et les cuisses et les souches de dinde réfrigérées comprennent Bardo, Infantis et Newport.

Les mesures ne concernent que la viande de volaille et ont été approuvées en avril par SVS et le ministre de l'Agriculture, Miroslav Toman, en raison de la présence répétée de salmonelles dans ce produit au printemps.

Ce sont des mesures ciblées et individuelles visant à protéger la santé publique liées à des envois spécifiques, à la différence des contrôles généraux du bœuf polonais plus tôt cette année.

La République tchèque a levé les contrôles sur le bœuf en provenance de Pologne fin mars, après que la Commission européenne les ait qualifiés de « disproportionnés ».

Les mesures vétérinaires extraordinaires consistaient à analyser toute la viande bovine polonaise par un laboratoire accrédité aux frais de l’importateur avant sa mise sur le marché à la suite de la détection de Salmonella.

Elles ont été mis en place après la révélation qu’un abattoir en Pologne qui avait abattu des vaches malades et avait envoyé la viande dans les pays de l’UE.

Les autorités polonaises ont présenté, à la mi-mai, lors d'une réunion du groupe de travail sur la sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent des plantes, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, les actions entreprises suite à la découverte de l'abattage illégal de vaches en janvier.

samedi 25 mai 2019

La FDA soutient l'information 'meilleur si utilisé jusqu'à' la date sur l'étiquetage des produits alimentaires


« La FDA soutient l'information 'meilleur si utilisé jusqu'à' la date sur l'étiquetage des produits alimentaires », source article de Susan Kelly paru le 24 mai 2019 dans Meatingplace.

La FDA demande instamment à l'industrie alimentaire d'adopter l'expression « meilleur si utilisé jusqu'à » la date sur l'étiquetage des aliments emballés afin de réduire la confusion des consommateurs et le gaspillage alimentaire.

Dans une lettre à l’industrie, l’agence a déclaré que la confusion entourant l’étiquetage des dates représentait environ 20% du gaspillage alimentaire des consommateurs. L'Economic Research Service de l'USDA estime à 30% le gaspillage alimentaire au niveau du commerce et de la distribution et chez les consommateurs, ce qui signifie 51 milliards de kg de produits alimentaires d'une valeur de 161 milliards de dollars sont jetés chaque année, a dit la FDA.

En 2016, l'USDA a publié une mise à jour encourageant les fabricants et les distributeurs de produits alimentaires à utiliser la formulation « meilleur si utilisé jusqu'à » afin de rationaliser l'étiquetage en indiquant aux consommateurs qu'un produit sera de la meilleure qualité s'il est utilisé jusqu'à la date indiquée.

En 2017, un groupe consultatif de la Grocery Manufacturers Association (GMA) et le Food Marketing Institute (FMI) a recommandé la phrase « meilleur si utilisé jusqu'à » pour les aliments emballés (l'équivalent de notre DDM ou DLUO) et un étiquetage « à utiliser jusqu'à » la date pour les produits périssables (l'équivalent de notre DLC).

La FDA a dit qu'elle ne traitait pas de l'utilisation d'un étiquetage « utilisé jusqu'à » pour des raisons de sécurité sanitaire pour le moment.

La FMI a dit que l’approbation par la FDA de l’étiquetage de date « meilleur si utilisé jusqu'à » (best if used by) indique une meilleure pratique plus facile à comprendre pour les consommateurs.

« Nous sommes impatients de poursuivre les discussions avec la FDA et l'USDA concernant le petit univers de produits alimentaires nécessitant une démarcation pour la conservation et la sécurité sanitaire des aliments », a déclaré FMI.

vendredi 24 mai 2019

A propos du séquençage du génome complet de Listeria monocytogenes au sein de l'UE


« Problèmes rencontrés dans quatre laboratoires au cours d'essais d'intercomparaison relatifs à la Listeria », source Food Safety News du 24 mai 2019

Selon un rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), quatre laboratoires ont rencontré des problèmes lors d'un essai d'intercomparaison pour l'assemblage du génome complet de Listeria monocytogenes.

L’objectif était d’aider les laboratoires nationaux de référence de santé publique à effectuer un typage basé sur le séquençage du génome complet à générer des assemblages génomiques de bonne qualité et comparables pour Listeria monocytogenes.

Les assemblages peuvent être utilisés pour des analyses comprenant des données de typage de séquence multilocus de génome complet et de base ou core genome (wg/cgMLST). Des assemblages de bonne qualité sont nécessaires pour produire des données wg/cgMLST comparables entre laboratoires. Les laboratoires déclarants doivent s'assurer que leur processus d'assemblage est concordant afin d'éviter les problèmes de comparabilité et pouvant potentiellement affecter la détection et la vérification des épidémies, selon le rapport de l'ECDC.

L'ECDC est favorable à l'intégration des données de séquençage du génome complet (WGS pour whole genome sequencing) dans la surveillance et les investigations épidémiologiques dans plusieurs pays de maladies d'origine alimentaire, notamment la listériose.

Dix des 14 participants à l'essai de 2018 avaient au moins un pipeline (ensemble d’outils d’analyse, d’algorithmes et d’étapes de calcul. ) concordant et les quatre autres ont bénéficié d'une assistance après l'essai d'intercomparaison afin d'identifier la cause première du problème et améliorer les résultats. Les laboratoires ne disposant pas d'un pipeline d'assemblage concordant devraient envisager de le mettre à jour pour éviter les problèmes de détection d'épidémie et, dans l'intervalle, partager les lectures brutes avec l'ECDC.

Les quatre laboratoires qui ont eu des problèmes ont été informés des causes possibles. Deux d'entre eux ont depuis mis à jour leur pipeline et généré des résultats concordants. Pour le troisième laboratoire, la cause dépend d'une mise à niveau logicielle, ce qui pourrait être le cas pour le quatrième laboratoire.

Les 14 participants ont soumis des génomes assemblés pour 15 séries de lectures de séquences brutes. Plus d'un pipeline d'assemblage a été autorisé par participant et les résultats par pipeline ont été comparés à l'assemblage de référence généré par l'ECDC sur plusieurs métriques de qualité.

Seize organisations, dont 14 laboratoires nationaux de référence de santé publique, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l'Anses en tant que laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL) pour Listeria monocytogenes, ont founi des résultats pour 29 pipelines d'assemblage.

Pour les lectures avec Illumina, les assemblages de référence ont été jugés appropriés. Pour les lectures avec Ion Torrent, il n’a pas été possible d’établir une concordance.

Pour la surveillance européenne de la listériose, l'ECDC n'acceptera que des assemblages de laboratoires générés par un pipeline concordant tel que vérifié selon la méthodologie exposée dans le rapport.

Faire avancer le séquençage du génome complet
Dans le même temps, un rapport de l'ECDC du mois dernier a proposé de donner la priorité à la mise en œuvre du WGS en fonction de la maladie et des applications de santé publique.

Il a présenté les options de mise en œuvre pour l'intégration à moyen terme des informations sur le typage moléculaire/génomique dans la surveillance au niveau de l'UE et les investigations sur les épidémies dans plusieurs pays.

Le rythme d'absorption du WGS varie entre les agents pathogènes, les maladies et les pays de l'Union européenne. L'ECDC aide les pays à utiliser progressivement le typage séquentiel afin de pouvoir participer à des opérations conjointes de réponse et de surveillance avec les États membres.

Le typage basé sur le WGS pour la surveillance de routine d'au moins un agent pathogène humain est passé de aucun pays en 2013 à 20 en 2017. Les résultats de l'enquête indiquent qu'à la fin de cette année, 29 États membres ont l'intention d'utiliser le typage basé sur le WGS pour la surveillance de la santé publique. au moins un agent pathogène dont la mise en œuvre est commune à Listeria monocytogenes.

De novembre 2015 à juin 2018, l'ECDC a aidé à investiguer sur 41 épidémies présumées d'origine alimentaire dans plusieurs pays causées par Salmonella enterica, Listeria monocytogenes ou E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Dans le cadre de ce travail, plus de 2 000 génomes bactériens ont été séquencés. Les investigations ont confirmé 31 épidémies touchant plusieurs pays et identifié la source alimentaire pour 12 épidémies.

Le cadre proposé révise la liste des agents pathogènes et des maladies prioritaires à intégrer à moyen terme de 2019 à 2021. Pendant cette période, l'ECDC prévoit de préparer et/ou de mettre en œuvre un soutien aux investigations épidémiques dans plusieurs pays, une surveillance continue et une surveillance sentinelle au sein de l'UE.

Campylobacter spp., le virus de l'hépatite A, Legionella spp., Listeria monocytogenes, Salmonella enterica et STEC sont listés dans l'aide aux investigations épidémiques menées dans plusieurs pays par le biais d'une catégorie de typage par séquençage.

Listeria monocytogenes, Salmonella enterica et STEC font également partie de la catégorie de la surveillance continue basée sur le séquençage à l'échelle de l'UE.