mercredi 4 novembre 2020

Pourquoi il faut utiliser une planche à découper différente pour les produits cuits et les produits crus

Dans les conseils d'hygiène en cuisine de l'Anses vous a informé des « Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans la cuisine »

Ici, il va être question d'un des gestes simples, pourquoi il faut avoir deux planches à découper ...
A chaque type d’aliment sa planche à découper : en réserver une à la viande et aux poissons crus, et une autre aux produits cuits et aux légumes propres. Une fois les aliments cuits, ne pas réutiliser les plats et ustensiles utilisés pour les transporter crus.
L'Anses vous le dit dans une infographie, mais il n'y avait pas à ce jour de vidéo sur ce sujet.

Santé Canada y a pensé et voici « Utilisez une planche à découper différente pour la viande crue et les légumes ».

Le meilleur moyen de cuire des nuggets de poulet surgelés

« Le meilleur moyen de cuire des croquettes de poulet surgelées » est le titre d'une vidéo de Santé Canada.

Santé Canada a produit une version anglaise et française d'une vidéo de 15 secondes destinée à «accroître la sensibilisation au risque d'exposition à Salmonella associé aux produits de poulet crus panés congelés».

En effet, la majorité des produits de poulet panés congelés comme les croquettes et les lanières de poulet sont crus. Regardez cette vidéo pour découvrir comment les manipuler et les faire cuire.

La vidéo s'adresse aux parents et aux jeunes adultes et a été produite par un «fournisseur externe» et on apprend ici que Santé Canada a dépensé pour cela 7 829 dollars canadiens (5 090 euros).

Sécurité sanitaire des aliments: Le compte n'est pas bon dans le plan national de contrôles officiels 2019 en distribution et restauration

Le
2 novembre 2020, le ministère de l'agriculture nous propose « Sécurité sanitaire : le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2016-2020 (PNCOPA) ».

Quelle est la stratégie française en matière de sécurité sanitaire ? Quelles autorités interviennent tout au long de la chaîne alimentaire ? Comment les contrôles et les plans d'intervention en situation d'urgence sont-ils gérés ?
Ce sont de bonnes questions et ce n'est pas au niveau des intentions que cela bloque mais au niveau des moyens ... 

Le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2016-2020 (PNCOPA) présente l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle français de la chaîne alimentaire, les modalités d’adaptation de ce dispositif selon une démarche d’amélioration continue et les axes prioritaires définis pour les années 2016 à 2020. Chaque année, un rapport fait le bilan de la mise en œuvre des contrôles officiels.

On nous dit:

Le plan national de contrôles officiels pluriannuel 2016-2020 (PNCOPA) et les rapports annuels qui en découlent viennent en application de la réglementation européenne relative à l’alimentation humaine, à l’alimentation animale, à la santé et à la protection animale et à la santé des végétaux, parfois complétée par des dispositions nationales.

Cette réglementation a pour objectif la protection de :
  • la santé publique et en particulier celle des consommateurs ;
  • la protection de l’environnement ;
  • la santé et la protection animale ;
  • la santé des végétaux ;
  • la loyauté des transactions.
Par manque de temps, mais aussi de lisibilité du document de 76 pages, je me contenterai une observation générale concernant les Contrôles en distribution restauration : 2018 (DGAL-DGCCRF-DGS) 2018 versus 2019.

Voici pour bien comparer les tableaux de l'état des lieux des contrôles de nos trois administrations réunies, DGAL, DGCCRF, DGS pour la distribution-restauration:
2018
2019
Que constate-t-on ?

Une baisse à tous les niveaux des contrôles / inspections ! 
Les mauvaises habitudes renaissent ...

Moins de contrôles, moins de sanctions, CQFD !

Que ce soit en 2018 ou en 2019, on nous sert ce type d'argument qui ne fonctionne plus :
Les contrôles officiels dans les secteurs de la restauration et de la distribution ont été particulièrement renforcés entre le 1er juin et 15 septembre 2019, dans le cadre de l'Opération Interministérielle Vacances (OIV), pilotée par la DGAL et la DGCCRF. Cette opération est reconduite annuellement en période estivale et permet de renforcer les contrôles, notamment, en matière de sécurité sanitaire des aliments dans les établissements saisonniers ou qui connaissent une activité accrue durant l’été.

Les contrôles officiels sont tellement renforcés qu'au final, nous avons une baisse; si on compare les bilans 2018 versus 2019, on rit plutôt jaune ...

mardi 3 novembre 2020

Lutter contre la fraude alimentaire de la ferme à l'assiette avec un système mobile de traçage des ingrédients

©Shutter2U/Adobe Stock.com
«Lutter contre la fraude alimentaire de la ferme à l'assiette avec un système mobile de traçage des ingrédients », source communiqué de l'Université de Tokyo.

Un cadre de communication pour soutenir une production alimentaire diversifiée à n'importe quelle échelle.

Des acheteurs avertis s’attendent de plus en plus à connaître l’origine des aliments qu’ils consomment, qu’ils achètent dans les marchés fermiers ou chez les grands distributeurs Une application prototype proposée par des chercheurs de l'Université de Tokyo vise à offrir une transparence totale de la ferme à la table le long des chaînes d'approvisionnement alimentaire et à répondre aux besoins des petits exploitants agricoles, des petits producteurs et des producteurs industriels.

Des systèmes officiels de certification des denrées alimentaires existent dans de nombreux pays, mais les experts estiment que le coût financier de la mise en œuvre et les coûts de main-d'œuvre d'entretien ne sont pas pratiques pour les petits producteurs. Les systèmes de certification existants peuvent également être exploités par des vendeurs peu scrupuleux qui simulent des certificats ou des logos d'authenticité pour des produits haut de gamme, comme le bœuf wagyu japonais et le fromage italien Parmigiano Reggiano (appelé parmesan en France -aa), ou pour des produits respectueux de l'environnement, comme le thon dolphin-safe.

«Notre motivation était de concevoir un système de suivi des aliments bon marché pour les petits agriculteurs, pratique pour les consommateurs et capable de prévenir la fraude alimentaire», a déclaré Kaiyuan Lin, doctorant en troisième année à l'Université de Tokyo et premier auteur de l'étude de recherche publiée dans Nature Food.

Le système de suivi (ou de traçage) des aliments de l’équipe de recherche commence par la récolte de n’importe quel ingrédient, par exemple le riz dans une ferme familiale. L'agriculteur ouvre l'application sur un téléphone mobile, entre des détails sur la quantité et le type de riz, puis crée et imprime un code QR à attacher aux sacs de riz. Un chauffeur de camion scanne ensuite le code QR et entre des détails dans l'application sur où, quand et comment le riz a été transporté sur le marché. Un vendeur du marché achète le riz, scanne le code QR pour enregistrer que le riz est maintenant en sa possession et entre des détails sur où et comment le riz est stocké avant la revente. Finalement, le vendeur peut vendre du riz directement aux consommateurs ou à d'autres fabricants qui peuvent scanner le code QR et savoir d'où provient le riz.

«Ma mission est de m'assurer que le système ne vous ment pas. Les données sont enregistrées dans notre système numérique uniquement lorsque les transactions se produisent de personne à personne dans le monde réel et physique, de sorte qu'il ne peut y avoir de fraude», a déclaré Lin.

Si un imposteur enregistrait des codes QR contrefaits pour duper les consommateurs, les agriculteurs remarqueraient que la taille de leur récolte présumée se dupliquait soudainement dans l'application. Les agriculteurs peuvent également choisir de recevoir des mises à jour de l'application pour savoir où, quand et sous quelle forme leur récolte parvient finalement aux consommateurs.

«Nous pensons que le suivi de leurs ingrédients fera appel au sens du savoir-faire des agriculteurs et à la fierté de leur travail», a déclaré Lin.

L'application peut également transformer une longue liste d'ingrédients en un seul code QR. Par exemple, un chef d'usine peut acheter du riz de Taïwan, du poivre de Kampot du Cambodge et du bœuf de Kobé du Japon pour le transformer en kits de repas préparés. Ce n'est que lors de la réception physique de ces ingrédients que l'usine peut enregistrer leurs codes QR. Après avoir collecté tous les codes d'ingrédients, l'usine utilise ensuite l'application pour créer un nouveau code QR à joindre aux kits de repas complétés.

L'usine peut créer chaque jour un code QR unique pour chaque nouveau lot de kits repas. Lorsque les consommateurs scannent le code QR d’un kit repas, ils peuvent lire les détails du kit ainsi que l’origine de tous les ingrédients individuels connectés numériquement au code QR du kit.

«Le système actuel de codes-barres signifie que chaque jour de l'année, pour toujours, lorsque vous achetez le même produit, il aura le même code-barres. Notre système signifie que les petits producteurs qui fabriquent de petits lots peuvent générer un nouveau code QR pour chaque lot», a déclaré Lin. Ce niveau de détail accru peut également aider les services réglementaires à suivre la sécurité des aliments et à gérer les rappels de sécurité sanitaire plus efficacement et plus précisément.

L'application a été conçue avec un logiciel open source et une base de données entièrement décentralisée (pair-à-pair ou peer-to-peer ou multi-maîtres), ce qui signifie que les modifications ne sont pas contrôlées par un serveur centralisé. Le stockage des données est réparti sur le téléphone ou l'ordinateur de chaque utilisateur, il n'y a donc pas de serveur central à pirater, offrant aux consommateurs encore plus de tranquillité d'esprit. Les chercheurs espèrent que l'aspect décentralisé de l'application contribuera davantage à démocratiser les systèmes alimentaires.

Pour l'instant, l'application reste une proposition hypothétique qui a besoin d'un soutien financier supplémentaire pour devenir une réalité.

«Nous avons créé un prototype de démonstration de l'infrastructure d'un nouveau système de traçabilité précise des aliments. Avant que nous puissions tous utiliser l'application lors de notre prochain voyage dans une épicerie, les codeurs informatiques et les concepteurs d'interface utilisateur devront créer l'application et les agriculteurs auront besoin d'imprimantes pour les autocollants de code QR», a déclaré Lin.

Cette recherche est un projet collaboratif avec l'Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).

Une nouvelle méthode de cuisson du riz élimine l'arsenic et conserve les nutriments minéraux, selon une étude

«Une nouvelle méthode de cuisson du riz élimine l'arsenic et conserve les nutriments minéraux, selon une étude», source communiqué de l'Université de Sheffield.

La cuisson du riz d'une certaine manière élimine plus de 50% de l'arsenic naturel du riz brun et 74% du riz blanc, selon une nouvelle étude.

Une étude de l'Université de Sheffield montre que la cuisson du riz d'une certaine manière élimine plus de la moitié de l'arsenic naturel par rapport au rinçage seul.

  • Une étude ne montre aucune perte de micronutriments pour le riz brun et blanc au cours du processus recommandé «adapté à la maison».
  • Des scientifiques appellent à poursuivre la recherche sur la façon d'éliminer l'arsenic dans des zones de mauvaise qualité de l'eau et les variétés de riz régionales.

Un nouvel article en accès libre, publié dans Science of the Total Environment, montre que la cuisson du riz élimine d'une certaine manière plus de 50 pour cent de l'arsenic naturel du riz brun et 74 pour cent du riz blanc. Surtout, cette nouvelle méthode ne réduit pas les micronutriments dans le riz.

Suite à des recherches antérieures de l'Université de Sheffield, qui ont révélé que la moitié du riz consommé au Royaume-Uni dépassait la réglementation de la Commission européenne concernant les niveaux d'arsenic dans le riz destiné à la consommation des nourrissons ou des jeunes enfants.

Cette nouvelle étude a testé différentes façons de cuire le riz pour essayer de réduire la teneur en arsenic et l'équipe de l'Institute for Sustainable Food a constaté qu'en utilisant une méthode de cuisson du riz adaptée à la maison, la méthode d'étuvage avec absorption (PBA pour parboiling with absorption method), la plupart de l'arsenic a été éliminé, tout en conservant la plupart des nutriments dans le riz cuit.

La méthode PBA consiste à faire bouillir le riz dans de l'eau pré-bouillie pendant cinq minutes avant de l'égoutter et de le rafraîchir, puis de le faire cuire à feu doux pour absorber toute l'eau.

La méthode est expliquée sur le schéma ci-dessous, y'a plus qu'à ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

France : Autopsie d'un rappel de bûche de fromage de chèvre des Pays-Bas

La Commission européenne vous vante tellement la coopération entre les Etats membres de l'UE en matière de sécurité des aliments qu'on finirait par la croire. Personnellement, cela fait bien longtemps que j'y crois pas, mais en voici un nouvel exemple avec le réseau RASFF de l'UE, sensé être, hum, rapide …

Tout commence le 20 octobre 2020 avec une notification au RASFF le 22 octobre 2020 par la Pologne à propos d'une suspicion de contamination par Listeria monocytogenes dans des fromages de chèvre des Pays-Bas.

Le produit a été distribué dans 18 pays : Autriche, Belgique, Bulgarie, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Pologne, Slovaquie, Espagne, Suède, Royaume-Uni, dont les Pays-Bas.

Les Pays-Bas ont publié un avis de rappel par NWVA le 28 octobre 2020 y compris pour pour des fromages de chèvre bio non encore rappelés le 22 octobre 2020 ...

Ce qui est intéressant c'est le contenu de l'avis de rappel,

Aucune contamination n'a été démontrée sur les produits finis. Une source potentielle de contamination n'a été identifiée que lors des tests dans l'environnement du site de production. Bettinehoeve a décidé de rappeler tous les produits de fromage de chèvre affiné (à croûte de moisissures blanches) par mesure de précaution auprès des distributeurs, détaillants et partenaires de la restauration.

La France a demandé des informations le 2 novembre 2020, soit 13 jours après la notification initiale, d'où le rappel le 3 novembre par Auchan via le fabricant Bettinehoeve (Pay-Bas) qui a décidé de rappeler, «toutes les tranches de bûche de chèvre affinés frais emballées auprès des distributeurs». Il y est question de « traces de Listeria monocytogenes ».

Le texte du communiqué indique,

Bien qu'il n'y ait aucune indication de contamination au niveau des produits fabriqués localement, une source potentielle de contamination a été identifiée au cours des tests, des mesures correctives et préventives ont été prises pour garantir la sécurité alimentaire des produits. Bettinehoeve prend ce cas très sérieux et la sécurité des consommateurs est primordiale.

Le Royaume-Uni, qui semble-t-il n'a pas vue cette notification initiale au RASFF de l'UE, a publié une nouvelle notification le 30 octobre 2020 et rappelle le produit en question le même jour via une publication de la Food Standards Agency.

En Allemagne, il y a eu trois rappels, le 29 octobre (deux rappels, 1 et 2) et le troisième rappel a eu lieu le 3 novembre 2020 pour le chèbre bio.

Notons enfin qu'il y a eu une troisième notification au RASFF de l'UE le 30 octobre 2020 par l'Allemagne à propos d'une suspicion de contamination par Listeria monocytogenes dans des fromages de chèvre bio des Pays-Bas.

L'Irlande a rappelé des fromages des Pays-Bas en raison d'une possible présence de Listeria monocytogenes ; la Suède le 30 octobre 2020.

A suivre ...

KFC s'excuse après qu'un client ait trouvé une vis dans son petit-déjeuner

« KFC s'excuse après qu'un client ait trouvé une vis dans son petit-déjeuner », source Asian one.

KFC a présenté ses excuses lundi 2 novembre pour une erreur qui a vu une cliente pêcher une vis dans son porridge.

Un manager adjoint n'avait pas signalé un couvercle défectueux, ce qui a conduit à l'incident, a déclaré la chaîne de restauration rapide à CNA.

KFC a depuis pris des mesures disciplinaires contre le manager adjoint ainsi que deux employés de cuisine. Le premier est également en cours d'examen pour son emploi.

Le 31 octobre, Lili Ahmad a reçu un repas qu'elle avait commandé au magasin KFC de Punggol Oasis via l'application de livraison Foodpanda. Elle avait presque fini de manger son porridge lorsqu'elle a remarqué qu'il y avait une vis desserrée dans son aliment.

Elle a pris l'affaire en ligne pour exprimer son dégoût et sa déception. Lili a également exigé que la chaîne prenne l'entière responsabilité si elle « attrape une intoxication alimentaire en ayant consommé les trois quarts de cet aliment contaminé ou quelque chose d'encore pire ».

KFC a répondu à son message, disant qu'ils prenaient très au sérieux les questions de sécurité des aliments et d'hygiène.

Ils ont ensuite lancé une enquête approfondie aux côtés de l'Agence alimentaire de Singapour.

S'adressant à CNA, KFC a déclaré: «Après avoir reçu les commentaires en fin de matinée ce jour-là, l'équipe interfonctionnelle de KFC a immédiatement pris des mesures et s'est rendue au restaurant en question pour effectuer une vérification approfondie de tous les équipements de cuisine pour les vis manquantes.»

«Bien que 'enquête préliminaire n'ait rien révélé, un examen complet des images de vidéosurveillance du point de vente et des interrogatoires répétés du personnel du magasin ont conduit à la découverte que le directeur adjoint avait été négligent et n'avait pas signalé un couvercle défectueux.»

KFC a souligné que la chaîne a une politique stricte de non-tolérance pour les manquements à la sécurité des aliments et à l'hygiène, ainsi que les comportements malhonnêtes, et a depuis renforcé ses directives pour éviter les incidents répétés.

« Nous sommes profondément désolés pour la détresse causée à Mme Lili Ahmad et à sa famille, nous avons tendu la main pour présenter nos excuses et nous vérifions régulièrement son bien-être.»

L'affaire des hamburgers pas assez cuits de chez McDonald's Corée du Sud rebondit

« La justice effectue un raid chez McDonald's en Corée du Sud à propos de burgers de bœuf contaminés », source KBS du 3 novembre 2020.

La justice a fait une descente dans les bureaux de McDonald's Korea dans le centre de Séoul après avoir soupçonné que la société de restauration rapide américaine utilisait des galettes (patties en anglais) de hamburger qui n'étaient pas entièrement cuites.

Le bureau du procureur du district de Séoul a envoyé mardi des enquêteurs à McDonald's Korea et a sécurisé les archives de l'entreprise.

Le raid intervient un an et neuf mois après que neuf groupes civiques dirigés par Political Mamas aient porté des accusations contre McDonald's Korea et les fournisseurs de galettes pour violation des lois sur l'hygiène alimentaire et négligence ayant causé des lésions corporelles.

En juillet 2016, McDonald's Korea a été accusé d'avoir dissimulé des hamburgers défectueux même après avoir reçu un rapport de producteurs de galettes selon lequel des hamburgers contaminés restaient dans ses magasins.

Les galettes auraient contenu des E. coli hémorragiques qui ont provoqué une intoxication alimentaire.

Déjà en septembre 2017, «le responsable de McDonald's Korea avait exprimé ses regrets dans le scandale des galettes», puis en octobre 2019, la justice était de nouveau intervenue dans «un scandale de galettes de burger impliquant McDonald's».

Apparemment cela dure depuis un moment ...

La FAO élabore une nouvelle stratégie de sécurité sanitaire des aliments

« La FAO élabore une nouvelle stratégie de sécurité sanitaire des aliments », source article de Joe Witworth paru le 3 novembre 2020 dansFood Safety News.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) doit développer une nouvelle stratégie de sécurité sanitaire des aliments.

Le Comité de l'agriculture (COAG), qui s'est tenue virtuellement du 28 septembre au 2 octobre 2020, a accepté de soutenir l'élaboration de la stratégie. Une session précédente a soutenu le plan de sécurité sanitaire des aliments de la FAO en 2014. Le COAG compte plus de 100 pays membres et se réunit tous les deux ans. Il fournit des orientations générales et réglementaires sur des questions telles que la sécurité des aliments.

L'objectif est de soumettre le document mis à jour lors de la prochaine réunion du comité en 2022 pour examen et approbation. L'orientation peut être influencée par le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en 2021.

Une telle stratégie servirait de plate-forme internationale d'orientation, de politique et de plaidoyer pour les décideurs, qui pourrait être utilisée pour encourager des investissements accrus et l'intégration de la sécurité sanitaire des aliments dans le développement de systèmes alimentaires durables, de politiques de sécurité des aliments et de nutrition et de stratégies de développement agricole.

S'aligner sur les travaux de l'OMS et du Codex

Le Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté en février 2020 la résolution «Accélérer les efforts en matière de sécurité sanitaire des aliments» appelant à une mise à jour de la stratégie mondiale de l'OMS pour la sécurité sanitaire des aliments, est également prévue pour 2022.

Les orateurs lors de la discussion en ligne du COAG ont encouragé la FAO à assurer l'alignement de la stratégie avec les travaux de l'OMS et du Codex.

Le COAG a reconnu le lien entre la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité des aliments et le rôle de la première dans l’appui de la FAO à des systèmes agricoles et alimentaires durables et inclusifs. Il a encouragé la FAO à inclure une approche qui aide les pays à mettre en œuvre les outils actuels qui existent pour renforcer les systèmes nationaux de contrôle des aliments.

Les experts ont également reconnu qu'aucun groupe ne pouvait résoudre tous les problèmes de sécurité sanitaire des aliments et ont demandé à la FAO et à l'OMS de recourir à des partenariats pour créer une solution multisectorielle et multidisciplinaire de problèmes.

Un système alimentaire en évolution

Dans la justification de la stratégie, il a été noté que les changements dans les systèmes alimentaires nécessitent de repenser la place de la sécurité sanitaire des aliments dans le développement durable.

«La pertinence de la sécurité sanitaire des aliments pour la société, le développement économique et les systèmes alimentaires durables doivent être mieux compris et promue. Une nouvelle stratégie de sécurité sanitaire des aliments devrait s'attaquer davantage aux problèmes One Health, tels que la résistance aux antimicrobiens, les maladies zoonotiques émergentes, le changement climatique, l'intensification de l'agriculture, les nouvelles technologies, l'innovation, la fraude alimentaire, la numérisation des systèmes alimentaires et l'économie circulaire. La pandémie COVID-19 démontre également la pertinence accrue de la sécurité sanitaire des aliments dans l'aide alimentaire d'urgence et l'aide alimentaire humanitaire.

L'approche révisée fournira des conseils sur la gestion des défis mondiaux imprévus et des crises susceptibles d'affecter l'approvisionnement alimentaire. L'élaboration d'une telle stratégie contribuera à garantir que les considérations relatives à la sécurité sanitaire des aliments sont intégrées du point de vue scientifique, réglementaire et du renforcement des capacités.

Il y a également un impact environnemental à considérer comme la perte et le gaspillage alimentaire notamment la destruction d'aliments contaminés qui ont été rappelés ou confisqués et les produits frauduleux.

Selon la FAO, la mondialisation, les nouveaux canaux de distribution numérisés, le commerce électronique et les marchés informels peuvent tous perturber la sécurité sanitaire des aliments s'ils ne sont pas gérés avec soin. Le rôle des réseaux sociaux doit également être considéré comme faisant partie de la stratégie.

«La numérisation peut faciliter le commerce international des denrées alimentaires avec des certifications électroniques plus rapides et plus rentables, une sécurité sanitaire et une traçabilité accrues des aliments et une vulnérabilité réduite à la fraude alimentaire. Le commerce électronique, bien que des opportunités potentiellement prometteuses pour les pays à faible revenu et les petites entreprises, peut entraîner de nouveaux problèmes de sécurité sanitaire des aliments si des approches spécifiques et nouvelles pour les contrôles de la sécurité sanitaire des aliments ne sont pas adoptées par les autorités compétentes en matière de contrôle alimentaire.»

Justice sera-t-elle rendu en Afrique du Sud dans l'épidémie de listériose liée à Tiger Brand, la plus grande au monde à ce jour. Retour sur les principales condamnations aux Etats-Unis en matière de sécurité des aliments

Article de l'éditeur de Food Safety News, Bill Marler, « Une peine d'emprisonnement ou au moins une lourde amende pour Tiger Brand ? »

Mettant de côté le fait qu’après les élections de demain, les États-Unis pourraient bien avoir une démocratie qui ne fonctionne pas et que leur système de justice civile et pénale pourrait s’effondrer sous le poids de la violence politique.

Sur cette note heureuse, dans le passé, notre système de justice civile a tenu les producteurs alimentaires responsables. Et parfois - dans de rares circonstances - des sanctions pénales ont été imposées dans certains cas d'intoxication alimentaire.

Demain, je me lèverai à 3h00 du matin pour faire un discours sur Zoom en Afrique du Sud. J'aurais été là-bas, mais la réponse des États-Unis au COVID-19 a été si pathétique que nous sommes tous bannis des voyages internationaux, un inconvénient mineur, mais un embarras majeur.

Mon propos porte sur l'intersection entre le COVID-19 et la sécurité des aliments, mais une tragédie sud-africaine n'est pas loin de mon esprit. L'épidémie de 2017-2018 en Afrique du Sud liée à Tiger Brand Polony était la plus grande épidémie de listériose reconnue de l'histoire du monde. Il y a eu plus de 1 000 cas de listériose confirmés en laboratoire entre janvier 2017 et juillet 2018. Il y a eu au moins 216 décès, dont 93 bébés de moins d'un mois. Beaucoup de ceux qui ont survécu se sont retrouvés avec de graves complications médicales à vie et/ou avec le chagrin écrasant de perdre un enfant ou un autre membre de la famille.
Sans aucun doute, le lien entre cette tragédie humaine et le produit de Tiger Brand est clair. Une souche génétique unique de Listeria (ST6) a été retrouvée dans le sang ou le liquide céphalo-rachidien des vivants ou des morts et dans l’usine et le produit de Tiger Brand.
Près de trois ans depuis que l'usine de transformation de la viande de Polokwane de Tiger Brand a été annoncée comme la source de l'épidémie en mars 2018, il y a eu peu de progrès dans l'action civile visant à obtenir justice pour les membres du recours collectif Listeria intenté contre Tiger. Les personnes blessées ou les familles des personnes tuées par la consommation de polony contaminée par Listeria ne sont toujours pas indemnisées, ce qui ne fait qu'exacerber leurs pertes.

En outre, malgré les preuves accablantes contre Tiger et le nombre de maladies et de décès, le système de justice pénale sud-africain est resté silencieux. Mais pourquoi? Il est peut-être temps pour l'État sud-africain de considérer les sanctions pénales comme un moyen de renforcer le fait que 1 000 de vos clients ont été malades (et en a tué 200) est loin d'être acceptable.

Peut-être que les États-Unis ne sont plus en mesure de montrer comment cela se fait, mais il y a en fait de bons exemples où des entreprises ont été tenues pénalement responsables pour intoxication des consommateurs.

En 1998, dans ce qui était la première condamnation pénale dans une épidémie d'intoxication alimentaire à grande échelle, Odwalla Inc. a plaidé coupable d'avoir enfreint les lois fédérales sur la écurité des aliments et a accepté de payer une amende de 1,5 million de dollars pour la vente de jus de pomme contaminé qui a tué, une fille de 16 mois et 70 autres personnes ont été malades. Odwalla, basée à Half Moon Bay, en Californie, a plaidé coupable des 16 chefs d'accusation pour avoir livré sans le savoir «des produits alimentaires contaminés destinés à être introduits dans le commerce entre les Etats» lors de l'épidémie d'octobre 1996, dans laquelle un lot de son jus contaminé par la bactérie toxique E. coli O157:H7,a rendu des personnes malades au Colorado, Californie, Washington et au Canada. À la suite de l'épidémie, quatorze enfants ont développé une maladie potentiellement mortelle, à savoir le syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui ravage les reins. Odwalla était également en probation supervisée par le tribunal pendant cinq ans, ce qui signifie qu'elle devait soumettre un plan détaillé à la Food and Drug Administration (FDA) démontrant ses précautions en matière de sécurité des alimentas et que toute violation ultérieure aurait pu entraîner des accusations plus graves.

En 2012, Eric Jensen, 37 ans et Ryan Jensen, 33 ans, des frères qui possédaient et exploitaient Jensen Farms, une exploitation de melons cantaloup de quatrième génération située dans le Colorado, se sont présentés devant les marshals à Denver et ont été placés en garde à vue sur des accusations fédérales portées par le bureau du procureur des États-Unis et le service d'application de la loi pénale de la FDA (l'Office of Criminal Investigation). Selon l'acte d'accusation comprenant six chefs d'accusation, Eric et Ryan Jensen ont, sans le savoir, introduit du melon cantaloup contaminé par Listeria dans le commerce entre des Etats. L'acte d'accusation déclarait en outre que le melon cantaloup était préparé, conditionné et conservé dans des conditions qui le rendaient dangereux pour la santé. L'épidémie a rendu malade plus de 147 personnes, tuant plus de 33, dans 28 États à l'automne 2011. Les Jensen ont fait face à jusqu'à six ans de prison et 1 500 000 dollars d'amendes chacun. Ils ont finalement plaidé coupable et ont été condamnés à cinq ans de probation.

En 2013, Austin «Jack» DeCoster et son fils, Peter DeCoster, ont tous deux fait face à des accusations découlant d'une épidémie à Salmonella causée par leurs exploitation agricole de production d'œufs dans l'Iowa en 2010. L'épidémie à Salmonella s'est déroulée du 1er mai au 30 novembre 2010 et a provoqué le rappel de plus d'un demi-milliard d'œufs. Et bien qu'il y ait eu 1939cas d' infections confirmées, les modèles statistiques utilisés pour rendre compte des maladies à Salmonella aux États-Unis suggéraient que les œufs auraient pu rendre malade plus de 62 000 personnes. L'entreprise familiale, connue sous le nom de Quality Egg LLC, a plaidé coupable en 2015 à un chef d'accusation fédéral de corruption d'un inspecteur d'œufs de l'USDA et à deux délits d'introduction sans le savoir d'aliments contaminés dans le commerce entre des Etats. Dans le cadre de l'entente de plaidoyer, Quality Egg a payé une amende de 6,8 millions de dollars et les DeCosters 100 000 dollars chacun, pour un total de 7 millions de dollars. Les deux DeCosters ont été condamnés et ont finalement effectivement fait trois mois de prison.

En 2014, l'ancien propriétaire de Peanut Corporation of America (PCA), Stewart Parnell, son frère et ancien courtier en arachides, Michael Parnell, et Mary Wilkerson, ancienne responsable du contrôle qualité de l'usine de Blakely, en Géorgie, ont fait face à un jury fédéral à Albany, en Géorgie. Le jury de 12 membres a déclaré Stewart Parnell coupable de 67 chefs d'accusation de crime fédéral, Michael Parnell a été reconnu coupable de 30 chefs d'accusation et Wilkerson a été reconnu coupable de l'un des deux chefs d'entrave à la justice retenus contre elle. Deux autres employés de a PCA ont également plaidé coupables. Les accusations de crime d'introduction d'aliments contaminés dans le commerce e,tre les Etats «avec l'intention de frauder ou de tromper» découlaient d'une épidémie à Salmonella en 2008-2009 qui en a rendu 714 personnes malade et fait neuf décès. En 2015, Steven Parnell a été condamné à une peine de 28 ans de prison. Son frère Michael a également été reconnu coupable de plusieurs chefs d'accusation et condamné à 20 ans.

En 2015, ConAgra Foods a accepté de plaider coupable et de payer 11,2 millions de dollars dans le cadre de l'expédition de beurre d'arachide contaminé par Salmonella lié à une épidémie nationale de 2006-2007 qui en a rendu plus de 700 personnes malades ConAgra a signé un accord de plaidoyer admettant qu'il avait introduit sans le savoir Peter Pan (marque du beurre d'arachide) et du beurre d'arachide d'une marque privée contaminés par Salmonella dans le commerce entre des Etats pendant l'épidémie de 2006-2007.

En 2020, un tribunal fédéral du Texas a condamné le fabricant de crème glacée Blue Bell Creameries à payer 17,25 millions de dollars de sanctions pénales pour les expéditions de produits contaminés liés à une épidémie de listériose en 2015. L'entente de plaidoyer et les informations pénales déposées contre Blue Bell alléguaient que la société distribuait des produits de crème glacée fabriqués dans des conditions insalubres et contaminés par Listeria monocytogenes, en violation du Food, Drug, and Cosmetic Act. Selon l'accord sur le plaidoyer, les responsables de l'État du Texas ont notifié à Blue Bell en février 2015 que des échantillons de deux produits de crème glacée de l'usine de Brenham, au Texas, étaient positifs pour Listeria monocytogenes, un agent pathogène dangereux qui peut entraîner une maladie grave ou la mort chez les populations vulnérables telles que en tant que femmes enceintes, nouveau-nés, personnes âgées et personnes dont le système immunitaire est affaibli. Blue Bell, encore une fois, a choisi de ne pas envoyer de notification formelle à ses clients (y compris des installations militaires) concernant des analyses positives. Blue Bell a plaidé coupable en mai 2020 de deux chefs d'accusation de distribution de produits de crème glacée contaminés. Le montant de l'amende et de la confiscation de 17,25 millions de dollars était la plus grande sanction pénale jamais vue à la suite d'une condamnation dans une affaire de sécurité des aliments à l'époque.

En 2020, Chipotle Mexican Grill a accepté de payer une amende pénale de 25 millions de dollars et d'instituer un programme complet de sécurité des aliments pour résoudre les accusations criminelles selon lesquelles il avait contaminé des aliments qui ont rendu malade plus de 1 100 personnes à travers les États-Unis de 2015 à 2018. Le ministère de la Justice a accusé Chipotle de deux chefs d'accusation de violation du Food, Drug, and Cosmetic Act. en contaminant des aliments alors qu'ils étaient détenus pour la vente après leur expédition dans le commerce entre des Etats. Parallèlement aux informations pénales déposées devant le tribunal de district des États-Unis de Los Angeles, les procureurs ont également déposé un accord de poursuite différée dans lequel Chipotle a accepté de payer 25 millions de dollars - la plus grande amende jamais infligée dans une affaire de sécurité des aliments ce jour. Les accusations criminelles découlent en partie d'incidents liés à des éclosions dans les restaurants de Chipotle à norovirus, un agent pathogène très contagieux qui peut être facilement transmis par des employés infectés de la restauration commerciale manipulant des aliments prêts à consommer et leurs ingrédients. Norovirus peut provoquer des symptômes graves, notamment de la diarrhée, des vomissements et des crampes abdominales.
L’Afrique du Sud peut peut-être retirer quelques pages du manuel des poursuites pénales du Département de la justice et obtenir justice pour les victimes, ainsi qu’envoyer un avertissement aux fabricants de produits alimentaires pour qu’ils se concentrent sur la sécurité sanitaire des aliments. Avec plus de 1 000 personnes malade et plus de 200 décès, la justice l'exige.

Bill Marler est un avocat, associé directeur de Marler Clark, éditeur de Food Safety News, et est impliqué dans le recours collectif contre Tiger Brands.