mercredi 30 mars 2022

Nouveaux cas graves de SHU en France. Confirmation du lien épidémiologique, microbiologique et de traçabilité entre des cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni

Triste jour que ce 30 mars 2022 après l’annonce de nouveaux cas signalés de SHU par Santé publique de France, «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant: de nouveaux cas signalés, les autorités sanitaires rappellent les conduites à tenir».

Depuis le 1er janvier 2022, les autorités mènent des investigations sur des cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) signalés sur le territoire national. Les analyses épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de shigatoxines. 
Important
Compte tenu de cette situation, les autorités demandent aux personnes qui détiendraient des pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni de ne pas les consommer et de les détruire. Chaque foyer est invité à s’assurer que son congélateur n’en contient pas.Il est également recommandé aux personnes détenant dans leur congélateur des pizzas surgelées ayant été séparées de leur boîte, et dont la gamme et la marque ne peuvent pas être formellement identifiées ou clairement connues, de ne pas les consommer et de les détruire. 
Les autorités sont pleinement mobilisées pour assurer l’effectivité des mesures de retrait/rappel mises en œuvre au travers notamment de plus de 10 000 contrôles dans les différents canaux de distribution. Au-delà des contrôles, si des consommateurs constataient que des pizzas Fraîch’Up de la marque Buitoni étaient encore commercialisées, ils sont invités à réaliser un signalement sur la plateforme SignalConso. 
Au 28 mars 2022, 75 cas sont en cours d'investigation, dont 41 cas de SHU présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, soit 14 cas de plus par rapport au dernier point de situation du 17 mars. 34 cas supplémentaires sont en cours d’investigation. 
Ces 75 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine: Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre Val-de-Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). 
Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 7 ans. Deux enfants sont décédés.
Commentaire
Avec ce communiqué, on se dirige bien vers une confirmation de la contamination des pizzas consommées par des enfants.

Voyons maintenant la communication de Buitoni avec ce 30 mars 2022, un nouveau communqué de Buitoni, après celui du 18 mars 2022.

Les équipes Buitoni ont été informées le 29 mars par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et des Fraudes (DGCCRF), que des cas d’infection, dont certains graves, pourraient être liés à la présence de bactéries E-coli dans la pâte de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up®. 
Nous tenons tout d’abord à témoigner notre soutien aux familles touchées. Cette situation nous est d’autant plus intolérable que des enfants sont concernés. La qualité et la sécurité de nos produits sont et resteront notre première priorité. Aussi nous nous conformerons aux directives des autorités pour comprendre ce qui a pu se passer et assumer toutes nos responsabilités. 
Dès que nous avons été alertés le 17 mars dernier d’un lien possible avec l’un de nos produits, nous avons immédiatement pris la décision de retirer la totalité des pizzas Fraîch’Up® en vente, interrompu toute livraison et suspendu sa production. En parallèle, un numéro Vert a été mis en place (0 800 22 32 42), et nos distributeurs et consommateurs ont été informés des mesures à prendre pour prévenir toute consommation de ces pizzas. 
Nous renouvelons à tous nos consommateurs la demande de ne pas consommer les pizzas Fraîch’Up qu’ils auraient encore en leur possession et de les jeter. 
A ce jour, la provenance de la bactérie présente dans la pizza Fraîch’Up reste indéterminée. Toutes nos équipes se mobilisent pour mener jusqu’au bout nos recherches et les autorités poursuivent les tests et prélèvements nécessaires à leur enquête. 
Nous nous entourons de tous les experts nécessaires, internes et externes. Nous faisons également appel à un huissier pour certifier le bon déroulement et la transparence de nos actions. La production ne redémarrera pas tant que les causes de cette contamination n’auront pas été identifiées pour permettre de prendre les mesures correctives qui s’imposeront.
Commentaire
La communication de Buitoni ne mentionne pas encore ou toujours pas qu’il s’agit de Esherichia coli producteurs de shigatoxines. Il faudra pourtant bien le faire un jour ...

Compte tenu de ce qui s’est passé, j’aimerais bien que Nestlé France arrête momentanément de mentionner sur son site Internet à propos de Buitoni, si l’entreprise, comme elle l’indique, «témoigner notre soutien aux familles touchées.»

BUITONI® est aujourd’hui la marque de pizzas préférée des consommateurs avec ses 5 gammes de pizzas surgelées: «La Grandiosa», «Four à Pierre», «Fraîch’Up», «Pizza Fiesta» et enfin les mini-pizzas «Piccolinis».
Le saviez-vous ?
Preuve incontestable du succès de la marque : une pizza BUITONI® est vendue toutes les deux secondes en France !
Etonnant, non ?

Si l’on regarde dans le rétro, et en particulier sur le site barfblog de Doug Powell, on peut voir que Nestlé a déjà été confronté aux États-Unis avec le problème de contamination par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans certains de ses produits, et donc doit bien connaître le sujet.
Pour mémoire, je citerais notamment trois articles parus en 2009, 1, 2 et 3


Mise à jour du 31 mars 2022. On lira l'article de Joe Whitworth de Food Safety News, French officials confirm some E. coli cases linked to Nestlé pizza.

Selon un tweet de Joe Whitworth«C'est incroyable de voir comment, lorsqu'un incident se produit, les anciens employés sont toujours là pour apporter leur contribution.» C'est bien aussi mon avis.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Pesticides dans les denrées alimentaires: le rapport 2020 de l’EFSA vient de paraître !

Contrairement à ce que l’UFC Que Choisir insinue sur les pesticides, voici que vient de paraître «Pesticides dans les denrées alimentaires: dernier rapport de l’EFSA publié» et certes les résultats pourraient être meilleurs, il sont tout simplement très bons !

Le dernier rapport annuel de l’EFSA sur les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires couvre plus de 88 000 échantillons de denrées alimentaires prélevés dans l’Union européenne en 2020. L’analyse des résultats montre que 94,9% des échantillons se situaient dans les limites autorisées par la loi. Pour le sous-ensemble de 12 077 échantillons analysés dans le cadre du programme communautaire pluriannuel de contrôle coordonné de l’UE (ou EU MACP), 98,2% se situaient dans les limites légales.

L’EU MACP analyse des échantillons prélevés au hasard sur 12 produits alimentaires - pour 2020, il s’agissait de carottes, de choux-fleurs, de fruits kiwis, d’oignons, d’oranges, de poires, de pommes de terre, de haricots secs, de riz brun, de grain de seigle, de foie de bovins et de graisse de volaille. Le même panier de produits est échantillonné tous les trois ans, ce qui signifie que des tendances à la hausse ou à la baisse peuvent être identifiées pour des marchandises spécifiques.

Parmi les échantillons analysés dans le cadre du programme coordonné:
- 68,5% (8 278 échantillons) se sont révélés exempts de résidus quantifiables.
- 29,7% (3 590) contenaient un ou plusieurs résidus à des concentrations inférieures ou égales aux niveaux autorisés.
- 1,7% (209) contenaient des résidus dépassant le maximum légal, dont 113 (0,9 %) n’étaient pas conformes.

Les résultats détaillés du programme coordonné sont disponibles sur le site Internet de l’EFSA sous forme de graphiques, ce qui rend les données plus accessibles aux non-spécialistes.

Outre les données harmonisées et comparables collectées dans le cadre du programme coordonné, le rapport annuel de l’EFSA comprend également des données recueillies dans le cadre des activités de contrôle nationales menées par les différents États membres de l’UE, la Norvège et l’Islande.

Les programmes nationaux de contrôle sont fondés sur les risques, ciblant les produits susceptibles de contenir des résidus de pesticides ou pour lesquels des infractions juridiques ont été constatées au cours des années précédentes. Ces programmes fournissent des informations importantes aux gestionnaires des risques, mais, contrairement aux données des programmes de contrôle de l’UE, ils ne donnent pas une image statistiquement représentative des concentrations de résidus que l’on s’attendrait à trouver dans les étagères des magasins de toute l’Europe.

Les résultats des programmes de surveillance constituent une source précieuse d’informations permettant d’estimer l’exposition alimentaire des consommateurs de l’UE aux résidus de pesticides. L’EFSA a procédé à une évaluation des risques alimentaires dans le cadre de son analyse des résultats, ce qui laisse à penser que les denrées alimentaires analysées en 2020 sont peu susceptibles de poser un problème pour la santé des consommateurs.

Toutefois, un certain nombre de recommandations sont proposées afin d’accroître l’efficacité des systèmes de contrôle européens et de continuer ainsi à assurer un niveau élevé de protection des consommateurs.

Le rapport complet, The 2020 European Union report on pesticide residues in food.

Mise à jour du 31 mars 2022. Tweet de Gil Rivière-Wekstein

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Un guide sur la sécurité des aliments pour les directeurs d'entreprise

Vous ne savez pas quoi offrir pour Pâques à votre directeur d'usine, n'hésitez plus ce fascicule est pour lui, et pourquoi pas pour vous !
«Les chefs d'entreprise reçoivent de l'aide avec un guide sur la sécurité des aliments», source Food Safety News.

L'Institute of Food Science and Technology (IFST) a publié un guide sur la sécurité des aliments à l'intention des dirigeants d'entreprises du secteur.

L’IFST a dit qu'il espère renforcer le placement de la sécurité des aliments à l'ordre du jour de chaque conseil d'administration impliqué dans la production, la transformation, la vente et la fourniture d'aliments aux consommateurs.

Selon le guide, la sécurité des aliments est un risque commercial qui doit être efficacement réduit. Bien exécuté, il apportera efficacité financière, valeur actionnariale et avantage concurrentiel ainsi qu'à la protection des consommateurs; mal fait, cela aura un impact négatif sur la résilience de l'entreprise et potentiellement sur l'existence d'une entreprise, un scénario que chaque entreprise souhaite réduire.

En vertu de la loi sur la sécurité des aliments et des réglementations sur la sécurité sanitaire et l'hygiène alimentaires au Royaume-Uni, les directeurs et les cadres supérieurs peuvent être condamnés à une amende et à une peine d'emprisonnement pour non-respect des réglementations en matière de sécurité des aliments.

Les directeurs sont chargés de créer le bon environnement en s'engageant dans la gouvernance et la culture de la sécurité des aliments, indique le document.

Les défaillances peuvent être coûteuses, notamment des niveaux élevés de déchets, une perte de temps de production, une agilité réduite, la destruction de produits, des retraits, des rappels et des amendes associées de la part des services réglementaires ou des distributeurs. Les réactions et la réactivité de l'entreprise peuvent avoir pour effet d'améliorer ou d'endommager la réputation lors d'une crise liée à la sécurité des aliments.

Diriger depuis le sommet et un rôle pour chacun
Les demandes des consommateurs pour une variété, un choix et une nouveauté croissants étirent à la fois les chaînes d'approvisionnement et la capacité de ceux qui gèrent et assurent la sécurité des aliments. Les autres problèmes sont les nouvelles sources ou types d'ingrédients, les produits prêts à consommer, les nouvelles technologies de production, l'augmentation saisonnière, l'allongement des chaînes d'approvisionnement et les défis environnementaux.

Chris Gilbert-Wood, président du comité scientifique de l'IFST, a déclaré: «Une bonne gouvernance de la sécurité des aliments pour tout exploitant du secteur alimentaire devrait être dirigée par le sommet de l'organisation. Le leadership dans la création du bon environnement et la responsabilisation de la direction pour mettre en œuvre des stratégies et des systèmes efficaces sont essentiels à la mise en œuvre réussie d'une stratégie de sécurité des aliments efficace.

Les directives comprennent une liste de contrôle pour les directeurs et sont basées sur une publication de 2018 de la sécurité des aliments de Nouvelle-Zélande et du ministère des industries primaires.

Andy Kerridge, consultant chez Wyvern Food Solutions, a déclaré: «Je ne peux pas penser à un rôle dans une entreprise alimentaire qui n'a pas de responsabilité en matière de sécurité des aliments, du directeur général à l'ingénieur de maintenance, de l'emballage à l'approvisionnement, de la finance au dégustateur, ils ont tous un impact. Ce n'est absolument pas la seule responsabilité d'une personne ou d'une équipe.»

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Les agences sanitaires britanniques et irlandaises mettent en garde contre les risques liés aux fausses barres de chocolat Wonka

«Les agences sanitaires britanniques et irlandaises mettent en garde contre les risques liés aux fausses barres de chocolat Wonka», source Food Safety News.

Les agences de sécurité sanitaire des aliments de Grande-Bretagne et d'Irlande ont mis en garde contre les risques pour la sécurité des aliments posés par une fausse barre de chocolat.

La Food Standards Scotland (FSS) et la Food Standards Agency (FSA) ont dit aux consommateurs de ne pas acheter ou consommer des barres Wonka contrefaites, qui sont vendues dans les magasins et en ligne dans leurs pays.

Les agences ont déclaré qu'il était possible qu'elles soient produits ou reconditionnés par des entreprises non enregistrées et par des individus qui pourraient enfreindre les lois sur l'hygiène alimentaire, l'étiquetage et la traçabilité. L’avis vient après une forte augmentation des signalements de barres de chocolat contrefaites au cours de l'année écoulée.

Certains des produits retirés de la vente contenaient des allergènes qui ne figuraient pas sur l'étiquetage.

Tina Potter, responsable des incidents à la FSA, a déclaré: «A moins d'un mois de Pâques, il est plus important que jamais que les parents et les grands-parents soient conscients des risques que ces fausses barres de chocolat pourraient représenter pour leurs enfants, en particulier ceux qui vivent avec une allergie ou une intolérance alimentaire.»

«Il n'y a aucun moyen de savoir quels ingrédients se trouvent dans ces barres ou quelles pratiques d'hygiène alimentaire sont suivies par les personnes qui les fabriquent ou les reconditionnent.»

Tout chocolat de marque Wonka qui ne porte pas les marques officielles «Ferrero» ou «Ferrara Candy Company» sur l'étiquette est susceptible d'être un faux produit.

Pas seulement des problèmes d'allergènes
Des lettres ont été envoyées aux conseils chargés d'enquêter et d'appliquer la législation alimentaire pour leur conseiller de retirer de la vente tout produit contrefait.

Il est conseillé aux personnes qui ont acheté ou vu des barres Wonka contrefaites en rayon ou en ligne de signaler le problème au distributeur et de le signaler à leur autorité locale.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a également noté une augmentation des rapports selon lesquels des barres de chocolat contrefaites portant la marque Wonka sont vendues dans le pays.

Les responsables de l'agence ont déclaré que les exemples de problèmes identifiés incluent un faux nom et une fausse adresse de société sur l'étiquette, le réemballage de diverses barres de chocolat achetées en magasin ou faites maison dans des emballages Wonka et des entreprises alimentaires non enregistrées vendant des produits en ligne.

Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a exhorté les consommateurs à être conscients des risques potentiels posés par les barres de chocolat d'imitation.

«La FSAI travaille en étroite collaboration avec les inspecteurs des aliments du service de santé environnementale du HSE pour s'assurer que toutes les barres de chocolat contrefaites de marque Wonka présentant un risque connu ou suspecté pour la santé des consommateurs sont retirées de la vente. Les consommateurs ont droit à des aliments sûrs et les contrefaçons seront poursuivies en utilisant les pouvoirs légaux dont nous disposons.»

Commentaire. Pour l’instant, pas d’information en France.

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Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?

«Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?», source article d’Annie Korp paru le 28 mars 2022 sur le blog de la Drexel University. Merci à Joe Whiworth de m’avoir transmis l’information.

Nous avons tous de mauvaises habitudes. Et tandis que certaines peuvent être insignifiantes, comme se ronger les ongles, d'autres peuvent présenter un risque sérieux pour votre santé. Alors, pourquoi des personnes continuent-elles leurs mauvaises habitudes, sachant qu'il y a un risque pour la santé ? C'est ce que des chercheurs, Abigail Gilman du Bryn Mawr College, Jennifer Quinlan, professeur au College of Nursing and Health Professions de l'Université Drexel et Shauna Henley de l'Université du Maryland, voulaient savoir quand il s'agissait de laver une volaille crue, même s'ils savaient que c'était un risque pour la santé - et comment ils pourraient amener les personne à changer leur comportement à risque.

Des recherches antérieures de Quinlan et Henley ont révélé que laver le poulet était une habitude répandue, 90 % des répondants (aux Etats-Unis -aa) à un sonsage ont déclaré le faire - et il existe peu de matériel pédagogique pour informer les personnes que c'est dangereux. Ils ont donc travaillé avec le département Médias de l'Université d'État du Nouveau-Mexique pour développer la campagne «Don’t Wash Your Chicken» ou «Ne lavez pas votre poulet».

Bien que cela ait fait l'objet d'une couverture médiatique et que beaucoup de personnes en parlent, cela a également suscité des réactions négatives. «Même après cette campagne, des sondages ont révélé que près des deux tiers des consommateurs aux États-Unis et au Canada continuaient de laver leur poulet», a dit Gilman.

La présence de Salmonella dans les produits de volaille contribue à 93 millions de cas de maladies d'origine alimentaire. Gilman a dit que la contamination croisée, lorsque vous avez des bactéries sur quelque chose d'autre qui ne doit pas être cuit, est l'un des plus grands voies potentielles de contracter une maladie d'origine alimentaire. Comme l'explique la campagne «Ne lavez pas votre poulet», laver de la volaille crue propage en fait des bactéries dangereuses, comme Salmonella, sur des surfaces autour de la cuisine.

Récemment publié dans le British Food Journal, Gilman, Quinlan et Henley ont constaté que si certains participants étaient inébranlables dans leur comportement de lavage de poulet, près de 60% étaient disposés à en savoir plus sur les risques pour la santé et éventuellement modifier leur comportement.

«Avant notre étude, peu de chercheurs avaient vraiment mené des entretiens approfondis pour découvrir des pourquoi à leur résistance au changement, pour mieux comprendre les comportements des participants et quels aspects du message conviendraient le mieux pour que leur comportement change», a dit Gilman.

L’étude était également novatrice dans son approche consistant à utiliser le modèle transthéorique de changement de comportement (également appelé modèle des étapes du changement) pour comprendre où en étaient les participants dans leurs comportements et comment les chercheurs pouvaient les faire avancer dans le changement de comportement, afin au final d’arrêter de laver volaille crue.

«Nous avons identifié qu'il y avait définitivement une résistance à changer leur comportement», a dit Gilman. «Cela incluait le sentiment que les consommateurs avaient besoin de retirer quelque chose de la surface de la volaille crue. Et juste un manque général de confiance dans le système de transformation de la volaille, ainsi qu'une très forte confiance dans leur propre capacité à prévenir la contamination croisée.

Ils ont constaté que de nombreux participants n'étaient pas informés du processus alimentaire consistant à transporter un poulet de la ferme au magasin, ainsi que de la méfiance à l'égard du processus. «Ce que les personnes ne comprennent vraiment pas – et je ne comprenais pas avant de m'impliquer dans cette étude – c'est que lorsque le poulet est transformé dans une grande usine de transformation, il est en fait lavé plusieurs fois avant même de quitter l'usine de transformation. Le traitement essaie d'éliminer autant de bactéries que possible avant même qu'elles n'arrivent sur les étagères de vente», a dit Gilman.

Après avoir parlé avec les participants de l'étude, environ 35% ont dit qu'ils étaient prêts à modifier leurs comportements après avoir appris la transformation du poulet, qui est la règle au ministère américain de l'Agriculture des États-Unis (USDA).

Une autre raison donnée par les participants pour s'en tenir à leurs habitudes était la tradition de l'endroit où ils ont appris à cuisiner. De nombreux participants ont dit aux chercheurs qu'ils avaient appris à cuisiner chez leurs parents ou grands-parents, ce qui comprenait le lavage du poulet cru dans le cadre de leurs préparations culinaires. C'est devenu une habitude apprise. D'autres ont dit aux chercheurs qu'ils cuisinaient depuis si longtemps - certains depuis 30 à 40 ans - et qu'ils n'avaient eu aucun problème pendant cette période qu'ils ne ressentaient pas le besoin d’en changer maintenant.

«C'était vraiment intéressant de voir combien de personnes honorent leurs familles et d'où elles viennent dans la façon dont elles cuisinent à la maison», a dit Gilman. «Il y avait des personnes à qui j'ai parlé qui ont dit qu'elles seraient prêtes à changer leurs comportements mais si leur grand-mère venait, ils laveraient le poulet parce que vous n'allez jamais servir du poulet qui n'a pas été lavé à votre grand-mère, à cause du respect de la tradition.»

Quinlan a ajouté que de nombreux facteurs différents doivent être pris en compte. «Laver la volaille crue est une ‘habitude’ pour certains consommateurs, mais pour d'autres, il peut s'agir d'une pratique culturelle beaucoup plus difficile à changer», a dit Quinlan. « Les chercheurs et ceux qui font la promotion de messages de santé publique doivent être sensibles et tenir compte de tous les aspects de la raison pour laquelle les personnes font ce qu'ils font.

Gilman a également mentionné que certains des messages précédents manquaient d'un comportement alternatif pour les personnes au lieu de laver le poulet cru, ce qui a également ajouté à leur résistance au changement. Elle l'a comparé à fumer des cigarettes. «Beaucoup de succès pour arrêter de fumer des cigarettes, c'est quand ils ont un comportement alternatif avec des pastilles ou des gommes à la nicotine. Si vous avez l'habitude de prendre une cigarette et de la porter à votre bouche, ils ont besoin de quelque chose pour remplacer cette sensation», a dit Gilman. «Avec le lavage du poulet, il est difficile de dire aux personnes de changer leur comportement et de ne rien faire que de simplement l'assaisonner et le mettre dans un plat.»

Mais les participants voulaient savoir ce qu'ils étaient censés faire avec la couche humide de «trucs» sur le poulet cru (qui n'est en fait que des protéines dans l'eau). Ils avaient besoin d'un plan alternatif pour remplacer certains des comportements. «Il y a quelques recommandations – comme simplement éponger votre poulet avec des serviettes en papier. Cela fait en fait partie de nos prochaines étapes, c'est que nous travaillons à développer un plan de messages mis à jour qui atteint vraiment certains des résultats que nous avons trouvés», a dit Gilman.

Quinlan a dit qu'ils travaillent actuellement avec des collaborateurs de l'Université d'État du Nouveau-Mexique et du Partenariat pour l'éducation à la sécurité des aliments pour développer des messages éducatifs mis à jour sur le lavage de la volaille crue et qu'ils espèrent que le nouveau matériel pédagogique (numériques et en ligne) sera prêt à être publié et distribué. Plus tard cette année.

Gilman et Quinlan ont toutes deux été surprises de voir à quel point les personnes étaient ouverts à se renseigner sur les raisons pour lesquelles laver du poulet cru était une mauvaise pratique. «Il s'agit d'informations importantes que nous utilisons pour développer le nouveau matériel pédagogique, les personnes doivent savoir non seulement quoi faire, mais aussi le ‘pourquoi’ derrière cela», a dit Quinlan.

Cette étude a été soutenue par Agriculture and Food Research Initiative de l’USDA National Institute of Food and Agriculture.

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Création de cocktails de phages efficaces pour la maîtrise des pathogènes

Les effets de la maîtrise des pathogènes par différentes combinaisons de phages.

«Création de cocktails de phages efficaces pour la maîtrise des pathogènes», source commentaires des éditeurs de la revue Applied and Environmental Microbiology. 

Li et al. (e02323-21) ont créé des mutation, chez le pathogène du poisson Vibrio alginolyticus qui confèrent une résistance aux infections à un phage unique. Les cellules résistantes ont été utilisées pour sélectionner au hasard des phages avec différentes stratégies d'infection. Le cocktail de phages a supprimé la résistance de l'hôte, ce qui rend cette méthode utile pour développer des thérapies efficaces par des phage. 

«Une nouvelle méthode pour créer des cocktails de phages efficaces via l'utilisation de bactéries résistantes aux phages», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.
Résumé
La mutation antiphage rapide de pathogènes est un grand défi souvent rencontré dans l'application des phages dans l'aquaculture, l'élevage et la prévention des maladies humaines. Un cocktail composé de phages avec différentes stratégies d'infection peut mieux supprimer la résistance aux antiphages des pathogènes. Cependant, la sélection aléatoire de phages avec différentes stratégies d'infection prend du temps et demande beaucoup de travail. Ici, nous avons vérifié que l'utilisation d'un pathogène résistant évoluait rapidement sous une infection à un seul phage, car le nouvel hôte peut facilement obtenir des phages avec différentes stratégies d'infection. Nous avons isolé au hasard deux phages lytiques (c'est-à-dire Va1 et Va2) qui infectent le pathogène opportuniste Vibrio alginolyticus. Qu'ils aient été utilisés seuls ou en combinaison, le pathogène a facilement acquis une résistance. En utilisant un pathogène muté résistant à Va1 comme nouvel hôte, un troisième phage lytique Va3 a été isolé. Ces trois phages ont un cycle d'infection et une capacité lytique similaires, mais des morphologies et des informations génomiques assez différentes. Notamment, le phage Va3 est un phage jumbo contenant un génome plus grand et plus complexe (240 kb) que Va1 et Va2. De plus, les 34 ARNt et plusieurs gènes codant pour les protéines de liaison aux récepteurs et les protéines de synthèse NAD+ dans le génome Va3 impliquaient sa stratégie d'infection assez différente de celle de Va1 et Va2. Bien que le pathogène de type sauvage puisse encore développer facilement une résistance sous une infection à un seul phage par Va3, lorsque Va3 a été utilisé en combinaison avec Va1 et Va2, la résistance au pathogène a été fortement supprimée. Cette étude fournit une nouvelle approche pour l'isolement rapide des phages avec différentes stratégies d'infection, ce qui sera très bénéfique lors de la conception de cocktails de phages efficaces.

Importance
La mutation antiphage rapide de pathogènes est un grand défi souvent rencontré en phagothérapie. L'utilisation d'un cocktail composé de phages avec différentes stratégies d'infection permet de mieux pallier ce problème. Cependant, la sélection aléatoire de phages avec différentes stratégies d'infection prend du temps et demande beaucoup de travail. Pour résoudre ce problème, nous avons développé une méthode pour obtenir efficacement des phages avec des stratégies d'infection disparates. L'astuce consiste à utiliser les caractéristiques des bactéries pathogènes susceptibles de développer une résistance à l'infection par un seul phage pour obtenir rapidement le variant antiphage du pathogène. L'utilisation de ce variant antiphage comme hôte permet d'isoler efficacement d'autres phages avec différentes stratégies d'infection. Nous avons également vérifié la fiabilité de cette méthode en démontrant les effets idéaux de contrôle des phages sur deux pathogènes et ainsi révélé son importance potentielle dans le développement de thérapies par les phages.

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mardi 29 mars 2022

Les aliments surgelés sont-ils sur la sellette en France ?

A l’heure où ont lieu en France des investigations en France sur des aliments suspectés d’être à l’origine de «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant», et où l’on suspecte des «lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26» qui ont été rappelées, voici que le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation informe les consommateurs sur twitter le 29 mars 2022 avec cette question, «Pourquoi ne faut-il pas recongeler un produit décongelé ?»

Bien entendu, il ne s’agit pas ici de contester le bien fondé de cette information très utile, mais de se demander si elle n’entre pas dans le contexte de cette crise liée aux 52 de cas de SHU qui se sont produits dans 12 régions en France, tout en sachant également que cette information utile avait préalablement été diffusée le 20 janvier 2021.
A vous de voir …
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Témoignages de parents à propos des cas de syndrome hémolytique et urémique en France

Après un premier témoignage sur les cas de SHU en France, voici «Bactérie E.Coli dans des pizzas surgelés : «à une journée près, c’était trop tard», témoignent les parents des victimes», source Yahoo Actualiés.

La marque Buitoni a rappelé ses pizzas surgelées Fraich’Up à cause de la présence d’Escheria coli dans la pâte.

Deux enfants sont morts ces dernières semaines suite à une contamination grave à la bactérie E.coli. Après de nombreuses recherches, un aliment a été pointé du doigt. Le 18 mars, la marque Buitoni a rappelé ses pizzas surgelées Fraich’Up à cause de la présence d’Escheria coli dans la pâte. Cette bactérie est à l’origine du syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Au total, une soixantaine de victimes a été identifiée. Elles ont décidé de se fédérer sur internet au sein du groupe Facebook baptisé «SHU –Sortons du Silence». En faisant connaître le syndrome hémolytique et urémique auprès du grand public, les victimes veulent comprendre ce qu’il s’est passé. À l’image d’Audrey dont le fils Noah, trois ans, a été victime de cette bactérie. Comme le rapporte Midi Libre, il a été contaminé à la fin du mois de janvier. Après plus d’un mois d’hospitalisation et un pronostic vital engagé, il est sorti de l’hôpital avec un régime sans sel et l’interdiction de prendre des anti-inflammatoires.

Une enquête en cours
«Mon fils a eu des vomissements début février où on a diagnostiqué une gastro… 3 semaines plus tard, on lui diagnostiqué un SHU de forme sévère avec insuffisance rénale aiguë», se souvient Audrey. La jeune femme veut maintenant transmettre son expérience aux autres parents inquiets. Aujourd’hui, ils sont plus de 1 000 membres inscrits sur ce groupe à s’échanger des informations: «Chez SOS médecin, le médecin nous affirme que ça ne peut pas être la pizza car elle est cuite», rapporte une maman. Une vision visiblement erronée, la présence d’E. coli ayant bien été confirmée dans la pâte de ces pizzas surgelées Fraîch’Up.

RMC a également relayé le témoignage des parents d'un enfant de 12 ans dont les reins ont arrêté de fonctionner à cause de la bactérie : «À une journée près, c’était trop tard. Il sera condamné à vie au régime sans sel et il aura peut-être des problèmes de rein plus tard. C’est devenu une angoisse permanente, toutes les nuits je me lève pour voir s’il va bien».

La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes assure que des investigations sont toujours en cours pour confirmer (ou pas) un lien entre la contamination et la consommation de ces aliments. De son côté, la marque a demandé aux consommateurs de ne plus manger ces pizzas surgelées. Aujourd’hui, de nombreuses victimes de cette bactérie envisagent de mener une action en justice pour que des responsabilités soient établies.

Commentaire. La DGCCRF assure que des investigations sont toujours en cours, pourquoi ne pas la croire ?

Je me fierai plutôt à Santé publique de France qu’à la DGCCRF. En effet, dans le cadre de la crise liée à l’oxyde d’éthylène, un pesticide interdit en Europe, et qui a occasionnée des milliers de rappels, la DGCCRF informe sur son site, «Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.», et cela dure depuis septembre 2020, alors …

Mise à jour du 31 mars 2022. On lira ce témoignage de parents sur France infoBactérie E.coli dans des pizzas Buitoni : "On espère de tout notre cœur la récupérer vivante", confie le papa d'une enfant malade.

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Salmonella et Campylobacter continuent de montrer des niveaux élevés de résistance aux antibiotiques

«Salmonella et Campylobacter continuent de montrer des niveaux élevés de résistance aux antibiotiques», source communiqué de l’EFSA du 29 mars 2022.

La résistance aux antibiotiques des bactéries Salmonella et Campylobacter est toujours élevée, selon un rapport publié aujourd'hui par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

La campylobactériose était la zoonose la plus rapportée dans l'UE en 2020 et la cause de maladie d'origine alimentaire la plus fréquemment signalée. Les bactéries Campylobacter chez l'homme et dans la volaille continuent de montrer une résistance très élevée à la ciprofloxacine, un antibiotique de classe fluoroquinolone couramment utilisé pour traiter certains types d'infection bactérienne chez l’homme.  

Des tendances croissantes à la résistance de Campylobacter jejuni contre la classe d'antibiotiques fluoroquinolone ont été observées chez l'homme et dans les poulets de chair. En ce qui concerne Salmonella Enteritidis, le type le plus commun de Salmonella chez l'homme, des tendances croissantes de résistance à la classe d'antibiotiques quinolones et fluoroquinolone ont été observées. Chez les animaux, la résistance à ces antibiotiques chez Campylobacter jejuni et Salmonelle Enteritidis était généralement modérée à élevée.

Cependant, malgré les tendances croissantes de résistance à certains antibiotiques, la résistance simultanée à deux antibiotiques d'importance critique reste faible pour E. coli, Salmonella et Campylobacter dans les bactéries présentes chez les humains et chez les animaux destinés à l’alimentation.

Une diminution de la résistance aux tétracyclines et à l'ampicilline chez les bactéries Salmonella chez l'homme a été observée respectivement dans neuf et dix pays sur la période 2016-2020, et cette baisse est particulièrement évidente pour Salmonelle Typhimurium. Malgré cette diminution, la résistance à ces antibiotiques reste élevée dans les bactéries humaines et animales.

Par ailleurs, dans plus de la moitié des pays de l'Union européenne, une tendance à la baisse statistiquement significative de la prévalence de bactéries E. coli productrices de β-lactamase à spectre étendu (BLSE) a été observée chez les animaux destinés à l'alimentation. Il s'agit d'une découverte importante car certaines souches particulières de bactéries E. coli productrices de BLSE sont responsables d'infections graves chez l'homme.

La résistance aux carbapénèmes reste extrêmement rare chez les bactéries E. coli et Salmonella issues d'animaux producteurs de denrées alimentaires. Les carbapénèmes sont une classe d'antibiotiques de dernier recours et toute découverte révélant une résistance à ces antibiotiques dans des bactéries zoonotiques est préoccupante.

Bien que les résultats et les tendances soient en ligne avec les données rapportées les années précédentes, la pandémie de la COVID-19 a eu un impact sur la quantité de données rapportées, en particulier dans le domaine de la santé publique.

Un outil interactif de visualisation des données permet d’explorer les niveaux de résistance chez les humains, chez les animaux et dans les aliments, pays par pays, en 2019 et 2020.

Les données relatives à la résistance aux antibiotiques d'origine alimentaire et hydrique chez l’homme sont également consultables dans l’Atlas de surveillance des maladies infectieuses de l'ECDC (respectivement, sous les maladies «campylobactériose, salmonellose et shigellose»).

Le rapport complet, The European Union Summary Report on Antimicrobial Resistance in zoonotic and indicator bacteria from humans, animals and food in 2019–2020.

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Agribashing XXL et justice XS en France

Je reproduits ci-dessous des extraits d’un article de l‘excellent blog-notes d’Olivier Masbou,

Agribashing XXL
Il semble qu’il n’y ait plus de limites dans les attaques contre le monde agricole. Cela prend des proportions inédites. Le week-end dernier, les ‘anti bassines’ ont saccagé une station d’irrigation et déterré une canalisation sur la commune d’Epannes dans les Deux-Sèvres. Ce «nouvel acte de vandalisme (.) est d’autant plus scandaleux que les auteurs de ces faits aveugles et inqualifiables ont pris pour cible l’exploitation de deux jeunes agriculteurs récemment installés en agriculture biologique et en élevage d’une race locale de vaches, la Maraichine» écrit la Coop de l’eau 79. Le week-end d’avant, des militants d’Extinction Rebellion ont attaqué (il n’y a pas d’autres mots) un train de céréales en rase campagne en Bretagne. Ils ont déversé leur ‘butin’ (environ 1 400 tonnes de blé) sur les voies et sont repartis tranquillement. Ils pensaient ainsi dénoncer ‘l’agro-industrie’, ce blé étant destiné à l’alimentation animale. On pourrait aussi citer la dernière ‘enquête’ de Que Choisir sur les pesticides dans les fruits et légumes…

Bashing: les forêts aussi
L’agriculture n’est pas la seule concernée par les attaques des extrémistes de l’écologie. La forêt aussi. Dans un communiqué daté du 24 mars, l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) dénonce «l’incendie criminel d’un engin forestier dont a été victime la Coopérative forestière CFBL dans la nuit du 17 mars 2022 sur la commune de Brassy dans la Nièvre». «L’incendie a été perpétré au lendemain de la diffusion d’une vidéo à charge d’une association qui appelle à la désobéissance civile et d’une communication dénonçant les chantiers de reboisement des Coopératives Forestières financés par le Plan de relance. Cet événement intervient après que la Gendarmerie ait enregistré des menaces de mort à l’encontre des forestiers de la coopérative CFBL».

Justice taille XS
Ce qui frappe dans certaines opérations (lire ci-dessus), c’est l’absence d’intervention des forces de l’ordre. Ainsi, la vidéo postée par Extinction Rebellion sur l’attaque du train en Bretagne dure 20 minutes. On peut au moins multiplier par 2 pour avoir une idée du temps de cette agression. Ainsi, en France, en 2022, on peut stopper un train, vider son chargement, et repartir tranquillement… Oui mais la justice fera son travail. Hum ! Selon Ouest France (24 mars), le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour «entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, entrée irrégulière dans l’enceinte du chemin de fer, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer, dégradations de biens d’autrui, en réunion». La fessée n’est pas loin.

Et voici de nouveaux des exemples de dégradation sans aucun fondement, ni connaissance,

BNM: Bassines non merci.

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