jeudi 7 avril 2022

De la conservation des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée, selon le comité scientifique de l'AFSCA

Question: Existe-t-il un risque pour la santé des consommateurs lorsque le délai de vente maximal des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée produites dans des établissements de vente au détail est prolongé de 48 heures à 72 heures avec une température de stockage des produits de 4°C chez l'opérateur.

Réponse: Oui, un risque existe. Il ne faut pas prolonger le stockage à 4°C au-delà de 48 heures.

Mots-clés: viande hachée, délai de vente, altération microbienne, hygiène des denrées alimentaires.

Contexte & question
L’arrêté royal du 13 Juillet 2014 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires stipule que le délai maximal pour la vente de viande hachée réfrigérée et des préparations de viande à base de viande hachée dans le secteur Business to Consumer (BtoC) est de 48 heures après la production au niveau des établissements de vente au détail. Puisque cette législation est en cours de révision, il est demandé au Comité scientifique, sur base des résultats du projet d’étude financé par l’AFSCA et réalisé par l’ILVO, s'il existe un risque pour la santé des consommateurs lorsque le délai de vente maximal des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée produites dans des établissements de vente au détail est prolongé de 48 heures à 72 heures avec une température de stockage des produits de 4°C chez l'opérateur.

Méthode
L’avis repose sur les nouvelles connaissances, les données scientifiques disponibles ainsi que sur l’opinion d’experts. Résultats Les résultats du projet d’étude ont montré que près de 20% des consommateurs attendaient plus de 2 jours avant de consommer la viande hachée ou les préparations de viande à base de viande hachée. Cette estimation est basée sur un échantillon non aléatoire de consommateurs, à savoir des employés de l'ILVO et d'autres contacts de l'ILVO, dont certains sont des experts en microbiologie alimentaire. Les analyses des échantillonnages de viande hachée et de préparations de viande à base de viande hachée, qui ont été recueillies fraichement préparées auprès de bouchers liés à une chaîne de distribution ainsi qu'auprès de bouchers indépendants, ont montré des taux d’altérations d’odeur et d’aspect élevés après 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur. Les résultats des scénarios «worst-case», à savoir 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur suivi de 48 heures de stockage à 9°C chez le consommateur, montraient que 90% des échantillons de viande hachée et 85 % des échantillons de préparations de viande à base de viande hachée présentaient une altération microbiologique (principalement due à la prolifération des bactéries lactiques psychrotrophes et des levures).

Conclusions
Le Comité scientifique estime, sur base des résultats du projet d’étude, que la prolongation générale de la période de vente n’est pas envisageable. En effet, après 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur, on constate pour la viande hachée des altérations d’odeur et d’aspect (pour environ 40% et 25% des échantillons respectivement). Tandis que pour les préparations de viande à base de viande hachée, on constate des altérations microbiennes (dans 30% des échantillons). Les résultats des scénarios «worst-case» (à savoir 72 heures à 4°C chez l’opérateur suivies de 48 heures à 9°C chez le consommateur) montrent des taux d’altérations (microbiennes, olfactives et visuelles) très élevés tant pour la viande hachée (respectivement environ 90%, 80% et 70%) que pour les préparations de viande à base de viande hachée (respectivement environ 85%, 60% et 60%). En termes de qualité, autoriser une prolongation de la date limite de vente ne se justifie pas.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Espagne: Démentèlement par la Guardia Civil d'une fraude importante au safran remplacé par du gardénia

Source Guardia Civil
Dans une enquête sur la qualité des épices publiée en 2021 par la DGCCRF, il était noté, «Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.»

En Espagne en mai 2021, le blog rapportait déjà le «Démantèlement d’une organisation dédiée à la vente frauduleuse de safran de Castilla-La Mancha».

Bis repitita en avril 2022, voici que la Guardia Civil vient de démanteler un groupe criminel dédié à la commercialisation de safran présumé qui s'est avéré être du gardénia moléculairement modifié. Au cours de l'opération, 11 personnes ont été arrêtées avec la participation de trois entreprises. La fraude agroalimentaire a représenté plus de 3 millions d'euros de profit illicite. Les fraudeurs ont importé de Chine un extrait de gardénia qu'ils ont fait passer pour du safran.

La Gardia Civil, dans le cadre de l'opération «Garden» menée par SEPRONA, a arrêté et enquêté sur 11 personnes pour délits contre la Santé Publique (Fraude Agroalimentaire), Fraude, Contre le Marché et les Consommateurs et appartenance à un Groupe Criminel. De la même manière, 3 entreprises ont été investiguées, par l'intermédiaire desquelles les personnes impliquées commercialiseraient de l'extrait de gardénia pulvérisé comme s'il s'agissait de safran, sur tout le territoire national.L'opération a été réalisée à Malaga, Barcelone, Alicante, Grenade et Almeria.

Molécules et Safran
Le groupe criminel a développé une méthodologie de fraude agroalimentaire indétectable selon les techniques de détection de l'époque. Ils ont réduit la concentration à presque son élimination d'une molécule qui est la seule qui différencie le safran en poudre du gardénia, une fleur commune.

Le gardénia bénéficie de caractéristiques de couleur similaires au safran. Les coûts d'achat sont nettement inférieurs à ceux nécessaires pour acquérir la même quantité de safran pour la préparation du colorant alimentaire dérivé de ce produit. En effet, le gardénia peut être récolté de manière intensive, tandis que le safran doit être fait manuellement, en raison de la délicatesse du produit. Par conséquent, le prix de récolte du safran est 10 fois supérieur à celui du gardénia.

Le gardénia n'est pas considéré comme un aliment dans l'Union européenne. Les autorités ont enquêté sur l'importation d'extrait de gardénia sans respecter aucune norme de sécurité sanitaire, ne respectant pas les protocoles européens en matière de santé et de qualité alimentaire.

En Espagne, le safran a été introduit par les Arabes entre le VIIIe et le Xe siècle, étendant sa culture à d'autres pays européens, notamment ceux de la région méditerranéenne. 

Plus précisément, en Espagnes, il y a une production élevée principalement sur le plateau de Castille-La Manche, où est obtenu le safran, considéré comme l'un des meilleurs au monde. Concrètement, le safran de La Mancha AOP est la seule épice de cette nature qui a cette reconnaissance de qualité, au niveau national.

La Chine en tant qu'exportateur d'additifs
Lors de l’enquête, des personnes physiques et morales ont importé de Chine les différents extraits de gardénia d'une usine dédiée à la production de colorants. Ils ont fait passer ce produit pour l'extrait de safran, en changeant les étiquettes et la documentation technique et douanière, le tout à la demande d’entreprises espagnoles. Une fois le produit sur le territoire national, il était stocké et manipulé selon les exigences des clients, et il était introduit sur le marché par le biais de grandes chaînes de distribution, consommé par la population espagnole, qui payait comme s'il s'agissait de safran.

Activité très rentable
En mettant ces produits sur le marché national, la principale société investiguée aurait obtenu un bénéfice minimum estimé à plus de 3 millions d'euros, compte tenu des données de commercialisation de ce produit en provenance de Chine depuis 2013. Le prix d'achat du produit était si bas que le marchand, lors de sa commercialisation, a obtenu des bénéfices proches de 800%. De la même manière, cela a empêché une concurrence loyale des autres entreprises du secteur. 

Plus de 2 000 kg de safran présumé frelaté d'une valeur de plus de 750 000 euros ont été saisis et ont été retirés du marché.

La sécurité des aliments
SEPRONA participe en tant que point de contact national au sein du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire, géré au niveau national par le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation.

L'opération a bénéficié de la participation de l'OLAF et d'EUROPOL, s'érigeant en modèle de coopération policière efficace dans l'Union européenne. En Espagne, il y a eu aussi la collaboration de l'AESAN (Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition) du ministère de la consommation.

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Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude

«Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude», source CIDRAP News

Une étude observationnelle qui sera présentée plus tard ce mois-ci à l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ECCMID) suggère qu'un contact étroit avec des animaux de compagnie pourrait entraîner le partage de bactéries multirésistantes et de gènes de résistance.

D l'étude, des chercheurs de l'Université de Lisbonne au Portugal et du Royal Veterinary College ont prélevé des échantillons fécaux d'animaux de compagnie sains (ACs, en particulier des chiens et des chats) et de leurs propriétaires dans 41 foyers domestiques au Portugal et 42 foyers domestiques au Royaume-Uni à des intervalles mensuels. pendant 4 mois.

Ils ont examiné des échantillons fécaux pour les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ou Acinetobacter spp. et pour les gènes des bêta-lactamaseq à spectre étendu (BLSE) ou d'AMPc à médiation plasmidique (pAMPc).

Aucune entérobactérie ou Acinetobacter résistante aux carbapénèmes n'a été retrouvée, mais 15 des 103 ACs (14,6%) et 15 des 112 humains (13,2%) hébergeaient des entérobactéries productrices de BLSE/pAMPc (BLSE-E). Parmi ceux-ci, 7 ACs (6 au Portugal et un au Royaume-Uni) et 5 membres du ménage (4 au Portugal et 1 au Royaume-Uni) étaient porteurs d'au moins une souche multirésistante.

Dans quatre foyers domestiques portugais, les gènes de résistance BLSE/pAMPc retrouvés chez les animaux de compagnie correspondaient à ceux des échantillons de selles de leur propriétaire. Dans trois de ces ménages, les gènes de résistance appariés n'ont été récupérés qu'à un moment donné, mais dans un foyer domestique, le partage de souches a été noté à deux moments consécutifs, suggérant une colonisation persistante des bactéries partagées au sein du foyer.

De plus, dans deux des foyers domestiques, les microbes des animaux de compagnie correspondaient aux souches de Escherichia coli dans l'échantillon de selles de leur propriétaire, mais dans les deux autres, il n'y avait aucune preuve de partage de bactéries.

«Bien que le niveau de partage des foyers domestiques que nous avons étudiés soit faible, les porteurs sains peuvent répandre des bactéries dans leur environnement pendant des mois, et ils peuvent être une source d'infection pour d'autres personnes et animaux plus vulnérables tels que les personnes âgées et les femmes enceintes», a dit le co-auteur de l'étude, Juliana Menezes de l'Université de Lisbonne, a dans un communiqué de presse de l’ECCMID.

«Nos résultats renforcent la nécessité pour les personnes de pratiquer une bonne hygiène autour de leurs animaux de compagnie et de réduire l'utilisation d'antibiotiques inutiles chez les animaux de compagnie et les humains.»

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Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard

Rappelons qu’à l’époque sur le blog, il était noté sur l’un des communiqués datant du 20 mai 2011 (ces lien n’existent plus aujourd’hui …) publié sur le site du ministère de l’agriculture, la société mise en cause rappelait,

«des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson.» 

Ou bien cette affichette apposée dans le magasin distributeur fournie par un internaute, dans laquelle il était écrit,

«Selon le principe de précaution, soucieuse d’assurer toutes ses responsabilités et ne s’autorisant aucune concession ce qui concerne la sécurité des consommateurs, la société CERF rappelle des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson, mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson.» 

Voici que vient de paraître, «Nolan se repose enfin», livre de Priscilla Moittié avec la collaboration de Caroline Andrieu, chez Flammarion.

Intoxiqué à l’âge de 21 mois par une bactérie contenue dans un steak haché, devenu lourdement handicapé, Nolan est finalement décédé le 14 septembre 2019. Son calvaire aura duré huit ans.

Nolan est mort parce qu’un industriel de la boucherie s’est exonéré de certains contrôles sanitaires avant de livrer ses steaks surgelés à une enseigne de la grande distribution. Nolan est mort faute d’un diagnostic assez rapide, signe scandaleux d’une médecine de classe : d’hôpital en hôpital, personne n’a écouté sa mère, modeste employée alors âgée de 25 ans, alertant en vain sur l’état de son petit garçon.

Sans concession ni haine, Priscilla Moittié témoigne aujourd’hui avec son parler vrai. Elle dit la douleur, le sentiment tenace de culpabilité, la colère, mais aussi, et surtout, l’amour et la joie de voir son fils sourire, et même rire, quand tous les médecins le croyaient perdu.

Véritable mère-courage, elle raconte son long combat pour obtenir justice, et pour que plus jamais un fabricant de denrées alimentaires n’empoisonne un enfant sans défense.

Rappelons que la procédure n’est toujours pas achevée ...

Vous pourrez retouver sur cet article de Bfmtv, «E. coli n'arrive pas dans nos assiettes par hasard»: la colère de la mère du petit nolan, mort à cause d'un steak contaminé. Tous les noms des protagonistes sont cités, le distributeur, le responsable de l’entreprise, etc.

«… on entend des 'les parents auraient dû faire ci, les parents auraient dû faire ça'. Bien sûr qu'il faut faire de la prévention sur ce qu'avalent les enfants de moins de 5 ans, mais on ne doit pas tomber dans la culpabilisation. Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard». 

Bien triste …

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Rappel élargi de produits de la marque Kinder. Epidémie à Salmonella dans plusieurs pays d'Europe

Rien qu’en France, selon RappelConso du 6 avril, au lieu de cinq produits rappelés initialement, il y a désormais 10 produits de la marque Kinder rappelés.

«Rappel des produits au chocolat de la marque Kinder élargi. Des enfants malades dans une épidémie dans plusieurs pays», source article de Joe Whitworth paru le 7 avril 2022 dans Food Safety News.

Huit pays ont signalé plus de 100 cas infections à Salmonella liées aux produits en chocolat Ferrero.

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), il y a 105 cas d’infections et 29 probables au variant monophasique de Salmonella Typhimurium, principalement chez des jeunes enfants.

Il y a une proportion «inhabituellement élevée» d'enfants hospitalisés, certains présentant des symptômes graves tels qu'une diarrhée sanglante, ont indiqué les deux agences.

Détails par pays
Le Royaume-Uni est le pays le plus touché avec 63 cas. Les personnes malades ont des dates d'échantillonnage entre décembre 2021 et mars 2022, la majorité étant confirmée en février et mars.

Les cas sont âgés de 18 ans ou moins, dont environ 60% ont moins de 5 ans. Il y a plus de femmes que d'hommes malades. Au moins neuf personnes ont été hospitalisées mais aucun décès n'a été signalé.

Il y a 20 cas confirmés en France, 10 en Irlande, quatre en Allemagne et en Suède, deux aux Pays-Bas et un au Luxembourg et en Norvège. La Belgique enquête sur 26 cas probables et l'Allemagne en compte trois.

Les autorités sanitaires françaises ont été informées par le Centre national de référence des salmonelles de l'Institut Pasteur de 21 cas de salmonellose sur l'ensemble du territoire. Huit d'entre eux ont été hospitalisés mais sont depuis rentrés chez eux. L'âge médian des patients est de 4 ans.

Les investigations de Santé Publique France ont pointé certains produits de la marque Kinder chez 15 patients interrogés. Ces produits ont été fabriqués dans la même usine à Arlon en Belgique.

En Suède, les quatre cas, tous des enfants, sont tombés malades de janvier à mars et vivent dans plusieurs régions différentes. Le patient norvégien a été malade fin février et était infecté par le même type de variant variant monophasique de Salmonella Typhimurium que celui détecté au Royaume-Uni.

Sur la base d'entretiens avec des patients et d'études épidémiologiques analytiques initiales à travers l'Europe, les produits de chocolat Ferrero ont été identifiés comme la source probable de l'infection.

Rappel élargi
L'ECDC et l'EFSA évaluent d'autres données provenant de pays et publieront une évaluation de l'épidémie dans les semaines à venir.

Ferrero a étendu le retrait et le rappel de produits impliquant les œufs Kinder Mini, le kit Kinder Egg Hunt 150 grammes, Kinder Surprise 100 grammes et Kinder Schokobons avec des dates de péremption entre le 20 avril et le 21 août 2022.

Dans un communiqué, la société a déclaré qu'aucun produit Kinder mis sur le marché n'avait été testé positif pour Salmonella.

«Bien que la situation reste la même, nous sommes pleinement conscients que Pâques approche, où nous constatons une augmentation des ventes de ces produits et donc, par mesure de précaution supplémentaire, nous avons décidé de rappeler volontairement les produits énumérés ci-dessus en raison de ces des produits ayant été fabriqués dans la même usine en Belgique, dans le même laps de temps», selon le communiqué de la société (au Royaume-Uni).

«L'entreprise prend la sécurité des aliments très au sérieux et nous nous en excusons sincèrement. Notre engagement continu envers les soins aux consommateurs a motivé notre décision de prolonger le rappel volontaire.»

Pamela Byrne, directrice générale de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), a averti les consommateurs de ne pas manger les produits concernés.

«Ferrero a désormais élargi sa liste de produits qui font l'objet d'un rappel. Si quelqu'un a l'un des produits concernés à la maison, nous lui conseillons de ne pas le manger. Nous savons que bon nombre de ces produits Kinder sont populaires à cette période de l'année, à l'approche de Pâques. Nous exhortons les consommateurs à vérifier chez eux s'ils ont l'un des produits et, le cas échéant, à s'assurer qu'ils ne sont pas consommés.»

NB: Le communiqué de la DGCCRF du 5 avril indique cinq produits de la marque Kinder, mais RappelConso liste 10 produits de la marque Kinder. Un rappel élargi a bien eu lieu en France, comme dans plusieurs pays européens.

Par ailleurs toujours pas de notification au RASFF de l'UE !!!

On lira aussi, L'EFSA et l'ECDC enquêtent sur un foyer épidémique de Salmonella lié à des produits à base de chocolat dans plusieurs pays d’Europe

Un foyer épidémique causé par Salmonella Typhimurium monophasique évolue rapidement dans sept pays de l'UE/EEE ainsi qu’au Royaume-Uni (UK). À la date du 5 avril 2022, 134 cas avaient été signalés, principalement chez des enfants de moins de 10 ans. Le premier cas a été identifié au Royaume-Uni le 7 janvier 2022. Depuis le 17 février 2022, d’autres cas ont également été recensés ailleurs en Europe. 

Mise à jour du 8 avril 2022. Tout arrive, la DGCCRF communique enfin le 7 avril 2022 sur un Complément d’informations lié au retrait-rappel de produits de la marque Kinder en raison d’une contamination à Salmonella Typhimurium.

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mercredi 6 avril 2022

Affaire Buitoni : le préfet du Nord décide l’arrêt de l’usine de production de pizzas à Caudry

«Affaire Buitoni : le préfet du Nord décide l’arrêt de l’usine de production de pizzas à Caudry», source article de Virginie Charpenet dans Terres et Territoires.

Dans un arrêté préfectoral daté du 1er avril, le préfet du Nord annonce la fermeture jusqu’à nouvel ordre de l’usine Buitoni de production de pizzas à Caudry (59).

Le préfet du Nord a annoncé le 6 avril l’interdiction de la production industrielle de pizzas sur le site Buitoni de Caudry (59). Cette décision faite suite à des contaminations à la bactérie Escherichia coli en lien avec la consommation de pizzas de la gamme Fraîch’Up. 75 cas ont été recensés pour l’heure, dont 16 dans les Hauts-de-France. Deux enfants sont morts à cause des complications rénales provoquées par la bactérie.

« Manquements graves »
La décision du préfet de fermer le site de Caudry intervient après deux enquêtes menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), indique la préfecture dans un arrêté du 1er avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

La reprise de l’activité est désormais conditionnée à la «mise en conformité avec la réglementation en vigueur en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des denrées constatées».

Par ailleurs, une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d’autrui» a été confiée au pôle santé publique du parquet de Paris.


Mise à jour du 7 avril 2022. A noter, le 7 avril, une notification par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans de la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 mentionné dans l'épidémie en France.

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).


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Quand la microbiologie vous informe sur des récents travaux scientifiques

Oui la microbiologie a changé, et voici que la microbiologie entend vous séduire, n'hésitez donc plus à aller sur le compte twitter #microbio22 dans le cadre de la conférence annuelle 2022 Microbiology Society et glaner des informations sur les différents posters.

Joe Whiworth, qui m'a transmis l'information, dit que «Si vous avez un peu de temps libre pour naviguer, parcourez les tweets #Microbio22. Certains liés aux aliments».

Ou bien cet autre poster ci-dessous, mais il y en a bien d'autres ...

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Infections à Campylobacter en France : données épidémiologiques 2020

«Infections à Campylobacter : données épidémiologiques 2020», source Santé publique France du 8 avril 2022.

Santé publique France publie les données de surveillance des infections à Campylobacter en France en 2020, dont les tendances observées ces dernières années se confirment.

En 2020, la surveillance des infections à Campylobacter a confirmé les tendances épidémiologiques et biologiques déjà observées ces dernières années :
- une prédominance de l’espèce C. jejuni ;
- un nombre de cas et une incidence plus élevés chez les enfants ;
- une prédominance des infections chez les hommes, sauf chez les personnes âgées de 30 à 39 ans ;
- un pic saisonnier pendant la période estivale ;
- une résistance élevée aux fluoroquinolones et aux tétracyclines, restée stable ces dernières années ;
- pas d’augmentation notable des taux de résistances des six antibiotiques testés en routine ;
- la consommation de volaille comme premier aliment (incriminé ou suspecté) source de contamination dans les épisodes de toxi-infections alimentaires collectives.

Pour en savoir plus, il vous faut aller dans un second document, Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2020.

Les infections à Campylobacter en France
L’infection à Campylobacter est la cause la plus fréquente de gastro-entérites bactériennes en Europe. Les symptômes généralement observés sont ceux d’une gastro-entérite aiguë le plus souvent bénigne et spontanément résolutive en moins d’une semaine. Les complications associées à une infection à Campylobacter sont rares, de même que les décès (< 0,1 %), et surviennent surtout chez les personnes fragiles (personnes âgées, patients immunodéprimés). En France, la surveillance épidémiologique des infections à Campylobacter repose sur deux systèmes : le Centre national de référence (CNR) des Campylobacters et Hélicobacters et la déclaration obligatoire des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Les cas d’infections rapportés par ces systèmes de surveillance ne constituent toutefois qu’une partie des cas réellement survenus. En France, le nombre annuel moyen de cas symptomatiques d’infections à Campylobacter a été estimé à 493 000 (IC90% : 273 000-1 080 000) et Campylobacter serait responsable de 26% du nombre total estimé des infections d’origine alimentaire et de 31% des hospitalisations associées à ces infections.

Nombre annuel de cas rapportés d’infections à Campylobacter pour 100 000 habitants par âge et sexe, France, 2020
Le nombre de souches de Campylobacter répertoriées par le CNR est en augmentation depuis 2013, année de la mise en place de saisie des données en ligne par les laboratoires du réseau. Cette augmentation pourrait être un reflet d’une augmentation des infections à Campylobacter en France. Toutefois, cette augmentation du nombre de souches doit être considérée dans le cadre des spécificités du système de surveillance. Plusieurs facteurs, comme une augmentation de l’activité des laboratoires du réseau ou des prescriptions de coprocultures, pourraient provoquer une augmentation du nombre d’isolements et de la notification au cours du temps. La mise en place de PCR multiplex dans de nombreux laboratoires a aussi facilité la détection de Campylobacter sp. dans les prélèvements de selles.

Le contexte sanitaire lié à la pandémie de COVID-19 ne semble pas avoir eu d’impact sur les données de surveillance. Une diminution du nombre de souches par rapport aux années précédentes était observée uniquement en mars-avril 2020, correspondant à la période du premier confinement. Cette diminution semble refléter un moindre recours aux soins (consultation médicale, analyses biologiques) lors de cette période, mais pourrait aussi indiquer une diminution de l’incidence liée aux restrictions sanitaires.

Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives dues à Campylobacter spp
En 2020, 63 foyers de TIAC dues à Campylobacter (avec confirmation biologique) ont été déclarés, comptabilisant un total de 244 malades. Le nombre de foyers confirmés et de malades associés est resté similaire en 2019 et 2020, malgré une nette diminution des déclarations de TIAC (tous pathogènes) en 2020. Pour la plupart des foyers, la consommation de volaille était la source de contamination incriminée ou suspectée (35 foyers).

Souches de Campylobacter spp. isolées en 2020 répertoriées par le CNR
Parmi les 7 920 souches de Campylobacter spp, C. jejuni était la souche la plus fréquemment identifiée (n = 6 757, soit 85,3%), suivi par C. coli (n = 1 024, soit 12,9%) et C. fetus (n = 78, soit 1,0%).

Prévention des infections à Campylobacter
Les principaux facteurs de risque de l’infection sont la manipulation de viande fraîche de volaille ou de bœuf, la contamination croisée d’aliments par des surfaces contaminées en cuisine, et la consommation de viande de volaille ou bœuf (et dans une moindre mesure de viande de porc) insuffisamment cuite. La prévention des infections à Campylobacter repose donc sur les bonnes pratiques d’hygiène en cuisine (lavage des mains, nettoyage des surfaces et ustensiles de cuisine après la manipulation de volaille ou viande crue) afin d’éviter la transmission croisée, et la cuisson suffisante de viande de volaille, de bœuf et de porc (cuit à cœur).

NB: Il me semble que ne pas laver une volaille sous l’eau du robinet serait une recommandation adaptée …

Mise à jour du 18 avril 2022. Food Safety News consacre un article intitulé, COVID measures didn’t affect Campylobacter reports in France (Les mesures contre la Covid-19 n’ont pas affecté les notifications de Campylobacter en France).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Quand des médias propagent une rumeur, présence de Listeria monocytogenes ne signifie pas listériose !

C'est un consternation, je ne sais pas ce qu’a fait le groupe Lactalis pour mériter cela ! Il y a eu dans RappelConso, environ 402 rappels ayant pour cause Listeria monocytogenes du 1er avril 2021 au 1er avril 2022.

Personne n’a en parlé, on peut même dire que tout le monde s’en fout, y compris la presse bien intentionnée !

Mais voici que voilà, tout récemment, le 5 avril 202, le groupe Lactalis via la société Graindorge rappelle six fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Et depuis, il y a chez certains médias, et plus inquiétant certains média de santé, une espèce d’hallali à confondre la bactérie, un pathogène alimentaire, et une maladie d’origine alimentaire la listériose, étonnant, non ?

Vous trouverez en fin d’article quelques cature d’écran significative, c’est dire où se situe le niveau scientifique de ces médias …

Le 9 novembre 2020, j’écrivais un article Listeria ou listériose ?

«En espérant que ce fromage rappelé n'entraîne pas d'infection à Listeria ou listériose, pour l'instant, il est seulement rappelé en raison d'une contamination par Listeria ...n'allons pas trop vite en besogne ... et ne confondons pas la nature du problème et sa conséquence ...»

Dans un article du 7 août 2009, «Listeria ou listériose(article bloqué par la revue PROCESS alimentaire, voir la note ci-dessous 'Aux lecteurs du blog') déjà, je rapportais les faits suivants:

Listeria ou listériose ? Telle est la question ? De temps à autre, quelques informations diffusées ça et là ne sont pas comme l’on dit vérifiées.

Ainsi, en mars 1999, un communiqué signé par trois ministères avait pour titre sur une page Internet, «Communiqué: camemberts Lepetit : nouveau cas de listériose».

Qu’un fromage puisse éventuellement contenir des Listeria est du domaine du possible, l’histoire a par ailleurs montrait dans ce cas précis qu’il n’y en avait pas, les autorités belges utilisaient une méthode de détection qui ne marchait pas sur les fromages au lait cru et qui pouvait donner lieu à des faux positifs, mais de là à entraîner ‘par avance’ une listériose, la maladie infectieuse, il y a une étape d’incubation qui est vite franchie. Les amalgames ont parfois la vie dure !

Eh oui, de façon infondée, les ragots, les rumeurs, les amalgames ont la vie dure puisque cela ressort en ce moment … et cela fait 13 ans que ça dure !
La palme revient à ce magazine de la santé sur France 5, le titre à lui seul est tout un programme de science fiction, vidéo à retrouver sur ce lien.
Rien de tel qu'un bon amalgame, mais où sont les intoxications liées au fromages ?
La cause ici est entendue, rappel des fromages pour cause de listériose. Listériose au lieu de Listeria, mais pourquoi se gêner ? Source La France Agricole.
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