mercredi 19 octobre 2022

Compléments alimentaires, remèdes miracles ou fausses promesses ?

L’Anses met régulièrement en ligne des documents utiles sur les compléments alimentaires ici.
L’Anses gagnerait à voir un site Internet spécialement dédié aux complements alimentaires plutôt que de naviguer de page en page, étant donné l'importance prise par ce sujet auprès des consommateurs et des problèmes de santé rencontrés. 

Ansi, le portail de la sécurité alimentaire du Luxembourg a ouvert une page spécialement dédiée aux compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires qui se présentent sous différentes formes (comprimés, poudres, solutions liquides). Leur but est de compléter l’alimentation normale. Ils peuvent contenir des vitamines, des minéraux, des plantes ou d’autres substances.

Le dépliant Les compléments alimentaires : remèdes miracles ou fausses promesses?  fournit diverses informations sur les compléments alimentaires : utilité et nécessité, le lien avec les médicaments ainsi que des conseils d’achat.

La consommation de compléments alimentaires est souvent perçue comme étant sans risque mais peut, dans certains cas, exposer le consommateur à des risques de santé. La page «Compléments alimentaires – publications» contient des fiches techniques concernant la délimitation entre médicament et complément alimentaire, des conseils de consommation ainsi que des articles sur des cas d’effets indésirables en lien avec la consommation d’un complément alimentaire.

La page des Publications regroupe des avis et recommandations concernant le statut de certains produits et la consommation de certaines substances dans les compléments alimentaires.

Sont proposés les sujets suivants :
- Complément alimentaire ou médicament?
- Conseils de consommation
- Publications des autorités de sécurité alimentaire et d’analyse de risques d’autres pays

Tous ces éléments s‘adressent aux consommateurs, mais les professionnels ne sont pas oubliés.

Par ailleurs, une nouvelle publication sur l'acétylcystéine y a été ajoutée.

L'acétylcystéine est utilisée dans des compléments alimentaires aux revendications multiples, comme par exemple protéger contre les toxines environnementales et les polluants, avoir un effet anti-âge, renforcer l’immunité ou améliorer les performances sportives, mais pour lesquelles les preuves scientifiques sont limitées. Elle est également utilisée comme médicament et peut présenter des interactions avec d’autres médicaments. Tous les détails sont présentés dans la fiche technique.

Commentaire
Ce qu’il y a de bien dans ces informations c’est qu’elles sont simples et claires pour les consommateurs comme pour les professionnels.

Mise à jour du 26 octovre 2022
On lira Enquête sur les compléments alimentaires en Suisse.
La prise de compléments alimentaires est très répandue dans les pays occidentaux. C’est ce qui a décidé l’OSAV à réaliser une enquête en ligne afin d’en savoir plus sur la consommation de compléments alimentaires en Suisse.

Une intervention synbiotique avec des lactobacilles, des bifidobactéries et de l'inuline chez des volontaires sains augmente l'abondance de bifidobactéries mais n'altère pas la diversité microbienne

Bien entendu en France, nous avons le programme de recherche «Ferments du futur», mais en attendant les résultats, voici qu’«Une intervention synbiotique avec des lactobacilles, des bifidobactéries et de l'inuline chez des volontaires sains augmente l'abondance de bifidobactéries mais n'altère pas la diversité microbienne.», source AEM.

Résumé
Les symbiotiques combinent des probiotiques et des prébiotiques et sont à l'étude pour leurs bienfaits potentiels sur la santé. Dans cet essai à groupe unique, nous avons analysé les modifications du microbiome intestinal, de la qualité des selles et du bien-être gastro-intestinal chez 15 volontaires sains après une intervention synbiotique comprenant Lacticaseibacillus rhamnosus (LGG), Lactobacillus acidophilus (LA-5), Lacticaseibacillus paracasei subsp. paracasei (L. CASEI 431) et Bifidobacterium animalis subsp. lactis BB-12 et 20 g de poudre d'inuline dérivée de la chicorée consommés quotidiennement pendant 4 semaines.

Des échantillons fécaux ont été prélevés au départ et à la fin de l'intervention, et tous les participants ont rempli un journal fécal basé sur l'échelle de Bristol (classification des selles) et ont enregistré leur bien-être gastro-intestinal. Aucun effet indésirable n'a été observé après la consommation du produit synbiotique, et la consistance et la fréquence des selles sont restées pratiquement inchangées au cours de l'essai. L'analyse du microbiome des échantillons fécaux a été réalisée à l'aide d'un séquençage shotgun suivi d'un profilage taxonomique. Aucun changement dans la diversité alpha et bêta n'a été observé après l'intervention. Une plus grande abondance relative de Bifidobacteriaceae a été observée chez 12 sujets, les espèces de bifidobactéries indigènes constituant la principale augmentation. Les quatre organismes probiotiques ont augmenté en abondance, et L. rhamnosus, B. animalis et L. acidophilus étaient différemment abondants par rapport au niveau de référence.

La comparaison des souches fécales au génome de référence de B. animalis subsp. lactis BB-12 et du produit symbiotique séquencé n'ont révélé que quelques polymorphismes mononucléotidiques différenciant le probiotique B. animalis subsp. lactis BB-12 à partir des souches fécales identifiées, indiquant que cette souche probiotique était détectable après l'intervention.

Importance
Les effets des probiotiques et/ou des synbiotiques sont rarement étudiés chez des volontaires sains ; par conséquent, cette étude est importante, en particulier compte tenu des aspects de sécurité sanitaire de plusieurs probiotiques ainsi que des fibres prébiotiques consommées par les humains. L'étude explore le potentiel d'une intervention symbiotique avec des lactobacilles, des bifidobactéries et de l'inuline chez des volontaires sains et suit la souche probiotique ingérée B. animalis ssp. lactis.

Selon les éditeurs de la revue Applied and Environmental Microbiology qui ont sélectionné l’intérêt de cet article, «Les interventions par des synbiotiques testées».

Rubin et ses collègues (e01087-22) ont testé un produit synbiotique de bactéries probiotiques intestinales et un substrat de croissance prébiotique chez des volontaires sains. L'intervention synbiotique durant 4 semaines a augmenté l'abondance relative des espèces bifidobactériennes bénéfiques sans affecter la composition du microbiome. Le produit semble donc sûr et potentiellement bénéfique pour la santé humaine.

Variole du singe : De nouvelles preuves en faveur d'une infection sexuellement transmissible. Qu'en pense Santé publique France ?

Légende de l'image. La coloration par i
mmunofluorescence démontre que le virus de la variole du singe (vert) peut être détecté dans la lumière épididymaire (rouge), site de maturation et de stockage des spermatozoïdes, d'un macaque crabier atteint d'une infection aiguë par le virus de la variole du singe. Les noyaux étaient contre-colorés en bleu. (Crédit image : Dr Xiankun (Kevin) Zeng, USAMRIID).

Peut-on mettre un mot sur certaines maladies, en l’occurrence les cas de variole du singe ?

Pour Santé publique France, il s’agit de cas d’une zoonose ou maladie transmissible de l’animal à l’homme. Bien entendu, cette maladie peut être qualifiée de zoonose, mais vu le nombre de cas dans le monde, il est plus exact, me semble-t-il, de la qualifier d’infection sexuellement transmissible. Mais est-ce politiquement correct ? Santé publique France n’a sans doute pas voulu s’attirer les foudres de quelques lobbies ...

Dans un précédent article, le blog vous avait informé, «Variole du singe, infection sexuellement transmissible ou non ?» réalisé à partir d’un communiqué de l’Académie de médecine de France, «Variole du singe : zoonose et infection sexuellement transmissible (IST)», et pourtant il y aurait de quoi, mais comme l’on dit pas d’amalgame.

Voici donc un nouvel élément, «Une étude chez les primates montre que la présence du virus de la variole du singe dans les testicules», source article de Stephanie Soucheray paru le 19 octobre dans CIDRAP News.

Pour la première fois, des chercheurs ont dit avoir détecté le virus de la variole du singe dans des testicules de primates non humains pendant la phase aiguë de l'infection, selon une étude publiée dans Nature Microbiology. Bien que l'étude ait impliqué des macaques, elle fournit plus de preuves que le virus de la variole du singe pourrait être transmis sexuellement chez l'homme.

L'étude a été menée par des scientifiques de l'US Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID).

Virus retrouvé dans les structures de production du sperme
«Nous avons détecté le virus du monkeypox dans les cellules interstitielles et les tubules séminifères des testicules, ainsi que dans la lumière épididymaire, qui sont les sites de production et de maturation des spermatozoïdes», a dit l'auteur principal Xiankun (Kevin) Zeng de l'USAMRIID dans un communiqué de presse.

Le virus a été retrouvé dans les testicules de deux animaux qui ont survécu à un challenge au virus d ela variole du singe pendant la phase aiguë, et le virus a été détecté dans les testicules jusqu'à 37 jours après l'infection, bien plus longtemps que ce qui était détectable à partir d'autres organes et lésions cutanées.

«Il semble donc plausible que la transmission humaine chez les patients masculins convalescents puisse se produire via le sperme», a déclaré Zeng. Le sperme des singes n'a pas été testé, car les chercheurs utilisaient des échantillons de tissus archivés.

Actuellement, la transmission humaine est comprise comme se produisant par contact direct avec des lésions cutanées, des fluides corporels et des sécrétions respiratoires. Certaines petites études menées cette année ont cependant montré la détection de l'ADN viral du monkeypox dans le sperme de patients.

«Comme le virus de la variole du singe peut être transmis par contact direct avec des fluides corporels, la compréhension de la biologie de l'infection par le virus de la variole du singe des testicules pendant les phases aiguës et de convalescence de la maladie, et l'excrétion dans le sperme, a des implications importantes pour la santé publique», ont conclu les auteurs.

Critères d'évaluation des risques liés aux plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse, selon l'EFSA

«Critères d'évaluation des risques liés aux plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse», questions les plus fréquentes par l’EFSA du 18 octobre 2022.

Dans une déclaration publiée le 18 octobre, les scientifiques de l'EFSA ont proposé six critères pour l'évaluation des risques associés à des plantes produites à l'aide des techniques génomiques de mutagenèse dirigée, cisgenèse et intragenèse. La Commission européenne a sollicité cet avis scientifique pour étayer son initiative politique en cours sur les nouvelles techniques génomiques.

La mutagénèse dirigée, la cisgénèse et l'intragénèse, c’est quoi ?
Ce sont des techniques de génie génétique, c’est-à-dire des processus qui modifient la structure génétique d'un organisme en modifiant, en supprimant ou en introduisant de l'ADN.

- La mutagénèse dirigée est un terme générique utilisé pour décrire des techniques qui induisent une ou des mutations spécifiques dans des emplacements ciblés du génome. Les changements se produisent sans insertion de matériel génétique.

- La cisgénèse fait référence à la modification du matériel génétique d'un organisme avec une séquence d’ADN de la même espèce ou d'une espèce étroitement apparentée. La nouvelle séquence contient une copie exacte de la séquence déjà présente dans la réserve génétique des phytotechniciens ; ce réservoir constitue l'ensemble de toutes les informations génétiques pour une espèce donnée disponible pour une utilisation par les sélectionneurs.

- L’intragénèse fait référence à la modification du matériel génétique d'un organisme à l’aide d’une combinaison de différentes séquences de la même espèce ou d'une espèce étroitement apparentée. La nouvelle séquence contient un copie réorganisée de séquences déjà présentes dans le réservoir génétique des sélectionneurs.

Vous trouverez des réponses (en principe) aux questions suivantes,

- En quoi les plantes produites grâce à ces nouvelles techniques génomiques sont-elles différentes des plantes produites par les techniques de génie génétique établies ou par les techniques de sélection traditionnelle ?
- Quels critères les experts proposent-ils d'utiliser pour évaluer les risques liés à des plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse ou intragénèse ?
- Qu’entend-on par «historique d'utilisation» et comment peut-il être évalué ?
- La déclaration aborde-t-elle la question des effets non ciblés ?
- Pourquoi la Commission européenne a-t-elle demandé cet avis scientifique à l’EFSA ?
- Quel est le rôle de l’EFSA dans le domaine des nouvelles techniques génomiques ?
- Les citoyens de l'UE sont-ils conscients ou préoccupés par l'utilisation de nouvelles techniques génomiques dans la production alimentaire ?
- Comment puis-je en savoir plus sur les travaux de l'EFSA en matière de nouvelles techniques génomiques ?

Il est dit que «Les travaux de l'EFSA étayeront l'initiative politique en cours de la Commission européenne dans le domaine des nouvelles techniques génomiques. Voir le site internet de la Commission (uniquement en anglais) pour en savoir plus.»

Méfiance donc, non pas sur les nouvelles techniques génomiques, mais sur ce que compte en faire la Commission européenne ...

De la cuisson des œufs durs. Un éclairage sur la virulence de Salmonella lors du chauffage

Cet article apporte un éclairage utile et pratique lors de la pasteurisation d'œufs en coquille, «La vitesse de chauffage pendant le traitement thermique des œufs en coquille provoque des réponses au stress et modifie la virulence de Salmonella enterica sérovar Enteritidis. Implications pour la pasteurisation des œufs en coquille», source Applied and Environmental Microbiology.

Résumé
La pasteurisation thermique des œufs en coquille, à différentes combinaisons temps-température, a déjà été proposée et mise en œuvre industriellement. Cette étude a été menée pour déterminer si la vitesse de chauffage des œufs en coquille, qui varie selon les différentes mises en œuvre de la pasteurisation, modifie la réponse de Salmonella enterica sérovar Enteritidis à différents stress ou à l'expression de la virulence. Les œufs en coquille, contenant Salmonella Enteritidis dans le jaune, ont été soumis à une vitesse de chauffage faible (2,4°C/min) ou élevée (3,5°C/min) pendant des traitements qui imitaient l'étape de montée en température de la pasteurisation. Le faible taux de chauffage a protégé Salmonella du processus suivant : (i) chaleur létale au stade de maintien en température, (ii) perte de viabilité pendant le refroidissement de 8 h après le chauffage et (iii) traitement antimicrobien séquentiel à l'ozone.

L'analyse transcriptionnelle à l'aide de gènes rapporteurs de souches de Salmonella a révélé que le gène de réponse au stress thermique grpE était transcrit à des niveaux 3 fois plus élevés (P = 0,0009) à la vitesse de chauffage faible qu'à la vitesse de chauffage élevée. Un chauffage lent a également augmenté de manière significative la transcription des gènes liés à la virulence de Salmonella sopB (P = 0,0012) et sseA (P = 0,0006) par rapport au chauffage rapide. La virulence de Salmonella a été déterminée expérimentalement en tant que valeurs de dose létale à 50% (DL50) dans un modèle in vivo. Le traitement thermique lent a légèrement augmenté la virulence de Salmonella Enteritidis chez la souris (DL50 de 3,3 log UFC), par rapport à celle du jaune non traité (DL50 de 3,9 log UFC). Cependant, lorsque l'application d'ozone a suivi le traitement thermique lent, la virulence de Salmonella a diminué (DL50 de 4,2 log UFC) par rapport à celle du jaune traité thermiquement ou non traité. 

En conclusion, chauffer des œufs en coquille à faible vitesse peut déclencher des réactions dangereuses susceptibles de compromettre la sécurité des produits pasteurisés finaux, mais le fait de suivre le traitement thermique avec application d'ozone peut aider à réduire ces préoccupations.

Importance
La pasteurisation des œufs en coquille est une technologie importante conçue pour protéger les consommateurs contre Salmonella Enteritidis qui contamine ce produit. Un faible taux de chauffage est préféré à un taux élevé lors de la pasteurisation thermique des œufs en coquille en raison de problèmes de qualité du produit. Cependant, on ne sait pas si l'augmentation de la température à des vitesses différentes, pendant la pasteurisation, affecterait potentiellement les déterminants de la sécurité sanitaire du produit. La présente étude a démontré qu'un chauffage lent pendant l'étape de démarrage de la pasteurisation augmentait les risques suivants : (i) la résistance de Salmonella à l'étape de maintien de la température de pasteurisation ou au traitement ultérieur à l'ozone, (ii) la récupération de Salmonella pendant le refroidissement qui a suivi la pasteurisation, et (i ii) la capacité de Salmonella à provoquer des maladies (c'est-à-dire la virulence). Nos conclusions informent les transformateurs d'aliments des risques potentiels pour la sécurité des consommateurs résultant d'une mauvaise utilisation des paramètres de transformation lors de la pasteurisation des œufs en coquille. De plus, le traitement des œufs en coquille avec de l'ozone après un traitement thermique pourrait réduire ces risques et protéger les consommateurs des contaminants naturels de Salmonella Enteritidis dans les œufs en coquille.

mardi 18 octobre 2022

De la quiétude suisse en sécurité des aliments. Publication 2021 des mises en garde publiques et rappels de produits

L’Office féféral de la sécur
ité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) de Suisse nous propose son «Rapport 2021 : mises en garde publiques et rappels de produits concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé». 

La statistique annuelle de l'OSAV pour 2021 concernant les rappels de produits à l'échelle nationale, les mises en garde publiques ainsi que la collaboration avec le système européen d'alerte rapide RASFF a été publiée.

Un nouveau flyer présente, en plus des chiffres actuels, la collaboration entre les différents services (entreprises, cantons et Confédération), y compris le système européen d'alerte rapide - Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF).

Rappels
Lorsqu’une entreprise suisse a distribué à des consommateurs un produit (denrée alimentaire ou objet usuel) dangereux pour la santé ou qui n’est pas sûr, elle est tenue de le retirer immédiatement du marché et de procéder à un rappel. Elle doit aussi en informer l’autorité cantonale compétente en matière d’exécution des denrées alimentaires, laquelle informe à son tour l’OSAV. Un rappel peut par exemple prendre la forme d’une affiche sur le point de vente ou d’un autre support approprié. Le document sera également publié sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss.

Mise en garde publique
Si un produit dangereux pour la santé a été distribué à des consommateurs, l’OSAV décide, en concertation avec l’autorité d’exécution cantonale compétente, s’il y a lieu d’émettre une mise en garde publique par le biais d’un communiqué de presse. De plus, la mise en garde publique fait l’objet d’un message sur Tweeter et elle est publiée sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss. Une mise en garde publique publiée par l’OSAV ne dispense pas l’entreprise de son obligation de lancer un rappel.

Pour les rappels de produits à l'échelle nationale et les mises en garde publiques, les chiffres sont respectivement de 61 et 18 pour les denrées alimentaires.
Pour les objets usuels, les chiffres sont respectivement de 13 et 2.

En 2021, la plupart des mises en garde publiques ou des rappels de denrées alimentaires publiés par l’OSAV concernaient des microorganismes pathogènes. Les bactéries détectées comprenaient des listérias (9), des STEC (2) et des salmonelles (6). Les contaminations biologiques constituaient la deuxième raison la plus fréquente pour ces publications : 15 notifications sont dues à des dépassements de la limite maximale de tétrahydrocannabinol (THC). Le grand nombre de rappels s’explique notamment par une campagne des autorités cantonales d’exécution sur les produits contenant du CBD. Différentes denrées alimentaires contenant du cannabis ou des extraits de cannabis et destinées à la consommation ont été analysées et contrôlées, en particulier quant au respect des valeurs maximales de THC et à la présence d’allégations thérapeutiques non autorisées pour le CBD.

Les rappels d’objets usuels concernaient le plus souvent les risques d’ingestion et d’étouffement suite au détachement de petites pièces et la migration de substances avec transmission de substances chimiques du produit à la peau, par exemple. L’OSAV a publié une mise en garde publique dans deux cas en raison de la migration de substances dangereuses pour la santé.

RASFF
Depuis 2016, on constate une légère augmentation des cas notifiés dans toute l’Europe via le système RASFF. Elle se reflète aussi dans le nombre de cas concernant la Suisse ou que la Suisse a elle-même notifié au système (pays émetteur).

- 315 notifications ont concerné la Suisse
- 67 notifications ont émises par la Suisse
- 12 notifications avaient pour origine la Suisse

La Suisse peut être impliquée dans une notification de trois façons :
- Les produits font l’objet d’une notification RASFF lorsqu’ils sont dangereux pour la santé ou qu’ils ne sont pas sûrs, et qu’ils ont été distribués en Suisse.
- La Suisse émet une notification lorsqu’un autocontrôle dans une entreprise, un contrôle effectué par les autorités cantonales d’exécution ou un contrôle à l’importation met en évidence qu’un produit présente un danger pour la santé.
- La Suisse est indiquée comme pays d’origine si le produit provient de Suisse. Les trois catégories ne s’excluent pas mutuellement. Une notification du système RASFF ne déclenche pas nécessairement la publication d’une mise en garde publique ou d’un rappel, par exemple lorsque le produit n’a pas encore été distribué aux consommateurs, que la date de péremption du produit est déjà dépassée ou que la marchandise n’a pas encore quitté l’entrepôt.

Oxyde d’éthylène
En 2021, un nombre accru de notifications liées aux résidus de pesticides a été enregistré dans le système RASFF. En Suisse, 131 produits ont ainsi été concernés. Le principal pesticide mis en évidence était l’oxyde d’éthylène, avec 107 notifications.

Matériaux et objets contenant du bambou non autorisé
Dans le cadre de la campagne européenne «Bamboo-zling», des objets en matière plastique destinés au contact avec des denrées alimentaires ont été analysés pour détecter la présence de bambou et d’autres additifs végétaux. Leur utilisation n’est pas autorisée, conformément au règlement (UE) n°10/20117. La Suisse a publié à ce sujet la lettre d’information 2021/5 «Matériaux et objets en matière plastique contenant du bambou». Dans le cadre de la campagne de l’UE, la Suisse a été informée, via le système RASFF, de l’existence de dix produits contenant ce composant non autorisé.

Commentaire
Je n'ai pas mis en regard les données correspondant à la France car la Suisse ne joue pas vraiment dans la même catégorie que nous.

Cela étant, un aspect interessant est l'augmentation continue des notifications au RASFF de l'UE au fil des années tous pays confonus, à l'exception de 2020.

De la sensibilité réduite de Listeria monocytogenes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation alimentaire, selon une évaluation intégrée

On n’en est pas encore à pour qui sonne le glas pour le chlorure de benzalkonium, mais cet article détailé, «Évaluation intégrée de la sensibilité réduite de Listeria monocytogenes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation alimentaire», publié dans Applied and Environmental Microbiology, apporte des éléments de discussion à ce sujet.

Résumé
Pendant des décennies, les désinfectants à base de composés d'ammonium quaternaire (CAQ) ont été largement utilisés dans les environnements de transformation des aliments pour maîtriser les pathogènes d'origine alimentaire tels que Listeria monocytogenes. Pour autant, il n'y a pas de consensus sur la probabilité et l'implication d'une sensibilité réduite de Listeria au chlorure de benzalkonium (CB) qui pourrait émerger en raison d'une exposition sublétale aux désinfectants dans les environnements de transformation des aliments. En mettant l'accent sur la transformation des produits frais, nous avons tenté de combler les multiples lacunes en matière de données et de preuves entourant le débat. Nous avons déterminé une forte corrélation entre les phénotypes de tolérance et les déterminants génétiques connus de la tolérance au CB avec un vaste ensemble d'isolats issus de produits frais. Nous avons évalué la sélection du CB sur L. monocytogenes par le biais d'une enquête génomique à grande échelle et structurée par source de 25 083 génomes de L. monocytogenes disponibles publiquement provenant de diverses sources aux États-Unis. En tenant compte des contraintes de l'environnement de transformation, nous avons surveillé le début temporel et la durée de la tolérance adaptative au BC dans les isolats tolérants et sensibles. Enfin, nous avons examiné les concentrations résiduelles de BC dans une installation de transformation de produits frais à différents moments au cours de l'exploitation quotidienne. Bien que les preuves génomiques soutiennent une sélection élevée du CB et la recommandation de rotation des désinfectants dans le contexte général des environnements de transformation des aliments, elles suggèrent également une variation marquée dans l'occurrence et l'impact potentiel de la sélection parmi les différents produits et secteurs. Pour la transformation des fruits et légumes frais, nous concluons que les installations correctement nettoyées et désinfectées sont moins affectées par la sélection du CB et peu susceptibles de fournir des conditions propices à l'émergence d'une tolérance adaptative au CB chez L. monocytogenes.

Importance
Notre étude démontre une approche intégrative pour améliorer les stratégies d'évaluation et de maîtrise de la sécurité des aliments dans les environnements de transformation des aliments grâce à l'exploitation collective des enquêtes génomiques, des tests de laboratoire et de prélèvements des installations de transformation. Dans l'exemple de l'évaluation de la sensibilité réduite de Listeria à un désinfectant largement utilisé, cette approche a fourni des preuves à multiples facettes qui intègrent des signaux génétiques de la population, des résultats expérimentaux et des contraintes du monde réel pour aider à aborder un débat durable d'importance réglementaire et pratique.

Commentaire
Etude qui certainement intéressera les entreprise alimentaires, si des centres techniques veulent bien leur expliquer les résultats et les conséquences pour elles.

Juste une remarque sur le résumé ou plutôt un détail. Il est question de «properly sanitized and cleaned facilities», à savoir «ateliers proprement désinfectés et nettoyés». L’inverse aurait été plus exact, «ateliers proprement nettoyés et désinfectés».

Dans une mini revue de 2019, disponible en intégralité, publiée dans Applied and Environmental Microbiology«Benzalkonium Chlorides: Uses, Regulatory Status, and Microbial Resistance», les auteurs indiquent,

Notre analyse suggère que l'utilisation omniprésente et fréquente des chlorures de benzalkonium dans les produits commerciaux peut générer des environnements sélectifs qui favorisent les phénotypes microbiens potentiellement résistants à une variété de composés. Une analyse des avantages par rapport aux risques devrait servir de guide pour les mesures réglementaires concernant des composés tels que les chlorures de benzalkonium. 

La figure ci-dessous illustre le marché de plusieurs milliards de dollars du chlorure de benzalkonium.
(A) formule du chlorure de benzalkonium chloride (BAC) et structure. (B) Utilisation des BACs et six types de mécanismes de résistance microbienne rapportés aux BACs.

Mise à jour du 25 octobre 2022
Une autre étude parue dans AEM fournit de nouvelles informations sur la sélection de la tolérance au chlorure de benzalkonium chez L. monocytogenes et d'autres Listeria spp.

La tolérance de Listeria monocytogenes aux composés d'ammonium quaternaire a été soulevée comme une préoccupation en ce qui concerne la persistance de L. monocytogenes dans les environnements de transformation des aliments, y compris dans les environnements de conditionnement et de transformation des produits frais. La persistance de L. monocytogenes peut augmenter le risque de contamination des produits, de rappels d'aliments et d'éclosions de maladies d'origine alimentaire. Notre étude montre que des souches de L. monocytogenes et d'autres Listeria spp. peuvent acquérir des adaptations héréditaires qui confèrent une tolérance accrue à de faibles concentrations de chlorure de benzalkonium, mais ces adaptations n'augmentent pas la survie de L. monocytogenes et des autres Listeria spp. lorsqu'il est exposé à des concentrations de chlorure de benzalkonium utilisées pour la désinfection des surfaces en contact avec les aliments (300 mg/L). Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que l'émergence de souches de Listeria tolérantes au chlorure de benzalkonium dans les environnements de transformation des aliments est une préoccupation limitée, car même les souches adaptées pour obtenir des CMI plus élevées in vitro conservent une sensibilité totale aux concentrations de chlorure de benzalkonium utilisées pour les surfaces en contact avec les aliments.

Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies

«Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies», source CIDRAP News.

Quatre organisations internationales ont publié le 17 octobre un nouveau plan d'action conjoint One Health qui comprend un cadre de collaboration sur la résistance aux antimicrobiens.

Le cadre décrit par les organisations quadripartites - Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation mondiale de la santé animale, Programme des Nations Unies pour l'environnement et Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), appelle les organisations à faire davantage pour soutenir la résistance aux antimicrobiens contrôle au niveau national.

Parmi les listes énumérés dans le plan figurent l'aide aux pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) pour la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) basés sur une seule santé (One Health) et la fourniture d'un soutien technique et de conseils pour aider les PRFI à mettre en place des systèmes intégrés de surveillance de la RAM et de l'utilisation d'antibiotiques et à développer des campagnes de sensibilisation à la RAM. .

Le cadre appelle également les organisations à coordonner la réponse mondiale One Health à la résistance aux antimicrobiens, à fournir un plaidoyer politique, à renforcer la collaboration régionale et les structures mondiales de gouvernance de la résistance aux antimicrobiens, à élaborer un programme de recherche prioritaire et à assurer le suivi et l'évaluation des efforts au niveau des pays.

Le concept One Health considère la santé des humains, des animaux et de l'environnement comme intrinsèquement liés. La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est l'une des six «pistes d'action» répertoriées dans le plan, qui vise à améliorer la capacité mondiale à prévenir, prévoir, détecter et répondre aux menaces pour la santé des humains, des animaux, des plantes, des aliments et de l'environnement.

«Parce que la résistance aux antimicrobiens a de multiples facteurs et doit être combattue sur de nombreux fronts, une approche One Health est essentielle pour garantir que tous les secteurs et parties prenantes communiquent et travaillent efficacement ensemble», indique le plan.

D'autres pistes d'action comprennent le renforcement des systèmes de santé, la réduction des risques d'épidémies et de pandémies zoonotiques, le contrôle et l'élimination des maladies à transmission vectorielle et le renforcement de l'évaluation, de la gestion et de la communication des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments.

«Il est clair qu'une approche One Health doit être au cœur de notre travail commun pour renforcer les défenses mondiales contre les épidémies et les pandémies telles que la COVID-19. C'est pourquoi One Health est l'un des principes directeurs du nouvel accord international pour la prévention et la préparation aux pandémies et la réponse, que nos États membres négocient actuellement», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un communiqué de presse.

Risque professionnel : des tests de dépistage de la COVID-19 reviennent avec des faux positifs chez des employés d’un laboratoire de recherche

ASM News
rapporte un fait scientifique qui est un peu plus qu’une anecdote, jugez plutôt, «Risque professionnel : des tests de dépistage de la COVID-19 reviennent avec des faux positifs chez des employés d’un laboratoire de recherche».

Faits saillants
- Une nouvelle étude a analysé des gènes dans des écouvillons nasaux de personnes asymptomatiques testées positives pour le SRAS-CoV-2.
- L'étude a trouvé un groupe de personnes qui travaillaient ensemble dans un laboratoire qui se concentre sur les plasmides.
- Les plasmides sont de minuscules morceaux d'ADN couramment utilisés pour étudier les protéines produites par les virus.
- L'analyse a attribué les tests positifs à l'ADN plasmidique, et non à l'ARN viral.
- La nouvelle étude montre l'importance de tenir compte de la profession dans les examens de diagnostic.

Pour certains travailleurs de laboratoire, un test positif pour le SRAS-CoV-2 peut indiquer plus précisément une exposition professionnelle qu'une infection virale. Dans Microbiology Spectrum, des chercheurs de Seattle rendent compte d'un petit groupe d'employés de laboratoire dont les tests sont des faux positifs pour le virus ne provenaient pas de l'ARN viral, mais plutôt d'un morceau d'ADN généralement inoffensif, appelé plasmide, qui est couramment utilisé pour étudier le virus.

«Les plasmides sont de petites structures d'ADN que l'on trouve couramment dans les bactéries, et nous les utilisons tout le temps en laboratoire pour fabriquer des protéines», a déclaré la virologue et responsable de l'étude Lisa Frenkel de l'Université de Washington, qui codirige le Center for Global Recherche sur les maladies infectieuses au Seattle Children's Research Institute. «Et ici, le plasmide semblait s'imposer dans le nez des personnes qui travaillaient avec.» L'étude a également montré que les plasmides peuvent se propager à d'autres membres du ménage d'une personne.

Le nombre de personnes asymptomatiques dont le test est positif et qui travaillent avec des plasmides du SRAS-CoV-2 dans les laboratoires est inconnu, car il est peu probable que la plupart soient testées lorsqu'elles sont asymptomatiques.

Plus important encore, la nouvelle étude a révélé que les plasmides peuvent persister dans le nez, probablement dans les bactéries, pendant des semaines. Ils peuvent interférer avec les tests diagnostiques cliniques. Frenkel a expliqué que lorsque les médecins interprètent les résultats de diagnostic, ils doivent tenir compte de l'exposition professionnelle d'un patient, ainsi que de ses antécédents médicaux.

Frenkel, dont les travaux se concentrent généralement sur le VIH, n'avait pas initialement prévu d'étudier les travailleurs de laboratoire ou les plasmides. Mais fin mars 2020, alors que le nombre de cas de COVID-19 augmentait dans le monde, son laboratoire (et ceux de nombreux collègues du Seattle Children's Research Institute) a changé pour travailler sur le SRAS-CoV-2. Ils ont commencé à chercher des biomarqueurs capables de prédire comment une personne réagirait à une infection. Ils ont lancé un essai observationnel prospectif qui surveillait, sur une base hebdomadaire, un groupe de personnes qui avaient été testées positives pour le SRAS-CoV-2 par un test PCR mais qui ne présentaient pas de symptômes.

En analysant les données, les chercheurs ont réalisé que 4 des sujets asymptomatiques de leur étude qui avaient été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 par PCR travaillaient tous ensemble dans le même laboratoire.

«Nous connaissions le chercheur principal de ce laboratoire et nous savions sur quoi ils travaillaient», a déclaré Frenkel. Les chercheurs de ce laboratoire avaient travaillé avec un plasmide qui codait pour une protéine SARS-CoV-2.

Cette connexion a soulevé une question : les tests de diagnostic pourraient-ils détecter l'ADN dans le plasmide, plutôt que le virus ? Après tout, les tests PCR détectent le matériel génétique du virus. Pour le savoir, les chercheurs ont analysé les acides nucléiques prélevés sur les écouvillons nasaux des 4 collègues et 1 participant supplémentaire, un partenaire de l’un des employés de laboratoire qui était également asymptomatique et dont le test était positif.

Ingrid Beck, senior scientist, a prouvé que dans tous les cas testés, le matériel détecté provenait du plasmide, et non du virus. Plusieurs tests PCR effectués sur les échantillons ont amplifié des séquences d'ADN uniques au plasmide utilisé en laboratoire, mais pas des régions de l'ARN du SARS-CoV-2. «Ils l'ont eu dans le nez pendant de longues périodes, soit dans les tissus nasaux, soit dans les bactéries», a dit Frenkel. Les chercheurs ont très probablement été exposés au plasmide dans le cadre de leurs travaux de laboratoire.

Les résultats soulèvent d'autres questions qui restent sans réponse. «Désormais, nous sommes curieux, est-ce que [le plasmide] a vacciné ces gens?» s’est demandé Frenkel. «Nous ne savons pas s'ils ont une immunité de la muqueuse contre cette partie du virus. Pourra-t-elle les protéger ?

Depuis la fin de l'étude, Frenkel a repris son travail sur le VIH. «Le SRAS-CoV-2 va évoluer, mais heureusement, il n'évolue pas aussi rapidement que le VIH», a-t-elle dit. «C'est un virus que nous pouvons mieux combattre que le VIH.»

La Food Safety Authority of Ireland met en lumière les incidents, les rappels et les fraudes dans son rapport 2021

«La Food Safety Authority of Ireland met en lumière les incidents, les rappels et les fraudes dans son rapport annuel», source article de Joe Whitworth paru le 18 octobre 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'incidents alimentaires a augmenté l'année dernière, mais les rappels et les prélèvements ont diminué, selon le rapport annuel (127 pages) de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

En 2021, 154 avertissements concernant des aliments rappelés ou retirés du marché ont été émis, une légère diminution par rapport à 2020. La FSAI a également traité plus d'incidents que l'année précédente. Le nombre de plaintes des consommateurs concernant les aliments ou les locaux destinés aux aliments, l'étiquetage et les allergènes était plus élevé qu'en 2020. Les défis comprenaient la pandémie de COVID-19, le Brexit et les ressources limitées.

Les avertissements comprenaient 119 alertes alimentaires et 35 avertissements d'allergènes. Les principales raisons étaient dues à la présence de corps étrangers, de pathogènes tels que Salmonella ou Listeria, ou de contaminants chimiques comme l'oxyde d'éthylène.

Incidents et fraudes
La FSAI a traité 724 incidents alimentaires, contre 663 en 2020. Un groupe de travail multi-agences a également été créé pour évaluer la menace posée par les produits comestibles à base de cannabis.

L'expertise microbiologique de la FSAI a aidé le Health Service Executive et une entreprise à résoudre un problème de contamination par Salmonella dans des soupes et sauces séchées.

De septembre à novembre de cette année, la FSAI mène une enquête sur la qualité microbiologique des produits de viande de volaille enrobés réfrigérés et surgelés destinés à être consommés cuits pour Salmonella.

Les travaux se poursuivent sur la première évaluation stratégique irlandaise de la fraude alimentaire (IFFSA pour Irish Food Fraud Strategic Assessment). Au total, 171 enquêtes sur les fraudes alimentaires ont été menées en 2021, contre 76 l'année précédente. La FSAI faisait partie d'une opération dirigée par la Garda sur l'abattage illégal de chevaux.

Les problèmes de sécurité des aliments identifiés lors de ces enquêtes ont conduit au retrait de plus de 46 tonnes de nourriture. Dans un cas, 51 capsules de 2,4-dinitrophénol (DNP) ont été retirées du marché. Le travail avec des plateformes en ligne telles que Facebook et Instagram a conduit à la suppression de 28 pages d'entreprises alimentaires illégales.

Les résultats de l'opération Opson en 2021 comprenaient des saisies de capsules de DNP, de 384 kg d'aliments d'origine animale et de 2 kg d'un produit de type produits de la mer. L'Irlande a publié cinq affaires concernant des compléments alimentaires et de la viande dans la base de données du réseau d'assistance administrative et de coopération et de fraude alimentaire de la Commission européenne (EU Commission’s Administrative Assistance and Cooperation and Food Fraud Network).

En 2020, la FSAI a cofondé le Forum international des chefs d'agences alimentaires avec la Saudi Food and Drug Authority et Food Standards Australia New Zealand, tout en poursuivant son rôle de secrétariat auprès des chefs européens des agences de sécurité des aliments de 2020 à 2022.

Ordonnances d’application et prélèvements
En 2021, il y avait 1 727 exploitants du secteur alimentaire de plus en Irlande par rapport à 2020. Il y a eu une baisse de 2019 à 2021 des inspections effectuées, mais le chiffre a augmenté par rapport à 2020.

Les inspecteurs des aliments ont signifié aux entreprises 47 ordonnances de fermeture, deux ordonnances d'amélioration et 10 ordonnances d'interdiction, et engagé 10 poursuites contre des entreprises. Les poursuites ont doublé et les ordonnances de fermeture ont également augmenté à partir de 2020, lorsque certains locaux ont été fermés en raison de la pandémie de la COVID-19, mais ces ordonnances étaient toujours inférieures aux niveaux de 2019.

Les types de problèmes récurrents étaient le mauvais nettoyage-désinfection des locaux, une mauvaise hygiène personnelle, un manque d'eau courante, des installations de lavage des mains inadéquates, une mauvaise conservation des aliments l'absence ou l'inefficacité d'un programme de lutte contre les nuisibles, des problèmes structurels dus à un manque d'entretien et l'absence ou l'insuffisance d'un système de management de la sécurité des aliments.

Une poursuite judiciaire a impliqué l'Arrabawn Co-Operative Society, qui a été convaincue et condamnée à une amende de 40 000 euros pour huit chefs d'accusation d'infractions à la législation alimentaire dans son usine de transformation de lait liquide à Kilconnell, Co Galway devant le tribunal en novembre 2021. Une enquête a révélé que des documents avaient été illégalement falsifiées ou modifiées, puis fournies aux clients, aux auditeurs tierce partie et aux responsables de la FSAI et de la DAFM (Department of Agriculture, Food and the Marine).

Un certain nombre de laboratoires de microbiologie alimentaire ont dû rediriger le personnel et les installations pour soutenir les tests d'échantillons cliniques pour le virus de la COVID-19, réduisant leur capacité à effectuer des contrôles alimentaires officiels.

En 2021, 49 658 échantillons ont été prélevés et testés contre 50 261 en 2020. La baisse par rapport à 56 755 en 2019 reflète la nécessité de se conformer aux exigences de distanciation sociale et la fermeture ou l'arrêt des locaux en raison de la pandémie, selon le rapport.

Plus de 3 414 plaintes de consommateurs ont été traitées par la ligne de conseil de la FSAI en 2021, dont 36% concernant des aliments impropres à la consommation et 24% à de mauvaises normes d'hygiène.