dimanche 3 mars 2019

Un outil de détection des micro-organismes plus rapide et moins cher dévoilé

« Un outil de détection des maladies plus rapide et moins cher dévoilé », source article de Jim Romahan paru le 28 février 2019 sur son blog Agri007.

Des chercheurs de la Kansas State University ont dévoilé un outil de détection des maladies plus rapide et moins coûteux.

Axiom Microbiome Array, ou AMA, est la plate-forme de détection de micro-organismes la plus complète jamais construite et le premier microarray à haut débit, a déclaré l'équipe universitaire.

« L'array réseau présente deux avantages: il est plus rapide et moins cher », a déclaré Raymond "Bob" Rowland, professeur de diagnostic médical et de pathobiologie à la faculté de médecine vétérinaire du Kansas State University.

« Je vis dans le monde de la médecine vétérinaire et le coût est critique. »

« Si nous devons faire une analyse avec le LLMDA (Lawrence Livermore Microbial Detection Array), cela nous coûterait environ 250 dollars pour les réactifs; alors qu'avec l'AMA, nous pouvons faire les mêmes tests pour 40 dollars. »

Lorsque des biologistes et des informaticiens ont dévoilé pour la première fois le LLMDA polyvalent en 2010, il pouvait analyser des échantillons de près de 3 000 bactéries et virus, le tout en 24 heures. Mais il ne pouvait analyser que quatre échantillons par jour.

Avec l'AMA à 96 puits, le nouveau système de détection peut analyser 96 échantillons en trois jours. De plus, chacun des 96 puits contient environ 1,4 million de sondes, de sorte que les échantillons sont analysés par environ 132 millions de sondes.

« L'une des conclusions les plus importantes de notre étude est qu'il s'agit du premier microarray à haut débit mis au point », a déclaré Crystal Jaing, biologiste au Lawrence Livermore National Laboratory, qui dirige les efforts dU LLMDA/AMA.

« Cela augmente le débit de 10 à 20 fois et diminue le coût de cinq fois. »

Le LLMDA a été concédée sous licence en 2016 à Thermo Fisher Scientific, basée à Waltham, dans le Massachusetts, et a été mise en vente plus tard au cours de la même année sous le nom d'Applied Biosystems AMA.

Référence. Thissen JB, Be NA, McLoughlin K, Gardner S, Rack PG, Shapero MH, et al. (2019) Axiom Microbiome Array, the next generation microarray for high-throughput pathogen and microbiome analysis. PLoS ONE 14(2): e0212045. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0212045

Consultation pour des contrôles renforcés pour la production de lait cru en Angleterre et au Pays de Galles


« Un groupe sur le lait cru s'est formé alors que la réglementation est en cours de révision au Royaume-Uni », source Food Safety News.

Un groupe de producteurs laitiers qui produisent et vendent du lait cru au Royaume-Uni a créé une association en prévision d'une éventuelle législation plus stricte sur le produit.

L'Association des producteurs de lait cru (Raw Milk Producers Association ou RMPA) sera lancée le 4 mars 2019 et tout producteur de lait cru au Royaume-Uni peut rejoindre le groupe avec une adhésion coûtant 100 £ (116 euros) par an.

La RMPA a déclaré que c'était la première association de ce type dans un pays à travailler en partenariat avec le gouvernement. Bien que des groupes de producteurs de lait cru aient été formés dans le monde, la plupart d’entre eux se sont déroulés sans l’approbation de l’organe directeur de leur pays ou en opposition active avec eux.

Il me semble qu'en France, les producteurs de lait cru en France sont en relation étroite avec nos autorités sanitaires ...

Les ventes de lait cru dans des fermes agréées sont légales, mais il existe peu de directives ou d'aides officielles aux producteurs en termes de normes de production, d'hygiène ou d'analyses microbiologiques, selon le groupe.

La Food Standards Agency (FSA) mène actuellement une consultation sur le renforcement des contrôles de la production de lait cru en Angleterre et au Pays de Galles. La période de commentaires est ouverte jusqu'à la fin avril. Les ventes de lait cru et de crème à base de lait cru sont interdites en Écosse.

Les responsables de la RMPA ont déclaré que les plans de la FSA avaient incité les producteurs à penser que le moment était opportun pour collaborer ensemble et avec l'agence, afin de s'assurer que les nouveaux contrôles soient « proportionnés et favorables ».

Jonny Crickmore, président de la RPMA, a déclaré qu'il souhaitait entretenir une relation solide avec la FSA.

« L'organisation croit fermement qu'il est mutuellement éducatif et bénéfique que les producteurs de lait cru, les consommateurs et le gouvernement travaillent ensemble pour offrir un meilleur soutien et une meilleure réglementation aux producteurs. »

La RMPA propose trois jours de formation à travers le Royaume-Uni dans le nord de l'Angleterre le 29 avril, dans les Midlands le 1er mai et au sud de l'Angleterre le 3 mai. Ces événements permettront aux producteurs de se familiariser avec les changements à venir du gouvernement dans la législation sur le lait cru et comprendront une formation aux meilleures pratiques de production de lait cru ainsi que des possibilités de mise en réseau.

Entre le début de 2015 et la fin de 2017, cinq foyers liés au lait cru ont été signalés au Royaume-Uni. Dans ces incidents, 103 cas ont été rapportés, dont 40 confirmés par laboratoire et quatre personnes ont été hospitalisées. Les principaux dangers étaient Campylobacter, E. coli O157 producteurs de shigatoxines O157 et Salmonella.

En raison d'une augmentation des épidémies associées au lait de consommation cru et/ou non pasteurisé et d'une augmentation du nombre de producteurs et des ventes, un document sur les contrôles renforcés a été présenté lors d'une réunion du Board de la FSA en juin 2018. Les changements prévus amélioreront l'uniformité des contrôles déjà en place en Irlande du Nord. Les exigences actuelles sont en place depuis 2012.

En janvier 2019, il y avait 161 producteurs de lait cru de consommation en Angleterre et au pays de Galles. Le lait cru de consommation peut provenir de vaches, moutons, chèvres ou buffles. Il doit porter la recommandation suivante : Ce lait n’a pas subi de traitement thermique et peut donc contenir des micro-organismes dangereux pour la santé.

Bien qu'une interdiction semble peu probable, des améliorations seront nécessaires pour assurer des contrôles plus robustes et pour que les entreprises du secteur alimentaire puissent assurer aux clients et aux services réglementaires que leurs produits sont sûrs.

Dans le cadre de la révision des contrôles officiels, la FSA expliquera plus clairement la manière dont elle oblige les entreprises à démontrer qu'elles respectent les exigences légales. De nouveaux contrôles s'appliqueront à tous les producteurs qui ne répondent pas déjà aux exigences, qui disposeront de six mois pour apporter les modifications nécessaires. La fréquence à laquelle les analyses doivent avoir lieu n'a pas été spécifiée car cela varie en fonction des activités.

Les réponses à la consultation de la FSA doivent être envoyées à foodhygiene.policy@food.gov.uk avant le 30 avril 2019.

Cette consultation intéressera plus particulièrement:
  • les producteurs de lait cru
  • les transformateurs de lait cru
  • les organisations de commerce de produits laitiers
  • les consommateurs de lait cru
  • les services réglementaires

Privé de graines de pavot ?

Attention ! Votre banal sandwich aux graines de pavot pourrait bien contenir… de la morphine et de la codéine. Ces alcaloïdes ont été retrouvés, à des taux anormalement élevés, dans les urines de personnes ayant consommé récemment ce type de pain.
Alertées par le Centre antipoison de Paris, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la santé recommandent « d’éviter la consommation de produits de boulangerie contenant des quantités significatives de graines de pavot », en attendant le résultat de l’enquête. 
Le professeur Jean-Claude Alvarez, chef du service de pharmacologie-toxicologie du centre hospitalier universitaire Raymond-Poincaré (AP-HP), à Garches (Hauts-de-Seine), est à l’origine de l’alerte.

En effet, selon un communiqué de presse de la DGS et de la DGCCRF du 1er mars 2019 « Signalement aux autorités sanitaires de teneurs anormalement élevées en alcaloïdes dans des graines de pavot : des investigations sont en cours ».
Dans ces conditions et dans l’attente des résultats des investigations en cours, il est vivement recommandé d’éviter la consommation de produits de boulangerie contenant des quantités significatives de graines de pavot, en particulier avant d’exercer une activité nécessitant une attention particulière (conduite par exemple) ou pour les populations les plus à risque (femmes enceintes ou allaitantes, enfants, personnes ayant un risque de rétention urinaire et personnes à risque respiratoire).
L’exposition à de telles teneurs en alcaloïdes est susceptible de conduire rapidement et pendant plusieurs heures à des symptômes de type somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d’urine.
Les personnes qui viennent de consommer ces produits et qui présentent les symptômes précités sont invitées à contacter un Centre Antipoison en mentionnant cette consommation (coordonnées des Centres Antipoison et de toxicovigilance : http://www.centres-antipoison.net/). 
En l'absence de symptômes dans les heures qui suivent la consommation des produits concernés, il est inutile de s'inquiéter et de consulter un médecin. 

La question qui peut se poser est, a-t-on suivi les recommandations de l'EFSA ... 
Dans l'avis de l'EFSA du16 mai 2018 sur « Alcaloïdes de l'opium dans les graines de pavot : mise à jour de l’évaluation », il est indiqué :

L'EFSA a mis à jour son évaluation des risques liés aux alcaloïdes de l'opium dans les graines de pavot, confirmant plusieurs de ses conclusions antérieures, notamment la quantité de ces substances pouvant être consommées en toute sécurité. Ce dernier avis étend également les preuves qui devraient être prises en compte lors du calcul du risque éventuel pour les consommateurs.

L’évaluation précédente de l'EFSA, publiée en 2011, fixait le niveau sûr – ou la dose de référence aiguë (DARf) – à 10 μg par kilogramme (kg) de poids corporel sur la base de la teneur en morphine des graines de pavot.

La Commission européenne a demandé à l'EFSA de mettre à jour son avis scientifique en tenant compte des nouvelles données sur la teneur en alcaloïdes des graines de pavot soumises à l'EFSA depuis 2011.

Le nouvel avis confirme le niveau de sécurité de 10 μg/kg de poids corporel mais, cette fois-ci, en tant que « DARf de groupe » qui, outre la morphine, prend en compte la teneur en codéine dans le calcul de l'exposition alimentaire.

En effet, les nouvelles données montrent que, dans certains échantillons de graines de pavot sur le marché européen, la concentration en codéine peut être supérieure à la concentration en morphine.
Ce niveau de sécurité pourrait être dépassé par les personnes qui consommeraient de grandes quantités de graines ou d'aliments contenant des graines de pavot non transformées. En raison de la quantité limitée de données sur les produits alimentaires contenant des graines de pavot, le groupe scientifique de l'EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire a mis en évidence certaines incertitudes dans les estimations de l'exposition.

Le groupe scientifique note également que les étapes de transformation des aliments, telles que le lavage, le traitement thermique ou le broyage, sont susceptibles de réduire la teneur en alcaloïdes des graines de pavot entre 25 et 100%.


samedi 2 mars 2019

Le bœuf polonais et accessoirement Salmonella pomme de discorde entre la République tchèque, la Pologne et la Commission européenne


« La République Tchèque refuse de transiger à propos des contrôles sur le bœuf polonais », source article de Joe Whitworth paru le 2 mars 2019 dans Food Safety News.

La République tchèque a rejeté une demande de la Commission européenne visant à supprimer les mesures vétérinaires extraordinaires appliquées à la viande bovine en provenance de Pologne à la suite de la détection de Salmonella.

Le commissaire Vytenis Andriukaitis a adressé une lettre aux autorités tchèques le 25 février pour demander la levée des mesures d'ici la fin de la semaine. Maintenant que cela a été refusé, les États membres de l'UE voteront la semaine prochaine sur le point de savoir si la Commission européenne devrait ordonner la fin des mesures.

La République tchèque a informé la Commission européenne que Salmonella avait été retrouvé dans du bœuf de Pologne et était en contact avec les deux autorités nationales.

Une notification de la République tchèque au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), en date du 21 février, a montré la présence de Salmonella Enteritidis dans du bœuf réfrigéré en provenance de Pologne, qui a également été distribué en Slovaquie. Le 27 février, une autre notification mentionnait la même souche d'agent pathogène dans les cuisses de poulet congelées de Pologne. La distribution comprenait à nouveau la Slovaquie.

Le ministère de l'agriculture et du développement rural de la Slovaquie a également mis en place des mesures concernant le bœuf en provenance de Pologne. Elle utilise des analyses de laboratoire pour vérifier la présence de bactéries et de résidus de médicaments vétérinaires dans ces produits avant leur mise sur le marché.

L'importateur doit mettre en place des analyses
L'administration vétérinaire nationale de la République Tchèque (SVS) a ordonné le retrait de 700 kg de bœuf de Pologne à la suite de la constatation de la présence de Salmonella le 20 février et a mis en place des mesures exceptionnelles exigeant que tout le bœuf polonais soit analysé dans un laboratoire agréé payé par l'importateur avant sa mise sur le marché.

« Chaque morceau de bœuf de Pologne devant être importé devra être examiné par l'importateur avant d'être mis sur le marché aux fins de protection de la santé. Nous devons protéger efficacement la santé des consommateurs », a déclaré Miroslav Toman, ministre tchèque de l'agriculture.

Des responsables de la République Tchèque ont informé la Commission européenne la semaine dernière de ses mesures vétérinaires extraordinaires visant à contrôler systématiquement la viande bovine en provenance de Pologne et la présence de Salmonella. La Commission a examiné les mesures et a conclu qu'elles semblaient disproportionnées par rapport à l'incident.

Anca Paduraru, porte-parole de la Commission européenne, a déclaré que la mesure jugée disproportionnée était un fardeau imposé aux opérateurs.

« La République Tchèque peut prendre des mesures, elle peut imposer des contrôles, il existe une législation européenne qui leur permet de prendre les mesures nécessaires pour se protéger. C’est une prérogative des autorités nationales, personne ne les empêche de prendre des mesures proportionnées », a-t-elle déclaré à Food Safety News.

« Le problème est qu’on impose un fardeau aux opérateurs tchèques. Selon nos informations, la mesure prise par SVS consisterait en une obligation pour les opérateurs tchèques qui reçoivent de la viande bovine de Pologne de faire procéder à des analyses de laboratoire de tous les lots de ce produit pour détecter la présence de Salmonella. Les opérateurs tchèques doivent donc exécuter eux-mêmes les analyses, ce qui impose un fardeau qui n'est pas remboursé par l'État et cela prend du temps et de l'argent. »

« Ce ne sont pas les autorités tchèques qui effectuent les contrôles à la frontière ou de faon aléatoire, elles imposent une charge aux opérateurs tchèques. Mais cette mesure imposée aux opérateurs est considérée comme disproportionnée par rapport à l’incident et elle peut créer des perturbations dans les échanges sur le marché intérieur de l’UE. Les opérateurs tchèques peuvent cesser d'acheter du bœuf en provenance de Pologne. L'intention devrait être de protéger le consommateur et c'est l'objectif de la législation de l'UE de garantir la sécurité des aliments et la protection des consommateurs. »

Paduraru a dit que les discussions étaient en cours et qu'elle ne pouvait pas anticiper la suite des événements.

Tournage secret dans un abattoir polonais
C'est le dernier litige concernant la Pologne et la viande. Un abattoir aurait abattu des vaches malades et envoyé la viande dans 13 pays de l'UE le mois dernier.

Une équipe d'auditeurs de la Commission européenne s'est rendue en Pologne du 4 au 8 février pour évaluer la situation des contrôles officiels effectués sur le terrain. Le rapport a été envoyé aux autorités polonaises le 21 février afin que les commentaires soient finalisés et publiés fin mars. Une évaluation générale du système de contrôle polonais de la viande était déjà prévue pour mars.

Le vétérinaire en chef polonais a fait un exposé devant le Comité pour la sécurité biologique de la chaîne alimentaire pour les plantes, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux à propos de l'incident du mois dernier.

« Les conclusions préliminaires, présentées aux États membres lors d'une commission permanente le 11 février, font apparaître un certain nombre de lacunes dans la mise en œuvre du système de contrôle officiel dans l'abattoir impliqué. À la demande de la Commission, le vétérinaire en chef polonais a présenté un état des lieux aux États membres », a déclaré Paduraru.

« La Commission a écrit aux autorités polonaises pour leur demander de présenter un 'plan d'action' visant à remédier aux insuffisances constatées lors de l'audit. Nous attendons également un rapport mensuel sur les audits effectués et les actions entreprises. Le vétérinaire en chef polonais a répondu et nous analysons actuellement la réponse. »

Complément. La République Tchèque vient de lever les contrôles sur la viande polonaise, source Food Safety News du 23 mars 2019.

Avis de rappel des produits alimentaires : L'année 2019 semble bien partie pour dépasser l'année 2018, année record !

Les rappels de produits alimentaires, encore et toujours, devraient faire la Une de vos actualités et pourtant aucun média ne s'intéresse à cette problématique …, j'en ai parlé dans Février 2019 : Le nombre de produits alimentaires rappelés continue d'augmenter … hélas ! mais aussi pour janvier 2019 dans Le scandaleux feuilleton 2019 des avis de rappel des produitsalimentaires : La France va-t-elle de nouveau viser le podium?

Mais mettre cela perspective montre qu'hélas, cela ne s'améliore pas du tout par rapport à 2018 … dont je vous rappelle que la DGAL elle-même a dit, en parlant des alertes, qu'il y avait une « nette augmentation en 2018 (30% d’augmentation enregistrée au mois de septembre 2018). »

Le site privé Oulah!, fondé et créé par Franck Valayer, est le site qui informe le mieux sur les avis de rappel en France, bien loin des sites de nos autorités et surtout des associations de consommateurs, hélas …

Cela vous permet aussi d'éviter d'aller sur plusieurs sites afin de chercher l'information. Les chiffres ci-dessous ont été fournis aimablement par le site Oulah!

Pour janvier et février 2018, voici quelques unes des causes principales des rappels en France :
  • Listeria : 11
  • Salmonella : 2
  • Escherichia coli 1
  • Datura : 1
  • Allergènes : 4
Pour janvier et février 2019, voici quelques unes des causes principales des rappels en France :
  • Listeria : 13
  • Salmonella : 11
  • Escherichia coli :1
  • Datura :1
  • Allergènes : 8
Voilà toujours les pathogènes comme cause principales … et pour le nombre total d'avis de rappel, le calcul est vite fait et c'est sans commentaire

Et si l'on prend mars 2019, on en est qu'au 2 mars 2019 au moment où j'écris ces quelques lignes, mais tout de même il y a déjà eu 4 rappels en deux jours,
  • 2 produits de charcuterie contaminés par Listeria monocytogenes, voir l'information publiée par E.Leclerc ici. A noter, pour l'anecdote, que ce distributeur écrit désormais dans ses communiqués d'avis de rappel, « En raison d'un risque de présence de Listeria monocytogenes dans le produit ... » au lieu de « Présence de Listeria monocytogenes dans le produit ... ».
  • 1 fromage pour cause de présence de Escherichia coli O157:H7, avis de rappel publié sur le site du ministère de l'agriculture,
  • 1 produit de la mer pour cause de présence possible de ciguatera.
Quel immense gâchis ...


J'avais écrit en janvier 2019, Les rappels de produits alimentaires en France entre un coup de mou et silence on coule, je crois qu'on est effectivement en train de couler, mais on n'a pas encore toucher le fond ...

Saga SignalConso ou comment devenir un agent double virtuel de la DGCCRF ?

Selon ce site traitant de Signal Conso,
Lancée en décembre dernier à titre expérimental en région Centre-Val de Loire, cette web application accessible depuis un smartphone permet au consommateur de signaler un problème rencontré chez un commerçant : problème de prix, étiquetage incomplet, date de consommation dépassée, publicité trompeuse… 
Le professionnel en cause est averti et est invité à remédier à cette anomalie. Si le problème persiste, la DGCCRF pourra opérer un contrôle.

Ce n'est pas tout à fait vrai car il faut pour qu'il y ait contrôle, voici les conditions à remplir …

Il faut au préalable que « Les signalements deviennent trop nombreux sur un établissement ? »

Combien, on ne sait pas …

La situation perdure dans le temps malgré notre action ?

Quelle action ? Comment savoir si la situation perdure puisque tout est dématérialisée …

Faut-il de nouveau signaler l'anomalie ?

Une alerte est envoyée aux enquêteurs afin qu'ils procèdent à un contrôle.

Si les signalements deviennent trop nombreux sur de nombreux établissements, ne faudra-t-il pas avoir plus de contrôleurs ?

Je prends un exemple simple. A Paris, les toilettes des fast food sont souvent hors d'état de fonctionnement voire très sales, que faut-il faire Signal Conso ?

Faire un signalement et combien en faut-il, pourtant cela est connu des usagers … voir ce lien ...
Par ailleurs, le syndicat Solidaires dénonce le 18 juin 2018 la casse de la DGCCRF avec 45 suppressions de postes en 2018 :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Mais aussi le 1er mars 2019, un article sur « Services publics à vendre » … dont j'extrais la partie ci-dessous :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Alors faut-il sauver le soldat DGCCRF ? Les avis sont sans doute partagés mais … ce n'est certainement pas une appli web qui va le sauver !

vendredi 1 mars 2019

L'UE voit ses cas de trichinellose augmenter

Dans la série tout va bien dans l'UE, voici « L'Europe voit ses cas de trichinellose augmenter », source Food Safety News.

Le nombre de cas de trichinellose en Europe a augmenté de plus de 50% entre 2016 et 2017, après plusieurs années de diminution.

Pour 2016, 13 pays ont signalé 166 cas d'infections et 101 cas confirmés. En 2017, 15 pays comptaient 224 cas, dont 168 ont été confirmés. L'augmentation fait suite à une tendance à la baisse avec 324 cas confirmés en 2014, contre 156 en 2015.

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la consommation de viande insuffisamment cuite provenant de porcs élevés dans des conditions d'hébergement non contrôlées ou de sanglier chassé présente le risque le plus élevé de contracter la maladie.

Consommer de la viande insuffisamment cuite provenant de porcs ou de sangliers chassés non testés pour Trichinella constitue un facteur de risque majeur pour la trichinellose et il est essentiel que des informations pertinentes atteignent ces consommateurs, a ajouté l'agence.

Chiffres pour 2016
Vingt-neuf pays ont communiqué des données pour 2016, dont quinze ne présentaient aucun cas. La Bulgarie, la Roumanie et l'Espagne représentent près des trois quarts des cas confirmés. La Bulgarie a signalé le taux de notification le plus élevé de la région, suivie de la Roumanie et de la Croatie.

Sur les 58 cas confirmés pour lesquels des informations sont disponibles, 89,7% ont été contractés dans le pays. Quatre pays ont signalé six cas de trichinellose liés à un voyage.

La trichinellose suit un schéma saisonnier, le nombre de cas atteignant son maximum en janvier et février. Ce pic récurrent pourrait refléter la consommation de divers produits à base de viande de porc pendant la période de Noël, ainsi que la saison de la chasse au sanglier, selon l'ECDC. Cependant, en 2017, un petit pic en août a également été observé.

Le taux de notification le plus élevé pour les cas de 2016 concernait des hommes âgés de 25 à 44 ans. Aucun cas n'a été signalé chez les enfants de moins de cinq ans.

En 2016, sept foyers à Trichinella ont été signalés à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la majorité étant associée à la viande de porc et à ses produits, y compris le sanglier. En Bulgarie, quatre foyers ont été signalés : Trichinella britovi en raison de la viande de sanglier, Trichinella spiralis en raison de la viande de porc et deux d'origine inconnue. Un foyer à Trichinella britovi dû à de la viande de sanglier a été observé en Italie.

La réglementation de la Commission européenne impose des tests de dépistage de Trichinella chez les porcs, sangliers, chevaux et autres espèces d'animaux d'élevage ou sauvages susceptibles d'être infestés dans des exploitations non officiellement reconnues comme appliquant des conditions d'hébergement contrôlées. Les animaux abattus pour la consommation domestique ne sont pas inclus et les règles nationales diffèrent.

Augmentation du nombre de cas en 2017
Vingt-neuf pays ont communiqué des données pour 2017, dont 14 aucun cas. La Bulgarie, la Croatie et la Roumanie ont représenté 73,8% des cas confirmés. La Bulgarie affichait le taux de notification le plus élevé, suivie par la Croatie, la Lituanie et la Roumanie.

Par rapport à 2016, les taux de notification ont augmenté dans neuf pays. Une diminution a été signalée en Espagne et en Suède. Le Portugal a le premier cas depuis le début de la surveillance au niveau de l'UE en 2007 et la Grèce pour le premier cas d'infection depuis 2010. Les taux de notification étaient faibles dans les pays d'Europe du Nord et supérieurs dans les pays d'Europe orientale.

Sur les 91 cas confirmés pour lesquels des informations étaient disponibles, 84,6% étaient des infections contractées dans le pays. Cinq pays ont signalé 14 cas liés à des voyages.

Comme en 2016, le taux de notification le plus élevé concernait les hommes âgés de 25 à 44 ans. Cependant, contrairement à 2016, des infections ont été enregistrées chez les moins de cinq ans en Bulgarie, en Croatie, en Lituanie et en Roumanie.

Sept États membres ont signalé 11 foyers à l'EFSA. Quatre ont été signalés par la Croatie, deux par la Roumanie et la France, la Lituanie, la Pologne, la Bulgarie et l'Italie ont signalé un foyer chacun. Sept étaient dus à Trichinella spiralis et un à Trichinella britovi. La majorité d'entre eux étaient associés à des produits à base de viande de porc, y compris du sanglier.

Le rapport intégral, Trichinellosis - Annual Epidemiological Report for 2017, est disponible ici.

Complément

Assez tardivement par rapport à l'information ci-dessus, voici un communiqué du minsitère de l'agricluture du 11 février 2021Consommation de viande de sanglier crue ou peu cuite : attention au risque de trichinellose ! 

Des chercheurs découvrent que ceux sont les extrémistes qui savent le moins motiver l'opinion publique sur les OGM

« Des chercheurs découvrent que ceux sont les extrémistes qui savent le moins motiver l'opinion publique sur les OGM », source Food Safety News.

Selon les conclusions de chercheurs de quatre universités, les opinions sur les aliments génétiquement modifiés sont peut-être plus liées aux sentiments qu'à la science.

Selon une étude de l'Université du Colorado (CU) et de trois autres universités, publiées récemment dans « Nature Human Behavior », les opposants les plus ardents aux OGM sont les moins instruits sur la science et surestiment leur propre connaissance du sujet.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont vu leur ADN altéré ou modifié d'une manière ou d'une autre par le biais du génie génétique.

Dans une enquête scientifiquement conçue pour représenter la population des États-Unis, des chercheurs ont entrepris de mesurer les connaissances et l’attitude du public à l’égard des OGM. Ils ont découvert que ceux qui avaient obtenu le score le plus bas en connaissances scientifiques faisaient partie des opposants les plus forts aux OGM.

Des chercheurs de l'Université de Washington à Saint Louis, de l'Université de Toronto et de l'Université de Pennsylvanie ont rejoint la CU. Philip Fernbach, professeur de marketing à la CU, était l'auteur principal. Les recherches scientifiques de Fernbach sont centrées sur des sujets scientifiques qui divisent.

Dans ce article, il dit que les gens ont de nombreuses raisons de s’opposer aux OGM, mais l’équipe de recherche a découvert que le poids de l’opposition provenait des vues véhémentes des extrémistes.

Et cela va à l'encontre du fait que les OGM sont sans danger pour la consommation humaine, selon la plupart des organisations scientifiques.

Fernbach a dit que les croyances extrêmes résultent parfois de la surestimation de leurs propres connaissances scientifiques. Il soutient que les décideurs et les autres personnes impliquées dans l'enseignement au public de la science et de la technologie peuvent tirer des enseignements des résultats de la recherche sur de tels sujets.

Nick Night, un autre chercheur de la CU, a déclaré que des recherches antérieures en psychologie avaient révélé que les humains avaient tendance à surestimer leur capacité à comprendre même des choses simples. Il dit que le problème est que la tendance est plus forte chez les extrémistes.

L'université du Colorado comprend les universités publiques de Boulder, Colorado Springs, Denver et du campus médical Anschutz à Aurora.

L'épidémie liée à des nuggets crus surgelés contaminés par Salmonella se poursuit au Canada depuis 2018

Le site Canadiens en santé annonce le 27 février 2019 un nouveau « Rappel de Pépites de poulet de marque Compliments en raison de la bactérie Salmonella ».

L'avis de rappel d'aliments diffusé le 25 janvier 2019 a été mis à jour et comprend des renseignements supplémentaires sur le produit. Ces renseignements supplémentaires ont été obtenus au cours de l'enquête sur la salubrité des aliments effectuée par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

La société Sofina Foods Inc. procède au rappel de Pépites de poulet de marque Compliments parce que ce produit pourrait être contaminé par la bactérie Salmonella.

Il s'agit d'un nouvel épisode d'un rappel qui vient de loin et le blog vous en récemment parlé ici.

Le 13 septembre 2018, le Conseil des médecins hygiénistes en chef du Canada ont publié une déclaration dans laquelle ils conseillent aux Canadiens de suivre les bonnes pratiques en matière de salubrité des aliments lorsqu'ils manipulent, préparent ou consomment des produits de poulet cru, pané et congelé, comme des pépites de poulet, des bâtonnets de poulet, des burgers de poulet, du poulet pop-corn et des frites de poulet.
Quand ils ne sont pas bien cuits, les produits de poulet pané et congelé contenant du poulet cru présentent un risque accru pour la santé des personnes qui les manipulent, préparent ou consomment. Ces aliments peuvent avoir l'apparence d'être précuits ou dorés, mais on devrait les manipuler et les préparer avec précaution. Il est possible d'éviter les maladies en suivant attentivement les instructions de cuisson et en vérifiant la température interne après la cuisson, comme il est recommandé de le faire, avant de consommer ces produits. Les produits de poulet et les morceaux de poulet cru, pané et congelé doivent être cuits à une température interne d'au moins 74°C pour faire en sorte qu'ils soient propres à la consommation. Les poulets entiers doivent être cuits à une température interne de 82°C.

Résumé des enquêtes
En mai 2017, les scientifiques du gouvernement du Canada ont commencé à utiliser une nouvelle technologie appelée « séquençage du génome entier » pour améliorer la détection d'éclosions et aider à y réagir. Depuis ce temps, les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux en matière de santé et de salubrité des aliments ont enquêté sur 15 éclosions nationales associées au poulet cru, y compris les produits de poulet pané, cru, et congelé. L'Agence canadienne d'inspection des aliments a émis des avis de rappel d'aliments concernant douze produits liés à certaines de ces enquêtes.
En date du 27 février 2019, 534 cas confirmés en laboratoire de salmonellose ont fait l'objet d'une enquête dans le cadre des éclosions de maladie dans tout le pays : Colombie-Britannique (42), Alberta (83), Saskatchewan (18), Manitoba (26), Ontario (189), Québec (111), Nouveau-Brunswick (27), Nouvelle-Écosse (17), Île-du-Prince-Édouard (5), Terre-Neuve-et-Labrador (12), Territoires du Nord-Ouest (1), Yukon (1) et Nunavut (2). Dans le cadre de ces éclosions, 90 personnes ont été hospitalisées. Trois personnes sont décédées; toutefois, la salmonellose a été exclue comme cause du décès pour deux de ces cas, et il n'a pas été établi que la salmonelle était partiellement la cause du décès de la troisième personne. Des Canadiens et des Canadiennes de tous les âges ont été infectés.

L’agence canadienne de la santé a indiqué qu’elle n’avait à ce jour qu’une « enquête nationale active sur l’épidémie à Salmonella ». L’épidémie, liée à la marque Compliments et aux produits de poulet Crispy & Delicious de marque Sofina Foods, a rendu malade 59 personnes dans 10 provinces canadiennes.


Complément. Au 1er mars 2019, il y avait 555 cas ….