mardi 8 janvier 2019

Appel pour un lundi vert, ce sera sans moi !

Après un ‘appel pour un lundi vert’, voici quelques réactions notées ici et là …

Selon France info,
La présidente de la FNSEA assure qu'en France « la consommation de viande ne provoque pas de déforestation ». Christiane Lambert ironise par ailleurs sur le fait de « voir des hommes ou femmes célèbres donner des leçons entre trois allers-retours entre Paris et New-York », au coût carbone élevé.
La Confédération paysanne reproche de son côté à cet appel de ne pas « pointer la responsabilité des industriels et des distributeurs qui, dans leur course aux prix bas, empêchent, dit-elle, la généralisation des pratiques d’élevage les plus vertueuses », ou de « ne pas évoquer les bienfaits de l'élevage paysan pour l'environnement », ni le fait que certaines terres agricoles « ne peuvent être valorisées que par l'élevage extensif. »
Un communiqué de la Confédération paysanne du 4 janvier 2019 indique « Appel pour un lundi vert » : stop aux mensonges ! »
Avec une tribune « pour un lundi vert » truffée d'erreurs et de chiffres hasardeux, 500 personnalités du showbusiness, du milieu politique, de la recherche et du journalisme appellent les citoyennes et les citoyens à ne plus manger ni viande, ni poisson une fois par semaine ou « à aller plus loin en ce sens ».
Un communiqué Interbev, interprofession bétail et viande, du 7 janvier rapporte « Une nouvelle campagne baptisée « Lundi Vert » est lancée ce jour afin d’inciter les Français à remplacer désormais la viande et le poisson chaque lundi. »
Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Français ne mangent pas de la viande rouge à tous les repas : aujourd’hui, les chiffres de consommation équivalent à près de 4 jours par semaine sans viande rouge. En effet, selon le Credoc – enquête CCAF 2016, les Français ne consomment en moyenne plus que 2 à 3 fois de la viande rouge par semaine (ou viande hors volaille), soit l’équivalent de 320 grammes de viande cuite par semaine et par personne. 
Ainsi, 80% des adultes ont une consommation parfaitement conforme aux préconisations de santé publique : ils mangent moins de viande hors volaille que le seuil de 500 g de viande rouge cuite par semaine recommandé en matière de prévention. Par ailleurs, comme le souligne le WCRF (World Cancer Research Fund International) dans ses dernières recommandations de prévention des cancers, la viande participe à l’équilibre alimentaire grâce à ses nutriments essentiels et variés tels que les protéines, le fer, le zinc, le sélénium et les vitamines du groupe B.
Elle contribue à structurer le repas car elle ne se mange pas seule : elle s’accompagne de légumes ou de féculents dont les apports en nutriments sont complémentaires. 
D’un point de vue environnemental, le modèle d’élevage français présente aussi plusieurs atouts trop souvent peu connus, y compris en matière de réduction de son impact sur le changement climatique. Les bovins sont essentiellement nourris à l’herbe et 90% de l’alimentation des troupeaux provient de l’exploitation elle-même. L’herbe de ces prairies pâturées par les animaux, capte du carbone sous forme de CO2 et le stocke durablement dans ses sols, compensant ainsi plus de la moitié des émissions de méthane des ruminants. Les prairies d’élevage ont par ailleurs de nombreux bénéfices paysagers et environnementaux, préservant la qualité de l’eau, la qualité des sols et abritant une biodiversité supérieure à la moyenne. Des experts de la FAO ont d’ailleurs dernièrement revalorisé l’élevage d’herbivores en matière d’alimentation durable. 
On lira aussi l'excellent blog de Christophe Bouchet CulturAgriCulturE, « Agroécologie - l’élevage pour sauver la planète ».

Complément.  Ecoutez l'indispensable Balivernes #05, Pour préserver le climat, il faut manger moins de viande ...

Complément n°2. Selon Amélie Dereuder qui a fait paraître un article dans la revue PROCESS Alimentaire du 7 Janvier 2019, le « Lundi Vert » serait une démarche scientifique mal comprise, vraiment !

Cette soit disant démarche pourrait aider la filière viande, bienvenue donc chez les bisounours Amélie Dereuder ,… car les « sociologues » à l'origine du projet seraient davantage des militants que des scientifiques ...

1 commentaire:

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