mercredi 20 février 2019

Cas de Salmonella chez l'homme : les objectifs de réduction actuels de l'UE revus à la baisse, selon l'EFSA

« Cas de Salmonella chez l'homme : évaluation des objectifs de réduction actuels de l'UE », source communiqué de l'Efsa du 18 février 2019.
Après plusieurs années de déclin, le nombre de cas de salmonellose dans l’UE s’est stabilisé. Les scientifiques de l'EFSA préconisent que l’établissement d'objectifs de réduction plus stricts chez les poules pondeuses au niveau des exploitations pourrait contribuer à réduire de moitié le nombre de cas chez l’homme. 
Les pays de l'UE sont actuellement tenus de réduire la proportion de troupeaux de poules pondeuses infectées par certains types de Salmonella à 2%. Les experts de l'EFSA estiment que si cet objectif était réduit à 1%, le nombre de cas de salmonellose transmis par des poules pondeuses aux humains diminuerait de 50%. 
Un objectif d’1% est actuellement en vigueur pour les poules reproductrices – au début de la chaîne de production de volaille – pour cinq types de Salmonella pertinents pour la santé humaine. 
L'EFSA recommande de maintenir l’objectif en vigueur pour trois de ces types et de remplacer les deux autres par des types de Salmonella plus pertinents en matière de santé publique aujourd'hui. 
Dans l'avis publié aujourd'hui, les experts évaluent également le rôle joué par les systèmes d'hébergement des poules pondeuses sur la présence de Salmonella. Depuis 2012, pour des raisons de bien-être animal, l'hébergement des poules pondeuses dans des cages en batterie est interdit dans l'UE. Seuls sont autorisés les systèmes d’élevage en cages aménagées (plus spacieuses que les cages en batterie et qui doivent disposer d’un nid et d’une litière) ou les installations d’élevage en systèmes alternatifs sans cages (élevage au sol, élevage en plein air et élevage biologique en plein air).
Les experts concluent que la présence de Salmonella est plus faible chez les poules élevées en systèmes alternatifs que dans les systèmes d’élevages en cages. Cependant, les raisons ne peuvent pas en être entièrement expliquées en raison d'un manque d'éléments scientifiques.

NB :Pour notre pays, selon The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks in 2017, le système utilisé couvre un taux de notifications de 48%.

Selon une étude de l'InVS de janvier 2018,
Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

Complément. On lira avec intérêt l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, EFSA: Stricter Salmonella rules for hens could reduce human infections.

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