mardi 26 février 2019

La Food Standards Scotland clarifie sa position sur les STEC dans les aliments prêts à être consommés

« La Food Standards Scotland clarifie sa position sur les STEC dans les aliments prêts à être consommés », source Food Safety News.

La présence de E. coli producteurs de shigatoxines (ou STEC pour Shiga toxin-producing E. coli) dans les aliments prêts à être consommés constitue un risque potentiel pour la santé, quelles que soient les souches ou les empreintes génétiques, selon la Food Standards Scotland (FSS).

L'agence dit vouloir préciser sa position selon laquelle ces aliments ne doivent pas contenir de STEC. La présence de STEC dans des aliments non cuits avant consommation peut provoquer une intoxication alimentaire. Les responsables de l’agence ont déclaré que les autorités locales, l’industrie et les consommateurs devaient être avisés qu’il ne devait pas y avoir de malentendu.


Les STEC sont définis comme des cellules bactériennes de E. coli qui contient un gène producteur de shigatoxine, également connu sous le nom de stx. La capacité des STEC à provoquer une maladie implique un certain nombre de facteurs et cela n'est pas entièrement compris, selon la FSS. Bien que d'autres gènes, en plus des stx, aient été liés à des infections graves, il n'est pas possible de garantir qu'un STEC sans ces autres gènes ne causera pas de maladie.

Le type d’infection à STEC le plus courant en Écosse est causé par E. coli O157, potentiellement mortel. Ce n’est cependant pas le seul à être associé à une maladie humaine. Jusqu'à 30% des STEC isolés parmi les patients dans le pays sont des souches de E. coli non-O157. Environ un tiers de ces souches sont dépourvues d'autres gènes qui, selon les articles scientifiques, sont nécessaires pour l'infection.

La FSS a consulté la Food Standards Agency, la Health Protection Scotland, la Public Health England, le Moredun Research Institute, le Royal Environmental Health Institute of Scotland, le Chartered Institute for Environmental Health, le laboratoire de référence écossais des E. coli O157/STEC et l'Association of Public Analysts Scotland, les directeurs de la santé publique en Écosse, de la faculté de santé publique du Royaume-Uni et le médecin-chef en Écosse pour la rédaction de la déclaration du communiqué.

Le professeur Norval Strachan, conseiller scientifique principal indépendant de la FSS, a déclaré que le communiqué clarifiait la situation concernant les STEC dans les aliments prêts à être consommés en Écosse.

« Les cas de maladies causées par les STEC peuvent être très graves pour les jeunes enfants et les personnes âgées en particulier, et peuvent provoquer des maladies graves, voire la mort », a déclaré Strachan. « 10 à 100 cellules de STEC peuvent causer une infection. Cela reste la principale préoccupation de la Food Standards Scotland. Nos décisions sont toujours fondées sur des preuves et prises dans le meilleur intérêt des consommateurs. »

Un rapport récent de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi qu'« Il n'est pas prudent de considérer une souche de STEC comme non pathogène ou ne présentant pas de risque pour la santé, car toutes les souches de STEC peuvent provoquer de la diarrhée et avoir le potentiel de causer la diarrhée et d’être un risque, en particulier pour les personnes sensibles. »

Une infection à STEC provoque généralement des douleurs abdominales et une diarrhée souvent sanglante. L'impact de l'infection peut varier, mais il est particulièrement dangereux pour les groupes vulnérables, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les personnes âgées. Certaines personnes peuvent développer des complications graves telles que le syndrome hémolytique et urémique (SHU), cause d'insuffisance rénale et d'infection pouvant s'avérer fatale. Le SHU est plus souvent associé à des souches produisant stx2a que le gène stx1a.

Dans l’intervalle, l’Agence suédoise de la santé publique (Folkhälsomyndigheten) a publié un rapport résumant une investigation réalisée en avril 2018 sur les modalités de diagnostic des STEC dans les laboratoires de microbiologie clinique de Suède. Les diagnostics de E. coli montrent d'importantes variations entre les différents laboratoires du pays avec des taux d'isolement variables.

Trois des sept laboratoires utilisaient une PCR multiplexe directe et dans ce panel, les STEC étaient inclus. Les autres ont analysé des échantillons pour détecter les STEC selon des critères et/ou des indications spécifiques. Conformément à une précédente enquête de 2015, les critères utilisés pour analyser les échantillons de STEC variaient considérablement, de même que la méthodologie utilisée, de la détection à l'isolement.

En Suède, plus de 500 cas liés aux Escherichia coli entéroentérohémorragiques (EHEC) sont signalés chaque année chez l’homme, dont 50 à 60% sont infectés dans le pays. L'incidence la plus élevée est observée chez les 1 à 4 ans.

En France, selon l'InVS
  • Le SHU est la forme clinique sévère d’une infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC)
  • Entre 100 et 150 cas de SHU pédiatrique sont notifiés chaque année en France, 164 en 2017
  • Le SHU touche particulièrement les jeunes enfants et l’incidence la plus élevée est observée chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans (3.3 cas /100 000 enfants-année dans cette tranche d’âge)
  • Une recrudescence estivale des cas est observée chaque année
  • En France, les trois sérogroupes de STEC observés les plus fréquemment sont : O80, O26 et O157
Complément. A noter qu'en France, dans un avis de rappel du 1er mars 2019 concernant des fromages de chèvre au lait cru contaminés par des STEC, il est noté :
D’une façon générale, il est rappelé que par précaution le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les jeunes enfants ; il faut préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé. La même recommandation vaut pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.