« La
Food Standards Scotland clarifie sa position sur les STEC dans les
aliments prêts à être consommés »,
source Food
Safety News.
La
présence de E. coli
producteurs de shigatoxines (ou STEC pour Shiga toxin-producing E.
coli) dans les aliments
prêts à être consommés constitue un risque potentiel pour la
santé, quelles que soient les souches ou les empreintes génétiques,
selon la Food
Standards Scotland (FSS).
L'agence
dit vouloir préciser sa position selon laquelle ces aliments ne
doivent pas contenir de STEC. La présence de STEC dans des aliments
non cuits avant consommation peut provoquer une intoxication
alimentaire. Les responsables de l’agence ont déclaré que les
autorités locales, l’industrie et les consommateurs devaient être
avisés qu’il ne devait pas y avoir de malentendu.
Le
rapport complet s'intitule, Advice
on measures required to protect consumers from infection with Shiga
toxin-producing E.
coli
(STEC).
Les
STEC sont définis comme des cellules bactériennes de E. coli qui
contient un gène producteur de shigatoxine, également connu sous le
nom de stx. La capacité des STEC à provoquer une maladie
implique un certain nombre de facteurs et cela n'est pas entièrement
compris, selon la FSS. Bien que d'autres gènes, en plus des stx,
aient été liés à des infections graves, il n'est pas possible de
garantir qu'un STEC sans ces autres gènes ne causera pas de maladie.
Le
type d’infection à STEC le plus courant en Écosse est causé par
E. coli O157, potentiellement mortel. Ce n’est cependant pas
le seul à être associé à une maladie humaine. Jusqu'à 30% des
STEC isolés parmi les patients dans le pays sont des souches de E.
coli non-O157. Environ un tiers de ces souches sont dépourvues
d'autres gènes qui, selon les articles scientifiques, sont
nécessaires pour l'infection.
La
FSS a consulté la Food Standards Agency, la Health Protection
Scotland, la Public Health England, le Moredun Research Institute, le
Royal Environmental Health Institute of Scotland, le Chartered
Institute for Environmental Health, le laboratoire de référence
écossais des E. coli O157/STEC et l'Association of Public
Analysts Scotland, les directeurs de la santé publique en Écosse,
de la faculté de santé publique du Royaume-Uni et le médecin-chef
en Écosse pour la rédaction de la déclaration du communiqué.
Le
professeur Norval Strachan, conseiller scientifique principal
indépendant de la FSS, a déclaré que le communiqué clarifiait la
situation concernant les STEC dans les aliments prêts à être
consommés en Écosse.
« Les
cas de maladies causées par les STEC peuvent être très graves pour
les jeunes enfants et les personnes âgées en particulier, et
peuvent provoquer des maladies graves, voire la mort », a
déclaré Strachan. « 10 à 100 cellules de STEC peuvent
causer une infection. Cela reste la principale préoccupation de la
Food Standards Scotland. Nos décisions sont toujours fondées sur
des preuves et prises dans le meilleur intérêt des consommateurs. »
Un
rapport récent
de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
a établi qu'« Il
n'est pas prudent de considérer une souche de STEC comme non
pathogène ou ne présentant pas de risque pour la santé, car toutes
les souches de STEC peuvent provoquer de la diarrhée et avoir le
potentiel de causer la diarrhée et d’être un risque, en
particulier pour les personnes sensibles. »
Une
infection à STEC provoque généralement des douleurs abdominales et
une diarrhée souvent sanglante. L'impact de l'infection peut varier,
mais il est particulièrement dangereux pour les groupes vulnérables,
en particulier les enfants de moins de cinq ans et les personnes
âgées. Certaines personnes peuvent développer des complications
graves telles que le syndrome hémolytique et urémique (SHU), cause
d'insuffisance rénale et d'infection pouvant s'avérer fatale. Le
SHU est plus souvent associé à des souches produisant stx2a
que le gène stx1a.
Dans
l’intervalle, l’Agence suédoise de la santé publique
(Folkhälsomyndigheten) a publié un rapport
résumant une investigation réalisée en avril 2018 sur les
modalités de diagnostic des STEC dans les laboratoires de
microbiologie clinique de Suède. Les diagnostics de E.
coli montrent d'importantes
variations entre les différents laboratoires du pays avec des taux
d'isolement variables.
Trois
des sept laboratoires utilisaient une PCR multiplexe directe et dans
ce panel, les STEC étaient inclus. Les autres ont analysé des
échantillons pour détecter les STEC selon des critères et/ou des
indications spécifiques. Conformément à une précédente enquête
de 2015, les critères utilisés pour analyser les échantillons de
STEC variaient considérablement, de même que la méthodologie
utilisée, de la détection à l'isolement.
En
Suède, plus de 500 cas liés aux Escherichia
coli
entéroentérohémorragiques (EHEC)
sont signalés chaque année chez l’homme, dont 50 à 60% sont
infectés dans le pays. L'incidence la plus élevée est observée
chez les 1 à 4 ans.
En
France, selon l'InVS
- Le SHU est la forme clinique sévère d’une infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC)
- Entre 100 et 150 cas de SHU pédiatrique sont notifiés chaque année en France, 164 en 2017
- Le SHU touche particulièrement les jeunes enfants et l’incidence la plus élevée est observée chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans (3.3 cas /100 000 enfants-année dans cette tranche d’âge)
- Une recrudescence estivale des cas est observée chaque année
- En France, les trois sérogroupes de STEC observés les plus fréquemment sont : O80, O26 et O157
Complément.
A noter qu'en France, dans un
avis de rappel du 1er mars 2019 concernant des fromages de chèvre
au lait cru contaminés par des STEC, il est noté :
D’une façon générale, il est rappelé que par précaution le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les jeunes enfants ; il faut préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé. La même recommandation vaut pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
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