En effet, dans le cadre de la revue du règlement général de la sécurité alimentaire (règlement CE N° 178/2002), il a été retenu de faciliter l'accès des citoyens aux informations scientifiques utilisées dans le cadre des différents processus d'autorisation européens au niveau de la chaîne alimentaire.
Par ailleurs la Commission aura les moyens pour demander des études de vérification à l'EFSA dans des cas de controverse scientifique.
Les Etats membre de l'Union auront un rôle plus important à jouer au niveau de la gouvernance de l'EFSA et de la désignation des experts chargés de l'évaluation des dossiers scientifiques.
La communication sur l'analyse des risques sera améliorée en impliquant EFSA, Commission et Etats membre.
L'EFSA
dit avoir « franchi
une étape importante dans ses efforts pour devenir une organisation
scientifique totalement transparente en s'engageant à publier les
données qu'elle utilise dans les programmes de surveillance et les
enquêtes à l’échelle de l’UE, ainsi que dans bon nombre de ses
évaluations du risque. »
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Dans
un
rapport publié, l'EFSA explique comment elle entend partager les
données qu’elle collecte dans des domaines tels que les habitudes
de consommation alimentaire, les résidus de pesticides dans les
aliments, les contaminants chimiques et les additifs dans les
aliments, les foyers épidémiques de maladies d'origine alimentaire
ou encore la résistance aux antimicrobiens.
Les
données seront disponibles sur la plateforme Knowledge
Junction, un référentiel ouvert organisé par l'EFSA et créé
pour améliorer la transparence, la reproductibilité et la
réutilisation des preuves utilisées dans les évaluations des
risques liés à la sécurité de l’alimentation humaine et
animale. Les premiers fichiers de données seront publiés cette
année.
La Knowledge
Junction est
une communauté de connaissances hébergée sur la plateforme Zenodo
et elle est accessible à toute personne disposant d'un navigateur
Web.
Mary
Gilsenan, chef de l'unité chargée de la gestion des données à
l’EFSA, commente : « La mise à disposition de ces données
librement accessibles marque un jalon important pour les États
membres qui fournissent une grande partie des données que nous
utilisons dans nos travaux, et pour l’EFSA elle-même. »
« Pour
la première fois, lorsque nous publierons certaines productions
scientifiques, nous mettrons simultanément à disposition toutes les
données utilisées lors de l'évaluation. Ceci aura pour résultat
un processus de publication réactif qui permettra d’exploiter des
données comparables, interopérables et accessibles. »
Outre
le fait qu’elle remplisse un des objectifs stratégiques clés de
l'EFSA – élargir son socle de preuves et maximiser l'accès aux
données – cette initiative s'inscrit dans le cadre d’efforts
plus vastes déployés par l'Union européenne pour promouvoir le
libre accès du public aux données et aux informations.
Mary
Gilsenan ajoute : « Le libre accès aux données est un
facteur clé pour la transparence, la responsabilisation et une prise
de décision éclairée. Passer d'un système d'accès aux données à
la demande à une approche proactive de libre accès par défaut est
une évolution positive pour l’EFSA et pour toutes nos parties
prenantes. »
Le
rapport a été rédigé par des spécialistes en données de l'EFSA,
en étroite consultation avec des experts et des autorités des États
membres de l'UE.
Le
rapport passe également en revue les mesures prises individuellement
par les pays pour fournir un accès public aux données
gouvernementales. Les organisations nationales responsables de la
sécurité de l’alimentation humaine et animale ont adopté
différentes approches en la matière, mais la disponibilité des
données augmente d'année en année.
« Nous
espérons que ce rapport contribuera à promouvoir l'adoption d'une
politique ouverte en matière de données dans le domaine de la
sécurité alimentaire en Europe »,
a déclaré Mary Gilsenan. « Le
libre accès aux données peut aider les consommateurs à faire des
choix alimentaires sains, à améliorer les systèmes de surveillance
de la sécurité des aliments et à stimuler l’innovation dans le
secteur de la production alimentaire ».
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